Les 7 nectars du Diable

Toujours à la page sur Eklabugs, le soixante-troisième anathème de ce mois, proclamé par décret totalitaire, consacre l’avènement des sept vices de conformisme qui devraient vous valoir, selon les Saints Imma-culés (en fait, il s'agit d'un préfixe substitué plus hypocritement correct), une place VIP dans l'un des sept cercles les plus huppés du dernier sous-sol.

Le Diable en nous

Voici le monde
Avec ce regard particulier,
Avenir incertain
Mais assurément léger.
Regardez les visages,
Entendez les sons de cloche,
Incroyable qu'on ait besoin
D'un endroit appelé l'Enfer.

"Devil Inside", INXS (1987)

Il convient tout d'abord de faire la distinction entre péchés mignons et péchés vilains. Alors que tous donnent le même fruit, à savoir la pêche, les premiers n'en produisent qu'un contrairement aux seconds, plus généreux, qui le distribuent à foison (ou au tison). C'est d'ailleurs là toute la différence entre la pêche à la mouche et la pêche à la louche. On peut ainsi mesurer toute l'ampleur de la sagesse du célèbre adage selon lequel « mieux vaut donner que recevoir » et, qu'en l’occurrence, mieux vaut avoir la pêche qu'en recevoir une ou plusieurs.

Allons donc à la pêche aux confessions où, en quête de la solution, tous ces cons de pêcheurs se font fesser... heu désolée, ma langue a fourché. Le serpent est en moi, la faute à ce crétin d'Adam qui nous a tous damnés. Et tout ça pour une tarte aux pommes !

Première hérésie notable qui démontre bien que l'Homme avale tout aussi facilement des couleuvres que des asticots : la pomme n'a jamais été le fruit du pêcher. N'importe quel botaniste, jardinier ou même ce bon vieux Newton vous le confirmeront.

Le plagiat originel

Vous savez peut-être ce qu'est le péché originel
Et vous savez sans doute jouer avec le feu,
Mais si vous saviez quel meurtre fut perpétré
Au nom de l'amour,
Vous trouveriez cela vraiment pitoyable.

"The Original Sin", INXS (1983)

Dans l'idéologie judéo-chrétienne, le péché, du latin peccatum, qui signifie « faute, erreur », serait une offense faite au Big Boss et une transgression délibérée ou non de la loi divine.

Dieu avait donc interdit à Adam et Eve de consommer les fruits de l'Arbre de vie et survint alors un serpent à sornettes (qui, selon une version dissidente de la Genèse, serait Lilith, la première femme d'Adam créée comme son égale et répudiée pour avoir refusé de se soumettre au premier macho de la Création) qui convainquit cette bécasse d'Eve de croquer la pomme en lui assurant qu'elle et son chéri ne mourraient pas et deviendraient les égaux de Dieu par l'accès à la connaissance.

Pourtant, cela ne dérange apparemment personne qu'il s'agisse d'une resucée de la même histoire déjà racontée par la mythologie grecque où Prométhée vola le feu des Dieux pour le donner aux hommes.

Pour se venger, Zeus ordonna à Vulcain de créer une femme faite de terre et d’eau qui reçut de nombreux dons, à savoir la beauté, la flatterie, l'amabilité, l'adresse, la grâce, l'intelligence, mais également l’art de la tromperie et de la séduction. Pandore (qui signifie « dotée de tous les dons ») séduisit alors Épiméthée, le frère de Prométhée et le soir de leurs épousailles, on remit à Pandore une jarre qu'il lui fut interdit d’ouvrir et dans laquelle se trouvaient tous les maux de l’humanité. Comme on s'en doute forcément, interdire c'est mieux tenter et la jarre fut bien entendu ouverte, répandant sur la Terre tous les maux qu'elle renfermait à l'exception d'Espérance (l'antidote) qui resta collée au fond.

Ainsi par le péché originel de connaissance, la conscience divine se voit divisée (à l'origine de la dualité, le Diable étant celui qui « divise ») pour mieux se connaître à travers l'ombre et retrouver les sept vertus qui correspondent aux sept péchés capitaux. Capital issu du latin caput, signifiant « la tête », à rapprocher de l'ego séparé de la conscience divine et qui dirige toutes nos mauvaises actions (à l'opposé de l'âme qui nous relie à la Source).

Les Sept Mercenaires

Il est remarquable que, sur sept péchés capitaux, six soient féminins : la luxure, la colère, la gourmandise, la paresse, l'avarice et l'envie. L'orgueil seul nous reste à nous hommes, et c'est assez pour nous mettre à la merci de tous les autres.

Pierre-Jules Stahl

Il est également regrettable que dans la version originale comme dans le remake de cette fable mytho-biblique, ce soit toujours la femme qui succombe à la tentation et commette la « faute » alors qu'au départ, sans la confrontation de ces egos masculins (Prométhée/Adam vs Zeus/Dieu), la tentation n'aurait jamais été proposée.

Un hasard si les « vices » capitaux (mortels en anglais) sont au nombre de sept qui dans l'alphabet hébraïque correspond à la lettre Zayin, symbole du glaive ou de l'épée de lumière — encore une histoire de mecs !

Plus sérieusement, le chiffre 7 est un nombre sacré que l'on retrouve dans la plupart des religions et mythologies — le monde créé en sept jours, l'hydre à sept têtes que doit terrasser Héraclès (alias Hercule chez les Romains), les sept trompettes de Jéricho, les sept cieux angéliques, les sept cercles de l'enfer — mais aussi dans les cycles naturels de la lune (une lunaison équivalant à quatre cycles de sept jours), les sept planètes (avant la découverte d'Uranus, Neptune et Pluton), les sept métaux des alchimistes, les sept formes cristallines, les sept notes de la gamme diatonique, les sept couleurs de l'arc-en-ciel, ou encore les sept centres d'énergie du corps appelés chakras et qui correspondent à la fois aux notes de musique et aux couleurs puisque l'énergie prend simultanément la forme d'ondes et de particules.

Le sept était, chez les Égyptiens, symbole de vie éternelle et représente un cycle complet, une perfection dynamique. C'est aussi le nombre qui correspond à la lame du Chariot dans le Tarot de Marseille, représentant un roi dirigeant un attelage tiré par deux chevaux qui cherchent à l'entrainer dans deux direction opposées. La puissance de direction que représente cette arcane est le libre arbitre que les forces de lumière respectent toujours dans cette guerre intérieure où la conscience vécue de l'Unité se conquiert.

Et c'est bien de cela dont il s'agit puisque le but de la manœuvre est de transcender la dualité par l'équilibre en toute chose et retrouver ainsi l'unicité originelle.

L'éveil du Serpent

Tu en connais un rayon
En matière de méchanceté
Mais tu n'as pas la moindre notion
De ce qu'est l'amour.
Ces yeux de cobra
Mentent avec le sourire
Et tu t'enorgueillis
Du démon qui t'habite.

"Ways To Be Wicked", Lone Justice (1985)

Avant l'histoire d'Adam et Eve, le Serpent n'était considéré ni comme un ennemi ni comme un tentateur ou un imposteur mais associé à la transformation (la mue de sa peau et la kundalini), assurant le rôle de l'Alchimiste que l'on retrouve dans les méthodes de guérison anciennes, le caducée de la médecine moderne et la molécule d'ADN.

Bien que très discuté par certains (du fait de l'opposition de la philosophie occidentale chrétienne qui considère que tous les Hommes sont nés pécheurs alors que selon la sagesse orientale hidoue, ils seraient nés divins), il est effectivement possible, pour peu que l'on parvienne à s'extraire de cette connotation introduite par la religion organisée, de voir une correspondance avec chaque chakra.

« Il est très intéressant de voir comment deux voies spirituelles totalement distinctes peuvent partager des noyaux de vérité sans pourtant jamais se mélanger ni se recouper. Les deux systèmes se complémentent très bien l'un l'autre. Maintenant le concept de péché tel qu'il est conçu en Occident est une question délicate. Pour les Occidentaux, le péché est affligé de connotations de persécution, de jugement et de culpabilité. Pourtant, si nous voulons maitenir notre discernement spirituel, il nous faut nous libérer de ce conditionnement et envisager comment mieux appréhender le péché. En Orient, l'impureté n'est pas considérée comme sujet à culpabilité ou au jugement mais comme une simple pathologie humaine. Il n'y a qu'ici, en Occident, où nous avons permis à nos egos d'imposer une sorte de perfectionnisme superficiel au concept de péché et de pureté. Il faut abandonner tout cela. »

« Je préfère de loin le concept de péché shinto (tsumi) comme étant davantage une affliction s'apparentant à une réaction chimique et pouvant se manifester sous forme d'agitation et de déséquilibre dans la vie et dans le corps. Personne n'est considéré comme malfaisant pour avoir la grippe ou un bras cassé. Mais nul ne peut ignorer le fait que ce sont là des signes de mauvaises santé. Pour peu que l'on parvienne à dépasser la crainte de la persécution associée au péché, on transcende alors un autre niveau de jugement systémique. En un mot, le péché manifeste le déséquilibre dans l'esprit et le corps, lequel s'accumule pour aggraver les dissenssions. Cette influence, si on ne la contrôle pas, gagne en importance jusqu'à manifester elle-même la réalité de manière inconsciente. » (Source)

Le Serpent, c'est bien sûr la personnification de la kundalini, cette puissante énergie spirituelle lovée dans la base de la colonne vertébrale où elle demeure dans un état de repos ou endormie.

Le jeu des 7 Vices et des 7 Vertus

Les dieux courroucés sont de retour
Et puisent leur force dans la collision des continents.
D'aucuns vivent et périssent par le putain de glaive,
D'autres par la beauté et le désir.

"Angry Planet", New Model Army (2014)

Tu te sens vide, tu as peur de manquer et tu te goinfres comme un porc ? C'est la faute à Belzébuth qui fait tourner ton Muladhra (chakra racine) à l'envers ! Tu es au contraire tempéré en toute chose ? Remercie l'archange Uriel qui t'a à la bonne.

Chaud lapin, tu ne sais pas résister à tes bas instincts ? Tu ne tolères pas la moindre frustration ? Il faut que tes désirs soient satisfaits dans la minute sinon tu deviens fou ? Tu es accro aux sensations qui te sortent de ton mental ? Ton Hara (chakra sacré) est sous l'emprise d'un démon nommé Amosdée. Demande à l'archange Gabriel de t’initier au tantrisme.

Petite couleuvre langoureuse, la ouate est la matière que tu préfères car tu peux t'y lover et roupiller toute la journée ? À quoi bon te bouger puisque tu te sens si vide et si impuissante ? Belphégor obscurcit le soleil intérieur de ton plexus (Manipura) mais le Christ peut t'aider a retrouver ta diligence — non, pas celle avec des chevaux, l'autre, celle qui te motive à aller de l'avant et à t'affirmer.

Tu n'es jamais satisfait de ce que tu as ? Tu en veux toujours plus, le beurre et l'argent du beurre ? Tu te compares sans cesse aux autres ? Tu les juges ? Tu voudrais avoir ce qu'ils ont et tu te réjouis de ce qu'ils perdent ? Ne cherche plus, Léviathan te ronge le cœur (Anahata). La Vierge Marie pourra sans doute te guider sur la voie de l'amour inconditionnel de soi et des autres et t'inculquer les valeurs du pardon et de la compassion.

Le soufre de Satan te sort par les narines ? La lave bouillonne en toi et tu craches le feu ? La colère est un péché singulier qui désire un mal sous la raison du bien et quand les plombs sautent, on n'y voit plus rien. Puisse l'archange Raphaël apaiser ton chakra laryngé (Vishuada) et t'insuffler la patience qui permettra de contourner les obstacles en t'enseignant comment courber l'échine sans péter ton câble.

Tu vois des choses que les autres sont incapables de voir ? Tu as accès à des plans subtils qui te permettent d'avoir un pouvoir sur les autres et tu ne veux surtout pas partager car c'est ce plus qui te fait te sentir « spécial » ? Mammon t'a fourré le doigt dans le troisième œil (Ajna) ! Demande à Michael de te prêter son épée pour l'empaler et revenir au service à autrui, seule manière de recouvrer la vue et débloquer le flux de l'abondance.

Tu as accès à la Connaissance ? Tu te prends pour Dieu ? Tu joues les gourous et tu méprises ces pauvres ignares qui en sont encore à trembler dans leur caverne — ces êtres inférieurs qui devraient se prosterner devant toi parce que tu fais partie des Élus ? Tu voues certainement un culte à Lucifer ou, du moins, il a installé son bivouac au sommet de ton crâne (Sahashrara) et te fait le coup du miroir magique. Comme disait Victor Hugo, « l'orgueil a cela de bon qu'il préserve de l'envie ». C'est sûr que l'orgueil ne fera pas souffrir sauf quand Métatron, le bras droit du Big Boss, viendra t'inculquer quelques leçons d'humilité.

Tombera les croix,
Mon rêve réussira.
Tomberont les diables,
Les dieux n'existent pas.
Attaque mes rêves
Ou détruis mon âme,
On sera un rêve incroyable.

"Song For A Dream", Indochine (2017)

Peu importe à quelle écuelle vous vous abreuvez, l'important est de ne pas vous y noyer. Si vous ne craignez ni les suppôts de Satan ni les culs-bénis, vous êtes sans doute dans la voie du milieu — la seule, la vraie — et c'est tant mieux car l'équilibre et la paix qui en découle ne s'obtiennent qu'en faisant la part des choses.

S'il vous reste encore un peu d'énergie à cette heure tardive, allez donc faire un tour chez les éventuels autres participants dont vous trouverez (ou pas) la liste ci-dessous.

Projet EklaBugs #63

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Nikki-Marie

Partager :

La vérité ou un sort !

La nuit se lève, la lune s'élève
Les plus mauvaises nuits
Maudits soupirs, maudits matins
Les plus mauvais matins

"Les Plus Mauvaises Nuits", Indochine (1992)

Samedi prochain à 15h49 heure française (10h49 pour nos amis du Québec), aura lieu la seconde pleine lune d'Octobre — un phénomène de « lune bleue » déjà assez rare en soi (d'où l'expression) mais encore plus lorsqu'il se produit le soir d'Halloween — la dernière fois remonte à 1944.

La lune du chasseur de sorcières

Une nuit épique et hautement symbolique qui, à quelques jours des élections américaines, devrait marquer un tournant décisif dans l'ultime bataille de cette guerre spirituelle qui fait rage dans les mondes invisibles et dont nous ressentons tous les effets de manière plus ou moins consciente dans le monde physique. Toute cette dissonance cognitive de mesures et contre-mesures qui s'infirment et se contre-disent de manière kafkaïenne ; tous ces mensonges officiels et vérités officieuses, ce déni et ces épiphanies, et ces divisions et subdivisions à l'infini (anti/pro) où chacun se meurt, asphyxié dans sa bulle de plexiglas cataractée.

Je vous laisse apprécier que cette « lune bleue » d'Halloween soit une « lune du chasseur ». La symbolique est puissante à tous les niveaux (politique pour les couleurs des partis en opposition, ésotérique pour celles de l'air/mental et du feu/spirituel). D'autant qu'en plus d'être sous les feux des projecteurs solaires dans l'antre de Pluton, le dieu des mondes souterrains, l'astre sélène s'alliera à Lilith, son ombre et à Uranus, le dieu du ciel pour faire contrepoids.

Lorna Bevan de Waking World explique que cette mise en lumière de la polarité de l'axe Taureau/Scorpion (qui en astrologie représente le tangible et l'intangible, le matériel et le spirituel ) par cette pleine lune d'Halloween « est un rappel du Principe éternel de vie et de mort, d'impermanence et de régénération. Le Grand Éveilleur Uranus est conjoint à la Lune en Taureau. Ce transit d'Uranus en Taureau, c'est l'implosion de l'Esprit universel dans la Matière qui vient vous secouer pour vous ramener à la conscience de votre physicalité, son onde de choc se propageant jusque dans votre charpente osseuse, votre cœur et votre circuit électrique. En s'éveillant de la transe comateuse de l'inconscience, votre corps devient le véhicule de votre âme. La présence de l'Éveilleur en Taureau — symbole de l'Arbre de Vie — a tout de la résurrection par excellence. Durant un tel influx de lumière de l'espace profond, votre expérience d'incarnation requièrera un ancrage permanent car Uranus provoque une modification des courants électriques dans les Nadis (canaux énergétiques subtils reliant les chakras et participant à l'éveil de la Kundalini ou force spirituelle), agissant comme un conduit direct pour canaliser l'acuité sensorielle intuitive, la Connaissance/Gnose en provenance de la Noosphère (espace composé de l'ensemble des consciences et des pensées humaines) ».

L'éveil du Serpent

« Attendez-vous à d'incessantes fluctuations énergétiques à mesure que votre corps s'électrifiera accompagnant la montée de votre kundalini » écrit-elle. « Paradoxalement, ce niveau d'éveil requiert beaucoup de sommeil indispensable pour permettre à cette réécriture de forme de se faire. Acclimatez-vous à votre nouveau flux énergétique en vous alignant à tous les besoins de votre corps — peut-être des jours d'épuisement total suivis de périodes très actives. Buvez beaucoup d'eau. »

Un « peut-être » qui, dans mon cas personnel, s'avère un « tout à fait absolument ». Je ressens même des courants électriques et des vibrations dans tout mon corps et mon mental a du mal à fonctionner, toute l'information passant désormais par d'autres canaux. L'avantage est que ce dernier ne peut plus biaiser les messages et y instiller ses doutes, ses peurs et sa confusion. L'inconvénient étant que je n'arrive plus à communiquer dans le monde physique et que je cherche sans arrêt mes mots. Vivement la télépathie !

Je me retrouve également totalement dans le symbole karmique chandrique (de Chandra, la divinité lunaire hindoue) pour cette pleine lune en Taureau qui est celui d'un gros rubis sur lequel est gravé une prière :

Un rêve merveilleux se réalise. Concevoir dans son cœur qu'un souffle de vie nouveau attend d'être manifesté sur le plan physique. Être aimanté au point d'émergence de la Nouvelle Terre. Vous ressentez une incitation profonde à vous abandonner totalement à ce que requiert cette vague de vie nouvelle. Une perception aiguë que c'est tout ce qui importe et de la souffrance pour tous ceux qui sont fermés à cette abondance. Savoir à quel point il est difficile de se sentir démuni et abandonné et ne jamais oublier la douleur, l'attente, les distances, et les conditions nécessaires pour embrasser une nouvelle vie à bras le corps et se rendre compte que l'on appartient au royaume céleste sur Terre et que l'on ne sera plus jamais abandonné à son sort.

Elias Lonsdale, Inside Degrees

À quel saint se vouer

Mais ce n'est pas tout. Comme je vous l'ai dit, la lune viendra s'aligner à son ombre, à savoir ce point vide où se trouve le second foyer de son ellipse orbitale autour de la Terre appelé Lune noire. L'orbe est large certes mais l'intensité karmique se fera tout de même sentir. Pour rappel (et pour ceux qui ne me liraient pas régulièrement), la lune noire représente notre quête d'absolu. C'est à la fois un lieu de souffrance, de refoulement mais également de sublimation qui permet de comprendre sa finalité profonde. Son glyphe, qui est un croissant de lune sur une croix, symbolise d'ailleurs l'âme transcendant le plan matériel.

Il sera donc bien difficile de savoir à quoi s'attendre et cela dépend bien entendu du niveau d'évolution et de conscience de chaque individu mais comme l'annonce l'astrologue québécoise Danielle Clermont dans son bulletin mensuel d'octobre, « astrologiquement parlant, voici donc une Pleine Lune toute “uranienne”, c’est-à-dire une Pleine Lune imprévisible, erratique, voire “choquante” ».

Cette Lune bleue en Scorpion du 31 octobre 2020, ainsi reliée à Uranus rétrograde en Taureau, explique-t-elle « est très puissante et a le pouvoir de provoquer des rencontres inattendues, des chocs soudains, des situations exceptionnelles, des incidents étonnants, voire même des “accidents”. La flexibilité, la prudence et la patience sont de mise ».

Et comme si cela ne suffisait pas amplement, un T-carré en signes cardinaux (tout l'opposé de la passivité) viendra pimenter l'ambiance déjà hautement électrique. Une petite idée : Mars le dieu de la guerre en domicile (donc en pleine possession de ses moyens) en Bélier s'oppose à Mercure rétrograde dans son élément (l'air) en Balance, le signe de l'équilibre et de la justice, chacun engagé dans un bras de fer avec les trois mastodontes qui squattent le signe du pouvoir, de l'autorité et de l'ordre établi en Capricorne.

Une configuration qui pue le karma par tous les bouts et qui, au niveau collectif, présente « un risque accru d’instabilité économique, de choc boursier, de décisions politiques erratiques, de révoltes et de violence. Les points chauds de la planète risquent de s’enflammer davantage. Uranus en Taureau étant associée à la Terre en tant que ″Gaïa″, il y a aussi des possibilités plus grandes de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques (ou autres catastrophes naturelles) ».

Nul besoin de l'astrologie pour s'en rendre compte, me direz-vous. Sachez que les forces sombres qui tirent encore les ficelles sont celles qui seront les plus impactées par ces gros remous car elles sont en train d'être exposées et mises en lumière. Et voir, c'est croire ! N'oubliez pas que Halloween marque le moment où les frontières entre les mondes du visible et de l'invisible sont temporairement abolies. Et que c'est aussi et surtout l'équivalent de la Saint Sylvestre pour les Satanistes.

Alors même si vous n'y croyez pas et que tout ce défilé d'horreurs vous amuse et vous fait sourire, n'allez pas croire qu'il est anodin de les nourrir de votre attention et surtout de célébrer cette fête. Faites comme bon vous semble et selon votre cœur mais en pleine conscience des enjeux car l'heure n'est plus à l'ignorance. Ce sera la vérité ou un sort.

J'ai allumé le soleil
Pour cet enfant dans son sommeil
J'ai réveillé la chaleur
Pour éclairer et sécher ses pleurs
J'ai rempli le jardin de fleurs
Pour chasser la nuit, le froid,
Le malheur
J'ai rempli son chemin d'ivresse
De mille lumières
De mille couleurs
Ce soir

"La Nuit des fées", Indochine (2002)

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Fahrenheit 451 avait prédit que les gens réclameraient une dictature

Même si cela fait un bon bout de temps que vous avez lu Fahrenheit 451, vous vous souvenez sans doute de ce classique de Ray Bradbury pour son portrait d'un avenir dystopique dans lequel un gouvernement autoritaire brûlait les livres.

Relisez-le pour découvrir pourquoi les gens voulaient que leur gouvernement totalitaire brûle les livres. Bradbury a beau l'avoir écrit en 1953, les parallèles avec le climat social actuel et la censure n'en demeurent pas moins troublants.

Le protagoniste s'appelle Guy Montag et comme tous les pompiers dans ce roman futuriste, il brûle des livres.

Dans la dystopie de Bradbury, les pompiers « se sont vu assigner une tâche nouvelle, la protection de la paix de l’esprit ; ils sont devenus le centre de notre crainte aussi compréhensible que légitime d’être inférieur : censeurs, juges et bourreaux officiels. »

Aujourd'hui, les médias traditionnels et les réseaux sociaux  protègent « la paix de l'esprit » en filtrant « les théories et les idées contradictoires ». Le Capitaine Beatty est le supérieur de Montag. Il explique : « Si vous ne voulez pas qu’un homme se rende malheureux avec la politique, n’allez pas lui casser la tête en lui proposant deux points de vue sur une question ; proposez-lui-en un seul. »

Si vous ne voulez pas que les gens débattent de points comme la politique de gestion du Covid-19, Beatty a la solution : « Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de “faits”, qu’ils se sentent gavés, mais absolument “brillants” côté information. Ils auront alors l’impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur-place. »

Aujourd'hui, des millions de gens écoutent, au quotidien, les compte-rendus des nombres de cas de Covid-19. Comme Bradbury l'avait prédit, les auditeurs peuvent déclamer ces chiffres mais ne disposent d'aucun contexte pour les comprendre. Beaucoup n'ont pas la moindre idée que d'importants médecins et scientifiques ont préconisé des alternatives au confinement qui auraient pu sauver des vies et atténuer l'incidence catastrophique sur les économies. Comme dans l'univers de Bradbury, ils sont nombreux a s'acharner à discréditer et censurer les points de vue différents.

Après s'être interrogé sur sa fonction d'incinérateur de livres, Montag déclame "La Plage de Douvres" de Matthew Arnold à ses voisins, lesquels s'offusquent des sentiments qu'a fait remonter à la surface ce poème. L'un d'eux s'exclame : « Des mots stupides, des mots stupides, des mots stupides et malfaisants [...] Pourquoi les gens tiennent-ils absolument à faire du mal aux autres ? N’y a-t-il pas assez de malheur dans le monde pour qu’il vous faille tourmenter les gens avec des choses pareilles ? »

Chose incroyable, Bradbury a anticipé le climat social actuel où les gens proclament que la censure est justifiée parce que quelqu'un leur a causé un préjudice moral.

Beatty explique ainsi une norme sociale dominante justifiant la censure : ne pas offenser les minorités. Bradbury est clair sur ce point, par « minorités » il entend pratiquement tout le monde :

N’allons surtout pas marcher sur les pieds des amis des chiens, amis des chats, docteurs, avocats, commerçants, patrons, mormons, baptistes, unitariens, Chinois de la seconde génération, Suédois, Italiens, Allemands, Texans, habitants de Brooklyn, Irlandais, natifs de l’Oregon ou de Mexico.

Dans Fahrenheit 451, une autre norme sociale incitant le peuple à exiger la censure était de prétendre que le monde pouvait « rester heureux ». Beatty explique :

Tout ça n’est pas venu d’en haut. Il n’y a pas eu de décret, de déclaration, de censure au départ, non ! La technologie, l’exploitation de la masse, la pression des minorités, et le tour était joué, Dieu merci. Aujourd’hui, grâce à eux, vous pouvez vivre constamment dans le bonheur, vous avez le droit de lire des bandes dessinées, les bonnes vieilles confessions ou les revues économiques.

Dans la dystopie de Bradbury, c'est le fait de prendre en compte des théories contradictoires qui rend malheureux. Beatty fait ainsi l'éloge de la mission des pompiers en justifiant la censure :

L’important pour vous, Montag, c’est de vous souvenir que nous sommes les Garants du Bonheur, les Divins Duettistes, vous, moi et les autres. Nous faisons front contre la petite frange de ceux qui veulent affliger les gens avec leurs théories et leurs idées contradictoires. Nous avons les doigts collés à la digue. Tenons bon. Ne laissons pas le torrent de la mélancolie et de la philosophie débilitante noyer notre monde. Nous dépendons de vous. Je ne crois pas que vous vous rendiez compte de votre importance pour la préservation du bonheur qui règne en notre monde.

Dans le futur de Bradbury, les intellectuels firent l'objet d'une étroite surveillance lorsque les idées devinrent contradictoires. Le terme « intellectuel » devint un « gros mot ». Le public avait peur de « l'inconnu » et méprisait tout univers où l'on accordait de l'importance au mérite. Là encore, Bradbury se sert de Beatty pour expliquer l'état d'esprit justifiant à un tel raisonnement :

On doit tous être pareils. Nous ne naissons pas libres et égaux, comme le proclame la Constitution, on nous rend égaux. Chaque homme doit être l’image de l’autre, comme ça tout le monde est content ; plus de montagnes pour les intimider, leur donner un point de comparaison. Conclusion ! Un livre est un fusil chargé dans la maison d’à côté. Brûlons-le. Déchargeons l’arme. Battons en brèche l’esprit humain. Qui sait qui pourrait être la cible de l’homme cultivé ?

Dans sa dystopie, il était mal vu de réfléchir. On avait même fait disparaître les vérandas. Une jeune voisine de Montag lui raconte pourquoi :

On ne voulait pas que les gens restent assis comme ça, à ne rien faire, à se balancer, à discuter ; ce n’était pas la bonne façon de se fréquenter. Les gens parlaient trop. Et ils avaient le temps de penser. Alors fini les galeries. Et les jardins avec. Il n’y a plus beaucoup de jardins où s’asseoir en rond. Et voyez le mobilier. Plus de fauteuils à bascule. Ils sont trop confortables. Il faut obliger les gens à rester debout et à courir.

La distanciation sociale aujourd'hui est considérée comme un moyen de nous protéger du Covid-19. Mais c'est également un moyen de nous protéger « des idées et des pensées contradictoires ». On a retiré des chaises des lieux de rassemblement publics et les couloirs sont silencieux. Il n'y a personne autour du distributeur d'eau. Il y a peu d'endroits où les gens peuvent discuter entre eux. Le parallèle avec les vérandas est troublant.

Vous sentez peut-être un basculement des normes sociales portant atteinte aux droits parentaux et au caractère sacré de la famille. Bradbury avait prédit une poussée vers un enseignement préscolaire financé par le gouvernement comme l'explique le Capitaine Beatty :

Le milieu familial peut défaire beaucoup de ce qu’on essaie de faire à l’école. C’est pourquoi on a abaissé progressivement l’âge du jardin d’enfants et qu’on prend maintenant les gosses pratiquement au berceau.

Bradbury avait également anticipé les justifications actuelles pour le pillage. D'aucuns soutiennent que les émeutiers ne font qu'endommager des biens et non des personnes. Avant de commencer à se rendre compte du mal auquel il participait, Montag soulageait sa conscience avec ce même type de raisonnement :

On ne faisait de mal à personne, on ne faisait du mal qu’aux choses. Et comme on ne pouvait pas vraiment faire du mal aux choses, comme les choses ne sentent rien, ne poussent ni cris ni gémissements...

Mettant en garde ses lecteurs contre les règles définies par la majorité, Bradbury écrivait :

[les] pires ennemis de la vérité et de la liberté : le troupeau compact et immuable de la majorité.

Aujourd’hui, les politiciens revendiquent le droit de détruire la liberté lorsqu'ils obtiennent un vote majoritaire du peuple. Cette logique dangereuse est contraire aux principes fondateurs de ce pays.

Nous pouvons tirer une leçon de ce personnage de Bradbury, le Professeur Faber, reconnaissant les conséquences de sa propre auto-censure :

J’ai vu où on allait, il y a longtemps de ça. Je n’ai rien dit. Je suis un de ces innocents qui auraient pu élever la voix quand personne ne voulait écouter les « coupables », mais je n’ai pas parlé et suis par conséquent devenu moi-même coupable.

Quelle ironie qu'à présent, sous prétexte d'être « éveillés », les progressistes réclament la dictature et la censure. Dans l'univers de Fahrenheit 451, les « éveillés » voyaient clair dans le jeu de la tyrannie et de la censure. Bradbury nous encouragerait à ne pas se laisser prendre aux raisons de convenance et à les dénoncer afin d'éviter le pire.

Dans son roman, il ne s'est pas plongé dans la psychologie du non-dire. Un de mes récents essais sur l'obligation du port du masque par les entreprises commerciales a suscité de vives réactions. Beaucoup étaient ouverts à mon argument selon lequel ces dernières répondent à la demande des consommateurs. Pourtant, certains sont persuadés que les règles adoptées par ces commerces sont définies par une petite minorité effrayée ultra véhémente qui se plaint bruyamment auprès des gérant des clients qui ne portent pas de masque.

Il faut du courage pour s'opposer au troupeau vociférant. Dans un ouvrage intitulé The Heart Aroused (la suscitation du cœur), le poète David Whyte, collaborateur en entreprises sur les questions de changements structurels, partage cette anecdote universelle :

Un homme de ma connaissance se retrouve dans une salle de réunion sur le point de prendre la parole ; face à l'imminence de la confrontation, il fait un tour de table en quête d'appui de ses collègues cadres [...] sur la moquette gris ardoise, le PDG fait les cent pas. Il leur a demandé clairement leur opinion au sujet d'un projet qu'il entend mettre en application. « Je veux savoir ce que vous en pensez sur une échelle de un à dix » exige-t-il.

Whyte explique que le PDG a bien fait comprendre qu'il voulait entendre un « dix ». Son ami pense que son projet est épouvantable et selon la rumeur, les autres cadres partageraient aussi ce sentiment.

Tandis que le PDG arpente la pièce, l'ami de Whyte entend ses collègues, les uns après les autres, émettre un « dix ». Lorsqu'arrive son tour, « à l'encontre de tous ses principes , il entend une petite voix lointaine de souris — la sienne — prononcer un "dix" ».

Selon la théorie de la spirale du silence d'Elisabeth Noelle-Neumann, « notre disposition à exprimer une opinion est fonction directe de sa popularité ou impopularité perçue ». Lorsque nous sommes persuadés que ce que nous pensons fera l'unanimité, nous nous faisons un devoir de signaler que nous faisons partie du troupeau. Si par contre, comme l'ami de Whyte, nous sentons qu'il sera mal reçu, nous allons éviter d'exprimer notre point de vue.

Si vous pensez que le public est encouragé par les réseaux sociaux à exprimer des opinions impopulaires, vous vous trompez. Comme dans Fahrenheit 451, les gens sont les premiers à s'autocensurer avant même que Facebook et Twitter appliquent leur propre censure.

En 2014, le Pew Research Center (un organe de réflexion américain fournissant des informations sur des sujets à controverse généralement relatifs aux attitudes et tendances qui influencent les États-Unis et le monde — N.d.T.) a interrogé le public sur sa disposition à exprimer librement leur point de vue concernant les révélations faite par Edward Snowden en 2013. Selon les résultats de ce sondage, « les gens étaient moins enclins à débattre de cette histoire entre Snowden et la NSA sur les réseaux sociaux que de personne à personne ». Pour les personnes soucieuse d'exprimer un point de vue impopulaire, les réseaux sociaux ne leur permettaient pas de le faire.

Conformément à la théorie de la « spirale du silence » et en adéquation avec l'avenir dystopique de Bradbury, indépendemment du contexte, les gens sont réticents à partager une opinion impopulaire. Une étude du Cato Institute (un autre organe de réflexion américain basé à Washington — N.d.T.) de 2020 a découvert que « 62% des Américains affirment que le climat politique actuel les empêche de dire ce qu'ils pensent parce que d'autres personnes pourraient s'en offenser ».

Aujourd'hui, combien se taisent au sujet des mesures appliquées contre le Covid-19 face à leurs voisins et collègues par peur d'être accusés de n'accorder aucune valeur aux vies humaines ? Dans Fahrenheit 451, le silence a permis d'ouvrir la voie à l'adoption de la dictature par le public. En 2020, ce roman est bien plus qu'une mise en garde effrayante. Afin d'inverser la spirale du silence, nous devons laisser place à la franchise dans nos conversations en accordant toute notre attentions aux différents points de vue.

Texte original de BARRY BROWNSTEIN traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Amour de soi : comment nourrir sa paix intérieure

Je trouve que le meilleur entraînement possible, c'est la vie quotidienne. Je pense que l'on a tous eu des interactions comme, par exemple, en voiture, il y a des comportements qui sont animaux.

En sortant de chez moi, j'ai une route de campagne sur plusieurs kilomètres et je vois systématiquement les personnes qui laissent passer, qui font un signe, qui nous font « coucou » et on se dit qu'on est sur la même longueur d'onde — et les personnes qui sont dans la domination pure et simple, qui ne te laissent pas passer, qui attendent que tu les laisses passer on ne sait pas comment ni pourquoi, et qui en plus ne te remercient pas. Tu te dis « mais comment ça se fait qu'en 2020 on en soit encore là ? » Qu'est-ce qui te fait penser toi que tu dois dominer le monde autour de toi ? Pourquoi tu ne peux pas simplement dire « merci » et pourquoi tu ne peux pas comprendre qu'en fait, ensemble on peut avoir une relation fraternelle ? Qu'est-ce qui fait que tu ne peux pas avoir cette relation là ?

Après la réponse, elle lui incombe. Tout le monde est là où il en est. Donc ce que je vais faire c'est ne pas rentrer dans ce jeu de personnalité. Parce que j'étais dans un jeu de domination. Si je rentre dans ce jeu-là, si je me mets en colère, finalement, c'est lui qui a gagné. La colère, c'est une faiblesse. Donc je ne vais pas me laisser envahir par la colère. Je peux avoir ce sentiment qui va monter mais je laisse tomber. Je n'ai pas envie de me faire du mal en fait parce que je sais que la colère ne va pas lui faire du mal à lui. Il ne va pas changer là parce que je me mets en colère. Ça va me faire du mal à moi en fait. Et même me prendre la tête deux minutes dans cette sublime journée alors j'étais contente d'aller là où je voulais. Donc je me raisonne (puisque, encore une fois, c'est sur moi que je peux travailler) et je me dis que ce n'est pas grave mais je lui souhaite vraiment de changer son angle de vue parce qu'on a vraiment besoin que le monde change. Et je lui souhaite ça vraiment avec tout l'amour du monde.

S'envoyer de l'amour à SOI

On dit beaucoup « il faut lui envoyer de l'amour ».  Moi, je trouve ça très hypocrite parce que la plupart du temps on ne le pense pas. C'est tellement hypocrite de dire ça je l'ai déjà dit — j'en ai fait une vidéo il y a quelques années en actionnat. C'est débile de dire qu'il faut envoyer de l'amour à la personne. C'est absolument faux. Parce que dans cette situation-là où elle t'a vraiment saoulé on peut le dire, ce n'est pas lui qui a besoin d'amour, c'est toi ! C'est toi qui est énervé. Toi, tu es énervé, tu es contrarié, il a eu un sale comportement. Donc je sens la colère venir mais c'est moi qui ai besoin d'amour puisque c'est moi qui suis en train de m'éloigner de ma propre lumière en fait. Je suis en train d'en créer les conséquences. Or les conséquences peuvent se terminer avec moi au lieu que je puisse encore une fois les envoyer et les amplifier. Donc c'est moi qui ai besoin d'amour. Ça veut dire qu'il faut que moi, je m'apaise.

Et comment je peux m'apaiser? Par la conscience.

J'ai conscience que ce comportement de domination est un comportement qui manque de conscience. Cette personne-là est hypnotisée. Simplement, peut-être que cette personne est dans son propre marasme, elle a une pensée en boucle, elle n'est complètement pas là et elle est tellement préoccupée que si ça se trouve, elle ne voit même pas la situation qui se passe. Je ne sais pas, je ne connais pas cette personne. Je ne peux pas la juger pas son jeu. Si ça se trouve, elle est hyper sympa d'habitude. Je n'en sais rien du tout. Donc je reprends conscience que je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi. Je ne connais pas les raisons pour lesquelles je vis ça mais tout ce que je sais, c'est le comportement que moi je peux avoir et la réaction que moi je peux avoir. Et c'est ça que je dois maîtriser.

Donc je dois m'envoyer de l'amour à moi même. Ça va aller Lulu, ce n'est pas grave. Je vais quand même passer une très bonne journée et puis j'espère simplement que ce monsieur va évoluer s'il peut et je ne lui souhaite que du bien. Et ça franchement après, c'est sincère. Parce qu'en fait on a envie d'aider les gens. On a envie que tout le monde s'entraide pour qu'on soit tous plus simplement réceptifs et plus fraternels dans nos échanges, c'est tout. C'est quand même pas malsain. Mais par contre, si tu es là en colère (« c'est pas bien, il est chiant, je vais lui envoyer de l'amour »), ça c'est de l'hypocrisie pure et simple parce que de toute façon quand tu es dans ton corps mental, ton amour on ne va nulle part. Et c'est pas de l'amour que tu envoies, tu ne peux pas te mentir à toi-même, il faut arrêter de dire ça. C'est à soi-même qu'on envoie de l'amour. Et grâce à ça je m'envoie d'amour à moi-même. Donc j'ouvre les yeux de la conscience et donc je n'ai plus aucune animosité envers cette personne puisque je comprends, j'ai conscience de la situation. C'est ça envoyer de l'amour, c'est à soi. Et c'est seulement par là qu'ensuite que l'on peut vraiment aimer la personne pour ce qu'elle est c'est-à-dire ce que ce monsieur-là je ne lui veux pas de mal mais je peux comprendre.

Un travail d'apprentissage au quotidien

Maintenant pour finir sur ce thème, je pense qu'une fois que vous avez compris le principe de base, il ne peut que s'appliquer à tous et donc quotidiennement vous verrez « là je suis en train de me faire du mal ». « Là j'ai dit non mais je voulais dire oui — là je suis en train de me faire du mal ». « Là j'ai dit oui, que je prenais ça en charge mais en fait, je n'en ai pas du tout envielà je suis en train de me faire du mal ».

C'est toutes les fois, en fait, où vous faites l'impasse sur votre profond désir intérieur. Donc ça peut paraître de petites choses mais moi, j'ai des genres de personnes qui n'aiment pas leur travail, qui n'aiment pas leur conjoint et qui se demandent comment elles en sont arrivées là. Mais c'est avec toutes ces petites choses qu'elles en sont arrivées là. Et aujourd'hui il faudrait une baguette magique et que les choses changent !

Je reçois carrément des messages de gens qui me disent « j'attends que le monde change pour que ma vie change ». Mais ta vie, elle est les conséquences de ce que tu n'as pas appliqué à toi, de tout ce non-amour en fait. Donc maintenant, aujourd'hui, si tu commences par les petites choses d'arrêter de ne pas t'aimer et de respecter ta volonté (ta vraie volonté) c'est ça t'aimer et tu vas voir les choses vont changer. Et tu vas voir que la vraie vie, c'est de faire les choses que l'on aime et que tout ça ça se met en place par des petites choses du quotidien, des petites rencontres du quotidien, toutes les influences, tous les trucs que tu as faits à l'intérieur de toi. Ces choses-là se mettent en place. Parce que ces choses-là aussi créent des conséquences et ce sont des conséquences positives pour ton bien-être. Et tu seras le premier à le remarquer. Et de toute manière parce que tu seras aux premières loges, c'est pour toi.

Juste une toute petite chose pour éviter que certains ressentent de la culpabilité, il faut savoir que c'est très simple mais pas facile. Ce qui est très simple n'est pas forcément facile à mettre en application. Si vous avez du mal au début et qu'après quand vous dites « ah, je ne suis pas écouté » etc.,  c'est pas grave. La première chose déjà c'est la volonté de changer et d'appliquer de nouvelles choses à l'intérieur de soi. Ensuite ça va venir petit à petit. C'est comme quand on apprend à faire du vélo. Donc il faut pas culpabiliser, il faut y aller léger — le plus léger possible. Et être dans l'amusement aussi, ça aide énormément. Et puis les choses, ne les prenez pas trop au sérieux, prenez de la légèreté et dites-vous que vous avez toujours la journée d'après pour vous améliorer. C'est ça qui est fantastique et c'est pour ça qu'on est là donc pas de pression.

Texte original de LULUMINEUSE transcrit par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Amour de soi : comment rester aligné quand tout va mal

Rester centré, s'aligner, c'est rester dans une paix intérieure. On ne peut pas installer la paix à l'intérieur quand on focalise son attention sur l'extérieur. En clair, quand tout l'extérieur va mal, si j'attends qu'il aille bien pour être en paix à l'intérieur, je peux attendre très longtemps puisque ça ne sera pas le cas. Ce n'est pas le cas d'ailleurs depuis des milliers d'années sur cette planète, entre tous les crimes qui ont lieu sur les humains, sur les animaux et sur tout.

On ne peut pas être en paix si on attend que le monde soit en paix. Non, il faut d'abord nous mettre en paix parce que c'est quand il y aura environ huit milliards d'êtres humains qui feront la paix à l'intérieur d'eux que là les choses auront changé, que là on instaurera la paix. Donc la paix, on commence à l'instaurer à l'intérieur, on n'attend pas que l'extérieur soit justement tranquille. « Ah ça y est, tout va bien donc maintenant je vais bien ! ». Non ça ne marche pas comme ça.

Donc comment fait-on pour rester aligné quand tout va mal ?

Bien sûr quand on est influencé en permanence par des sources extérieures de personnes qui sont dans le stress, d'informations que ce soit à la télévision, dans les médias... dans tout ce que vous voulez qui sont négatives, qui vous influencent négativement, évidemment que vous mangez et vous mangez de la très mauvaise nourriture. Vraiment. À ce moment-là, il faut limiter les influences comme ça, c'est très important.

C'est exactement la même chose que quand vous vous allez vous mangez des sucreries à longueur de journée,  au bout d'un moment il ne faudra pas se faire d'illusions,  vous allez être en mauvaise santé. Vous allez avoir des caries,  vous allez être en surpoids,  ou vous allez... on ne sait pas. Il y a énormément de conséquences qui peuvent venir. Et bien là c'est pareil : ce que vous regardez, ce que vous écoutez, ce que vous comprenez et les gens que vous fréquentez ont un
impact considérable sur votre état d'esprit et sur votre état d'être.

Déjà il faudra faire à un tri encore plus sélectif intérieurement parce que vous allez être soumis à des influences négatives en permanence. Donc ça vous incite encore une fois à aller à l'intérieur, à faire ce tri, etc., mais en plus ça vous ça vous pompe votre énergie vraiment, véritablement. Parce que c'est très difficile de rester à flot quand on a de la fumée nauséabonde en permanence. Quand on vous souffle de la fumée, c'est très difficile de ne pas être impacté par ça donc c'est la même chose.

Ça va être primo de savoir s'entourer : moi je dis souvent il y a des gens on les aime mieux de loin. On comprend qu'ils sont dans leur propre impact et qu'ils n'ont pas forcément envie d'établir cette harmonie à l'intérieur d'eux. Soit ils ne peuvent pas, soit ils ne comprennent pas le but. Bref, vous n'êtes pas là pour les convaincre de toute façon. Donc ces personnes-là ont leur propre chemin à faire.

Cela ne veut pas dire que vous devez subir les conséquences de leur chemin et donc du coup il y a des gens qu'on aime mieux de loin et nous ne sommes pas obligés d'être en interaction permanente avec eux parce qu'à chaque fois on se sent épuisés quand on revient à la maison ou quand on a passé un coup de fil, etc. Je suis sûre que des milliers de personnes vivent ça au quotidien parce qu'elles savent que quand on reçoit un coup de fil de telle personne,  elles vont être vannées, épuisées après. Ce n'est pas pour rien. Ce sont des indicateurs. Nous sommes des êtres sensitifs. On sait, on ressent les choses, on n'a pas besoin de les dire pour les ressentir. Donc déjà ça va être limiter l'impact de l'influence extérieure.

Quand on vient me voir on est complètement « Ah, ça y est, je ne sais plus qui croire, quoi écouter. Qu'est-ce qui va se passer, Lulu ? » Déjà, arrête de lire tout et n'importe quoi partout. Qu'est-ce que tu fais à part plonger dans tes peurs en faisant ça ? Tu veux contrôler le futur ? Personne ne le connaît, on ne peut pas le contrôler. Ce que tu peux contrôler, c'est ton instant là, maintenant, au présent. Quand on dit là, maintenant, il faut rester aligné au présent, c'est parce que la seule chose que tu peux contrôler aujourd'hui, c'est ton état d'être maintenant. Tu ne peux pas tenir les choses à l'extérieur de toi, tu ne peux pas contrôler les événements, mais la maîtrise de toi, tu peux le faire. Les pensées qui transitent à l'intérieur de toi, tu peux en être le maître.

Développer la maîtrise des émotions involutives pour le bien commun

Quand tu vas commencer à t'énerver sur quelque chose — c'est quelque chose dans le développement personnel où je suis pas du tout d'accord avec parce qu'il y a des gens qui vont dire qu'il faut vivre pleinement son émotion. Quand tu as une colère, il faut vivre pleinement ton d'émotion ! C'est très bien mais c'est comme ça qu'il y a eu des infanticides, des centaines des milliers d'infanticides ne serait-ce qu'en confinement pendant deux mois. Donc non, ce n'est pas ça mais « Je reconnais que j'ai un sentiment de colère qui va monter mais dans la conscience de ce sentiment, je sais qu'il peut me mettre hors de moi et me faire agir dans quelque chose qui n'est absolument pas centré ».

Cela crée une tempête intérieure incommensurable et qui va vraiment avoir un impact sur tous mes organes — qui va laisser une énergie déplorable, une vibration extrêmement basse sur tous mes organes,  qui va donc abaisser mes défenses immunitaires parce que plus tard je vais payer cette énorme tempête de basses fréquence. Et en plus,  je vais impacter toute ma famille par exemple si je me mets en colère, si je commence à balancer des trucs ou si je commence à dire des choses qui dépassent ma pensée. Je vais impacter et je vais créer des conséquences qui vont se répéter sur de très longues périodes. Parce que aujourd'hui même, nous  sommes dans les conséquences de ce qui s'est déjà produit il ya très longtemps.

Arrêter de se faire du mal, c'est aussi comprendre qu'il y a des émotions involutives qui ne m'aident pas et je dois les reconnaître avant de me laisser déposséder de moi-même parce désolée mais quand on est complètement anéanti par la colère, on n'est plus soi-même, on est dépossédé de soi-même et c'est pour ça qu'on dit « il m'a mis hors de moi ». Mais tu n'es plus toi, ce c'est pas la lumière qui parle, c'est uniquement la colère qui t'a possédé. C'est la colère qui parle, ce n'est pas toi. Il s'agit maintenant de comprendre et de prendre la responsabilité de ne plus donner son corps à ces sentiments involutifs.

Imaginez simplement que sept milliards de personnes fassent cela, il n'y aurait plus d'infanticide par exemple, par rapport à la colère. On ne se met plus en colère face à un enfant pour le tuer ou à une femme ou un homme ou un animal. Donc imaginons simplement que l'on rentre dans une telle maîtrise des sentiments involutifs, la face entière du monde changerait. Donc quand on parle d'amour de soi, on est loin d'être des bisounours.

On est dans la conscience en fait, ce qui veut dire que  j'ai conscience de ce qui traverse à l'intérieur de moi et j'en prends l'entière responsabilité parce qu'aujourd'hui nous sommes dans un monde qui juge dans les tribunaux les crimes passionnels, ce qui implique qu'on trouve une excuse au fait d'avoir été tellement amoureux qu'on a envie de tuer l'autre. Donc là, il y a vrai problème de maîtrise à l'intérieur et de conscience de soi, de développement de cette conscience intérieure.

Parce que le développement personnel, pour moi, est tout sauf personnel. Il est tourné vers l'universel. C'est le développement qui est complètement commun en fait, c'est pour le bien commun. C'est pour le bien universel. Ce n'est pas du tout une histoire personnelle.

À suivre : troisième partie à paraître prochainement

Texte original de LULUMINEUSE transcrit par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Amour de soi : comment s'aimer concrètement ?

Dans « amour toujours », c'est le pour
Ou le contre, c'est souvent la haine.
On me dévisage, on m'envisage
Comme une fille que je ne suis pas.
Je m'exile, trop fragile,
Mille et une nuits m'éloignent de moi.

"Tandem", Vanessa Paradis (1990)

Quoi de plus normal, dans un monde aussi absurde que le nôtre, régi par la double pensée, que de décréter l'amour de soi comme une pratique égoiste, antisociale, voire propre aux sociopathes !

En réalité, les sociopathes sont ce qu'ils sont car ils n'ont aucun amour de soi. Comment pourraient-ils éprouver un sentiment dont ils sont dépourvus ? Comment espérer aimer les autres si vous ne vous aimez pas ? Comment pouvez-vous ressentir l'amour des autres si vous ne ressentez pas d'amour en vous ? Pourquoi attendre autre chose de la part de sociopathes au pouvoir que de promouvoir la haine de soi et de l'autre (qui n'est que notre reflet dans le miroir) ?

Du point de vue de la logique détraquée de notre programmation mentale, ce que je raconte pourrait sembler risible, stupide, grotesque à ceux qui ne croient pas à toutes ses balivernes. Si c'est le cas, chers amis, c'est bien dommage pour vous mais peut-être que si vous êtes tombés sur cet article, c'est parce que votre Soi aimerait bien que vous l'écoutiez ?

Sinon, aux autres, j'espère que cette transcription d'une vidéo de Lulumineuse (qui porte tellement bien son nom) vous aidera autant que moi dans votre reconquête du bonheur. J'aurais pu m'épargner cette peine mais je tenais absolument à la partager également avec mes lecteurs non francophones. J'ai donc dû la scinder en trois parties de façon à ce que soit plus digeste mais si vous êtes impatients, vous pouvez regarder directement la vidéo en entier et vous servir du texte pour revenir sur les points-clés.

Ey@el

C'est quoi l'amour de soi et comment fait-on ? Je pense que la chose la plus fondamentale qu'il faut commencer par comprendre c'est de prendre les choses dans le sens inverse. Je m'explique : ce n'est pas « Comment m'aimer » mais plutôt « Comment arrêter de me faire souffrir ».

Comment arrêter de me faire souffrir, c'est faire vivre l'Amour. Ce qui est déjà à l'intérieur de moi puisque nous sommes des êtres totalement Amour (c'est-à-dire comme toutes nos cellules sont créées par la manne universelle qui est Amour, la Source, Dieu, le Tao... vous l'appelez comme vous voulez). C'est une force créatrice infinie universelle partout omnisciente, omniprésente, omnipotente — c'est l'Amour et c'est ce que nous sommes. Donc « Comment m'aimer », c'est plutôt « Comment j'arrête au quotidien de me faire souffrir » et pour englober tout ça, la réponse serait : « Je m'écoute ». Le problème, c'est « Comment je fais pour m'écouter ? »

Alors comment je fais pour m'écouter, Lulu ?

Je dirais que les choses les plus simples sont déjà tout ce qui se passe à l'intérieur de toi. Est-ce que tu t'aimes vraiment quand tu te fais un supplice intérieur de te ruminer, rabâcher et coloniser comme ça par une pensée qui ne t'aide pas, une pensée qui t'empoisonne, qui t'emprisonne ? Est-ce que tu t'aimes vraiment le matin quand de 9h jusqu'à 11h, tu vas te répéter systématiquement que tu as une lessive à accrocher dehors comme un espèce de bourreau, comme si tu avais une espèce d'épée de Damoclès au dessus de ta tête, tout ça parce que tu dois accrocher le linge. Est-ce qu'à ce moment-là, vraiment tu t'aimes ? Non, tu te fais du mal en fait. Parce que tu te reproches des choses et tu as ta propre dictature intérieure. Voilà comment on s'empêche de s'aimer par de toutes petites choses  au quotidien. Juste le tri des pensées colonisatrices, des pensées-bourreaux, des pensées-fardeaux parce que ce sont de vrais fers. Il n'y a rien qui vous blessera plus que vos pensées. Il n'y a rien qui vous préoccupera plus que vos pensées.

Et la première chose à comprendre, c'est : « Qu'est-ce que je génère en moi ? « Qu'est-ce que je laisse se dérouler à l'intérieur de moi ? »

Parce je dois être maître de mes pensées. Cela ne  veut pas dire « contrôlant » mais que je dois maîtriser l'impact des pensées sur mon corps, sur ma psyché, sur ma façon de vivre. Parce que je veux être préoccupée toute la matinée à cause de cette histoire de linge. Alors que si je me libère de cette pensée et que je vais dans l'amour de soi... ça veut dire quoi ? Ça veut dire que je fais le choix de me libérer de cette castration, de cette pression (même si c'est une petite pensée) et je fais le choix d'avoir confiance au fait que la Providence, l'Amour qui régit tout l'Univers, va me donner une fenêtre naturelle (peut-être à 10h39 du matin) où tout va se mettre en place pour que mon linge je l'accroche en cinq minutes et dans la bonne humeur.

C'est ça au quotidien l'amour de soi. C'est juste ça mais « juste ça » ça change votre humeur de tous les jours donc votre humeur à vous c'est aussi l'humeur sur votre entourage, dans votre famille, avec votre conjoint, avec vos enfants, ou même si vous habitez avec des animaux,  ça va avoir un impact considérable sur les gens qui sont proches de vous. Ça va aussi avoir un impact considérable sur les gens que vous allez rencontrer au cours de votre journée que ce soit par message ou que ce soit physiquement. Évidemment puisque votre vibration a changé.

Vous n'êtes plus hypnotisé par vos propres pensées. Vous êtes dans votre maîtrise, c'est-à-dire que vous avez fait ce tri-là d'être disponible et donc vous êtes vraiment disponible pour la personne que vous allez rencontrer. Et vous allez voir en faisant cela quelles personnes sont disponibles ou pas quand elles, elles vous rencontrent. Et vous allez voir que beaucoup de gens ne font pas ce travail-là. Ils sont eux-mêmes hypnotisés,  ils ne sont pas dans l'amour de soi parce qu'en fait ils ne savent même pas que ce travail peut être fait. C'est la première chose à se rendre compte.

Et comment se rassurer intérieurement ?

On a un processus de se rassurer et qui en fait horriblement anxiogène. Parce que le fait que tu vas te rappeler toutes les trois minutes dans ta tête que tu dois accrocher ton linge, tu crois que ça va te rassurer parce que comme ça tu es sûre que tu vas le faire or c'est horriblement anxiogène ! Donc il faut comprendre que ce processus que toi tu penses rassurant est complètement l' inverse en fait. Il est à l'opposé d'avoir un sentiment positif. Ça, c'est du contrôle. C'est-à-dire que je garde la main dessus mais je garde la main sur un événement extérieur donc je n'ai pas les tenants et les aboutissants. Je suis toujours dans une crainte de la non réalisation, ça veut dire que je ne sais pas ce qui va se passer. J'ai mon linge à accrocher ce matin mais après ça, cet après-midi je ne suis pas là, je suis obligée. Mais là dans cinq minutes, si ça se trouve il y a mon enfant qui m'avait demandé un truc, ça va me prendre une demi-heure, je n'aurai pas le temps après, j'ai encore mes affaires à ranger, etc... Ce qui fait que je suis en permanence en train de tenter de contrôler les choses or je n'ai aucune emprise sur les événements. Je ne sais pas si mon enfant va me demander de l'aide. Je ne sais pas si mes affaires... là tout de suite, je vais peut-être trébucher puis je vais devoir ranger des choses. Je ne sais pas ce qui peut se passer. La seule maîtrise que je peux avoir c'est sur moi en fait.

La manière de gérer les choses intérieurement, ça veut dire quoi ?

Ça veut dire qu'il faut que je me rassure mais comment ? Et bien par l'exemple. Parce que quand vous avez fait cette maîtrise-là, vous avez maîtrisé cette pensée et vous vous êtes dit « il y aura une fenêtre où mon linge va être fait ». Mais vous vous dites ça pour tout. Tout à coup, étant donné que vous avez lâché et que vous avez une disponibilité mentale absolument magnifique, tout se place comme il doit se placer. Vous avez des pensées qui jamais n'auraient pu arriver jusqu'à vous puisque avant vous étiez complètement préoccupé, colonisé. Et vu que vous avez la place, vous avez une disponibilité qui s'installe. Et dans la disponibilité, il y a une nouvelle organisation. Cette organisation-là est plus intuitive,  elle est instinctive même et donc elle est sur la base de l'Amour — puisque l'intuition elle vient d'où ? De la grande Force,  de la grande Intelligence donc de l'Amour ! Donc quand vous laissez cette place intuitive-là, tout à coup vous allez vous rendre compte que justement à 10h37, waouh tout est fait ! Bon ben, je vais aller accrocher mon linge en cinq minutes.  C'est marrant quand même comment tout s'est organisé !

Donc ce qui résulte de ça, c'est l'expérience. Et avec l'expérience, vous avez une foi constante qui grandit tout le temps. Ce côté « je sais que c'est pris en charge parce que je suis une énergie qui émane quelque chose et je sais ce que j'ai émané et je sais que toute cette énergie, tout ce Tout dans dans lequel je m'inclus réagit en cohérence avec ce que moi j'émane ». Ce n'est pas l'Univers qui agit contre moi, c'est moi qui agit avec l'Univers. Donc dans le premier cas, je suis là en train de me rabâcher la même pensée, j'ai l'impression que les choses agissent contre moi et qu'il faut que je les contrôle mais je n'ai aucune maîtrise sur elle. Mais dans le deuxième cas où là je décide de me libérer, j'ai l'impression qu'ensemble on fonctionne en harmonie qu'une fenêtre va m'être donnée pour faire ce que j'ai demandé parce que c'est comme ça que je dois le faire et c'est ça en fait l'amour de soi. Ça commence déjà par respecter toute cette vie qui s'organise autour de soi en essayant de ne pas la contrôler et de ne pas être dirigé par nos propres pensées qui nous occultent finalement de la disponibilité pour faire les choses.

À suivre : deuxième partie à paraître prochainement

Texte original de LULUMINEUSE transcrit par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Jours intenses

Deep Days

Nous sommes ces gens aux portes de la nuit
Réunis désormais pour ancrer la lumière
Ce soir, nous ouvrons le bal pour ne jamais renoncer
Ensemble, nous nous mouvons, jamais nous ne cesserons

Où que tu ailles, j'irai
Où que tu séjournes, je séjournerai
Où que tu dormes, je dormirai
Et quand tu te lèveras, je me me lèverai
Où que tu ailles, j'irai
Et si tu t'écroules, tu peux tomber sur moi

Mes jours s’égrènent au son de ta voix
Et mes nuits à portée de ta main
Ce soir nous ouvrons le bal pour ne jamais renoncer
Ensemble, nous nous mouvons, jamais nous ne cesserons

Où que tu ailles, j'irai
Où que tu séjournes, je séjournerai
Où que tu dormes, je dormirai
Et quand tu te lèveras, je me me lèverai
Où que tu ailles, j'irai
Et si tu t'écroules, tu peux tomber sur moi

Où que tu ailles, j'irai
Où que tu séjournes, je séjournerai
Où que tu dormes, je dormirai
Et quand tu te lèveras, je me me lèverai

Où que tu ailles, j'irai
Où que tu séjournes, je séjournerai
Où que tu dormes, je dormirai
Et quand tu te lèveras, je me me lèverai
Où que tu ailles, j'irai
Et si tu t'écroules, tu peux tomber sur moi

Texte original de ED O'BRIEN traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

9 moyens de discerner les fausses informations des vraies

Il ne fait aucun doute que le monde n'a jamais été aussi chaotique et déroutant, et avec toute ces données contradictoires diffusées sur internet, les réseaux sociaux et les grands médias, il est quasiment impossible de savoir qui et quoi croire, surtout avec les fausses informations passant pour des vraies et les vraies récusées comme fausses ! Par conséquent, si nous ne pouvons nous fier aux informations que nous recevons, comment faire les bons choix pour nous-mêmes et nos familles ?

Heureusement, en combinant logique et intuition, il existe neuf moyens de discerner facilement les vraies informations des fausses.

1 – Faites vos propres recherches

Tout d'abord, peu importe la fiabilité que vous accordez à une source d'information ou à ce qu'elle vous raconte, ne prenez la parole de personne pour argent comptant. Nous savons tous que les « experts » peuvent mentir, qu'une information peut être détournée et les statistiques manipulées, aussi faites toujours vos propres recherches surtout lorsque cela porte sur des sujets qui pourraient avoir un impact sur vous et votre famille. Gardez également bien à l'esprit que nous avons naturellement tendance à rechercher des preuves qui étayent nos anciennes croyances et donc il est judicieux d'examiner des informations que nous aurions pu rejeter comme étant fausses.

2 – Ayez l'esprit critique

Pour avoir l'esprit critique, il est important d'utiliser ses yeux, ses oreilles et son bon sens en s'assurant d'être attentif aux détails que vous auriez autrement pu négliger. Par exemple, quand vous regardez les infos sur internet ou à la télé, voici quelques moyens d'identifier rapidement les événements sous « faux drapeau » :

  • Notez les contradictions ou les lacunes dans le récit.
  • Notez tout ce qui ne cadre pas parfaitement ou qui n'est pas logique.
  • Pouvez-vous identifier des victimes ou témoins de précédents conflits ?
  • Notez ce qu'il y a en arrière-plan de la scène qu'on vous montre... est-ce en cohérence avec le lieu et la trame de fond ?
  • Le lieu ressemble-t-il à une mise en scène ?
  • Si statistiques il y a, sont-elles exactes ?

3 – Notez les répétitions ou les acteurs qui suivent un script

Méfiez-vous des histoires que les médias répètent en boucle, en particulier quand de nombreux organes de presse montrent les mêmes images ou que divers présentateurs de journaux télévisés récitent exactement les mêmes lignes comme des acteurs qui suivent un script.

4 – Remettez en question ce qui est officiel

Le simple fait d'avoir regardé des films produits par Hollywood pendant des années nous a tous rendus insensibles et en fait, nous avons été conditionnés à abandonner tout scepticisme en nous contentant de suivre le scénario qui est présenté. Si cela rend l'expérience plus agréable lorsque l'on regarde un film, ce n'est pas très judicieux en ce qui concerne les médias traditionnels.

Comme au cinéma, les producteurs des médias grand public vous montrent exactement ce qu'ils veulent que vous voyiez et vous font ressentir exactement ce qu'ils veulent que vous ressentiez, et si leur présentation est réussie, vous finirez par croire exactement ce qu'ils veulent que vous croyiez. À l'instar des bons acteurs qui savent comment déclencher certaines réactions émotionnelles chez leur public, les meilleurs présentateurs de JT font de même.

Aussi, face aux grands médias, assurez-vous de rester alertes et curieux — ne vous laissez pas happer par les récits scénarisés.

(Saviez-vous que selon une récente étude, seulement 25% des Américains font confiance aux médias traditionnels ?)

5 – Suivez l'argent…

On sait tous que certains individus et organisations ont leurs propres agendas cachés et qu'ils financent des causes ou événements spécifiques dans le but de promouvoir leurs programmes. Donc si vous pouvez suivre l'argent, vous aurez une meilleure chance d'identifier les nouvelles inventées de toutes pièces ou manipulées.

Faites vos propres recherches pour découvrir quelles organisations apportent un financement à une cause ou un événement social bien précis. Ensuite, creusez pour trouver comment ces organismes pourraient tirer profit d'un revenu spécifique ; la réponse pourrait vous aider à expliquer des motifs cachés.

6 – Passez tout le monde au crible pour distinguer les bons des méchants

Comme il est parfois difficile de distinguer les bons des méchants (surtout s'ils ont des intentions cachées), il vaut mieux aborder chaque situation avec un œil neuf.

Même si on pourrait supposer que les bonnes personnes disent naturellement la vérité, elles peuvent mentir et manipuler les faits aussi facilement que de moins bonnes personnes. Par conséquent, chaque présentateur de journal télévisé devraient être passé au crible et on devrait exiger de tous ceux qui occupent des postes de pouvoir qu'ils nous prouvent être dignes de notre confiance.

7 – Ancrez-vous

Il est certain que la période de folie que nous traversons peut facilement nous épuiser, mais il est impossible de discerner la vérité du mensonge lors que notre esprit est fatigué. Et puisqu'il n'y a pas moyen de penser clairement lorsque nous sommes plongés dans la peur et la confusion, il est important de prendre le temps chaque jour de nous recentrer et de reprendre son énergie des gens et des choses.

En outre, lorsque vous sentez stressé et submergé, demandez-vous si vous êtes en sécurité en cet instant. Tant que la réponse est « oui », inutile de prendre des décisions irréfléchies et donc, prenez le temps de faire vos propres recherches afin de pouvoir en tirer vos propres conclusions.

8 – Fiez-vous à votre guidance intérieure

Avec tous ces messages conflictuels fusant de toutes parts, il est souvent impossible de savoir qui ou quoi croire et par conséquent, il n'a jamais été aussi important de cultiver son intuition.

Alors pour commencer, chaque fois que vous entendrez quelque chose au JT ou que vous lirez quelque chose en ligne, notez l'effet que ça produit en vous et si quelque chose ne vous parait pas coller, c'est que c'est probablement le cas.

Au lieu de vous laisser manipuler ou contraindre par la peur, les émeutes ou la propagande, apprenez à écouter votre instinct ou guidance intérieure et uniquement ce qui vous semble cohérent.

Plus vous écouterez votre voix intérieure, plus elle deviendra claire et nette et avec un peu de pratique, vous serez en mesure de vous fiez à cette guidance intérieure au-delà ce ce que vous racontent les médias, les experts, vos mais, les célébrités, les politiciens ou l'autorité en général. En fait, quand on se fie vraiment à son instinct, il se transforme en détecteur de mensonge infaillible.

9 – Ne suivez personne aveuglément

Lorsqu'on regarde le journal télévisé au quotidien et qu'on laisse son attention être focalisée sur les crimes et la violence, il est tellement facile de se laisser enrôler dans la peur collective et une fois effrayé, nous sommes plus faciles à convaincre. En outre, si on nous fait croire que la majorité de notre communauté avance dans une direction donnée, nous aurons tendance à suivre le mouvement. Et si le troupeau avait subi un lavage de cerveau pour lui implanter de fausses idées ? Ou bien, et si nous étions tous manipulés à notre désavantage ?

Il n'a donc jamais été aussi important de mettre en doute tout ce qu'on vous raconte et d'être prêts à poser des questions difficiles si quelque chose ne vous parait pas clair — et de n'avoir de cesse de le faire jusqu'à ce qu'il le devienne !

De plus, vous pourriez également avoir envie de remettre certaines de vos croyances en question, en particulier celles dont vous n'avez jamais douté auparavant.

Sortez des idées préconçues !

Quand tous nos systèmes traditionnels s'effondrent de tous côtés et que le chaos s'ajoute à la confusion, il est normal de chercher la voie la plus facile. Toutefois, ne vous laissez pas leurrer.  Même si la « voie de la conformité » peut vous conduire à une sentiment temporaire de protection et de sécurité, les apparences peuvent être extrêmement trompeuses.

Par conséquent, il n'a jamais été aussi vital de penser par soi-même et d'écouter son cœur... et même si vous croyez faire partie d'une minorité, ce n'est probablement pas le cas. En effet, le monde est enfin en train de se réveiller.

L'AMOUR TRIOMPHE DE TOUT !

Texte original de NANICE ELLIS traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

À l'affiche

La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'...

Derniers articles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *