Les théories du karma et leurs conséquences

Dans les pages de notre revue Le Dilemme mutable, la réincarnation fait partie de notre contexte, mais sans que nous discutions beaucoup de ses implications et ramifications. Nous ne savons pas précisément combien de nos lecteurs l’acceptent en tant qu’hypothèse raisonnable, et combien ne le font pas. Un sondage de 1984, qui m’a étonnée, relevait 23% d’Américains adultes affirmant croire en la réincarnation (et 28% d’adolescents). La même enquête présentait 42% d’adultes affirmant avoir été en contact avec une personne décédée (souvent un conjoint ou un membre de la famille). En 1973 seulement 27% d’adultes avouaient une telle expérience. Le sondage récent donnait également 67% d’adultes rapportant une expérience relevant de la perception extrasensorielle (contre 58% en 1973).

Il y a différentes théories sur la réincarnation et sur la façon dont elle fonctionnerait. Et s’il est bien évident que je n’ai pas les réponses ultimes, j’ai par contre, bien certainement des questions et des préoccupations en tant qu’astrologue-conseil... En effet, la croyance en la réincarnation affecte le type de conseil que l’on peut offrir en tant qu’astrologue, aussi notre vision de son fonctionnement est-elle particulièrement importante.

Les trois théories ci-dessous sont celles que j’ai relevées dans la littérature et parmi les gens qui y croyaient. Après les avoir exposées, je débattrai des questions qu’elles soulèvent et des pièges potentiels qu’elles recèlent pour l’astrologue-conseil.

La théorie « Œil pour Œil »

Cette approche présente la réincarnation comme le décompte littéral des bonnes et mauvaises actions passées. Si vous avez commis un meurtre dans votre vie antérieure, vous serez assassiné dans la présente. Si vous avez été infidèle à votre conjoint, vous en épouserez un infidèle dans cette vie. Si vous agressez quelqu’un, vous serez agressé vous-même, etc.

Je suis encline à rejeter cette approche. Elle parait beaucoup trop simpliste. De surcroit, elle ne mène qu’à sa propre autoperpétuation. En effet, si chaque meurtrier doit être massacré en retour, cela ne génère-t-il pas constamment de nouveaux assassins ?

Les circonstances, apparemment, n’entrent pas en ligne de compte. Est-ce qu’un homicide commis par légitime défense est identique à un meurtre prémédité ?

Dans ce système très déterministe, les événements de l’existence et beaucoup de choix de vie (époux, famille, etc) sont préprogrammés sans aucun contrôle personnel ou pouvoir sur la question. En tant que conseil, je suis très méfiante envers les systèmes qui excluent tout pouvoir ou toute responsabilité personnelle chez l’individu.

Pourtant, on est bien obligé de reconnaître que la « pure justice » de cette approche parle à beaucoup. Elle est directe et ne laisse pas place au doute.

Si vous faites quelque chose de mal : vous êtes puni, et si vous faites le bien : vous êtes récompensé. Elle laisse pourtant de nombreux doutes dans mon esprit. Qu’est-ce que « le bien » et qu’est-ce que « le mal » ? Peut-il exister des circonstances où un « meurtre » est justifié ? Les jugements moraux sont-ils vraiment aussi simples dans l’univers ?

La théorie de l'École

Dans cette approche théorique, la vie est conçue comme un apprentissage progressif suivant la forme d’une spirale évolutive [un cheminement à la fois linéaire et graduel]. On y grandit et évolue vers toujours plus de conscience et d’amour. Tout élément de l’existence est un grain à moudre pour apprendre. Il est généralement question de faire le bien plutôt que le mal et la définition de ces deux positions varient selon les individus. La facilité ou la difficulté de l’existence sont associées à la faculté d’apprendre plus ou moins vite : si on apprend vite, la vie est facile, si on apprend lentement, elle est pénible. Cette approche permet également d’apprendre des choses par procuration, c’est-à-dire sans forcément les avoir vécues soi-même. Plus on progresse vers les classes supérieures, mieux on maîtrise.

La théorie du Théâtre

Cette approche présume que nous devons tous, au bout du compte, faire l’expérience de toutes les facettes de l’être humain. Nous continuons à nous réincarner jusqu’à ce que nous ayons tenu tous les rôles — le meurtrier aussi bien que la victime, les existences les plus fortunées comme les plus socialement défavorisées sur le plan terrestre. L’évolution est présumée ressortir de l’expérience, et l’accomplissement d’un cycle réclame que nous expérimentions absolument tout.

Mais il n’en demeure pas moins plusieurs questions pratiques de fonctionnement. Les choix. Par exemple, certaines personnes croient que nous choisissons tout de nos vies : le moment de la mort, la famille où nous entrons, le corps que nous avons, etc. Ces personnes se retrouvent plus volontiers dans la théorie de l’École ou celle du Théâtre car l’approche Œil pour Œil est si déterministe qu’il n’y reste que très peu de libre-arbitre, donc de choix.

D’autres personnes pensent que nous ne choisissons qu’une chose : revenir. Une fois ce choix fait, nous « recevons alors ce que nous avons mérité » : c’est compatible avec les trois systèmes. Avec la « pure justice » de l’Œil pour Œil, même simpliste, cela parle énormément aux gens. Les tenants de l’École utilisent une métaphore scolaire : « Quand on réussit le CP on passe en CE1, et quand on sort du lycée, on va à l’université ». Ceux du Théâtre imaginent que certains rôles n’ayant pas encore été expérimentés, on s’oriente naturellement vers l’un d’eux en fonction des types de vie qu’il reste à endosser.

D’autres approches encore présument que nous n’avons aucune forme de choix et qu’aussi longtemps que nous sommes dans la roue des réincarnations, elle tourne seule de façon automatique.

Il y a aussi d’autres raffinements. La conception du temps. Certaines théories jettent par-dessus bord notre concept de temps linéaire [...]. Elles suggèrent que nous vivons toutes nos vies (passées, présentes et futures) en même temps et que chacune influence simultanément les autres. C’est bien au-delà de ma compréhension et augmente le problème du lien de cause-à-effet. Il devient plus difficile de percevoir l’ordre et la justesse sous-jacents (ce qui est ma recherche principale, ainsi que celle que bien d’autres personnes cherchent en la réincarnation).

L’Âme-Groupe

Une autre variante comporte le concept d’Âme-Groupe (littéralement « oversoul » ou « sur-âme » NdT) impliquant que nous ne soyons pas véritablement des êtres individuels. Au lieu de cela, cette théorie soutient qu’il y a un certain nombre d’Ames-Groupes et chacune se scinde en plusieurs êtres humains lorsqu’il y a réincarnation. Ainsi nous n’avons pas seulement notre propre karma personnel à gérer, mais nous partageons celui de tous ceux qui nous sont liés par la même Âme-Groupe, parce que nous sommes tous un, et que nos séparations ne sont qu’apparentes. La même Âme-Groupe peut par exemple comprendre un meurtrier et sa victime.

L’attrait pour la réincarnation ou la séduction du « monde juste »

La théorie du Monde juste

« Chacun reçoit ce qu’il mérite et mérite ce qui lui arrive ».

Face à des cas de victimes innocentes, les personnes ont besoin de stratégies pour restaurer la consonance :

  • tout faire pour aider la victime et compenser le préjudice (annuler l’état de victime),
  • punir le fautif quand il existe afin de réhabiliter la victime (logique juridique),
  • penser que cette injustice est provisoire, voire même qu’elle prépare à un bonheur ultérieur (logique religieuse),
  • blâmer la victime pour ce qu’elle a fait (ou pas fait) et en dernier recours la blâmer pour ce qu’elle est.

Source : Psychologie-sociale.com

Quelles sont alors les conséquences pour les conseillers (tous les astrologues qui interprètent des thèmes ne le sont-ils pas jusqu’à un certain point ?). Le psychologue Lerner a formulé la théorie du « monde juste ». C’est l’idée que la plupart des gens préfèrent croire que le monde est juste et équitable (et spécialement à mesure qu’il se fait de plus en plus complexe). Je crois que l’attrait pour la justice est la source principale de l’intérêt pour la réincarnation. En tous cas, je sais que ça l’est pour moi.

Autrement, il serait terriblement injuste, dans un système où il n’y a qu’une seule vie, que je sois née Américaine, blanche et en bonne santé alors que quelqu’un d’autre sera né handicapé dans un pays déchiré par la guerre. Lerner remarquait toutefois un problème : nombre de ceux qui croient au « monde juste » réagissent en « blâmant la victime ». C’est-à-dire que si nous présumons que le monde est en réalité juste, alors beaucoup pensent que certaines personnes sont à l’origine et responsables de leurs problèmes. On retrouve ici le mythe de la femme violée qui l’aurait « voulu » d’une façon ou d’une autre, et d’autres réponses manquant beaucoup de compassion.

Changer ?


© Cris Ortega

J’ai vu (et entendu) des astrologues répondre, en démissionnaires, « c’est votre karma ». J’ai été informée de cas où les personnes se sont vues conseiller de rester dans des situations douloureuses ou violentes parce que « c’est votre karma pour un comportement cruel dans une vie passée ». J’en ai entendu d’autres encore excuser des attitudes stupides parce que « nous avons un lien karmique », comme si cela signifiait qu’elles ne pouvaient pas changer ou faire les choses différemment.

Si quelqu’un croit sincèrement en la théorie Œil pour Œil, il est probable qu’il ait très peu de pouvoir personnel. Cette approche affirme que l’on doit juste endurer sa punition et attendre une chance de faire mieux plus tard.

La théorie du Théâtre, si elle est appliquée de façon déterministe, peut partir du point de vue que chacun doit souffrir — du moins tout le temps que l’on joue ce rôle spécifique. Cependant les croyances personnelles sur la durée appropriée pour chaque rôle, ou même s’il est possible d’en changer au milieu de la vie ont une influence importante dans ce cas.

La théorie de l’École de vie suggère que le changement est toujours une option. Il n’y a aucune bonne raison pour rester coincé dans des schémas douloureux. On peut apprendre plus — et tenter une autre façon de faire. Si la théorie du Théâtre est appliquée de façon flexible, le changement y est aussi possible.

Pour la plupart d’entre nous, si nous tombions sur quelqu’un pris dans des sables mouvants jusqu’à la poitrine, nous ne lui dirions pas : « Tu t’es mis tout seul dans ce pétrin, débrouille-toi pour t’en tirer ! ». Et je l’espère, nous n’irions pas non plus directement l’y rejoindre. J’ai confiance dans le fait que nous aurions le bon sens et la compassion de trouver une corde à lui lancer pour l’aider à sortir (pour autant qu’il soit désireux de l’attraper).

Alors pourquoi sommes-nous aussi enclins à dire « c’est votre karma » ? N’est-il pas du tout envisageable qu’il fasse partie du karma de cette personne de recevoir de l’assistance d’une autre pour l’aider à résoudre son problème, que cette assistance soit mentale (un regard sur sa situation) ou sous la forme d’une aide matérielle ? Et si nous refusons d’offrir les aperçus secourables dont nous sommes capables, ne pourrions-nous pas produire du karma négatif pour nous-mêmes dans l’avenir ?

La problématique du choix est tout aussi influente. Les gens qui croient que certaines choses sont « le destin » et ne peuvent pas être évitées, sont plus susceptibles de ressentir de la sympathie pour ceux qui vivent ces mêmes événements.

Les personnes qui croient que nous choisissons tout dans nos vies sont plutôt enclines à refuser d’interférer et à présumer que la douleur sert un objectif pour l’individu et présente de la valeur, au bout du compte.

La représentation du temps compte aussi. Les gens qui trouvent le passé formidable et puissant tendent à se sentir liés par des motifs karmiques. Ils ne voient que très peu ou pas de potentialités de changement.

Ceux qui voient le temps comme n’étant pas linéaire sont peut-être plus enclins à présumer qu’un changement au présent peut affecter ce qui s’est produit et ce qui sera. Mais même si nous acceptons le temps comme une voie à sens unique (au moins en ce bas monde) nous pouvons changer le karma futur (les conséquences) en changeant une attitude ou des actions présentes. Si nous croyons que le caractère (attitudes ordinaires et actes) crée le destin (conséquences karmiques), les actions d’aujourd’hui peuvent changer le résultat de demain. Si je crois que ma tendance à abandonner le pouvoir et à me sous-estimer attire à moi des partenaires violents, je peux me changer moi-même et changer ma vie. Si je crois que j’attire des relations violentes parce que je l’ai été moi-même dans le passé (et donc « mérite » la punition) ou parce que j’ai choisi d’expérimenter le rôle de la victime pour cette fois, je ne suis pas susceptible de tenter de changer.

(Notons que même sans croyance à la réincarnation, on peut se sentir si misérable, indigne d’amour ou inutile, que rien de ce que nous pourrions faire ne nous gagnerait le droit d’être aimé et bien traité. Ou encore nous pouvons croire que la souffrance nous gagnera une récompense au paradis, ou qu’elle témoigne d’une autre sorte de moralité supérieure).

Les questions se succèdent. Les croyances que nous avons à propos du karma affectent puissamment l’espoir (ou la peur) que nous offrons à nos clients et les affirmations que nous faisons à propos de leurs vies.

PS : Beaucoup d’astrologues associent le karma au nombre 12, mais sa définition de « conséquences d’actions antérieures » et la pouvoir coercitif qui se rouve au-delà du pouvoir personnel suggèrent que le concept est plus proche du nombre 10. Il est vrai que tous les nombres d’Eau : 4, 8 et 12 véhiculent certains sentiments associés au karma : le sentiment de choses qui se produisent et que nous n’avons pas consciemment choisies ou produites. Mais c’est parce que l’Eau symbolise l’inconscient et que nous ne sommes pas souvent au fait de nous peurs souterraines et des désirs qui produisent des événements dans nos vies, ou que nous avons oublié les trains de conséquences qui ont été mis en mouvement dans le passé. Comprendre le nombre 10 comme le karma nous aide à voir qu’il y a des lois qui sont pour une partie être dans un corps dans une culture particulière et à un moment donné de l’histoire. Les lois posent des limites et apportent des conséquences lorsqu’on s’y oppose. Mais lorsque nous comprenons et travaillons avec ces lois, nous accroissons notre pouvoir personnel. Et à mesure que nous internalisons les lois et devenons plus auto-disciplinés, nous n’avons plus besoin des limites extérieures ou figures de pouvoir pour les faire appliquer. Nous pouvons vivre en paix avec le karma, travaillant en coopération pour créer un monde meilleur.

Texte original de MARITHA POTTENGER traduit de l'anglais par ANNE LORRAI (L'Œil d'Horos N°58)

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Comment fixer des limites personnelles que personne n'outrepasse (2)

Les limites et le cheminement de l'éveil spirituel

Fixer des limites personnelles saines ne profite pas qu'à nos interactions avec les autres mais enrichit et renforce également nos connexions avec nos âmes.

En passant notre temps à regarder à l'extérieur de nous-mêmes et à chercher à plaire, nous avons tendance à oublier que nous avons tous un chemin de vie unique et que c'est à nous d'écouter nos vraies vocations.

Manquer de limites signifie que nous nous tournons souvent vers les autres pour savoir quoi faire et que nous devenons co-dépendants de leurs vies au lieu de nous focaliser sur la nôtre.

Il arrive parfois que nous soyons tellement liés à d'autres personnes que nous nous « perdons » nous-mêmes. Nous vivons alors une sorte de perte de l'âme (ou déconnexion de nos âmes) engendrant des sensations de vide, de solitude, de désœuvrement, d'anxiété et de dépression.

Manquer de conscientisation de nos véritables besoins parce que nos limites sont insuffisantes risque même de nous plonger dans une nuit noire de l'âme où nous nous sentons complètement perdus et déconnectés de notre Pouvoir supérieur (peu importe l'image que vous vous en faites).

L'établissement de limites joue donc un rôle essentiel dans le cheminement de l'éveil spirituel parce que cela nous aide à être fidèles à nous-mêmes, à adopter notre loup solitaire intérieur et à suivre nos propres voies.

12 avantages à fixer des limites personnelles fermes

Voici quelques avantages supplémentaires auxquels vous pouvez vous attendre en ne ménageant pas vos efforts pour établir des limites claires :

  • Vous serez capable de dire non
  • Vous vous sentirez revalorisé
  • Vous vous sentirez davantage en contrôle de votre vie
  • Vous attirerez des partenaires et amis plus sains et qui vous soutiennent
  • Vous disposerez d'une plus grande énergie mentale, émotionnelle et physique
  • Vous serez en mesure de vous défendre et d'être entendu
  • Vous serez davantage apprécié et valorisé
  • Vous serez davantage à l'écoute de vos besoins
  • Vous passerez davantage de temps pour vous (sans culpabiliser)
  • Vous aurez un plus grand équilibre émotionnel et serez plus heureux
  • Vous aurez une plus grande estime de vous-même et une plus grande confiance en vous
  • Vous aurez davantage le courage et la liberté d'être vous-même

N'oubliez pas que ces qualités ne se développeront pas en un jour. Mais avec de la pratique et de la persévérance, vous serez en mesure d'en ressentir les nombreux avantages.

Comment fixer des limites personnelles que personne n'outrepasse

Fixer des limites a moins à voir avec les autres et davantage avec vous et vos croyances et façons de penser.

Les pratiques et conseils suivants vous aideront à cibler à la fois vos convictions profondes et vos comportements habituels.

1. Comprenez que vous avez le droit d'avoir des limites

Derrière le désir de plaire à tous se cache la croyance que nous « n'avons pas le droit » de fixer des limites. Il est temps de remettre en question cette croyance enracinée.

Pourquoi les autres auraient-ils le droit d'avoir des limites et pas vous ? Pourquoi devriez-vous vous sentir comme un être inférieur et élever les autres au-dessus de vous-même ?

C'est le droit fondamental de tout être humain d'avoir des limites personnelles. Considérez comme votre droit imprescriptible d'établir des limites qui vous définissent et vous protègent. Non seulement c'est votre droit mais également votre responsabilité.

2. Comprenez que vos pensées, vos sentiments et vos besoins ont autant d'importance que ceux des autres

Les pensées, sentiments ou besoins de personne ne sont « au-dessus » de ceux de quiconque. Le statut social est une illusion créée par l'esprit humain. En d'autres termes, les besoins de la Reine d'Angleterre sont égaux à ceux d'un SDF. La seule division entre nous et les autres n'existe que dans notre esprit. Vous n'êtes, par conséquent, non « moins important », ni moins utile ou moins digne qu'autrui. Vos besoins sont d'importance égale à ceux de votre entourage.

Apprenez à vous voir comme l'égal des autres. Affirmez votre valeur chaque jour par un mantra du style : « J'ai de la valeur et mes besoins sont importants ». Apprenez à être en désaccord avec ceux qui essaient de vous faire penser ou sentir autrement.

3. Explorez vos besoins

Il est probable que vous n'ayez pas une grande expérience ou une grande connaissance de vos besoins surtout si vous les ignorez pour répondre aux exigences d'autrui. Il est temps maintenant d'en apprendre davantage sur vous-même.

Tenez un journal au quotidien dans lequel vous noterez vos pensées, vos ressentis, vos besoins et vos désirs. La pratique de l'auto-analyse et de l'introspection vous aidera à être plus sensible à ce dont vous avez réellement besoin à tout moment (quelques idées pour votre journal en anglais).

Pratiquer quelques exercices simples de pleine conscience (en anglais) est également une autre manière de savoir de quelles limites vous avez besoin de mettre en place pour la journée.  Engagez-vous à être à l'écoute et à en apprendre davantage sur qui vous êtes et ce que vous attendez réellement de la vie — c'est l'un des meilleurs moyens de commencer à établir des limites.

Faire de tests de découverte de soi est un moyen amusant pour commencer à apprendre qui vous êtes (allez jeter un coup d'œil à nos tests en anglais).

4. Prenez soin de vous au quotidien (parce que vous le valez bien !)

Prendre soin de soi au quotidien est une méthode complémentaire qui vous permettra de renforcer votre capacité à établir des limites personnelles claires.

En prenant l'habitude de penser à vous, vous vous donnez déjà une chance de réussir. Vous vous envoyez le message comme quoi vous êtes digne que l'on prenne soin de vous. Établir des limites ferme vous semblera alors comme l'étape logique à votre routine de soins quotidiens.

Parmi quelques moyens simples de prendre soin de vous au quotidien, il y a la relaxation, la méditation, la préparation de délicieux repas nutritifs pour vous-même, l'exercice, l'établissement d'objectifs quotidiens, l'auto-complimentation, l'auto-gratification, la sieste, la connexion avec la nautre, les tisanes apaisantes, et bien d'autres encore.

5. Apprenez à dire non

Dire non joue un rôle essentiel dans l'apprentissage de l'affirmation de soi et le respect de ses besoins. Il n'est nullement nécessaire d'opposer un non agressif si la situation ne s'y prête pas. Tentez plutôt un « non merci », « je ne peux pas », « je ne ne suis pas en mesure de », « pas maintenant », « désolé, je suis occupé », « peut-être la prochaine fois », « j'apprécie la proposition mais je ne peux pas », etc. Expérimentez différentes manières de dire non et voyez ce qui est le plus en accord avec votre personnalité.

6. Se rendre compte quand les gens dépassent les bornes

Il n'est pas toujours facile de se rendre compte quand les autres empiètent sur vos limites, surtout si vous êtes habitué à n'en avoir aucune. Prenez le temps, tous les jours, de noter dans votre journal intime tous les moments où vous vous êtes senti mal à l'aise, contrarié ou méprisé par quelqu'un durant la journée. Cet exercice de journalisation vous aidera à développer davantage votre conscience de vous-même.

7. Cessez de trop vous engager

Vous n'êtes pas obligé ni tenu de respecter tous vos engagements sociaux. N'essayez pas de plaire aux autres à votre détriment. À trop vous engager envers les gens et les circonstances, vous encourez le stress et le burn-out.

Apprendre à dire non aux choses non essentielles comme les réunions de travail, les fêtes et autres obligations sociales qui ne sont pas des questions de vie ou de mort, demande de la pratique. Soyez gentil avec vous-même, rappelez-vous pourquoi vous vous êtes engagé sur cette voie en premier lieu et refusez poliment tout ce qui est trop pour vous. À tout le moins, les autres apprécieront votre honnêteté.

8. Soyez courageux : détachez-vous des amitiés et relations toxiques

Il faut une certaine dose de courage pour s'en tenir à ses limites personnelles. Immanquablement, les faux amis et les relations peu solides s'autodétruiront et ne feront pas long feu durant ce processus. Vous risquez donc de vous retrouver avec un sentiment de culpabilité, de honte ou comme si vous aviez fait quelque chose de mal.

Durant ces moments difficiles, il est vital que vous continuiez à affirmer qu'établir des limites personnelles est votre droit fondamental en tant qu'être humain. Vous le MÉRITEZ. Ceux qui essaient de vous contrôler, de vous utiliser ou d'abuser de vous essaieront certainement de vous arrêter — mais ne les laissez pas vous retenir. Éloignez-vous de ces personnes qui polluent votre vie et mettez-vous en quête de nouvelles amitiés qui vous soutiennent et vous encouragent.

9. Demandez de l'aide (mais ni à vos amis ou votre famille)

Si vous avons encore besoin d'aide pour établir des limites personnelles fermes, il est probable que votre entourage renforce votre comportement co-dépendant. Ce n'est donc pas une bonne idée de lui demander conseil, tout bien intentionnés qu'il puisse être.

S'il vous faut des conseils plus poussés et une aide personnelle, je vous recommande la lecture du livre d'Henry Cloud et de John Townsend, Oser s'affirmer : Fixer des limites à autrui ou de chercher l'aide d'un thérapeute (ou les deux).

Un dernier mot

Pour finir, soyez en pleine conscience en abordant ce cheminement avec douceur et auto-compassion. Vous n'étiez pas responsable d'avoir développé des limites insuffisantes (vous avez été conditionné ainsi). MAIS aujourd'hui, la responsabilité de les changer et de maîtriser votre pouvoir personnel vous incombe. J'espère que cet article vous aura apporter quelques conseils utiles pour vous aider à y parvenir.

Texte original de ALETHEIA LUNA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Comment fixer des limites personnelles que personne n'outrepasse (1)

Vous vous sentez bousculé. Manipulé. Exploité. Dominé. Contraint. Pressé. Harcelé. Contrôlé.

La personne en face de vous a été trop loin en outrepassant vos limites personnelles. Mais vous ne savez pas quoi faire ; vous vous sentez faible et impuissant. Un désespoir muet s'insinue en vous. Vous êtes comme une mouche prise dans une toile d'araignée.

Que faire ?

Si vous êtes confronté à des pertes d'énergie et des problèmes de sur-engagement, de manque d'assurance et une sensation d'épuisement permanent par ceux qui vous entourent, poursuivez cette lecture. Il est temps de fixer une limite claire et de récupérer votre pouvoir personnel.

Que sont les limites personnelles ?

Les limites personnelles sont les murs mentaux, émotionnels et physiques que nous érigeons pour nous protéger des autres qui se servent de nous, nous manipulent, nous épuisent et nous bafouent. Elles nous permettent de distinguer clairement qui nous sommes ainsi que nos besoins vis à vis d'autrui et leurs besoins à eux.

Établir et maintenir des limites personnelles est indispensable à notre bien-être physique, émotionnel et psychologique.

Pourquoi les limites personnelles sont-elles si importantes ?

Les limites personnelles constituent le moyen essentiel de se forger et d'entretenir une saine image de soi. Une personne avec des limites fermes renvoie au monde un message exsudant le respect et l'estime de soi.

Et surtout, des limites saines nous aident à créer un espace sécurisé à l'intérieur de nous où auto-compassion et pleine conscience peuvent s'épanouir. Ainsi, nous nous sentons foncièrement bien et notre intégrité personnelle est préservée.

Mais en l'absence de limites personnelles, nous courons le risque de confondre nos besoins et désirs avec ceux des autres, ce qui nous conduit à la co-dépendance. La co-dépendance est un terme pour décrire une relation toxique à sens unique dans laquelle nous tirons tout notre bonheur d'autrui. En réalité, il est impossible de jouir d'une relation saine sans limites fermes et claires.

Sans ces limites, le risque est également d'éprouver un très grand stress et des sentiments d'impuissance. Trop s'engager auprès de personnes et de choses tend à être extrêmement dommageable pour votre santé mentale, ce qui peut vous mener au burn-out — ou pire : à la dépression nerveuse.

Enfin, le manque de limites personnelles peut vous faire sentir inutile, faible ou pas assez bien. En d'autres termes, notre auto-estime sera sérieusement affectée et nous serons confrontés de manière récurrente au doute de soi, à l'auto-critique et au dégoût de soi. Être incapable d'exprimer notre vérité et de communiquer clairement nos besoins peut s'avérer profondément affligeant et démoralisant.

18 signes que vos limites personnelles sont insuffisantes

Prêtez attention aux signes suivants. Combien vous parlent-ils ?

  1. Vous ne dites rien quand on vous traite mal.
  2. Vous accordez trop de votre temps.
  3. Vous vous montrez d'accord avec quelqu'un alors qu'en fait vous avez envie de ne pas l'être.
  4. Vous dites oui à quelqu'un quand vous voulez dire non.
  5. Vous culpabilisez de vous consacrer du temps.
  6. Les autres vous tiennent pour acquis.
  7. Vous laissez les gens vous toucher alors que ça vous met mal à l'aise ou que vous voulez qu'ils arrêtent.
  8. Vous entretenez des relations toxiques (ex : où vous donnez toujours et l'autre ne fait que prendre).
  9. Vous faites beaucoup trop de grands sacrifices pour les autres à votre propre détriment.
  10. Vous faites montre d'agressivité passive et avez possiblement tendance à manipuler (dans une tentative de recouvrer votre pouvoir perdu).
  11. Vous vous sentez comme la victime en permanence.
  12. Vous avez l'impression de « gagner » le respect en étant gentil.
  13. Vous partagez trop de détails sur votre vie avec les autres.
  14. Vous culpabilisez quand les autres ne sont pas heureux (comme si vous seul en étiez responsable).
  15. Vous êtes ce que les autres veulent/ont besoin que vous soyez et non qui VOUS avez besoin d'être.
  16. Vous êtes déconnecté de vos besoins.
  17. Vous attirez des personnes qui essaient de vous contrôler ou de vous dominer.
  18. Vous avez une peur chronique de ce que les autres pensent de vous.

Réfléchissez aux points qui ont attiré votre attention et le plus fortement touché votre conscience. Puis, prenez un instant pour mettre une main sur votre cœur et vous envoyer gentillesse et compréhension.

Avoir des limites personnelles insuffisantes est une expérience frustrante est douloureuse et vous n'êtes certainement pas le seul dans ce cas.

Pourquoi souffrons-nous de limites personnelles insuffisantes ?

Avant d'aller plus loin dans l'envie bien compréhensible de vous blâmer ou de vous couvrir de honte de quelque façon que ce soit pour vos limites insuffisantes, j'aimerais que vous compreniez que ce n'était pas votre faute mais qu'il en va désormais de votre responsabilité de développer des limites fermes. Prenez donc le temps d'éprouver de la compassion, ou du moins de la sympathie, pour vous-même.

Enfants, nous n'avions aucun contrôle sur ce que nos parents, nos professeurs et les adultes autour de nous nous enseignaient. En conséquence, la plupart des personnes dont les limites personnelles sont absentes ou faibles, ont du mal, une fois adultes, à avoir suffisamment d'assurance pour tracer une ligne et répondre correctement à leurs besoins. La dynamique de co-dépendance au sein de nos familles, tout comme avoir appris que « l'amour équivaut à ce que nous nous faisons et non à qui nous sommes » a grandement contribué à ce manque de solidité interne.

Enfants, les premiers modèles de comportement « acceptable » que nous ayons eus étaient nos parents et les membres de notre famille. Alors prenez le temps de réfléchir à ça : quels messages votre mère, votre père, vos nourrices, vos frères et sœurs ou les autres adultes vous ont-ils transmis durant votre enfance ?

Ne vous a-t-on donné de l'amour que lorsque vous faisiez semblant d'être qui vos parents voulaient que vous soyez ?

Ne vous a-t-on récompensé que lorsque vous vous effaciez pour sacrifier vos besoins et désirs en faveur de ceux de quelqu'un d'autre ?

Vous a-t-on puni pour avoir dit non ou haussé le ton ?

Vous êtes-vous senti obligé de « veiller » au bien être émotionnel d'un adulte, un parent peut-être ?

Tout ceci étaient des signes qui vous ont appris que le manque de limites personnelles étaient une « bonne » chose.

5 mythes concernant les limites personnelles

Si vous avez du mal à établir des limites claires, il se peut que vous entreteniez des croyances erronées qu'on vous a conditionnés à adopter.

Voici quelques-uns des mythes dont vous devez prendre conscience :

  • « Avoir des limites personnelles, c'est égoïste »
    Ce mythe est probablement le plus courant et se fonde sur la croyance malsaine que pour être digne, nous devons être des martyrs et sacrifier en permanence nos besoins. En réalité, avoir des limites est une forme de respect de soi qui nous permet de pratiquer l'amour de soi dont les répercussions peuvent s'étendre sur le monde et influencer positivement notre entourage. Songez un instant à tout bon thérapeute ou professionnel de la santé mentale. Comment font-ils pour être efficaces dans leur travail ? La réponse est en ayant des limites personnelles claires et fermes. (Imaginez-vous comme ce serait épuisant d'absorber tous les problèmes de ceux que vous servez !). En vérité, toutes les personnes mentalement et émotionnellement saines ont des limites.
  • « Avoir des limites personnelles va affecter mes relations »
    Si vous êtes dans une relation de co-dépendance, établir des limites engendrera très certainement des vagues de changement désagréables. Si votre partenaire est lié(e) à vous de manière co-dépendante, il y a de grandes chances pour qu'il ou elle soit choqué(e) et résiste à vos efforts pour être heureux et en bonne santé. (Il en va de même pour les amitiés co-dépendantes). Si vous vous trouvez dans cette situation, je vous encourage à vous demander si être dans une relation toxique en vaut vraiment la peine. Toute relation saine et solidaire s'épanouira en encourageant l'établissement de limites personnelles.
  • « Avoir des limites personnelles va pousser les autres à me détester »
    Ce mythe est en partie vrai et en partie faux. En réalité, oui, établir des limites claires risque de heurter certaines personnes. Mais cela va également faire que davantage de gens vous respecteront, vous entendront et vous apprécieront. Il n'y a rien de plus admirable que quelqu'un qui refuse d'accepter les conneries des autres et qui défend ce qu'il estime être vrai. Non seulement ça, mais en établissant des limites, vous attirerez davantage de personnes prêtes à vous respecter et à être des amis ou amants authentiques.
  • « Avoir des limites personnelles va me rendre malheureux »
    Ce mythe apparaît souvent comme l'hypothèse sous-jacente que se font de nombreuses personnes. Mais ma réponse est simple : créer des limites personnelles peut sembler inconfortable au début mais rapidement cela vous conférera un sentiment de pouvoir et de contrôle de votre vie à nouveau. L'opposé ici est donc vrai : avoir des limites personnelles vous rendra en fait bien plus heureux !
  • « Avoir des limites personnelles semble rigide »
    Les limites personnelles ne sont pas tout noir ou tout blanc ni figées dans le rock mais flexibles en fonction de vos besoins du moment. Alors ne vous sentez pas obligé d'être dur et d'exclure les gens. Il y a une grande différence entre limites rigides et limites saines. Les limites rigides sont des murs érigés pour bloquer les gens de manière permanente tandis que les limites saines sont adaptables et peuvent changer en fonction de nos besoins intérieurs.

À suivre : deuxième partie à paraître prochainement

Texte original de ALETHEIA LUNA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Illusion de divinité

Illusion of Divine

Porteur des marques de ta vacuité,
Le saignement des nouvelles blessures
Dans ta poitrine persiste.
Aucun respect pour ta propre chair,
En attente d'une bénédiction,

Ta mélopée est une élégante complainte,
Semblable à un requiem
Dans sa tristesse et sa lenteur.
Aucune gloire dans la douleur que tu t'infliges
À modifier ta propre destinée.

La tempête qui fait rage dans ta tête
Te demande instamment de ne pas rester.
Libère-toi de la mort éternelle,
Vois la pureté du grand jour.

Tu as volé trop loin avec des ailes brisées,
À vouloir mettre un terme à tes souffrances.
Ne mens pas avec ton innoncence,
Ce n'est qu'une illusion.

Une illusion de divinité,
Un avant-goût de mort sublime.
Tu joues avec ton âme ;
Si tu tombes, c'est le mal qui sortira,
Une illusion de divinité.

Ne laisse jamais ta folie
Croire en cette foi mourante.
Ton âme est ton refuge,
Ne renonce jamais.
Tes jours brillent d'une lumière mystique.

Des stigmates témoignent de ton insanité
À ramper à genoux jusqu'au sang.
Ces instants de gloire insignifiants
Ne sont qu'une illusion.

Une illusion de divinité,
Un avant-goût de mort sublime.
Tu joues avec ton âme ;
Si tu tombes, c'est le mal qui sortira,
Une illusion de divinité.

Une illusion de divinité,
Un avant-goût de mort sublime.
Tu joues avec ton âme :
Si tu tombes, c'est le mal qui sortira,
Une illusion de divinité.

Texte original de AMÉLIE PAUL traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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2024, le retour de flamme

Veuillez noter d'emblée qu'il ne sera nullement question ici du réchauffement climatique fallacieux de la propagande mondialiste dystopienne qui enflamme la controverse et encore moins du retour de la flamme olympique à Paris — mais plutôt de la signature énergétique subtile de ce premier jour de l'an 2024, s'inscrivant dans une dynamique yang de feu dont équilibre, équité et juste retour des choses seront les mots d'ordre et requerreront d'apprendre à surmonter sa colère en tendant vers l'Amour.

Une pyramide de feu

Que ne puis-je monter sur un dragon céleste
Pour respirer l'essence du soleil et de la lune
Afin d'être immortel !

Li Po

Ce qui commence plutôt bien avec cette lune si particulière portant à l'optimisme, la coopération, l'évolution sociale, l'expansion, les découvertes et les croyances. En effet, cette sixième phase du cycle lunaire, plus connue dans les almanachs sous le nom de lune gibbeuse décroissante, qui se produit entre la pleine lune et le dernier quartier, est en analogie avec la planète Jupiter et le signe du Sagittaire. Ce qui la rend particulièrement notable en ce premier jour de l'année est que la lune en Lion forme aujourd'hui une pyramide de feu avec le soleil en Sagittaire et Jupiter en Bélier.

À savoir, une pyramide (ou grand triangle) est une figure planétaire reliant trois planètes qui se situent chacune à 12O degrés les unes des autres et dans le même élément. Ce qui amplifie leurs énergies et leur permet d'agir de concert.

(Pour rappel, je ne base pas mon analyse sur le zodiaque tropical traditionnel erroné mais sur le zodiaque sidéral avec le centre galactique comme base de calcul pour la précession des équinoxes.

Cette phase lunaire remet en question les croyances religieuses mais aussi intellectuelles (domaine du Sagittaire) et indique qu'il est temps de se regrouper et d'apprendre de nos expériences passées au lieu de foncer aveuglement vers l'avant. N'oublions pas que toutes les planètes impliquées baignent dans leur élément de prédilection, le feu, qui représente l'ignition, l'étincelle de départ, l'énergie fondamentale, la conscience. Son défi le plus important est certainement de réussir à se compter et à se canaliser, d'écouter son esprit et ses émotions, de se structurer en cultivant la patience pour ne pas détruire mais créer.

Prise de conscience de nos angles morts

La réalité revêt parfois la forme d'un dragon effrayant qui s'évanouit dès qu'on ose le regarder en face.

Laurent Gounelle, Les dieux voyagent toujours incognito

Cette période où la lune apparaît éclairée aux trois quarts par le soleil est considérée comme une phase de récolte passive de ce que l'on a semé. Selon le célèbre astrologue Dane Rudhyar, « la forme, révélée dans un moment de perception lucide lors de la "pleine lune" […] libère peu à peu tout son sens (ou son importance) à mesure que la lune décroît en intensité lumineuse. Cette phase décroissante du cycle lunaire est donc une période de croissance pour le pouvoir actif de la conscience. Conscience, qui une fois formulée, peut être partagée avec autrui et ainsi les affecter et les transformer. »

Une poussée de lucidité et une prise de conscience qui se produit avec l'adoption d'un point de vue plus élevé avec la lune actuellement à son apogée, c'est-à-dire au point le plus éloigné de la Terre sur sa trajectoire elliptique et donc en alignement avec son second foyer inoccupé, connu sous le nom de Lune noire (ou Lilith). Ce point vide représente représente nos angles morts.

La connotation karmique est évidente d'autant que Lilith qui symbolise, entre beaucoup de choses, la sexualité sans tabou voire la perversité, se trouve en Lion, signe associé aux enfants. La pédocriminalité devrait être mise sous les feux des projecteurs et de la justice divine, éveillant les consciences les plus endormies et suscitant la colère de tous les peuples, qui pourraient finalement bien s'unir en dépit de toutes les tentatives de division. Trop c'est trop !

L'union fait la force

Ne vous mettez pas entre le dragon et sa colère.

William Shakespeare, le Roi Lear 

Autre fait astrologique significatif et pas des moindres, Mars et Jupiter, se trouvent être en réception mutuelle (chacun dans le signe de l'autre) et en trigonocratie (élément qui leur correspond, à savoir ici le feu), soit en toute puissance.

Mars quitte aujourd'hui le royaume sombre de Pluton pour entrer en Sagittaire, signe de Jupiter (et se recharger au passage en en s'alignant sur le centre galactique), alors que Jupiter, rétrograde depuis trois mois, se libère des chaînes de son carré avec Pluton, en reprenant sa marche directe en Bélier, signe de Mars. Même sans connaître l'astrologie, la symbolique mythologique est claire. Finies les manipulations psychologiques et la corruption, Mars et Jupiter libérés du dieu des enfers, unissent leurs efforts pour restaurer l'équilibre et recouvrer leur souveraineté, leurs énergies conjuguées apportant le sentiment qu'il n'y a rien que l'on ne puisse accomplir et que l'on peut relever tous les défis.

Et comme si les astres s'étaient donné le mot, Mercure, planète du mental et de la communication, toujours coincée dans les énergies plutoniennes du Scorpion, reprend également du service aujourd'hui, mettant fin à sa période d'introspection de ces dernières semaines pour libérer enfin sa parole en rejoignant Jupiter dans sa marche directe.

À voir, mais le point culminant de toutes ces énergies pourraient être atteint autour du 11 janvier, à l'occasion de la nouvelle lune en Sagittaire au trigone d'Uranus (le Grand Éveilleur) alors que ce sera au tour de Mercure de se recharger en s'alignant sur le centre galactique lors de son entrée en Sagittaire, date à laquelle le trigone entre Mars et Jupiter sera exact, ce qui devrait amplifier au centuple les effets de leur réception mutuelle.

L'année du tout ou rien

Celui qui combat trop longtemps contre les dragons devient lui-même un dragon ; et si tu regardes trop longtemps dans l’abîme, l’abîme te regardera.

Friedrich Nietzsche, Au-delà du bien et du mal

Numérologiquement parlant, 2024 est une année universelle 8. « C'est le nombre des grands contrastes, de l'ampleur, de la puissance, de l'infini et du tout ou rien. Il symbolise la lutte pour les droits et les enjeux à réussir une symétrie entre des aspirations difficiles à concilier : une volonté de justice et d’équilibre mais ferme dans la défense des idéaux. Un challenge mondial ! » (Source)

Après une année 7 riche en surprises et dans laquelle il nous aura fallu maintenir le cap contre vents et marée, exercer notre puissance de direction face aux efforts de diversion et autres tentatives de division tout azimut afin que nous demeurions polarisés dans la dualité — tout en prônant paradoxalement la fusion des genres et la non-binarité pour instaurer une dissonance cognitive visant à dissoudre tous les repères de l'humanité et la déconnecter ainsi de sa nature divine (voir Articles connexes) — nous devrions voir se manifester, en 2024, le fruit de nos efforts selon qu'ils aient œuvré au retour de l'équilibre des forces cosmiques ou à la propagation du chaos.

Dans pratiquement tous les systèmes de numérologie, le nombre 8 est celui du renouveau. Il est en analogie avec l'arcane de tarot de la Justice, signe d'équilibre et de karma puisqu'au contraire de la « justice » humaine, cette loi universelle ne saurait être corrompue car elle ne connaît ni l'excès ni le manque ; ni l'ombre ni la lumière ; ni le bien ni le mal mais uniquement l'équilibre et le mouvement perpétuel des grains de sable s'écoulant dans le sablier, à l'image du flux infini et de l'équilibre de l'énergie et du pouvoir. Des cycles de la vie. De la permanence dans le changement.

C'est aussi Heith, la huitième lettre de l'alphabet hébraïque, « l'étincelle divine, la lettre du pouvoir guérisseur puisqu'[il est] la vie qui circule librement entre les mondes humain et divin, harmonisant ainsi le sentiment de la séparation et la confiance en vos dons créateurs et au juste retour de l'abondance divine. » (Source)

« La loi du retour est le principe de la jonction des mondes visible et invisible, matériel et spirituel… Le huit circule entre ces deux mondes et ramasse avec lui toutes les conséquences d’un monde pour les ramener dans l’autre… ce qui est en haut est comme ce qui est en bas… dans un infini mouvement d’éternité. Cette loi est irréversible puisque chaque personne qui décide de se lancer dans l’expérience terrestre porte avec elle des empreintes qu’elle aura à régler, car la vie, dans son équilibre parfait, se chargera de lui présenter. » (Source)

Le réveil du Dragon

Les gens qui ne croient pas à l’existence des dragons sont souvent dévorés par des dragons. De l'intérieur.

Ursula K. Le Guin, La vague dans l’esprit

Selon l'astrologie chinoise, le 10 février prochain, nous basculerons dans les énergies du Dragon, un animal mythique vénéré pour sa sagesse, son courage et sa ténacité à relever tous les défis mais également redouté pour son agressivité et son irritabilité.

Une année offrant des possibilités de nouveaux départs et assurément de nombreux changements et bouleversements aussi bien sociétaux qu'environnementaux avec tempêtes et inondations imprévisibles (d'autant qu'un mois après le réveil du Dragon, Neptune, le maître des océans, s'installera pour une bonne douzaine d'années en son domicile des Poissons, symbole christique par excellence).

« Les journaux à sensation n'auront pas à accoucher d'histoires à dormir debout : la réalité sera éminemment plus fracassante [...] L'année du Dragon présentera pourtant des inconvénients. Si le succès est facile à obtenir, on ne sera pas toujours sûr de pouvoir le préserver ou d'en profiter. Tout l'éclat que vous obtenez aujourd'hui pourrait disparaître complètement demain sans que vous puissiez le prévoir ou le prévenir. Vous devriez alors prendre une attitude philosophique : cultivez l'égalité d'âme comme Marc Aurèle, ou adoptez la résignation comme Job. C'est seulement en faisant ainsi que vous pourrez survivre physiquement et moralement à un douloureux retournement de situation toujours possible. Dites-vous bien qu'en l'année du Dragon tout peut être glorieux mais éphémère et illusoire. » (Source)

Une année avec de nombreux coups de chaud en perspective. Chaud aux fesses pour certains mais pas comme ils aiment ; chaud au cœur pour d'autres qui devraient enfin voir leurs efforts et leur résilience porter leurs fruits et leur permettre de matérialiser un monde plus équitable à leur image. Rien n'est encore perdu mais rien n'est encore gagné pour autant. À chacun de veiller à ne basculer dans aucun extrême et à maintenir l'équilibre en toute chose.

Je souhaite donc un bon retour aux rois et aux reines que chacun de vous êtes en vos royaumes intérieurs respectifs comme autant d'incarnations diversifiées de la Source de vie dont nous émanons tous.

Que la sagesse du dragon — et non son défaut de cuirasse — soit votre guide durant cette année 2024,

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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