Pour célébrer une saison qui a eu bien du mal à démarrer... Composition réalisée à partir de la version italienne du tutoriel "Sunflowers" de Misssilly.
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.
Pour célébrer une saison qui a eu bien du mal à démarrer... Composition réalisée à partir de la version italienne du tutoriel "Sunflowers" de Misssilly.
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Il souleva la bassine, la posa sur son bureau et s'installa dans son fauteuil en faisant signe à Harry de s'asseoir en face de lui. Harry prit place sur la chaise, le regard fixé sur la bassine. Son contenu avait repris sa couleur argentée et continuait de tournoyer lentement sous ses yeux.
J.K. ROWLING, Harry Potter et la coupe de feu
— Qu'est-ce que c'est ? demanda Harry d'une voix tremblante.
— Ça ? C'est ce qu'on appelle une Pensine, répondit Dumbledore. Parfois, et je suis sûr que tu as déjà éprouvé la même impression, il me semble qu'il y a trop de pensées et de souvenirs qui se bousculent dans ma tête.
— Heu..., dit Harry qui ne pouvait prétendre avoir jamais ressenti quelque chose de semblable.
— Chaque fois que j'ai ce sentiment, reprit Dumbledore en montrant la bassine de pierre, j'ai recours à la Pensine. Il suffit d'extraire les pensées inutiles de son esprit et de les déverser dans cette bassine pour pouvoir les examiner plus tard tout à loisir. Il devient alors plus facile de distinguer les structures et les liens qui les unissent lorsqu'elles se trouvent sous cette forme.
La chanson qui m'a inspiré (inconsciemment) le design de ce blog.
Ces rangées de maisons me pèsent
Je peux sentir leur contact déprimant
Toutes ces choses en place
Toutes ces choses dont, un jour, nous ne ferons qu'une bouchée
Avant de redevenir poussière, redevenir poussière
Cette machine refuse de communiquer
Les pensées et la pression à laquelle je suis en proie
Soyez un enfant du monde, faites une ronde
Avant de tous succomber
Avant de redevenir poussière, redevenir poussière
Des œufs fêlés, des oiseaux morts
Hurlant et luttant pour rester en vie
Je sens la mort, ses yeux perçants
Et toutes ces choses en place
Toutes ces choses dont, un jour, nous ne ferons qu'une bouchée
Avant de redevenir poussière, redevenir poussière
Imprégnez votre âme d'amour
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Si l'on considère "Creep" comme le tube américain de Radiohead, ce morceau, composé en 1993, à peu près à la même époque que "My Iron Lung", en est l'équivalent britannique. Qualifié par Thom Yorke, le chanteur, compositeur et guitariste, de « chanson la plus triste [du groupe] » et décrit comme « un tunnel sombre sans lumière au bout », "Street Spirit", leur neuvième single, grimpa jusqu'à la cinquième place des charts anglais — la plus haute position jamais atteinte par le groupe avant "Paranoid Android" de OK Computer qui, lui, atteignit le numéro trois en 1997.
Yorke a laissé entendre que les paroles s'inspiraient du roman La Route de la faim de Ben Okri, paru en 1991, et la musique de R.E.M. Elle s'articule autour d'une mélodie douce en la mineur avec une partie de guitare en arpège (accord brisé).
"Street Spirit" est notre morceau le plus pur mais ce n'est pas moi qui l'ait écrit. Il s'est écrit tout seul. Nous n'étions que ses messagers, ses catalyseurs biologiques. Son fondement même demeure un mystère pour moi et, vous savez, je n'écrirais jamais quelque chose d'aussi désespéré. Nos chansons les plus tristes ont toutes au moins une lueur de résolution. "Street Spirit" n'en comporte aucune. C'est un tunnel noir sans lumière au bout. Il représente toute cette somme d'émotions tragiques qui font si mal que le son de cette mélodie en est l'unique définition. Nous l'abordons tous de la même manière : avec détachement. Moi, surtout; je suis obligé de déconnecter mon radar émotionnel de cette chanson sinon je ne pourrais pas la jouer. Je craquerais, je m’effondrerais sur scène. C'est pourquoi les paroles ne sont qu'un assortiment de petites histoires ou d'images visuelles plutôt qu'une explication cohésive de sa signification. J'ai utilisé des images sur la musique qui, selon moi, transmettraient l'intégralité émotionnelle des paroles et de la musique œuvrant conjointement. C'est ce que j'entends par « Toutes ces choses, dont un jour, nous ne ferons qu'une bouchée ». Je voulais parler de cette intégralité émotionnelle parce que je ne l'avais pas en moi pour l'exprimer. Sinon je craquerais...
Nos fans sont plus courageux que moi à se laisser pénétrer par ce morceau ou bien ils n'ont pas bien conscience de ce qu'ils sont en train d'écouter. Ils ne se rendent pas compte que "Street Spirit" parle de regarder le putain de diable droit dans les yeux tout en sachant que, quoi que vous fassiez, c'est lui qui rira le dernier. C'est la réalité, la vérité. Le diable aura le dernier mot dans tous les cas et sans exception, et si je m'attardais trop à y penser, je finirais par craquer.
Je n'arrive pas à croire que nos fans puissent aborder cette chanson sur le plan émotionnel. C'est pourquoi je reste convaincu qu'ils ne savent pas de quoi il est question. C'est aussi pourquoi nous ne la jouons qu'à la fin de nos concerts. Elle me vide, elle me remue l'intérieur et me fait mal à hurler chaque fois que je la joue en face de milliers de personnes en délire, souriantes et inconscientes du tragique de sa signification, un peu comme quand vous emmenez votre chien pour le faire piquer et qu'il remue la queue tout le long du trajet. C'est à ça qu'ils me font penser et ça me fend le cœur. Je regrette que cette chanson nous ait choisis pour être ses catalyseurs et c'est pourquoi je ne la revendique pas. Elle en demande trop. Je ne l'ai pas écrite.
Thom Yorke
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Tu sais que la dame de cœur Sera toujours ta meilleure carte. " Desperado ", Eagles (1973) Nous voici arr...
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