Écoute tes émotions

Une émotion c'est comme une personne qui vient frapper à ta porte et qui ne partira pas tant que tu ne lui auras pas ouvert et plus tu attends, plus la confrontation sera violente...

Si tu n'écoutes pas ton insatisfaction, elle te parle avec le mal de tête.

Si tu n'écoutes pas ta colère, elle te parle avec un mal de ventre.

Si tu n'écoutes pas ta peur, elle te parle avec la constipation.

Si tu n'écoutes pas ton envie de dire NON, elle te parle avec des troubles de l'estomac.

Si tu n'écoutes pas ta passion, elle te parle avec une infection.

Si tu n'écoutes pas ta créativité et ton talent, ils te parlent avec l'augmentation de poids.

Si tu n'écoutes pas ta spiritualité, elle te parle avec le corps qui tombe malade.

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Reconnaître quand les guides nous parlent

Reprendre conscience que vous communiquez tous les jours avec votre guide

Quel vaste sujet de parler de communication avec les guides ! Pourtant, j'ai décidé aujourd'hui de vous donner une vraie méthode, en fait... non, pas une méthode... UNE RÉVÉLATION ! Oui une révélation, parce que la méthode, en réalité vous l'avez tous !

Vous communiquez tous, vous les lumières, ABSOLUMENT TOUS avec vos guides ! Bon alors, c'est quoi cette révélation ?? Un coup de baguette magique ? Presque !

Une seule chose différencie celui qui communique consciemment et donc entend ses guides d'une personne qui envoie des appels, mais dit ne rien recevoir. Une seule chose différencie une personne qui crée sa vie de celle qui la subit.

Une seule et unique chose différencie un être qui parle consciemment à son Soi profond, porte de tous les plans, sa multidimentionnalité, ses guides, ses anges, ses intervenants, les Célestes... une seule et unique chose : la différence consciente entre l’idée et la pensée !

Pour simplifier au maximum voici un petit dessin qui peut simplement heu.... changer toute votre vie ! Je tiens par avance à remercier mon guide fabuleux qui m'enseigne chaque jour avec la plus grande des sagesses et à qui je voue une gratitude éternelle. Ce dessin représente vraiment le téléphone quotidien qui nous permet à chaque instant de nous entretenir en pleine conscience.

Le voici, le voilou !


Alors ? C'est tout Lulu ? C'est vraiment tout ? Une ampoule et un nuage !
Eh bien oui !!

L'humain endormi ou partiellement conscient va avoir tendance naturellement à s'attribuer toutes les idées, les soumettre à ses pensées et en faire une équation ! Or, il y a une énorme différence entre les idées et les pensées ! Pour cela : TADAAAAAAA ! Voici la légende du dessin ci-dessus :

La différence fondamentale, et croyez-moi je pèse mes mots, tient dans la différence du destinateur !

Destinateur, (trice) : celui qui destine une chose à telle personne à tel but, par opposition à destinataire.
Étymologie : destiner (ce n’est pas moi qui le dit !)

Bien que pour l’idée ou la pensée, le destinataire reste vous, le destinateur, lui, est bien différent !

Comment cela se traduit-il au quotidien ?

Pour cela, je vais vous raconter une anecdote – parmi un million – d’une des lumières que je suis dans son développement. Voici ce qu’elle me racontait : « Lulu, j’ai demandé, pour soigner untel, mais je n’ai rien entendu, je n’ai pas eu de réponse ou bien je n’entends pas. Alors, j’ai eu l’idée d’appeler Raphaël et j’ai procédé ainsi... »

Heuuuuu ! Comment peut-on dire « J’ai eu une idée » si ensuite nous nous l’attribuons ? Pourquoi ne dit-on pas « Je viens de fabriquer une idée » ? Eh bien, parce que notre inconscient sait que c’est quelque chose que l’on a reçu !

Absolument toute notre journée est bercée d’idées !

Dans les choses les plus banales du quotidien, les idées sont semées et deviennent des réalisations.... ou non !

Prenons un exemple que j’aime bien : Vous êtes tranquillement en train de lire un livre, assise sur votre bon petit canapé avec une couette sur les genoux, tachée depuis dix ans, mais hoooo ! Ce qu’elle est douce...

Bon, ça va ! Pas de secrets entre nous !

Soudain, paf ! Vous avez une idée : la Terre est en train de basculer à 30° Nord-Nord-est ? Les canards ont réellement trois pattes, mais la quatrième est un hologramme, et personne ne l’a encore remarqué ?

Non, non ! Bien plus simple que ça !

Là, maintenant, vous avez envie de vous préparer une bonne tasse de thé... bio... Waouh ! L’idée de l’espace ! Eh bien oui, ce n’est pas une idée qui paraît changer comme ça la face du monde, et pourtant... elle pourrait bien changer votre vie !

Alors vous êtes assise et il vous vient cette idée... ou assis, ok, les gars ! La première chose qui se passe dans notre tête est la soumission de l’idée reçue à nos pensées... et là, deux cas de figure se présentent :

Premier cas : j’ai eu l’idée de me faire un thé... Ouais ! Je suis bien sous la couette... en plus, je ne sais même pas s’il reste celui que j’aime...Oh et puis j’ai vraiment la flemme de me lever, donc ça sera peut-être pour plus tard.

Deuxième cas : Youhou ! Bonne idée, je me lève de suite pour le préparer ! En plus, ça va me dégourdir les jambes.

Ces deux cas sont très banals... (oui, j’ai vérifié, on peut dire banals) et ce genre de situation se présente à nous quotidiennement et de manière totalement inaperçue quand on n’a pas pris pleinement conscience de la réalité du DESTINATEUR qui se cache derrière !

Nous avons des idées en permanence, et c’est là que nous retrouvons ce cher ami : le libre arbitre qui nous permet de répondre favorablement ou non à la proposition de notre guide, ou celui qui parle à travers la porte de notre « moi profond » à l’intérieur. Alors, de jour en jour, d’heure en heure, de seconde en seconde, nous soumettons en permanence la plupart de leurs conseils au peigne fin de notre mental, qui va décider si oui ou non, nous allons répondre à la direction que notre « moi profond » nous propose !

Oui, oui, chaque minute, nous passons notre temps à confronter notre « moi profond » et notre personnalité, jusqu’à un beau jour où j’entends au téléphone : « Lulu es-tu sûre que c’est bien moi qui ai choisi cette vie ? », « Lulu, ai-je mérité ça ? »

Oui, oui, oui, et re-oui ! Car souvenez-vous de cette fameuse tasse de thé que vous avez refusé de créer dans le premier cas ! Votre guide vous avait soufflé par l’idée qu’il a semée, d’aller dans la cuisine pour vous préparer votre thé. De là, vous auriez pu regarder l’heure et vous auriez compté qu’il vous restait une heure de libre avant d’aller chercher Loulou à l’école ou votre maman à la gare. Vous auriez peut-être posé le livre et destiné cette heure à une autre activité... et ainsi de suite ! En réalité, toute votre journée aurait été affectée peut-être, pas dans les grandes lignes, mais dans ses moindres détails !

Savez-vous exactement ce que vous allez faire dans cinq minutes précisément ? Quelle position, quelle pensée, quelle action ? Non ! Les guides, eux, notre « moi profond » et tous les plans à l’intérieur de vous le savent ! Et c’est pour cela que quotidiennement ils vous soufflent de petites pistes qui deviendront les grandes réalisations de demain.

Oui, vous êtes libres de l’aide que l’on vous apporte ! Vous êtes libres de décider, de choisir entre l’idée ou la pensée, mais une chose est fondamentale : sans l’idée, le thé n’aurait jamais été créé ! Toute création vient d’une idée. L’idée est le principe du féminin sacré. La Création, celui du masculin sacré.

Souvenons-nous : Père Créateur, l’intuition féminine. Combien de fois avons-nous entendu cela ? L’un ne va pas sans l’autre et en nous résident les deux. Si nous prenons pleinement conscience du destinateur, nous prenons pleinement conscience du libre choix de fusionner l’idée en la création.

Dès notre plus jeune âge, nous faisons fonctionner ce principe naturellement. Petit, vous preniez des crayons et une feuille blanche et venait en vous l’idée de dessiner une jolie maison. Le dessin est la création de votre idée ! En d’autres termes, vous avez réussi le plus naturellement du monde à transmuter la haute vibration de l’idée en matière. Vous avez rendu le non manifesté manifesté ! Vous avez rendu ce qui existe déjà dans la très haute vibration et très faible densité de l’idée, en un dessin dans la matière densifiée. Vous avez densifié la vibration de l’idée en votre plan de fréquence.

Grâce à la fusion de ces deux principes, grâce au choix de vous écouter, vous, le « vrai vous », le « moi profond » ! Toute personne qui reprend conscience que l’idée ne vient pas de son individualité redevient consciemment l’être multidimensionnel qu’il est en réalité, l’être responsable de sa vie à travers ses choix. Le choix de suivre l’idée ou ses pensées. Le choix de combiner les deux, de les faire travailler ensemble ou de les confronter. Celui de suivre son "moi profond" ou sa personnalité !

Texte original de LULUMINEUSE extrait de Les Modes d'emploi de Lulumineuse

Image couverture : Kevin Hugues

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C’est toi qu’on T’EMMERDE, affectueusement !

T’as tellement foutu l’dawa
Qu’on peut plus voter pour toi
Légitime d’avoir le bourdon
Tout fout le campan, c’est Macron

T’auras pas la voix d’Germain
Qu’a perdu une de ses mains
Ni celle de Jean Mathieu
Qui trouve plus un de ces yeux

T’auras pas non plus Monique
Qui a viré soviétique
Et encore moins Maïté
Qu’a failli être retraitée

Nous on va pas te mentir
Un an de plus c’est un an-piiire
Très fâchés mais pas fachos
Alors j’vais reprendre tes mots:

C’est toi qu’on t'emmerde
Affectueusement
C’est toi qu’on t'emmerde
Affectueusement

T’as Mac Kinsey qui fout l’doute
C’est Pt’ être le couac qui te coûte
A jouer les magiciens-doses
Tu récoltes les thromboses

Et j’entends déjà mes trolls
Qui sont restés à Stockholm
Amoureux de leur bourreaux
T’as fait l’plein de Covidiots

Moi j'ai qu’le fond d’ma 8.6
Pour démarrer ma 106
J’ai ma bagnole qu’y a la dalle
Au sans plomb, elle s’fout une balle

Nous on va pas te mentir
Un an de plus c’est un an-piiire
Très fâchés mais pas fachos
Alors j’vais reprendre tes mots:

C’est toi qu’on t'emmerde
Affectueusement
C’est toi qu’on t'emmerde
Affectueusement

Et si t’es pas réélu
T’as qu’à traverser la rue
Fais pas gaffe à la Pécresse
Qu’attend là pour une p'tite pièce

Même si y’a tous les médias
Qu’appellent à voter pour toi
La France a déjà perdu
Marianne est une femme battue

Vois la nuance de la ruine
C’est bleu roi ou bleu marine
La peste ou le corona
Pour les deux faut tendre le bras

Nous on va pas te mentir
Un an de plus c’est un an-piiire
Très fâchés mais pas fachos
Alors j’vais reprendre tes mots:

C’est toi qu’on t'emmerde
Affectueusement
C’est toi qu’on t'emmerde
Affectueusement

Texte original de INGRID COURRÈGES et FLORIAN MARTINEZ

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Matin de Pâques

une pierre à l'aube
de l'eau froide dans le bassin
le crépi de ces murs
sans image
après le martèlement
de tant d'insistance
sur la nécessité de donner 
des noms de simulacres
passés comme des visages,
la grâce : l'onction
de la pure non-existence
remontant les eaux dans cette
crue de hyacinthine
du sans nom
du sans visage

Texte original de AMY CLAMPITT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Les faux amis d'outre-Manche

Aujourd'hui, avec Internet et les zoos sociaux, tout le monde parle désormais anglais et se déclare bilingue (tout en ne se génant pas pour afficher une sédition totale contre sa langue maternelle). Mieux encore, on assiste à une floraison de traducteurs (en herbe) du dimanche qui, grâce à Gogol Translate, font les beaux jours du téléphone arabe. Et de IA à CIA, i.e. feus les sens (l'essence) car c'est bien évidemment la branche sémantique (sème antique) que l'algorithme scie et mais n'évide point. À la ligne.

Depuis la nuit des temps – et surtout une guerre qui a fait son temps mais dura quand même cent ans – à l'instar des chiens qui remuent la queue quand ils sont contents et des chats qui font de même quand ils sont furax, les « mangeurs de grenouilles » et les « buveurs de thé » ont toujours eu beaucoup de mal à accorder leurs violons. Parce qu'ils jouent sur la même partition mais avec une clé différente. Il en résulte une cacaphonie perpétuelle sur laquelle le monde entier a décidé d'accorder son la, là où il eut mieux valu mettre le holà (ou haut la). Oh la la !

Quelques homographes de choix pour vous en faire la démonstration – mais non la manif

Imaginez donc qu'une tape sur la main en achetant son pain en France peut vite dégénérer en douleur et bande sur canalisation.

De la même manière, si vous avez laissé traîner vos habits dans un coin à la cave et qu'ils sont tout sales, on vous dira que c'est le revers de la pièce de vos habitudes de vente en grotte.

Édifiant n'est-il pas ?

Se prendre ça dans la figure est sans doute un peu rude mais finalement pas si grave, me direz-vous. Quoique pour les Anglais plus susceptibles, balancer un tel chiffre est carrément perçu comme extrêmement grossier et peut meme mener droit dans la tombe.

On ne rigole plus là.

Et si un barman britannique vous dit qu'il n'est pas disponible parce que son patron attend une lecture, assurez-vous d'avoir bien compris avant de l'accuser de vous raconter des craques. Il doit très certainement assister à la conférence d'un client.

Dans le même ordre d'idée, si vous voulez réserver un voyage en car et qu'il y a une caution à payer pour la location, sachez que Gogol se fout de votre gueule parce qu'on vous demande juste de faire attention à votre voiture en fonction de son emplacement.

C'est sûr que dans le désert avec un chameau, le téléphone arabe ça passe mieux. Surtout avec les oasis. Tout comme les mirages d'ailleurs – quoique par chez nous, ils auraient surtout tendance à franchir le mur du son en boucle (vitesse Mach rond).

Sachez aussi que si un Anglais ne se sent pas atteint dans sa chair quand on le traite de tête de bite, c'est peut-être parce qu'il ne comprend pas très bien pourquoi il devrait mordre sa chaise.

Ils sont fous ces Gaulois !

Ne comptez pas non plus sur la chance pour donner le change car le hasard ne rend jamais la monnaie.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Uderzo

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L'avenir est à nos portes : quelques films contre-utopiques adaptés à un monde dystopique

Aujourd'hui l'Internet nous surveille. S'ils en ont envie, ils peuvent voir quels sites vous visitez. À l'avenir, la télévision nous surveillera et s'adaptera à ce qu'elle saura de nous. Le côté excitant est que cela nous donnera l'impression de faire partie du média. Le côté effrayant est que nous perdrons notre droit à la vie privée. Une pub jaillira de nulle part pour s'adresser directement à nous.

Steven Spielberg, réalisateur de Minority Report

Nous avons atterri, bien avant l'heure, dans un avenir dystopien imaginé par des auteurs de science-fiction comme George Orwell, Aldous Huxley, Margaret Atwood et Philip K. Dick.

À l'instar du Big Brother d'Orwell dans 1984, le gouvernement et ses espions corporatifs surveillent désormais le moindre de nos mouvements.

Tout comme dans Le Meilleur des mondes d'Huxley, nous sommes en train de produire une société de vigiles à qui « on a retiré leurs libertés mais... qui aiment ça parce qu'on les distrait de toute envie de se rebeller par la propagande ou le lavage de cerveau ».

Et comme dans La Servante écarlate d'Atwood où l'on apprend à la populace à « savoir où sont leur place et leurs devoirs, à comprendre qu'ils n'ont aucun droit véritable mais seront protégés jusqu'à un certain point s'ils se conforment, et à avoir une si piètre opinion d'eux-mêmes qu'ils accepteront le destin qui leur est assigné sans se rebeller ni s'enfuir ».

Et conformément à la vision sombre et prophétique de Philip K. Dick (Rapport minoritaire) d'un état policier dystopien – sur lequel s'appuie le thriller futuriste de Steven Spielberg, Minority Report, sorti il y a 20 ans – nous sommes désormais prisonniers d'un monde dans lequel le gouvernement voit tout, sait tout et est tout-puissant et où si vous sortez des rangs, des forces spéciales de police et des unités de pré-crime toutes vêtues de noir vont fracasser quelques crânes pour reprendre le contrôle de la population.

Certes Minority Report se passe en l'an 2054 mais cela pourrait tout aussi bien être en 2022.

S'inspirant visiblement de la science-fiction, la technologie a progressé si rapidement en si peu de temps depuis la sortie en salle de Minority Report en 2002 que ce qui paraissait alors futuriste n'appartient désormais plus au domaine de l'anticipation.

Chose incroyable, à mesure qu'on incorpore les nouvelles technologies employées et partagées de concert par le gouvernement et les grandes entreprises (reconnaissance faciale, scanners d'iris, banques de données gigantesques, logiciels de prévision de comportement, etc.) dans le réseau cybernétique destiné à suivre le moindre de nos mouvement, prédire nos pensées et contrôler notre comportement, la vision de l'avenir perturbante de Spielberg devient rapidement réalité.

Les deux mondes (notre réalité d'aujourd'hui et la vision de l'avenir sur pellicule de Spielberg) se caractérisent par une surveillance généralisée, des technologies de prévision du comportement, l'exploitation des données, les centres de fusionnement, les véhicules sans chauffeur, les maisons à contrôle vocal, les systèmes de reconnaissance faciale, les cybugs et les drones, et  la prévision policière (pré-crime) visant à capturer les criminels potentiels avant qu'ils ne puissent passer à l'acte.

Il y a des caméras de surveillance partout. Des agents du gouvernement écoutent nos communications téléphoniques et lisent nos courriels. Le politiquement correct – une philosophie qui n'encourage pas la diversité – est devenu le principe directeur de la société moderne.

Les tribunaux ont détruit les protections du Quatrième Amendement contre les perquisitions et saisies injustifiées. En fait, les forces d'intervention (SWAT) défonçant les portes sans mandat et les agents du FBI agissant comme une police secrète pour enquêter sur les citoyens dissidents sont monnaie courante dans l'Amérique d'aujourd'hui.

Nous sommes de plus en plus gouvernés par des multinationales associées à l'état policier. Une bonne partie de la population est accro aux drogues qu'il s'agisse de substances illicites ou de celles prescrites par les médecins. Et l'intimité et l'intégrité physiques ont été complètement éviscérées par l'idée générale que, face aux représentants du gouvernement habilités à fouiller, saisir, déshabiller, scanner, espionner, sonder, palper, taser, et arrêter n'importe qui n'importe quand et à la moindre provocation, les Américains n'ont aucun droit sur ce qui touche à leur corps.

Tout ceci est advenu sans à peine un rechignement de la part d'une population américaine largement constituée de gens qui ne lisent pas et de zombies de la télé et d'Internet, pourtant pendant des années, on nous a mis en garde contre la menace d'un tel avenir via des œuvres littéraires et cinématographiques.

Les 15 films ci-dessous constituent sans doute la meilleure représentation de ce à quoi nous sommes confrontés en tant que société.

Fahrenheit 451 (1966)

Adapté du roman de Ray Bradbury et mis en scène par François Truffaut, ce film dépeint une société futuriste dans laquelle les livres sont interdits et où paradoxalement, c'est aux pompiers qu'il incombe de brûler les livres de contrebande — 451°F étant la température à laquelle ils brûlent. Montag est un pompier qui développe une conscience et commence à se poser des questions sur ce qu'il fait. Ce film est une habile métaphore de notre société obsédée par le politiquement correct où pratiquement tout le monde pré-censure son expression. Ici, un peuple qui a été soumis au lavage de cerveau et accro à la télévision et aux drogues/médicaments ne fait pas beaucoup d'efforts pour résister à l'oppression gouvernementale.

Extrait : https://www.youtube.com/watch?v=976u_C5XnCc

2001, l'Odyssée de l'espace (1968)

L'intrigue du chef d'œuvre de Stanley Kubrick, inspirée d'une nouvelle d'Arthur C. Clarke, porte sur un voyage dans l'espace vers Jupiter. Mais les astronautes se rendent vite compte que le vaisseau entièrement automatisé est dirigé par un système informatique — appelé HAL 9000 — devenu une entité dotée d'une pensée autonome qui y ira jusqu'au meurtre pour garder le contrôle. L'idée est qu'à un certain stade de l'évolution humaine, la technologie sous forme d'intelligence artificielle deviendra autonome et les êtres humains ne seront plus que de simples annexes technologiques. En fait, nous assistons actuellement à ce développement avec les énormes banques de données générées et contrôlées par le gouvernement aux mains d'agences aussi opaques que la NSA qui balayent tous les sites Internet et autres équipements informatiques pour recueillir des informations sur les citoyens lambda. Nous sommes surveillés du berceau à la tombe.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=5px2VwyCeWE

La Planète des singes (1968)

Inspiré du roman de Pierre Boulle, des astronautes s'écrasent sur une planète sur laquelle les singes règnent en maîtres et où les humains sont traités comme des brutes et des esclaves. En fuyant des gorilles à cheval, Taylor, un des astronautes est abattu d'une balle dans la gorge, capturé et mis en cage. De là, il entreprend un périple dans lequel la vérité révélée est que cette planète fut autrefois contrôlée par des humains technologiquement avancés qui détruisirent la civilisation. Et surprise, sa visite de la Zone interdite lui apprend qu'en fait il était sur Terre tout ce temps. Pris dans un accès de rage à ce qu'il découvre dans la scène finale, il hurle : « On a fini par y arriver. Espèces de tarés ! Vous avez tout détruit ! Soyez maudits. » La leçon est claire mais l'entendrons-nous ? Le scénario, bien que remanié, avait d'abord été écrit par Rod Serling et a conservé sa fin très Quatrième Dimension.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=EPoPewWdM24

THX 1138 (1970)

Marquant les débuts de George Lucas à la mise en scène, ce film est une vision sombre d'une société déshumanisée sous le contrôle absolu d'un état policier. On oblige les gens à prendre des médicaments de force pour les rendre dociles et ils n'ont plus de nom, juste une combinaison de lettres et de chiffres comme THX 1138. Tout citoyen sortant des rangs est rapidement remis en conformité par une police robotisée équipée d' « aiguillons à douleur » ou matraque à électrochocs. Ça vous fait penser aux tasers ?

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=mscgLWHzbBQ

Orange mécanique (1971)

Le réalisateur Stanley Kubrick présente un futur aux mains des gangs de voyous sadiques et d'un gouvernement chaotique qui s'en prend sporadiquement à ses citoyens. Alex est un délinquant violent qui se retrouve dans les rouages de la machine à broyer de l'injustice. Ce film pourrait refléter fidèlement l'avenir de la société occidentale qui va droit dans le mur à mesure que les réserves pétrolières s'amenuisent, que les crises environnementales s'accentuent, où le chaos règne et où la dernière chose qui reste est la force brutale.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=GdRmiitxQps

Soleil vert (1973)

Se déroule dans un New York futuriste surpeuplé où les gens dépendent d'aliments de synthèse fabriqués par la société Soylent. Un policier enquêtant sur un meurtre découvre la vérité macabre sur ce dont est réellement composé le Soleil vert. Le thème est chaos où le monde est dirigé par des entreprises impitoyables dont l'unique objectif est la cupidité et le profit. Cela vous rappelle quelque chose ?

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=0LcT6D2kqJM

Blade Runner (1982)

Dans un Los Angeles du 21e siècle, un flic fatigué du monde traque une poignée de « répliquants » (esclaves humains de synthèse) renégats. La vie est alors dominée par des conglomérats et les gens déambulent tels des somnambules dans les rues ruisselantes de pluie. C'est un monde où la vie humaine a peu de valeur et où n'importe qui peut être exterminé à volonté par la police (ou les « blade runners »). Inspiré d'un roman de Philip K. Dick, ce superbe film de Ridley Scott s'interroge sur la signification de l'humanité dans un monde inhumain.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=FfRPKYwsFNg

1984 (1984)

Meilleure adaptation de la fable sombre d'Orwell, ce film visualise la perte totale de liberté dans un monde sous l'emprise de la technologie et ses abus, l'inhumanité dévastatrice d'un état omniscient. Le gouvernement domine les masses en contrôlant leurs pensées, modifiant l'histoire et changeant le sens des mots. Winston Smith est un sceptique qui se tourne vers l'auto-expression à travers son journal et commence à remettre en question les moyens et méthodes de Big Brother avant d'être rééduqué de la manière la plus brutale qu'il soit.

Extrait : https://www.youtube.com/watch?v=FQFpGKszpo4

Brazil (1985)

Partageant la même vision de l'avenir proche que 1984 et le Procès de Franz Kafka, il s'agit là sans doute de la meilleure œuvre cinématographique de Terry Gilliam, remplie d'un mélange de fantastique et de réalité crue. Dans ce film, un employé malchanceux, dominé par sa mère, se réfugie dans son imagination pour échapper à la grisaille du quotidien. Sous son apparence infernale, prisonnière des tentacules chaotiques d'un état policier, ce film aspire à des temps plus libres et plus innocents.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=1d_nnPW1jRc

Invasion Los Angeles (1988)

Dans cette satire sociale bizarre de film d'action et de science-fiction, John Carpenter part du principe que l'avenir s'est déjà produit. John Nada, un sans-abri, tombe par hasard sur un mouvement de résistance et trouve une pair de lunettes de soleil qui lui permet de voir la réalité autour de lui. Ce qu'il découvre est un monde contrôlé par de sinistres créatures qui bombardent les citoyens de messages subliminaux tels que «Obéis » et « Conforme-toi ». Carpenter parvient à souligner un point politique important à propos de la sous-classe — c''est-à-dire tout le monde sauf la classe dirigeante. L'idée est que, prisonniers de nos appareils, nous sommes trop occupés à aspirer les divertissements superficiels diffusés dans nos cerveaux et nous attaquer les uns les autres pour créer un mouvement de résistance efficace.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=BchDi6Owjvg

Matrix (1999)

L'histoire tourne autour de Thomas A. Anderson,programmeur informatique et pirate à ses heures connu sous  le pseudo de « Néo » qui se lance dans une quête obstinée pour découvrir la signification de « la Matrice » – après que de mystérieuses références soient apparues sur son ordinateur. Sa recherche le mène à Morpheus qui lui révèle la vérité sur le fait que la réalité actuelle n'est pas ce qu'elle parait et qu'il vit en fait dans l'avenir, en 2199. L'humanité est en guerre contre la technologie qui s'est matérialisée en entités dotées d'intelligence et lui, Néo, vit en réalité dans la Matrice, un monde illusoire qui semble se dérouler au présent afin de rendre les humains dociles et les garder sous contrôle. Néo rejoint alors Morpheus et sa cohorte dans une rébellion contre les machines qui ont recours aux tactiques des forces d'intervention (SWAT) pour maintenir l'ordre.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=8xx91zoASLY

Minority Report (2002)

Inspiré d'une nouvelle de Philip K. Dick et mis en scène par Steven Spielberg, ce film offre une vision technologique truffée d'effets spéciaux d'un monde futuriste dans lequel le gouvernement voit tout, sait tout et est tout-puissant. Et si vous osez sortir des rangs, vous serez maîtrisé par des forces spéciales de police toutes vêtues de noir. L'histoire se déroule en 2054 où la PréCrime, une unité de police spécialisée appréhende les criminels avant qu'ils ne commettent leur crime. La Capitaine Anderton est à la tête de la division de pré-crime de la ville de Washington qui utilise des visions de l'avenir issues de « pré-cogs » (des mutants humains dotés de capacités de précognition) pour arrêter les meurtriers. Celui-ci fait bientôt l'objet d'une enquête lorsque les pré-cogs prédisent qu'il va commettre un meurtre. Mais le système peut être manipulé. Ce film soulève la question du danger de la technologie opérant de manière autonome – ce qui finira par arriver si cela n'est pas déjà le cas. Pour un marteau, le monde entier ressemble à un clou. De la même manière, pour l'ordinateur d'un état policier, nous sommes tous suspects. En fait, sous peu nous serons peut-être tous de ce simples extensions ou annexes de l'état policier – tous suspects dans un monde commandés par des machines.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=V0Ay_CB9quU

V pour Vendetta (2006)

Ce film brosse le tableau d'une société régie par un gouvernement totalitaire corrompu où tout est contrôlé par une police secrète abusive. Un justicier portant un masque et se faisant appeler V, prend la tête d'une rébellion contre l'état. Ce qu'il faut lire entre les lignes, ici, est que les régimes autoritaires se créent leurs propres ennemis par la répression (c.-à-d. les terroristes), entraînant agents du gouvernement et terroristes dans un cycle de violence récurrent. Et qui se retrouve coincé au milieu ? Les citoyens, bien sûr. Ce film est devenu culte pour divers groupes politiques clandestins tels que les Anonymous dont les membres portent le même masque de Guy Fawkes que V.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=hmbQgEHGpLg

Les Fils de l'Homme (2006)

Ce film dépeint un monde futuriste sans espoir depuis que l'humanité a perdu toute possibilité de procréer. La civilisation a sombré dans le chaos et est maintenue en place par un état et un gouvernement militaire qui essaie de conserver sa mainmise totalitaire sur sur la population. La plupart des gouvernements se sont effondrés, faisant de a Grande-Bretagne l'une des rares sociétés demeurées intactes. Ainsi des millions de réfugiés y cherchent asile pour s'y voir parqués et enfermés par la police. Le suicide est une option viable avec un kit pour mettre fin à ses jours baptisé Quietus dont la publicité est faite sur des affiches, à la télévision et dans les journaux. Mais l'espoir d'un jour nouveau renaît lorsqu'une femme tombe inexplicablement enceinte.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=ybWsQH_E1nk

Coups d'État (2006)

Dans cette sombre satire politique, des tyrans sont renversés par de nouveaux leaders qui s’avèrent tout aussi malveillants que leurs prédécesseurs. Maximilian II est le dirigeant fasciste dément d'une contrée agitée du nom d'Evercountry dont les deux seules préoccupations sont de tourmenter ses sous-fifres et diriger l'industrie cinématographique du pays. Les citoyens perçus comme remettant l'état en question sont envoyés dans des « camps de rééducation » dans lesquels le concept de la réalité de l'état leur est enfoncé dans le crâne. Joe, un gardien de prison, est touché au vif par Thorne, un détenu et auteur renommé et finit par prendre part à un coup d'état pour renverser Maximilian le sadique et le remplacer par Thorne. Mais bientôt Joe se retrouve dans la ligne de mire du nouveau gouvernement.

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=QuDU5ZsCk24

Tous ces films (et les écrivains qui les ont inspirés) ont compris ce que beaucoup d'Américains, absorbés par la zombification de leur partisanerie agitatrice de drapeaux, ont toujours énormément de mal à accepter : qu'un gouvernement organisé pour le bien du peuple, ça n'existe pas. Même les meilleures intentions parmi ces derniers les poussent toujours inévitablement à vouloir maintenir coûte que coûte leur pouvoir et leur contrôle en place.

Un jour ou l'autre, comme je l'ai souligné clairement dans mon livre intitulé Battlefield America: The War on the American People (littéralement le Champ de bataille américain : la guerre contre le peuple américain) et dans son pendant fictif, The Erik Blair Diaries (le Journal d'Erik Blair), même les masses somnambules (qui demeurent convaincues que toutes les mauvaises choses qui se produisent dans l'état policier – les fusillades, les passages à tabac, les raids, les fouilles corporelles sur le bas-côté – n'arrivent qu'aux autres) devront se réveiller.

Tôt ou tard, ce qui arrive aux autres commencera à leur arriver à eux.

Lorsque cette triste réalité s'imprimera dans leur cerveau, elle leur fera l'effet d'un escadron de force d'intervention défonçant leur porte, d'un taser ciblant leur estomac, et d'une arme à feu pointé sur leur tempe. Il n'y aura pas moyen de changer de chaîne, d'altérer la réalité ou de se dissimuler derrière une mascarade orchestrée.

Comme George Orwell nous avait averti George Orwell, « si vous désirez une image de l'avenir, imaginez une botte, piétinant un visage humain. Éternellement. »

Texte original de JOHN WHITEHEAD traduit de l'anglais par EY@EL
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