Le côté sombre de la Lune

Ce mois-ci, puisque c'est le thème choisi par la communauté Eklabugs, nous allons parler de la lune. Ayant déjà abordé le sujet à maintes reprises, je vous propose de nous pencher sur son côté moins glamour voire même carrément sombre.

Dans les abysses de la Lune noire

La Lune n'a pas vraiment
De côté sombre
Puisqu'en réalité,
Elle est toute noire.

"Eclipse", Pink Floyd (1973)

Sachez que la « face cachée de la lune » ne relève pas du mythe. En effet, la durée de sa rotation axiale et celle de sa révolution autour de la Terre étant quasiment similaires, on n'en voit réellement que toujours le même côté.

Autre précision utile : la Lune noire dont nous allons parler n'a rien à voir avec la phase de nouvelle lune où cette dernière se trouve dans l'ombre de la Terre et donc invisible à l'œil nu. Il ne s'agit ici non pas d'un objet céleste, mais d'un point dans l'espace, soit le second foyer de l'ellipse de l'orbite lunaire autour de la Terre, le premier étant occupé par cette dernière.

Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit.

Mark Twain

En astrologie, la Lune noire représente en quelque sorte le fameux « côté obscur de la Force » évoqué dans la saga StarWars. On peut la comprendre comme un « lieu chaotique en nous, lieu de toutes les folies et de tous les excès, lieu de refus aussi, car notre nature humaine a horreur du vide » (Source). Ou encore une blessure intérieure qui nous bloque et nous fait souffrir.

C'est évidemment un élément indicateur de notre karma qui peut aussi bien nous détruire que nous élever. Le lieu où l'on peut basculer dans les pires excès, les recoins les plus sombres de l'âme mais où l'on peut aussi découvrir les trésors les plus précieux sous forme de dons psychiques ou psychologiques. La position de la Lune noire dans un thème natal indique à la fois notre talon d'Achille et notre point de sublimation. C'est le lieu de notre quête d'absolu.

Pour compliquer encore un peu plus les choses, il existe trois lunes noires obtenues par des calculs différents qui peuvent parfois la faire changer de signe ou de maison ou les deux à la fois. Sachez toutefois, que la plupart des astrologues ne retiennent que la Lune noire moyenne. Le sujet étant assez complexe pour des néophytes (y compris pour moi-même), je vous renvoie à cet excellent article de LuneSoleil qui explique la différence entre les trois et leurs effets respectifs sur les plans spirituel, émotionnel et physique. « Ce qu'il faut retenir est que la Lune noire moyenne serait la cause de notre souffrance, la Lune noire corrigée en serait les effets et la Lune noire vraie, la nature de notre réaction. Partant de ce postulat, il n’y aurait plus aucune raison de vouloir les séparer les unes des autres car nous avons besoin de la compréhension des trois lunes noires pour reconquérir notre véritable nature essentielle. » (Source)

Lilith, l'insoumise

Silence intense
Lorsqu'elle pénétra dans la pièce
Avec sa longue robe noire,
Ma sœur de lune.

"Sisters of The Moon", Fleetwood Mac (1979)

Lilith est également le nom attribué par certains astrologues à la Lune noire.

Selon Rebecca Farrar, « à la fois vénérée et crainte, la déesse Lilith a longtemps été associée aux aspects les plus occultes de la spiritualité. De l'hébreu laylah qui veut dire "nuit", elle a, entre autres, pour symboles les bestioles rampantes comme les serpents, la chouette effraie, la lune noire ou le croissant de lune ».

Dans la Kabbale, la première femme d'Adam ne fut pas Eve mais Lilith, façonnée avec de la terre en même temps que ce dernier, mais avec de la terre impure (sic). On raconte que Lilith aurait été bannie et rejetée après qu'elle se soit révélée plus forte et plus intelligente qu'Adam et refuse de lui obéir. Pour la punir, Dieu la condamna à voir tous ses enfants mourir à la naissance. Désespérée, elle décida de se suicider et s'accoupla avec l'Ange de la Mort, donnant naissance à des hordes de démons. Pour se venger, elle devint le Serpent qui provoqua la chute d'Eve et incita Caïn à tuer Abel.

Lilith « a manifesté son pouvoir et sa liberté en prononçant l’ineffable d’où la libération des énergies qu’elle représente, dans l’univers de l’ombre. En résulte une attitude vengeresse, par le réveil des forces de l’inconscient qui peuvent se déchaîner et entraîner l’homme à sa perdition. Dans le thème astrologique, elle indique un point qui demeure inconscient et qui, par cela même, comporte une énergie fabuleuse, une attirance, des désirs obscurs, l’ambivalence, la fascination et le rejet. Le mythe qui se rattache à Lilith et qui est relatif à l’androgynat offre un éclairage qui permet de bien percevoir ce que l’âme cherche. Ce mythe évoque un état dans lequel il n’y aurait pas de séparation entre l’homme et la femme ». (Source)

Le loup hurle à la lune...

Je sais que jamais aucun homme
N'a été aussi mal en point que moi.
Je ne sais même plus écrire mon nom,
J'ai la tête qui tourne comme une essoreuse.
Aujourd'hui, j'ai essayé de manger un steak
Avec une cuillère à soupe.
Tu me mets dans tous mes états,
Tu me fais marcher sur les mains
Et hurler à la lune.

"Howlin' At The Moon", Hank Williams (1951)

Pourquoi les loups hurlent-ils à la lune ? Si l'on en croit les scientifiques, ce ne serait pas après l'astre sélène qu'ils en auraient mais il est possible que ce dernier ait une influence sur l'intensité et la fréquence de leurs hurlements lors des phases de lunaisons croissantes où la luminosité nocturne augmente et influe sur le comportement et la physiologie de certains animaux, notamment via le cycle de la mélatonine. Les prédateurs, comme le loup, se font également plus actifs.

Selon  une ancienne légende, « lors d'une nuit sombre, la lune descendit sur la terre pour découvrir ses mystères. Mais tandis qu'elle jouait parmi les arbres, elle s'empêtra dans leurs branches. Un loup vint la libérer, et ils passèrent la nuit entière à se raconter des histoires, à jouer et à se divertir. La Lune s'éprît de l'esprit du loup, et dans un geste d'égoïsme, elle vola son ombre afin de se rappeler à jamais de cette nuit. Depuis lors, le loup hurle à la lune pour la supplier de lui rendre son ombre ». (Source)

... et l'homme crie au loup

Nous sommes toujours plus impulsifs
Lorsqu'elle est pleine
Parce qu'elle me retourne la tête.
Oui, c'est vrai et la lune se lève,
Voici la lune, la lune, la lune, la lune...

"Here Comes The Moon", George Harrison (1979)

Avec celui du vampire, le mythe du loup-garou (homme-loup ou lycanthrope) est sans doute l'un des plus anciens et des plus communs à de nombreux peuples. Il remonterait à la Grèce antique — le terme lycan viendrait du roi grec Lycaon d'Arcadie que Zeus transforma en loup pour avoir servi de la chair humaine lors d'un banquet — et se serait propagé au Moyen-Âge où la crainte du loup était alors très présente et où le mythe devint superstition religieuse.

Il faut également savoir qu'à cette époque presque toutes les traditions païennes présentaient le loup comme une force positive. On comprendra alors la nécessité pour les autorités religieuses de le diaboliser en prônant son extermination.

La métamorphose de l'homme en bête symbolise l'abandon à ses pulsions bestiales primaires. « Une chose est sûre, lorsqu’un homme se transforme en loup, il endure d’horribles souffrances, comme s’il était littéralement dévoré par le loup. » (Source)

D'aucuns associent l'origine de ces légendes aux meurtres en série à des époques où l'on était peu rationnel, faisant le rapprochement avec certains actes de cannibalisme et autres mutilations perpétrés par les tueurs en série lors de leurs attaques cycliques. Aujourd’hui, la lycanthropie n’est scientifiquement reconnue que comme un symptôme de maladie mentale ou encore comme conséquence de la prise de drogues hallucinogènes.

Gare aux coups de lune

Les fous sont dans mon salon,
La pliure de leurs visages de papier collés au sol.
Et chaque jour, le livreur de journaux
En apporte encore d'autres.
Et si le barrage venait à céder bien avant l'heure,
Et s'il n'y avait pas de place sur la colline,
Et si ta tête, elle aussi, explosait de sombres présages,
Je te donnerais rendez-vous sur la face cachée de la lune.

"Brain Damage", Pink Floyd (1973)

Et le rôle de la Lune dans tout ça ?

« Les nuits de pleine lune sont invoquées comme la principale cause de transformations involontaires en loup selon les croyances modernes, mais elles ne sont que peu mentionnées dans les récits anciens. » (Source)

Ceci dit, le corps humain étant constitué en majorité d'eau, l'attraction lunaire plus forte à la pleine lune serait réputée aggraver les troubles émotionnels et favoriser les pertes de contrôle, les crises de folie et les crimes violents.

En anglais, on emploie d'ailleurs le terme de lunatic pour désigner un aliéné mental. Pareillement, le terme moonstruck (« frappé par la lune ») est utilisé comme qualificatif de quelqu'un qui perd pied.

Elle ne connaissait pas trop la nature du lien entre les lunatiques et la lune mais il devait être très fort pourqu'on emploie un tel mot pour décrire les fous.

Paulo Coelho

Je vous invite à vérifier la validité de cette théorie d'ici deux semaines, date la pleine lune du ver qui aura lieu sur l'axe Poissons-Vierge où se trouve actuellement Neptune, la planète de la confusion et du rêve. D'ici là, vous pourrez toujours aller tester la santé mentale des autres participants dont vous trouverez la liste ci-dessous.

Projet EklaBugs #55

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Rêve lucide : comment un passage à Poudlard peut vous aider à guérir

Toute ma vie, j'ai écouté mes rêves. En fait, un des mes tout premiers souvenirs d'enfance fut d'avoir rêvé d'un gros corbeau noir effrayant. Un peu plus tard, je devais avoir 9 ans, je fis un autre cauchemar qui, à un si jeune age, me conduisit à la bibliothèque pour y faire une recherche dans des ouvrages d'interprétation onirique.

En grandissant, je continuai à noter mes rêves dans des cahiers. Je ne savais pas trop quoi en faire, juste qu'ils me paraissaient importants et méritaient d'être conservés.

Dans mon cursus d'études supérieures, les cours du Dr Angela Colorado m'introduisirent à un univers totalement inédit du rêve. J'y appris qu'il revêtait une importance capitale dans de nombreuses cultures indigènes. Je me mis alors à retracer mes rêves en fonction des signes du soleil, de la lune et des planètes. Et je me rendis compte qu'ils regorgeaient de messages de mes ancêtres.

Nous autres, étudiants du programme de l'Esprit indigène, commencions à redécouvrir le pouvoir du rêve collectif. Parfois, nos rêves comportaient des thèmes ou des images similaires ; quelques fois, nous rêvions les uns pour les autres ; d'autres fois encore, nos rêves se complétaient comme les pièces d'un puzzle complexe.

Un des livres que nous devions lire était Healing Dreams (les rêves qui guérissent) de Marc Ian Barasch. Le récit de l'auteur qui avait été capable de diagnostiquer son propre cancer en écoutant attentivement ses rêves me fascina. Ayant étudié et pratiqué les arts de guérison pendant 20 ans, ce processus de diagnostic onirique commença à m'intriguer. Et si, en réalité, nos rêves détenaient la clé de notre guérison ? J'avais eu de nombreux clients souffrant de maladies difficiles à diagnostiquer et encore plus à soigner. Je me mis à les encourager à s'intéresser à leurs rêves, non pas uniquement pour en apprendre davantage sur leur maladie mais en quête du remède pour guérir.

Plus tard, à la conférence Psiberdreaming de l'association internationale de l'étude des rêves (IASD), je participai à un atelier intitulé "Guérison psychosomatique par le travail onirique" dirigé par le Dr Ed Kellogg dont le travail m'inspirait beaucoup. Au cours d'une conversation de rêve lucide en direct, j'appris ses « défis du rêve lucide » où le rêveur devient lucide (il se réveille à l'intérieur du rêve) et se met au défi d'accomplir une tâche qu'il a choisi d'accomplir avant de s'endormir.

Étant une grande fan de Harry Potter, je fus intriguée par le défi lancé par Kellogg dans lequel le rêveur lucide devait se rendre à Poudlard pour y pratiquer divers sortilèges. Et enchantée de l'opportunité. Qui n'a jamais fantasmé de pouvoir pratiquer la magie ?

À l'époque, je souffrais de douleurs chroniques à l'épaule droite. Je décidai d'incuber un rêve dans lequel je pratiquerais un sort de Poudlard qui enverrait une énergie de guérison vers mon épaule. Je choisis « Lumos » qui appelle la lumière. Voici les instructions que je me donnai avant de m'endormir :

  1. devenir consciente,
  2. pratiquer le sort « Lumos » et
  3. dès que la lumière apparaît, la diriger vers mon épaule pour l'aider à guérir.


Tandis que je glissai vers le sommeil, sur mon écran mental, je me voyais en train de m'exercer avec ma baguette magique. Le lendemain matin, je me réveillai aux alentours de 5h30 sans rêve lucide. « Pas grave, je réessayerai une autre fois » me dis-je, ayant bien trop sommeil pour être vraiment déçue.

Je me rendormis. Et bientôt je rêvai à nouveau et me retrouvai dans une grotte souterraine. Je réalisai alors que j'étais en train de rêver : « C'est le moment de pratiquer mon sortilège de magie ! ». J'agitai avec enthousiasme la main qui tenait une baguette magique. « Lumos ! » m'écriai-je tandis qu'un éclair de lumière vive, d'un vert fluo un peu comme un sabre laser de la Guerre des étoiles, jaillissait de son extrémité. « Super ! » fis-je en faisant tournoyer mon sabre laser dont les faisceaux rebondissaient sur les parois de la grotte.

Tout à ma joie, je me rappelai qu'il me restait encore une tâche à accomplir : guérir mon épaule. Je me servis de mon esprit pour diriger la lumière vers elle, qui changea et de couleur et de forme pour se transformer en un œil laser rouge vif comme celui d'Horus, un symbole de protection et de pouvoir de l'Égypte antique.

Je me réveillai de stupéfaction. Ma douleur chronique à l'épaule semblait avoir diminué. Au cours des mois qui suivirent, je continuai à me concentrer sur l'œil rouge d'Horus pour orienter mon processus de guérison. Mon épaule passa par diverses phases successives (y compris celle où elle fut complètement gelée !) mais je conservai mes rêves comme guides et alliés dans cette évolution.

Texte original de ATAVA GARCIA SWIECICKI traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Amy E. Brucker

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Mauvaise nouvelle pour les alarmistes : des données officielles révèlent que la banquise arctique est en train de se reformer

Des informations gouvernementales officielles recueillies par le centre national américain de données sur la neige et la glace (NSIDC) révèlent que la banquise de l'Arctique est en train de se reformer, les niveaux actuels en 2020 dépassant huit des dix années précédentes.

Ces données n'ont rien de catastrophique, d'alarmant ni même d'un tant soit peu préoccupant et viennent clouer le bec aux « sombres prophéties » rabâchées au quotidien par les médias occidentaux. Très peu de médias grand public font de la vérification de faits leur priorité numéro un – il y a beaucoup de démagogie, bien sûr, et une surenchère d'écrits sur la manière dont la science et les consensus (pour ce qui serait la première fois dans l'histoire) se sont, comme par magie, alliés pour accoucher d'une vérité incontestable... Il n'empêche que les œillères qui font exclure le graphique ci-dessous montrant l'étendue de la banquise arctique de TOUS les médias traditionnels devraient vous laisser sceptiques.

http://nsidc.org/arcticseaicenews/charctic-interactive-sea-ice-graph/


L'étendue de la banquise arctique en janvier 2020 s'inscrit AU-DESSUS des niveaux observés pour les années 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2012 (plus bas niveau enregistré), 2011, ET 2010.

Vous imaginez un peu des médias comme le Guardian (grand quotidien britannique de gauche — N.d.T.), par exemple, se baser là-dessus ? Ces données ne proviennent pas d'un quelconque site conspirationniste olé-olé mais du NSIDC qui revendique le soutien la NASA et qui dispose de satellites et tout le tintouin. Non, l'exclusion de tels graphiques trahit l'existence d'un agenda qui devrait alarmer même ceux dont les détecteurs de connerie sont au plus bas.

Cela relève probablement davantage de l'équation flagrante « gros titres apocalyptiques = taux de clics maximum (et donc plus de $$$) » que d'un sinistre effort politique vers la création d'un socialisme mondial. Ou alors, c'est juste que la majorité des éditorialistes des grands médias ne sont qu'une bande de hippies crédules sous pilule bleue (en référence au film Matrix où la pilule bleue est celle du déni et la rouge, du choix de voir la voir la réalité sans fard — N.d.T.).

Quelle que soit la raison — qu'il s'agisse d'une ponction financière sans pitié ou bien d'un bout à l'autre d'un regrettable prétexte au déploiement du mondialisme — il est toujours question de picorage, de malhonnêteté et de fraude...

Il est préférable de vérifier vous-mêmes les faits (du mieux que vous pourrez) parce que, selon Albert Einstein, « le respect aveugle de l’autorité est le plus grand ennemi de la vérité ».

Et vous pouvez commencer avec cette carte ci-desous de la récente étendue de la banquise arctique par rapport aux années 1981-2010.

La progression de 2020 vous paraît-elle catastrophique...?

Texte original de CAP ALLON traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Rupert Thorpe

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Le citoyen ordinaire se prend un choc au système

John Q. Jones avait un bon emploi, une chouette famille, une belle maison et un beau jardin. Tout était parfait.

Et puis un jour, dans la rue en allant à son bureau, il y eut comme une petite explosion dans sa tête.

Il jeta un œil autour de lui et aperçut, assise dans une voiture en stationnement, une jeune femme plongée dans un journal et réalisa qu'il était en train de lire ses pensées.

Elle songeait à des vacances, un voyage en Alaska, une ballade en bateau, un livre, un petit ami. Il pouvait tout lire et c'était une sensation exquise, très claire et très simple.

Il était tellement extatique que pendant un instant, il crut qu'il allait décoller et s'envoler.

Quelques heures plus tard, il quittait son travail pour aller consulter son psychiatre.

« J'ai un problème, dit-il. Aujourd'hui, j'ai lu les pensées d'une personne. Et c'était merveilleux.

– Hum, fit le médecin. J'ai un diagnostic pour ça. Schizophrénie paranoïaque. Probablement bipolaire.

– Très bien. J'ai besoin d'un diagnostic tout de suite. Et de médicaments.

– Vous avez frappé à la bonne porte. Pour commencer, vous aller prendre un sédatif pour dormir et un peu de Haldol pour votre psychose.

– Ça me parait bien, mais et si ça ne marchait pas ? Et si demain, comme ça sans prévenir, je lisais les pensées de quelqu'un d'autre ?

– Alors repassez me voir et j'augmenterai la dose. Ne vous inquiétez pas.

– La sensation d'émerveillement, elle va disparaître ?

– Vous voulez qu'elle disparaisse ?

– Bien sûr que oui. C'est un piège. Je pourrais y devenir accro et qui sait ce que je serais capable de faire ensuite ?

– Le plaisir, c'est pas facile. On court après, parfois à nos dépens. Je suis pour la neutralité en toute chose.

– Moi aussi. Du moins jusqu'à aujourd'hui. Maintenant, j'ai... euh, comment dire... une envie. Et ça me fait peur.

– L'envie est mère de toutes les souffrances. J'ai lu ça quelque part.

– Le pire dans tout ça, c'est que je prends conscience qu'il existe d'autres temps et d'autres lieux.

– Oui, c'est dangereux. Je suis membre d'un comité créé pour observer d'autres temps et lieux. Nous espérons présenter un projet de loi pour les rendre illégaux.

– J'espère que vous y parviendrez. Imaginez que je ne puisse pas réintégrer ma jolie maison et ma vie agréable sans me sentir bizarre ? Ce serait affreux. Je suis quelqu'un de parfaitement ordinaire et j'ai envie de rester ainsi. Nous allons à l'église tous les dimanches, vous savez. L'église de la Moyenne Statistique. Notre congrégation compte de plus en plus de membres. C'est parfait pour nous. On l'adore.

– Je comprends, acquiesça le psychiatre.

Pendant tout ce temps, il avait lu les pensées de Jones et ce dernier avait lu les siennes. Chacun perçut enfoui chez l'autre un désir ardent et une profonde tristesse.

– Peut-être devrais-je envisager une lobotomie, fit Jones.

– Je ne me précipiterais pas. »

Jones vit que le psychiatre d'une part, désirait une lobotomie et d'autre part, espérait avoir le courage de franchir le pas.

Ce dernier vit que Jones voulait lire les pensées en permanence et ressentir le plaisir intense de quitter cette dimension ordinaire. C'était parfaitement compréhensible. Qui, après avoir vécu cela, ne voudrait pas le vivre à nouveau ?

Jones vit que le psychiatre avait très envie de nager dans l'océan de la communication télépathique.

Ce dernier vit que Jones souhaitait perdre connaissance et tel une météorite, dériver dans la galaxie sans la moindre conscience.

« Comment va votre épouse, demanda-t-il.

– Bien, répondit Jones. Et votre famille ?

– Très bien, merci. Vous faites toujours de la voile le week-end ?

– De temps en temps. Il a fait froid ces dernières semaines.

– Oui, c'est vrai.

– Vous allez toujours au club pour jouer au bridge ?

– Presque tous les vendredis soirs. »

Jones tendit la main et déposa une pensée dans la conscience du psychiatre. « Aidez-moi ».

Sans parler, ce dernier répondit : « Moi, aussi j'ai besoin d'aide ».

Les murs et le plafond de son bureau tombèrent, révélant un grand espace sombre et chaleureux.

Les deux hommes se mirent à pleurer.

« Nous sommes seuls » pensèrent-ils.

Puis Jones lança, à voix haute : « Imaginez que tout le monde soit comme nous. »

Faiblement, ils distinguèrent la musique d'une fanfare, puis des personnes apparurent, échangeant des chuchotements tandis qu'elles jouaient de leurs instruments en silence, ou peut-être était-ce les instruments qui produisaient ces murmures.

« Je crois que nous venons de mourir, fit Jones.

– Non. Nous sommes dans un utérus rempli d'amis. Nous sommes en train de naître. Ils attendent que nous émergions.

– Que nous émergions vers quoi ?

– Le bonheur.

– Le bonheur d'être nous-mêmes ?

– On dirait, oui. Nous sommes dans une pièce de théâtre.

– Quelle genre de pièce ?

– Je ne sais pas, mais c'est la dernière représentation. Elle a connu de beaux jours mais elle ne fait plus recette et les producteurs se sont fait une raison. Ils ont donné l'ordre de démonter les décors.

– Les producteurs ?

– Ce sont eux qui ont créé tout ce que nous pensions être. »

Jones se mit à rire.

Il ne se souvenait pas à quand remontait la dernière fois où il avait ri à quelque chose. Il crut qu'il allait sortir de son corps et essaya de se contrôler.

Il rit encore plus fort, ce qui le fit pleurer.

Il sentit une odeur de feu.

« Il y a quelque chose qui brûle » dit-il.

« Non, répondit le psychiatre. Quelqu'un. C'est moi qui suis en train de brûler, vous ne voyez pas ? »

Jones plissa les yeux dans l'obscurité et aperçut un objet s'élancer comme une fusée.

« Ne me quittez pas » dit-il.

Le psychiatre cria pour couvrir le vrombissement. « Je ne peux plus attendre ! »

Jones décolla lui aussi. Il s'éleva au-dessus de l'endroit où il se trouvait et sentit la chaleur.

Et puis, tout à coup, ils étaient de retour dans le bureau du psychiatre, assis l'un en face de l'autre.

« Votre épouse suit-elle toujours des cours à l'université ? demandait le psychiatre.

– Euh, oui, répondit Jones. Deux soirs par semaine et les week-ends. Son conseiller dit que c'est une élève exceptionnelle.

– Je suis sûr que ça lui fait plaisir.

– C'est certain, en effet.

– La séance touche à sa fin. Quelque chose à ajouter sur le temps qu'il nous reste ?

– Oui, une chose. N'avez-vous jamais eu la sensation de faire partie d'une publicité vantant les mérites de ce que vous êtes en train de faire en ce moment même ? »

Le psychiatre sourit.

« Pratiquement tous les jours. »

Il se leva. Jones fit de même. Ils se serrèrent la main et Jones quitta son bureau.

Dans la rue, en retournant à son bureau, il se dit en lui-même : « Je suis normal, je suis comme tout le monde, je suis normal, je suis comme tout le monde... »

Il avait les paupières lourdes. La fatigue s'empara de son corps. Il pénétra dans une ruelle en titubant et s'assit sur le trottoir à côté d'une benne à ordures. Il s'endormit.

Plus tard, les souvenirs confus, il était étendu dans l'herbe dans un parc près d'une rivière.

Des lumières l'éblouissaient. Il cligna et leva les yeux. Il vit un cameraman et une femme en tailleur rose avec un micro à la main.

« Nous faisons un reportage sur les sans-abris, dit-elle. Je travaille pour KGR News. Comment avez-vous atterri ici, monsieur ? Pouvez-vous nous raconter ? »

Jones se secoua pour tenter de se défaire de son intense lassitude.

Il se leva, gratta sa barbe de plusieurs jours et s'empara du micro de la journaliste.

« Hé ! » s'écria-t-elle.

« Pouvez-vous me dire, demanda-t-il, comment vous avez atterri dans cette pièce de théâtre intitulée Votre vie ? »

Il jeta le micro par terre et s'éloigna en traversant la pelouse d'un pas pesant.

Il parcourut ainsi plusieurs kilomètres à pied, entra dans le Grand Hôtel, sortit sa carte de crédit et se dirigea vers le comptoir de réception.

Le réceptionniste leva les yeux vers lui et fronça les sourcils.

« Je sais, s'excusa-t-il, je ne suis pas présentable. Je suis acteur, je joue dans une pièce en ville. Nous venons juste de donner notre dernière représentation et je n'ai pas pris la peine de me changer. J'aimerais votre meilleure chambre pour la journée. Je veux me laver et dormir un peu. »

Le réceptionniste saisit sa carte de crédit avec précaution et l'inséra dans la machine. Il fut surpris de découvrir qu'elle avait un plafond de cent mille dollars.

« Bien sûr, monsieur, dit-il. Je comprends. »

Une heure plus tard, douché et rasé, Jones appela le service d'étage et se fit monter un repas.

Après avoir englouti un steak et de la purée de pommes de terre, il appela son tailleur pour lui demander en urgence un nouveau costume. Il échangea quelques mots avec le concierge de l'hôtel et commanda des sous-vêtements, des chaussettes, une chemise et une cravate au grand magasin d'à côté.

Quatre heures plus tard, il se regarda dans le miroir de la salle de bains et se vit tel qu'il était : un homme d'affaires, un mari, un père, un pilier de la communauté.

Il allait appeler sa femme pour la rassurer qu'il allait bien quand il aperçut, derrière la baie vitrée coulissante, son psychiatre assis au balcon en train de fumer calmement une cigarette.

Il se dirigea vers la porte-fenêtre, l'ouvrit, et s'assit par terre en face du médecin.

« Comment êtes-vous arrivé ici ? demanda Jones.

– Peu importe, répondit le psychiatre. Ces derniers jours, j'ai capté des conversations de haut niveau. Il y a d'abord eu le maire. Puis le gouverneur. Puis le président. Puis des banquiers à Bruxelles. Et enfin, un petit groupe d'hommes à Genève au sujet d'une S.A.R.L. appelée Fabrication de réalité.

– Jamais entendu parler.

– Vous devriez pourtant. Ils ont dit que vous en étiez un personnage-clé. »

Il le regarda fixement.

« Attendez une minute, fit Jones. C'est de la pure folie. Vous êtes cinglé.

– Ils avaient l'air très sûrs.

– Je fais partie d'une société qui fabrique la réalité ?

– Apparemment, oui.

– Et vous ?

– Mon nom n'a pas été mentionné.

– Putain, mais qu'est-ce qui se passe ? »

Le psychiatre eut un haussement d'épaules. « Il semblerait que nous soyons passés au travers d'un trou de ver ou quelque chose comme ça.

– Un quoi ?

– Du calme, Jones. Nous allons tirer les choses au clair. J'ai une théorie. Vous êtes l'homme le plus ordinaire qui soit. Vous êtes la quintessence de la normalité. Ça doit forcément être un indice.

– Un indice de quoi ? Que je suis en train de devenir fou ?

– Non. Votre extrême normalité est une couverture parfaite. Qui pourrait se douter que vous cachez un énorme secret ? Je pense que des forces mystérieuses ont détourné votre subconscient et s'en servent pour dissimuler un... système pour fabriquer la réalité telle que nous la connaissons. Vous êtes un agent. Et vous ne le savez pas. »

Silence.

« Et, poursuivit le psychiatre, j'en conclus que si vous mourez, la réalité disparaîtra. »

Il se leva, fit un pas en avant et empoigna Jones par les épaules.

« Je vais vous pousser par-dessus le balcon pour tester mon hypothèse. »

À cet instant, des policiers firent irruption par la porte de la chambre d'hôtel et se précipitèrent sur le balcon. Ils séparèrent les deux hommes et leur passèrent les menottes.

« De quoi sommes-nous accusés, messieurs les agents ? demanda le psychiatre.

– Furetage des limites, répondit un flic de haute taille. Interférence avec la grille.

– Vous pourriez développer ?

– Non. Vous allez être conduits dans un centre de retraitement. Après ça, vous n'aurez besoin d'aucune explication. »

Deux jours plus tard, Jones retrouvait sa femme à l'hôpital voisin. Un médecin raconta à Mme Jones que son mari avait pris une bonne cuite et perdu connaissance dans un parc.

Elle hocha la tête. « J'ai toujours pensé qu'il était trop ordinaire. Il y avait forcément un problème. Je comprends maintenant : il buvait en cachette. »

On n'entendit plus jamais parler du psychiatre.

Les soirs où sa femme est de sortie avec ses amies, Jones descend au sous-sol et s'assied sur un vieux canapé usé et essaie de se souvenir. Il ne sait pas ce qu'il cherche mais il sait que c'est là, enfoui quelque part dans son esprit.

Parfois, un mur disparaît pendant quelques secondes puis se reconstitue. Il perçoit une musique à peine audible avec le sentitment que les personnes qui jouent cette musique l'attendent. Il sait ce qu'il a besoin de savoir. Ils veulent qu'il se fraye un passage de l'autre côté.

Il les appelle ses “nouveaux amis”. Il arrive presque à distinguer leurs visages. Des visages dans l'obscurité qui oscillent avec les ombres.

Un jour, après le travail, il passe devant un coffee shop et aperçoit, dans la vitre, la femme qui était dans la voiture, plongée dans un journal. Celle dont il avait lu les pensées et qui avait été le déclencheur de tout cela.

Elle jette un regard dans sa direction et lui sourit.

Percevant la musique étouffée, il pénétre dans le coffee shop et s'assied en face d'elle.

Il lui dit : « Je ne lisais pas vos pensées. C'est vous qui me les envoyiez. »

Elle acquiesce d'un mouvement de tête.

« Mais pourquoi ? dit-il. Pourquoi moi ? »

« Parce que vous étiez on ne peut plus ordinaire. Vous étiez donc trop près du bord. Il suffisait d'une petite poussée pour vous faire basculer. »

Il sourit.

« Basculer est vraiment un euphémisme pour décrire ce que j'ai traversé. »

« Oui, dit-elle. Je sais. Soyez patient. La grille est en train de s’effondrer, morceau par morceau. Votre collaboration est appréciée. »

Texte original de JON RAPPOPORT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Des manières non conventionnelles de dire « je t'aime »

N'avez-vous jamais regardé un(e) ami(e), un(e) amoureux (euse) ou un membre de votre famille dans les yeux et ressenti une unicité totale ? C'est la plus belle sensation qui soit. Pourquoi ? Parce qu'une telle expérience ne peut être vécue qu'après avoir admis qu'en dépit de tous ses défauts, cette personne n'en demeure pas moins quelqu'un de formidable.

Ce sentiment (cette vibration), c'est notre état naturel. En tant qu'incarnations et extensions de l'Esprit, nous aspirons tous à recevoir de l'amour inconditionnel et à le partager. C'est également la raison pour laquelle, malgré notre inlassable optimisme et nos promesses recyclées de « ne plus jamais sortir avec quelqu'un », nous ne pouvons nous empêcher de tomber amoureux de la notion d'amour en tant que tel et de le rechercher avec acharnement.

À ceux qui ont la chance de l'avoir trouvé, délectez-vous en. Et plus important : prenez le temps de rappeler à ceux qui font partie de votre vie pourquoi ils comptent autant et aussi pourquoi ils vous rendent extrêmement et incroyablement heureux. Si vous avez besoin d'aide pour trouver des moyens inédits de dire « je t'aime », jetez un œil à la liste ci-dessous.

15 manières non conventionnelles de dire « je t'aime »

  1. Laissez des petits mots doux dans leur panier-repas.
  2. Prenez un moment chaque jour pour vous demander ce qui pourrait leur faciliter la vie. Si vous avez une bonne intuition, suivez-là et faites ça pour eux.
  3. Cachez des petits mots d'amour dans des endroits inattendus. Ainsi, quand ils auront la surprise en ouvrant leur porte-monnaie ou leur portefeuille et ne pourront s'empêcher de sourire.
  4. Occupez-vous de leur linge. Plier des vêtements vaut bien 2000 mots.
  5. Accordez-leur du temps rien que pour eux. Le plus souvent, c'est de ça dont ils ont envie.
  6. Quand vous vous réveillez en pleine nuit, l'esprit calme et apaisé, blottissez-vous contre votre partenaire et murmurez-lui à l'oreille « tu es tout pour moi ».
  7. Rappelez à celui ou celle que vous aimez qu'il ou elle vous rend heureux. C'est aussi simple que ça.
  8. Proposez un massage. Même s'il ne dure que cinq minute, ils apprécieront.
  9. La plupart des gens savent très bien parler mais pas du tout écouter. Si vous aimez sincèrement cette personne, soyez réceptif(ive) et entendez leurs aussi bien leurs victoires que leurs difficultés et leurs pensées intimes. Vous n'êtes même pas obligé de répondre.
  10. Soyez honnête — en toute circonstance.
  11. Envoyez un avion en papier à celui ou celle que vous aimez avec un message secret dans les pliures.
  12. Faites-leur un compliment (ou plusieurs). Rappelez-leur pourquoi vous les aimez.
  13. Y a-t-il un cadeau que vous avez toujours personnellement désiré ? Offrez-le à quelqu'un d'autre et délectez-vous de leur réaction.
  14. Prouvez-leur que vous écoutez ce qu'ils vous disent en leur rappelant des petites bribes d'informations qu'ils ont partagées avec vous lors de précédentes conversations. Uniquement si c'est opportun, bien sûr. Les gens aiment bien savoir qu'ils sont entendus.
  15. Peu importe si vous aimeriez personnellement savoir si on vous aime et vous apprécie, faites-le pour quelqu'un d'autre.

Texte original de AMANDA FROELICH traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : S. Hermann & F. Richter

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Doux baisers sucrés

Avouez que vous avez eu peur ! Désolée, je n'ai pas pu résister. Si vous n'avez pas encore fui, rassurez-vous je n'ai pas viré dans le superficiel et le racoleur pour appâter le client (d'ailleurs ça me servirait à quoi vu que la pub qui défigure mon blog m'est imposée et que je ne touche pas un centime ?). J'ai trouvé simplement amusant de rebondir sur le thème (commercial) du mois pour évoquer un petit problème de saison, certes mineur mais qui pourrit parfois la vie aussi bien des femmes que des hommes : les lèvres desséchées, craquelées ou gercées.

On pense souvent à soigner et protéger notre visage des intempéries mais rarement nos lèvres qui sont pourtant continuellement exposées aux UV, à la pollution, au vent, au froid ou à l'air sec. Si elles sont si fragiles, c'est parce qu'elles sont dépourvues de glandes sébacées et de pigments de mélanine puisqu'elles sont le prolongement de la muqueuse buccale.

Bien sûr, il peut y avoir d'autres causes qui viennent s'ajouter comme la déshydratation, une carence vitaminique, la prise de certains médicaments ou encore si vous respirez par la bouche. Mais dans la plupart des cas, on peut éviter ce problème en exfoliant et en hydratant ses lèvres. C'est ce que je vous propose avec quelques recettes simples à faire soi-même qui devraient convenir à tout le monde.

Exfoliant pour les lèvres à la framboise

Ingrédients

  • 0,5 g cire d'abeille
  • 0,4 ml glycérine végétale
  • 4,5 ml macérat huileux (figue, vanille, etc.)
  • 1 cuil. à café sucre de canne
  • 0,01 g oxyde rose (facultatif)
  • 4 g arome naturel de framboise (ou autre)

Préparation

Faire fondre la cire et l'huile au bain-marie. Ajouter les autres ingrédients en remuant bien après chaque ajout et transférer sans attendre dans un petit pot d'une contenance de 10 ml ou plus. Laissez durcir au réfrigérateur pendant 30 minutes. Se conserve environ 6 mois.

Utiliser une fois par semaine, le soir, en déposant un peu de produit sur les lèvres par petits massages circulaires tout en douceur pour bien enlever les peaux mortes. Enlever le surplu avec un mouchoir en papier ou un coton.

NOTE : Le colorant et l'arôme ne servent qu'à rendre le produit plus agréable à l'utilisation mais ne sont absolument pas indispensables. Le macérat huileux peut se fabriquer maison ou bien être remplacé par une huile végétale régénérante. Généralement, ce sont des huiles rares donc onéreuses mais on peut en trouver en petite quantité (généralement 10 ml pour moins de 2 €) dans certains magasins spécialisés, ce qui permet de tester différentes huiles sans se ruiner et d'éviter le rancissement. Pour ma part, j'ai choisi un macérat de figue pour ses propriétés à la fois régénérantes et restructurantes et l'arôme framboise donne vraiment envie de se lécher les lèvres (à éviter !).

Baume pour les lèvres cacao-amande

Ingrédients

  • 1 g cire de candellila
  • 2,5 g beurre de cacao
  • 2,5 g huile de noisette
  • 1 goutte vitamine E
  • 1 goutte HE amande amère

Préparation

Faire fondre la cire, le beurre de cacao et l'huile au bain-marie. Ajouter les autres ingrédients et verser sans attendre dans un stick à lèvres ou un petit pot de 10 ml. Laisser durcir 30 minutes au réfrigérateur.

Utiliser quotidiennement aussi souvent que le besoin se fait sentir et surtout avant de sortir au froid.

NOTE : J'ai déjà publié une autre recette de baume pour les lèvres au coco (voir Articles connexes) mais je préfère celle-ci plus fondante et plus hydratante. L'huile essentielle d'amande amère est une tuerie mais vous pouvez la remplacer par un arôme naturel (4 gouttes) comme la fraise, la framboise, mûre, etc. ou une autre huile essentielle mais renseignez-vous bien avant et respectez la dose car certaines essences peuvent être très irritantes ou photosensibilisantes.

Gloss effet naturel

Ingrédients

  • 9 g lanoline végétale
  • 10 gouttes glycérine végétale
  • 2 gouttes arôme naturel (facultatif)
  • 0,2 g mica beige

Préparation

Mélanger tous les ingrédients et transférer dans une flaconnette ou un petit pot de 10 ml.

À utiliser pour maquiller et protéger les lèvres ou par-dessus le rouge à lèvres pour apporter du brillant.

Voilà, plus de risque qu'un sourire vous arrache les lèvres ou que vos bisous aient un effet papier émeri.

Bises à tous,

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Merci la Chine, vous êtes fantastiques !

Comme prédit dans un article récent, nous étions à deux doigts de passer en mode MERCI LA CHINE.

C'est chose faite.

Avec ces tweets accompagnant en direct la réunion d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé sur « l'épidémie » (22 janvier 2020) :

J'ai été très impressionné par la précision et la profondeur de l'exposé de la #Chine. J'ai également apprécié la coopération du ministre chinois de la santé avec qui j'ai été en communication directe  au cours de ces derniers jours et semaines.

~ Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur générale de l'OMS

Son commandement et l'intervention du président Xi et du premier ministre Li se sont révélés très précieux ainsi que toutes les mesures qu'ils ont prises pour répondre à l'épidémie.

~ Dr Tedros

Oui, que de louanges envers l'« intervention » et les « mesures » du gouvernement chinois.

Leur régime oppressif brutal est en mesure d'exercer un contrôle inflexible de la population. Ils peuvent confiner 40 millions de personnes du jour au lendemain dans leurs villes. Ouah ! Sensationnel ! Il se trouve justement que c'est exactement ce dont nous, le monde reconnaissant, avons besoin en ce moment. Marrant comment les choses se produisent, non ? Une « violente épidémie menaçant la planète » se déclare dans un endroit où les contrôleurs peuvent réprimer des millions de gens. Inspirez-vous de leur exemple. Je ne dis pas que nous, en Occident ou n'importe où ailleurs, devrions nous empresser d'émuler la « stratégie de la Chine ». MAIS ce jour viendra peut-être. Bientôt. La Chine a rompu la glace. S'ils peuvent mettre en place de telles « mesures » alors nous aussi.

Comme le savent mes lecteurs, j'ai contesté l'authenticité de cette « épidémie » sur plusieurs points majeurs. Vous pouvez lire mes précédents articles (en anglais) pour comprendre mon approche et mon investigation portant sur de fausses épidémies par le passé qui ont capoté (archive).

Il y a actuellement deux opérations majeures en cours. La première concerne le confinement des populations. La seconde est le vaccin qui va arriver. J'ai déjà parlé d'un vaccin expérimental qui pourrait être produit de manière accélérée en 90 jours, qui présenterait des risques potentiels extrêmes et pourrait être imposé à tous ou uniquement dans certaines régions.

La glorification actuelle du régime chinois est vraiment loin d'être une bonne nouvelle.

COMPRENEZ BIEN CECI : Jamais auparavant dans l'histoire de l'humanité, on avait procédé à un confinement de manière aussi rapide que la Chine vient de le faire. Cela crée un précédent en brisant psychologiquement la glace, permettant aux gens de se dire, « OK, c'et bon, on peut le faire aussi ». Je vous ASSURE qu'en ce moment même il y a des gens aux quatre coins du monde qui approuvent les actions du régime chinois et qui hochent la tête en signe d'aquiescement.

Ce n'est pas bon signe. Ni pour la Chine ni pour le reste du monde.

Texte original de JON RAPPOPORT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Hé Jules !

En ces temps de plus en plus difficiles qui nous plombent le moral, j'ai souvent cette chanson des Beatles qui me trotte dans la tête avec son fameux « na na na na » en crescendo qui est du pur bonheur. Le morceau idéal pour remonter en vibration. Normal puisque la musique est l'expression de l'âme (musique, magique, l'âme agit).

Hey Jude

Hé Jude, ne le prends pas mal,
Prends une chanson triste
Et fais-en quelque chose de mieux.
N'oublie pas de la laisser entrer ton cœur
Pour faire en sorte que ça aille mieux.

Hé Jude, n'aie pas peur,
Tu es celui qui devait aller la chercher.
Et dès l'instant où tu la laisseras t'atteindre,
Tu commenceras à te sentir mieux.

Et chaque fois que la douleur se fera sentir,
Hé Jude, garde-toi en bien.
Ne porte pas le poids du monde sur tes épaules
Car tu sais bien qu'il n'y a que les imbéciles
Pour jouer les détachés
Et répandre le froid autour d'eux.

Na, na na, na na, na na, na na...

Hé Jude, ne me laisse pas tomber,
Tu l'as trouvée alors maintenant va la chercher.
N'oublie pas de la laisser entrer dans ton cœur
Pour faire en sorte que ça aille mieux.

Alors laisse-toi aller et laisse-la entrer,
Hé Jude, vas-y.
Tu attends quelqu'un avec qui jouer
Mais ne sais-tu donc pas qu'il n'y a que toi ?
Hé Jude, ça va aller,
Le mouvement dont tu as besoin est sur ton épaule.

Na, na na, na na, na na, na na... ouais !

Hé Jude, ne le prends pas mal,
Prends une chanson triste
Et fais-en quelque chose de mieux.
N'oublie pas de la laisser t'atteindre
Pour faire en sorte que ça aille mieux, mieux, mieux, mieux, mieux... oh !

Na, na na, na na, na na...
Hé Jude !
Na, na na, na na, na na, na na...

Paul McCartney, 1968

À propos de cette chanson

Au départ, Paul McCartney aurait écrit cette chanson pour réconforter Julian, le fils de John Lennon, alors âgé de cinq ans, pris dans la tourmente du divorce de ses parents. Sa mère, Cynthia, aurait déclaré plus tard : « J’ai été vraiment surprise quand un après-midi, Paul est arrivé chez nous, tout seul. J’ai été très touchée qu’il se préoccupe ainsi de notre bien-être. Après nous avoir rendu visite, il a composé "Hey Jude" dans la voiture. Je n’oublierai jamais ce geste de Paul. »

Quant à Julian, ce n'est qu'à l'adolescence qu'il apprit qu'il était le sujet de cette chanson et se dit encore touché aujourd'hui : « On était souvent ensemble, Paul et moi. Nous étions vraiment très amis, et il me semble qu’il y a beaucoup plus de photos de cette époque où on nous voit jouer tous les deux que de photos de moi avec mon père. »

Pour autant, John Lennon aurait ressenti les paroles comme lui étant personnellement destinées : « Je l’ai toujours entendue comme une chanson pour moi. Quand on y pense, Yoko venait de débarquer dans ma vie et il y a Paul qui chante "Hé Jude — Hé John". Je sais que je me comporte comme ces fans qui lisent des messages cachés entre les lignes, mais on peut vraiment l’entendre comme une chanson qui m’est adressée. "Va la chercher" par exemple : inconsciemment, Paul disait « Va de l’avant, laisse-moi tomber », mais en fait, il ne voulait pas que je m’en aille ».

(Personnellement, j'aurais plutôt compris qu'il le traitait d'égoïste s’aliénant son entourage quand il dit : « Tu sais bien qu'il n'y a que les imbéciles pour jouer les détachés et répandre le froid autour d'eux ».)

Autre anedote (ou merveilleuse synchronicité) concernant ce morceau d'anthologie : ce n'est pas voulu si la batterie ne démarre qu'après deux couplets. Il se trouve que lors de l'enregistrement de la version définitive, Ringo Starr se serait éclipsé sans bruit et à l'insu des autres musiciens pour une pause pipi pour revenir ensuite ni vu ni connu.

Paul McCartney se souvient : « Ringo était parti aux toilettes et je n’avais rien remarqué. Elles n’étaient qu’à quelques mètres de sa batterie, mais il était passé dans mon dos et je le croyais toujours installé derrière. Nous démarrons ce qui va devenir la prise définitive. "Hey Jude" déroule pendant un long moment sans la batterie, et pendant qu’on enregistre, je sens soudain Ringo me passer dans le dos sur la pointe des pieds pour se précipiter sur son siège. Et juste au moment où il se met en action... boum boum boum ! Le timing est absolument impeccable ! »

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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