Piques et collégrammes

Après un sursaut de démocratie sur Eklabugs qui n'aura malheureusement servi qu'à exposer l'infantilisme et l'irresponsabilité de la majorité, nous revoici donc en mode pensée unique. Sauf qu'en l'occurrence le thème sur lequel nous allons discourir ce mois-ci avait été éclipsé d'une voix par la masse votante non participante lors de la session précédente. Si d'emblée vous ne comprenez rien à ce que je raconte... aïe ! aïe ! ouille ! ça risque de devenir très compliqué pour vous car nous n'avons même pas encore commencé. Imaginer donne la migraine. Alors si en plus vous êtes parisien, surtout ne continuez pas sans aspirine !

Le monde à l'envers

Mesdames et messieurs, sans filet
Je vais maintenant effectuer un volte-face à 180 degrés
Je vais pratiquer une amputation, je vais déformer
Parce que c'est désormais en tirant vers le bas que l'on peut s'élever

"Down Is The New Up", Radiohead (2007)

Du grec ana qui signifie « en arrière » (à ne pas confondre avec anal qui signifie « derrière ») et  gramma « lettre », une anagramme s'obtient en inversant ou permutant les lettres d'un mot ou d'une expression pour en former d'autres, sous réserve que le nouveau mot existe dans le dictionnaire ou que la nouvelle expression signifie quelque chose. Toutefois cette méthode peut servir à créer des néologismes ou des pseudonymes, voire à cacher le sens d'un texte comme en cryptographie.

Le Cyclope en ligne de la CIA précise même que l'anagramme peut aussi avoir une valeur ésotérique et fait l'objet de l'attention autant des linguistes que des psychanalystes et poètes contemporains.

Ne nous étonnons donc pas (ou plus) si un rat peut faire de l'art, le respect devenir un spectre et si la police picole au lieu de chercher l'arme du crime dans la mare (merci). Non, vous ne rêvez pas et vous risquez même d'être immolés dans votre sommeil si vous ne comprenez pas que mes propos quelque peu oniriques se veulent en fait très ironiques.

La guerre des mondes

Cependant, par-delà le gouffre de l’espace, des esprits qui sont à nos esprits ce que les nôtres sont à ceux des bêtes qui périssent, des intellects vastes, calmes et impitoyables, considéraient cette terre avec des yeux envieux, dressaient lentement et sûrement leurs plans pour la conquête de notre monde.

H. G. Wells, La guerre des mondes (1898)

Un singe vous fait signe. Un ange passe... heu, pardon nage, avec des lampes en guise de palmes. Une luciole sans couille dont l'amende honorable se voit damnée, s'éteint devant les aboiements féroces des chiens de l'argent gérant sortis de leurs niches.

« Chauve-souris, souche à virus ! » scandent-ils. Pourtant à « centrale nucléaire, le cancer et la ruine » jamais ils ne firent allusion.

Le silence perd son accent et fait l'enclise. Le rebut sert à buter encore et encore. Le vécu doit finir au fond de la cuve et l'écran fusionner avec le crâne pour que le monde sombre aux griffes du démon.

Alors quand sénat et santé font corps aux rations, peut-on en corps croire que le soigneur œuvre véritablement à notre guérison ? À question sans réponse, enquêtons sans espoir.

« Le Coréen encore ! » s'offusquent ceux dont les squames tombent des masques  tandis que le doigt des agents gantés pointe vers le Chien de Chine. Le génocide congédie.

De l'âne à gramme

Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang.

Jean-Paul Sartre, Les Mains sales (1972)

Même si selon Albert Einstein, rien est établi, Oli Navré (notre pétard mouillé national) nous rappelle quand même que, comme l'a maintes fois démontré le Commandant Cousteau, tout commença dans l'eau... et finira au feu.

Relisez donc les écrits sulfureux du Marquis de Sade (qui démasqua le désir) ou encore ceux de Jean-Paul Sartre (alias Satan le parjure) et vous comprendrez que lorsque Mon Arc se détend et file en flèche manu militari tâter du terrain à Tain pour se payer une tarte tatin, c'est uniquement pour que les imbéciles qui regardent le doigt ne voient pas ce qui se trame sous la lune.

C'est peine perdue car de toute manière, elle ne s'occupe pas des cas comme ça.

Ma foi, je ne sais pas s'il en va de même pour les autres participants (dont vous trouverez la liste ci-dessous) mais vous pouvez toujours aller leur montrer vos brûlures.

Projet EklaBugs #71

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Organisez vos supports multimédias avec Kodi

Créé en 2003 et anciennement connu sous le nom de Xbox Media Center (XBMC), Kodi fut d'abord conçu comme un lecteur multimédia libre et gratuit destiné à la première génération de consoles XBox pour être, par la suite, porté pour tourner nativement sous les systèmes d’exploitation BSD, Raspbian, GNU/Linux, Mac OS X, Microsoft Windows, Android et iOS. Ce n'est que depuis 2014 qu'il est distribué sous le nom de Kodi.

Capable de lire à peu près tous les formats existants, ce « media center » très esthétique et très performant est un véritable couteau suisse qui vous permet de créer et organiser votre médiathèque numérique (audio, vidéo, photos) et la partager entre plusieurs ordinateurs ou appareils multimédias via la fonction uPnP. Pour l'instant, je n'ai testé qu'avec des fichiers locaux mais il peut aussi lire et cataloguer des CD, DVD, BluRays, afficher la météo (sans grand intérêt pour une médiathèque), afficher vos photos sous forme de diaporamas (autre fonction que je n'utilise pas) mais aussi, grâce à de nombreuses extensions tierces, d'écouter la radio ou de la musique en ligne et regarder et enregistrer la télévision sous réserve que votre appareil soit équipé d'une carte TNT (et d'avoir une licence pour rester dans la légalité).

Pour ma part, j'ai testé les replays en ligne des chaines TNT grâce à l'extension Catch-up TV & More et l'expérience est bien plus fluide qu'en passant par les sites de ces mêmes chaines puisque vous n'êtes pas dérangé par les pubs qui bloquent souvent le lecteur et vous font perdre un temps précieux (tout en vous explosant les tympans au passage alors que c'est sensé être interdit). De plus, vous pouvez reprendre votre lecture d'un programme ou film même après avoir quitté Kodi car il se souvient de la position où vous êtes arrêté (sous réserve qu'il soit bien entendu toujours disponible en ligne). Il est aussi possible améliorer la qualité du son et régler l'image, ce type de réglages n'étant pas proposés en ligne.

Des interfaces Web peuvent également être utilisées au sein de Kodi même pour se connecter à différents services  tout comme des émulateurs pour jouer à vos jeux favoris directement depuis le media center (pas testé non plus).

Et cerise sur le gâteau, vous pouvez utiliser d'autres habillages que celui proposé par défaut. Pour ma part j'ai testé Aeon Nox Silvo qui est très beau et très personnalisable mais qui ne semble pas fait pour les petits moniteurs 5:4.

Télécharger et installer Kodi

Télécharger et installer Kodi sur votre système d’exploitation ICI

Pour Linux, vous pouvez le trouver dans les dépôts officiels de Ubuntu et Linux Mint (Leia 18). Pour la version la plus récente (Matrix 19), je vous conseille la version Flatpak également disponible dans les dépôts pour les distributions basées sur Ubuntu.

Avant d'importer votre contenu multimédia, je vous conseille de bien structurer vos dossiers et de renommer vos fichiers de manière adéquate pour que les collecteurs (ou « scrapers ») récupèrent correctement les informations (sauf si vous utilisez le mode Fichiers) ce qui fera l'objet d'un tuto à venir selon le feedback que je recevrai en commentaires.

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Un monde absurde

Si une chanson peut à elle-seule exprimer à la perfection ce que j'éprouve depuis toujours à vivre dans ce gigantesque asile psychiatrique qu'est devenu cette planète, c'est bien celle-ci. Mais non, tout va bien, c'est normal selon l'Encyclopédie de la Pensée Unique qui nous explique que ces paroles contiennent des références aux théories du psychologue américain Arthur Janov, inventeur de la thérapie primale et que la phrase « les rêves dans lesquels je meurs sont les meilleurs que j'ai jamais faits » viendrait de l'idée de Janov selon laquelle les cauchemars peuvent être bénéfiques car ils permettent d'apaiser les tensions (sic). Curieux qu'en quarante ans ce titre de Tears For Fears n'ait jamais pris une ride et soit plus que jamais d'actualité.

Ey@el

Mad World

Autour de moi des visages familiers
Lieux vétustes, mines usées
De bon matin par leur marathon quoditien
Vers nulle part, vers nulle part

Leurs verres emplis de larmes
Sans expression, sans expression
Je me voile la face, je veux noyer mon chagrin
Sans avenir, sans avenir

Et je trouve ça plutôt curieux, je trouve ça plutôt triste
Que les rêves dans lesquels je meurs
Soient les meilleurs que j'aie jamais faits
Ça me fait mal de vous dire ça
C'est difficile à supporter
Quand les gens tournent en rond
C'est vraiment un monde absurde
Un monde absurde

Les enfants attendent le jour où ils se sentiront bien
Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire
Et j'éprouve cette même sensation que chacun devrait
S'asseoir et écouter, s'asseoir et écouter

Je suis allé à l'école et j'étais très inquiet
Personne ne me connaissait, personne ne me connaissait
Bonjour professeur, dites-moi ce que je dois apprendre
Transpercez-moi de votre regard, transpercez-moi

Et je trouve ça plutôt curieux, je trouve ça plutôt triste
Que les rêves dans lesquels je meurs
Soient les meilleurs que j'aie jamais faits
Ça me fait mal de vous dire ça
C'est difficile à supporter
Quand les gens tournent en rond
C'est vraiment un monde absurde
Un monde absurde

Elargissez votre monde
Monde absurde...

Texte original de ROLAND ORZABAL traduit de l'anglais par EY@EL
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Le côté obscur de la comparaison (et pas dans le sens où vous l'imaginez)

La comparaison est un acte de violence envers soi-même.

Shaikh adil

Se comparer aux autres n'a rien de nouveau. C'est le propre de la nature humaine. Pourtant, il y a un autre aspect de cette comparaison dont nous avons beaucoup moins conscience, qui nous éloigne encore plus de notre faculté d'acceptation et d'expression véritable de nos émotions et qui, au lieu de cela, alimente une tendance à la gratitude par défaut, laquelle nous détourne de la joie de l'appréciation authentique.

L'art de la comparaison

Nous vivons dans un monde régi par la comparaison et la compétition. C'est ainsi que prospère notre société. Du fait de notre conditionnement à « être les meilleurs », nous ne partageons que les faits valorisants de nos existences, occultant la laideur. L'image que nous présentons au monde est filtrée, lissée et parfaite, masquant toute insécurité, imperfection et vulnérabilité émotionnelle.

Nous avons tendance à nous comparer à nos pairs plus qu'à quiconque. Nous nous sentons en sécurité au sein de la meute. Comme il nous est difficile de nous démarquer, nous avons alors recours à la comparaison pour évaluer notre statut social. Nous voulons sans cesse savoir ce que font les autres, nous servant de cette information comme d'un baromètre de notre succès et de notre alignement avec la société.

Nous voulons désespérément nous maintenir dans une course sans fin. Pourquoi nous infliger cela ? La faute à notre programmation. Depuis l'enfance, on nous conditionne à être les meilleurs, à remporter la course, à être le capitaine, à accomplir, accomplir, accomplir... On ne récompense pas les perdants.

Au niveau le plus élémentaire, la comparaison est un déni absolu de la vie à l'instant présent. Lorsque nous sombrons dans cet état, nous voulons être n'importe où sauf là où nous sommes, qui nous sommes dans notre corps et dans l'existence que nous menons.

La comparaison nous prive de joie. Elle nous éloigne de notre vie merveilleuse, nous arrache à la perfection de l'instant présent, et nous colle le nez contre la vitre derrière laquelle nous contemplons le monde en pensant que nous nous devrions être beaucoup mieux que nous ne le sommes. C'est dans de tels moments que nous oublions que le bonheur est quelque chose à travailler en soi. Que la satisfaction et un travail intérieur. Que rien à l'extérieur de pourra jamais guérir les blessures d'auto-estime à l'intérieur de nous.

Le côté obscur de la comparaison

Nous réalisons tous le danger qu'il y a de comparer nos vies à celles des autres. Pourtant, il y a un autre aspect de cette comparaison qui nous échappe un peu plus. Bien que nous reconnaissions comment nous comparons nos vies à celles que, sous une forme ou une autre, nous aspirons à atteindre, nous avons cependant bien moins conscience de le faire avec celles, qu'au plus profond de nous, nous craignons d'atteindre.

Nous assistons à la souffrance d'autrui et comparons nos existences avec les leurs, ce qui engendre une double réaction en nous. En premier lieu, c'est de la honte que nous éprouvons. Nous nous sentons indignes et mal placés de nous plaindre en sachant que d'autres souffrent bien plus que nous. Nous pouvons même nous sentir coupables de nos trains de vie, nous dire que nous sommes « immoraux » et de « mauvaises personnes » pour ne pas apprécier en permanence ce que nous avons.

Bien que cela soit le propre de la nature humaine d'essayer de s'empêcher d'exprimer toute forme de négativité, il est cependant nécessaire de reconnaître notre propre douleur et souffrance. Les ressentir ne nous empêchera pas d'avoir conscience de celle du monde. Réprimer nos propres émotions par culpabilité ou honte les refoule encore plus profondément dans notre corps où elles s'amplifient jusqu'à ce que nous n'ayons plus d'autre choix que de les confronter.

Se sentir incapable d'exprimer des émotions par culpabilité envers d'autres qui souffrent plus que nous n'est pas faire montre de compassion envers nous-mêmes. Faire abstraction de nos propres difficultés et édulcorer nos propres sentiments d'une couche de positivité ne sert qu'à réprimer et invalider encore davantage ce que nous éprouvons.

Ensuite, en procédant ainsi nous ne faisons pas que contester la validité de nos sentiments mais nous nous contraignons aussi dans un espace de gratitude artificielle forcée que j'appelle la « gratitude par défaut » parce qu'on se l'impose par culpabilité et honte.

La gratitude par défaut

Pratiquer la gratitude est extrêmement puissant mais j'ai l'impression que dans notre société insouciante, ce concept a été détourné. C'est la honte nous pousse à la reconnaissance au lieu de laisser ce sentiment se produire en nous de manière spontanée. La gratitude et la positivité ont toutes deux leur place dans notre monde mais lorsque nous les forçons, nous en perdons la potentialité.

La gratitude est devenue la case à cocher par défaut en lieu et place d'un état émotionnel organique. Nous comparons nos vies à celles des autres, voyons la souffrance et avons l'impression que nous « devrions être reconnaissants » de ce que nous avons plutôt que de ressentir cette gratitude comme un phénomène naturel.

Il y a une énorme différence entre la gratitude authentique et la gratitude par défaut. La gratitude par défaut émane d'un cœur fermé, endurci par le doute, la négativité et la peur. Alourdi par la culpabilité et la honte de ne pas reconnaître notre abondance alors que d'autres sont dans une souffrance si terrible. Dans une telle vibration, les platitudes superficielles de gratitude ne peuvent déployer le cœur. Avant de pouvoir le laisser s'ouvrir, il y a un travail plus profond à effectuer pour sortir de la comparaison.

La véritable gratitude est bien plus difficile à éprouver et célébrer lorsque nous sommes fermement recroquevillés sur nous-mêmes pour nous blinder et protéger notre corps physique et émotionnel.

La gratitude authentique

La gratitude authentique vient spontanément lorsque, pendant un instant, nous débordons de joie. C'est quelque chose de pur et d'authentique qui nous plonge temporairement dans un espace d'amour. Ça, c'est la vraie gratitude.

C'est quelque chose d'une beauté sincère et tangible, d'organique et de spontané. Quelque chose de véritable avec une intégrité. Nous savons quand nous sommes reconnaissants parce que nous l'éprouvons dans tout notre être. La gratitude est une énergie humaine qui survient de manière spontanée en réaction aux états de bien-être.

Murray Hill

La gratitude est une vibration de joie pure lorsque nous sommes témoins de la beauté de l'instant. Elle naît d'un état de conscience. Quand nous sommes présents, nous ne regardons par derrière nous en nous lamentant du passé, pas plus que nous nous inquiétons des craintes à venir. Nous sommes ici, les yeux grands ouverts à toutes les merveilles de l'instant présent. C'est de cet endroit que nous pouvons véritablement ressentir, apprécier et aimer.

J'éprouve de la gratitude dans l'instant : de magnifiques couchers de soleil, un chien endormi, la pluie qui tombe, une tasse de café fumant, le vacillement de la flamme d'une bougie, un bol de cerises, des oiseaux dans le jardin, terminer la journée en dormant dans un lit. Ce sont des moments comme ceux-là qui permettent à la gratitude d'affluer en surface.

Si vous avez de la difficulté à éprouver de la gratitude sur un plan authentique, reconnaissez où vous édulcorez sans doute vos émotions négatives pour en faire de la fausse positivité. Ouvrez-vous à ressentir toutes vos émotions, peu importe combien elles peuvent vous sembler négatives. C'est depuis cet espace d'honnêteté et de validation émotionnelle que vous pourrez vous mettre à vraiment voir ce envers quoi vous pouvez vous montrer véritablement reconnaissants.

Puis commencez à devenir plus présents. Ouvrez les yeux à la beauté qui vous entoure. Si vous ne ressentez rien, ne vous forcez pas à voir le côté brillant en chaque chose. Abandonnez les listes, les cases à cocher et les journaux de gratitude. Pratiquez le yoga d'ouverture du cœur et la méditation pour apprendre être dans l'instant présent et la gratitude viendra à vous le plus naturellement du monde et vous enrichira.

Texte original de ANTONIA BEAMISH traduit de l'anglais par EY@EL
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Le rôle du corps physique dans l'ascension

Bon nombre d'entre nous avons eu une aversion pour la forme humaine et des difficultés à nous acclimater à la vie tridimensionnelle qui, d'une manière ou d'une autre, se sont manifestées sous une forme de mal-a-dit. Il existe des aspects positifs à l'état de maladie qui ne sont pas faciles à reconnaître du fait de la souffrance qui vient avec. Un de ces aspects sous-estimés de la maladie est qu'elle nous apprend à prendre convenablement soin de notre véhicule physique. Pour ma part, je sais que si, au fil des ans, je n'avais pas connu de problèmes de santé, je ne serais pas aussi consciente de ma santé que je le suis aujourd'hui et je ne serais pas non plus en mesure d'aider autant en tant que guérisseuse.

Représentez-vous l'éther comme un océan de conscience constitué de différentes ondes radio, lesquelles sont émises vers des versions infinies de la réalité ou « stations radio », chaque station diffusant sa version différente de réalité.

Le processus d'ascension consiste en l'élévation de nos corps vers une station radio ou version de la réalité différente. Ce qui inclut le transfert de tout notre être vers une différente phase de conscience. Tous nos corps sont concernés par ce processus : physique, émotionnel, mental, éthérique et spirituel. Il ne sera aucunement profitable de repousser le canal sur lequel nos nous trouvons. Il sera inutile de repousser le canal sur lequel nos nous trouvons. Il n'y aura tout simplement plus d'attraction magnétique. Lorsqu'un être n'a plus plus besoin d'apprendre les leçons sur cette fréquence radio, le canal disparaît de lui-même.

Le rôle du corps dans le processus d'ascension est de nous guider vers des états de conscience supérieurs. Il fait cela en nous aiguillant vers certaines voies menant à un éveil spirituel.

La maladie nous réoriente. Souvent, le Soi supérieur y aura recours comme moyen de nous faire sortir de notre identité et modifier notre conscience. Il semble que ce soit aussi pourquoi tant d'individus qui s’éveillent finissent avec des maladies mystérieuses. Bien que l'éveil soit continuel et sans fin prévisible, il est tout à fait possible de réveiller dans la limite de ce que cette densité permet. Nier que la conscience est un spectre constitué d'une multitude de phases revient fondamentalement à nier la possibilité même d'une évolution. En fait, le but de cette existence est, pour de nombreuses âmes, de s'éveiller à la nature multidimensionnelle de la réalité.

Les leçons que nous apprenons en prenant soin de notre corps élargissent toutes nos compréhensions du monde dans lequel nous vivons y compris les nombreux détriments cachés à notre santé ainsi que ceux existant déjà. Pour beaucoup, au départ, l'éveil spirituel n'est pas ressenti du tout comme quelque chose de spirituel. Il survient en tirant sur un simple fil d'information pour découvrir bien plus que l'on s'attendait à trouver.

Comme le corps est un véhicule pour faciliter l'ascension, une partie de notre évolution inclut d'apprendre à a prendre soin de ce vaisseau physique. On a tous entendu dire que notre corps est un temple même s'il est parfois difficile de le traiter littéralement comme tel. Notre temple a besoin d'une quantité adéquate de ressources pour remplir ses fonctions. Le corps physique doit être suffisamment robuste pour intégrer l'influx massif d'énergie des domaines supérieurs. De cette optique, on voit qu'entretenir l'amour de soi vient d'une large part de notre aptitude à faire des choix et poser des actes générateurs de santé et de vitalité.

Nous pouvons développer une tendance innocente et bien-intentionnée à nous focaliser sur l'amélioration de notre champ énergétique sans avoir appris à écouter notre corps et à répondre à ses besoins. Un mantra important que j'ai appris de mon propre chemin de guérison est : « Donne à ton corps ce dont il a besoin avant qu'il ne te le demande ». Quand le corps a besoin de demander quelque chose, c'est qu'il est déjà en souffrance et qu'un symptôme s'est développé. Avec toutes les toxines modernes qu'on peut trouver, il est facile de prendre notre véhicule physique pour argent comptant jusqu'à ce qu'il tourne à vide ou soit confronté à une crise de guérison.

Tout comme il serait très irréaliste de s'attendre à ce qu'un individu vivant un transfert de paradigme opère au même niveau de conscience toute sa vie durant, il serait tout aussi irréaliste de s'attendre à ce que le corps fonctionne de manière optimale sans le soutien fondamental nécessaire pour rendre cela possible.

En tant qu'énergéticienne, je fournis à mes patients des ressources pour maintenir leur régime d'autoguérison. Lorsque le champ énergétique d'un patient est traité comme un composant holistique du corps, de l'esprit et de l'âme, les mises à niveau qu'ils reçoivent peuvent intégrer le niveau cellulaire sans surtaxer le corps physique. Par exemple, lorsque que quelqu'un vient me voir pour des problèmes d'angoisse, la première chose que je lui demande avant de passer à quoi que ce soit d'ésotérique est s'il souffre d'une déficience en zinc, c'est dire le rôle important des minéraux pour notre santé générale. Les émotions bloquées peuvent affecter la capacité de notre corps à absorber les nutriments. Une production adéquate d 'acide gastrique est tellement essentielle à différentes fonctions de l'organisme qui semblent sans rapport avec le côlon comme le sommeil, la production des neurotransmetteurs et la pousse des cheveux pour n'en citer que quelques-unes. Ces brèves descriptions offrent un aperçu de l'aspect multidimensionnel des facteurs qui contribuent à l'intégrité ou à la dégradation du corps/esprit.

Un autre rôle important du corps physique est sa capacité de stockage. L'intégralité du réseau capillaire sert à lui-seul l'objectif métaphysique de guider les ondes des signaux infrarouges. De nos cellules sanguines aux cavités de notre cerveau, notre organisme est une technologie sophistiquée qui reçoit et transmet de l'énergie électromagnétique.

Nos cellules renferment également des empreintes karmiques et c'est par le nettoyage de ces traumas que nous pouvons transmuter la forme humaine vers des niveaux plus élevés de lumière.

Pour cette raison, le processus ascensionnel va activer chaque thème de cette vie et des vies passées qui retiennent de la souffrance dans notre mémoire cellulaire afin d'être consciemment traité à un niveau viscéral.

Cela signifie que nous allons être attirés vers des situations archétypales dans lesquelles nous jouons chacun des rôles d'un conflit retenu à l'intérieur de notre propre flux d'âme, dans une dynamique de miroirs vers nous. Pour que l'âme puisse guérir, nous allons occuper chacun de ces rôles afin de vivre chaque perspective en rapport avec ce thème.

Cela nous oblige à trouver un équilibre pour le neutraliser. Par exemple, nous pouvons avoir de nombreuses expériences en tant que victime dans une polarité et passer inconsciemment au rôle du bourreau jusqu'à ce que cette dynamique de pouvoir soit exorcisée en conscience.

L'évolution spirituelle progresse selon un mouvement de spirale où nous revisitons nos thèmes fondamentaux, en intégrant à chaque fois un peu plus de notre être, en approfondissant notre compréhension et en modifiant notre point de vue.

Le parcours du karma au dharma est facilité par le don du corps physique.

Texte original de SARAH ELKHALDY traduit de l'anglais par EY@EL
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Le devoir de désobéissance civile

Si l’injustice fait partie des vexations nécessaires au gouvernement, laissez faire ; espérons que cela s’arrangera, que la machine se lassera. [...] Mais si cela demande que vous soyez l’agent de l’injustice envers quelqu’un, alors enfreignez la loi. Faites de votre vie le bâton dans les roues qui arrêtera la machine. Je dois faire en sorte de ne pas prêter la main à faire le mal que je condamne.

Henry David Thoreau

L'obéissance est le tissu conjonctif de l'oppression.

En d'autres termes, toute forme de contrôle au niveau collectif ne peut s'effectuer que par le biais de l'obéissance. Un dictateur ne peut à lui seul arrêter ou tuer toute une population : il a besoin de larbins décérébrés pour faire le sale boulot. Ce principe s'applique à toutes formes et degrés de contrôle systématique même les plus subtils.

Les désirs de tout aspirant contrôleur ne peuvent s'accomplir qu'avec l'obtempération d'autrui. Ce qui a été le cas tout au long de l'histoire attestée. Le désir de contrôler devient un virus motivé par la peur qui infecte de plus en plus de personnes jusqu'à ce qu'il y ait suffisamment de drones pour opprimer une population entière.

Ce phénomène ne s'applique pas qu'aux atrocités à grande échelle ; il en va de même pour tout ce qui constitue une entrave à la liberté ou à l'amour ; qu'il s'agisse d'une personne, d'un groupe, d'un système ou d'une idée.

Tout repose sur la croyance. Les lois ne sont que des mots sur un bout de papier légitimés par l'acquiescement collectif. Elles ont besoin de gens pour les appliquer. Et quand elles sont injustes (comme c'est le cas de la plupart), ceux qui les mettent en application doivent se soumettre sans discuter à l'autorité et faire fi de leur connaissance intérieure.

Le seul moyen pour le contrôle ou l'oppression de fonctionner à quelque échelle que ce soit est par la soumission. Trop de personnes font le travail de « l'homme » pour « l'homme ». C'est là le problème. La solution est dans la désobéissance civile.

La liberté ne s'octroie pas

La liberté ne s'octroie pas, elle se prend.

Max Stirner

Réclamer la liberté est un oxymore. Si vous devez réclamer la liberté, vous êtes déjà un esclave.

Comment prendre sa liberté ? Par la simple décision d'être maître de son corps et de son esprit.

C'est aussi simple que cela même si c'est difficile à mettre en pratique. Il est facile de rejeter la faute des problèmes sur les autres, de négliger sa santé et de penser que le médecin va vous « remettre d'aplomb ». Nous avons été conditionnés à externaliser notre pouvoir depuis l'enfance. On nous a appris à ne pas nous faire confiance et à nous soumettre à l'autorité sans discuter.

C'est la recette pour permettre à un système de contrôle d'infiltrer lentement et furtivement la société (le pas-de-loup totalitaire).

Lorsque l'on atteint un degré de maîtrise de soi, on ne consent pas à la volonté de destructeurs ou d'institutions discordantes. Ce qui nous amène au prochain point...

La programmation reposant sur la peur

Les pionniers d'un monde sans guerre sont les jeunes qui refusent le service militaire.

Albert Einstein

Le moyen détourné par lequel l'oppression prend le pouvoir est la programmation reposant sur la peur.

Quand les gens ont peur, il est facile de les contrôler. La peur active une partie du cerveau appelée amygdale (le centre de comportement/motivation émotionnel) et inhibe le fonctionnement du néocortex (notre « cerveau pensant »). Ce qui veut dire que rationalité et intellect passent à la trappe, les conditions parfaites pour le lavage de cerveau. Il existe même un terme pour cette réaction de peur : la séquestration de l'amygdale.

Les médias constituent une grosse séquestration de l'amygdale, programmant sans cesse la population avec le prochain monstre à craindre. On ne parle pas de programmes télé pour rien.

Souvenez-vous du fiasco des armes de destruction massive de l'Irak en 2003 ? L'intervention militaire américaine en Irak et la déstabilisation massive du Moyen-Orient (qui continue toujours aujourd'hui) reposait sur la base de ce mensonge. Il n'y avait pas d'armes de destruction massive. Mais la crainte persistante induite par le 11 septembre entraîna une suite de comportements irrationnels et beaucoup de personnes adhérèrent sans se poser de question à cet emballement médiatique.

L'holocauste a eu lieu parce que les soldats allemands avaient été rigoureusement conditionnés à exécuter les ordres. Ils ne le faisaient pas parce que ça leur plaisait mais parce qu'ils redoutaient le courroux de leurs officiers supérieurs ou même parce qu'ils avaient été conditionnés à avoir peur des Juifs. De telles abominations ne se produisent que lorsque la peur devient le moteur.

La peur est difficile à saisir. Elle est évasive et foncièrement illusoire (les fausses preuves paraissent réelles). Pourtant, elle est le courant sous-jacent de toutes les émotions « négatives ». La peur est ce qui nous empêche de dire non au Mal. En fait, elle déforme nos perceptions pour lui apporter son soutien, c'est ce qui la rend si dangereuse.

Lorsque l'on cultive la maîtrise de soi, on est en mesure de rompre le cycle. La propagation de la peur s'arrête devant vos yeux, transmutée par la puissance omnipotente de l'amour indéfectible.

L'amour plutôt que la peur

Il existe deux forces motrices fondamentales: la peur et l’amour. Quand on a peur, on se retire de la vie. Lorsqu'on est amoureux, on s'ouvre à tout ce que la vie a à offrir avec passion, enthousiasme et acceptation. Nous devons apprendre à nous aimer en premier dans toute notre gloire et nos imperfections. Sans cela, nous ne pouvons nous ouvrir pleinement à notre aptitude à aimer les autres ou à notre potentiel de création. L'évolution et tous les espoirs d'un monde meilleur reposent sur l'absence de peur et la vision motivée par l'ouverture du cœur de ceux qui embrassent la vie.

John Lennon

Efforcez-vous de choisir l'amour au lieu de la peur en toute circonstance. Vous ne pourrez jamais vous tromper en basant vos actions sur la compassion. C'est le pivot du changement qui commence en vous-même.

Le changement que nous désirons voir dans le monde ne se produira qu'à la suite d'une modification profonde de la conscience. Tout ce que nous voyons dans ce monde prend source dans notre imagination avant de se manifester.

Le changement commence à l'intérieur et se propage au dehors. Incarner ce changement constitue la première étape ou le prérequis. Sans transformation intérieure, l'humanité restera bloquée sur le carrousel de la folie.

Lorsqu'une masse critique de personnes crée des changements intérieurs positifs, cela ouvre des portes que l'on aurait su imaginer auparavant et offre des possibilités bien au-delà de notre perspective limitée actuelle. Des solutions émergent spontanément.

Plongez en vous-mêmes et arrêtez l'élan de la peur. Apprenez à écouter et à faire confiance à votre intuition. Ayez le courage de suivre votre cœur plutôt que de vous plier lâchement devant la peur.

Le courage est un mot du cœur. La racine du mot courage est corcœur en latin. Dans une de ses formes premières, le mot courage signifiait « parler selon son cœur ».

Brene Brown

Tout comme la destruction, la haine, l'oppression, la violence et la peur, la soumission est lâche tandis que la non-soumission est courageuse. Dans les tréfonds de votre être, au plus profond de votre cœur, vous savez ce qui est juste.

Choisissez l'amour plutôt que la peur.

Ayez le courage de cœur et la liberté d'esprit de désobéir aux forces d'oppression.

Soyez le changement.

Texte original de STEPHEN PARATO traduit de l'anglais par EY@EL
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À l'affiche

La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'...

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