2018, l'Odyssée des rails

Aux sombres esprits de l'amer livrés au courroux des dieux, échoués sur les grèves immergées des flots diluviens des rivières en découche, ne perdez pas espoir : pour la troisième fois consécutive, un petit groupe d'irréductibles blogueurs (les quatre cinq moustiquaires) vient de défier avec succès l'égrégore collectif en prouvant que la connerie ne l'emportait pas toujours sur tout. Spero patronum ! Sus aux Détraqueurs ! Ce mois-ci, sur Eklabugs, nous avons décidé de nous évader et de vous emmener avec nous en voyage. Alors veuillez attacher vos ceintures et enfiler vos gilets (pare-balles) de sauvetage comme notre charmante hôtesse complétement déjantée va vous l'expliquer et préparez-vous au décollage immédiat.

Voyage au bout de l'ennui

Le voyage vers un nouveau nouveau territoire
Au bout du ciel noir,
Mon radeau qui flotte dans l'espace,
Juste moi et les étoiles,
Et qui m'emportera vers le plus beau
Comme une étoile filante.

"Black Sky", Indochine (2017)

Tout d'abord, et si nous faisions la lumière sur les origines de la chose, histoire de savoir dans quoi nous nous embarquons (au fait, j'ai omis de vous préciser que l'hôtesse souffrait du mal des transports et qu'il n'y avait pas de pilote à bord en raison d'un mouvement social indépendant de notre volonté).

Le mot voyage serait donc issu du latin via tout court (chemin, voie, route) qui, au premier relais routier, aurait donné naissance à viaticum (provisions de route) et viaticus (relatif au voyage). Au Moyen-Âge où l'on utilisait les roues des chars principalement pour écarteler les gens, on disait veiage puis voiage pour désigner les pèlerinages et les croisades. La forme moderne voyage ne serait apparue que vers la fin du XIVe siècle.

Le voyage se définit par tout déplacement d'un lieu à un autre et par extension d'un état de conscience à un autre (vous n'avez pas l'impression de vous faire mener en bateau ? Voyez comme je rame !). Ainsi un voyage peut être tout autant physique que métaphorique. Ne dit-on pas qu'un bon livre ou une belle musique nous font voyager ? (Je sens que je vais carrément vous copier-coller tout un chapitre des Voyages de Gulliver ou bien de Voyage au centre de la Terre, qu'est-ce que vous en dites ?).

Voyageurs ou touristes ?

Parfois je suis en surcharge,
C'est là que tu vois des étincelles.
Tu me demandes où je vais, bon sang,
À mille pieds-seconde.
« Hé mec, ralentis ! Ralentis...
Ralentis, crétin, ralentis ! »

"The Tourist", Radiohead (1997)

Comme le disait l'écrivain britannique G.K. Chesterton, « le voyageur voit ce qu'il voit, le touriste voit ce qu'il est venu voir », ce qui nous amène à la question à mille dollars : mais que voit le voyageur et qu'est venu voir le touriste, hein ?

Vous ne savez pas ?

Ça tombe bien, moi non plus !

En fait, je pense qu'en allant voir du côté de chez Proust, il pourrait nous aiguiller, nous mettre sur la voie ou sur les rails si vous préférez — ou si vous tenez tant à sauter sur le wagon1 comme disent nos voisins d'outre-Manche, à savoir suivre la tendance en vogue, ce qui, par les sales temps qui courent par chez nous, serait plutôt vogue la galère et bonne fête aux grenouilles (notre surnom d'ailleurs). Ce bon vieux Marcel écrivait donc que « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ».

Avant de vous précipiter tous chez Afflelou pour en avoir deux pour le prix d'un, le pilote automatique vous rappelle que nous allons bientôt survoler une zone de nébulosités et que cet appareil n'est pas équipé de parachutes, uniquement du siège éjectable du pilote qui a déjà pris la tangente (ou le large si le jargon aéronautique vous indispose). Nous risquons donc de naviguer en eaux troubles voire de nager un peu dans le brouillard, patauger dans la semoule (ou pédaler dans la choucroute si vous n'aimez pas le couscous).

Touché-coulé

Tout part toujours dans les flots
Au fond des nuits sereines
Ne vois-tu rien venir ?
Les naufragés et leurs peines qui jetaient l'encre ici
Et arrêtaient d'écrire...

"Aux sombres héros de l'amer", Noir Désir (1989)

J'imagine que ce départ en vrille sur les chapeaux de roue (oups, je crois qu'on a flingué les trains atterrissage) vous a mis la tête à l'envers et qu'elle est maintenant comme une montgolfière (bien fait !). Il serait sans doute judicieux de lâcher un peu de lest et de vous laisser planer à mille lieues, la tête dans les nuages, le temps que nous amerrissions (si vous vouliez alunir, il fallait prendre un vol intersidéral, pas un vol plané).

Ouf, porte-avion en vue, on dirait que nous avons le vent en poupe finalement ! Pas question de rater ce bateau.2 Pour cela, il suffit de maintenir le cap, ne pas perdre le nord, inverser la vapeur pour atteindre notre vitesse de croisière et nous ne devrions pas boire la tasse (de toute manière le café est toujours dégueu dans les avions).

Mayday, mayday (on s'en fout si on est en juin), je retire ce que j'ai dit ! Le vent a tourné, le manche s'est fait la malle dans la Manche, les valises dans la soute aussi et c'est moi qui me les coltine sous les yeux. Quelle mine de déterrée !

BOUM !!!

Mayday, mayday, ce n'est pas un porte-avion (j'aurais dû aller chez Afflelou), c'est le Titanic O misère !

PLOUF !!!

Ce qui importe n'est pas la destination mais le voyage

L'avantage des voyages métaphoriques ou virtuels, voyez-vous, (outre le fait qu'ils ne coûtent rien), c'est qu'on peut planer et crasher tant qu'on veut sans avoir à taper la route3 comme disent les Américains. On peut mettre les voiles sans faire le grand plongeon, explorer les bas-fonds sans se faire bouffer par les requins, rouler à tombeau ouvert et foncer dans le décor sans se déglinguer la carlingue, ne plus mettre de frein à rien, sortir de son petit train-train quotidien (le tortillard de la mine qui vous mine), mener un train d'enfer et dérailler à loisir... Bref, qu'on soit à cheval sur les principes, qu'on monte sur ses grands chevaux pour un rien, on a toujours les rènes en main et jamais un métro de retard. Qu'on prenne le train en marche ou pas, aucun risque de rater le coche (ou le coach) vu que c'est vous qui conduisez. Pas plus que de vous enliser dans une voie de garage ou sans issue.

Ce train est en route vers la gloire...
Oui ce train !
Ce train est en route vers la gloire,
Personne à bord
En dehors des justes et des sacrés.

"This Train Is Bound For Glory", Woody Guthrie (1958)

Voilà, vous l'avez eu votre voyage ! Et contrairement à nos amis québécois qui mangent des sous-marins, conduisent des chars, font du train quand ils ne sont pas contents, et qu'on prend souvent pour des valises4, j'espère que vous aurez apprécié cette folle virée dans la lumière fantastique5 des dédales de ma pensine insolente. Je vous invite à poursuivre l'aventure vers d'autres contrées en consultant la liste des participants de l'agence sans risques que vous trouverez ci-dessous.

Notes

  1. ^ Expression anglaise : « To jump on the bandwagon » (prendre le train en marche).
  2. ^ Expression anglaise : « To miss the boat » (rater le coche).
  3. ^ Expression américaine : « To hit the road » (prendre la route).
  4. ^ Expressions québécoises : « sous-marin » ( type de sandwich réalisé avec du pain baguette ou un pain long, en opposition au sandwich club réalisé avec un pain de mie carré), « char » (voiture), « faire du train » (faire du bruit), « prendre pour une valise » (prendre pour un idiot ou un imbécile).
  5. ^ Expression anglaise : « To trip the light fantastic » (danser).

Projet EklaBugs #35

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Ces croyances que vous entretenez sont-elles les vôtres ?

D'après la Fondation scientifique nationale, l'individu moyen ressasserait environ 12.000 pensées par jour contre 50.000 pour ceux qui cogitent le plus. Notre gamme est assez réduite. On ne s'en rend compte que lorsque l'on commence à prêter attention à ce qu'on pense. Et là, on remarque qu'une bonne part de nos pensées sont non seulement répétitives mais également négatives.

Imaginez-les comme un téléscripteur défilant en boucle jour et nuit pendant toute votre vie.

Ce qu'a très bien formulé Norman Vincent Peale dans son livre en écrivant que « la répétition d'une même pensée ou action physique devient une habitude qui, répétée assez souvent, se transforme en automatisme ». Il suffit de poursuivre dans cette voie pour pénétrer dans le domaine des croyances.

Selon la définition du dictionnaire American Heritage, une croyance serait : 

1. Une action, une condition ou une habitude mentale de placer sa confiance en une personne ou une chose ; foi.
2. Acceptation ou conviction mentale de la vérité ou de la réalité de quelque chose.
3. Ce que l'on croit ou considère comme vrai ; un principe en particulier ou un ensemble de principes accepté par un groupe de personnes.

Une croyance est une chose à laquelle on se fie sans la validation de l'expérience, à laquelle on adhère parce qu'une personne ou chose extérieure à nous nous dit qu'elle est vraie. On ne peut se fier à une croyance que quand on n'a pas encore découvert le niveau de sagesse approfondie qu'offrent le savoir et l'expérience conjugués. Une fois que c'est le cas, on ne se satisfera plus jamais d'une croyance seule.

C'est assez simple.

Il y a une énorme différence entre consommer un repas puis décider qu'il est bon et entendre une tierce personne nous dire que ce même repas est bon. Ajoutez à cela la connaissance des ingrédients qui le composent, ses avantages nutritionnels et on a soudain la sagesse de savoir que ce repas constitue non seulement une expérience agréable mais qu'il est également bon pour notre corps.

Nos pensées et nos vies entières sont déterminées par les croyances que nous entretenons. La plupart de ces dernières nous ont été transmises par nos parents, les membres de notre famille, nos professeurs, nos voisins, les médias, etc. Peu émanent de nos propres pensées. Ces croyances ne sont ni plus ni moins que des poignées de phrases, affirmations et équations que nous traînons partout avec nous et qui constituent le filtre au travers duquel nous percevons le monde, la base sur laquelle nous fondons nos décisions, et notre plus grande source de souffrance.

Pour voir quelles croyances vous trimbalez avec vous, vous pouvez commencer par noter simplement tout ce que vous pensez et ce que vous dites aux autres. Prêtez attention aux expressions comportant les mots « toujours » et « jamais » ainsi que celles exprimant l'absolu ou affirmant une position sur tout. Ce type de déclarations est rigide et peut généralement avoir une grande influence sur votre comportement.

Êtes-vous plus que la somme totale de vos croyances ? Bien sûr. Mais avec tout ce fourbi et ces déchets qui vous encombrent, il est difficile de voir plus loin. Il est certainement temps de faire un peu de ménage.

Pourquoi ne pas essayer d'abord, au sens figuré, d'ouvrir les portes et les fenêtres pour laissez entrer un peu de lumière et d'air frais ?

Ensuite, passez bien tout en revue et voyez si certaines de vos croyances vous semblent obsolètes. C'est probablement dû au fait que dès le départ, elles n'ont jamais été les vôtres, que vous n'avez fait que les emprunter aux autres.

Maintenant, pour toucher à ce est réel et authentique, il va falloir vous débarrasser de certaines choses. Lâchez prise. Libérez-vous. Avancez vers l'avenir en allégeant votre charge.

Faites table rase.

Recommencez à zéro.

Surprenez les gens avec ce nouveau vous.

Laisser son histoire personnelle derrière soi est un puissant acte de rébellion. En faisant cela, vous devenez votre plus grand partisan. Vous reprenez et récupérez ce qui est nécessaire et vous vous éloignez du reste. Cela ne signifie pas qu'il faille couper tous les liens mais que vous dépassiez ces limites biographiques et ancestrales pour vous permettre d'exprimer qui vous êtes réellement. Débarassé(e) du passé, vous êtes libre de redevenir un enfant. Vous devenez à nouveau ouvert, réceptif/ve à l'enseignement. Le fait d'avoir de nouvelles options et de ne plus être limité par nos pensées de ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire, avoir ou être, revitalise votre esprit et votre cœur

Cet état comparable à celui d'un enfant est une sensation magique et excitante dans laquelle nous puisons notre joie. La plupart d'entre nous en ont eu des aperçus durant leur enfance qui au fil du temps, se sont vus détruits par les responsabilités, devoirs et obligations de participer à cette machine sociétale. Nous pouvons dire non à ce tueuse de liberté et oui à nous-mêmes.

Commencez donc par prêter attention à vos paroles et pensées.

Ne prenez rien pour argent comptant.

Remettez tout en question.

Et bientôt, vous remarquerez que votre être commence à s'animer comme s'il sortait d'un long sommeil. Vous allez insuffler une nouvelle vie à vieille structure. C'est l'invitation qu'attendait votre être. Maintenant, suivez-le là où il voudra aller.

Vous allez être étonné(e) de voir où il vous entraîne.

Texte original de VICTORIA FANN traduit de l'anglais par EY@EL
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Que sont les rêves et d'où viennent-ils ?

À la fin du film, quand Dorothée revient de son séjour à Oz, son oncle, sa tante et leurs trois ouvriers agricoles sont tous à son chevet pour l'accueillir. À son réveil, sa tante Em et son gentil docteur (qui ressemble énormément au Magicien) lui apprennent qu'elle a reçu un coup à la tête durant la tornade et qu'elle est restée inconsciente un certain temps. Alors qu'elle insiste en affirmant qu'elle s'est en fait rendue dans un pays étrange et merveilleux « à la fois terrifiant mais surtout magnifique », toutes les personnes présentes lui certifient que ce n'était « qu'un rêve ».

Alice, au Pays des Merveilles et plus tard de l'Autre côté du miroir, est décrite comme en train de s'assoupir alors qu'elle est en train de lire un livre « sans images » et pique du nez juste avant — ou après — d'apercevoir le lapin blanc et de le suivre dans son terrier. Ça aussi, c'était un rêve ? Ou bien « juste un rêve » ? Curieux et encore curieux...

Chamanes et mystiques de toutes cultures confondues à travers le monde nous parlent de l'univers onirique comme d'un endroit réel ou d'un univers parallèle si vous préférez. Selon la tradition mystique judéo-chrétienne, notre âme pourrait quitter notre corps la nuit et parcourir l'astral. (Raison pour laquelle, d'ailleurs, il ne faut pas réveiller un rêveur trop brutalement, son âme en train de rêver étant reliée à son corps par un mince fil d'argent qui pourrait se retrouver ainsi briser et l'empêcher de réintégrer son corps — ce qui était le thème d'un roman de Stephen King intitulé Insomnie — N.d.T.).

Dans The Field (le Champ), son ouvrage de référence sur la conscience délocalisée, Lynn McTaggert écrit : « Aux fins fonds des forêts tropicales d'Amazonie, Achurs et Huaoranis sont assemblées pour leur rituel quotidien [...] à l'aube [...] au moment où le monde jaillit sous forme de lumière, ils partagent leurs rêves [...] Le rêveur est le conduit que le rêve a choisi d'utiliser pour s'adresser à toute la tribu ». Le rêve appartient non pas à l'individu mais à la collectivité représentée par l'ensemble de la tribu. J'aime beaucoup l'idée que « le rêveur est le conduit que le rêve a choisi d'utiliser pour s'adresser à toute la tribu ». N'est-ce pas l'impression qui en ressort parfois ? Que nous ne sommes que des véhicules avec l'impression au réveil que quelque chose nous a traversés plutôt qu'émané de nous.

Alors, au final, les rêvs, c'est quoi ? Et d'où viennent-ils ? L'anthropologue et chamane pratiquant, Michael Harner écrit que l'un de principes fondamentaux du chamanisme respose sur le fait que les esprits sont réels et sont à l'origine des rêves. Selon la théorie chamane, l'âme humaine et les autres esprits attachés à une personne peuvent produire leurs rêves. C'est une manière de comprendre ces rêves qui nous paraissent si réels et dans lesquels nous sommes visités parfois par des êtres chers qui nous ont quittés — leur esprit étant toujours lié à nous. C'est là, pour moi, une pensée infiniment réconfortante.

Nos corps nous parlent dans nos rêves. Un neuroscientifique de l'École de médecine de l'université de Boston, Patrick McNamara, encourage les médecins à interroger systématiquement leurs patients sur leurs rêves dans le but d'évaluer leur état mental (Boston Globe 3/2/2014). « Les rêves, affirme-t-il, constituent des comptes rendus fiables de la vie émotionnelle du patient ». Nous savons également que tout fardeau émotionel non résolu auparavant, que cela se chiffre en jours ou en années, peut se manifester dans nos rêves, essayant desespérément de capter notre attention en entretenant le souvenir d'événements ou de sentiments en rapport avec ces derniers jusqu'à ce que nous les résolvions. C'est là l'essence même des rêves issus du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Nous pouvons également recevoir des alertes médicales via nos rêves bien avant qu'un symptôme ne nous amène à consulter.

Selon le philosophe antique Philon, il y aurait trois sortes de rêves :

  1. Les rêves émanant de nous
  2. Les rêves émanant de la sphère angélique ou spirituelle
  3. Les rêves émanant de Dieu

On rapporte souvent nos prophètes et saints hommes et femmes comme ayant des conversations avec Dieu soit en rêve ou en vision.

De nos jours, dans leurs labos du sommeil, les scientiques peuvent dresser une cartographie des parties exactes du cerveau impliquées dans l'activité onirique ainsi que des graphiques des cycles de sommeil paradoxal (phase de mouvement oculaire rapide). Il y a ceux dans la communauté scientique qui soutiennent que les rêves ne sont que des décharges neuronales aléatoires dans le cerveau (j'en fais part par souci d'ouverture mais en tant que thérapeute spécialisée dans le travail onirique à visée spirituelle, je ne me place pas dans ce camp).

Que nos rêves soient le produit de notre cerveau, de notre corps, de la sphère spirituelle ou du Divin, les univers que nous visitons lors de nos excursions nocturnes recèlent tous des dons et messages pour nous-mêmes, nos communautés et peut-être le monde entier. Prenez conscience de vos rêves ! Servez-vous de leurs messages pour guérir, croître, explorer, voyager et vous connecter à toutes sortes d'êtres étranges et merveilleux. Descendez dans le terrier du lapin et au-delà de l'arc-en-ciel voir ce que vous y trouverez. Puis revenez nous le dire.

Texte original de LINDA YAEL SCHILLER traduit de l'anglais par EY@EL
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Un dialogue de Platon vieux de 400 ans avant Jésus-Christ décrivant la physique quantique et « l'éther »

Et il y a, sur Terre, des animaux et des hommes, certains dans une zone intermédiaire, d'autres (les élémentaux) vivant entourés d'air comme nous vivons entourés d'océans ; d'autres sur des îles à proximité du continent où circule l'air ;  en un mot, ils utilisent l'air comme nous nous utilisons l'eau et la mer, et l'éther représente pour eux ce que l'air est pour nous. De plus, le caractère de leurs saisons est tel qu'ils ne souffrent d'aucune maladie (Paracelse conteste cela), vivent plus longtemps que nous, et leur vue, leur l'ouïe, leur odorat et tous leurs autres sens sont bien plus parfaits au même ordre que l'air est plus pur que l'eau et que l'éther l'est plus que l'air. Ils ont aussi des temples et des lieux sacrés véritablement habités par les dieux dont ils entendent les voix et reçoivent les réponses, ont conscience de leur présence, s'entretiennent avec eux, et perçoivent le soleil, la lune et les étoiles tels qu'ils sont réellement. (source)

Cet extrait du Phédon de Platon est fascinant à plus d'un titre comme le sont les œuvres d'autres philosophes qui semblaient avoir connaissance de la nature véritable de la réalité des milliers d'années avant que nous commencions à découvrir des choses similaires. Comment pouvaient-ils savoir ? Il existe tant de mystères du passé qui piquent notre curiosité et nous laissent perplexes comme le fait que de nombreuses sociétés mésopotamiennes aient eu connaissance de notre système solaire, de ses planètes, de leurs orbites, des éclipses et plus encore bien avant que nous ne le découvrions nous-mêmes.

C'est tout aussi mystérieux que « l'éther » utilisé dans l'extrait sus-mentionné.

On trouve aussi, à toutes les époques, des descriptions abasourdissantes concernant la nature de la réalité et il semble que la mécanique quantique ait été évoquée et « connue » depuis fort longtemps, bien avant que nous ne tombions dessus par hasard et lui donnions ce nom.

La mécanique quantitque est l'étude de la matière au niveau de l'infiniment petit et c'est bizarre parce que la matière, à ce niveau, ce comporte et obéit à des lois totalement différentes que la matière à plus grande échelle. On observe des choses surnaturelles qui n'ont vraiment aucun sens à moins d'intégrer le facteur conscience à l'équation. La physique quantique a ouvert la voie à l'a science de « l'intangible » et le fait que l'espace vide ne le soit pas réellement, qu'il est en fait rempli d'énergie et que des facteurs liés à la conscience peuvent avoir un effet quantifiable sur notre monde physique est hallucinant avec des implications énormes.

C'est pourquoi le légendaire John Wheeler nous disait qu'« aucune question n'est plus cruciale que celle-ci, à savoir que l'espace n'est pas vide, c'est la base de la physique la plus dangereuse ».

En fait, l'espace n'est pas vide, il est rempli d'énergie [...] L'énergie dans l'espace n'a rien d'insignifiant, il y en a beaucoup et nous pouvons d'ailleurs évaluer sa quantité et cette réalité et la réalité qui pourrait en découler. Tout ce que nous voyons vient en réalité de l'espace

Nassim Haramein

Des anciens philosophes védiques aux mystiques orientaux et à diverses civilisations du passé de l'humanité en passant par Descartes, Einstein, Newton et bien d'autres, nombreux sont ceux qui ont émis des hypothèses quant aux propriétés de l'espace en particulier. Les êtres humains sont curieux et notre quête de découvrir « ce qui est » ne cessera jamais.

Et ils permirent à Apollonios de poser des questions ; celui-ci leur demanda alors de quoi le cosmos était composé selon eux ; mais ils lui répondirent :
« D'éléments. »
« Y en a-t-il donc quatre ? » s'enquit-il.
« Pas quatre mais cinq » fit Larchas
« Et comment peut-il en exister un cinquième en plus de l'eau, l'air, la terre et le feu ? » demanda Apollonios.
« Il y a l'éther, répondit l'autre, que nous devons considérer comme étant ce dont sont constitués les dieux ; parce qu'à l'instar des créatures mortelles qui inhalent le courant, les immortels inhalent l'éther. »
« Dois-je considérer l'univers comme une créature vivante ? » demanda Apollonios.
« Oui » fit l'autre.

La Vie d'Apollonius de Tyane, Philostrate, 220 apr. J.-C. (source)

Le passage ci-dessus décrit cet « espace vide » que de nombreux physiciens désignent aujourd'hui comme le vide quantique ou l'éther.

Toute la matière perceptible vient d'une substance fondamentale, ou subtilité au-delà de la conception, remplissant tout l'espace, l'Akasha ou éther lumineux, qui sont activés par un don de vie, Prana, ou la force du créateur, à l'origine de l'existence, dans un cycle sans fin pour toutes choses.

Le Plus Grand Exploit de l'homme, Nikola Tesla

Ce dont parlait Platon

Un des plus éminents penseurs et philosophes de tous les temps, Manly Palmer Hall décrit le passage de Platon dans son livre The Secret Teachings of All Ages (les enseignements secrets de toutes les époques) et arrive à un moment où ils énumère les divers « élémentaux » qui existent sur Terre mais résident dans le monde invisible, dans une autre vibration ou l'éther si vous préférez, mais qui apparaissent également parfois dans notre « vibration ».

Le fait que Platon/Socrate ait été conscient de cette réalité des milliers d'années avant nus lui confère d'autant plus de crédibilité lorsqu'il décrit ses propriétés et celles qui pourraient résider dans cette zone d'« espace ». S'agit-il des « fantômes » et « esprits » que de nombreuses personnes prétendent voir aujourd'hui ?

Pendant des années, d'autres domaines de réalité que nos sens ne peuvent percevoir ont été mentionnés dans des livres et également mesurés et détectés. De soi-disant appareils ont été fabriqués pour utiliser ce savoir afin de développer des machines produisant de l'énergie.

À  ma grande surprise, ces concepts ont été démontrés dans des centaines de laboratoires du monde entier mais n'ont pas encore vu véritablement le jour.

Dr Brian O’Leary, ancien astronaute de la NASA et professeur de physique à l'université de Princeton (source)

Curieux quand on y pense, n'est-ce pas ? Alors comment tant de nos ancêtres disposaient de cette connaissance de choses que nous n'avons pas pu découvrir sans le recours à notre technologie avancée demeurent un vrai mystère et les exemples sont innombrables dans les écrits historiques sur une période couvrant des milliers d'années.

Il semblerait, selon moi en tout cas, que l'humanité entre dans une ère où ces entendements reviennent sur Terre, refont surface à une époque où nous en avons désespérement besoin.

Remettez-vous et acceptez cette conclusion indéniable. L'univers est intangible, mental et spirituel.

“L'Univers mental”, Nature 436:29, 2005

Texte original de ARJUN WALIA traduit de l'anglais par EY@EL
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Le fond de l'air est rouge

Kelly sourit
À la source vive et les éclaircies de nuit.
Mais Johnny panique —
La machine électrique, la démocratie.

« Je reste ici à jamais résister,
La vague et défilé de nuit.
Je reste ici avec toi
Qu'importe qu'ils salissent.
Je reste ici dans le rouge,
Gimme gimme gimme gimme why... »

Et Johnny sourit
À des cirques purs et la bible entre ses mains.
Mais Kelly panique —
La voix mécanique et les miliciens du soir.

« La négative que tu crois
Alors dis-moi pourquoi
Je reste ici avec toi ?
Mais dis-moi, dis-moi, dit-moi, dis-moi... »

Toi là-haut,
À tous nos vaisseaux :
Le jour sera beau !
Et puis la nuit,
À défier le ciel
Et tous ses oiseaux,
Nous marcherons ensemble,
Nous les mauvais anges,
Nous les refusés.
La vie ne nous touchera pas,
Nous les mauvais anges,
D'un autre baiser.

Kelly est partie
Tout apprendre de rien mais nous aimer là-bas enfin.
Alors Johnny panique —
Son premier faux pas et ces marins du trafic.

« Je reste ici avec toi
Alors dis-moi pourquoi ?
Je reste ici avec toi
Mais Kelly Kelly kelly Kelly why ? »

Là-haut,
À tous nos vaisseaux :
Le jour sera beau !
Et puis la nuit,
À défier le ciel
Et tous ces oiseaux,
Nous marcherons ensemble,
Nous les mauvais anges,
Nous les refusés.
Leur vie ne nous touchera pas,
Nous les mauvais anges,
D'un autre baiser.

Et nous là-haut,
Et tous nos vaiseaux :
Le jour sera rouge !
Et puis là-haut,
À défier le ciel
Et tous les drapeaux,
Nous marcherons ensemble,
Nous les mauvais anges,
Nous les refusés.
Nous trouverons ensemble,
Nous les mauvais anges,
Un autre baiser.

Texte original de NICOLA SIRKIS traduit de l'anglais par EY@EL

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18 qualités humaines plus que nécessaires pour favoriser l'éveil des consciences sur cette planète

Le monde entier est une scène, hommes et femmes, tous, n'y sont que des acteurs, chacun fait ses entrées, chacun fait ses sorties, et notre vie durant, nous jouons plusieurs rôles.

Shakespeare

La réalité est tout sauf fixe. Elle est recréée en permanence, redéfinie d'un instant à l'autre comme le produit du comportement et des choix de tout être sensible. Une chose est sûre : nous avons bien plus de pouvoir que nous en avons actuellement conscience et chacun de nous joue effectivement un rôle sur cette même scène, tous dotés de la capacité d'influencer et faire évoluer l'histoire.

Notre connexion par le biais des médias amplifie les qualités extrêmes de l'expérience humaine en nous présentant une vision très déformée de la réalité qui nous empêche d'y voir clair dans tout ce brouillard de sensationnalisme, diversion et propagande.

En dépit d'une répression sévère de la vérité et de la justice dans ce monde, un changement évolutif est en train d'émerger sous la surface du courant dominant, remettant effectivement déjà en question les structures du pouvoir et les paradigmes de contrôle qui nous mènent droit à l'extinction.

Les acteurs les plus importants au monde en ce moment ne sont pas sous les feux de la rampe. Il ne s'agit ni de célébrités ni de phénomènes, de créatures bizarres ou autres figures d'autorité mais d'êtres humains activés, remarquables dans l'exemple qu'ils montrent de leur courage qui contribue à élargir notre conscience du possible et à créer une vision adéquate du futur.

Ce sont eux qui ajustent les compensateurs de direction des ailerons de l'humanité afin que l'avenir nous apporte un changement en profond et significatif.

Contrairement aux forces de contrôle que sont la peur, la pénurie et la décadence, nous avons l'opportunité de démontrer le pouvoir de l'amour, de l'abondance et de la créativité. Pour que cela se concrétise, nous devons relever le défi de mettre en avant, amplifier et élever cres qualités humaines plus que jamais nécessaires pour promouvoir et accélérer, à son plein potentiel, l'éveil des consciences sur cette planète.

Certes, si depuis mon petit avant-poste duquel j'observe le monde, je perçois les possibilités des gens dotés de ces qualités exceptionnelles pour jouer un rôle hors du commun dans cet éveil, ce point de vue n'en demeure pas moins que le mien et la liste ci-dessous est donc loin d'être exhaustive. Si vous notez un oubli important, merci de le signaler en commentaire.

  1. Ceux qui poursuivent ardemment la maîtrise d'eux-mêmes tout en étant capables d'esquiver les pièges de l'ego et les fantasmes de salut du Nouvel Age.
  2. Ceux qui méditent sans idolâtrer.
  3. Ceux qui pratiquent la désescalade, comprennent le grand art du retrait et sont disposés à faire des compromis pour gagner.
  4. Ceux qui réalisent que pour être libre, il faut laisser les autres l'être aussi.
  5. Ceux qui sont capables de contempler l'abîme des ténèbres sans y sombrer et sans perdre de vue la lumière.
  6. Ceux qui ont des opinions mais les révisent aussi souvent que nécessaire pour éviter de se laisser aveugler.
  7. Ceux qui ont plus peur de se conformer que d'être isolés.
  8. Ceux qui font passer l'expérience avant les conseils.
  9. Ceux qui s'aiment et se protègent en premier.
  10. Ceux qui respectent le principe universel que la nature est là pour être utilisée et non abusée.
  11. Les autodidactes et ceux qui se guérissent eux-mêmes et survivent en pratiquant l'indépendance.
  12. Ceux qui saisissent la portée et l'impact de l'histoire mais qui sont prêts à l'abandonner ou à s'en échapper.
  13. Ceux qui savent comment dire non et pratiquent farouchement ce pouvoir.
  14. Ceux qui reconnaissent que la vérité matérielle comporte plusieurs dimensions et apparaît rarement immédiatement dans son ensemble.
  15. Ceux qui savent que la vérité spirituelle se manifeste par flashes cosmiques dans la clarté la plus totale mais qui reprennent joyeusement leur travail sur terre une fois le trip terminé.
  16. Ceux qui maintiennent l'harmonie et l'équilibre en pratiquant la gratitude, l'acceptation, l'appréciation et encore plus important, le service.
  17. Ceux qui ont de l'expérience et maîtrise l'art de transmuter leur colère en amour.
  18. Ceux qui peuvent rire de tout. Parce que ce dont on ne peut pas rire n'est pas le Tao (force fondamentale qui coule en toutes choses de l’univers ou l’essence même de la réalité, par nature ineffable et indescriptible — N.d.T.).

Texte original de DYLAN CHARLES traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Rêves et nombres

Les nombres sont partout. Vous n'y faites pas toujours attention, mais ils sont là du matin au soir. Ces nombres sont souvent en arrière-plan, mais lorsqu'ils apparaissent dans nos rêves, ils peuvent nous fournir des indices importants quant à la résolution de problèmes réels du quotidien. En fait, lorsque certains nombres font irruption dans votre vie onirique, ils peuvent être très importants. Toutefois, ils peuvent aussi ne pas apparaitre directement mais se cacher derrière des symboles, des ensembles d'objets, des événements répétés ou des communications.

Les nombres dans nos rêves peuvent permettre de renforcer un message en particulier. Par exemple, vous pouvez rêver d'une réparation automobile onéreuse. Les chiffres sur la facture vont peut-être attirer votre regard à plusieurs reprise et pourraient être en rapport avec un problème dans votre vie d'éveil qui nécessiterait votre attention immédiate. Disons que le chiffre 4 vous saute aux yeux, cela pourrait être une incitation à devenir plus pratique.

Les nombres dans nos rêves peuvent également nous guider en rapport à certaines questions que nous avons à l'esprit. Vous pourriez être confronté à un dilemme ou un obstacle et ces chiffres représenter un choix possible. Dans votre rêve, vous pourriez transporter un sac très lourd rempli de pierres et parvenir à une échelle ou un pont. Afin de grimper ou traverser, vous aurez peut-être à vous alléger de quelques pierres. Leur nombre pourrait avoir une signification pour vous dans votre vie. Ce pourrait être une indication que vous devez vous défaire de certaines obligations.

Les nombres peuvent aussi avec un lien avec le temps. Vous vous sentez peut-être sous pression au travail et vos rêves sont remplis de pendules de toute sorte. Ils peuvent vous pousser à chercher une nouvelle manière « d'occuper votre temps » et peut-être un nouveau choix de carrière. Ils pourraient également tenter de vous aider à trouver une nouvelle façon d'organiser et gérer votre temps. L'interprétation dépend souvent des autres événements se déroulant dans le rêve lui-même.

Les documents sacrés et livres saints de beaucoup de religions et systèmes de croyance, dont le catholiscisme, le judaïsme, le bouddhisme et autres, font références à certains nombres importants. Certains comme le 7 se retrouvent fréquemment dans de nombres religions, traditions cachées, rites spéciaux et précieux documents.

Sens général des nombres

    0 – vide
    1 – nouveaux départs, changement
    2 – partenariats, relations, associations
    3 – joie, célébration, commérages
    4 – structure, honêteté
    5 – changement, éducation
    6 – famille, espoir
    7 – conception, réflexion
    8 – pouvoir, contrôle
    9 – fins, mouvement

Expressions courantes avec des nombres

[La plupart de ces expressions étant purement idiomatiques, elles ont été remplacées par d'autres courantes dans notre langue mais pas forcément équivalentes car il fallait que des nombres y figurent — N.d.T.]

  • 22, les voila !
  • Deux, ça va, trois, c'est trop.
  • Deux erreurs ne résultent jamais en une bonne chose.
  • Deux avis valent mieux qu'un.
  • Les chats ont neuf vies.
  • Jamais deux sans trois.
  • Se plier en quatre.
  • Le temps guérit toutes les blessures.
  • Le temps, c'est de l'argent.

Questions à vous poser

  • Quel est mon ressenti à propos de ces nombres ?
  • Qu'il y a-t-il d'important à propos de ces nombres ?
  • Ces nombres réveillent-ils des souvenirs ?
  • Ces nombres nous semblent-ils favorables ?
  • Certaines expressions en rapport avec ces nombres vous viennent-elles à l'esprit ?
  • Comprenez-vous le message de ce nombre ?
  • Quels sont les nombres en rapport avec ma vie d'éveil ?
  • Ces nombres me fournissent-ils des indications utiles en relation avec le problème auquel je suis confronté ?

Choses amusantes à faire :

  • Travailler avec les nombres en étudiant la numérologie
  • Dessiner, peindre ou tracer les nombres dont vous rêvez
  • Poser des questions aux nombres pour voir ce qu'ils vous diront
  • Apprendre les nombres du Tarot
  • Lire l'œuvre d'Edgar Cayce et ses interprétations oniriques

Texte original de ROB RAGOZZINE traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Diviser pour mieux régner : l'agent provocateur

Un agent provocateur (expression française non traduite en anglais — N.d.T.) est une personne employée pour encourager les autres à enfreindre la loi, généralement au sein de manifestations, feignant d'être en accord avec leurs objectifs afin de les inciter et de les provoquer à commettre des actes compromettants qui permettront de pouvoir les arrêter.

Au cours de ces dernières années, principalement grâce à l'accès à Internet, le peuple américain a vu les prises de conscience se multiplier rapidement. Certaines histoires, autrefois jugées si absurdes que seuls des « théoriciens du complot » purs et durs auraient osé en parlé, ont été justifiées ; et le gouvernement s'est avéré être non seulement au fait de ces fausses déclarations mais également complice de leur dissimulation. La dette nationale et l'inégalité des richesses continuent d'augmenter et nombre d'économistes chevronnés mettent en garde contre l'effondrement imminent du dollar américain. Difficile de nier que les États-Unis font fausse route à mesure que le nombre de raisons sécuritaires invoquées ne fait que croître au détriment de celui des droits (humains) constitutionnels qui s'en voient d'autant ignorés.

Cette régression des droits a suscité une multiplication rapide des manifestations à échelle communautaire et nationale. Tant de voix dénoncent haut et fort l'incompétence du gouvernement fédéral et tant d'autres s'éveillent à la cause que, pour ce dernier, il est devenu un enjeu prioritaire en matière de sécurité nationale de mettre un terme à ce soulèvement de consciences certes subtil mais de plus en plus inquiétant.

Le moyen le plus efficace et le plus direct est d'amalgamer ces activistes et dénonciateurs de vérité à la plus grande frayeur des temps modernes : le terrorisme. C'est là qu'entre en scène l'agent provocateur.

De nos jours, la plupart des manifestants et activistes ont pleinement conscience de la présence des agents provocateurs et c'est pour cette raison qu'ils ne permettront pas que ces événements dégénèrent dans la violence, sachant très bien que cela donnerait au gouvernement l'excuse même dont il a besoin pour les qualifier d'ennemis de l'État. C'est là le but précis des provocateurs : inciter à la violence là où il n'y en a aucune afin de fournir une excuse pour mettre fin à la manifestation et diaboliser le mouvement aux yeux de ceux qui n'ont pas encore pris conscience de la machine de propagande de l'ordre établi. Cela permet de diviser le peuple sur la question et de mettre le gouvernement en position de sauveur — en enrayant efficacement ce soulèvement de conscience.

Une fois le peuple américain nourri de ce type d'intolérance déjà manifeste à l'égard de la foi musulmane (de la part d'une nation prônant soi-disant la tolérance religieux), il sera judicieusement temps d'introduire le nouveau projet de loi de partage de renseignements relatifs à la cybersécurité (CISA) en conjonction avec le Patriot Act, loi antiterroriste pour arrêter injustement et maintenir abusivement en détention les manifestants, activistes et autre blogueurs de vérité qui ne font qu'exercer leurs droits garantis par le premier amendement. Nombre des plus extrémistes parmi les responsables commencent déjà à présenter les activistes comme anti-Américains voire même terroristes.  Avec les provocateurs et la montée en fréquence des attentats sous faux drapeau, il faudrait se mettre à faire preuve de scepticisme au regard de tout événement médiatisé.

Il existe de nombreux incidents documentés montrant des agents du gouvernement infiltrant des manifestations pacifiques en prétendant faire partie du mouvement qui vont jusqu'à enfreindre eux-mêmes la loi afin d'inciter à des crimes et une violence qui n'auraient certainement pas eu lieu autrement. Il n'y a pas mieux pour faire passer ceux qui veulent simplement exprimer leurs inquiétudes face à une constitution qui se dégrade constamment pour de terroristes nationaux. Comme on put le constater lors d'une audience du Congrès au cours de laquelle Ed Royce assimila les blogueurs, théoriciens du complot et toute personne mettant en doute sur Internet les versions officielles de l'ordre établi à des terroristes de l'ISIS.

L'exemple s'est déjà produit quand le ministère de la sécurité intérieure (DHS) a fait publier sa « liste de terroristes nationaux » par le Southern Poverty Law Center (littéralement « centre sudiste pour les droits des pauvres », une association américaine reconnue pour ses travaux de surveillance sur l'extrême droite et les associations de droite ou chrétiennes prônant la haine aux États-Unis — N.d.T.). We Are Change (Nous sommes le changement), un site d'informations alternatif qui se consacre à rapporter les incidents sciemment ignorés par les grands médias, s'est retrouvé sur cette liste avec la mention neo-nazis. (Sur cette même liste de terroristes « potentiels » figuraient également des organisations d'action positive et de défense des droits civiques — et des anciens combattants américains !) Que l'on soit en accord ou non avec son contenu, il n'enfreint en aucun cas la loi et ne commet aucun acte relevant du terrorisme. Pourtant, son propriétaire est désormais présenté comme tel, une situation rappelant affreusement la Peur rouge. Identifier un journaliste comme terroriste national constitue un précédent inquiétant aux antipodes d'une société démocratique. Un coup d'œil rapide au contenu devrait démontrer clairement que bien que certains sujets soit controversés, Luke Rudkowski n'est pas un terroriste. Bien au contraire, nombreux sont ceux qui le proclament comme l'un des rares patriotes restants.

La famille Bundy fait partie de ces autres sous les feux de l'actualité dans leur combat contre la tyrannie pour s'être emparée d'un immeuble du gouvernement. D'aucuns se sont empressés de déclarer qu'il s'agissait d'une « opération psychologique » visant à donner une mauvaise image à connotation terroriste du concept de milice et du second amendement en général. Avec le recul, ce ne semble pas avoir été le cas combien mal avisée ait pu être leur occupation des lieux. Qu'il s'agisse ou non d'une opération gouvernementale, le principe de défendre ses convictions et ses droits constitutionnels contre une administration tyrannique est d'une importance cruciale dans l'Amérique d'aujourd'hui et ne devrait pas être ignoré. C'est le Bureau de gestion du territoire (BLM), l'organe abusif des pouvoirs publics qui se trouve être la cause majeure de cet événement.

En juillet 2016, la famille Hammond fut condamnée pour incendie criminel après avoir installé un contre-feu qui aurait échappé à son contrôle. Le BLM les a accusés de « terrorisme incendiaire » pour avoir propagé le feu sur ses terres. D'aucuns laisseraient entendre que ce seraient parce que le BLM convoiterait les terres des Hammond et serait prêt à tout pour se les approprier. C'est à l'origine pour cette raison que les Bundy décidèrent d'intervenir afin de protester contre cette injustice. Après l'arrestation des Hammond, le BLM s'est mis à brûler ces mêmes terres pour l'incendie desquelles les Hammond avaient été arrêtés mais cette fois (en juillet) sans supervision et sans procédures de sécurité anti-incendie pour protéger la vie et les biens des riverains. Des maisons furent détruites, du bétail brûlé vif et le BLM prévint que tous ceux qui interféreraient seraient arrêtés. Les familles ont dû se ruer sur les biens qu'il leur restait en espérant que les autres bêtes survivraient. Un long et écœurant étalage de justice totalitaire qui aurait dû choquer quiconque accorde de l'importance à ses droits constitutionnels.

Que les Bundy aient éprouvé le désir légitime d'aider les Hammond ou que ce ne fut que l'occasion opportune de mettre leurs intentions à exécution, cette initiative n'aura servi qu'à faire accidentellement avancer d'un cran le programme de division pour mieux régner. Ceux qui croient encore en la constitution n'auront aucun mal à approuver les actes passionnels des Bundy. Pourtant ce genre de coup hasardeux ne permet d'autre plan d'action que celui d'un affrontement violent — et c'est exactement ce que voulaient les pouvoirs en place.

Puis vinrent les Oath Keepers (détenteurs de serment), les Three Percenters (les trois pour-cent), le Pacific Patriot Movement (le mouvement patriote du Pacifique) et de nombreux autres qui affluèrent pour participer au spectacle ; d'aucuns se déclarèrent venus en soutien, d'autres firent savoir que leur objectif premier était la médiation. Ne vous méprenez pas, il y avait des agents du gouvernement sur place, la plupart se faisant passer pour des milices solidaires jusqu'au moment opportun pour égarer ceux qui les suivraient. Les Bundy avaient été clairs sur le fait qu'ils voulaient que les autres milices quittent les lieux malgré leur appel initial les invitant à les rejoindre. Ce qui, en outre, laissait à penser qu'au moins une des parties ou plusieurs ne partageait pas la même vision ou n'était pas insurgée. L'un dans l'autre, le danger d'une action violente ne fit que croître à mesure que ces factions débarquaient. En raison de la couverture médiatique, ceux qui regardaient depuis leur salon ne virent aucune différence entre ces groupes. Ainsi les actes de certains les représentaient tous du point de vue exposé par les médias.

La visée pour ceux qui cherchent un moyen d'apporter des changements à un niveau perceptible devrait porter sur un détachement pacifique du système. L'ordre établi sait très bien comment gérer une insurrection violente. Par contre, il ne sait pas comment réagir à un détachement non violent. Retenez votre communauté et rétablissez ce que vous, en tant que communauté, estimez être la voie appropriée. Un peu comme la révolution pacifiste du mouvement pour la marijuana que beaucoup ressentent comme le catalyseur de cet éveil massif.

Avec autant de pièces en mouvement et d'actions manipulatrices au sein de la sphère politique actuelle, nul ne peut être certain de la légitimité de chacun.  Il est donc possible que cet événement autour des Bundy ait été orchestré afin de préparer le terrain pour la prochaine étape majeure. Un point important à ne jamais perdre de vue, surtout aujourd'hui, est que des informations erronées peuvent être répandues par ceux-là même censés informer y compris ceux qui vous semblent fiables. La chose essentielle que devrait retenir chaque Américain de nos jours est que tout ce qu'on nous vend est, pour parler poliment, bidon — une arnaque bourrée de contre-espionnage.

Beaucoup continueront de qualifier cela de nouvelle « théorie du complot » et ont le droit d'avoir cette opinion même si c'est faux. Et pourtant, la « propagande » fut légalisée en 2012 dans un amendement proposé par Mac Thornberry (représentant républicain du Texas) et Adam Smith (représentant démocrate de l'état de Washington) et adopté par la Chambre. Ce qui invalide de fait la loi Smith-Mundt de 1948 interdisant explicitement toute opération informative ou psychologique destinée à influencer l'opinion du public américain. Ce qui fut autrefois considéré comme immoral et illégal par les politiciens de l'ancien temps, a discrètement franchi le cap de la légalité. Un fait documenté et pourtant scandaleusement passé sous silence par les médias corporatifs.

Il ne fait aucun doute qu'il y a des gens au sein même du système qui ont sincèrement les intérêts du peuple américain à cœur. Toutefois, il apparaît de plus en plus évident que, même si certains continuent de se battre pour l'Amérique que nous avons toujours connue (si tant est qu'elle n'ait jamais existé ailleurs que dans notre esprit collectif), ils sont en nombre insuffisant. Il suffit de prendre l'exemple des récentes actions du Congrès, une institution censée représenter la volonté du peuple, pour voir clairement où repose leur loyauté. Très peu de projets de loi, pour ne pas dire aucun, tiennent compte du citoyen moyen. Au contraire, ils soutiennent à tous les niveaux les corporations et le complexe militaro-industriel et font du mal à tout le reste. Voilà ce qu'est devenue cette nation.

Après les événements du 11 septembre, une ligne de démarcation a été établie où l'on ne pouvait être que pour la guerre ou le terrorisme. Ce qui relève du génie en matière de politique tout en étant d'une noirceur diabolique. Rien n'est tout blanc tout noir, pourtant les Américains se tournaient vers leurs voisins en les traitant de terroristes pour avoir exercé leur droit de s’élever contre leur gouvernement.  « Si ça te plaît pas, t'as qu'à aller t'installer ailleurs ». Voilà ce que l'on pouvait entendre. Une idiotie absolue et une conformité aveugle laissant présager des heures sombres à venir.

En dépit de ce que chacun choisit de croire, une bataille sévit actuellement dont l'enjeu est votre esprit. Par conséquent, ce que vous choisirez de croire, dans les années à venir, définira le monde dans lequel vous vivrez. Dans le monde qu'eux voudraient créer, on ne pourra être que pour ou contre l'Amérique et il n'y aura pas de troisième option.

Texte original de RYAN CRISTIÁN traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Aimants

Ancien mannequin, victime de torture et d'abus sexuels durant son enfance et son adolescence, Teal Swan, de son vrai nom Teal Scott, est une « coach spirituelle » renommée aux États-Unis. Comme à l'habitude, sa beauté, son non-conformisme, sa réussite sociale et surtout sa grande popularité déplaisent et attisent les haines et la controverse. À l'instar de Laura Marie par chez nous mais à plus grande échelle, certains la considèrent de fait comme un gourou toxique et pire encore (si cela vous intéresse, cet article en anglais vous permettra de vous faire une opinion plus éclairée et documentée, même si le contenu de ce qui suit ne sera en aucun cas invalidé par la supposée authenticité ou non authenticité de son auteure).

Petite précision utile donc : je ne suis pas en train de faire son apologie pas plus que je ne compte la dénigrer ; je ne la connais pas suffisamment pour avoir une opinion. Je n'en vois d'ailleurs pas l'intérêt du fait que je ne suis adepte d'aucun courant, je ne suis personne, je prends ce qui me parle, je fais preuve de discernement en mon être et non en mon mental conditionné et je me contrefiche de ce que pensent les uns et les autres car je choisis ma voie sans l'imposer à autrui. Par conséquent, comme toujours (je me répète mais parfois c'est nécessaire et puis je tiens compte du lecteur occasionnel de passage qui tomberait par hasard sur ce billet et ne me connaîtrait pas), je ne fais que partager mes croyances et ressentis du moment, susceptibles d'évoluer et d'être remis en question au fil de mon évolution personnelle et je ne les pose pas en vérités. Je n'en attends pas moins en échange et ne tolérerai pas qu'on me demande de me justifier ou qu'on se serve de cet argument pour lancer une polémique. Ce n'est pas le lieu et si ça ne vous plaît pas, il vous suffit de passer votre chemin, merci.

Pour ceux qui ont choisi de rester, je voudrais ajouter qu'il est bien normal voire tout à fait sain d'avoir des réserves sur tout (même sur ce que je raconte). C'est même là une grande marque de sagesse. Mais de là à diaboliser ou à encenser, cela n'a non seulement aucun sens, et c'est une perte de temps et d'énergie inutile qui ne fait pas avancer le schmilblick pour autant. Par contre, c'est jouer le jeu de ceux qui nous divisent pour mieux régner. Comme on dit, si vous voulez vivre en noir et blanc, évitez la lumière. N'oubliez pas que la nuit les chats ne sont ni blancs ni noirs, ils sont gris. Alors tous à vos grigris, sus aux aigris !

Bref, tout ce blabla pour poser le contexte de cet article de nature très personnelle de la part de son auteure puisqu'elle y annonce la dissolution de son couple. J'ai trouvé sa pensée extraordinairement lucide et sage même si sa douleur reste perceptible. Quel que soit le type de relation auquel on doive renoncer d'ailleurs. Pas juste dans le domaine amoureux conjugal. Il peut s'agir de sa famille, par exemple, quand on a vécu dans le déni de maltraitances psychologiques parce qu'on se compare aux autres (le pire que soit qui permet de relativiser est aussi dangereux dans le sens où il fait accepter l'inacceptable et que tout ce qui cause des blessures irréversibles et détruit une vie ou tout un pan de vie n'a pas à être minimisé). Teal parle aussi des relations aux choses matérielles ou immatérielles (et non juste aux personnes) qui peuvent être des possessions ou des croyances. Car vivre l'effondrement de tous nos repères ou bases, qu'ils soient matériels ou psychologiques, peut s'avérer aussi douloureux qu'une séparation avec un être cher. Dans tous les cas, le dénominateur commun demeure l'ATTACHEMENT dont la seule issue semble être le LÂCHER-PRISE.

Entre fatalité et bisounoursisme, il existe tout un monde de nuances aussi variées que peut l'être l'arc-en-ciel et plus encore si l'on considère que ce dernier ne reflète que le spectre visible perçu par nos sens et non tout ce qui est. Il faut donc du courage pour lâcher prise. Mais c'est le seul moyen d'espérer prendre un jour son envol. Cette terrible réalisation que rien ni personne d'extérieur à nous ne nous apportera jamais cette unité et cette connexion que nous recherchons tant mais ne pourra que, au mieux, nous permettre de nous en rapprocher ou au pire, nous en éloigner.

Ey@el

Nous ne nous séparons pas. Nous mettons fin à la résistance. Parfois, le rapprochement amplifie la déconnexion. Comme deux aimants mal azimutés. Quand on n'arrive pas à les faire tenir ensemble, quand on ne peut pas les retourner, il y a un sentiment d'échec, de perte. L'incapacité désespérée à être... ensemble. Dans des moments comme ceux-là, il faut lâcher prise de comment vous aimeriez que les choses soient.

La vie repose sur les relations. Tout bien considéré, dans un milieu où l'individuation existe, la vie n'est rien d'autre qu'un ensemble de relations. Vous avez une relation avec votre travail, avec vos pensées, avec vos désirs, avec vos amis, avec votre partenaire, avec les objets qui vous entourent... Un enseignant spirituel ou luminaire n'est rien d'autre qu'une personne qui vous apprend à gérer vos relations. Ce qui rend les choses bien pires quand vous êtes ce genre de personne et qu'une de vos relations justement s'engage dans une direction que vous ne choisiriez pas d'emprunter.

Nous avons cette idée en tête de la tournure que nous aimerions que chacune de nos relations prenne. Parfois, c'est justement cette idée qui nous empêche d'entretenir de bons rapports. La société nous imprègne également de concepts rigides sur la manière dont devraient évoluer les relations. Et à cause de cela, nous finissons par nous retrouver en position de résistance. Parfois, nous essayons de réunir les deux pôles d'aimants mal azimutés.

Personne ne se lance dans un partenariat, en particulier le mariage, en pensant qu'il prendra fin. Ce n'est pas la vision que vous avez en tête. L'idée de la tournure que devrait prendre cette relation est si puissante que nous pouvons lutter contre la réalité des années durant à tenter de la rendre différente. Il y a des choses que l'on ne peut forcer à changer. En matière de relations, il y a des choses qu'aucun outil spirituel ne peut résoudre et qu'aucun savoir quant à la manière de les faire fonctionner ne pourra améliorer. Les relations sont en perpétuelle mutation, semblables à l'eau. Surtout lorsqu'une personne s'engage sur la voie de l'éveil, l'être évolue sans cesse et l'authenticité est constamment révélée. Celui ou celle que vous êtes aujourd'hui n'est pas le ou la même que celui ou celle que vous serez demain. Cela implique que même s'il y aurait beaucoup à dire sur la notion d'apprendre à connaître quelqu'un sur la durée avant de s'engager, vous ne pourrez jamais être sûr de rien en matière de relations. La vie change et les gens aussi. Il n'existe aucun moyen de garantir que vous êtes véritablement compatible avec la personne que vous aimez aujourd'hui ni que vous le resterez.

Nous sommes conditionnés à croire que l'amour triomphe de tout, que si nous sommes vraiment quelqu'un de bien, nous devrions être en mesure d'entretenir une relation épanouissante avec tout un chacun, peu importe le rôle de ces personnes dans notre vie. Mais il y a une grande différence entre aimer une personne et être compatible avec elle. Par exemple, un oiseau peut aimer un poisson mais si le désir de partenariat leur impose de vivre au même endroit, il n'y a aucun moyen que cela puisse se faire sans tuer l'un ou l'autre.

Lorsqu'il y a incompatibilité au sein d'une relation, il est souvent très difficile aux deux partis de l'admettre, de changer la nature de leurs rapports, le rôle de chacun dans la vie de l'autre ni d'y mettre un terme. C'est si pénible parce que ce à quoi vous êtes confrontés est tellement impensable pour votre cœur que vous ne pouvez l'admettre avant d'avoir épuisé toutes les options possibles. C'est alors que la réalité s'effondre par vagues et par couches quant au fait que tenter de trouver un moyen d'être compatibles n'aura jamais aucune chance d'aboutir.

Il s'est passé beaucoup de choses au cours de ces trois dernières années pour mon mari et moi et entre nous. Mais sous les couches de guérison qui se sont insérées entre nous  au cours de ce laps de temps réside une incompatibilité du fait que l'un de nous deux s'apparenterait à un poisson et l'autre à un oiseau.

C'est donc avec une profonde tristesse que je vous annonce sur ce blog que Ale et moi allons divorcer. La douleur que je ressens encore à présent à cause de cela est si intense que l'on a du mal à croire que l'on respire encore. C'est dans des moments comme celui-ci qu'être une personnalité publique, en particulier lorsque l'on est censée être un exemple vivant du concept sociétal de l'union heureuse et durable, s'avère être un cauchemar. En plus de l'enfer de perdre la vie que je m'étais construite, en tant que personnalité publique, je dois correspondre aux opinions et projections de tout un chacun sur la question. Pour être honnête, j'ai appréhendé ce communiqué. Beaucoup sont venus pour le rêve de ce notre couple représentait et de ce que nous pourrions faire ensemble dans ce monde. Certains d'entre vous étaient même présents à notre mariage. Et aujourd'hui, malheureusement il faut renoncer à cette vision de dénouement heureux, pas seulement moi mais tout ceux qui s'y raccrochaient comme à un espoir.

Passé le choc d'une telle expérience, l'immobilisme s'empare de l'être. Je suis dans cet état d'immobilité... L'immobilité qui transforme les minutes en heures... L'immobilité de chaque cellule de votre corps essayant de retrouver ses marques dans une réalité qu'aucune ne semble parvenir à digérer. Une expérience semblable à une brisure en milles morceaux. Et après avoir reposé immobiles sur le sol, la seule voie possible pour ces fragments épars est de se recoller. Il n'est d'autre voie que la lente et souvent douloureuse résurrection du Soi. Le mortier constitué de colère, de tristesse, d'impuissance, de compromis, d'acceptation et de chagrin... La poésie d'en arriver à se briser pour éventuellement reformer un tout.

Texte original de TEAL SWAN traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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