Rêve lucide : comment un passage à Poudlard peut vous aider à guérir

Toute ma vie, j'ai écouté mes rêves. En fait, un des mes tout premiers souvenirs d'enfance fut d'avoir rêvé d'un gros corbeau noir effrayant. Un peu plus tard, je devais avoir 9 ans, je fis un autre cauchemar qui, à un si jeune age, me conduisit à la bibliothèque pour y faire une recherche dans des ouvrages d'interprétation onirique.

En grandissant, je continuai à noter mes rêves dans des cahiers. Je ne savais pas trop quoi en faire, juste qu'ils me paraissaient importants et méritaient d'être conservés.

Dans mon cursus d'études supérieures, les cours du Dr Angela Colorado m'introduisirent à un univers totalement inédit du rêve. J'y appris qu'il revêtait une importance capitale dans de nombreuses cultures indigènes. Je me mis alors à retracer mes rêves en fonction des signes du soleil, de la lune et des planètes. Et je me rendis compte qu'ils regorgeaient de messages de mes ancêtres.

Nous autres, étudiants du programme de l'Esprit indigène, commencions à redécouvrir le pouvoir du rêve collectif. Parfois, nos rêves comportaient des thèmes ou des images similaires ; quelques fois, nous rêvions les uns pour les autres ; d'autres fois encore, nos rêves se complétaient comme les pièces d'un puzzle complexe.

Un des livres que nous devions lire était Healing Dreams (les rêves qui guérissent) de Marc Ian Barasch. Le récit de l'auteur qui avait été capable de diagnostiquer son propre cancer en écoutant attentivement ses rêves me fascina. Ayant étudié et pratiqué les arts de guérison pendant 20 ans, ce processus de diagnostic onirique commença à m'intriguer. Et si, en réalité, nos rêves détenaient la clé de notre guérison ? J'avais eu de nombreux clients souffrant de maladies difficiles à diagnostiquer et encore plus à soigner. Je me mis à les encourager à s'intéresser à leurs rêves, non pas uniquement pour en apprendre davantage sur leur maladie mais en quête du remède pour guérir.

Plus tard, à la conférence Psiberdreaming de l'association internationale de l'étude des rêves (IASD), je participai à un atelier intitulé "Guérison psychosomatique par le travail onirique" dirigé par le Dr Ed Kellogg dont le travail m'inspirait beaucoup. Au cours d'une conversation de rêve lucide en direct, j'appris ses « défis du rêve lucide » où le rêveur devient lucide (il se réveille à l'intérieur du rêve) et se met au défi d'accomplir une tâche qu'il a choisi d'accomplir avant de s'endormir.

Étant une grande fan de Harry Potter, je fus intriguée par le défi lancé par Kellogg dans lequel le rêveur lucide devait se rendre à Poudlard pour y pratiquer divers sortilèges. Et enchantée de l'opportunité. Qui n'a jamais fantasmé de pouvoir pratiquer la magie ?

À l'époque, je souffrais de douleurs chroniques à l'épaule droite. Je décidai d'incuber un rêve dans lequel je pratiquerais un sort de Poudlard qui enverrait une énergie de guérison vers mon épaule. Je choisis « Lumos » qui appelle la lumière. Voici les instructions que je me donnai avant de m'endormir :

  1. devenir consciente,
  2. pratiquer le sort « Lumos » et
  3. dès que la lumière apparaît, la diriger vers mon épaule pour l'aider à guérir.


Tandis que je glissai vers le sommeil, sur mon écran mental, je me voyais en train de m'exercer avec ma baguette magique. Le lendemain matin, je me réveillai aux alentours de 5h30 sans rêve lucide. « Pas grave, je réessayerai une autre fois » me dis-je, ayant bien trop sommeil pour être vraiment déçue.

Je me rendormis. Et bientôt je rêvai à nouveau et me retrouvai dans une grotte souterraine. Je réalisai alors que j'étais en train de rêver : « C'est le moment de pratiquer mon sortilège de magie ! ». J'agitai avec enthousiasme la main qui tenait une baguette magique. « Lumos ! » m'écriai-je tandis qu'un éclair de lumière vive, d'un vert fluo un peu comme un sabre laser de la Guerre des étoiles, jaillissait de son extrémité. « Super ! » fis-je en faisant tournoyer mon sabre laser dont les faisceaux rebondissaient sur les parois de la grotte.

Tout à ma joie, je me rappelai qu'il me restait encore une tâche à accomplir : guérir mon épaule. Je me servis de mon esprit pour diriger la lumière vers elle, qui changea et de couleur et de forme pour se transformer en un œil laser rouge vif comme celui d'Horus, un symbole de protection et de pouvoir de l'Égypte antique.

Je me réveillai de stupéfaction. Ma douleur chronique à l'épaule semblait avoir diminué. Au cours des mois qui suivirent, je continuai à me concentrer sur l'œil rouge d'Horus pour orienter mon processus de guérison. Mon épaule passa par diverses phases successives (y compris celle où elle fut complètement gelée !) mais je conservai mes rêves comme guides et alliés dans cette évolution.

Texte original de ATAVA GARCIA SWIECICKI traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Amy E. Brucker

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