Quitter la matrice de nos préjugés

Un nouveau cycle électoral aux États-Unis se profile à peine à l'horizon que l'on voit déjà les batailles politiques, les commentaires exagérés et la pensée manichéenne dominer le discours.

En période d'élection, dans certains pays, c'est comme si des pans de la société étaient pris de folie douce. Les gens protègent le candidat de leur choix comme s'il ne pouvait rien faire de mal et que les autres ne pouvaient rien faire de bien.

Les organes de presse, en particulier ceux à la solde des multinationales et des gouvernements, prennent part à la fête en embrouillant les masses avec leur propre label de subjectivité corporative.

Et à mesure que les préjugés prennent de l'ampleur, les chambres d'écho deviennent des lieux de prédilection pour ceux qui cherchent à s'y réfugier. Après tout, il peut être plus confortable de ne pas se faire remettre en question.

La conséquence ? Des masses confuses, divisées et polarisées où de nombreuses personnes vivent dans une réalité ou une bulle façonnée par la subjectivité et les chambres d'écho sans même se rendre compte qu'il existe d'autres points de vue totalement valides.

La bonne nouvelle est qu'à mesure que l'inconfort de cette folie augmente et que le cycle continue d'afficher son manque de progrès significatif, l'ouverture à une solution devient de plus en plus apparente. Dans ce cas précis, il s'agit de devenir plus conscient.

Conscient de quoi exactement ? De nos préjugés, de leurs origines et de ce que nous pouvons faire pour y remédier. Même si je ne vais pas entrer trop dans les détails dans cet article, se libérer de l'emprise de la subjectivité n'est pas juste un processus cognitif mais repose sur la représentation physique et la curiosité spirituelle.

Comment naissent les préjugés

Je pense qu'il est clair que nous avons tous des préjugés et qu'il est probable que ce sera toujours le cas. Je reste persuadé que certaines idées préconçues peuvent avoir une origine physiologique et d'autres une origine plutôt mentale. Mais si préjugés il y DOIT y avoir, cela signifie-t-il qu'ils auront toujours le contrôle sur nous pour nous induire en erreur ? Non, mais nous y viendrons dans un instant.

À l'intérieur de notre esprit et de notre corps se trouve un système de filtrage appelé système d'activation réticulaire (SAR).

Le SAR est un système utile au sein duquel tous nos sens sont connectés. C'est comme un filtre qui aide le cerveau pour lui éviter d'avoir à gérer plus d'informations qu'il ne peut traiter.

Le SAR fonctionne toute la journée pour éliminer les aspects les moins importants de ce que nous voyons et entendons en permanence en se focalisant sur les choses importantes. Le tout est de savoir comment est définie l'importance.

Prenons l'exemple simple de quand vous conduisez : par le biais de votre vision périphérique, vos sens captent l'angle d'une branche d'arbre qui pend mais ce n'est pas important pour votre sécurité au volant ; c'est donc filtré et votre cerveau préfère vous informer de la distance à laquelle vous vous trouvez de la personne devant vous.

Dans ce cas précis, l'importance est définie par l'activité et notre désir de conduire en toute sécurité.

Le SAR joue le rôle de gardien de l'information qui pénètre dans notre esprit conscient. C'est-à-dire qu'il peut filtrer l'information qui s'installe ensuite dans notre subconscient ou dans nos systèmes de croyances profondes. Il laissera également entrer intentionnellement ce sur quoi nous sommes vraiment focalisés à un moment donné.

Par exemple, si vous croyez fermement que les vaccins sont à 100% sûrs et efficaces, vous serez plus susceptibles de remarquer les gros titres, les histoires, les titres des vidéos et les exemples qui soutiennent cette idée parce que votre cerveau élimine les informations qu'il pense être non pertinentes pour votre subconscient.

C'est peut-être pourquoi aussi, sur internet, certains voient des histoires de préjudices vaccinaux PARTOUT alors que d'autres non. Un filtre d'importance est en jeu et il repose sur la croyance. On pourrait également dire que cela dépend où les gens vont sur internet mais il est important de noter qu'avec le SAR, quelque chose pourrait se trouver sous votre nez à maintes occasions dans la journée sans que vous le remarquiez.

Notre SAR est comme un ordinateur :

Une habitude de départ mène à un ensemble de croyances. —> Ces croyances sont renforcées par une répétition très rapprochée de l'exposition à un point de vue. —> Notre SAR est alors programmé pour rechercher uniquement les choses qui correspondent à nos croyances. —> Nous sommes ensuite temporairement piégés dans ce cycle.

Il arrive même parfois au cours de ce processus que nous développions des éléments émotionnels et identitaires qui peuvent renforcer encore davantage nos croyances.

Sommes-nous donc victime de notre SAR ? Non, nous pouvons utiliser notre conscience (attention, sensibilisation et intention) pour transformer ce sur quoi notre SAR se focalise. Il existe bien entendu d'autres moyens pour travailler sur les préjugés mais c'est un bon point de départ.

Travailler sur le SAR et les préjugés

Si vous accordez une valeur significative au progrès dans la société, vous serez bien plus à même d'effectuer un travail conscient afin de ne pas succomber à vos préjugés.

Il y aura toujours ceux qui sont VRAIMENT à l'aise avec qui ils sont, le bon comme le mauvais, et il y a peu de chance qu'ils changent. Ce n'est pas grave, tout ce sur quoi vous pouvez vous concentrer, c'est vous. Je pense que la transformation individuelle a un plus grand impact que nous ne le réalisons car elle présente un exemple de comportement évolutionnaire et impacte notre conscience collective et les champs morphiques qui nous entourent.

Si vous accordez vraiment de la valeur au progrès significatif, jouir d'un esprit curieux, joueur et flexible dans vos positions deviendra alors la pièce maîtresse du puzzle. Toutes ces qualités sont amplifiées (et dans certains cas rendues possibles) par la régulation du système nerveux et l'incarnation physique.

Pour faire simple, si votre corps est anxieux, nerveux et stressé, il ne va carrément pas privilégier la curiosité car sa priorité sera la survie. Et en mode survie, on se défend.

Mais le travail sur le système nerveux et la représentation physique feront l'objet d'une autre discussion. Revenons au SAR.

Notez que le fait que nous filtrions actuellement certaines choses qui POURRAIENT relever de nos préjugés ne veut pas dire que ces choses sont mauvaises ou fausses. En devenant plus conscient de ce processus, nous pouvons commencer à se rapprocher de savoir comment détecter si quelque chose est vrai plutôt que de se contenter de le croire. Nous développons également notre flexibilité.

Pour utiliser votre conscience dans le but de modifier le filtre de votre SAR dans ce cas précis, vous allez devoir choisir consciemment de reconnaître ce filtre et d'agir autrement.

  1. Adoptez l'attitude d'un explorateur. En vous engageant sous l'angle de l'exploration, vous êtes non seulement plus curieux mais vous commencez également à changer la nature au travers de laquelle vous recherchez l'information.

    Votre importance est désormais alimentée par un esprit de curiosité et de quête de vérité. Non pas une quête de vérité dans le sens identitaire où tout ce qui s'oppose aux scénarios dominants est factuel et tout ce qui provient de source officielle est faux, mais plutôt une véritable quête de vérité. Qui plus est, c'est amusant d'être un explorateur !
  2. Recherchez activement et écoutez les points de vue opposés à ce que vous cherchez. En faisant cela, nous interrompons l'habitude du SAR d'éliminer ces choses.

    Il est également essentiel d'écouter tout en demeurant ouvert et ancré dans son corps. Il arrive que des émotions s'attachent à nos croyances et notre corps peut être un bon signal sur l'endroit où nous devrions ressentir quelque chose. Parfois cela peut être des intuitions tranquilles et d'autres fois déclencher des émotions qui nous disent que nous sommes attaqués. Il est essentiel de noter la différence.

    Les algorithmes des réseaux sociaux jouent avec vous. Ils sont comme un SAR et soutiennent le comportement existant de votre SAR. Ils n'essaient pas de vous amener la vérité, ils essaient de vous maintenir dépendant de la plateforme. Ce qui signifie qu'ils s'emploient activement à créer une chambre d'écho.
  3. S'impliquer consciemment et suivre des comptes proposant des angles différents sera votre tâche si vous voulez une exploration plus holistique. Écoutez pleinement et intégrez ces perspectives comme relevant de l'intelligence et de l'expérience collectives. Elles peuvent ou non se fonder sur la vérité mais comment en sont-elles arrivées là ?

    Observer le besoin de juger ou de ridiculiser les points de vues divergents. Respirez un bon coup et ne succombez pas à ce besoin. Au contraire, montrez-vous curieux du pourquoi.

Si vous utilisez ces quelques conseils simples pour naviguer, vous sortirez de vos habitudes qui informent votre SAR de toujours vous cantonner aux mêmes sources inlassablement et établirez un régime de perspectives beaucoup plus varié.

Il est probable que cela vous fasse aboutir à la conclusion que notre monde est bien plus complexe que les agences de presse et les experts médiatiques nous le font croire. Chaque problème comporte de nombreuses variables à examiner que la plupart des médias et de ceux que nous aimons écouter ne prennent souvent pas en considération du tout.

Ce qu'il faut retenir

Je pense que nous pouvons diminuer la somme de préjugés que nous avons mais que, dans une certaine mesure, ils seront toujours là. Notre volonté de faire preuve d'humilité et d'être suffisamment ancré dans notre corps pour examiner nos idées préconçues et nous en libérer en explorant l'information et en engageant des conversations est d'importance capitale si nous voulons progresser de manière significative.

Si cela devient un phénomène culturel, on pourrait imaginer un débat politique dans lequel les parties impliquées pourraient concéder certains aspects de leur position devant l'émergence de nouveaux ressentis et informations. Ce qui entraînerait aussi inévitablement la conversation à un niveau plus profond. Nous ne débattrions pas constamment des mêmes choses en défendant nos positions jusqu'à la mort.

Cette dernière attitude a été glorifiée dans notre société en tant que « prise de position ». Cela peut être formidable lorsqu'il y a de l'humilité et de la gentillesse et lorsque des conclusions sont obtenues par un examen holistique de l'information, mais trop souvent les « prises de position » deviennent agressives, mesquines et ne reposent même pas sur des faits.

L'esprit humain est expansif, curieux et aimant par nature. Lorsque nous nous éloignons de ces qualités pour aller vers le ridicule, cela peut être l'indication que nous sommes trop enlisés dans notre mental, nos préjugés et notre physiologie de survie. C'est le signe que nous n'allons pas bien.

C'est une chose de mettre un terme à l'emprise corporative des informations et des médias, mais c'en est une toute autre de remplacer cela par un média véritablement conçu dans un esprit d'exploration. Sans cela, les nouveaux organes de presse se feront happer comme ils l'ont été par le passé.

Il y aura des moments dans la vie où nous aurons à être en désaccord les uns avec les autres et cela peut être un processus élégant et respectueux. Réduire la subjectivité ne signifie pas que nous allons tous penser pareil et être d'accord, mais cela nous aidera à avoir une communication plus profonde et à libérer la sagesse de la conscience collective et de celle des masses.

Texte original de JOE MARTINO traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Laissez partir les gens qui ne sont pas prêts à vous aimer

Ces paroles d'Anthony Hopkins (Hannibal le cannibale dans le Silence des agneaux) — « Laissez partir les gens qui ne sont pas prêts à vous aimer. C'est la chose la plus difficile que vous aurez à faire dans votre vie et ce sera aussi la plus importante : cesser de donner votre amour à ceux qui ne sont pas prêts à vous aimer » — qui circulent sur les réseaux sociaux depuis 2020, sous forme de citation courte mais également d'essai — n'ont, en fait, pas été écrites par lui.

Le texte original, qui a été visiblement partiellement modifié pour l'attribuer à l'acteur britannique, a en effet été publié deux ans plus tôt par l'essayiste Brianna Wiest sur Thought Catalog. Elle en a d'ailleurs écrit de nombreux autres similaires dans son livre. Je tenais donc à ce que la vérité soit rétablie.

Ceci dit, ce phénomène d'attribution de citations à des personnalités célèbres qui n'en sont pas les auteurs est assez fréquent sur les réseaux sociaux et je vous invite à faire preuve de rigueur et de vigilance en vérifiant scrupuleusement les sources de vos sources au risque de participer involontairement à propager de fausses vérités et, au final, de vous décrédibiliser.

J'espère que mon adaptation vidéo vous plaira . N'hésitez pas à aller la liker sur YouTube et Crowdbunker.

Ey@el

Laissez partir les gens qui ne sont pas prêts à vous aimer. C'est la chose la plus difficile que vous aurez à faire dans votre vie et ce sera aussi la plus importante : cesser de donner votre amour à ceux qui ne sont pas prêts à vous aimer.

Arrêtez d'avoir des conversations difficiles avec des personnes qui ne veulent pas changer. Cessez d'être là pour ceux que votre présence indiffère. Ne donnez plus la priorité à ceux qui vous considèrent comme une option. Arrêtez d'aimer les gens qui ne sont pas prêts à vous aimer.

Je sais que votre instinct est de tout faire pour gagner l'appréciation de tous, mais cette impulsion vous vole votre temps, votre énergie et votre santé mentale et physique.

Lorsque vous commencerez à vous investir pleinement et complètement dans votre vie avec joie, intérêt et engagement, tout le monde ne sera pas prêt à vous suivre.

Cela ne veut pas dire que vous devrez changer qui vous êtes. Cela veut dire que vous devez cesser d'aimer ceux qui ne sont pas prêts à vous aimer.

Si vous êtes exclu, subtilement insulté, facilement ignoré ou non pris en compte par les personnes avec qui vous passez la plupart de votre temps, vous ne vous rendez pas service en continuant de leur offrir votre énergie et votre vie.

En fait, vous n'êtes pas fait pour tout le monde et tout le monde n'est pas fait pour vous. C'est ce qui rendra si spéciale la rencontre avec les quelques personnes envers qui vous éprouvez une vraie amitié ou un véritable amour dans une relation. Vous saurez à quel point c'est précieux parce que vous aurez connu ce qui ne l'est pas.

Mais plus longtemps vous essaierez d'obliger quelqu'un à vous aimer alors qu'il en est incapable, plus longtemps vous vous priverez de cette connexion même. Qui n'attend que vous. Il y a des milliards de personnes sur cette planète et beaucoup vont vous rencontrer au niveau, à la vibration où vous vous trouvez et être en phase avec votre destination.

Mais plus longtemps vous resterez petit, étriqué dans la familiarité de ceux qui se servent de vous comme bouée de sauvetage, comme solution de repli, comme thérapeute ou comme outil pour leur travail émotionnel, plus longtemps vous vous tiendrez à l'écart de cette communauté dont vous rêvez tant.

Peut-être que si vous cessez d'être là, on vous appréciera moins.

Peut-être qu'on vous oubliera tout simplement.

Peut-être que si vous arrêtez d'essayer, la relation prendra fin.

Peut-être que si vous arrêtez d'envoyer des messages, votre téléphone restera silencieux pendant des jours et des semaines.

Peut-être que si vous cessez d'aimer quelqu'un, l'amour entre vous va se dissoudre.

Cela ne voudra pas dire que vous avez gâché une relation. Cela voudra dire que la seule chose qui tenait cette relation était l'énergie que vous seul y mettiez dedans.

Ce n'est pas de l'amour, c'est de l'attachement.

La chose la plus précieuse et la plus importante que vous ayiez dans la vie est votre énergie. Ce n'est pas votre temps qui est limité, mais votre energie. Les choses que vous nourrissez de cette énergie au quotidien sont celles que vous accroîtrez dans votre vie. Ce à quoi vous accordez votre temps est ce qui va définir votre existence.

Lorsque vous réaliserez ceci, vous commencez à comprendre pourquoi vous êtes si anxieux lorsque vous passez votre temps avec des personnes pas faites pour vous, ou dans des emplois, des lieux ou des villes qui ne sont pas bonnes pour vous.

Vous commencerez à réaliser que la chose la plus importante que vous puissiez faire pour vous-même et pour tous ceux qui vous entourent, est de protéger votre énergie avec plus d'acharnement que pour toute autre chose.

Faites de votre vie un havre de paix dans lequel seules les personnes capables d'être à l'écoute et de communiquer seront autorisées.

Vous n'avez pas à sauver qui que ce soit.

Vous n'avez pas à les convaincre de vouloir être sauvés.

Il ne vous incombe pas d'être là pour les autres et de leur sacrifier votre vie, petit à petit, instant après instant, parce que vous avez pitié d'eux, parce que vous vous sentez mal, parce que vous « devriez », parce que vous êtes dans l'obligation, parce que, à la base, vous avez peur de ne pas être apprécié en retour.

C'est à vous de réaliser que vous êtes maître de votre destin et que vous acceptez l'amour dont vous estimez être digne.

Décidez que vous méritez une amitié authentique, un véritable engagement et un amour entier avec des gens sains et prospères.

Attendez ensuite dans l'ombre juste un peu…

Et voyez avec quelle rapidité les choses se mettent à changer.

Texte original de BRIANNA WIEST traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : ...

Partager :

La manière douce et éthique de tester si quelqu'un est digne de confiance

Les personnes souffrant de traumatisme relationnel ont souvent du mal à faire confiance et peuvent être difficiles à gérer lorsque vous débarquez dans leur vie. Affligées d'un lourd trauma, elles ont souvent une boussole inversée lorsqu'il s'agit de savoir à qui se fier. Soit elles sont paranos et ne font confiance à personne, qu'ils soient fiables ou non, soit elles se montrent naïves, crédules et font beaucoup trop confiance à des prédateurs dangereux et manipulateurs sans scrupules.

Elles peuvent accorder leur confiance à des individus peu fiables et se méfier de personnes fiables, engendrant un cercle vicieux qui, au fil du temps, vient renforcer leur méfiance vu que les individus non fiables auxquels elles se fient finissent par les trahir et qu'elles repoussent ceux qui sont fiables à force de les tester sans arrêt. Ce qui peut les entraîner dans une impasse douloureuse et s'avérer vraiment compliqué pour elles.

Aiguiser son discernement constitue une étape clé pour s'en sortir. Aussi apprendre à tester si une personne est digne de confiance ou non est une qualité essentielle. Mais nombreux sont ceux qui ne savent pas comment tester cette fiabilité de manière éthique et qui le font de manière douloureuse voire cruelle, les vouant à la déception (et au renforcement de leur méfiance) plutôt que de laisser suffisamment de latitude aux nouvelles personnes pour passer le test et ensuite prendre le temps qu'il faut pour exercer leur discernement, après quoi les deux parties peuvent se détendre et entretenir une relation relativement sécurisante et de confiance.

Il est juste de tester les nouvelles personnes pour voir si elles sont dignes de confiances mais il existe des manières saines et malsaines de le faire.

Les manières malsaines de tester la fiabilité

Voyons d'abord quelles sont les manières malsaines. Il y a l'agressivité passive où :

  • vous vous conduisez mal
  • vous franchissez constamment les limites de l'autre
  • vous mentez, cachez ou n'arrivez pas à dire toute la vérité à l'autre
  • vous vous montrez agressif et piquez une colère quand vous n'obtenez pas ce que vous voulez
  • vous repoussez l'autre
  • vous dites oui quand vous voulez dire non et puis vous punissez l'autre
  • vous retenez ce que vous savez l'autre vouloir juste pour voir sa réaction
  • vous jouez à ce jeu d'ego du « je me rapproche et je m'éloigne »
  • vous testez l'autre sans qu'il sache ce que vous attendez de lui
  • vos critères ou vos attentes sont vagues et vous ne les communiquez pas pour que l'autre réussisse le test
  • vous omettez de faire connaître vos besoins, vos désirs et vos limites et vous vous attendez à ce que l'autre les devine
  • vous créez des attentes irréalistes de sainteté ou de perfection et méprisez l'autre quand il s'avère être humain
  • vous sabotez la véritable intimité de toutes les manières possibles

Puis vous attendez pour voir si l'autre vous laisse faire sans protester ou s'il (ou elle) s'en va. Si il (ou elle) ne proteste pas beaucoup et ne part pas aussi insupportable puissiez-vous vous montrer, alors il (ou elle) passe le test.

C'est malsain. Ce n'est pas un test mais de une torture. Et ce n'est ni juste ni gentil envers l'autre. En fait, quiconque passe ce genre de test est probablement constitué d'un mélange de martyr, de co-dépendance, de raccourci spirituel, d'évitement du conflit et d'autres parts tolérant l'abus sans protester ni tourner les talons. La recette pour une dynamique malsaine.

Les manières saines de tester la fiabilité

Mais il existe un moyen sain de tester la fiabilité d'une personne :

  • Établissez des limites claires et voyez si l'autre parvient à les respecter même si ça ne lui plaît pas particulièrement.
  • Dites non quand vous voulez dire non et voyez comment l'autre réagit lorsqu'il (ou elle) n'obtient pas ce qu'il (ou elle) veut de vous.
  • Quand quelqu'un dit oui, essayez de voir s'il s'agit d'un véritable oui et s'il (ou elle) y donne suite dans les temps.
  • Négociez des accords ensemble et voyez si l'autre est capable de respecter ces accords mutuels de façon adulte.
  • Vérifiez la transparence de l'autre quant à ses motivations, en quête d'éventuelles arrière-pensées et jouez carte sur table si vous sentez que quelque chose n'est pas clair. Si l'autre a un agenda ou si il (ou elle) essaie de traiter avec vous, si il (ou elle) est digne de confiance, il (ou elle) acceptera de vous dire ce qu'il (ou elle) veut et respectera votre non si vous refusez de participer à la transaction. Si il (ou elle) n'est pas digne de confiance, cela risque de le/la rendre agressif/ive ou bien il (ou elle) va nier et vous enfumer ou encore se retirer si vous avez mis le doigt sur son agenda en le nommant.
  • Si vous surprenez l'autre en train de mentir, confrontez-le/la pour comprendre pourquoi il (ou elle) ment ou vous cache quelque chose que vous êtes en droit de savoir.
  • Vérifiez si l'autre respecte vos limites de temps ou si il (ou  elle) vous fait attendre la plupart du temps.
  • Regardez comment il (ou elle) vous parle et parle de vous en face d'autres personnes. Vous chérit-il/elle ou vous insulte-t-il/elle ? Vous élève-t-il/elle ou bien vous rabaisse-t-il/elle ? 
  • Observez comment il (ou elle) traite les gens. Humanise-t-il/elle tout le monde sans distinction ou bien bien lèche-t-il/elle les bottes de ceux qu'il (ou elle) veut impressionner et déshumanise, ignore-t-il/elle ou agit-il/elle comme si tout lui était dû avec ceux envers qui il (ou elle) se sent supérieur ?
  • Faites une recherche Google sur lui/elle et voyez si ce qu'il (ou elle) raconte est vérifiable. Si il (ou elle) dit qu'il (ou elle) est PDG d'une société, existe-t-il une page internet pour le prouver ? Y a-t-il des preuves publiques de procès, fraudes, scandales ou casier judiciaire ? Accepte-il/elle de vous donner des références que vous pouvez vérifier ? Ce n'est pas être paranoïaque que de se renseigner quand on rencontre une nouvelle personne surtout si elle fait de grandes déclarations.
  • Notez comment l'autre parle de ses ex-partenaires en amour, en amitié ou en affaires. Si il (ou elle) est toujours la victime et que tout le monde est toujours coupable, vous pouvez être certain que vous serez le prochain dans l'histoire qu'il (ou elle) racontera sur vous à la prochaine personne qu'il (ou elle) rencontrera.

Même s'il est prudent de tester les nouvelles personnes pendant un temps, c'est bien de leur permettre de réussir. Plutôt que de les tester indéfiniment sans jamais leur permettre de gagner votre confiance, vous devez savoir ce qu'il faut pour déterminer si une personne est suffisamment fiable pour répondre à vos attentes et cesser de la tester au-delà de ce seuil. Cela signifie nullement que vous ne pourrez pas changer d'avis à son sujet si elle agit en trahissant votre confiance. Mais si vous ne les laissez jamais se détendre et sentir que vous leur accordez votre confiance, les personnes saines finiront par vous abandonner à un moment où un autre et ce sera une grande perte car les gens fiables et bien ancrés peuvent être une vraie bénédiction pour ceux qui ont du mal à faire confiance.

Considérez ceux qui font partie de votre vie. À qui faites-vous confiance ? De qui n'êtes-vous pas encore sûr ? Quelle est votre stratégie pour déterminer si les nouvelles personnes méritent votre confiance ?

Texte original de DR LISSA RANKIN traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

À l'affiche

La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'...

Derniers articles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *