Le grand carnaval des Maudits

Ôtez vos muselières et chaussez vos loups, ce mois-ci sur Eklabugs, saison oblige, nous avons décidé de nous travestir et mettre le feu aux poudres en honorant la tradition des beignets bien gras et des crêpes flambées au gel hydroalcoolique. Évidemment, lorsque vous lirez ces lignes, il est plus que probable que beaucoup d'encre de seiche aura coulé sous le pont des Soupirs, mais qu'importe le sens (ou l'essence) pourvu qu'on ait l'ivresse des pages noircies en marge de nos vies désormais entre parenthèses.

Mardi gras ne t'en va pas, je fais des crêpes et tu en auras1

Carnaval
Les roues s'envolent
Et les couleurs tournoient
Sous les effets de l'alcool
Le vin rouge qui traverse la peau

"The Unforgettable Fire", U2 (1984)

À l'origine, Mardi gras est une fête chrétienne célébrant la fin des « sept jours gras » juste avant le Mercredi des Cendres qui marque le début du Carême, une période de jeûne et d'abstinence d'une quarantaine de jours prenant fin le dimanche de Pâques. En clair, cela fait carrément un an que nous faisons carême parce que, portées disparues sur la Route du Rhum pour n'avoir su traverser les océans du covid, les cloches ne sont jamais revenues au Vatican.

Ding ding dong, arrête donc de faire le jacques et de sonner les matines ! Les culs bénis ont le sommeil bien trop lourd de toute façon. Et les culs maudits aussi.

Mais revenons à nos moutons. Ou plûtot à nos vaches et veaux — le mouton et l'agneau, c'est pour Pâques. Il se trouve que cette année la « fête du bœuf-gras », comme on l'appelle par ailleurs, survient quatre jours après la célébration de l'année du Bœuf.

Coïncidence bovine mise à part, cela n'a rien de sorcier ni de diabolique étant donné que ces dates sont déterminées en fonction des cycles de la Lune. Il suffit de lui demander — en espérant qu'elle daigne bien vous répondre.

En l'occurrence, voici que m'a répondu le calendrier de Gogol Ier :

  • 02/02/21 Chandeleur (fête des électriciens)
  • 12/02/21 Nouvel An Chinois (fête des pangolins)
  • 14/02/21 Saint Valentin (fête des cupides)
  • 16/02/21 Mardi gras (fête des travestis)
  • 17/02/21 Cendres (fête des pompiers)
  • 23/02/21 Saint Lazare (fête des cheminots)
  • 30/02/21 Saint Glinglin (fête des agnostiques)

Mardi, c'est l'estomac noué à rester enfermé et à marcher au pas2

Un foulard sur le visage.
Un pas en avant, des pieds de nez,
Des grimaces et des menaces.
Accroche-toi à moi, et moi, et moi aussi.
Je n'y comprends plus rien
Des slogans, des peintures de guerre
Mais quel grand carnaval !

"Un Grand Carnaval", Indochine (1987)

Quarantaine oblige, le Carême interdit aussi les fêtes d'où le carnaval (du latin carne levare signifiant « supprimer la viande »), dernière occasion de s'amuser avant la mise sous cloche forcée par les diktats de l'Église. Effet cocotte-minute surtout, histoire de relâcher un peu la vapeur pour éviter que la marmite n'explose et que les Mangemorts n'aient plus de Moldus à saigner.

Mais quelle mascarade, cette vie sous (co)vide, point d'exclamation et de suspension.

L'habit ne fait pas le moine, c'est sûr et la poudre aux yeux fonctionne toujours à merveille. Des magouilles plein les fouilles et sous le manteau, sans cesse à l'affût de la moindre occasion de faire leur beurre, ricanant sous leur cape de super hérauts à l'idée de faire porter le chapeau au bouffon de service en l'accusant de tous leurs méfaits, les Maîtres du blé ont vraiment l'art et la manière de rouler tout le monde dans la farine et de retourner les esprits comme des crêpes. Puis de se pointer, la gueule enfarinée, à serrer les louches et tailler le bout de gras avec les cinquièmes roues du carrosse qui dansent devant le buffet3 pour obtenir leur aval — condition sine qua non pour pouvoir leur faire avaler n'importe quoi y compris leur chapeau. Voire pourquoi pas même leur bulletin de naissance.

En ce moment, ils boivent leur petit lait. C'est Byzance pour ces gens de mauvaise vie et de mauvaise foi qui mènent une vie de bâton de chaise tandis que nous autres, les gueux, tirons la chandelle par les deux bouts, espérant en vain voir poindre la lumière au bout du tunnel.

Lune de Mardi gras, tonnerre entendra4

Je vois un océan de sourires,
Une ville hantée qui tend la main
Et de l'espoir sur leurs visages
Derrière le masque de Mardi Gras
Où défilent les bons et les justes
Et les méchants aussi

"New Orleans", Stevie Nicks (2011)

Maintenant qu'ils ont tombé le masque, nous obligeant à le porter et à nous cloîtrer entre chien et loup5 jusqu'à potron-minet6, ils font tout pour que nous ayons les foies et nous nous rentrions dans le lard les uns les autres.

Mais remettons les pendules à l'heure : le jeu n'en vaut pas la chandelle. Ils n'attendent que cela pour faire aboutir leur agenda machiavélique.

Pour éclairer votre lanterne, la fête à Neuneu7 a beau encore battre son plein, leur plan est soudain devenu foireux. Ils sont désormais en train de marcher sur des œufs et nul ne saurait ignorer les jaunes crevés et les résidus de blancs visqueux qui leur collent aux basques.

Nous devons une fière chandelle à cette farandole grandissante de cœurs battant la chamade de concert et toujours plus nombreux à l'unisson, à mesure que leurs yeux s’accommodent à la lumière qui filtre au travers des fissures et commencent à distinguer les vessies des lanternes.

En espérant que vous opterez pour la farandole et non l'omelette, je vous invite à aller goûter les bonnes crêpes aux œufs que nous ont préparées (ou pas) les autres participants dont vous trouverez la liste ci-dessous.

Notes et références

  1. ^ Comptine.
  2. ^ "Un été français", Indochine (2018).
  3. ^ Danser devant le buffet : n'avoir rien à manger.
  4. ^ Dicton populaire.
  5. ^ Entre chien et loup : à la tombée de la nuit.
  6. ^ Potron-minet : les premières lueurs du jour.
  7. ^ La fête à Neuneu : fête foraine de Neuilly.

Projet EklaBugs #67

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Comment le manque d'amour de soi affecte la santé

Nous aimons tous quelqu'un ou quelque chose. Qu'il s'agisse d'un être cher, de notre famille, de nos amis, de nos animaux ou même de choses matérielles — y compris l'argent (que nous en ayons ou non). Nous employons couramment le mot « aimer » dans nos conversations de tous les jours. « Hé ! Je t'aime ! » Nous déclarons même notre amour lorsqu'il n'y en a pas. Sans doute parce que nous pensons que ça nous rend populaires aux yeux des autres puisque beaucoup accordent plus d'importance aux paroles qu'aux actes. Ou bien, c'est peut-être une tentative de notre part de chercher ce à quoi notre cœur aspire le plus dans un monde axé sur le matérialisme.

Ce que nous considérons comme de l'amour peut déclencher une multitude d'autres émotions y compris celles résidant dans notre côté sombre. Des guerres ont été menées au nom de l'amour, qu'il s'agisse de l'amour d'une autre personne ou de celui de notre Dieu contre votre Dieu. Ce qui soulève une question grave : est-il possible que l'amour véritable dans sa forme la plus pure puisse engendrer des émotions capables, à leur tour, de nous pousser jusqu'à tuer en son nom ?

Comment se fait-il que ce soit ceux que nous déclarons « aimer » que nous pouvons blesser le plus ? S'agit-il véritablement d'amour ?

Il faut dire qu'à part notre ressenti, il n'existe aucune preuve de l'existence de l'amour même si ce pouvoir immense que nous lui attribuons peut orienter nos actes.

L'amour n'est pas quelque chose de tangible que nous pouvons nous contenter d'écarter chaque fois que nous faisons un choix, bien que beaucoup d'entre nous s'efforcent certainement de le faire. Fréquemment, nous nous convainquons qu'il faut suivre notre tête plutôt que notre cœur parce que nous savons tous combien ce dernier manque souvent de pragmatisme.

Nous renions notre cœur avec des prétextes tournant autour de notre carrière, nous persuadant que d'autres « priorités » doivent l'emporter ou alors nous invoquons la pire excuse qui soit pour renoncer à l'amour : l'argent.

Nous nous retrouvons alors avec un vide que nous avons délibérément créé que nous tentons ironiquement de combler avec d'autres choses que nous disons « aimer » comme des objets matériels, des aliments réconfortants, de l'alcool ou voire peut-être des interludes romantiques insignifiants. Ou déverser notre colère sur ceux-là même que nous avons exclus en dépit des aspirations de notre cœurs. N'importe quoi pouvant atténuer la douleur du moment et que nous regrettons ensuite lorsqu'il est forcément trop tard pour les retirer, ce qui ne fait qu'ajouter à notre vacuité et à notre tristesse.

Je suis persuadée que l'« amour » est le terme inadapté le plus employé et qu'il a tellement été édulcoré qu'il a beaucoup perdu de son sens profond.

Fait intéressant, en dépit de toutes les distinctions de l'amour, une personne extrêmement importante est souvent laissée pour compte... et cette personne, c'est vous.

Nombreux sont ceux qui ont beaucoup de mal à dire ces quelques mots très simples : « Je m'aime ».

Probablement parce qu'ils ne le ressentent tout bonnement pas ou parce qu'ils ont l'impression que de dire « je m'aime » a en fait une connotation négative de nature égotique, égoïste voire pire : narcissique. Pourtant accepter d'emblée son opposé indiquerait un manque d'estime de soi, d'amour propre, d'auto-acceptation et de confiance en soi. Tous équivalant à un manque d'amour de soi.

Pourquoi ces traits négatifs sont-ils si facilement acceptés dans notre société — et si facilement acceptés par vous ?

Et lorsque vous reniez votre moi véritable ou authentique au niveau subconscient, vous vous éloignez progressivement de vos vraies croyances et passions. Vous pouvez même oublier qui vous êtes.

Comme il est impossible de connaître la paix en vivant de cette manière, vous essayez de combler ce vide intangible avec ce qui passe pour des normes acceptables aux yeux d'autrui et ce faisant, vous vous refusez l'honnêteté de qui vous êtes vraiment en renonçant à la quête du véritable amour au profit de l'illusion de l'amour.

L'illusion de l'amour

L'illusion de l'amour revêt de nombreuses facettes. Une fois encore, il peut s'agir de choses matérielles ou de la quête d'une autre personne à aimer, et surtout, qui nous aimera en retour. Il y a cette croyance que lorsque vous trouverez la chose « parfaite » ou la « bonne » personne, vous serez alors heureux.

Évoquons brièvement ce dernier point.

Combien de fois confond-on l'amour avec l'euphorie d'une nouvelle relation ? Dès que l'exaltation se dissipe et que l'illusion de l'amour s'estompe, nous sommes souvent choqués et nous nous retrouvons avec les mêmes problèmes qu'auparavant. Vous reconnaissez-vous dans ceci ?

Pour cette raison, beaucoup de personnes passent d'une relation à une autre dans l'espoir que quelque part, d'une certaine manière, elles trouveront quelqu'un qui les fera se sentir aimées et qui combleront ce vide.

La même chose est vraie pour cette compulsion sans fin d'acheter toujours plus de choses matérielles ou cette soif insatiable d'acquérir davantage d'argent.

Parce qu'au final, vous vous retrouvez toujours seul avec vous-même. Et ironiquement, il n'y a que ce Soi authentique qui puisse vraiment combler ce vide.

Comprenez-moi bien, il est agréable d'avoir de nouvelles choses et d'être libéré du stress des problèmes d'argent. Et bien sûr, la naissance d'une nouvelle idylle peut être extraordinaire.

Toutefois, cela devient compliqué lorsque malgré l'acquisition de nouvelles choses ou la rencontre des « bonnes » personnes, sous l'illusion de bonheur subsiste la tristesse. L'illusion finit par s'estomper et une fois encore, vous vous retrouvez seul avec vous-même. Comme on dit, « où que vous alliez, vous êtes toujours là ».

Maintenant, en effet, ce concept n'est pas nouveau. Pourtant nombreux sont ceux qui nient cette vérité et cherchent à se réconforter en imputant leur malheur à autrui ou au manque de possessions matérielles.

Combien de fois me suis-je retrouvée à faire l'expérience de ces deux scénarios, surtout celui de blâmer les autres. Jusqu'à ce qu'un jour, j'aie la sensation de vivre ma vie en perpétuel mode de déjà vu.

J'ai découvert que même lorsque je disposais de toutes les choses matérielles dont je croyais avoir besoin pour être heureuse, au final... je me trouvais-là assise au beau milieu de toutes mes possessions à me sentir toujours vide et seule. Et la même chose s'est produite avec les personnes dans mon existence. Je les blâmais de mon malheur, niant complétement le fait que j'étais la seule à y contribuer.

C'est ce que ma tête me disait parce que, bien entendu, je n'écoutais pas mon cœur.

Les personnes que mon cœur aurait choisies n'étaient plus là et autour de moi ne restaient que celles que j'avais choisies avec ma « tête ». Et vous savez quoi ? Rien d'étonnant à ce qu'elles ne comblent pas le vide pour autant. Autant pour les choix que j'avais fait en me servant uniquement de ma tête!

Il devait y avoir une autre solution.

Et effectivement, il y en avait une.

J'ai fini par me rendre compte que ce n'était pas aux personnes de mon entourage de changer pour transformer ma vie mais que c'était plutôt à moi de changer.

Il fallait que j'examine ma perception non pas juste de mon entourage mais aussi et surtout de moi-même. C'était comme si mon cœur avait toujours eu raison ! J'avais juste besoin d'arrêter de n'écouter que ma tête.

Mais pourquoi faisais-je cela ? La réponse est venue sous forme d'une vague intense d'émotions.

J'ai réalisé que tout ce que je faisais était uniquement pour m'intégrer, être aimée, faire partie d'un groupe, être acceptée... aimée.

Et c'est à ce moment que j'ai compris que je manquais d'amour propre et que j'étais en train de me noyer dans une mare d'auto-critique.

Cela constituait-il une des causes majeures de la maladie auto-immune dont je souffrais ? Après tout, toutes ces émotions négatives à propos de moi-même ne contribuaient pas à me faire sentir en forme, dynamique et pleine d'énergie. Au contraire, j'étais déprimée et paralysée par l'angoisse. Se pouvait-il que mes pensées et mes croyances aient contribué à la manifestation ultime d'une maladie physique ?

J'ai trouvé intéressant que les travaux de personnes telles que Louise Hay, Candace Pert, Bruce Lipton et d'autres précurseurs du Nouvel Âge de la pensée et de la santé semblent tous être arrivés à la même conclusion que votre corps écoute et réagit aux pensées et aux croyances les plus profondes qui résident à l'intérieur de votre subconscient. Ce qui implique que la fréquence énergétique de votre corps obéira toujours à vos pensées et croyances.

Vous pouvez donc voir comment le manque d'amour de soi peut avoir un impact négatif sur votre santé.

En outre, si vous ajoutez à cela une mauvaise alimentation et l'absence d'exercice physique dont votre corps a besoin pour éliminer les toxines accumulées, la probabilité de l'apparition d'une maladie augmente considérablement.

Il n'est donc guère surprenant que les nombreux ouvrages de Louise Hay (connue pour avoir fait le rapprochement entre les émotions et les maladies physiques et mentales) continuent de renforcer ce que la science prouve désormais, à savoir que les personnes les plus portées à l'auto-condamnation sont les plus susceptibles de manifester une maladie auto-immune y compris le cancer, les maladies cardiovasculaires et bien d'autres encore.

Réfléchissez-y.

L'anxiété, par exemple, prévaut surtout chez ceux que l'on pourrait qualifier de personnalités de type A, les perfectionnistes, parce qu'ils fixent des normes irréalistes auxquelles eux-mêmes n'arrivent généralement pas à satisfaire et encore moins leur entourage. Et il faut voir comment ces personnalités de type A ont le jugement rapide quand ceux qui les entourent ne se montrent pas à la hauteur !

C'était tout moi.

Et pour ajouter au problème, cela peut même amener la personnalité de type A à ressentir de la colère. Parce qu'imaginez un peu ce que l'on doit éprouver à ne pas parvenir pas à correspondre à vos propres normes.

Avoir le sentiment de ne jamais être assez bien et pire que cela... j'émettais des jugements à l'emporte-pièces quand j'estimais que les autre ne l'étaient pas non plus.

Vous êtes-vous jamais rendu coupable d'une telle chose ?

Nous sommes si doués à jugements uniquement sur des présomptions alors que la plupart du temps ce n'est même pas vrai.

Pour vous prouvez ce que j'avance, veuillez prendre le temps de vous livrer à ce petit jeu.

Asseyez-vous sur un banc et regarder les gens passer. Ouais, je parle d'observer les passants ! Notez avec quelle rapidité vous émettez des suppositions sur les raisons qui font que cette femme-là « ressemble à ça ». Ou pourquoi cette homme-ci a « l'air méchant ». Ou pourquoi cet enfant est « incontrôlable ». Je parie que vous avez toutes les réponses, n'est-ce pas ?

Maintenant, en y regardant de plus près, au-delà de ce que vous « pensez » savoir être « vrai », est-il possible qu'il y ait bien plus que vous ne puissiez voir ? Bien sûr que oui ! Et dans la plupart des cas, vos premières assomptions ne pouvaient pas être plus éloignées de la vérité !

Nous ne savons jamais vraiment ce que traversent les autres. Alors pourquoi est-ce si facile pour nous d'avoir tous ces préjugés à leur encontre ?

Je me retrouve fréquemment dans des situations où j'attends le début d'un cours de remise en forme, où je participe à une réunion ou même à un événement familial et parce que désormais je suis plus attentive à des concepts comme celui de la perception, de la présomption et du jugement, je remarque combien nous évaluons souvent de manière incorrecte une personne ou une situation en particulier. Je l'ai déjà dit et je vais le redire, comme nous aimons les commérages ! Plus ils sont truculents mieux c'est, peu importe qu'ils soient vrais ou faux parce que ça n'est pas ce qui compte.

Si colporter des ragots est si blessant et irrespectueux, pourquoi le faisons-nous ?

De nombreuses études ont été menées pour tenter de prouver que ce phénomène n'est rien d'autre qu'une manière pour notre cerveau de subodorer d'éventuel compétiteurs et de trouver moyen de satisfaire notre besoin de nous sentir supérieurs, qui est le concept primaire de base de la survie des plus aptes. D'aucuns pensent même qu'il s'agit de caractéristiques fondamentales ancrées dans nos gènes pour assurer la meilleure issue possible.

J''ai beau avoir cru jadis à la plausibilité de cette possibilité, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Pourquoi ?

Parce que nos perceptions peuvent changer en un tournemain.

Vous ne me croyez pas ? Qu'en est-il d'un simple sourire ?

Peu importe combien vous pensez que votre journée a été mauvaise, un sourire authentique peut suffire à tout changer en un instant !

On sait depuis longtemps que le simple fait de sourire améliore l'humeur, accroît la circulation sanguine au niveau du visage et de la tête, et renforce les muscles faciaux, ce qui donne l'air plus jeune et que outre l'énergie positive globale que cela engendre, cela stimule le système immunitaire. En y réfléchissant bien... à combien de temps remonte la dernière fois où vous avez entendu quelqu'un vous dire « j'étais si content et j'ai tellement ri que j'ai attrapé un rhume » ? Probablement jamais !

Pourtant, combien de fois entrez-vous en contact avec une personne qui a du chagrin ou est perpétuellement en colère et qui souffre d'une déficience immunitaire et donc attrape un rhume ?

Alors à quoi rime tout ceci ?

Et bien, nous n'avons pas à nous laisser diriger par nos réflexes primaires et au lieu de cela, nous pouvons changer notre situation en modifiant notre perception de cette dernière ! Ce qui signifie que nous pouvons prendre le contrôle de nos vies.

Mais tout d'abord, nous devons examiner comment nous nous percevons nous-même car ceci est essentiel pour obtenir une sentiment de paix véritable et d'amour vrai. L'amour de soi !

En modifiant les perceptions et les jugements que nous avons placés sur les autres et sur nous-même, nous pouvons commencer à aimer qui nous sommes — notre soi authentique.

Et dès que nous ferons cela, les changements qui se produiront de l'intérieur (et cela inclut notre santé) deviendront immédiatement visibles à mesure que nous guérirons, nous régénérerons et prospérerons !

Texte original de DR MICHELLE KMIEC traduit de l'anglais par EY@EL
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L'année du grand bras de fer cosmique

Après la Grande Conjonction historique en Verseau du solstice d'hiver, un nouvel alignement astrologique majeur et peu fréquent (le dernier ayant eu lieu en 1999/2000) se produit aujourd'hui qui devrait donner le ton de 2021 puisqu'il se répétera trois fois (la seconde à la mi-juin et la dernière la veille de Noël). Un carré exact (90°) entre Saturne à 7° du Verseau et Uranus à 7° du Taureau (épaulé par une conjonction lunaire susceptible d'être chargée en émotions et d'allumer la mèche), soit l'équivalent d'un bras de fer cosmique entre deux signes fixes qui ne concéderont rien et risquent d'engendrer, tout au long de l'année, un climat très tendu et conflictuel.

Le monde va changer

Je saluerai la nouvelle constitution,
Je m'inclinerai devant la nouvelle révolution,
Avec le sourire, j'accueillerai tous ces changements,
Je prendrai ma guitare et tout comme avant je jouerai
Puis je m'agenouillerai pour prier
Pour qu'on ne se fasse plus avoir

"Won't Get Fooled Again", The Who (1971)

Sur le plan mondial, nous explique Danielle Clermont, « ce carré comporte une grande part d’imprévus, de surprises et d’inattendus. Nous savons aussi qu’Uranus est par excellence la planète rebelle et révolutionnaire du zodiaque. La suite ouvre la porte à toutes sortes de scénarios où, pour sûr, la foudre d’Uranus a le pouvoir d’enflammer des situations déjà “chaudes” ». (source)

Saturne, qui doit son nom au dieu romain assimilé au titan grec Cronos, est la seconde plus grande planète de notre système solaire par sa masse et sa taille ainsi que la sixième plus proche du Soleil. Avec sa réputation de rabat-joie, Saturne est également connu comme le Seigneur du Karma et représente la patience, le sérieux, l'austérité, l'autorité, les règles, les limites, les traditions et le statut quo.

Uranus, d'après le dieu du ciel Ouranos des Grecs, est quant à lui la septième planète la plus proche du Soleil et la plus petite des quatre géantes dont fait également partie Saturne mais aussi Jupiter et Neptune. Avec sa réputation de Grand Éveilleur, Uranus symbolise l'imprévu, l'innovation, l'originalité, la liberté, le changement,  la rébellion et les grandes remises en question. 

Lorsque les deux titans s'affrontent, l'un dans le signe avant-gardiste des collectivités et des nouvelles technologies (Verseau) et l'autre dans le signe traditionnel de l'individualisme et des possessions (Taureau), aucun compromis n'est à envisager car chacun entend bien camper sur ses positions et de rien céder d'un iota.

« Saturne voudra contrôler. Uranus voudra suivre le courant. Saturne voudra imposer des limites et une structure, Uranus voudra une liberté totale pour aller où bon lui semble. Ces deux dynamiques énergétiques s’affronteront, et nous pourrions le voir se manifester sous forme de rébellion, de révolution, de changement des structures traditionnelles, de contrôle des libertés, ou d’effondrement de l’ancien. » (source)

Toutefois, ce qui rend ce carré encore plus intéressant, explique par ailleurs Nikki Harper, est que les rôles sont inversés : c'est Saturne en Verseau qui est le rebelle et Uranus en Taureau qui se bat becs et ongles pour préserver sa position :

« Cette situation est assez paradoxale dans le sens où les choses ont changé depuis les derniers carrés entre Saturne et Uranus. Nous étions alors à l'aube du nouveau millénaire et en plein dans un nouveau paysage numérique dans lequel de nouvelles startups repoussaient les limites de tout ce que nous avions connu en matière de technologie. En avance rapide, nous voici aujourd'hui avec ces anciennes startups devenues des géants de la technologie qui ont le pouvoir (et ne s'en privent pas) de faire la pluie et le beau temps et ont pratiquement toutes les cartes en main. D'un point de vue symbolique du moins, il facile de voir en quoi Uranus représente le statut quo que Saturne remet en question pour revenir au "bon vieux temps". »

« Et sans doute plus important encore compte tenu notamment des bouleversements qui secouent le monde, cette bataille entre Saturne et Uranus revêt également une dimension spirituelle et psychologique. Dans un monde "post-vérité", laquelle de ces deux puissances planétaires dit vrai ? Est-ce Uranus qui plaide l'extension des droits humains et une meilleure acceptation de nos semblables ? Ou bien Saturne qui met à profit les énergies philosophes et religieuses du Verseau pour dénoncer les valeurs progressives et aspirer à un juste retour à une vision du monde plus conservatrice (avec un c minuscule) ? »

« Il ne tient qu'à nous qu'aucune de ces énergies ne détient toutes les réponses. Les deux partis en conflit peuvent revendiquer le droit et la force, ce qui les fragiliserait l'un comme l'autre. Pour traverser avec succès les énergies de ce carré Saturne-Uranus, nous devrons certes choisir notre camp mais en comprenant que "notre camp" n'a rien d'acquis, qu'ils comporte des failles et des problèmes qui lui sont propres. Plus que jamais, il faudra faire preuve de réalisme parce que trop d'idéalisme et de droiture ne pourront qu'accroître la division et le chaos. » (source)

Rallumer le feu intérieur

Ma vie — tu électrises ma vie !
Liguons-nous pour enflammer
Toutes ces âmes qui seraient prêtes à mourir
Rien que pour se sentir exister.

"Starlight", Muse (2006)

Sur le plan individuel, Danielle Clermont nous explique qu'Uranus stimulera fortement notre volonté de nous libérer des limitations, des restrictions et des « vieilles structures qui calcifient nos vies ».

« Nous cherchons à mettre en place de nouveaux schémas de pensée et de nouvelles façons de “surfer” sur le flot de nos tâches quotidiennes avec plus de fluidité. Si nous pouvons traverser les phases houleuses induites par ce carré, alors Saturne et Uranus ouvriront nos esprits sur de nouvelles possibilités. Les deux planètes nous apprendront aussi à accepter les changements “pour le mieux”, car la seule certitude que cet imprévisible carré peut nous donner est celle-ci : changement il y aura ! » (source)

Par ailleurs, bien que nous puissions voir le changement se manifester dans notre réalité extérieure, il est probable qu'il se produise également à l'intérieur de nous.

« Les vieilles pensées et croyances que nous avions sur nous-mêmes ou sur le monde peuvent s’effriter. En laissant s’effondrer les vieilles pensées et les vieux schémas, nous pouvons nous trouver plus curieux et plus ouverts d’esprit. Il se peut même que nous parvenions à mieux équilibrer structure et routine, et que nous prenions le temps de la spontanéité et de la créativité. Selon l’endroit où nous nous trouvons dans notre voyage, il se peut que nous ayons besoin de plus de sagesse de Saturne ou de plus de sagesse d’Uranus. » (source)

À titre d'exemple, ce carré touche à l'image que j'ai de moi-même (maison I) et ma base émotionnelle (FC/maison IV). Il affecte également ma lune noire, un lieu de refoulement et d'interdits et je peux vous assurer que je passe par des crises intérieures très douloureuses qui me poussent à remettre en question pas mal de choses, notamment dans ma manière de vivre et gérer mes émotions.

Comme me conseillait, la semaine dernière, avec sagesse, une personne que j'apprécie beaucoup (et qui traverse également des heures sombres avec les mêmes domaines impactés), « la clé est de les vivre pleinement plutôt que de chercher à espérer qu'ils se resolvent d'eux-mêmes ».

De toute manière, nous n'avons pas le choix : il n'y a pas moyen d'échapper à ses énergies alors autant s'y coller.

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Entre chien et loup

Si je fais ma bimbo blonde écervelée qui a fumé la moquette en lisant un roman à l'eau de rose, c'est surtout pour coller aux clichés de l'actualité du moment avec un gouvernement shooté au crack qui nous la joue façon Tex Avery.

C’est Manu et Castex
C’est Castex et Manu
Lorsque pointe le virus
Ils nous trouvent plein d’astuces
Des plans cataclysmiques
Qui font plier boutique
Ils déraillent
Et c’est nous les cobayes
Bye bye bye...

Z'ont fumé la moquette
Ils nous jouent de la trompette
Et à cause de leurs boulettes
Ça sent la moufette

C’est Manu et Castex
C’est Castex et Manu
Des mesures très complexes
Qui nous laissent perplexes
Dans cette crise sanitaire
Ils en ont eu du flair
Quelle pagaille
Et c’est nous les cobayes
Bye bye bye...

"Manu et Castex" (Minus & Cortex)", Ingrid Courrèges (2020)

Vous me direz qu'à part le loup et les yeux de hibou, on ne voit pas trop bien le rapport ! En fait, avec toutes ces fêtes un jour sur deux, j'ai surtout essayé de faire un 3-en-1 avec le nouvel an chinois, la Saint Valentin et Mardi gras — à vous de trouver les références. Et puis je respecte à la fois les préjugés, les tradtions et le port du masque in domo.

Poo poo pi doo !

P.S. : Zut ! Crotte ! Flûte ! Les crêpes sont restées collées au plafond. Tant pis, on mangera des gaufres...

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L'année du Bœuf

La justice de Dieu, c'est une charrette tirée par un boeuf.

Proverbe haïtien

Maintenant que les rats sont sortis des égouts comme prévu, place aux bœufs, buffles, bisons, vaches, veaux, taureaux... toute la gente bovine est invitée ! 

Animal pacifique, le bœuf aime prendre son temps et n'apprécie pas trop qu'on le bouscule. Alors bien sûr, avec une année universelle 5 (changement) et le carré d'Uranus (les surprises) à Saturne (l'ordre établi), il risque fort de ruer dans les brancards si on cherche à lui mettre la charrue devant. Même s'il en faut vraiment beaucoup pour l'énerver.

Pour la petite histoire, l'empereur de Jade souhaita sélectionner douze animaux pour constituer sa garde rapprochée. Une grande course pour accéder à la Porte céleste fut donc organisée où son ordre de franchissement du seuil déterminerait le rang de chaque animal. Le rat arriva le premier parce que bloqué au passage de la rivière, il sauta dans l'oreille du bœuf pour n'en sortir qu'au dernier moment, lui ravissant ainsi la première place.

Je vous laisse dresser le parallèle (ou pas) avec certains événements politiques récents. Ne dit-on pas que « qui vole un œuf vole un bœuf » ? Que « mieux vaut être l'aiguillon que le bœuf » ? Même si chez nos cousins québécois, les bœufs  sont ceux que nous appelons ici les poulets (ou les vaches) et les porcs outre-Manche où l'adage veut qu'« à attendre l'herbe qui pousse, le bœuf meurt de faim ».

Si le boeuf ne connaissait pas la largeur de son derrière, il n'avalerait pas le noyau de l'abricot.

Proverbe chinois

En tout cas, en Corse, on a bien compris que l'« on attache les hommes avec la parole, les bœufs avec de la corde ».

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Désormais, l'info c'est nous

Il y a quelques mois, je vous présentais Gordo {Bot} à l'occasion de son hymne aux soldats numériques. Aujourd'hui, notre ami écossais récidive avec son nouvel opus musical musclé contre le danger de la censure systématique qui ne menace pas uniquement ceux qui contestent les mensonges de plus en plus flagrants mais surtout ceux qui croient à ce narratif tellement illogique qu'il faille de tous côtés. À tel point qu'il faut désormais beaucoup de mauvaise volonté (et de peur sans doute) pour continuer à se complaire dans le déni et la soumission.

Souvenez-vous du fameux poème du pasteur Martin Niemöller sur la lâcheté des intellectuels allemands au moment de l'accession des nazis au pouvoir et des purges qui ont alors visé leurs ennemis, un groupe après l'autre :

Quand les nazis sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher,
Il ne restait plus personne pour protester.

« En 2021, la censure est devenue plus apparente que jamais. Il semblerait que quiconque souhaitant dénoncer la vérité (ou du moins remettre en question le narratif dont on nous bourre le mou) se voie réduit au silence » explique Gordon. Le fait de se faire évincer de plusieurs plateformes de médias sociaux pour sa chanson "Digital Soldiers" l'a incité à se demander si la voix des « éveillés » ne rendrait pas les GAFAM (Google-Apple-Facebook-Amazon-Microsoft — tiens, ils ont oublié Twitter!) un peu nerveux. C'est en tout cas ce qui l'a poussé à enregistrer et tourner un clip pour cette chanson que je vous laisse savourer.

Ey@el

We Are The News Now

Arracher la langue d'un homme ne prouve en aucun cas que c'est un menteur mais c'est avouer au monde entier qu'on a peur de ce qu'il pourrait dire...

Nous sommes l'info, désormais l'info c'est nous
Quand le peuple se lève, quand il n'a pas le droit à l’échec, non
Nous sommes l'info, désormais l'info c'est nous
Quand le peuple se lève, quand il n'a pas le droit à l’échec, non

Si à la télé, on me dit qu'il pleut
Je vais quand même regarder à la fenêtre
Je ne sais à qui me fier
Oui, c'est comme ça pour tout
Et je ne sais si la force de toutes ces voix suffira
À nous faire entendre

Il y a quelque chose de vraiment pas clair là-dedans
Il y a quelque chose de vraiment pas clair là-dedans
Et on en paiera le prix
Si on ne se pose pas de questions
Il y a quelque chose de vraiment pas clair là-dedans

On ne va pas se laisser abattre par votre censure
Plus vous tairez, plus nous ferons de bruit

Nous sommes l'info, désormais l'info c'est nous
(Faites du bruit)
Quand le peuple se lève, quand il n'a pas le droit à l’échec, non
(Faites du bruit)
Nous sommes l'info, désormais l'info c'est nous
(Faites du bruit)
Quand le peuple se lève, quand il n'a pas le droit à l’échec, non

Et si depuis le tout début, notre histoire était un mensonge ?
Et si donc nous suivions le plan juste parce qu'ils nous l'ont dit ?
Nous vivons une époque périlleuse
Peuplée d'esprits dangereux
Oh, aidez-moi maintenant
Je vous en prie, aidez-nous

Il y a quelque chose de vraiment pas clair là-dedans
Il y a quelque chose de vraiment pas clair là-dedans
Et on en paiera le prix
Si on ne se pose pas de questions
Il y a quelque chose de vraiment pas clair là-dedans

On ne va pas se laisser abattre par votre censure
Plus vous tairez, plus nous ferons de bruit

Nous sommes l'info, désormais l'info c'est nous
(Faites du bruit)
Quand le peuple se lève, quand il n'a pas le droit à L’échec, non
(Faites du bruit)
Nous sommes l'info, désormais l'info c'est nous
(Faites du bruit)
Quand le peuple se lève, quand il n'a pas le droit à l’échec, non

Nous sommes l'info, désormais l'info c'est nous
(Faites du bruit)
Quand le peuple se lève, quand il n'a pas le droit à l’échec, non
(Faites du bruit)
Nous sommes l'info, désormais l'info c'est nous
(Faites du bruit)
Quand le peuple se lève, quand il n'a pas le droit à l’échec, non

Texte original de GORDON MCNEIL traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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