Le doigt sur son étoile

Une petite histoire écrite dans le cadre du projet Eklabugs ressortie des fagots d'il y a cinq ans que j'ai pris grand plaisir à adapter en vidéo. Inspiration Bowie, Indochine et Saint-Exupéry. J'espère que le résultat vous plaira.

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La musique pour soigner : à quelle dose quotidienne ?

Les humains ont un rapport complexe à la musique. Il est plus qu'évident, pour la majorité d'entre nous, de par nos expériences personnelles, que la musique peut nous rendre heureux, positifs, nous donner un coup de fouet et nous motiver mais aussi nous toucher profondément, susciter de la colère ou encore nous rendre encore plus tristes. En outre, ces effets sont très personnels et propres à chacun de nous — aucun morceau de musique n'aura le même effet chez tous les auditeurs.

Des études ont montré que la musique pouvait réduire le stress chez les adultes âgés atteints de déclin cognitif, réduire le taux de cortisol suite à un stress psychologique, soulager la douleur physique et améliorer les suites post-opératoires — mais quel genre de musique et combien de temps faut-il l'écouter pour qu'elle soit efficace ?

C'est la question à laquelle des chercheurs de l'Académie britannique de thérapie sonore ont tenté de répondre. cette recherche visait à proposer une « posologie » à partir de laquelle la musique pouvait stimuler le bien-être psychologique au quotidien. Ils ont exploré la question en passant en revue 24 genres de musique différents dont le classique, le rap, le hip hop, la pop, le new-age et le dub-step, dans le but de découvrir ce qui conférait cet effet thérapeutique à chaque musique en particulier. Était-ce, par exemple, les paroles ou bien une partie de l'instrumentation ?

Les résultats sont fascinants à lire et ont effectivement fait ressortir certaines « posologies » musicales.

9 minutes seulement de musique peuvent avoir un effet thérapeutique

Globalement, cette étude montre que les auditeurs font état d’améliorations thérapeutiques après une exposition de 13 minutes à la musique. Plus de 7500 personnes ont participé, répondant à des questions sur la manière dont elles avaient recours à la musique pour leur bien-être, leur concentration et pour atténuer la tristesse.

Pour être en joie

  • Genre le plus efficace : musique au rythme soutenu, avec paroles joyeuses ou positives et tempo entraînant
  • Dose optimale : 9 minutes
  • Bienfaits signalés : dynamisme renforcé, rire, sensation de joie, sensation d'avoir davantage le contrôle

Pour l'attention et la concentration

  • Genre le plus efficace : musique classique avec tempo lent, bruit ambiant ou musique instrumentale sans paroles
  • Dose optimale : 13 minutes
  • Bienfaits signalés : clarté d'esprit, meilleure capacité à prendre des décisions, confiance en soi accrue

Pour atténuer la tristesse

  • Genre le plus efficace : musique avec paroles ayant une signification pour l'auditeur
  • Dose optimale : 13 minutes
  • Bienfaits signalés : soulagement et libération des émotions, stabilité émotionnelle accrue, moins de surcharge émotionnelle

BAST se sont également impliqués dans la création de "Weightless" (littéralement apesanteur) de Marconi Union, un morceau de 8 minutes démontré, par rétroaction biologique, comme permettant de réduire l'anxiété de 65%. Ce morceau a été utilisé dans une étude de 2019 menée par l'Université de Pennsylvanie qui a constaté qu'il était aussi efficace à diminuer les angoisses pré-opératoires qu'un sédatif par intraveineuse.

Texte original de NIKKI HARPER traduit de l'anglais par EY@EL
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Ce que PERSONNE ne dit à propos de l'interview de Tucker Carlson avec Poutine

Le doute est un corollaire de l’intelligence. L’humilité aussi.

~ Christel Petitcollin, Pourquoi trop penser rend manipulable

Je ne sais pas ce que je ne sais pas » lapalissade que se plait à répéter sans cesse Mohammed Diallo, podcasteur ivoirien installé aux États-Unis et que vous connaissez certainement pour ses nombreuses vidéos en direct sur ses chaînes MDL Report et Influence positive. Il a tellement raison sur ce point. N'en déplaise aux « experts » et dogmatiques de tout poil, nul ne détient la Vérité. Point barre. Tout le monde peut se tromper même ceux qui ont toujours fait preuve de grand discernement – ce que l'ego humain, dans sa peur panique de tout ce qu'il ne contrôle pas, a d'ailleurs énormément de mal à accepter.

Ce long préambule pour bien préciser que l'article ci-dessous n'engage que son auteur, pas nécessairement moi. Néanmoins si j'ai choisi de vous le traduire, c'est parce que les arguments avancés m'ont non seulement parus très pertinents (souvenez-vous de Richard Boutry en France) mais également parce que mon instinct me dit que tout cela est bien trop facile. Sans vouloir jouer les rabat-joie ni me faire taxer de pilule noire propageant de la désinformation, il faut se rendre à l'évidence que ceux qui tirent les ficelles de ce monde depuis si longtemps ne sont pas aussi stupides que certains se l'imaginent à tort. Ce serait pure naïveté ou pure arrogance de notre part que de croire qu'il suffira d'« assécher le marais » pour que le monde redevienne vivable. Je sens que certains vont hurler mais si on en est là, si ces entités corrompues ont pu faire autant de dégâts pendant si longtemps, c'est principalement de notre faute en tant qu'humanité. Il suffit de voir comment nous nous comportons à petit niveau, les pensées que nous nourrissons, les paroles que nous proférons, etc. « C'est pas moi, c'est l'autre qui a commencé ! » Bref, je ne vais pas m'étaler sur des choses que je répète depuis toujours mais le film ne changera pas tant que nous nourrirons toujours et encore les mêmes scénarios en nous, en notre subconscient même si nous changeons les décors et les acteurs.

Rien ne changera même avec les dirigeants les plus honnêtes du monde (si tant soit peu que cette utopie puisse exister ce dont je ne peux que douter fortement) tant que la base (à savoir nous) sera instable et noyée dans son brouillard intérieur et son magma de contradictions. Grandissons. Sortons de la cour de récré. Cessons de croire aux licornes et attelons-nous à changer notre vibration intérieure pour sortir notre Excalibur de son rocher. Personne d'autre que nous ne pourra le faire. Tout le reste n'est que distraction pour nous empêcher de nous y atteler car le jour où nous aurons tous retrouvé notre souveraineté, aucun autoproclamé roi du monde ne pourra nous détrôner de notre royaume – notre sanctuaire intérieur où est cachée la lanterne magique qui projette le film dans le monde extérieur. Je vous laisse fouiner dans la Pensine pour tous les détails sur ce travail intérieur. Je vous ai même concocté un plan pour vous y retrouver. Si vous êtes encore là, c'est que vous en avez la capacité.

Ey@el

Tout le monde parle de l'interview de Tucker Carlson avec le président russe Vladimir Poutine.

Cette conversation de deux heures a été retransmise en direct1 sur Twitter et a été traitée d'une manière ou d'une autre par tous les grands médias d'information.

Vous pouvez la regarder dans son intégralité (doublée en français) ICI.

Au bout de huit années à couvrir la guerre civile/coup d'état en Ukraine, et plus particulièrement la propagande occidentale sur la Russie, j'aurais pu facilement vous dire tout ce que Poutine allait dire avant qu'il ne le dise.

N'importe qui ayant couvert la Russie ou l'Ukraine aurait pu vous le dire.

Il ne pouvait que préciser, en termes convaincants et avec une bonne connaissance de l'histoire, la position de la Russie sur l'Ukraine.

IL ne pouvait que mentionner les promesses (on ne peut plus réelles) non tenues faites par les diplomates occidentaux quant à l'expansion de l'OTAN vers l'est.

Il était quasiment certain qu'il allait refaire valoir son argument extrèmement valable sur la politique étrangère des États-Unis qui ne change apparemment jamais quel que soit son Président.

C'est un orateur intelligent et persuasif et il ne pouvait que réussir.

Et ce serait super si on était en 2014.

Mais nous ne sommes pas en 2014, n'est-ce pas ?

Nous sommes en 2024 et le monde est précipité en toute hâte vers la Nouvelle Norme (« multipolaire »). La Russie participe à l'Agenda 2030 et de très puissants porte-parole de l'establishment occidental font désormais la promotion de Poutine et de ses opinions autrefois marginalisées.

Compte tenu de la conjoncture, nous devrions nous interroger quant à la pertinence et l'objectif de ce type de mise en scène géopolitique.

Rappelons-nous, encore une fois, que tout le monde parle de cette interview avec Poutine.

TOUT LE MONDE.

De Hillary à Elon et Russell Brand.

Tous les grands organes de presse l'ont également couverte. Ils l'ont peut-être « factcheckée », ils ont peut-être fulminé contre cette interview ou insisté pour qu'on l'interdise mais tous en ont parlé.

Comparons et mettons en perspective cette couverture avec celle de l'interview en quatre parties d'Oliver Stone avec Poutine en 2017.

Sérieusement. Observez la différence. Cela en dit long sur la manière dont évolue l'agenda de l'establishment. Ça n'avait pas fait les gros titres alors.

Mais je ne veux pas parler de Poutine. Parce que tout le monde parle de lui.

Je veux parler de Carlson.

Du Tucker Carlson qui a soudain été perçu comme une prétendue menace anti-establishment envers le système, mettant en doute la vérité sur JFK et le 11 septembre

Ce même Tucker Carlson dont le père avait été le directeur de The Voice of America2. Ce même Tucker Carlson qui avait censuré et insulté les sceptiques du 11 septembre dans son émission.

Ce même Tucker Carlson qui avait postulé (mais avait apparemment essuyé un refus) auprès de la CIA.

Comment cette réinvention s'est-elle produite ?

Quand s'est-elle produite ?

Pourquoi s'est-elle produite ?

Et non, je ne suis pas en train d'affirmer que, de fait, tout ce qu'il dit est faux. Il y a, en réalité, beaucoup de vérité dans ce qu'il raconte. Ses monologues sur l'état de l'économie, l'élection de 2020, JFK et le 11 septembre étaient tous exacts du moins partiellement.

… mais cela devrait nous amener à nous poser davantage de questions, non ?

A-t-il fait l'expérience d'un grand réveil ?

Même si c'est ce que vous croyez, pensez-vous que ce fut le cas également de ses patrons de Fox News ? Où d'Elon Musk ? Ou que l'une ou l'autre de ces entités seraient incapables de l'empêcher de balancer, à leurs frais, de prétendues vérités explosives si elles ne voulaient pas qu'il le fasse ?

Tucker Carlson était l'émission d'actualités la plus regardée de la télévision américaine avant qu'il ne se fasse apparemment virer par Fox News l'an dernier.

Depuis, et avec toute la gloire héroïque d'avoir été exilé par l'establishment, il s'est rapatrié sur X/Twitter pour y diffuser ses émissions en direct et chacune fait plus de vues que CNN ou MSNBC ou que lorsqu'il était encore sur Fox News. Plus que les trois réunis.

Intéressant, non.

Le fait est que les médias existants sont en train de disparaître. Ce qui est une bonne chose. Mais pensez-vous que l'establishment ne le voit pas ? Pensez-vous que ça ne leur a pas effleuré l'esprit de prendre les devants et de s'emparer du contrôle de ces nouvelles plateformes médiatiques en planquant des « meneurs » au sein de mouvements médiatiques soi-disant indépendants ?

Comme nous devons toujours le rappeler à nos lecteurs ces derniers temps, les individus et les institutions qui dirigent le monde ne se cantonnent pas à une seule plateforme, méthode, nation ou bannière.

Ni à un seul média.

Ils ont acheté tous les journaux parce qu'ils étaient utiles. Ils ont « syndiqué » toutes les chaînes de télévision parce que c'était ce que les gens regardaient…

alors maintenant que les anciens médias sont en train de disparaître – que croyez-vous qu'ils vont faire ?

À l'instar du bernard-l'ermite changeant de coquille, ils vont tout simplement se glisser de leur ancienne demeure vers une nouvelle « indie » toute brillante.

Adieu les CNN corporatifs obsolètes, bonjour les reportages de guérillas 100% organiques diffusés en direct sur X et accidentellement mis en avant par l'algorithme.

Adieu les éditoriaux à rallonge dans les journaux, bonjour les TikTok de dix secondes par de faux influenceurs dans une usine à opinions gérée par l'État.

Adieu Tucker Carlson, promoteur de désinfo rémunéré, bonjour Tucker Carlson voix des nouveaux médias qui, par miracle, est toujours promu par les forces mêmes auxquelles il est censé s'opposer.

Nous avons déjà vu d'autres exemples de ce genre de chose, comme le « regardez-moi diffuser en direct mes vidéos inopinées de réflexions spontanées » manifestement faux d'Alexandria Ocasio-Cortez3. Comme si elle n'avait pas eu un groupe de discussion pour décider exactement du peu de maquillage qu'elle devrait porter ou à quel point ses cheveux devraient être « en bataille » ni signé de contrat de sponsoring pour le poulet frit qu'elle consomme.

L'atout des nouveaux médias était que tout le monde y avait accès instantanément, ce qui amenait une authenticité marquée par leur côté brut. L'establishment s'est rapidement emparé de ces marqueurs d'authenticité et a tenté de se les approprier. Ce côté brut est désormais fabriqué et cette authenticité est falsifiée sur une chaîne de production.

Et en disséminant des voix de l'establishment s'étant prétendument « rebellées » au sein des nouveaux médias montants, ce dernier en prend le contrôle.

En outre, la transition des anciens médias vers les nouveaux peut également servir à coopter les organes indépendants et construire de faux narratifs binaires contrôlant l'agenda. Avec un « camp » promu par les anciens médias et l'autre par les nouveaux.

C'est ainsi que l'on se retrouve avec des scénarios insensés où un milliardaire comme Elon Musk est présenté comme une sorte d'outsider, peu importe combien d'arguments de la Grande Réinitialisation4 il met en avant – où un podcasteur comme Joe Rogan reçoit 250 millions de dollars du système pour attaquer le système –  où l'« Intellectual Dark Web »5 se fait autant le complice des vaccins que d'Israël.

Les anciennes voix de l'establishment (Guardian, CNN, New York Times ou autres) s'en prennent bruyamment à ces nouvelles voix « anti-establishment » (qui promeuvent toujours le même agenda sous une forme légèrement altérée), sachant bien que la mentalité des « ennemis de mes ennemis sont mes amis » leur donnera du crédit dans les cercles des médias alternatifs authentiques.

J'entends que c'est super cool d'avoir un bon vieux « ex » des médias grand public de votre côté et qui accepte de participer à votre podcast, non ? La gloire immédiate, l'excitation. « Vous voyez, même Grand Nom X admet que nous avons raison sur ça ». C'est trop facile de se laisser séduire par l'attrait des narratifs des « célébrités rebelles ». On veut tous y croire, non ?

Et ainsi, en introduisant d'« anciens » initiés de l'establishment comme chefs de file à la tête de « l'alternative », l'« élite » contrôle la direction de sa présumée opposition.

Tucker Carlson est la première voix vraiment importante a opérer cette permutation de manière significative mais il ne sera pas le dernier. Et son interview avec Poutine est un autre signe de plus d'un message de l'« alternative autorisée ».

Selon Twitter, cette interview aurait été visionnée 140 millions de fois en 24 heures. Depuis, Tucker et Poutine sont tendance, mis en avant par l'algorithme tout puissant d'un site appartenant à l'homme le plus riche de la planète tout en faisant, en parallèle, la une de tous les journaux.

Waouh, c'est cool, d'accord ! Les nouveaux médias ont tellement raison sur ça que l'establishment n'a pas d'autre choix que de le promouvoir.

C'est trop facile de ne pas remarquer qu'il n'y a rien de vraiment « nouveau » dans ces médias. Il s'agit juste d'un très vieux bernard-l'ermite dans une toute nouvelle coquille.

Notes et références

  1. ^ En réalité, comme l'annonce Tucker Carlson au début de la vidéo, il s'agit d'une interview pré-enregistrée.
  2. ^ Voice of America (VOA), ou en français La Voix de l'Amérique, est le service de diffusion internationale par radio et télévision du gouvernement américain. Contrairement à la Deutsche Welle, Radio France internationale ou BBC World Service, VOA est directement contrôlé par l’État. Son organisme de tutelle est l’International Broadcasting Bureau. Il y a aussi plusieurs stations de radio affiliées ou engagées avec VOA qui diffusent ses programmes. Ceux-ci sont également disponibles sur Internet. (Source)
  3. ^ Alexandria Ocasio-Cortez (AOC) a été élue en novembre 2018 représentante démocrate du 14e district de New York à la Chambre des Représentants à Washington. Elle est ainsi devenue à 28 ans la plus jeune élue du Congrès. (Source)
  4. ^ La Grande Réinitialisation ou Grand Reset, est le nom d'une proposition du Forum économique mondial (WEF) de planification économique pour « reconstruire l'économie de manière durable après la pandémie de Covid-19 » [sic] publiée sous forme d'essai en juillet 2020 par Klaus Schwab.
  5. ^ « Intellectual dark web » (IDW) est un terme utilisé par un groupe informel d'experts pour se référer à eux-mêmes et à d'autres commentateurs alliés qui s'opposent à la domination de la politique identitaire, du politiquement correct, de la politique partisane et de l'establishment dans l'enseignement supérieur et les médias d'information. Le terme compare métaphoriquement l'opposition à l'opinion dominante à ce qui se trouve illicitement sur le « dark web » ou internet clandestin. (Source)

Texte original de KIT KNIGHTLY traduit de l'anglais par EY@EL
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L'Année du Dragon

Nos plus grandes peurs sont comme des dragons, qui gardent nos trésors les plus profonds. 

Rainer Maria Rilke

Comme je vous l'annonçais, le mois dernier, avec cette nouvelle lune en Capricorne sidéral qui marque le début du nouvel an chinois, nous quittons aujourd'hui le terrier du Lapin noir (eau) pour entrer dans l'antre du Dragon vert (bois), cette créature fantastique terrifiante qui, depuis la nuit des temps, peuple les mythes et légendes de l'humanité, toutes cultures confondues.

Dans la mythologie occidentale (grecque, celtique et nordique), c'est une créature reptilienne ailée et soufflant le feu, un symbole de puissance des forces naturelles que doivent combattre les héros ou dieux pour rétablir l'ordre sur la Terre. Le christianisme a ensuite fait du dragon le symbole du mal, de la Bête de l'Apocalypse, l'incarnation de Satan et du paganisme.

Dans la mythologie orientale, bien qu'associés aux forces de la nature, les dragons sont dangereux mais pas vraiment hostiles contrairement à leurs homologues occidentaux. Ils diffèrent aussi par leur apparence plus fine et aérienne sans être nécessairement ailés.

Le dragon chinois symbolise la chance, la puissance et la noblesse d'âme.

Depuis l'Antiquité, l'astrologie chinoise, basée sur l'observation et le mouvement des astres et des étoiles, était le privilège exclusif de l'empereur. Afin d'empêcher la population d'accéder aux secrets de l'astrologie pouvant permettre aux révolutionnaires ou envahisseurs de choisir les moments les plus propices pour tenter un coup d'état ou une invasion, des systèmes alternatifs furent développés.

Selon la légende populaire, comme je vous l'avais déjà expliqué il y a quelques années (voir Articles connexes), « l'empereur de Jade souhaita sélectionner douze animaux pour constituer sa garde rapprochée. Une grande course pour accéder à la Porte céleste fut donc organisée où son ordre de franchissement du seuil déterminerait le rang de chaque animal ».

À la grande surprise de l'empereur, car étant le seul animal ailé, le Dragon n'arriva qu'en cinquième position. Son retard aurait été imputé à sa grandeur d'âme car en chemin, il prit le temps d'aider les humains en faisant tomber la pluie pour irriguer leurs cultures avant de venir souffler sur une bûche sur laquelle le Lapin, essayant de traverser la rivière, était resté coincé, lui permettant ainsi de gagner l'autre rive et d'arriver devant l'empereur juste avant le Dragon.

Xīn nián hào !

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Pourquoi les gens sur Internet sont-ils si méchants ?

Internet a-t-il détruit toute empathie et compassion ? Comment maintenir une connexion avec les humains dans un monde où la plupart du temps on ne se voit ni ne s'entend les uns les autres ? Est-il possible d'éveiller le cœur de l'humanité en ligne ?

En observant, sur Internet, les réactions aux événements impliquant Israël, le Hamas et la Palestine, je note beaucoup de douleur, de chagrin et de haine. Je peux, bien entendu, comprendre la difficulté du moment et le chagrin et la peine que ressentent les gens pour leurs frères et sœurs mais je crois également que tout conflit constitue une opportunité.

Je pense que nous devons continuer d'éveiller le cœur de l'humanité. De sortir de nos têtes et de nos allégeances envers une lignée ou une opinion politique pour aller vers le cœur. C'est là que se trouve notre empathie, notre connexion et une manière différente d'envisager notre réaction à des événements engendrés par des décennies de trauma collectif et d'agendas géopolitiques.

Ce qui m'a rappelé un article écrit en 2014 par un membre de mon équipe dans le cadre de Collective Evolution. Il y était question du comportement en ligne et de la rapidité avec laquelle on passait aux insultes et à la déshumanisation des personnes juste parce qu'on pouvait pas les voir.

Je pense que cet article pourrait s'avérer utile à l'heure actuelle aussi je vous le reposte ci-dessous pour que vous y jetiez un œil. Mais avant cela, je voudrais vous inviter à prendre part à une imprégnation collective.

Lorsque j'ai créé Collective Evolution, en 2009, cela m'a été en partie inspiré dans le but de réunir un grand nombre de personnes autour d'une vision plus neutre et plus curieuse de la conscience collective et des événements en cours.

Comment mettre de côté ce à quoi nous nous identifions au quotidien en cherchant véritablement à entendre, écouter et se relier à un niveau plus profond à la nature holistique d'un événement ? À l'histoire, au point de vue, au trauma, à la condition humaine, à la nature des systèmes, etc.

Pouvons-nous, au niveau individuel, noter à quel point nos histoires et perspectives façonnent et interprètent les événements ? Pouvons-nous élargir notre prise de conscience à un niveau collectif où nous devenons curieux quant à la manière dont une culture, une histoire et un passé traumatisant engendrent à un événement ?

Cette point de vue nous offre l'opportunité de nous imprégner et d'intégrer l'expérience dans sa globalité – sous tous les angles, sans dire qui a raison ou tort mais en cherchant véritablement à appréhender les complexités de ce qui se déroule. Des traumatismes aux récits transmis et perceptions qui engendrent l'altérisation et la séparation. Plus nous adoptons la séparativité et sommes traumatisés, moins nous sommes capables de nous connecter les uns aux autres et de nous comprendre.

En choisissant une perspective holistique, nous acquérons une meilleure compréhension de ce qui motive les événements en cours. Je pense qu'ainsi nous pouvons trouver la guérison, une solution et une marche à suivre. Ainsi nous envisageons la situation sous un angle de conscience différent.

Pour moi, cette quinzaine d'années à créer du contenu dans cette perspective a contribué à créer de l'empathie et de la compassion chez de nombreuses personnes. Je l'ai vu dans les milliers de courriels reçus au fil des ans et je le vois et l'entends sur d'autres plateformes sur Internet.

Ce que j'espère c'est que que nous puissions saisir cette opportunité pour nous demander si c'est également le moment d'intégrer cela à un niveau plus profond.

Pour prendre le temps de vous imprégner au niveau collectif, connectez-vous d'abord à votre cœur. Arrêtez-vous, placez une main sur votre cœur et respirez dans l'espace où vous vous trouvez avec l'intention de vous connecter avec reconnaissance à votre cœur. Au bout de quelques minutes, voyez si vous pouvez observer l'instant et la situation avec une réelle curiosité. Soyez ouvert et curieux des couches impliquées et des espaces depuis lesquels agissent les personnes et résistez à la tentation de simplifier en décrétant que « quelqu'un est mauvais ».

Que peuvent-ils bien ressentir ? Quelles expériences les a menés ici ? Qu'est-ce qui a bien pu déconnecter un individu autant d'un autre pour qu'il veuille le tuer ? Que peut-on faire pour toucher le cœur des gens ? Qu'est-ce qui pourrait être mieux qu'une surenchère de violence ?

Il n'est pas toujours facile de procéder ainsi mais je suis persuadé que cette méthode peut potentiellement nous permettre d'avancer vers la voie qui mettra fin à ces longs cycles de guerre et de violence – surtout si pratiquée de manière collective.

L'autre alternative est, bien sûr, de faire comme nous l'avons toujours fait et qui nous ramène toujours au même endroit encore et encore…

Joe Martino

Il y a deux mois, j'ai lu une histoire parue dans le Huffington Post à propos d'une jeune mariée qui avait trouvé la mort en sautant d'une falaise avec son mari durant leur lune de miel. Cette lecture m'a plongé dans un état de profonde tristesse pour les personnes impliquées dans cette tragédie, au point de verser une larme pleine d'empathie en songeant à quel point ce devait être horrible de vivre une chose pareille.

J'étais curieux de ce que d'autres avaient à dire sur cette histoire alors j'ai lu les commentaires sous l'article. J'ai été complètement choqué par ce que certains avaient écrit. « Bien fait pour elle » disait une femme. « Quelle idiote » commentait une autre.

Pendant les Jeux olympiques de 2012, après la perte de sa médaille d'or, le plongeur britannique Tom Daley avait signalé un commentaire particulièrement nauséabond sur Twitter. L'agresseur avait écrit : « Tu as déçu ton père, j'espère que tu en es conscient », faisant allusion au fait que Daley espérait remporter la médaille d'or en l'honneur de son père décédé l'année précédente d'un cancer du cerveau. Ce ne sont que quelques exemples de commentaires insensibles exprimés en ligne au quotidien.

Où est l'empathie ? Où est la compassion et l'humanité ?

Une chose que j'ai pu remarquer de part mon expérience au sein de Collective Evolution (CE) et avec l'univers d'Internet en général est le vaste sentiment de déconnexion qu'il semble y avoir entre les gens et leurs paroles. J'ai vu des personnes dire des choses vraiment méchantes à d'autres dans les commentaires, allant même jusqu'à attaquer différents auteurs de l'équipe de CE pour leurs articles remettant en question leurs systèmes de croyances.

Ceci est particulièrement vrai lorsqu'un sujet sensible est abordé tel que la religion, la science, l'orientation sexuelle, la santé, la politique, les extraterrestres, etc. Mais parfois, le harcèlement vient d'on ne sait d'où. Une commentatrice s'était mise à proférer des insultes envers une autrice qui avait publié un article quant aux préoccupations sanitaires impliquant du thé non biologique, se moquant de sa photo de profil avant de parler de sa vie personnelle comme si elle la connaissait.

À vrai dire, Internet peut se révéler un monde rempli de cynisme, de harcèlement et d'intimidation, amenant beaucoup de personnes à se sentir blessées et offensées par les propos sans retenue du public. Le harcèlement en ligne est devenu un problème majeur dans notre culture actuelle axée sur les réseaux sociaux qui, selon certains rapports, affecterait 43% des adolescents entre 13 et 17 ans .

Mais est-il dans notre vraie nature d'être horrible les uns envers les autres ? La technologie est-elle à blâmer en partie pour la désensibilisation des masses et la perte de l'empathie ?

Vous ne pouvez pas me voir donc…

En public, la plupart des gens ne se parlent comme ils le font en ligne mais plutôt avec généralement un respect mutuel envers l'opinion des autres et une égale réciprocité dans une conversation ou un débat. Je suis témoin de ce type de conversations saines au café du coin quand j'y passe mes après-midi à écrire.

Les gens sont ouverts et vraiment sympas les uns envers les autres, sans démonter personne pour avoir une croyance particulière. La question se pose donc : ces personnes sont-elles authentiques lorsqu'elles sont en public ? Ou bien leur personnage en ligne es-t-il leur véritable nature dépourvue de la crainte des conséquences parce qu'il y a peu de chances qu'elles ne rencontrent jamais les gens avec lesquelles elles parlent ?

Dans un article publié sur News.com intitulé "La psychologie des trolls: pourquoi les gens sont si méchants sur Internet", l'autrice Amanda Gardner évoque une raison probable à cette franchise :

L'essentiel de la communication est non verbal et constitué de langage corporel, de contact visuel, de ton de voix et d'expressions. Sans ces données pour aider à traiter et classifier l'information, nos esprits se retrouvent à faire du tri aléatoire. Et grâce à un résidu de penchant préhistorique pour le combat ou la fuite, être dans l'incertitude envers l'intention d'une personne engendre souvent une réaction négative à une menace perçue. (source)

Le manque d'inhibition pourrait aussi être en rapport avec la distance physique avec les personnes auxquelles s'adressent les commentaires. Il s'avère que plus on est proche physiquement de quelqu'un, moins on a de chances de se montrer mesquin. Par exemple, une étude récente a découvert que les candidats de jeux télévisés étaient moins susceptibles de voter pour éliminer un candidat à côté d'eux qu'un autre un peu plus loin. (source)

Gary Small et Gigi Vorgan de CNN.com suggèrent que la désensibilisation se fait à un âge précoce quand l'esprit en développement est exposé à une multitude de vidéos et d'images sensationnalistes et choquantes. Dans l'article "L'internet détruit-il l'empathie ?", les deux auteurs discutent des résultats de la Kaiser Family Foundation qui révèlent que les 8 à 18 ans passent en moyenne 11½ par jour à utiliser leur technologie.

Leurs cerveaux sont devenus « programmés » à utiliser leurs gadgets technologiques afin d'effectuer plusieurs tâches simultanément – rester en contact avec leurs amis, envoyer des textos et faire constamment des recherches sur Internet, exposant souvent leur cerveau à à des images et vidéos sensationnalistes choquantes. Beaucoup ont leurs circuits neuronaux désensibilisés par les horreurs qu'ils voient tout en ayant peu ou pas de formation hors ligne pour développer l'empathie.

La déconnexion des émotions peut s'avérer un mécanisme ravageur. Lorsque l'on perd de vue la compassion et l'empathie, on perd également le contact avec ce qu'être humain signifie et essentiellement avec la réalité.

Prenez du recul

Lorsqu'on vous attaque sur Internet pour une croyance ou que vous recevez un commentaire négatif sur quelque chose que vous ressentez comme déplacé, il est judicieux de prendre du recul avant de réagir.

Trop souvent nous sommes pris dans un mode défensif après avoir été attaqués sur nos propos. Cela est dû à l'attachement que nous avons envers nos systèmes de croyance, un lien puissant que nous partageons avec l'information que nous avons acquise tout au long de notre existence. Les systèmes de croyance sont à l'origine de guerres dans toute l'histoire de l'humanité et sont de puissant catalyseurs.

Une bonne question à se poser avant de répondre à un commentaire négatif : est-ce que ça vaut l'énergie mentale de l'honorer d'une réponse ?

De toute manière, la plupart du temps, les gens ne veulent même pas entendre votre position dans le débat mais attendent juste pour donner leur avis. On a le droit d'être d'accord ou pas plutôt que d'essayer de prouver que quelqu'un a tord ou vice versa. Parfois, quitter une conversation ou un débat impossible peut s'avérer la meilleure chose à faire pour se libérer et être en paix dans votre esprit avec votre compréhension plutôt que d'avoir à se justifier auprès de quelqu'un qui soit ne comprend pas ce qui vous motive ou n'a juste aucun respect.

Pour finir, le dernier outil que je pense pourrait véritablement aider quiconque dans sa vie est l'empathie. L'empathie implique d'être vraiment connecté avec l'autre personne et de comprendre sa situation, ses sentiments ou ses difficultés. Vous placer dans cet espace vous emplira d'une compassion authentique qui vous aidera à mieux comprendre la question en cause. C'est un espace courageux à occuper, de se permettre d'identifier et d'éprouver un sentiment qui n'est pas toujours bon. Mais si nous mettions en pratique de créer davantage d'empathie dans nos existences, le monde serait un meilleur endroit pour y vivre.

Nous avons tous des difficultés, nous sommes tous embarqués ici dans le même périple humain et nous voulons tous la même chose au final : la paix. Alors gardons cela à l'esprit au quotidien.

Texte original de JOE MARTINO traduit de l'anglais par EY@EL
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