Hé Jules !

En ces temps de plus en plus difficiles qui nous plombent le moral, j'ai souvent cette chanson des Beatles qui me trotte dans la tête avec son fameux « na na na na » en crescendo qui est du pur bonheur. Le morceau idéal pour remonter en vibration. Normal puisque la musique est l'expression de l'âme (musique, magique, l'âme agit).

Hey Jude

Hé Jude, ne le prends pas mal,
Prends une chanson triste
Et fais-en quelque chose de mieux.
N'oublie pas de la laisser entrer ton cœur
Pour faire en sorte que ça aille mieux.

Hé Jude, n'aie pas peur,
Tu es celui qui devait aller la chercher.
Et dès l'instant où tu la laisseras t'atteindre,
Tu commenceras à te sentir mieux.

Et chaque fois que la douleur se fera sentir,
Hé Jude, garde-toi en bien.
Ne porte pas le poids du monde sur tes épaules
Car tu sais bien qu'il n'y a que les imbéciles
Pour jouer les détachés
Et répandre le froid autour d'eux.

Na, na na, na na, na na, na na...

Hé Jude, ne me laisse pas tomber,
Tu l'as trouvée alors maintenant va la chercher.
N'oublie pas de la laisser entrer dans ton cœur
Pour faire en sorte que ça aille mieux.

Alors laisse-toi aller et laisse-la entrer,
Hé Jude, vas-y.
Tu attends quelqu'un avec qui jouer
Mais ne sais-tu donc pas qu'il n'y a que toi ?
Hé Jude, ça va aller,
Le mouvement dont tu as besoin est sur ton épaule.

Na, na na, na na, na na, na na... ouais !

Hé Jude, ne le prends pas mal,
Prends une chanson triste
Et fais-en quelque chose de mieux.
N'oublie pas de la laisser t'atteindre
Pour faire en sorte que ça aille mieux, mieux, mieux, mieux, mieux... oh !

Na, na na, na na, na na...
Hé Jude !
Na, na na, na na, na na, na na...

Paul McCartney, 1968

À propos de cette chanson

Au départ, Paul McCartney aurait écrit cette chanson pour réconforter Julian, le fils de John Lennon, alors âgé de cinq ans, pris dans la tourmente du divorce de ses parents. Sa mère, Cynthia, aurait déclaré plus tard : « J’ai été vraiment surprise quand un après-midi, Paul est arrivé chez nous, tout seul. J’ai été très touchée qu’il se préoccupe ainsi de notre bien-être. Après nous avoir rendu visite, il a composé "Hey Jude" dans la voiture. Je n’oublierai jamais ce geste de Paul. »

Quant à Julian, ce n'est qu'à l'adolescence qu'il apprit qu'il était le sujet de cette chanson et se dit encore touché aujourd'hui : « On était souvent ensemble, Paul et moi. Nous étions vraiment très amis, et il me semble qu’il y a beaucoup plus de photos de cette époque où on nous voit jouer tous les deux que de photos de moi avec mon père. »

Pour autant, John Lennon aurait ressenti les paroles comme lui étant personnellement destinées : « Je l’ai toujours entendue comme une chanson pour moi. Quand on y pense, Yoko venait de débarquer dans ma vie et il y a Paul qui chante "Hé Jude — Hé John". Je sais que je me comporte comme ces fans qui lisent des messages cachés entre les lignes, mais on peut vraiment l’entendre comme une chanson qui m’est adressée. "Va la chercher" par exemple : inconsciemment, Paul disait « Va de l’avant, laisse-moi tomber », mais en fait, il ne voulait pas que je m’en aille ».

(Personnellement, j'aurais plutôt compris qu'il le traitait d'égoïste s’aliénant son entourage quand il dit : « Tu sais bien qu'il n'y a que les imbéciles pour jouer les détachés et répandre le froid autour d'eux ».)

Autre anedote (ou merveilleuse synchronicité) concernant ce morceau d'anthologie : ce n'est pas voulu si la batterie ne démarre qu'après deux couplets. Il se trouve que lors de l'enregistrement de la version définitive, Ringo Starr se serait éclipsé sans bruit et à l'insu des autres musiciens pour une pause pipi pour revenir ensuite ni vu ni connu.

Paul McCartney se souvient : « Ringo était parti aux toilettes et je n’avais rien remarqué. Elles n’étaient qu’à quelques mètres de sa batterie, mais il était passé dans mon dos et je le croyais toujours installé derrière. Nous démarrons ce qui va devenir la prise définitive. "Hey Jude" déroule pendant un long moment sans la batterie, et pendant qu’on enregistre, je sens soudain Ringo me passer dans le dos sur la pointe des pieds pour se précipiter sur son siège. Et juste au moment où il se met en action... boum boum boum ! Le timing est absolument impeccable ! »

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