La vérité derrière le message de Russell Brand que la plupart d'entre nous ne perçoivent pas

Le hasard n'existant pas, je suis tombée sur cet excellent article pile poil au moment où, force de constater combien la soi-disante ouverture d'esprit de certains avait tendance à s'écrouler comme un château de cartes dès lors que de petits grains de sable venaient à gripper les rouages du nouveau jeu de normes de leur « spiritualité établie », je songeais vivement à remettre les pendules à l'heure, histoire de rappeler que l'éveil spirituel n'est pas LA voie à suivre mais un état d'être qui se passe d'approbation, de comparaison et de directives. Autant imaginer Indiana Jones avec un Guide du routard ou Moïse parcourant le désert avec un GPS. Quoi que... Si vous trouvez ça branché, vous vous fourrez les doigts dans le mauvais orifice si vous me passez l'expression — d'aucuns plus vulgaires, parleront de la tête et préciseront même l'orifice mais restons classe d'autant que cela requiert pas mal de souplesse ! C'est juste que ça commence à devenir pesant, à la longue, d'avoir sans cesse l'impression d'être en train de marcher sur des œufs que l'on s'adresse aux uns en passant pour de doux dingues, abuseurs de substances illicites ou aux autres en se faisant taxer de new-ageux, voire (pourquoi pas) de suppôts de Satan. Dans un cas comme dans l'autre, la banquise n'est pas prête de fondre et ça donne de furieuses envies d'omelette. « Proclamez-vous un édifice dangereux, souffrez l'indignation de vos pairs... »1 Je ne sais pas si vous voyez où je veux en venir mais l'article qui suit devrait vous l'indiquer. Toute cette polémique à propos de Russell Brand2 n'est pas sans rappeler le « coming out » de David Icke ou celui de Matt Bellamy de Muse. Avec son charisme et ses allures de Jésus rock'n'roll, d'ici à ce que ceux qui ne disposent pas encore de la wifi cosmique se mettent soudain à voir en lui le fameux Antéchrist annoncé dans l’Apocalypse, on ne serait plus très loin du compte. Affaire à suivre...

Ey@el

Les déclarations audacieuses faites par Russell Brand lors de ses interventions dans les médias grand public ont beaucoup attiré l'attention sur lui et fournissent matière à réflexion. Qu'il parle des Illuminati, des maîtres reptiliens ou de révolution spirituelle, il pousse à s'interroger. Toutefois, les avis semblent très partagés.

D'un côté, il y a ceux qui voient en Brand un porteur de message traitant de questions importantes qui se sert de sa popularité pour atteindre les gens dans le monde entier.

De l'autre, il y a ceux qui ne voient en lui qu'une marionnette mise en avant par l’Élite dans le but de distraire et d'induire le public en erreur en le menant à sa perte. D'aucuns prétendent qu'il serait impliqué jusqu'au cou et qu'on ne lui permettrait pas de s'exprimer si son message avait véritablement de l'importance.

L'argumentation en faveur du pantin s'appuie sur plusieurs éléments. Compte tenu de son premier mariage avec Katy Perry, des images et des photos qu'on peut trouver sur la toile et du fait qu'il passe au journal télévisé pour y parler de tout cela, on pourrait vraisemblablement supposer qu'il fasse partie d'une quelconque machination. Mais la question ne se pose pas vraiment en ces termes car il y a un point bien plus essentiel qui échappe à la plupart d'entre nous.

Ce n'est pas tant le messager que le message lui-même qui importe. Pour en saisir le sens véritable, nous devons accepter de considérer les paroles de Russell exactement pour ce qu'elles sont. Avant de tirer des conclusions hâtives quant à son éventuelle implication avec l'élite, voyons ce qu'il a à dire.

Dans une de ses deux vidéos les plus populaires3, il évoque surtout sa conviction qu'il faut commencer par se retirer du système pour révolutionner la société. Il soutient certains idéaux au sein d'un système égalitaire et reste persuadé que les gens ont le pouvoir de concrétiser tout cela par une révolution spirituelle. Dans l'autre4, il s'exprime avec désinvolture sur les Illuminati, les Reptiliens et sur la manière dont sont mises en place les différentes facettes dudit système afin de ne profiter qu'aux élites et sur la nécessité de provoquer une révolution spirituelle.

Indépendamment du fait que la majeure partie de ses propos aient des dehors assez anodins, ce qui dérange le plus, semble-t-il, vient de ce qu'il préconise une société de type égalitaire et qu'il focalise l'attention des médias. L'appréhension que certains d'entre nous éprouvent à l'idée d'un égalitarisme social vient, entre autres, de ce que l'on nous a conditionnés à craindre le communisme. Attention, je ne suis pas en train de dire que je suis pour le communisme — en fait je n'ai aucune opinion particulière en matière de politique parce que je ne pense pas que l'humanité en ait encore inventé une seule qui tienne la route à ce jour — mais quand on y pense, toute cette polémique relève du manque de compréhension et du conditionnement culturel.

Ce qui vient à l'esprit du commun des mortels à propos du communisme sont tous ces pauvres dirigés par un personnage riche et puissant qui prend toutes les décisions, laissant au peuple le soin de gérer son égalité et sa subsistance. Dans notre société occidentale en particulier, nous vivons parfois dans l'illusion que la démocratie est une grande et puissante arme politique qui crée un monde meilleur. Afin de conforter ce point de vue, les nations démocrates s'empressent de se servir des pays communistes pour démontrer le bien-fondé de leur société, engendrant ainsi la peur du communisme. Désormais dès que nous entendons les mots équité et égalité dans un contexte politique, nous songeons immédiatement au communisme et commençons par ridiculiser puis craindre tout ce qui sort de la bouche de celui qui tient de tels propos. Il n'importe pas tant, ici, de comparer des modèles politiques que certains mots-clés.

Laissez-moi vous expliquer : où est le mal quand Brand demande un monde fondé sur l'équité et l'égalité, dans lequel on chercherait moins à se battre les uns contre les autres pour avancer ni à essayer d'être le meilleur, de rivaliser ou de faire preuve de cupidité ? Parce que visiblement nous croyons qu'il est question de communisme mais de telles pensées ne sont rien d'autres que du conditionnement. Tous ceux avec qui j'ai discuté de son message au cours du mois passé n'ont rien eu de substantiel à dire une fois réduit à des termes simples. Dès que l'on retire tous les filtres ou le conditionnement, on distingue une certaine logique dans son discours.

Y a-t-il quoi que ce soit de monumental dans ce qu'il raconte ? Ses propos vont-ils instaurer un changement brutal qui nous conduira soit à un monde merveilleux soit à la destruction ? Non. Alors pourquoi craignons-nous et nous moquons-nous autant du messager ? Parce que nous nous limitons trop aux circonstances. Russell passe au journal télévisé, c'est forcément mauvais signe. Russell est riche, c'est forcément mauvais signe. Russell a fréquenté Katy Perry, c'est forcément mauvais signe. Russell a porté un vêtement de la marque OBEY, c'est forcément mauvais signe.

N'oublions pas de tout soumettre à l'examen du cœur et de l'intuition avant de nous égarer dans la lutte, la critique et la séparation qui se produisent chaque fois que nous explorons de nouvelles idées. Nous devons nous préoccuper un peu moins de sémantique et nous attarder davantage sur la simplicité du message. Le pouvoir nous appartient de décider de la direction que prendra le monde et de ce que nous ferons des messages que nous recevons. Même si Brand fait partie de l'élite, en quoi cela implique-t-il que nous devions choisir la voie de la destruction ? Pourquoi ne pas n'en retenir que ce qui est important et significatif tout en faisant abstraction du reste ? En supposant qu'il en ait fait partie — et s'il était en train de se libérer de ses liens avec l'élite ? Même si l'intégralité de son message est bidon, qui peut prédire qu'il ne se retournera pas contre lui en réveillant un plus grand nombre d'entre nous ? Sortons des sentiers battus.

Au final, nous choisissons tous la manière dont nous souhaitons percevoir ce genre de messages. Il est temps de cesser de nous sentir aussi impuissants. C'est à NOUS qu'incombe cette responsabilité et non à l'élite ni à ceux qui s'expriment dans les médias ou quiconque au devant de la scène. Tout revient à NOTRE façon de réagir et à ce que nous en retirons. Cessons de montrer du doigt et surveillons plutôt nos réactions. C'est la seule chose que nous maîtrisions.

Notes et références

  1. ^ "Unsafe Building", The Alarm (1981).
  2. ^ Russell Brand est un humoriste anglais, mais aussi acteur, éditorialiste, chanteur et animateur de télévision et de radio. Il se fit connaître du grand public anglais en présentant le spin off du Big Brother intitulé Big Brother's Big Mouth (La Grande Gueule de Big Brother) ou en animant différentes émissions de radio et cérémonies. Il apparait aussi dans quelques films, dont la comédie romantique Sans Sarah rien ne va, Arthur, un amour de milliardaire ou encore St Trinian's : Pensionnat pour jeunes filles rebelles et Histoires enchantées de Disney. Brand est de plus connu pour les nombreuses controverses qui l'entourent dans les médias britanniques, qui lui valurent en outre son éviction de la BBC (Wikipédia).
  3. ^  Newsnight: Paxman vs Brand (en anglais).
  4. ^  Gaiam TV Mind Shift with Russell Brand and Eve Ensler (en anglais).

Texte original de JOE MARTINO traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Électoralisme

Ce soir, résultat du second tour des élections municipales dans toute la France. Traduction : soirée barbante en perspective ! Pour vous requinquer un peu et rester dans l'ambiance, quoi de plus approprié que ce morceau bruyant et rentre-dedans de Radiohead avec un Thom Yorke — je crois que j'ai vu un titi — directement débarqué d'un chalutier (ou d'un sous-marin jaune) en mer du Nord qui annonce la couleur au public en lui souhaitant la bienvenue en « ce jour froid, humide et merdique » (sic). Dans le même esprit (mais en moins ciblé), j'avais également songé à "Disturbance At The Heron House" de R.E.M. et "Won't Get Fooled Again" des Who que je ressortirai bien à une autre occasion.

Ey@el

Electioneering

Je ne reculerai devant rien, non !
Je dirai les choses qu'il faut par souci d'électoralisme.
J'espère pouvoir compter sur vos votes.

Quand je vais de l'avant, vous allez à reculons...
Nous allons bien finir par nous retrouver !
Quand je vais de l'avant, vous allez à reculons...
Nous allons bien finir par nous retrouver !

Ha ! ha !  ha !

Boucliers anti-émeutes, vaudou économique...
Il n'est question que d'affaires, d’électrodes et de FMI.
J'espère pouvoir compter sur vos votes.

Quand je vais de l'avant, vous allez à reculons...
Nous allons bien finir par nous retrouver !
Quand je vais de l'avant, vous allez à reculons...
Nous allons bien finir par nous retrouver !

Thom Yorke, 1997

À propos de cette chanson

Thom décrit cette chanson comme traitant de ceux qui prêchent derrière un micro. Le politicien qui vend le programme de son parti est une métaphore pour critiquer les tournées promotionnelles que faisaient Radiohead pour vendre leur musique. Sous sa forme originelle live de 1996, le morceau se terminait sur une note accrocheuse où il répétait en boucle : « On fait la totale ». Bon nombre de fans furent étonnés et un peu déçus par la version finale qui atterrît sur OK Computer.

Nos vies sont gouvernées par un système bancaire et des médias internationaux qui font que celui qui est au pouvoir importe peu. Les systèmes politiques du monde entier sont à la merci des entreprises et des économies de merde. Je ne peux pas recycler les emballages en polyéthylène qu'il y a partout chez moi. Et pourquoi donc ?
∼ Thom Yorke

Lorsqu'il a écrit ces paroles, Thom avait à l'esprit ces scènes d'émeutes contre l'impôt de capitation où les gens brisaient les barrières de Downing Street. Ce n'est pas juste un texte politique mais cela parle également d'eux, de leurs tours du monde pour promouvoir leurs disques auprès du public.

Texte original de THOM YORKE et GREEN PLASTIC traduit de l'anglais par EY@EL
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Intersidérale

Une composition du temps où j'apprenais à me servir de Paint Shop Pro en suivant des tutoriels. Si ça vous tente d'essayer, pour celle-ci, j'ai utilisé "My Space" de Biene en version italienne car je ne parle pas allemand — je ne cause pas italien non plus mais je me débrouille à le comprendre et tutti va bene !

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Le risque d'embrasser les ténèbres en combattant le côté obscur

La simple vision du sombre flux des programmes mondiaux renversant la bienveillance, la vérité et la liberté dans le monde entier suffit amplement à provoquer le courroux, la négativité voire la rage chez n'importe qui. Nous, les humains, ainsi que nos droits à tous, sommes assiégés et la riposte la plus courante à l'attaque est soit la colère et l'agressivité ou bien la peur et le repli — basée sur la réaction primaire de lutte ou de fuite. Même si l'on a parfois l'impression qu'il n'y a pas d'autre moyen de riposter, en agissant de quelque manière que ce soit sous le coup de la violence ou de la haine, nous courons le risque de devenir exactement ce que nous cherchons à vaincre.

En revanche, il existe un autre réponse qui nous permettra quand même de résister et de nous défendre face aux ténèbres en opérant depuis notre conscience du soi. Elle est enseignée depuis des temps anciens et a même été utilisées par les chevaliers Jedi de la saga cinématographique de la Guerre des Étoiles. Elle requiert une certaine discipline intérieure et donne accès à l'intelligence et au pouvoir de l'amour, un élément crucial pour triompher des attaques ténébreuses.

La colère mène au côté obscur

Souvenez-vous de cette fameuse scène du Retour du Jedi dans laquelle Luke Skywalker affronte Dark Vador au combat.

Le diabolique seigneur Sith, Dark Sidious, l'encourage à se servir de son agressivité et de sa haine pour se battre contre son père. C'est une ruse car il sait très bien qu'en se dressant contre le mal avec inimitié, Luke succombera au côté obscur parce que la haine et la colère sont l'essence même des ténèbres. Les entités interdimensionnelles dont le sombre dessein est de s'emparer du monde, comme les Sith de la Guerre des Étoiles, utilisent la puissance du côté obscur de « la force », qui est la lumière — l'essence de l'univers et de la création — inversée par le recours à la haine plutôt qu'à l'amour (c'est pourquoi en voyant des symboles de lumière inversée, on sait que les probabilités sont fortes pour que des mages noirs en soient à l'origine).

Luke doit lutter pour maitriser sa propre rage et puiser, au contraire, dans le côté lumineux de « la force » qui est l'amour. Il devient ainsi un véritable Jedi en s'opposant au mal mais du point de vue de l'amour et non de haine, en préférant mourir plutôt que de succomber au côté obscur.

On retrouve le même thème chez J.R.R. Tolkien dans la trilogie du Seigneur des Anneaux où les personnages sont mis à l'épreuve en se faisant tenter par le pouvoir de l'anneau qui leur donnerait accès aux puissances étendues des ténèbres, leur permettant enfin de se libérer, eux et leur peuple, du joug du mal qui cherche à les asservir tous. Comme dans la Guerre des Étoiles, les héros et héroïnes de l'histoire doivent résister à l'envie d'affronter « le côté obscur » en utilisant le pouvoir des ténèbres, se servant au lieu de cela, de ceux de la lumière tels que l'amour, le courage et l'amitié véritable. Ceux qui succombent à combattre le mal par le mal deviennent la chose même qu'ils se destinaient à détruire à l'origine.

Dans le Seigneur des Anneaux, le personnage de Boromir est tenté par les pouvoirs obscurs émis par un anneau maléfique surnaturel. Chaque protagoniste de l'histoire est testé de manière symbolique en étant exposé à l'anneau qui fait ressortir le désir de cupidité, d'égoïsme, de pouvoir et de contrôle par la force et la domination qui se cache en chaque homme.

Lucas et Tolkien ont tous deux étudié les religions et les enseignements spirituels anciens et importé dans la culture populaire l'essence de la lutte entre le bien et le mal que l'on retrouve dans les messages de Jésus, Krishna et Lao-Tseu.

La haine finit par nous monter les uns contre les autres

Même si nous montrer insultants, haineux et amers envers ceux qui nous ont attaqués et blessés peut nous sembler totalement justifié, nourrir de la malveillance et de l'inimitié même à l'encontre du plus perfide criminel de la terre, n'en entretient pas moins l'énergie de la haine à l'intérieur de soi, faisant croître à mesure la rage qui se met à devenir incontrôlable. Dénigrer et blesser ceux qui nous font du mal peut même générer un sentiment de satisfaction ; nombreux sont ceux qui, se sentant impuissants face à ceux dont les actes restreignent la liberté des êtres humains, recourent à divers moyens pour évacuer leur colère et leur frustration.

Aussi inoffensif que ce déversement puisse sembler, entretenir la haine à l'intérieur finit par mettre en danger celui qui se se livre à la colère car se réjouir de blesser autrui est quelque peu démoniaque en soi. Les entités diaboliques à l'origine du sombre programme international prennent plaisir à voir les autres souffrir et quiconque nourrit cela passe du côté obscur aussi altruiste son intention soit-elle. Cette rage peut aisément monter les individus les uns contre les autres même chez ceux qui participent activement à la lutte pour la vérité car la colère s'enflamme plus facilement et se met à attaquer toute personne en désaccord, générant des querelles intestines et brisant l'harmonie parmi ceux qui sont censés inculquer au monde des principes supérieurs. Partout où existe un tel clivage, l'efficacité du combat contre les ténèbres s'en trouve compromise.

Dans cet extrait du Seigneur des Anneaux, notez comment le pouvoir des ténèbres semble se nourrir de la colère entre ceux qui veulent faire le bien. J.R.R. Tolkien a tissé une incroyable intrigue métaphorique dans laquelle toutes les races de la terre doivent travailler de concert à combattre la progression des objectifs du mal.

Pouvons-nous vraiment remporter cette bataille — comme n'importe laquelle d'ailleurs — avec la colère comme moteur ? En nous dressant contre la haine de ceux qui nous asservissent par le biais de leur propre énergie haineuse, nous pourrions nous transformer exactement en ce contre quoi nous luttons. Et à quoi bon se battre de toute manière si c'est pour passer le reste de notre vie dans l'amertume et le courroux ?

Les observateurs passifs restent calmes mais ne progressent pas

En pleine guerre entre le bien et le mal, baser ses actions du point de vue de son intégrité intérieure relève pour le moins d'une extrême difficulté alors même que les pulsions animales sont exhortées à remonter à la surface de manière instinctive et compulsive, éclipsant la conscience ce faisant. S’opposer au mal peut faire ressortir des réactions psychologiques des plus primitives et des plus brutales chez un être humain y compris le désir de se venger, de voir les autres souffrir et de tuer sauvagement. Nombreux sont ceux qui se retirent de cette confrontation et des réponses qu'elle engendre afin de maintenir un sentiment de paix en évitant tout conflit et en ne s'impliquant pas. Être bien pensant et prier pour une issue favorable à l'abri dans les coulisses est chose aisée ; de même qu'il est facile pour ces gens de se montrer et se sentir supérieurs à ceux qui subissent les réactions psychologiques que leur opposition active au mal suscite.

Le désir d'un monde meilleur doit malgré tout se traduire dans les faits, ce qui signifie à proprement parler que nous devons sortir au grand jour et agir. Si nous respectons les valeurs de la lumière, de la vérité et de la bienveillance, nous avons également le devoir de les défendre contre les ténèbres sans quoi le bien sera purement et simplement éradiqué de la planète comme l'entend le mal. Ce faisant, ceux qui s'y opposent doivent affronter leur moi véritable car c'est uniquement par le biais de cette confrontation que le côté obscur de notre propre psychologie remonte à la surface, devenant ainsi visible et transformable. Le gros de la bataille consiste à vaincre ses ténèbres intérieures pour aboutir à un véritable changement et une évolution spirituelle.

Les textes sacrés anciens font part de la philosophie de l'action dépourvue de haine

Parmi les enseignements les plus importants au monde à ce sujet, il y a ce fameux texte du Bhagavad-Gita dans lequel Krishna révèle une série de vérités profondes au prince Arjuna sur la nature de la réalité avant d'aller livrer bataille à Kurukshetra. Une philosophie incroyable y est exposée, reprise par le Jedi de la Guerre des Étoiles, qui parle d'affronter les ténèbres du point de vue de la compassion et du détachement. La bonne conduite à adopter n'y est nullement de s'enfuir pour éviter la confrontation ni de combattre dans la haine et la rage — Krishna enseigne plutôt à Arjuna ce que l'on appelle la Voie de l'Action Juste.

La colère induit l'illusion provoquant la perte de mémoire qui à son tour ébranle la raison dont la perte conduit à la destruction. Mais l'âme qui sait se maitriser et se déplace libre de tout attachement ou répulsion à travers les objets des sens, obtient la Paix éternelle. Ayant trouvé la tranquillité, il se libère de la misère ; car à l'esprit qui accède au repos, le bon discernement s'ensuit.

Krishna, le Bhagavad-Gita

On retrouve la même philosophie dans le texte chinois ancien du Tao Te Ching :

Les personnes qui n'ont pas encore évolué sont désireuses d'agir par la force mais le taoïste privilégie la paix et la quiétude. Il sait que chaque être est issu des entrailles du Tao. Ce qui veut dire que ses ennemis sont d'abord ses frères et sœurs avant d'être des adversaires. Ainsi il n'a recours aux armes qu'en cas d'extrême nécessité et ne s'en sert qu'avec la plus grande retenue. Il n'éprouve aucun plaisir à la victoire parce s'en réjouir revient à se délecter de tuer. Quiconque se complait dans le meurtre ne connaitra pas le succès en ce monde.

Lao-tzu, Tao Te Ching

Dans les Évangiles, Jésus est aussi présenté comme s'opposant aux ténèbres mais en adoptant le point de vue de l'amour.

Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

Jésus, Matthieu 5:43

L'amour est un état d'être intérieur ; il est certes difficile de parvenir à l'éprouver pour ceux qui nous ont blessés et de ne nourrir aucun ressentiment ni animosité envers quiconque, quoi qu'ils aient pu faire, mais le jeu en vaut la chandelle puisqu'il nous permet de transformer en état d'être permanent ce sentiment qui, autrement, ne s'éveille qu'au contact sélectif de certaines personnes à certains moments.

Le pouvoir de l'amour et de la conscience

Parfois, le recours à la colère, aux insultes et aux réactions semble être la seule façon de lutter pour la vérité, la liberté et la justice. Toutefois ces dernières ne sauraient être l'objectif final à accomplir par tous les moyens. Auquel cas elles ne feront que demeurer à l'état d'idéal inaccessible car pour être atteintes, elles doivent également ÊTRE l'instrument.

Être en mesure d'aborder ceux qui se livrent à des activités nuisibles de manière consciente, juste et détachée permet l'émergence de l'intelligence de l'amour et une plus grande efficacité dans nos actions. Là où la colère et la haine nous rendent compulsifs, réactifs et violents, le détachement et la conscience nous confèrent la possibilité de percevoir une situation sans se laisser troubler par l'émotion et de pouvoir agir au mieux. Il est parfaitement possible d'éprouver de l'amour envers ceux qui nous ont blessés tout en ayant un comportement juste en nous protégeant d'eux. Ainsi l'amour se transforme en état permanent et en manière d'être au lieu d'un simple sentiment passager.

L'amour est souvent perçu comme romantique et mièvre alors que l'agressivité confère une aura de force et de courage. Toutefois la découverte qu'il s'agit totalement de l'inverse a de quoi surprendre. L'amour véritable provient de la conscience intérieure et donne du courage, de la force et de l'intelligence authentiques qui ne dépendent pas de l'extérieur et permettent de surmonter même les plus grandes épreuves là où l'agressivité ne fait que gonfler une personne qui s'avèrera au final très faible en elle-même et contrôlée par les extrêmes de la colère et de la peur qui dépendent entièrement des circonstances extérieures.

Défendre le bien contre le mal est d'une importance capitale et une chose merveilleuse mais, en définitive, si nous ne nous libérons pas de notre propre colère, de notre haine et de nos ressentiments, peu importe envers qui dans nos vies, alors nous perdrons notre guerre intérieure. Comme il a été découvert dans de nombreux enseignements anciens sacrés, la bataille, au sens le plus vrai, s'adresse aux ténèbres qui sont en nous, ce qui est d'ailleurs la finalité de cette lutte intemporelle entre le bien et le mal qui sévit de par le monde.

Texte original de ANGELA PRITCHARD traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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La solution est très simple : aimons-nous les uns les autres

Je l'ai répété maintes fois : on peut essayer de trouver une solution à certaines choses mais on va s'enliser dedans et cela ne fera qu'engendrer d'autres problèmes.

Ou bien on peut faire preuve de sagesse, à savoir supprimer la cause du problème qui vient du fait que nous nous laissons émotionnellement attirer dans cette stase vibratoire — et mentalement par nos cinq sens qui sont une autre forme de stase dans laquelle opère la distorsion. Ce faisant, nous basons non seulement nos comportements sur une perception déformée et créons ainsi la société que nous connaissons actuellement — mais nous nourrissons également ce déséquilibre en générant collectivement toujours davantage d'énergie faussée par le biais de nos états émotionnels.

Pour ce qui est des choses simples, les gens regardent le monde et se disent que la solution doit être compliquée. Ce n'est pas vrai. Elle est très simple : aimons-nous les uns les autres et puis c'est tout.

Lorsque l'on ouvre son cœur, que l'on sort de sa tête — pas juste le cœur physique mais ce tourbillon ou chakra comme on l'appelle en orient, cette roue de lumière — en faisant cela on se connecte à quelque chose de beaucoup plus élevé qu'avec ses ondes cérébrales : l'inspiration, l'intuition. Il s'agit de l'amour au sens vrai. L'amour n'a rien à voir avec une envie de câlin et d'aller au pub ou en boite ou ce genre de truc qu'on fait... je ne me souviens plus. [rires]

Bref il s'agit d'un amour tellement différent de celui par lequel nous désignons en fait l'attirance qu'il faudrait lui donner d'autres noms pour marquer la différence. On parle ici d'amour inconditionnel. Je vous aime, point final. Et non pas « je vous aimerai si » ou « je vous aimerai quand ».  Je vous aime et puis c'est tout, on s'arrête là. Et votre problème est le mien — votre injustice, votre iniquité sont les miennes. Lorsque j'ai affaire à une situation où la solution équitable est que vous obteniez ceci et cela, je ne vais pas essayer de les obtenir en tentant de manipuler les circonstances. Je que c'est ce qu'il convient de faire pour être juste.

Cet amour génère une fréquence énergétique si élevée par rapport à celle de la distorsion que jamais les deux ne pourront se rencontrer. Vous cessez de subir l'influence du déséquilibre et n'étant plus entrainé dans ces basses vibrations, vous ne l'entretenez plus.

Et si nous entamons cette démarche d'ouvrir nos cœurs et de faire ce que nous savons être juste en aimant ceux qui abusent de nous... Cela ne signifie pas que vous prenez leur parti, simplement vous leur dites que vous ne pouvez pas tolérer cela mais sans haine. Vous prenez conscience qu'il faut leur pardonner parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font.

Je ne crois pas

Oh mon Dieu, après tout ce temps, c'est si simple ! J'aimerais beaucoup reprendre un thème de John Lennon.1

Je ne crois pas à la religion.
Je ne crois pas au New Age.
Je ne crois pas à la science.
Je ne crois pas aux professeurs.
Ne ne crois pas aux médecins.
Je ne crois pas à la politique.
Je ne crois pas à la monarchie.
Je ne crois pas aux médias.
Je ne crois pas aux organismes.
Je ne crois pas aux miroirs.
Je ne crois qu'en moi,
À la conscience qui est en moi.

La conscience qui est en moi, ça c'est réel.
Souvenez-vous de qui vous êtes,
Souvenez-vous où vous êtes
Et d'où vous venez.
Souvenez-vous,
Souvenez-vous,
Souvenez-vous...
L'amour infini est la seule vérité qui soit,
Tout le reste n'est qu'illusion.

Je choisis l'amour

Une grande chanson (J'ai droit à un joker, David ? — N.d.T.), des paroles magnifiques... Allons-y !

Je vois le rire et les larmes
Et un choix : amour ou peur.
Vous choisissez quoi ?
Je vois la paix ou la guerre,
Le beau temps ou la tempête.
Vous choisissez quoi ?

Je choisis désormais de vivre dans la liberté
Arborée par mon cœur où ne cesse de briller la lumière.
Je choisis de ressentir les appels du monde entier
Pour cette force que nous pourrons surmonter.
Je choisis l'amour !
Je choisis l'amour !

Je vois le partage ou la cupidité,
L'empathie ou la pauvreté.
Vous choisissez quoi ?
Je vois des jardins ou des bombes,
La vie ou la mort en forte progression.
Vous choisissez quoi ?

Je choisis désormais de vivre dans la liberté
Arborée par mon cœur où ne cesse de briller la lumière.
Je choisis de ressentir les appels du monde entier
Pour cette force que nous pourrons surmonter.
Je choisis l'amour !
Je choisis l'amour !

Je nous vois en train de guérir
Et les ténèbres en train de mourir.
Je nous vois à l'aube d'un monde uni.
Vous choisissez quoi ?
L'amour ou la peur ?
Oh, nous choisissons...

Je choisis désormais de vivre dans la liberté
Arborée par mon cœur où ne cesse de briller la lumière.
Je choisis de ressentir les appels du monde entier
Pour cette force que nous pourrons surmonter.
Je choisis l'amour !
Je choisis l'amour !

L'amour, l'amour !
Je choisis l'amour !
Je choisis l'amour !
Je choisis l'amour !
Oh, je choisis l'amour

Shawn Gallaway, 2005

Notes et références

  1. ^"God", John Lennon (1970). Les paroles citées par Icke ne sont pas issues du texte original de Lennon mais restent dans l'esprit.

Texte original de DAVID ICKE transcrit et traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : ...

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Avec un petit coup de patte de mes amis

Comme je te kiffe toi, tu sais !
Miam, dans peton y a thon, j'adore, slurp !
Tiens, juste un petit bout... Ouiiiiiiiinn ! Il a tout pris le sale goinfre !
Quand je serai grand, je serai dompteur... de fauves !

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Transcender le négatif

Le monde est devenu fou, c'est clair. Les gens ne font que réagir à ce qu'on leur présente. Mais cela n'est visible qu'à l'observation. Le degré de folie auquel nous assistons a brisé toutes les limites habituelles mais continue néanmoins à être qualifié de « normal ».

Il est intéressant de constater le phénomène où les univers personnels se heurtent à ce scénario manipulé pour les masses. C'est à l'endroit même où se produit la synthèse que sont créés les niveaux suivants de la pseudo-normalité à mesure que les individus intègrent inconsciemment les déchets qu'on instaure dans leurs vies et les projettent  dans la société au sens large.

Un pilotage et un contrôle habiles qui dépassent l'entendement de leurs marionnettes.

Ces évènements ont de quoi surprendre et deviennent manifestement de plus en plus inquiétants au fil des jours. Nous devons les assimiler à petites doses au risque de nous y laisser entraîner, ce qui est sans aucun doute leur intention. Infecter, affaiblir et contrôler à tous les niveaux possibles : telle est leur devise.

Trouver un équilibre positif

Certes, il est important d'être informé mais disposer d'une somme importante de savoir authentique et de conscience en fond de cale l'est tout autant. Sans fondement, votre bâtiment sera ébranlé et submergé sous l'impact de ces absurdités aux effets totalement paralysants. Je ne saurais trop insister sur ce point et la plupart le réalisent parfaitement.

Conserver une attitude positive dans un tel climat de négativité constitue, pour quiconque, un sérieux défi. Comme on sait, l'esprit de masse se contente d'en faire abstraction. Après tout, le match de foot serait gâché et leur confort mis à rude épreuve mais les fondements mêmes de leur mode de vie en seraient surtout considérablement perturbés. Il s'agit d'une cage autonome savamment conçue dont nous avons déjà discuté à profusion.

Dépasser l'illusion

Nous évoluons constamment. Nous, les éveillés, savons que la dynamique profonde de l'Univers est tout sauf paralysante. Nous nous épanouissons dans un milieu spirituel multidimensionnel magnifique, dynamique, infiniment créatif et sans limites. Les forces parasites qui tentent actuellement d'asservir et d'exploiter l'esprit humain pour leurs propres desseins sont un phénomène passager. Je n'irai pas jusqu'à parler d'imposture car elles sont aussi réelles que les gens leur permettent de l'être.

Il s'agit là d'une récupération de notre libre arbitre contraint à la soumission.

Tout cela devra passer. En temps voulu. Notre défi est manifestement de subir cette offensive et d'apprendre à y réagir du mieux que nous pouvons. Personnellement, j'apprécie le challenge mais il m'est pénible de voir tant de gens se faire abuser et manipuler sans raison apparente quand bien souvent, ils pourraient, eux aussi, profiter de la réalité transcendante que permet un véritable éveil spirituel.

Mais il y a plus en identifiant les cycles de la création. Nous traversons — c'est là le mot clé — cette époque, ce test, cette ère pour aller vers une autre. Je ne parle pas d'une approche à la Pollyanna1 mais de la pleine réalisation de notre situation.

S'agit-il d'une progression naturelle — d'une naissance vers quelque chose de nouveau ?

La citation ci-dessous m'a beaucoup impressionné :

La convergence actuelle des crises — relatives à l'argent, l'énergie, l'éducation, la santé, l'eau, le sol, le climat, la politique, l'environnement et bien encore — est un accouchement difficile nous expulsant de l'ancien monde vers un nouveau.

Charles Eisenstein, Sacred Economics: Money, Gift, and Society in the Age of Transition

Vraiment chouette. Je n'ai pas étudié les œuvres de cet auteur mais ce passage m'interpelle assurément. Je suis pas un adepte du reconstructivisme social ou économique mais c'est une évidence et quel merveilleux rappel !

Nous sommes en plein processus d'accouchement et celui-là est difficile.

Nous devons prêter attention à ce qui se passe autour de nous mais surtout c'est le monde que nous savons être Authentique qui doit prédominer dans nos cœurs et nos esprits à chaque instant.

Une période pour se concentrer

Le sujet a fait couler beaucoup d'encre mais il y a une bonne dose de cynisme à surmonter. Tout un chacun peut se laisser facilement désabuser par l'état pitoyable du monde actuel mais nous devons résister. C'est le moment de mettre l'accent sur l'amour, l'unité, la conscience et les solutions communautaires. Nous avons tous besoin de rétroaction, d'encouragement et de renforcement pour continuer à nous battre équitablement.

Soyez forts parce que vous l'êtes. Soyez authentiques parce que vous l'êtes. Soyez inébranlable parce que c'est votre état spirituel naturel.

Adhérez-y. Repaissez-vous en. Trouvez-y la paix.

En opérant de là, nous somme bien plus efficaces, heureux et inspirés. Notre lumière s'exprime dans sa plus haute intensité.

Une solution simple à portée de main.

Persévérez. Nous nous trouvons ici et maintenant à dessein.

Notes et références

  1. ^ Pollyanna est un roman de l'écrivaine américaine Eleanor H. Porter publié en 1913. Il met en scène Pollyanna Whittier, une jeune orpheline recueillie par sa tante. Résolument optimiste face aux vicissitudes de la vie, elle s'efforce de toujours voir le bon côté des choses au travers d'un jeu inventé par son père, The Glad Game.

Texte original de ZEN GARDNER traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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La Chance des Irlandais

Si j'avais dû choisir une chanson de John Lennon qui me tienne à cœur, cela aurait forcément été "Imagine" à tous points de vue plutôt que cette « dylanité » d'un niveau nettement inférieur. Alors pourquoi diantre vous infliger ce choix ? Sans doute parce que l'ironie est une seconde nature chez moi mais surtout parce qu'après avoir bouclé le billet précédent, ce morceau s'est soudain imposé comme une évidence (après coup) pour illustrer le sujet du jour. Notez que j'ai décalé les couplets de Yoko Ono (« plus cliché-kitch tu meurs ») qui sont tout aussi crispants à lire qu'à entendre — ce qui devrait vous permettre de comparer la profondeur d'une authentique simplicité écorchée vive au vide intersidéral d'une pseudo complexité intello-artistique branchée.

The Luck Of The Irish

Si vous aviez la chance des Irlandais,1
Vous le déploreriez et voudriez être morts ;
Si vous aviez la chance des Irlandais,
Vous préfèreriez plutôt être anglais !

Un millénaire de torture et de famine
Chassèrent ce peuple hors de son pays ;
Un terre regorgeant de beauté et de magie
Que pillèrent les bandits britanniques !
Putain de dieu ! Putain de dieu !

Si les voix pouvaient se cultiver comme des fleurs,
Le monde serait recouvert de shamrocks2 ;
Si les rêves pouvaient se boire comme des cours d'eau irlandais,
Il serait aussi haut que les montagnes de Mourne3.

À Liverpool, on nous a conté
La manière dont les Anglais divisèrent la contrée,
Avec la douleur, la mort, la gloire
Et les poètes de la vieille Erin.

Si l'on pouvait former des chaines avec la rosée du matin,
Le monde ressemblerait à la baie de Galway ;
Traversons les arcs-en-ciel comme des leprechauns
Pour qu'il ait l'air d'une grosse pierre de Blarney4.

D'ailleurs que diable les Anglais font-ils là-bas ?
Ils tuent avec Dieu de leur côté5
Et ce sont les gosses et l'IRA qui portent le chapeau
Tandis que ces salopards commettent un génocide !
Oui ! Oui ! Un génocide !

Si vous aviez la chance des Irlandais,
Vous le déploreriez et voudriez être morts ;
Si vous aviez la chance des Irlandais,
Vous préfèreriez plutôt être anglais !
Oui, vous préfèreriez plutôt être anglais !

© John Lennon & Yoko Ono, 1972

À propos de cette chanson

À mille lieux d'"Imagine" donc, ce texte fort violent dans son propos — qui fait quasiment l'apologie de l'IRA (que John Lennon aurait soutenu financièrement6), constituant par là même un sérieux paradoxe quant à son message de paix — a surtout besoin d'être replacé dans son contexte.

"The Luck Of The Irish" a été écrit fin 1971, quelques mois après la participation de l'ex-Beatle à une marche de protestation, à Londres, pour soutenir un mouvement républicain irlandais, non-violent, militant en faveur de l'égalité des droits entre Catholiques et Protestants et pour obtenir le retrait des troupes britanniques d'Irlande du Nord. « J'ai un quart de sang irlandais dans les veines — la moitié ou quelque chose comme ça », expliquait-il alors. « Bien longtemps avant que ne démarre le conflit, j'avais annoncé à Yoko que c'était là que nous allions nous retirer et je l'ai donc emmenée en Irlande. Nous avons un peu exploré l'ile, nous y avons séjourné quelque temps et y avons passé en quelque sorte notre seconde lune de miel. Je me sentais donc totalement concerné par ce pays ».

C'est peu après qu'eut lieu l'infâme tuerie du 30 janvier 1972 à Derry — le sordide « Dimanche sanglant » — où vingt-six manifestants et passants pacifistes des droits civils furent pris pour cible par un régiment de parachutistes anglais7 — épisode douloureux qu'une décennie plus tard, U2 reportèrent à l'attention de toute une génération et des suivantes avec son célèbre "Sunday Bloody Sunday".8

C'est d'ailleurs le titre homonyme de l'autre morceau9 qu'écrivit, peu après, Lennon (et qui figure également sur l'album Sometimes In New York City paru en 1972) dans lequel il invitait les Britanniques à rentrer chez eux et à laisser « l'Irlande aux Irlandais et non à Londres ni à Rome ».

À noter qu'un mois tout juste après la tragédie, Paul McCartney et son nouveau groupe Wings — qui jusque-là ne s'était jamais vraiment engagé politiquement et jamais vraiment plus après cela d'ailleurs — sema également la controverse avec un single intitulé "Give Ireland Back To The Irish"10 qui fut immédiatement interdit d'antenne en Angleterre, ce qui ne l'empêcha pas pour autant d'occuper une position confortable dans les charts britanniques et américains, voire même d'atteindre la première place en Irlande et en Espagne. « Je suis très fier que les séparatistes basques aient adoré » déclarait-il. En comparaison, les deux morceaux de Lennon, sortis la même année, passèrent relativement inaperçus du grand public.

Notes et références

  1. ^ « La chance des Irlandais » est une expression populaire teintée d'ironie, sous-entendant avoir la poisse. Certains y voient l'optimisme à toute épreuve dont a toujours fait montre ce peuple accablé par toutes les misères du monde.
  2. ^ Le shamrock, du gaélique irlandais seamróg, diminutif de seamair (« trèfle ») est le symbole de l'Irlande.
  3. ^ Les montagnes de Mourne sont un massif montagneux granitique situé au sud-est de la province d'Ulster (Irlande du Nord). Elles ont été immortalisées par une chanson du folklore traditionnel irlandais écrite en 1896 par Percy French et auraient également inspiré à C.S. Lewis le premier tome de sa série du Monde de Narnia, Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique paru en 1950.
  4. ^ La pierre de Blarney (ou pierre de l'éloquence) est intégrée aux créneaux du château de Blarney, en Irlande, près de Cork. Selon la légende, le fait d'embrasser cette pierre en ayant la tête en bas donnerait le don de l'éloquence.
  5. ^  "With God On Our Side", Bob Dylan (1964). Le titre de cette chanson faisant lui-même référence à à l'Épître aux Romains (8:31) de Saint Paul : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ».
  6. ^ Un ancien agent du MI5, David Shayler, avait déclaré que Lennon aurait donné de l'argent à l'Armée républicaine irlandaise à la suite du « Dimanche sanglant ». Choqué par l'événement, le chanteur a en effet expliqué qu'il préférait être du côté de l'IRA plutôt que de celui de l'armée britannique. Ces informations, révélées seulement en 2000 dans la presse, ont été fermement démenties par Yoko Ono. (Wikipédia)
  7. ^ Plus connus sous le nom de SAS.
  8. ^  "Sunday Bloody Sunday", U2 (1983).
  9. ^  "Sunday Bloody Sunday", John Lennon & Plastic Ono Band (1972).
  10. ^  "Give Ireland Back To The Irish", Paul McCartney & Wings (1972).

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Jour de veine

« Je suis en veine ! Je suis en veine ! Cette fois-ci, je sens que ma chance pourrait bien tourner ».1 Que vous soyez irlandais ou non, c'est aujourd'hui qu'il faut vous mettre au vert comme tous ceux qui, à travers le monde, ont envie d'égayer un peu leur quotidien et de célébrer l'arrivée imminente de l'équinoxe de printemps. Le vert, c'est également la couleur du fameux Shamrock, symbole de l'Irlande auquel une vieille légende accorderait le pouvoir de rompre le charme des mauvais esprits et de porter chance. En réalité, le trèfle symbolise surtout la Sainte Trinité telle que l'enseigna Saint Patrick (dont on célèbre l'anniversaire de la mort) aux anciens Païens de l'île d'Émeraude. « Tue-moi, Paddy2 ! Tue-moi à nouveau avec amour ! Cette journée va être fantastique. »

Notes et références

  1. "Lucky", Radiohead (1997)
  2. Paddy est le diminutif irlandais de Patrick que j'ai pris la liberté de substituer, pour la circonstance, à Sarah dans les paroles originales de la chanson de Radiohead (voir ci-dessus).

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L'isolement et l'esprit en éveil

Aujourd'hui, je souhaiterais aborder avec vous une certaine forme de solitude. Il s'agit sans doute de l'aspect le plus dévastateur de cet état parfois qualifié d'« isolement », de sentiment de déconnexion, de séparation, d'abandon ou simplement de différence par rapport à tous ceux que vous connaissez. Cette situation s'aggrave lorsque vos amis, vos collègues et mêmes les membres de votre famille commencent à vous percevoir différemment. Ce ne sont pas tant vos changements positifs qui les intriguent mais plutôt votre revirement d'attitude qui les déçoit, voire même votre stabilité mentale qui les préoccupe. Accessoirement, ces âmes, par ailleurs bien intentionnées, se classent parmi les individus « en sommeil » et quant à vous, vous pourriez très bien donc faire partie des individus « en éveil ».

L'esprit en éveil

J'utilise la formule « en éveil » parce que cette expérience semble, par nature, très dynamique et fluide. Je ne suis pas certain de reconnaitre ou même d'apprécier pleinement un esprit « éveillé » à sa juste valeur parce qu'ils se font rares parmi nous. Mais pour ce qui est de ceux qui traversent ces différentes phases d'éveil, vous êtes aussi visibles pour moi que je le suis pour vous.

D'une manière générale, l'esprit en éveil émet une vibration bien différente et plus « élevée » que la plupart des autres individus. Comme ladite « vibration » cherche à s'harmoniser avec des énergies similaires ou complémentaires, elle peut (et c'est souvent le cas) trouver écho chez des personnes partageant les mêmes aspirations. Toutefois, elle peut tout aussi bien créer la discorde avec ceux dont les vibrations sont nettement plus basses. Imaginez un peu que vous jouiez une note non complémentaire sur des pianos distincts dont l'un, surtout, serait désaccordé. C'est de ce désaccord là dont je veux parler sauf que dans ce cas précis, la résonance se fait dans les domaines psychique et spirituel.

Je parle en termes de vibrations plus « élevées » ou plus « basses » sans véritablement qualifier ce que j'entends par là. Tout d'abord, il n'y a aucun état supérieur à un autre. C'est comme changer de station en ajustant les fréquences d'un poste de radio pour choisir celle qu'il vous faut (ou que vous désirez écouter). La plupart des gens sont accordés sur ce que je considère comme une conscience limitée. Cela n'en fait pas pour autant des êtres humains moins sublimes ou moins capables. Il ne s'agit que du canal sur lequel ils sont « réglés » et c'est pourquoi ils sont acclimatés à ce monde.

Cette densité vibratoire est impressionnante en soi car elle a le pouvoir de générer de fantastiques illusions si convaincantes que même l'esprit conscient peut y adhérer totalement. Cette capacité de manifester un faux paradigme et de se persuader de sa vérité requiert un pouvoir considérable. Mais vous, cher lecteur, avez sans doute jeté un œil derrière le proverbial écran de projection et aperçu un assemblage de rouages et de manettes avec peut-être même, aux commandes, un petit homme discret et ventripotent disposant de toute la compétence qu'il se doit.

Sortir de la Matrice

Avec l'esprit en éveil — c'est une autre histoire. La vibration plus élevée de cet état d'esprit et de corps permet une excellente visibilité. Comme lorsque que vous grimpez sur une échelle et où il vous suffit de regarder en bas pour y apercevoir (sans véritablement éprouver) la dynamique des vibrations plus basses. Chaque gravissement d'échelon requiert beaucoup de courage, un esprit ouvert et curieux ainsi qu'un degré élevé d'intelligence « fonctionnelle ». Ces étapes exigent des efforts bien plus conséquents que la plupart sont peu disposés à fournir. Les dormeurs iront sans doute jusqu'à constater, voire se prendre les pieds dans cette hypothétique « échelle » sans pour autant la reconnaitre pour se qu'elle est ni y voir le bénéfice qu'ils pourraient en retirer.

Les individus positionnés sur les échelons inférieurs lèvent rarement les yeux et préfèrent regarder « en bas », ce qui peut leur donner un faux sentiment de supériorité ou de domination sur le monde. Ils sont particulièrement exposés aux suggestions hypnotiques engendrées par la télévision et pourront même aller jusqu'à « émuler » divers personnages de fiction ou leur vedette de sport préférée. L'état inférieur se laisse facilement distraire — et quiconque ou quoi que ce soit remettant en question leur statut quo se verra rejeté et considéré comme marginal, asocial voire une menace.

Le toboggan et l'adrénaline

J'ai fait allusion à une échelle mais maintenant je voudrais que vous imaginiez un toboggan. Grimper à son « sommet » nécessite des d'efforts. Vous devez gravir les échelons toujours plus élevés jusqu'à ce que vous arriviez en haut. On pourra se positionner de manière à profiter de la descente. Le « frisson » qui mène en bas est bref mais exaltant. Le toboggan constitue une bonne illustration concrète du passage d'un état plus élevé à un état moins élevé avec le tressaillement éprouvé en glissant sur cette pente.

On trouve également de nombreux exemples de cette analogie dans le domaine spirituel. Allumez n'importe quelle chaine d'information en continu et vous allez être bombardés d'histoires « désénergisantes » créant une sorte de « précipitation » qui, bizarrement d'ailleurs, génère une accoutumance. Ces sources d'actualités rapportent souvent des faits tragiques et excessivement dramatiques si intenses qu'ils peuvent provoquer une « poussée » d'adrénaline ou un pic dans l'organisme. Une fois encore, nous finissons sur ce toboggan imaginaire à nous laisser « glisser » vers un état vibratoire moins élevé. Les réseaux d'informations « grand public » ont engendré des légions d'accros à l'adrénaline dont les « dormeurs » constituent la cible principale.

Au cours de la journée, ces derniers rechargent progressivement leurs batteries pour se retrouver aussitôt à dévaler à nouveau cet hypothétique toboggan vers un état d'énergie inférieur. C'est un cycle vicieux et réitéré qui maintient les dormeurs en état de sommeil profond et d'ivresse béate induite par l'adrénaline.

La solitude au sommet

De nombreux lecteurs de Rattleberry Pie (le blog de l'auteur — N.d.T.) se tiennent depuis suffisamment longtemps au sommet de l'échelle pour apprécier le panorama qu'ils estiment plus exaltant que le plongeon. Ils y ont vu tant de choses qu'il leur serait difficile de décrire à ceux du dessous. Les esprits en éveil continuent d'ajouter des « échelons » de plus en plus hauts pour se retrouver bientôt la tête dépassant des nuages. C'est de cette position privilégiée qu'ils observent désormais, tout en bas, le minuscule point formé par leur ancien toboggan, épatés que dans sa relative insignifiance, ce dernier ait pu les
inciter à s'élever. Se laisser glisser depuis une telle hauteur est exclu du moins au sens classique du terme. Un dilemme de plus pour eux.

Une fois entamé le processus de l'éveil, il n'y a aucun retour en arrière possible. Le seul (dés)avantage est qu'à mesure que l'on s'élève, l'air se raréfie davantage. Et la solitude peut s'installer. L'esprit en éveil est extrêmement dynamique et nécessite une somme considérable de stimulation et de camaraderie. Et on se sent bien seul là haut.

Une dernière remarque

L'expérience d'éveil est un don qui n'est vraiment fait ni pour les faibles ni pour les timorés. Il faut en effet beaucoup de force et de courage pour atteindre ces niveaux supérieurs de conscience. Ceux qui sont en train d'opérer le changement revêtent une multitude de formes — avec parmi eux beaucoup de prétendus Indigo, Cristal ou essentiellement tout être humain réalisant son pouvoir personnel et ses potentialités en prenant conscience que ce monde recèle bien plus de choses qu'on lui a appris.

Il y aurait lieu de se demander si les individus engagés dans le processus d'éveil ont une obligation morale de tenter de réveiller les dormeurs. En me fondant sur ma propre expérience et mes observations, je déconseillerais une telle chose. Laissez-les dormir. Le meilleur moyen de les atteindre est au fil du temps. N'exercez aucune force et abordez-les par paliers. C'est la technique que les « pouvoirs en place » ont employée avec vous — du moins jusqu'à ce que vous aperceviez le bout de « fil » qui relié aux autres maintient la trame de la matrice en place.

Soyez un exemple. Émettez amour et vérité. Projetez santé, exubérance et joie de vivre. Soyez conscient sans succomber à la colère (plus facile à dire qu'à faire). L'effort d'atteindre les échelons supérieurs de l'échelle doit en valoir la peine aux yeux des dormeurs. Et un beau jour, ils pourraient bien abandonner le stimuli de la descente pour la beauté du panorama.

Par le simple fait d'être conscient, vous contribuez considérablement à dynamiser votre entourage. Ils « ressentent » votre vibration et essaieront peut-être un jour d'y faire écho. On vous a fait don d'« yeux pour voir » et d'« oreilles pour entendre », c'est une bénédiction. Il est certain qu'en attendant que les autres se mettent à partager votre vision, la solitude — l'isolement peut sembler bien réel par moments.

Je vous rappelle que vous n'êtes pas seul. Nous ressentons votre présence là-haut, nous vous en sommes reconnaissants et nous vous aimons très fort.

Texte original de JULIAN WALSH traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Pouvons-nous reprogrammer notre ADN et nous guérir avec des fréquences, des vibrations et de l'énergie ?

Comme pour confirmer le pressentiment que bon nombre d'entre nous avions que notre ADN « poubelle » était tout sauf jetable, des chercheurs du programme de thérapie génique par les cellules souches au Centenary Institute de Sydney ont prouvé que 97% de l'ADN humain assurait la programmation et l'encodage des protéines dans notre corps. Un des scientifiques participant à cette étude a déclaré que « cette découverte impliquant ce que l'on considérait auparavant comme des déchets ouvre un degré inédit de contrôle de l'expression des gènes... »

Cela signifie également qu'il existe des modalités multiples vers lesquelles il faut encore que la science officielle s'oriente et qui pourraient réformer ou reprogrammer notre ADN — y compris les cellules devenues cancéreuses ou mutilées par les assauts des toxines présentes dans notre environnement et la charge émotionnelle négative qui, comme il a été prouvé, a des effets nocifs sur la santé. On a beaucoup comparé l'ADN humain à Internet. Il communique d'immenses quantités de données à une échelle microscopique mais significative, à l'image de ces portails abritant de vastes réseaux d'informations, un peu comme les milliards de sites web connectés les uns aux autres à travers  le monde. Cela pourrait expliquer notre intuition, les guérisons spontanées et plusieurs autres phénomènes que la science commence tout juste à comprendre.

La théorie du chaos et l'ADN

Selon la théorie du chaos, les apparences chaotiques ne seraient qu'un système extrêmement complexe affecté par des modifications très subtiles dans un ensemble quasi-infini de possibilités variées. Si l'on considère que les êtres humains disposent de trois milliards de paires de base d'ADN dont la plupart sont identiques avec au minimum 3.000.000.0004 (trois milliard multiplié trois fois par lui-même) de positions possibles — un nombre supérieur à celui des particules dans l'Univers — on pourrait  qualifier l'ADN de système certes extrêmement complexe mais très organisé de chaos apparent. N'est-il pas possible qu'une structure aussi sophistiquée puisse être affectée par de très subtiles altérations lumineuses ou sonores, voire même par la voix humaine ?

Le spectre de l'ADN : de la musique avec la biologie

De nombreux scientifiques (sans parler des adeptes spirituels au fil des millénaires) affirment que le son et la lumière altèrent notre ADN et ont une influence directe sur notre biologie. Bien que complexe, l'ADN est une forme de langage que  les simulations informatiques et une approche purement biologique ont néanmoins toutes échoué à comprendre — tout comme aucun mot ne parvient à décrire les « états ascensionnés ».

La science établie nous dira que si l'ADN comporte des règles de construction qui affectent différentes séquences, contrairement à tous les autres langages naturels, son « dictionnaire » ne respecte pas la loi de Zipf1. Par conséquent, bien qu'il possède une structure, l'ADN n'est pas un langage. Je ne suis absolument pas d'accord avec cela. S'il vous est déjà arrivé d'observer un musicien techniquement doué pour jouer de son instrument à l'absolue perfection mais ayant en quelque sorte perdu le « langage » émotionnel nécessaire à la délivrance d'une prestation qu'on a envie d'acclamer, vous comprendrez alors qu'aligner une phrase parfaite ou une séquence de notes ne tient pas compte d'un langage radicalement différent et subtil s'adressant au cœur et à l'esprit des êtres humains. C'est la perfection technique des rythmes et notes corrects associée au cœur et à la passion qui nous font sauter de joie. De même, l'ADN peut être combiné en un assemblage spécifique A-T ou C-G mais c'est l'ADN poubelle qui décidera peut-être si vos cellules vous conduiront à développer un cancer ou bien un don de clairvoyance.

Les docteurs Pjotr Garajajev et Vladimir Poponin, deux linguistes russes, ont découvert que l'ADN observait des modalités et des règles similaires à celles du langage humain mais ce n'est certes pas là l'information la plus intéressante. En fait, les docteurs David Deamer et Susan Alexjander, des biologistes tous deux titulaires d'une maîtrise en musique, ont découvert qu'avant même que nous puissions la modifier, l'ADN créait sa propre belle musique. Ils ont mesuré ses vibrations moléculaires effectives et les ont enregistrées à l'aide d'un spectrophotomètre infrarouge. Pour cela, ils ont exposé chaque section d'ADN à une lumière infrarouge et calculé la longueur d'onde absorbée, ce qui leur a ainsi permis de déterminer sa fréquence sonore. Le résultat produisit une musique « d'une beauté troublante ». « Certaines combinaisons de fréquences sont... tout bonnement stupéfiantes » confie Alexjander. « Elles me font l'effet d'être vivantes. »

Est-ce pour de vrai ?

Même si les notions d'un ADN chantant et se restructurant par le biais d'une fréquence voulue peuvent stimuler l'intérêt et l'inspiration de l'imagination, du moins, il est certes difficile de leur trouver une application pratique et il leur manque encore, à ce jour, une validation scientifique légitime. Comme pour le Qi2 — l'essence cartographiée de la vie en médecine chinoise — la difficulté à trouver des preuves vérifiables et des applications à ces théories est ce qui a contribué à qualifier ce type d'approche de « new age » ou de pseudo-science.

La science confirme, toutefois, que le son et la lumière ont cette possibilité et affectent directement les processus de guérison de l'organisme. Des chercheurs à l'Université de Cincinatti ont rencontré un succès mesurable en appliquant des signaux électriques à haute fréquence à des cellules vasculaires avec grande efficacité dans la cicatrisation de blessures chroniques persistantes comme les ulcères diabétiques. Des décennies durant, le mystère entourant Royal Rife3 et ses machines à fréquences curatives a été considéré, en de nombreux endroits, comme le remède absolu contre un large éventail de maladies, de parasites et d'infections bactériennes et fongiques. Ses découvertes laissent à penser que tout organisme vivant possède sa propre fréquence de résonance unique et qu'en soumettant le corps à des courants électriques ciblant des pathogènes spécifiques, les maladies et les affections peuvent être neutralisées et détruites sans produits pharmaceutiques ni procédés invasifs. Qui plus est, l'acupuncture, cette ancienne pratique médicale chinoise qui travaille directement avec les conduits des énergies corporelles et qui, pendant des siècles, a offert des avantages thérapeutiques tangibles à des millions de personnes, vient également d'être validée par la recherche scientifique. 

Ces exemples corroborent, à un certain degré, la notion spirituelle antique selon laquelle le corps humain serait animé par un système d'énergies subtiles pouvant être manipulées par l'emploi du son, de la lumière et de l'intention. Afin d'appréhender cela en termes expérimentaux, il faut toutefois cultiver la sensibilité nécessaire pour détecter et diriger cette énergie mais pour de nombreuses personnes, ce processus de développement est bien trop astreignant et trop méthodique pour devenir partie intégrante de leur vie quotidienne. Dans notre environnement en évolution rapide, la plupart, y compris les scientifiques, n'ont tout simplement pas la patience d'effectuer cette prise de conscience.

La rencontre du chamanisme et de la science

Tandis que la science est en train d'effectuer de formidables progrès dans la compréhension de l'univers quantique, depuis peu les modalités curatives intemporelles du chamanisme se frayent un chemin dans les discours en vogue à propos de guérison et de développement spirituel. En fait, le chamanisme constitue sans doute le meilleur exemple de la manière dont le recours au son et à l'énergie dirigée peut amener le corps et la psyché à guérir.

Les agents curatifs les plus précieux et les plus couramment utilisés par les guérisseurs chamanes sont généralement les Icaros — ces chants sacrés que le médecin chante à son patient pour influer sur sa santé et son bien-être en envoûtant les influences spirituelles invisibles et subtiles pouvant adhérer au corps et à la psyché. Outre les Icaros, ils se serviront également fréquemment de paquets de feuilles séchées, les chacapas, ainsi que d'autres instruments de musique ou d'accordage pour générer des sons ayant une incidence sur le système énergétique du corps.

Souvent adjointes à l'emploi de plantes médicinales, les pratiques chamaniques peuvent produire des effets extrêmement positifs sur les malades et certains scientifiques sont en train de reconnaitre que l'ayahuasca, ce remède riche en alcaloïdes, pourrait même servir à intervenir dans la guérison du cancer. Eduardo E. Schenberg de l'Université fédérale de São Paulo, vient de publier une étude révélant que le DMT et l'harmine, des composants de l'ayahuasca4 « ont démontré qu'ils pouvaient provoquer la mort de certaines cellules cancéreuses et inhiber la prolifération des cellules des carcinomes humains ».

À vrai dire, même si la science réductionniste fait preuve de compétence dans l'isolation des réactions moléculaires, ses recherches sur l'Ayahuasca demeureront incomplètes tant qu'elle n'admettra pas le rôle bénéfique des guérisseurs chamanes qui sont capables d'extraire le maximum du potentiel énergétique des effets de n'importe quelle substance contenue dans l'Ayahuasca ou toute autre plante médicinale. L'administration de ces composants sortis de leur contexte chamanique authentique est peine perdue sans tous les aspects du potentiel curatif des remèdes employés par les chamanes. Leurs principaux outils de communication avec les patients sont leurs Icaros et les autres instruments servant à produire des sons et des vibrations, ce qui démontre bien leur compréhension du fait que la science de la guérison est largement axée sur le travail avec les vibrations et les fréquences.

Conclusion

Même si l'idée est intéressante à pondérer, les preuves concrètes de l'incidence directe de ces dernières sur l'ADN et les processus de guérison de l'organisme sont encore à venir. Toutefois, il y existe une somme suffisante de témoignages empiriques humains pour inspirer et justifier un examen plus approfondi du sujet.

Ce n'est pas une théorie facile à confirmer ou infirmer et les réponses risquent de ne pas convaincre tout le monde. Au mieux, nous pouvons envisager que la vérité se mesure en quelque sorte à l'expérience personnelle et que lorsqu'un individu connait des expériences spirituelles ou cosmiques qui sortent du domaine de l'explicable de la science rigide, il se retrouve malheureusement largué par un paradigme mondial faisant preuve d'une rigoureuse intransigeance à réfuter le mysticisme.

Il s'agit assurément d'un sujet compliqué et parfois brûlant parce que nous vivons dans un monde toujours dominé par la science matérielle qui vise à ramener le mysticisme et la spiritualité à des anomalies affectant la chimie du cerveau et la personnalité. Pourtant, la race humaine se retrouve confrontée à des plateaux importants dans sa compréhension de la manière d'interagir avec le monde naturel y compris nos corps, ce qui signifie que nous devons être prêts à explorer tangentiellement la validité des informations qui nous parviennent de nos expériences intuitives.

Ces questions persisteront tant qu'on n'y aura pas répondu alors ne valent-elles pas qu'on les considère sous un angle différent dans un esprit d'ouverture à toute possibilité ?

Notes et références

  1. ^ George Kingsley Zipf (1902-1950) est un linguiste et philologue américain qui étudia la statistique appliquée aux différentes langues. Son nom a été donné à la loi de Zipf, qui soutient que la fréquence d'emploi du n-ième mot le plus employé d'une langue varie en 1/n. Cette loi a connu de nombreux emplois dans divers domaines des sciences humaines.
  2. ^ Le qi (chinois), ou ki (japonais), ou encore chi, est une notion essentielle des cultures chinoise et japonaise qui désigne un principe fondamental formant et animant l'univers et la vie. Dans cette approche spirituelle, le qì est à l'origine de l'univers et relie les êtres et les choses entre eux : « nous ne possédons pas le chi, nous sommes le chi ! » Dans un organisme vivant, il circule à l'intérieur du corps par des méridiens qui se recoupent tous dans le « centre des énergies » appelé « champ du cinabre », tanden au Japon et dāntián en Chine. Il est présent dans toutes les manifestations de la nature. La notion qi n'a aucun équivalent précis en Occident. Apparaissent toutefois de nombreux liens de convergence avec la notion grecque de πνεῦμα / pneûma (« souffle ») , et dans la même optique avec la notion d'esprit (en latin « spiritus » dérivé de spirare, souffler), qui signifie souffle, vent. Plusieurs concepts de la philosophie indienne s'en rapprochent, tels que le prana, le soma ou l'ojas.
  3. ^ Royal Raymond Rife (1888-1971) est un chercheur indépendant américain qui a prétendu avoir fortement amélioré les instruments de vision microscopique, et avoir découvert un traitement radio-électrique capable de tuer certaines bactéries et des virus qu'il estimait être responsables de cancer.
  4. ^ L’ayahuasca ou yagé est un breuvage à base de lianes consommé traditionnellement par les chamanes des tribus indiennes d'Amazonie, utilisé pour sa capacité curative associée aux croyances et pratiques locales.
    L’activité pharmacologique de l’ayahuasca est particulière du fait qu’elle dépend d’une interaction synergique entre les alcaloïdes actifs des plantes qui constituent le breuvage. L’un des constituants - les feuilles de Psychotria viridis ou une espèce apparentée - contient l’alcaloïde N,N-diméthyltryptamine (DMT), qui se trouve être inactif lorsqu’il est ingéré oralement, car il est rapidement dégradé par des monoamines oxydase (MAO) périphériques, naturellement présentes dans l’appareil digestif. L’absorption simultanée de β-carbolines, inhibitrices puissantes des MAO, apportées par le deuxième constituant du breuvage - l’écorce de la liane Banisteriopsis caapi - confère à la DMT une protection contre la dégradation enzymatique et lui permet alors d'exercer son effet sur le système nerveux central. Cette interaction est la base de l’action psychotrope de l’ayahuasca.

Texte original de CHRISTINA SARICH & DYLAN CHARLES traduit de l'anglais par EY@EL
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