Déchaîne mon cœur

Déchaîne mon cœur » aboyait Joe (le chanteur pas le chien même si c'était quand même un Cocker). Une bonne manière d'entrer dans le vif de cette trente-deuxième session Eklabugs (liste des nombreux participants au bas de cette page) sous le thème des passions. De quoi « allumer le feu » car si, à l'instar de l'amour auquel elle est souvent assimilée (à tort), la passion est une énergie expansive ayant besoin d'un exutoire et pouvant contribuer à élever les vibrations de l'être — incontrôlée, elle peut, au contraire, s'avérer profondément destructrice et aliénante voire aspirer dans une spirale infernale vers le bas. Le double-sens involontaire de la formule me semble donc fort approprié.

Enflamme mon cœur ou délivre-le, mais de quoi ?

Je le veux maintenant,
Je le veux là de suite —
Ce sera comme si mon cœur implosait.
Et je romps mes chaînes,
Je m'évade à l'instant
Et je sens ma foi s'effriter...

"Hysteria", Muse (2003)

L'étymologie de la passion en elle-même proviendrait du latin patior, pati, et serait homonyme du grec pathos, signifiant souffrance, supplice, état de celui qui subit, passivité. Sans trop s'attarder sur les différentes notions et connotations allant de la perversion de la raison selon les uns (les stoïciens) à la joie (associée à l'amour romantique) des autres qui la rendent tour à tour invalidante (Spinoza) ou bien porteuse (Hegel), nous retiendrons surtout le côté irrésistible et exacerbé de la chose que l'on pourrait donc assimiler à une pulsion. Une définition moderne de la passion la désigne comme « une inclination exclusive vers un objet, un état affectif durable et violent dans lequel se produit un déséquilibre psychologique ».

Avant d'être popularisée par l'expansion de la (sous-)culture à toutes les couches sociales et le règne des médias corporatifs tout-puissants, la passion faisait surtout référence aux martyres de la religion (la Passion du Christ) et à la dévotion (religieuse également). Ce qui nous ramène toujours quand même à l'idolâtrie (ou culte des idoles), phénomène qui s'applique aussi bien à des artistes, musiciens, chanteurs, acteurs qu'à des sportifs, écrivains, top-modèles, politiciens, gourous, autorités religieuses voire même des personnages sans talent ou rôle social particulier (vedettes de la télé-réalité, YouTubeurs, Instagrameurs, etc.) qui ont juste su saisir l'opportunité du moment et l'avènement des nouvelles technologies de communication pour assouvir leurs pulsions narcissiques exhibitionnistes en alimentant ces mêmes fantasmes inconscients chez le reste de leurs congénères (ou péjorativement « les masses ») en mal de reconnexion et d'identification.

S'il te plaît, dessine-moi une idole

Car rien de nouveau sous le soleil, hein : depuis la fin des temps, l'âme incarnée dans la chair et déconnectée de sa Source, cherche à combler ce vide ressenti et à s'extraire de cette densité en projetant ses manques, attentes et croyances sur un objet extérieur à cet ego auquel elle s'identifie. Du pain béni du coup (sans jeu de mots... enfin si !) pour qui voudrait contrôler l'humanité.

Seigneur ! C'est vraiment pas facile.
Tu sais à quel point c'est dur parfois
Et au train où vont les choses,
Ils vont me crucifier.

"The Ballad Of John And Yoko", The Beatles (1969)

Le terme d'idole remonte donc à aussi loin que l'on vénéra quelqu'un ou quelque chose et désigne « une représentation matérielle d'une divinité qui fait l'objet d'un culte, comme la divinité elle-même ». Par extension, les idoles d'aujourd'hui ne sont plus ni des dieux ni des saints mais des personnes servant de « faux modèles » à une partie de la population.

Selon l'encyclopédie en ligne propagandiste partiale (Wikipédia), l'idolâtrie moderne « se manifeste par une obsession de tout ce qui touche, de près ou de loin, à la vie de l'idole » et comme souligné plus haut, « pourrait être mise en rapport avec une disparition relative des pratiques religieuses et du sentiment religieux institutionnel. Les besoins de déification de certains groupes d'humains s'inscriraient désormais dans un canevas d'adoration d'une ou plusieurs idoles humaines plutôt que dans la pratique d'une religion de tradition ».

Accros aux héros

Elle passe sa vie à l'attendre
Pour un mot pour un geste tendre,
La groupie du pianiste.
Devant l'hôtel dans les coulisses,
Elle rêve de la vie d'artiste,
La groupie du pianiste.
Elle le suivrait jusqu'en enfer
Et même l'enfer c'est pas grand chose
À côté d'être seule sur terre,
Et elle y pense dans son lit
Le soir entre ses draps roses.
Elle l'aime, elle l'adore.
Plus que tout elle l'aime,
C'est beau comme elle l'aime.

"La Groupie du pianiste", Michel Berger (1980)

L'idolâtrie, comme chacun sait, peut malheureusement aller jusqu'à provoquer des scènes d'hystérie collective ou de violence par effet de surenchère. Et de là à parler d'adoration et de fanatisme, il n'y a donc qu'un pas, n'en déplaise à ceux que leur passion inspire mais ne contrôle pas et qui ne se reconnaîtront forcément (et heureusement) pas dans ces comportements extrêmes et obsessionnels. Patience, le meilleur est à venir.

Amateurs, supporters, admirateurs, pasionarias, aficionados, adorateurs, groupies, fans ou fanas (anglicisme et abréviation de « fanatiques ») sont, par ordre d'intensité croissant, les termes les plus usités  pour désigner ces passionnés en quête d'identité qui vivent littéralement par procuration et jouent, à leur insu, le jeu de « l'esprit de ruche » (ou pensée de groupe) de la Matrice (prison vibratoire) dans laquelle nous évoluons bon gré mal gré.


Selon l'approche psychanalytique :

Un autre aspect phare de la personnalité du fan est que ce dernier s'octroie une disponibilité toute particulière voire gênante pour son idole. D'un point de vue psycho-dynamique, le fait que ce dévouement soit au centre de sa personnalité, est dû, principalement, à un réel manque d'affection plus ou moins fort et donc à des besoins d'affection l'accompagnant. Le fan comble ce manque d'affection (et donc d'attention portée à sa personne, d'où un égocentrisme fortement présent) en se trouvant un modèle, un objet à investir et sur lequel il va décharger sa pulsion, comblant ainsi son manque. En résumé en admirant une personne, il semblerait qu'il déplace l'image de sa mère sur celle de son idole qui devient ainsi modèle et source d'affection, lui permettant de combler un manque certain à ce niveau libidinal.

Outre la notion de modèle, il est essentiel de considérer l'idole comme une figure permettant l'identification. En effet le fan, en entrant dans le monde de son idole, se persuade d'en faire partie, ce qui donne souvent lieu à des comportements familiers voire déplacés. Ainsi, les schémas cognitifs du fan sont partagés en deux instances, l'une d'elles représentant l'admiration qu'il porte à son idole et l'autre formant une représentation de l'accessibilité qu'il a par rapport à son idole. Cette dualité crée un dysfonctionnement lorsque le fan prend conscience du fait qu'avoir accès à l'univers de son idole est donc un privilège personnel qu'il doit entretenir afin de ne pas le perdre, le poussant ainsi à adopter des comportements extrêmes, preuves de cette confusion psychique. (Source)

Dans la peau d'un fantasme despotique

Pour les cas non extrêmes, d'aucuns évoquent encore un « emprunt fantasmagorique » à la psyché de l'idole qui pourrait ainsi permettre à un individu, dépourvu de repères stables notamment, de se construire. Pour moi, il s'agirait plutôt là d'un processus manipulé de dés-identification et de ré-identification à un meme, une projection, un hologramme, un égrégore ou ce que vous voudrez.

Car comme nous l'avons vu lors de la session de février avec le thème de l'amour , ce fameux « amour » aussi bien côté public que côté icône n'en est point. Il ne s'agit que de projections et de transfert d'énergie comme l'évoquait Dylan Charles dans un article publié précédemment. Les uns projetant leur fantasmes en vivant par procuration et aspirant en retour tout ce que leur renvoie leur objet-miroir et les autres assouvissant un besoin de validation de leur être par le regard d'autrui et de compenser leur dés-autonomisation en exerçant une certaine forme de pouvoir totalement illusoire.

Une sorte de vampirisme triangulaire car, ne nous leurrons pas, dans ce petit jeu malsain, nous sommes tous des victimes et des pions de la Matrice comme l'illustre parfaitement l'extrait ci-dessous de Pink Floyd The Wall (1979) mettant en scène le pétage de plomb métaphorique de Pink, une rock-star qui n'assume plus sa vie devenue vide de sens. Plus loin dans le film, il est représenté sous forme d'une marionnette ballottée au vent et jetée en pâture aux fauves dans l'arène. On ne pouvait pas plus éloquent et je vous laisse méditer sur ses images effroyables.

Débranche ou pète un câble

Ma chérie enfichable
Crucifie mes ennemis
Quand je suis las de donner.
Ma chérie enfichable,
Dans ce continuum de réalités inexplorées,
Est lasse de vivre...

"Plug-In Baby", Muse (2001)

Rien d'étonnant si certains « idolâtrés » ne supportent plus la pression de cette exposition permanente qui entraîne la perte de leur anonymat, de leur liberté de mouvement et de leur personnalité et les oblige à se conformer à la fois aux attentes d'un public vorace et d'une industrie du spectacle non moins prédatrice et perverse à souhait. Beaucoup sombrent ainsi dans la drogue, l'alcool, la violence, la dépression, le suicide. Les plus solides et les plus lucides repèrent les pièges assez vite et apprennent à les déjouer pour retourner la Matrice à leur avantage (ou pour véhiculer un message à grande échelle que malheureusement trop peu capteront) quand d'autres encore y laissent la vie dans des accidents toujours providentiels. Reste aussi la catégorie des nombreux éphémères en quête d'un regain de gloire perdue et dont les pathétiques come-backs sont plus liés à un sevrage narcissique mal vécu qu'à de réels besoins financiers (l'un n'excluant toutefois pas l'autre).

Côté adorateurs, quand la passion vire à l'obsession, on observe le même type de symptômes avec une certaine surenchère liée à un sentiment de compétition pour les attentions de l'objet de son désir narcissique. Quelques exemples que je suis allée pêcher sur la toile parce que personnellement, en tant qu'ancienne fan modérée qui s'est plutôt inspirée que faite aspirée, je n'ai jamais été confrontée à ce genre d'expérience « borderline » avec aucun artiste ou groupe même les plus connus à l'époque (mais les choses ont visiblement bien changé et pas dans le bon sens).

Camping Paradize et la dévolution de l'espèce humaine

J'ai tout d'abord été sidérée (quand je vous dis que je ne vis pas dans la Matrice), lors de mon dernier concert à Bercy le mois dernier d'apprendre que certains fans d'Indochine donc avaient campé la veille au soir sur l'esplanade pour être les premiers (comme les ânes) à la sacro-sainte barrière devant la scène et que c'était, par ailleurs, une pratique de plus en plus courante, même sur plusieurs jours d'affilée et en plein hiver par des températures largement en-dessous de zéro. « Hé, c'est pas Woodstock ! » aurais-je envie de dire. Si ce n'était pas limite insultant pour tous ceux qui n'ont pas choisi de dormir à la rue, eux. Visez un peu le malaise.

Une file d'attente pour Indochine à Bercy
quelques jours avant un concert.

À quand le Camping Paradize ? Interrogé par les médias sur ce phénomène quelque peu insolite pour ne pas dire dérangeant, Nicola Sirkis aurait eu une réponse aussi vague qu’ambiguë : « Je préfère ne pas me poser la question [...] j'en suis fier... mais pas vraiment ».

Si encore tout se faisait dans le respect et le partage mais il y a manifestement un phénomène de surenchère malsaine et de compétition acharnée qui dépasse l'entendement. « Je suis allée à une rencontre privée FNAC, c'était la première fois que j'essayais de voir le groupe » raconte une fan sur un forum. « J'y suis allée détendue avec une amie. J'ai bien cru que mon heure avait sonné. Ce n'est plus aimer une musique là, c'est carrément du fanatisme dangereux. J'ai été projetée contre les vitres du magasin (avec les vendeurs hilares à l'intérieur, tu m'étonnes) ».  Le plus surprenant, c'est qu'on parle d'un groupe dont le chanteur approche la soixantaine et pourrait être le grand-père de certain(e)s et non d'un boys band cherchant à « chauffer les minettes » !

Et si ce n'était que cela. Mais j'ai aussi lu des choses qui m'ont vraiment fait frémir. Jugez plutôt : quelque part en province, une campeuse visiblement sociopathe brandissant un couteau suisse dans une file d'attente aurait lancé à la cantonade : « Le premier qui essaie de me doubler, je le plante ! ». D'autres encore se seraient fait menacer de se faire pousser dans les escaliers à l'ouverture des portes. Quand on sait qu'Indochine milite justement contre le harcèlement scolaire et l'intolérance en général, on en reste d'autant plus perplexe (et alarmé). Alors quoi, le clip censuré de "College Boy" aurait-il été compris à l'envers ?

Sinon, cela ne se limite bien entendu pas au seul public d'Indochine (et dans une proportion minoritaire quand même il faut le préciser) ni aux fans de musique en général. Ceux des films à franchises sont gratinés aussi. Sans parler des supporters d'équipes sportives dont on connaît tous les tragiques débordements. Quelques recherches sur les comportements les plus extrêmes de fans m'ont fait découvrir que les menaces de mort envers les petites copines des idoles, par exemple, étaient monnaie courante grâce à la collaboration tacite des réseaux sociaux qui censurent tout et n'importe quoi mais pas ce genre d'abus visiblement. En plus, cela permet aux détraqués et aux hystériques de tout poil de traquer leurs célébrités favorites 24H/24 le tout avec des allures de chasse aux Pokémons.

Certaines (car il semblerait que ce soit principalement des filles — que je ne pourrais jamais appeler des femmes même si elles avaient la quarantaine tellement leur comportement est immature — si si, il y en a !) passent même à l'acte comme les Katycats qui, pour venger leur idole Katy Perry, ont été jusqu'à détruire la vitrine d'une boutique de Los Angeles qui faisait la promotion de Russell Brand quand le comédien a osé demander le divorce. Ce n'est plus de la solidarité féminine mais de la rage !

Après pour le coup, les clones (dont certains vont jusqu'à l'étape bistouri quand même) et ceux qui se font tatouer le visage de leur idole partout sur le corps (et même à des endroits qui doivent quand même créer un malaise dans leurs relations intimes) passent pour des bisounours, forcément. Et que dire de ceux qui transforment leur maison ou leur appartement en musée pour y entreposer tous leurs trophées payés à des prix qu'on n'ose imaginer ?

Une chose est sûre : l'agenda du transhumanisme passera comme un lettre à la poste avec des gens comme ça.

L'Ordre du Phénix

En astrologie, on associe la passion à Pluton, la planète des enfers mais aussi de l'alchimie, de la transmutation symbolisée par le phénix renaissant de ses cendres. Comme je l'ai précisé au début de cet article, la passion est une énergie qui transcendée peut s'avérer un puissant moteur d'inspiration et d'élévation. Je dirais même qu'elle est essentielle pour atteindre les sommets car qui n'explore pas sa part d'ombre ne connaîtra jamais la lumière. En effet, nos âmes se sont incarnées dans la chair pour faire l'expérience de la dualité, savoir ce qu'elles sont et ne sont pas en faisant, à chaque instant, des choix de pensées, de paroles et d'actes qui les alignent sur une fréquence ou une autre selon les lois universelles de cause à effet, d'attraction et de libre arbitre (à noter que le terme de « loi » est à comprendre au sens de mode de fonctionnement comme la loi de la gravité par exemple et non comme un code de conduite instauré par une volonté supérieure).

Le Quidditch est un nouveau sport d'équipe inspiré
et adapté par des fans de la saga Harry Potter.

Ainsi ceux qui choisissent de suivre leur passion pour se dépasser et non se laisser dépasser, qui se laissent guider mais non dominer, peuvent prétendre à décrocher la lune parce qu'ils ont jeté un œil derrière le rideau du magicien d'Oz et intuitivement compris que tout cela n’était qu'une affaire de projection et d'identification. Faute de trouver les mots adéquats et la manière d'exprimer mon point de vue, je me contenterai de vous citer un exemple connu du même groupe qui m'a servi à illustrer le côté sombre de la force.

Saviez-vous donc qu'Olivier Gérard (dit Oli de Sat) était un fan assidu d'Indochine avant d'en devenir un membre officiel et le co-auteur de la plupart des morceaux ? Au lieu de mettre sa santé en péril et gaspiller son temps à camper dans le froid polaire pour voir ses idoles de près et collectionner les autographes et les selfies, il s'est entraîné à jouer ses titres favoris, à les illustrer, les remixer, et envoyer des maquettes à Nicola Sirkis, qui un jour, l'a pris au mot et lui a lancé un défi qui, de fil en aiguille, l'a mené là où il en est aujourd'hui. Quand on l'écoute parler en interview, qu'on le regarde se comporter sur scène, avec les fans dont il fut, on sent bien que ce n'est pas le gars « qui se la pète » comme on dit. Et franchement, ce genre d'exemple est plutôt gratifiant pour plein de raisons que je vous laisserai deviner tous seuls.

Il n'y a pas que lui qui soit passé du statut de fan à celui de modèle pour les autres (c'est volontaire là si je n'emploie pas le mot « idole » en raison de sa connotation passive et péjorative). Beaucoup d'autres, dans des domaines variés, ont su utiliser leur passion comme carburant pour alimenter leur moteur plutôt que comme outil de chauffage. Ils se sont trouvés et ont su développer leur singularité en s'inspirant des qualités qu'ils admiraient chez leurs modèles comme point de départ. C'est un peu mon mode de fonctionnement en tout cas d'ailleurs car comme vous le savez, je ne suis pas très adepte des théories, je préfère découvrir mes propres méthodes et conclusions à partir d'exemples concrets, raison pour laquelle toutes les personnes qui vendent du développement personnel me gavent même si je sais combien il est difficile d'expliquer certaines choses. C'est peut-être aussi pour m'inciter à proposer autre chose, allez donc savoir. C'est surtout à vous de me dire si ce que je vous raconte vous aide ou non.

Je sens que tout va changer,
J'ai vu le ciel si bas,
J'ai traversé les vies,
Tous mes héros sont morts.
J'ai vu le vide,
Je m'y accroche encore.
Je suis ce que je savais,
J'y ai dansé un soir...

"Station 13", Indochine (2017)

Interrogé sur le fait d'avoir perdu ses héros et quand on lui demande s'il a conscience d'en être un pour des millers de personnes et s'il se sent responsable ou non, Nicola Sirkis répond :

J’essaie de ne jamais avoir cette conscience là, ça me perturberait. Je sais tous les jours la chance que j’ai d’avoir un public pareil. Ce que je représente pour eux, j’essaie de le minimiser même si effectivement il y a une importance flagrante énorme que je constate tous les jours, soit par des lettres, soit par des messages sur les réseaux… Une responsabilité, c’est compliqué je peux pas dire ça, si on commence à choisir notre public ça va pas, c’est le public qui m’a choisi. Après, il aime ou pas ce que je fais, il y a juste le respect à avoir par rapport aux conditions de vente, de prix des places… (source)

Question responsabilité (et respect) justement, je vous invite, en complément, à regarder ce court documentaire qui devrait vous aider à vous faire une opinion éclairée plutôt qu'à l'emporte-pièce.

Et pour en revenir à notre sujet direct (et en guise de conclusion) ces fans obsessionnels, qui ont besoin de marquer leur territoire en pratiquant la surenchère, sont dans le désalignement le plus total avec leurs aspirations (qui sont de toute manière totalement inatteignables puisque fondées sur des fantasmes) et n'attireront que toujours davantage d'obstacles à leurs vaines tentatives d'assouvissement, ce qui fera que ce ne sera jamais assez. Exactement comme une drogue dure.

Alors, si nous passions d'aspirations stériles à inspirations contaminantes ?

Projet EklaBugs #32

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Célébrité

Une chanson et un clip qui font tellement écho au billet précédent que je me devais de les partager avec vous. D'autant que j'ai prévu de vous en resservir une dose avec mon article pour le projet Eklabugs à paraître après-demain soir minuit. Pour l'anecdote (qui n'a rien de banal), il se trouve que Trevor, le chanteur de ce groupe britannique est une vieille connaissance perso qui connut la gloire éphémère en son temps avec un numéro un aux États-Unis et malheureusement aussi la même chute soudaine et brutale de son statut temporaire de rockstar que tant d'autres avant (et après) lui. Le mythe de l'étoile filante ; la fameuse maxime d'Andy Warhol ; la société de consommation dans laquelle nous sommes tous des produits jetables ; obsolescence programmée ; le culte de l'illusion et du néant ; et cetera et cetera (et ne se taira pas). Ceci dit, le côté non banal de la chose n'est donc pas tant cette connexion mais le fait que j'ai été informée de la sortie  ce single (et de cette vidéo ainsi que de l'album éponyme et la tournée qui suivit en 2012) par le biais d'un rêve ! Et non, je n'avais rien lu sur Internet car à l'époque je n'avais pas l'ADSL et je ne pouvais pas vraiment surfer. Je l'ai découvert bien plus tard et les détails étaient tellement précis que ce fut comme une grande claque (il m'en aura fallu une bonne dose tout de même). Bref, quand je vous disais que les rêves sont à prendre au sérieux et avec respect. D'ailleurs ce n'est pas Ed O'Brien (Radiohead) qui me contredirait vu qu'il en a carrément fait une règle de vie (et créé sa propre guitare suite à un rêve). Et c'est aussi ainsi que j'en suis venue à créer ce blog. Franchement ça me rassure de ne pas être la seule dingo sur cette planète à fonctionner ainsi. Ceci dit, s'il y en a d'autres, sachez que vous êtes tous les bienvenus dans notre club (de l'évasion) et que plus on sera de fous plus on rira comme on dit. Et dieu sait que le monde a bien besoin de son quota de rêveurs fous sur la colline pour le faire avancer au lieu de le regarder tourner pas rond.

Rendez-vous sur le chemin le moins fréquenté...

Ey@el

Celebrity

Allons-y, devenons tous célèbres !
On n'est pas obligés de rester inconnus,
Alors faisons-nous mutuellement de la pub
Et partageons notre célébrité.

Tant qu'il y aura un public
Et une raison de sourire,
Tu ne sombreras jamais dans le non-être,
Célébrité.

Parce que c'est l'éclate quand on émerge enfin
Et qu'il faut tenir quand on y pense.

Un cliché pris à la bonne soirée —
Un flash et te voilà sous les projecteurs.
Un baiser, c'est au fond tout ce qu'il te faut,
Célébrité.

Tu as besoin qu'on te voit à la télé —
La bonne réplique et ta notoriété est faite.
Une photo c'est bon
Parce que ça fera de toi une célébrité.

Si tu peux simuler sans feindre...
Allons, racontons tous n'importe quoi
Et balançons-le aux paparazzi,
Célébrité.

Parce que c'est l'éclate quand on émerge enfin
Et qu'il faut tenir quand on y pense.

Un cliché pris à la bonne soirée —
Un flash et te voilà sous les projecteurs.
Un baiser, c'est au fond tout ce qu'il te faut,
Célébrité.

Tu as besoin qu'on te voit à la télé —
La bonne réplique et ta notoriété est faite.
Une photo c'est bon
Parce que ça fera de toi une célébrité.

Va te faire blanchir les dents
Et fais une entrée foudroyante.
Ne te contente pas d'aspirer à la gloire,
Sois une célébrité !

Parce que c'est l'éclate quand on émerge enfin
Et qu'il faut tenir quand on y pense.

Un cliché pris à la bonne soirée —
Un flash et te voilà sous les projecteurs.
Un baiser, c'est au fond tout ce qu'il te faut,
Célébrité.

Tu as besoin qu'on te voit à la télé —
La bonne réplique et ta notoriété est faite.
Une photo c'est bon
Parce que ça fera de toi une célébrité.

Texte original de TREVOR STEEL traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Détruire le culte de la célébrité et le jeu de l'impuissance

C'est au cœur sombre de la culture de consommation instaurée par les grosses multinationales que se cachent les programmes sociaux destinés à la production en masse de conformité, d'obéissance, de complaisance et de consentement à la matrice.

Le culte de la célébrité en est le souverain royal, l'atout pour le contrôle mental et la désautonomisation de l'individu. Il sagit là du modèle consacré de l'adoration et du sacrifice de l'idole, une délectation vampirique au détriment de nos rêves individuels et collectifs. Qui aimez-vous ? Qui détestez-vous ? À qui voulez-vous ressembler ?

Combinez ce paradigme à la technologie des réseaux sociaux et l'individu sombrera dans l'oubli sans jamais vraiment saisir l'importance et la valeur de sa vie à lui et qui au lieu de cela n'aura de cesse de se comparer à des idéaux factices et des campagnes publicitaires bien financées et habilement conçues.

Si la caméra a créé la culture du vedettariat, l'ordinateur lui est en passe de créer celle de la connectivité. Dès lors où les deux technologies convergent — le haut débit faisant basculer le web du texte à l'image ; les plateformes de réseaux sociaux élargissant la portée du filet de l'interconnexion — les deux cultures réflètent une impulsion commune. La célébrité et la connectivité sont deux moyens de se faire connaître. Et c'est ce que désire l'ego moderne. Il veut être reconnu, il veut être connecté. En un mot : il veut être visible. Si ce n'est pas par des millions de personnes chez Oprah, il se contentera de centaines sur Twitter ou Facebook. C'est la qualité qui nous valide, c'est ainsi que nous devenons réels pour nous-mêmes — par le regard des autres. L'anonymat est la plus grande terreur du siècle.

William Deresiewicz

Publicitaires et propagandistes savent y faire pour ce qui est d'influencer la psychologie humaine et exploiter sa nature. Ils ont recours à l'étude du psychisme pour faire incursion dans votre comportement, cette science leur sert à alimenter les insécurités et à susciter les désirs irrépressibles.

Qu'ils vendent un concept, un style de vie, un produit ou bien une guerre, l'appât est le même : une fausse idole surgie du néant du rêve américain présentée aux hordes sous forme d'un produit bien emballé. La vie de cette célébrité est la projection d'une part imaginaire et tout le rêve est construit autour de ce fantasme afin que les adeptes du culte passent à la caisse.

Ce qui correspond bien à la définition d'un culte : « un système de vénération et dévotion religieuse d'un personnage ou d'un objet spécifique ».

Ce type de validation extérieure fait office de passation de pouvoir. On extrait votre pouvoir personnel que vous abandonnez sans vous en rendre compte pour l'apposer à une image fabriquée de la matrice, laissant cette dernière influencer le cours de votre vie.

Le fantasme de la culture du vedettariat n'est pas conçu dans l'unique but de divertir mais de nous épuiser émotionnellement, brouiller notre sentiment d'identité, nous faire sentir responsables de nos difficultés, nous conditionner à nourrir des illusions de gloire et de bonheur, et nous empêcher de riposter.

Chris Hedges

Il s'agit d'usurper l'individualité pour promouvoir la pensée de groupe et la conscience de ruche. Créer une barrière entre ce que vous pensez être possible pour vous-même et à quoi vous êtes prêt pour manifester cette vision unique dans votre vie.

Voyez-vous, l'être humain est une création énergétique constituée en partie de matière et en partie d'esprit mais totalement malléable par le mental. Nous sommes affectés par des énergies subtiles, le langage corporel, l'énergie électromagnétique, des fréquences lumineuses que nous ne voyons pas, des sons que nous n'entendons pas et des milliers d'autres signaux cachés. Nous sommes des êtres d'énergie et à l'instar de batteries, nous pouvons en fournir et en recevoir.

Mais notre esprit est au cœur de tout cela : toutes les idées que celui-ci nourrit, l'être crée.

Lorsque notre esprit se fixe sur une idole extrinsèque, ce pouvoir inné par lequel nous nous forgeons est transferé à l'extérieur de notre propre locus de contrôle et au lieu de se focaliser à créer et développer l'être intérieur, l'esprit porte toute son attention sur le fantasme d'accomplir un idéal impossible.

Comme le fait remarquer le journaliste Jon Rappoport :

Dès lors où l'on peut canaliser, diriger, réduire et affaiblir la  perception et la pensée, tout ce que les humains pourront faire pour résister aux types de contrôle importe peu puisqu'ils opéreront toujours en territoire limité et circonscrit et ignoreront toujours leur vrai pouvoir authentique.

Jon Rappoport

Le but ultime est de nous empêcher de nous sentir dignes en êtres divins parfaits que nous sommes et de nous déconnecter de notre potentiel. C'est quelque chose qui va chercher très profondément, bien au-delà de la simple incitation à faire de nous des consommateurs avides et matérialistes. Au sens métaphysique, il est question d'un transfert d'énergie qui nous dépouille de notre force et de notre plein potentiel pour nous rendre impuissants et observateurs complaisants du monde qui nous est projeté.

Le plus grand danger pour n'importe quel système de contrôle est celui des individus qui connaissent leur propre force et ont leur propre langage comme l'explique Chris Hedges.

C'est pour cela que je n'ai pas de télévision […] et que je travaille d'arrache-pied à me détacher de la culture populaire afin de parler mon propre langage et non celui qu'on me balance.

Chris Hedges

Texte original de DYLAN CHARLES traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Selon la théorie quantique l'avenir pourrait influencer le passé

Comme je suis une très méchante personne malveillante à la solde de la CIA et des petits hommes verts à grosse tête de la planète Cetelem, j'ai décidé de vous flanquer une migraine de tous les diables et de vous exploser les neurones avec cet article à vous flinguer l'ego. Sérieusement, j'ai souffert en le traduisant mais j'ai aussi connu une sorte d'extase lorsque je suis enfin parvenue à faire taire mon mental pour appréhender la chose d'un autre niveau de conscience et que... waouh !  Je sais, c'est très abstrait dit ainsi, mais on tourne forcément un peu en rond à essayer d'expliquer un truc que le mental n'a pas été conditionné à comprendre, sans compter l'ego qui ne va pas l'entendre de cette oreille et se sentir menacé par ce chambardement de tous ses repères en s'empressant de censurer. N'y voyez donc aucune espèce de « supériorité » dans mes propos (jugement = ego) mais plutôt une tentative maladroite et périlleuse de provoquer  un déclic chez ceux qui y seraient disposés. Si vous n'y parvenez pas, ce n'est pas parce que vous êtes bêtes ou insuffisamment instruits (vous croyez que j'ai un doctorat en astrophysique peut-être ?) mais simplement que vous n'êtes pas prêts. Cela viendra. Chaque chose en son temps, cessons de nous mesurer les uns aux autres.

Personnellement, le concept de voyage dans le temps a toujours provoqué un gros blocage en moi qui me renvoyait aux films de science-fiction que j'estimais trop tirés par les cheveux et qui quelque part avaient aussi ce côté réconfortant du fait qu'on se dit que heureusement dans la réalité de telles choses sont impossibles donc ouf ! Pourtant, depuis aussi longtemps que je me souvienne mais avec un refoulement puissant (c'est fou comme la mémoire des événements peut s'effacer totalement mais que la mémoire — que j’appellerai « quantique » faute de terme approprié qui me vienne à l'esprit — persiste à l'amnésie collective), j'ai toujours « su ». Mais voilà, les gens qui « savent » non seulement dérangent l'ego des autres mais menacent l'ordre établi. Alors on convainc tout le monde que ce qui n'est pas la norme est de la folie et même parfois on arrive à convaincre ceux qui pensent autrement qu'ils sont effectivement fous en les harcelant, les droguant voire en les lobotomisant. Et quand ça ne marche pas parce qu'ils commencent à être trop nombreux et trop cohérents avec des preuves recevables (à méditer : qu'est-ce ou qui est ce qui fait qu'une preuve est recevable ?), on invoque la manipulation malveillante, les théories du complot, les fausses nouvelles, les pseudo-sciences, le charlatanisme... Propagande, propagande. Bref, l'heure du choix à sonné et que vous soyez induits en erreur ou non, les conséquences incomberont aux décideurs. Et que vous choisissiez de ne faire aucun choix, rester « neutre » relève du choix quand même : celui du déni. Le refus d'exercer votre pouvoir de discernement.

En ce sens, cet article, comme vous devriez surtout le percevoir à défaut de pouvoir l'intégrer pleinement dans votre mental, ouvre des perspectives fantastiques quant à notre pouvoir créateur et par delà notre responsabilité. Nous pouvons modifier notre histoire. J'étais d'ailleurs tombée, il y a quelques mois, sur un article expliquant ces modifications des lignes temporelles faisant que certains souvenirs pourtant solidement ancrés à l'abri du doute se révelaient pourtant invalidés par les nouvelles « timelines » enregistrées. Malheureusement je ne parviens plus à le retrouver. Ce qui est dommage car il entrait un peu dans cette optique tout en étant tout aussi dérangeant pour nos pauvres esprits.

Ne vous torturez pas trop, essayez de lire jusqu'au bout et cela fera son chemin. Au moment opportun, vous vous direz « ah, mais oui, bien sûr... waouh ! ».

Ey@el

Richard Feynman, médecin lauréat du prix Nobel a déclaré un jour que « nous choisissons d'étudier un phénomène impossible voire totalement impossible à expliquer de manière classique et qui englobe le fondement même de la mécanique quantique. En réalité, il ne renferme que du mystère. »

Et c'est vrai. De multiples théories telles que l'intrication quantique ont quitté le domaine de l'hypothétique pour être confirmées au sein des milieux officiels. Il suffit de parcourir certains documents précédemment classifiés dans la salle de lecture électronique de la CIA pour constater que la science financée par caisse noire avait validé certains sujets il y a des dizaines d'années sans que nous en entendions officiellement parler. Voici un exemple parfait de document (en anglais) sur l'intrication quantique. Et avec celui-ci (également en anglais),  nous pouvons voir que son existence fut confirmée plusieurs décennies auparavant.

L'intéressant est qu'il traite de télépathie, un phénomène directement en relation et rendu possible par les découvertes dans les milieux quantiques. Parapsychologie et physique quantique vont de paire.

Aujourd'hui, une publication récente de la revue Proceedings of The Royal Society (Débats de la Société royale) soutient l'argument que la théorique quantique doit être « rétro-causale » ou qu'un effet peut se produire avant sa cause.

Difficile à concevoir, n'est-ce pas ? Mais le fait qu'une chose ne peut être comprise ne signifie pas qu'elle n'est pas réelle et nous ne devrions pas écarter ce que nous ne comprenons pas. C'est souvent le cas pour des notions comme la télépathie quand bien même elles ont été confirmées et attestées sans en faire état.

Voyez ce document  (en anglais) par exemple, qui étudie « les facultés paranormales de franchir les barrières spatiales ».

Lis Zyga du site Phys.org souligne l'intérêt de la rétro-causalité :

Tout d'abord, une précision sur ce qu'est la rétro-causalité et ce qu'elle n'est pas : cela ne veut pas dire que l'on peut transmettre des signaux de l'avenir vers le passé — ce qui serait interdit même en théorie rétro-causale en raison de la thermodynamique. La rétro-causalité signifie plutôt que lorsqu'un expérimentateur choisit le paramétrage de mesure d'une particule, cette décision peut avoir une influence sur les propriétés de ladite particule (ou d'une autre) dans le passé, avant même que celui-ci ait fait ce choix. En d'autres termes, une décision prise au présent peut influencer le passé.

En clair, si cette théorie est exacte, notre conception du « temps » serait erronée — les processus physiques pourraient en fait se dérouler dans l'avenir et le passé tout en appartenant à la définition des mêmes lois physiques.

Toutefois, certains commentaires de Zyga démontrent un manque de connaissance de certaines notions lorsqu'elle soutient que « si le concept général de la rétro-causalité est si difficile à accepter, c'est parce qu'on ne le voit jamais ailleurs. Il en va de même pour l'action à distance ».

L'action à distance

L'action à distance est la possibilité que des systèmes physiques puissent être déplacés, modifiés ou influencés sans contact physique extérieur. Cela fait référence à l'interaction non-locale d'objets séparés dans l'espace. Là encore, ce phénomène a été démontré comme bien réel et bien documenté à multiples occasions. Aussi, l'affirmation comme quoi « on ne le voit jamais ailleurs » n'est pas vraie.

Un autre exemple parfait utilisant les systèmes quantiques, paru dans la revue spécialisée Physics Essays (Essais de physiques), explique comment cette expérience a été maintes fois reproduite pour explorer le rôle de la conscience dans la formation du tissu de la réalité physique.

Cet article a été publié par le Dr Dean Radin, responsable scientifique de l'institut des sciences noétiques qui a obtenu des résultats incroyables où l'intention humaine par le biais de médiateurs, est parvenue à comprimer la fonction ondulatoire quantique. Dans ce cas précis, les médiateurs étant l'observateur.

En fait, comme il le souligne dans sa conférence, un « écart type de 5 sigma » a valu au CERN le prix Nobel de 2013 pour sa découverte du boson de Higgs (qui s'est avéré finalement ne pas être de Higgs). Pour cette étude, un écart type de 5 sigma a été obtenu en comparant les médiateurs aux non-médiateurs dans la compression de la fonction ondulatoire quantique. Ce qui veut dire que l'activité mentale, l'esprit humain, l'attention et l'intention (qui ne sont que quelques-unes des appellations de ce qui englobe le concept de conscience) contraignent la matière physique à se comporter d'une certaine manière.

« Non seulement les observations perturbent ce qui doit être mesuré mais elles en sont la cause [...] Nous forçons l'électron à adopter une position définitive [...] Ce sont nous-mêmes qui produisons les résultats de cette mesure. »

Si c'était faux alors pourquoi, par exemple, l'Institut de Recherche américain serait-il parvenu à la conclusion suivante concernant l'action à distance ?

Les résultats statistiques des études évaluées sont bien au-delà du pur hasard auquel on pourrait s'attendre. Les arguments selon lesquels ces valeurs obtenues pourraient provenir de failles méthodologiques sont solidement réfutées. Des effets de même importance à ceux découverts par la recherche subventionnée par l'état au SRI et SAIC ont été répliqués dans nombres de laboratoires à travers le monde. Une telle cohérence ne peut pas s'expliquer en invoquant des failles ou la supercherie.

Dès 1985, un rapport établi par l'Institut de recherche de l'armée américaine révélait que « les données examinées dans ce document constituent de véritables anomalies scientifiques auxquelles nul n'est en mesure d'apporter d'explication satisfaisante ».

Ce nouvel article, publié par Matthew S. Leifer de l'université Chapman en Californie et Mathew F. Pusey de L'institut périmètre de physique théorique en Ontario (Canada) voulait découvrir si le temps, à l'instar de la matière, se comportait différemment à l'échelle quantique. 

Les chercheurs ont élaboré un modèle basé sur l'action à distance dans lequel ils ont substitué l'espace au temps. Ainsi, comme le montre l'intrication, il n'existe pas vraiment de séparation entre les objets ou bien l'information se propage en fait plus vite que la vitesse de la lumière. Mais si la causalité fonctionnait à rebours, cela indiquerait que la particule au présent pourrait donc affecter celle à laquelle elle était/est intriquée en arrière dans le temps. Ce qui signifie que non seulement deux particules peuvent être connectées, démontrant que l'espace n'est qu'un concept donnant l'illusion de la séparation, mais qu'elles sont également toujours « intriquées », peu importe l'instant dans le temps, raison pour laquelle certaines théories quantiques estiment que ce qui se produit dans le présent peut véritablement modifier les événements du passé.

Le choix différé ou gomme quantique

L'expérience du choix différé ou gomme quantique a été utilisée maintes fois et répétée pour prouver que le temps n'existe pas de la manière dont nous l'entendons actuellement. En 2007 (revue Science n°315 p966) des scientifiques français ont pris des clichés de photons dans un appareillage et démontré que leurs actions pouvaient modifier rétroactivement un événement déjà produit.

Comme l'a souligné un jour Asher Peres, pionnier de la théorisation de l'information quantique, « tenter d'attribuer une signification objective à l'état quantique d'un système unique donne lieu à de curieux paradoxes : les effets quantiques recréent non seulement l'action à distance instantanée mais également, comme on peut le voir ici, l'influence des actions à venir sur les événements du passé même lorsque ces derniers ont été consignés de manière définitive ».

L'explication de l'expérience du choix différé par l'échelle cosmique de Wheeler

John Wheeler fait appel à une excellente analogie pour illustrer une partie de ce concept.

Il nous demande d'imaginer une étoile qui aurait émis un photo en direction de la planète Terre il y a des milliards d'années. Entre les deux se trouve une galaxie. Sous l'effet de ce qu'on appelle la « lentille gravitationnelle », la lumière devra contourner la galaxie pour atteindre la Terre et emprunter l'une des deux voies, la gauche ou la droite. Des milliards d'années plus tard, si quelqu'un décide de mettre en place un appareillage pour « capturer » ce photon, il en résultera un modèle d'interférence. Ce qui démontre que le photon prend le voie droite mais aussi la voie gauche.

On pourrait également « observer furtivement » le photon à son arrivée en disposant un télescope de chaque côté de la galaxie pour déterminer quelle voie il aura empruntée pour atteindre la Terre. Comme nous l'a appris l'expérience de la double fente (voir Articles connexes), la simple action de mesurer ou d'observer le chemin pris par le photon implique qu'il ne peut arriver que d'un seul côté. Il ne s'agira plus d'un modèle d'interférence présentant des possibilités multiples mais un modèle unique d'agrégation indiquant une voie unique.

Qu'est-ce que cela signifie ? Que la manière dont nous choisissons de mesurer le « présent » affecte la direction qu'a pris le photon il y a des milliards d'années de cela. Notre choix à l'instant d'aujourd'hui affecte ce qui s'est produit dans le passé.

L'intrication quantique existe en dehors du temps impliquant que deux fragments de matière (systèmes physiques) peuvent être en fait intriqués dans le temps.

Texte original de ARJUN WALIA traduit de l'anglais par EY@EL
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Patriiiiiiiiiiick !!!

À quelques jours de l'équinoxe de printemps, du passage à l'heure d'été, de la seconde lune bleue de l'année et sans doute d'autres joyeusetés auxquelles on ne préfère pas trop songer à l'avance, buvons un verre à la Saint-Glinglin... heu, non pardon Patrick même si nous ne sommes pas irlandais car « boire un petit coup, c'est agréable ». Pas grave, c'est le week-end et soir de nouvelle lune, personne n'y verra si vous êtes vert ou gris (ou d'une autre couleur). Je sais, c'est très cliché (et cette image l'est encore plus) mais bon, l'inspiration a parfois du mal à se décanter, ce qui n'est pas le cas de la bière. Et si vous êtes sobre et en zone urbaine, souriez, aujourd'hui vous aurez tous les feux au vert

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Dites non à l'âge : la fontaine de jouvence est en vous

Honnêtement, vous arrive-t-il parfois de vous laisser définir par l'âge ou de permettre aux autres de le faire ?

Quand on songe à tous les stéréotypes associés au vieillissement et à ses limitations, n'avez-vous jamais souhaité quitter ce « trottoir roulant de l'âge » ?

Il ne fait aucun doute que la société nous conditionne à croire qu'il nous dévalorise, en conséquence de quoi l'industrie anti-âge amasse, chaque année, des milliards de dollars. Mais si ce combat contre le vieillissement était, en fait, ce qui nous faisait devenir vieux ? Peut-être est-ce notre manière d'appréhender l'âge et le vieillissement qui est totalement erronée ?

Le choix de ne pas avoir d'âge

Il y a peu, à l'occasion d'un « anniversaire charnière », j'ai pris une décision qui a transformé ma vie du tout au tout : je me suis libérée des stéréotypes liés à l'âge et j'ai cessé de compter les années. Désormais, quand on me demande mon âge, je réponds en souriant que je n'en ai pas.

Que vous ayez 22 ou 99 ans, c'est une invitation à vous libérer vous aussi et à devenir intemporels. Qu'adviendrait-il si vous ignoriez votre âge ? Qui seriez-vous sans cela ?

Certes, je ne parle pas d'un nouveau rapport à l'âge mais à la vie qui n'a rien avoir avec l'âge. En fait, au lieu de le rejeter ou de lui résister, je vous suggère de tout simplement l'ignorer. Oui, vous avez bien lu, classez-le dans les non-lieux. Puisque vous n'êtes pas votre âge, pourquoi devriez-vous être définis par lui ? D'ailleurs, il ne saurait justifier une limitation de votre potentiel ou des opportunités de la vie. Si l'âge vous fait vous sentir vieux et las, à quoi bon ?

Alors, êtes-vous prêts pour une approche radicale du vieillissement ?

Comment être sans âge

La première chose à savoir est que le vieillissement est programme subconscient qui peut être modifié. Comme la plupart, ces programmes subconscients (dont l'âge) se fondent sur des croyances, vous pouvez les reprogrammer en altérant vos croyances. En fait, tout ce que vous croyez, votre subconscient le croit aussi et une fois que ce dernier est persuadé d'une chose, il génère un programme qui met automatiquement en pratique ces convictions.

Les croyances vous font vieillir ou vous libèrent

Bon, il n'y a rien de mal à vieillir — c'est juste un autre tour de manège dans le parc d'attraction de la vie, mais si vous souhaiter vivre une longue vie passionnante, saine et épanouissante, il vous faut des croyances qui promeuvent la santé et la longévité.

Lorsque vous vous identifiez à l'âge et au vieillissement, votre corps matérialise docilement ces croyances qui vont avec et plus particulièrement les attributs négatifs associés à chaque tranche d'âge.

Nous sommes nombreux à entretenir des croyances sur notre longévité ou sur certains âges-clés comme la cinquantaine, la soixantaine, etc. En étant persuadés qu'un certain âge marque le début du déclin et que tout ira de mal en pis après cela, votre corps réagit en conséquence. Par exemple, si vous lui dites qu'il ne lui reste plus que quelques bonnes années, il se préparera à les vivre puis s'effondrera. Croyez-le ou non, l'âge ne vous limitera jamais autant que les convictions que vous entretenez à son égard.

Souvent, nous les forgeons en observant nos parents vieillir et nous nous fondons sur leurs expériences pour prédire les nôtres et donc répliquant le processus en nous-mêmes. Nous héritons également des croyances inhérentes à certaines cultures et à la société dans son ensemble, mais, peu importe la source, rien n'est vrai avant que nous le rendions vrai — en y croyant. La bonne nouvelle est que, si vous avez le pouvoir de rendre vraies ces convictions limitatives, vous avez également celui de les rendre fausses.

La manière dont nous vieillissons pourrait sembler inéluctable, surtout en matière de génétique, mais même la programmation de nos gènes peut être modifiée. Que vous ressembliez à votre mère ou à votre père, ce corps vous appartient et peu importe d'où vous viennent ces croyances, ce ne sont pas les vôtres. Par conséquent, vous pouvez reprogrammer consciemment votre corps avec des convictions entretenant la santé, la vitalité voire même l'intemporalité. Toutefois, veuillez garder à l'esprit que vos actes et comportements doivent aller en ce sens.

En prêtant attention à vos pensées ainsi qu'aux histoires que vous racontez à propos de votre corps et du vieillissement, vos croyances vous apparaîtront clairement.

La fontaine de jouvence

La fontaine de jouvence n'est ni un conte de fée ni un mythe « inaccessible » mais est bel et bien réelle et facile d'accès. C'est une autre manière de décrire le flux de force vitale qui engendre et permet la vie de tout être vivant. À l'instar d'une fontaine perpétuelle, cette énergie circule naturellement en chacun de nous et en tant que source de vie essentielle, sans elle nous péririons.

Lorsqu'elle a libre cours et se meut en abondance comme il se doit, la jeunesse nous accompagne tout au long de notre vie. Quand nous la bloquons, nous finissons par vieillir. Nous pouvons survivre des semaines sans nourriture, plusieurs jours sans eau, quelques minutes sans air mais pas un seul instant sans énergie vitale.

La force de vie est la clé de la longévité et le meilleur fortifiant pour la jeunesse. Mieux encore, elle est gratuite et déjà disponible.

Nous tendons à penser que nous nous perdons de l'énergie en vieillissant, mais c'est tout bonnement faux. L'énergie ne diminue aucunement avec l'âge mais, plutôt, se fait absorber par la complaisance. L'énergie vitale a beau être disponible en abondance, l'Univers fonctionne sur la base du « nécessaire », ce qui fait que nous n'y avons accès qu'en fonction de nos besoins au moment opportun.

Comme il nous fournit la quantité d'énergie nécessaire à tout effort ou type d'expression, plus vous serez ouverts, enjoués et aventureux, plus vous recevrez naturellement de cette force vitale.

Par conséquent, si vous êtes d'ordinaire sédentaires, inexpressifs ou sans rêve à poursuivre, l'Univers ne vous fournira que le minimum vital pour survivre. Ce qui signifie que si vous cessez de jouir de la vie parce que vous vous estimez trop vieux pour faire ce que vous souhaitez réellement faire, vous perdrez de l'énergie et vous vieillirez. En réprimant votre expression personnelle, vous réprimez la force de vie nécessaire à votre santé et bien-être. Gardez bien à l'esprit que si vous passez la majeure partie de votre vie à faire des choses que vous ne voulez pas faire, votre énergie vitale s'en verra également diminuée.

Comme l'énergie circule par le biais de l'inspiration, de l'exploration, de la créativité et de la contribution, le fait de poursuivre vos rêves libère une source inépuisable d'énergie ; ce rêve pouvant être n'importe quelle chose que vous aimez faire y compris danser, peindre, jardiner, rencontrer des gens, innover, collaborer, etc.

Vivez la vie, recevez de l'énergie.

L'interrupteur de « marche-arrêt »

La force vitale circule proportionnellement à l'amour que nous nous portons. Aussi lorsque nous nous adonnons chroniquement à l'auto-jugement, la culpabilité, le regret ou n'importe quel autre type d'abandon de soi qui nous amène à réprimer notre amour-propre, nous bloquons ce flux d'énergie. C'est ainsi que l'auto-privation et la négativité finissent inévitablement par obstruer la fontaine de jouvence.

Tout le monde sait qu'entretenir des pensées négatives en permanence provoque un vieillissement prématuré — souvent lorsqu'il s'agit de dénigrer son propre corps. En fait, chaque fois que vous pensez ou parlez négativement de lui, il vous croit et vous obéit en conséquence. Votre corps entends-t-il quand vous lui dites que vous l'aimez ou le détestez ?

Il ne fait aucun doute que la manière dont nous traitons notre corps au quotidien se reflète dans son apparence et les sensations qu'il nous procure. Par conséquent, quand nous le négligeons (mauvaise alimentation, sédentarité, etc.), il se détériore inévitablement. Tout comme c'est le cas pour nos maisons lorsque nous ne les aimons pas et ne les entretenons pas. Heureusement, il n'est jamais trop tard pour entamer une rénovation.

À l'instar du vin, si vous prenez soin de votre esprit et votre corps, vous vous bonifierez avec le temps. En faisant jouer la « sagesse de l'âge », nous pouvons développer une approche consciente de notre santé et de notre bien-être capable de supplanter la génétique. Avec une telle mentalité, chaque année est l'occasion de perpétuer notre pratique et comme les bonnes habitudes de santé sont cumulatives, plus longtemps nous les pratiquerons, plus solides et sains nos esprits et nos corps deviendront.

Tout comme la négativité et la négligence ferment les vannes du flux de l'énergie de réjuvénation, l'amour-propre ouvre celles de la fontaine de jouvence.

Que racontez-vous à votre corps ?

Les histoires que nous racontons déterminent ce que nous vivons dans chaque domaine de notre vie, tout particulièrement en ce qui concerne notre corps. Quand nous sommes jeunes, nous réagissons aux défis physiques comme à des obstacles à surmonter, mais en prenant de l'âge, nous interprétons souvent ces mêmes challenges comme des preuves de notre détérioration physique et nous nous racontons une histoire bien différente. Inévitablement, en associant une signification négative à ces défis physiques, nous fermons les vannes du flux de force de vie, nous immunisons contre ses effets rajeunissants, perpétuant ainsi le vieillissement.

L'âge n'est pas une excuse

En outre, si vous voulez vraiment ne pas avoir d'âge, ne vous en servez pas comme excuse. Lorsque nous le faisons pour ignorer nos rêves, écarter de nouvelles opportunités ou rester sédentaires, sans le savoir, nous programmons notre esprit/corps à vieillir. Heureusement, vous n'êtes jamais trop vieux pour une nouvelle carrière, un nouvel amour ou un projet créatif, et, en fait, la poursuite de nouvelles entreprises entretiendra votre jeunesse et votre dynamisme.

Et que fait-on des « comportements propres à chaque âge » ?

Quoi que vous fassiez, n'agissez pas en fonction de votre âge ! Si vous voulez rester jeunes, c'est la pire chose que vous puissiez faire. Ayez plutôt le courage d'exprimer qui vous êtes réellement.

Après des années et des années de croissance et de développement, vous avez enfin la sagesse et les ressources nécessaires pour vraiment vivre votre vie, alors pourquoi ne pas le faire comme si vous n'aviez pas d'âge ? Donc, demeurez ouverts à de nouvelles possibilités et accordez-vous la permission de faire quelque chose que vous n'avez jamais fait auparavant (par vous mêmes).

Pourquoi ne pas adopter une vie avant-gardiste et en profiter pour prendre quelques risques ? Soyez à la fois inspirés et inspirants et, s'il vous arrive d'échouer de temps à autre, ne vous apitoyez pas sur votre sort. Mettez-vous plutôt une bonne claque, célébrez vos échecs courageux et recommencez. Sans contrainte d'âge auto-imposée, tous les nouveaux départs sont permis. Alors pourquoi ne pas faire de l'auto-expression votre force motrice ? Puisqu'il n'est jamais trop tard pour découvrir qui vous êtes réellement, vivez votre vie haut et fort et soyez libres !

Pour finir, si vous choisissez de ne pas avoir d'âge, permettez-le aussi aux autres. Au lieu de juger quelqu'un en fonction de son âge, libérez-le. Lorsque vous percevrez autrui au-delà du filtre de l'âge, vous verrez la véritable personne derrière ce chiffre mobile.

Donc, là, maintenant, pourquoi ne pas envoyer valser votre âge, être libres et lorsqu'on vous demandera votre âge, contentez-vous de sourire en disant que vous n'en avez pas.

Il n'est jamais trop tard pour devenir intemporel...

Texte original de NANICE ELLIS traduit de l'anglais par EY@EL
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Déjà vu

À la place de Dieu,
J'aurais modifié les veines du visage
Pour les rendre plus résistantes à l'alcool et moins sujettes au vieillissement.
À la place de Dieu,
J'aurais engendré de nombreux fils
Et je n'aurais pas toléré que les Romains n'en tuent ne serait-ce qu'un seul.
À la place de Dieu,
Avec mon bâton et ma verge,
Si on m'avait laissé faire, je crois que j'aurais pu faire beaucoup mieux.

Si j'étais un drone,
Patrouillant en ciel étranger,
Guidé par mes yeux électroniques et l'élément de surprise,
J'aurais peur de tomber sur quelqu'un, une femme au fourneau, par exemple,
En train de cuire du pain, cuisiner du riz ou du bouillon d'os.
Si j'étais un drone...

Le temple est en ruines, les banquiers profitent bien,
Il n'y a plus de bisons, et la cime des montagne est plate.
Les truites de rivières sont toutes hermaphrodites,
On penche à gauche mais on vote à droite.

Et c'est un sentiment de déjà vu,
Le soleil se couche et tu me manques toujours
Quand je fais le compte de l'amour perdu.
Et sous mon Gulf Stream, dans leurs piscines circulaires,
Des tas d'ivrognes et d'imbéciles à deux balles.

Texte original de ROGER WATERS traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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À propos de l'avènement d'une invasion extraterrestre sous faux drapeau

Des décennies durant, le public américain a été programmé pour croire que la révélation d'une authentique présence extraterrestre sur Terre se produirait sous forme de menace, vraisemblablement par une invasion hostile de notre planète. Scénario dans lequel notre seul salut reposerait sur l'union d'une race humaine armée jusqu'aux dents de l'artillerie incroyablement sophistiquée du complexe militaro-industriel.

Film après film, Hollywood a fait son job en créant et renforçant cette perception de l'homme opposé aux aliens. Toujours aussi héroïque, toujours aussi explosive, cette campagne de dénigrement à grands coups de dollars, depuis des dizaines d'années, remet en question les expériences personnelles d'un nombre incalculable de personnes ayant eu des contacts avec des êtres venus d'ailleurs qu'elles décrivent comme pacifiques. Un défi lancé également aux histoires plus que crédibles d'entrave extraterrestre aux armes nucléaires dans le monde, ce qui laisserait à penser qu'une telle présence œuvrerait en fait pour le bien de l'humanité et de la planète.

Hollywood présente les aliens sous un jour foncièrement négatif.

Ceci dit, un effort important de l'envergure de celui-ci poursuit une visée stratégique que le Pentagone vient enfin de dévoiler, dissimulée assez maldroitement derrière la mini-divulgation publiée récemment dans le New York Times, Glowing Auras and ‘Black Money’: The Pentagon’s Mysterious U.F.O. Program (Halos lumineux et « argent sale » : le mystérieux programme OVNI du Pentagone).

En clair, il s'agit d'un programme géré par la communauté du renseignement pour injecter toujours plus d'argent public dans les caisses des entrepreneurs de la défense tout en mettant en place l'arsenal spatial destiné à renforcer la mainmise sur la race humaine et la manipulation de sa conscience par le rétrécissement de sa compréhension du lien qui relie le monde matériel aux réalités interdimensionnelles.

Cela fait maintenant des années que Steven M. Greer, éminent chercheur spécialisé dans le domaine extraterrestre, nous met en garde contre une fausse invasion extraterrestre montée de toute pièce, en préparation depuis la fin de la seconde guerre mondiale et qui serait imminente. En réaction à la récente divulgation faite par le New York Times et la manière dont elle s'inscrit parfaitement dans la stratégie d'état profond, ce dernier s'est exprimé en toute franchise au micro de Ryan McCormick de Outer Limits of Inner Truth Radio (la radio des limites externes de la la vérité intérieure).

Dans les années 50, il fut décidé de maintenir le secret le plus absolu sur la question mais que lorsque le moment serait venu, il la présenteraient comme une menace quand ils seraient à court de moyens ou auraient besoin d'une cause commune pour unifier le monde entier face à un danger venu d'ailleurs.

Il semblerait, selon lui, que la communauté du renseignement ait choisi la carte de la menace, introduisant, l'air de rien, dans l'esprit du public la notion de programmes de défense top-secrets en préparation d'une guerre contre des extraterrestres.

Les médias n'abordent pas ce sujet à moins d'y être mandatés par les membres de la communauté du renseignement et à des fins bien précises. Ainsi, cette couverture médiatique à grande échelle a été organisée pour véhiculer un message subliminal de menace venue de l'espace.

Au delà de la finalité d'un plus grand contrôle et d'une caisse noire militaire illimitée, la suppression des informations concernant la présence extraterrestre sur Terre sert à nous asservir au modèle économique de la civilisation humaine du XIXe siècle. Après s'être développé pour fournir une énergie carbone à plus de 7 milliards de personnes, ce cauchemar écologique obsolète est maintenu en place par les industries traditionnelles qui font entrave au développement de technologies d'énergie parfaitement propre.

Qui plus est, ce modèle économique et politique est expressément conçu pour perpétuer la guerre et la destruction des civilisations sur Terre. Nous sommes prisonniers de cet écocide et de ce génocide et à moins que nous nous réveillions pour renverser ce paradigme, notre avenir s'annonce effectivement sombre.

Pour Greer :

La véritable question à se poser est à quoi pourrait ressembler notre société sans la répression de cette information et sans cette perspective de l'existence sous la menace perpétuelle ?

Il ne veulent pas faire cette révélation d'une manière qui n'encouragerait pas la guerre. Alors il faut dire aux gens que nous avons le choix : l'avenir pourra se faire dans la paix universelle ou bien la guerre perpétuelle et la destruction.

Texte original de DYLAN CHARLES traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Ciel d'encre

Indochine, c'est une longue histoire qui, pour moi, date de plusieurs décennies et remonte à Bob Morane, l'aventurier solitaire. Non pas que j'aie jamais été fan de ce groupe au sens propre (le genre qui va à tous les concerts, qui collectionne tout et qui rythme sa vie en fonction de ce que font ses idoles) mais je n'ai jamais vraiment cessé d'écouter tous leurs albums. Surtout lorsque je vivais à l'étranger. Mais sauf après leur résurrection médiatique où je ne me retrouvais plus trop dans cette imagerie gothique d'anciens ados sur le retour. L'important étant que cet interlude m'ait finalement permis de redécouvrir, avec des yeux (et des oreilles) neufs, un groupe qui a su se réinventer après moult galères et un drame.

Certes, la résilience et la foi inébranlable de Nicola Sirkis, seul rescapé de l'équipage d'origine, en son rêve, y est sans doute pour beaucoup et l'essentiel.

Je suis rentré d'Indochine et j'ai trouvé
Une vie bien trop facile, bête à crever.
J'ai déposé mes dahlias et mon jasmin.
Je suis reparti, j'ai dit : « Salut, je vais voir plus loin ! »
Plus loin, c'est toujours l'Indo que j'ai trouvé.
Partout, c'est l'Indo ma vie, ça on le sait...

"Un singe en hiver" (2002)

C'est aussi, en sus de sa musique et de ses textes, un des aspects qui m'inspirent et auquel vient s'ajouter l'immense respect (non feint) qu'il a pour son public. Un truc assez rare pour quelqu'un qui a atteint un tel niveau de notoriété. Mais c'est justement cela, et pas que le talent et la qualité de ses prestations scéniques, qui fait que Indochine a survécu aux modes et aux générations. Comme le faisait remarquer un commentateur sur ce blog (qui se reconnaîtra), Sirkis, aujourd'hui agé de 58 ans, a toujours été en alignement avec ses principes en dépit de toutes les attaques qu'il a pu subir non seulement des médias et des cons jaloux mais aussi de sa propre famille (ceux qui veulent fouiller la m*** n'auront qu'à le faire eux-mêmes). Cela force l'admiration surtout quand on sait à quel point le milieu du spectacle est pourri jusqu'à la moelle et plus encore.

J'aimerais aimer mon père,
J'aimerais savoir quoi faire,
J'aimerais bien le comprendre...

"Song For A Dream" (2017)
© Ey@el

Il s'est donc écoulé trente-deux ans (p*** !) entre mon premier concert d'Indochine et celui que je suis allée voir, il y a quinze jours à l'AccorHotels Arena de Paris comme le savent déjà ceux qui me suivent sur Cuicui. Un enchaînement de coïncidences incroyables comme si le destin voulait absolument que j'y sois alors que tout était complet depuis des mois et que je n'avais pas trop le cœur à cela. Aussi lorsque j'ai vu la soucoupe volante géante qui recouvre le plafond immense du palais omnisports de Bercy, je me suis dite que j'allais peut-être enfin pouvoir rentrer maison — du moins pour quelques heures ! Un concert mémorable, en effet, qui m'a carrément mise sur orbite et d'où je ne suis pas prête d'atterrir. P*** de groupe qui n'a rien à envier aux plus grands artistes internationaux et qui vient de le démontrer par ce show époustouflant qui ferait passer U2 et les autres pour des ploucs de seconde zone — à 216€ la place contre seulement 45€ pour Indochine dans les mêmes salles avec une zone 13 VIP devant la scène où les fans sont sélectionnés au hasard et non par l'opération du Saint Euro comme c'est malheureusement le cas aujourd'hui pour une majorité de groupes de leur envergure. No comments. Comme dirait la grande Aretha : R.E.S.P.E.C.T.  !

Ey@el

Ey@el

Black Sky

Noir, le ciel est tout noir
Et je m'envole tout seul dans les étoiles,
Mon vaisseau dans l'espace
Entre Vénus et Mars,
Je veux voir quand notre Terre s'éloigne
Au-delà vers le plus beau.

Partir vers d'autres galaxies
Et un peu d'espoir —
Oui, un peu d'espoir
Qu'existe une autre galaxie
Pour me recevoir —
Pour nous recevoir.

Le voyage vers un nouveau territoire
Au bout du ciel noir,
Mon radeau qui flotte dans l'espace,
Juste moi et les étoiles,
Et qui m'emportera vers le plus beau
Comme une étoile filante —
Juste moi vers le plus beau.

Partir vers d'autres galaxies
Et un peu d'espoir —
Oui, un peu d'espoir
Qu'existe une autre galaxie
Pour me recevoir —
Pour nous recevoir.

Partir vers d'autres galaxies
Et un peu d'espoir
Oui, un peu d'espoir —
C'est ma vie...

Ne vois-tu pas venir une comète éclatée ?
Voir de loin un danger d'un monde ignoré.
Ne vois-tu pas venir une planète effacée
D'un monde qui nous a ignorés ?

Partir vers d'autres galaxies
Et un peu d'espoir —
Oui, un peu d'espoir
Qu'existe une autre galaxie
Pour me recevoir —
Pour nous recevoir.

Partir vers d'autres galaxies
Et un peu d'espoir —
Oui, un peu d'espoir,
C'est la vie !

Oh oh, ne vois-tu pas venir
Oh oh, cette lumière qui va m'éblouir
Oh oh, ce monde qui nous a effacé...

Texte original de NICOLA SIRKIS
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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