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Amazon est-il le champion des ventes en matière de compléments frauduleux ?

D'après le Conseil pour la nutrition responsable (CRN), 77% des adultes américains consommeraient des compléments alimentaires, le plus souvent dans l'espoir d'améliorer ou de « maintenir » leur santé générale. En matière de vente de compléments alimentaires, Amazon se place en chef de file avec un chiffre d'affaire annuel de plus de 10 milliards de dollars.

De l'argent possiblement jeté par les fenêtres, les tests indépendants effectués par NOW Foods ayant révélé que de nombreux compléments vendus sur Amazon étaient de « qualité inférieure ».

« Les vitamines devraient améliorer la santé des gens et non leur être préjudiciable » déclare Dan Richard, vice-président des ventes et de la commercialisation mondiale de NOW Foods au Natural Products Insider. « Nous avons constaté de faibles concentrations, un étiquetage frauduleux, une contamination microbienne élevée, des niveaux importants de métaux lourds et des capsules de gélatine de bœuf étiquetées à tort comme capsules végétariennes. Chacune de ces infractions est problèmatique. »

Amazon vend des compléments avec de sérieux « problèmes de qualité »

En divulgation totale, les tests ont été effectués par le fabricant de compléments alimentaires NOW Foods qui a commencé son investigation en 2017 « après que la société ait remarqué que sa position sur la plateforme en ligne diminuait alors que des marques peu connues ou inconnues gagnaient en popularité ».

Ils ont commencé par le coenzyme Q10 (CoQ10), utilisé par chaque cellule de l'organisme et tout particulièrement celles du cœur. Richard s'est mis à avoir des soupçons en remarquant que des doses de 400 milligrammes (mg) étaient vendues sous forme de capsules sèches.

« Je savais le CoQ10 trop visqueux pour être encapsulés par des machines à grande vitesse » a-t-il confié à Natural Products Insider. « Lorsque j'ai regardé les prix “trop beaux pour être vrais”, j'ai demandé à notre laboratoire de les analyser afin de vérifier que ces produits étaient légitimes. Mais comme je le présumais, ils ne l'étaient pas. »

La quasi-totalité des capsules sèches de CoQ10 à 400 mg analysées contenaient beaucoup moins de principes actifs qu'annoncé sur les étiquettes — et dans certains cas, aucun. Dans ses tests de suivi effectués en 2020, NOW a eu recours à la chromatographie liquide à haute performance (HPLC) pour analyser 10 marques de CoQ10, avec des résultats similaires.

Aucun des échantillons testés n'avait la concentration indiquée sur l'étiquette. En outre, cinq sur dix contenaient moins de 20% de la concentration affichée. Dans deux des échantillons, aucun CoQ10 n'a même été détecté.

« En qualité de partenaire commercial d'Amazon, nous leur avons signalé ces informations en espérant qu'ils prennent des mesures » a déclaré Richard. « De plus, NOW a fourni ces informations à d'autres marques de compléments alimentaires, ainsi qu'au FDA (l'agence chargée de l'autorisation de la commercialisation des médicaments et produits alimentaires aux États-Unis — N.d.T) et à des associations commerciales ».

En 2022, NOW a effectué d'autres tests afin de déterminer si les compléments à faible concentration détectée s'étaient améliorés. Sept marques sur les huit testées avaient encore une faible teneur et certaines avaient recours à un étiquetage trompeur sur leur contenu. Richard a alors déclaré :

« Comme précédemment, NOW a signalé ces résultats directement à Amazon mais les produits problématiques continuent d'y être vendus en y étant souvent mis en avant par une sponsorisation (payante). NOW prévoit d'envoyer une copie de ce rapport à Amazon, au groupe commercial NPA, à la FDA et au FTC (agence fédérale américaine chargée de l'application du droit de la consommation et du contrôle des pratiques anticoncurrentielles — N.d.T.). Les marques à faible concentration nuisent à tous les consommateurs ainsi qu'aux entreprises honnêtes qui fabriquent et vendent des produits de qualité. »

L'analyse de 175 compléments sur Amazon a révélé des problèmes majeurs

NOW Foods a testé 175 compléments alimentaires vendus sur Amazon, trouvant non seulement des problèmes de concentration mais également de frelatage et de contamination. À savoir :

• Acétyl-L-carnitine

NOW a testé sept marques largement méconnues et découvert aucune conformité avec les allégations sur les étiquettes, la plupart ayant été mal étiquetées.

« Il semble que pratiquement toutes les marques connues étiquettent correctement l'acétyl-L-carnitine, à savoir "acétyl-L-carnitine (de l'acétyl-L-carnitine HCl)". Ce qui est correct dans la mesure où l'ALCAR est à environ 85% élémentaire et qu'il faut 600 mg d'ALCAR HCl pour pouvoir afficher 500 mg d'ALCAR sur l'étiquette. Malheureusement, presque toutes les petites marques sur Amazon affichent un étiquetage incorrect afin de pouvoir indiquer un dosage supérieur à 500 mg. Une pratique trompeuse et mensongère de comparaison avec des produits similaires. »

• Acide alpha lipoïque

Sur 13 marques testées, ils ont combiné une moyenne de 69% des allégations d'étiquette. Deux des produits testés ne contenaient que 5% à 8% de la concentration affichée.

• Curcumine

NOW a testé 23 échantillons de produits achetés sur Amazon en juin 2021. Des métaux lourds, dont du cadmium et du plomb, y ont été découverts ainsi que de la fausse curcumine synthétique dérivée de la pétrochimie.

« Au total, sur 23 produits analysés, 12 n'ont pas satisfait aux tests que ce soit au niveau de la concentration, par la présence de curcuminoïdes synthétiques, de métaux lourds ou par l'usage de gélules de gélatine d'origine animale au lieu de végétale comme indiqué. »

• Glutathion

Sur 19 marques analysées, trois n'ont pas satisfait aux allégations de concentration et deux ont eu des problèmes avec des métaux lourds.

• Glycinate de magnésium

NOW a testé 16 échantillons et découvert que contrairement aux indications d'étiquette, la plupart ne contenaient pas la forme chélatée.

« Les chélates de magnésium, tels que le bisglycinate de magnésium ou le glycinate, présentent une excellente solubilité dans l'eau et n'ont aucun effet laxatif. Les chélates complétement bloqués sont mieux absorbés et plus chers que les autres formes et ont plus de chance de se voir substituer par des matériaux de moindre qualité, tels que l'oxyde de magnésium et le carbonate de magnésium mélangés simplement à de la glycine. »

Depuis le COVID, les ventes de compléments alimentaires sur Amazon crèvent le plafond

L'information selon laquelle de nombreuses marques de compléments alimentaires sur Amazon vendent des produits de qualité inférieure, trompeuse et potentiellement dangereuse survient au moment où la part de marché d'Amazon est en plein essor. Aucun autre détaillant n'arrive même à la cheville des 10 milliards de dollars de ses ventes annuelles de compléments.

Son concurrent le plus proche n'enregistre que quelques 6 milliards de recettes annuelles tandsiq que d'autres à peine plus d'un milliard. La pandémie de COVID-19 a permis à Amazon de connaitre des années remarquables en 2020 et 2021.

Daniel Harari, cofondateur de ClearCut Analytics, a confié au Natural Products Insider que la pandémie avait entraîné, en quelque mois, une « accélération équivalente à quatre à cinq ans » de consommateurs passant de l'achat en magasin à l'achat en ligne. Amazon cumule désormais jusqu'à 80% des ventes de vitamines, de minéraux et de compléments alimentaires.

Amazon reprend sa vente de NAC après une interruption d'un an

Le poids d'Amazon sur le marché des compléments alimentaire lui confère une formidable influence lorsqu'il retire des produits de ses étagères « virtuelles ». Ce qui fut le cas en 2020, lorsque le FDA s'est soudain attaqué à la N-acétylcystéine (NAC), clamant qu'elle n'entrait pas dans la définition de complément alimentaire ayant été approuvée comme nouveau médicament en 1963 avant d'être commercialisée comme complétement alimentaire ou aliment.

En réaction à quoi, les détaillants, Amazon y compris, retirèrent de la vente les produits contenant du NAC, la décision du FDA rendant illégale sa commercialisation en tant que complément même si la base de données des étiquettes de compléments alimentaires des Instituts nationaux de santé n'en recensait, à l'époque, pas moins de 1 170.

Toutefois, un projet de directives publié par la FDA en avril 2022 laissait entendre que le FDA n'appliquerait pas sa politique selon laquelle le NAC ne pouvait être commercialisé en tant que complément alimentaire même s'il était techniquement toujours illégal de le faire. En août 2022, suite à la publication définitive des directives du FDA, Amazon informait discrètement les fabricants de compléments qu'elle reprenait la vente de produits contenant du NAC.

Les multinationales rachètent des entreprises de fabrication de compléments alimentaires

Une autre raison de se montrer très sélectif sur la provenance de vos compléments est que les des multinationales comme Bayer, Nestlé, Unilever, Proctor & Gamble et Clorox rachètent des entreprises de compléments alimentaires à un rythme effréné. En 2018, il y a eu 83 transactions de ce type. Le nombre est passé à 137 en 2021. Par exemple, Nestlé Health Science, une division de Nestlé, possède désormais :

  • Pure Encapsulations
  • Garden of Life
  • Nuun
  • Persona Nutrition
  • Orhica
  • AOV
  • Douglas Foods
  • Vital Proteins
  • Wobenzym
  • Genestra
  • Minami
  • Klean Athlete
  • Bountiful, qui possède Solgar, Osteo Bi-Flex, Puritan’s Pride, Ester-C et Sundown.


« Plusieurs de ces marques vendent des compléments de qualité supérieure », note Alliance for Natural Health USA. « Que va-t-il leur arriver maintenant qu'elles appartiennent à des méga-corporations dont l'historique montre qu'elles ne se fondent pas sur les principes fondamentaux de la santé naturelle ? Nous avons contacté plusieurs des grandes marques de qualité supérieure qui n'ont pas été rachetées et elles nous ont confirmé que des sociétés plus grandes leurs ont fait plusieurs offres de rachat sans succès. »

Pourquoi ces tentatives répétées de rachat des fabricants de compléments de la part des méga-corporations ? « Là où il y a de l'argent à se faire, les gros joueurs voudront passer à la caisse » explique Alliance for Natural Health. Ce qui, au final, risque de s'avérer désastreux pour les consommateurs avec un accès restreints aux compléments et une qualité inférieure disponible sur le marché.

Votre accès aux compléments de qualité va-t-il être bientôt restreint ?

Il est déjà évident grâce à l'enquête de NOW que vous ne pouvez pas vous fier à des sociétés technologiques comme Amazon pour évaluer la qualité des compléments alimentaires. Aux États-Unis, la majorité ds adults (79%) estiment cette industrie comme largement fiable. Toutefois, l'accès à ces suppléments de haute qualité est constamment mis en péril par les fabricants sans scrupules, les fusions et acquisitions d'entreprises, mais aussi par la législation.

En avril 2022, les sénateurs démocrate Dick Durbin (Illinois) et républicain Mike Braun (Indiana) ont introduit une loi sur les compléments alimentaire qui obligerait les fabricants à fournir au FDA les informations suivantes (mais non exhaustive) sur leurs produits :

  • une liste de tous les ingrédients
  • une copie numérique de l'étiquette
  • le signalement d'allergènes
  • les allégations de santé et de structure/fonction


Connue sous le nom de liste obligatoire des produits (MPL) pour les compléments alimentaires, ses partisans prétendent que cela permet au FDA de savoir quels produits sont sur le marché et quels ingrédients ils contiennent. Mais ses opposants laissent entendre que cette décision contraignante pour les petites entreprises pourrait finalement conférer davantage de pouvoir au FDA pour bannir certains compléments du marché.

En outre, le MPL pourrait se transformer en un outil d'approbation avant commercialisation que la FDA pourrait utiliser pour écarter certains produits du marché. Daniel Fabricant, PDG de l'Association des produits naturels (NPA), explique à Nutritional Outlook :

« Le fait est que s'il y avait des protections » (à savoir un texte prévu dans ce projet de loi établissant clairement qu'elle ne permet pas au FDA de rejeter certaines soumissions à la base de données) « elles seraient clairement formulées et diraient "hé, rien dans cette loi ne permettra au Secrétaire de retirer un ingrédient qui ne fait pas l'objet d'une décision finale de l'agence." […] cela constiturait une garantie mais nous n'avons rien vu allant dans ce sens [dans le texte du projet actuel]. »

Le MPL pourrait également amener les États-Unisà adopter une limitation universelles des dosages et formulations des compléments alimentaires qui restreindrait également l'accès des consommateurs aux niveaux thérapeutiques desdits produits. Tandis que Amazon et le FDA continuent d'autoriser la vente de suppléments qui, dans certains cas, ne contiennent aucun des principes actifs répertoriés sur leurs étiquettes. Richard confie encore au Natural Products Insider :

« Lorsque les marques frauduleuses remportent le marché, c'est bien sûr au détriment des marques de qualité avec des prix artificiellement trop bas qui rend difficile de se maintenir avec des produits de qualité. Ainsi ces marques sont financièrement pénalisées et les consommateurs se font doublement avoir sur leur argent et sur les bénéfices santé qu'ils pensent obtenir […] Malheureusement, les antécédents des marques fraduleuses, le programme de qualité inefficace d'Amazon et l'inaction du FDA donnent tous lieu de penser que la fraude va se poursuivre. »

Texte original de DR JOSEPH MERCOLA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Graines germées : bienfaits et astuces

Les graines germées. Elles sont délicates, savoureuses et exquises ! Mais saviez-vous qu'elles regorgeaient également d'éléments nutritifs, de protéines, d'enzymes bonnes pour la santé intestinale et de vitamines et minéraux essentiels ? Qui plus est, elles sont super faciles et amusantes à faire germer. Voici tout ce que vous avez besoin de savoir sur ces bouchées bourrées de nutriments et comment les faire pousser vous-même.

Mon obsession pour les graines germées

Je vais vous révéler un petit secret. Cela fait un bon moment que je mange de la verdure, de jeunes laitues et même des pousses. J'essaie d'en consommer tous les jours et la plupart du temps, comme vous peut-être, je me contente d'aller les chercher dans mon épicerie bio ou au marché des producteurs.

Cela ne fait pas très longtemps que j'ai commencé à faire germer des graines. Posez la question à n'importe qui chez les Bollinger et vous verrez que je suis maintenant obsédé par la germination des graines. En fait, mon « petit projet de germination » occupe une table entière au sous-sol. Je pense toutefois que c'est une obsession saine. Pas juste sur le plan physique mais mental également. Préparer les graines et s'en occuper alors qu'elles sont en train de se développer peut constituer une pratique méditative.

En outre, je suis étonné du peu d'espace qu'elles prennent en se développant. Et au bout de 2-3 jours, je peux les consommer (et tout le monde à table le fait aussi).

Ne manquez pas la dernière partie de cet article sur le moyen le plus simple de faire germer vos graines vous-même. C'est vraiment la meilleure manière (et la plus économique) de consommer des graines germées tous les jours.

Légumes verts, jeunes laitues, pousses et graines germées

Les graines germées entrent souvent dans la catégorie des jeunes pousses. Toutefois, il y a une différence. Les micronutriments sont des légumes verts feuillus (comme la laitue romaine ou le chou kalé) qui ont poussé pendant environs trois semaines. Ils ont développé leurs premières feuilles minuscules mais beaucoup moins que pour les mini laitues ou choux. Les pousses font environ 2,5 à 7,5 centimètres.

Les graines germées, en revanche, sont consommées au bout de 2 à 7 jours et n'ont développé aucune feuille.

Ce que les pousses et les graines germées ont en commun, c'est leur très haute teneur en phytonutriments. Cependant, comme nous allons le voir, les graines germées en contiennent beaucoup plus.

Qu'ont donc ces petites pousses de si extraordinaire ?

Voulez-vous en « avoir pour votre argent » en matière de phytonutrients vitaux, vitamines, minéraux et enzymes dans votre nourriture ? Consommez des graines germées tous les jour ! Afin de vous montrer à quel point elles sont nutritives, voici un récapitulatif de ce qu'on peut y trouver :

1. Des enzymes

L'un des principaux avantages à consommer des graines germées est leur teneur en enzymes. Ces enzymes aident non seulement votre système digestif à décomposer les graines mais aussi à digérer et assimiler toute la nourriture.

Des études fascinantes ont également associé l'activité antioxydante dans les graines germées à des mécanismes capables de réguler le fonctionnement des autres enzymes. En particulier, une étude réalisée par l'université du Massachussetts a découvert que les graines germées pendant une très courte période (2-3 jours, par exemple) pouvaient réguler l'enzyme amylase.

L'amylase sert à décomposer les sucres et est généralement en dérégulation extrême chez les diabétiques de type II. Leurs effets sur le métabolisme ont amené les chercheurs à la conclusion évidente que consommer des graines germées pourrait être utile à améliorer certains des symptômes métaboliques clés du diabète.

2. Des vitamines

Bien sûr, chaque type de graine germée va avoir des types de nutriments essentiels différents. Ceci dit, en règle générale, la plupart ont souvent une très haute teneur en vitamines A, C, D, E et K. Et également de nombreuses formes différentes de vitamines du groupe B donc le folate (B9), la thiamine (B1), l'acide pantothénique (B5), et la riboflavine (B2). Elles contiennent aussi une bonne quantité de choline pour soutenir le foie ainsi que de bétaïne contribuant à la synthèse des protéines.

3. Des minéraux

La teneur en minéraux des graines germées est également très élevée. Parmi les minéraux essentiels qu'on y trouve, il y a le calcium, le fer, le magnésium, le zinc, le manganèse et le cuivre.

4. Des acides aminés

Les acides aminés sont les composants essentiels du collagène, qui à son tour est la composante clé de la formation et réparation de tissus sains. Si vous voulez paraître et vous sentir plus jeune en vieillissant, c'est une bonne idée de faire le plein de collagène en ajoutant quelques acides aminés essentiels à votre régime alimentaire quotidien.

Il a été démontré que les graines germées contiennent bien plus d'acides aminés que les légumes verts à maturation (jusqu'à 30% de plus selon une étude). Une autre enquête publiée dans le Journal of the Science of Food and Agriculture (revue de la science alimentaire et agricole) a découvert que la germination entraînait un taux supérieur de lysine, méthionine, leucine, isoleucine, thréonine, phénylalanine et valine.

5. Des protéines

Les acides aminés sont également les substances de bases entrant dans la constitution des protéines du corps. Comme les graines germées en sont bourrées, il est logique qu'elles soient aussi riches en protéines. Les variétés qui en contiennent le plus sont les graines de haricots, fèves et surtout les lentilles. Les graines de tournesol également.

Selon une recherche récente, les graines germées, en général, auraient une incidence positive sur le cœur, les os et les émonctoires. Comme nous verrons un peu plus tard, certains types contiennent même des substances anti-cancéreuses.

Quatre des variétés de graines les plus populaires et les plus faciles à faire germer

Il existe des douzaines de variétés de graines germées. En fait, comme ce ne sont que des bébé plantes qui viennent d'éclore ; chaque graine, noyau ou noix peut être germé. Voici quelques-uns des plus populaires. Ce sont également ceux qui fait l'objet du plus d'analyses de leur teneur nutritionnelle :

1. L'alfalfa

Les graines d'alfalfa sont très connues en occident. Ces germes délicats proviennent de minuscules semences qui produisant de minuscules pousses. Elles peuvent apporter une touche rafraîchissante à tout vos plats, de la garniture de vos sandwiches à vos soupes. Les graines d'alfalfa vienne de la luzerne et sont très riches en nutriments bénéfiques pour la santé de vos os.

Parmi ces nutriments, on trouve une teneur élevée en calcium et vitamine K. Dans une étude sponsorisée en partie par le ministère de l'agriculture américain (USDA) et l'université de Tufts, la « consommation régulière » de graines d'alfalfa germées aiderait les femmes comme les hommes à prévenir un début d'ostéoporose.

2. Le tournesol

Les graines de tournesol ne sont pas bonnes qu'à grignoter. Vous pouvez aussi les faire germer ! Vous aurez alors un encas bourré de protéines car elles en contiennent 25% (une des variétés les plus riches en protéines).

Les graines germées de tournesol sont également bénéfiques pour le système immunitaire car elles sont riches en zinc et en vitamines B et D. En Ayurvéda, on dit des graines à haute densité nutritionnelle qu'elles sont bonnes pour la décongestion et les poumons en général.

3. Le radis

Toutes les graines germées sont bonnes à manger lorsque l'on veut soutenir ses émonctoires. Toutefois, les graines de radis sont particulièrement bénéfiques pour nettoyer et renforcer le fois et éliminer les calculs biliaires.

La raison est qu'on a découvert que les radis, en particulier leurs feuilles, contiennent des substances facilitant l'élimination de la bilirubine. La bilirubine est ce liquide brun-jaunâtre issu de la décomposition des globules rouges qui est l'un des composants principaux de la bile.

Certaines études suggèrent également que le radis peut déclencher des processus enzymatiques essentiels aux phases 1 et 2 de la détoxification hépatique.

Les graines de radis germées ont une saveur épicée rafraîchissante et délicieuse pour les personnes cherchant à relever le goût de leurs aliments.

4. Les haricots

Il existe plusieurs types différents de haricots germés actuellement en vogue. Lentilles, haricot mungo, pois chiche et soja ne sont que quelques-uns sur la liste. La plupart produisent de grandes pousses avec un goût de terroir qui en font le complément idéal à vos sautés de légumes et même vos salades de chou.

Le plus étonnant en matière de nutrition avec les germes de haricots est leur haute teneur en protéines. Ils sont plus riches en vitamine C et folate (B9) que les haricots cuits. Ce qui en fait une source très saine d'antioxydants permettant la réparation de l'ADN.

Chaque type de haricot présente des avantages. Les haricots mungos sont extrêmement robustes et donc super faciles et rapides à faire pousser. Vous voulez transformer des haricots secs en germes directement dans votre assiette en deux jours ? Optez pour les mungos !

La germination des lentilles prend un peu plus de temps (au moins 10 jours). Par ailleurs, les lentilles sont très riches en protéines et très peu caloriques, ce qui les rend idéales pour perdre du poids.

Faites germer vos graines en 4 étapes simples

Toutes les graines y compris celles de brocoli sont assez faciles à faire germer. En outre, elles ne prennent pas beaucoup de place ni de temps. Ce qui est l'idéal pour les gens occupés ou ceux qui vivent en appartement ou en collocation.

Voici quelques fournitures de base dont vous allez avoir besoin pour faire germer vos graines :

  • Des bocaux en verre à grande ouverture d'environ 1 litre seront l'idéal ou sinon un germoir en plastique
  • Si vous utilisez un bocal, un tamis, une étamine ou un couvercle à petits trous (pour fermer le bocal et protéger les graines des insectes tout en permettant à l'air de circuler). La plupart des magasins de produits naturels vendent des couvercles à tamis qui conviennent aux bocaux d'un litre
  • Des élastiques (si vous utilisez un tamis ou une étamine, ce qui permettra de les fixer au bocal)
  • Un torchon de couleur foncée
  • Un endroit où la lumière est tamisée (si vous faites germer des graines)
  • Entre 2 cuillerées à café et 2 cuillerées à soupe de haricots ou de graines à germer. La quantité exacte dépendra des graines ou des haricots. Assurez-vous de bien calculer ce qu'il vous faut par rapport à la taille de votre bocal pour éviter une surpopulation !

 

Voici les bases de la germination en général :

1. Rincez et laissez tremper les haricots ou les graines toute la nuit (ou pendant plusieurs heures la journée).

Assurez-vous que toutes les graines ou haricots soient recouverts d'eau. Cela signifie qu'il faut généralement avoir au moins cinq centimètres d'eau au-dessus. Utilisez de l'eau filtrée.

2. Égouttez les haricots ou les graines et mettez les dans un bocal en verre.

Couvrez le bocal avec le couvercle ou l'étamine/tamis. Couchez-le sur le côté et répartissez les graines/haricots sur le fond de manière à ce qu'ils ne soient pas trop les uns sur les autres.

Assurez-vous également que l'ouverture du pot ne soit pas obstruée afin qu'il y ait suffisamment d'espace pour que l'air puisse circuler dans les deux sens. Il est préférable de disposer le bocal sur une plaque à biscuits ou autre surface plate portable où l'eau puisse s'égoutter.

3. Disposez le bocal dans un endroit très sombre ou couvrez-le d'un torchon foncé.

Laissez les haricots/graines germer pendant 1 à 2 jours dans l'obscurité à température ambiante. Rincez et redisposez dans le bocal 2-3 fois par jour

4. Si vous faites germer des haricots, il n'y arien d'autre à faire. Pour les graines, retirez le torchon foncé et laissez les pousser sous une lumière tamisée.

En fonction des graines, le temps de germination pourrait aller de 1 à 10 jours supplémentaires. N'oubliez pas de continuer à les rincer et à les égoutter 2-3 fois par jour pendant cette période. Lorsque les pousses atteindront 30 mm à 250 mm de long, elles seront prêtes à consommer.

NOTE : D'aucuns s'inquiètent des moisissures lorsque l'on fait germer des graines. Si vous ne les tassez pas trop, que vous les rincez 2-3 fois par jour et ne les entreposez pas dans une pièce trop chaude, il ne devrait pas y avoir de problème.

Vous pouvez ajouter des graines germées dans tout

Je dois admettre que je suis excité par mes petites « opérations de germination » dans le sous-sol de la maison. Je suis stupéfait de la vitesse à laquelle ça pousse et je peux aussi ressentir la différence en matière d'énergie, de vitalité et même de digestion maintenant que j'en consomme tous les jours.

Vous avez besoin d'une activité saine et amusante à laquelle toute la famille puisse participer pendant l'été ? Vous voulez davantage d'énergie et moins de petites douleurs et de problèmes digestifs ? Envisagez de faire germer des graines et régalez-vous avec une ou deux poignées par jour dans votre assiette.

Texte original de Ty Bollinger traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Selon une éminente spécialiste du microbiome, les humains ne seraient pas faits pour manger de la viande (2)

Les conséquences qui montrent que nous ne sommes pas adaptés à une alimentation carnée

Outre l'accumulation de preuves scientifiques pointant vers les pathologies mortelles les plus courantes, j'ai découvert que les industries de la viande, des œufs et des produits laitiers s'étaient engagées dans une riposte clandestine, finançant des études pour nier l'évidence tout en dissimulant leur implication en petits caractères au bas des pages. Parmi les groupes d'intérêt payés pour mener ces études, on trouve Exponent Inc. dont les recherches ont servi à l'industrie du tabac pour infirmer tout lien entre le tabagisme passif et le cancer. Pendant plus de 50 ans, cette société a produit des études contredisant les risques sanitaires de pratiquement tout, de l'amiante aux aliments carnés en passant par l'arsenic et le mercure.

James Brett Wilks, ancien professionnel des arts martiaux à la retraite, producteur et narrateur britannique du documentaire The Game Changers

Cette formule fonctionne admirablement bien pour le commerce alimentaire et celui des médicaments destinés à soigner les maladies provoquées par une mauvaise alimentation ainsi que les médias qui ont ainsi matière à rapporter au quotidien. Mais en dépit des apparences chez ces médias semeurs de confusion, il existe un énorme consensus international autour des éléments essentiels qui favorisent une bonne santé et il s'agit toujours de l'alimentation [...] Et dans chaque population, chaque type de recherche, c'est toujours un régime alimentaire majoritairement à base de plantes.

Dr David Katz, directeur fondateur du centre de recherche pour la prévention du cancer de l'université de Yale
(documentaire The Game Changers)

Prenez le lait, par exemple. Ce n'est pas pour rien si une majorité d'individus sur cette planète est intolérante au lactose. Dans certains endroits du monde, cela affecte 90 à 100% de la population. L'homme est la seule espèce à boire du lait après son avoir été sevré et également la seule à consommer celui des autres mammifères. Avons-nous été bernés par le marketing de l'agro-alimentaire ? Pourquoi les directives alimentaires internationales évoluent-elles au profit d'un régime plus végétalien ? Parce que les choses changent.

Une étude récente menée par des chercheurs en Californie et en France a découvert que les protéines animales étaient associées à une forte augmentation du risque de maladies cardiaques alors que celles issues des fruits à coque et des graines avaient en réalité un impact bénéfique sur le cœur.

Cette étude s'intitule "Les types d'apports protéiniques d'origine végétale et carnée sont étroitement associées à la mortalité cardiovasculaire". Il s'agit d'un projet commun entre des scientifiques de l'école sanitaire de l'université Loma Linda en Californie et de l'institut national de la recherche agronomique de Paris, AgroParisTech.

Elle est parue dans la Revue internationale d'épidémiologie et on y a découvert que ceux qui consommaient beaucoup de protéines carnées, comme c'est la norme pour bon nombre de personnes, étaient représentatifs d'une partie de la population humaine qui connaîtrait un accroissement de 60% des maladies cardiovasculaires alors que ceux avec de larges apports en protéines végétales (fruits à coque et graines) connaîtraient une réduction de 40% de ces mêmes maladies.

Cette étude a nécessité l'analyse de 81.000 participants. Les auteurs soulignent qu'avec leurs collègues, ils se doutaient depuis longtemps que les protéines issues des fruits à coque et des graines assuraient une protection contre les maladies cardiovasculaires alors qu'en revanche, celles issues de la viande, en particulier la viande rouge, augmentaient le risque. Et ils avaient raison.

Si la sous-consommation de protéines est dangereuse pour l'organisme, sa surconsommation comporte également des risques. Aux États-Unis, l'omnivore moyen ingère plus d'une fois et demie la quantité optimale de protéines dont la majeure partie est de source animale. Ce n'est pas une bonne nouvelle parce l'excès de protéines est souvent stocké sous forme de graisses contribuant à une prise de poids, aux maladies cardiovasculaires, au diabète, à l'inflammation et au cancer. Mais une fois encore, cela ne concerne que les protéines animales.

L'étude conclut que :

Les corrélations entre les facteurs protéiniques carnés et végétaux et les issues cardiovasculaires étaient étroites et n'ont pu être attribuées à d'autres nutriments associés considérés importants pour la santé cardiovasculaire. On peut préconiser une alimentation saine à base de sources protéiniques avec de préférence une faible contribution des protéines carnées et un plus grand apport en protéines végétales issues de fruits à coque et de graines.

Selon une étude de 2015 parmi tant d'autres publiée dans la revue Métabolisme cellulaire :

On observe chez les souris et les humains présentant des déficiences au niveau des récepteurs de l'hormone de croissance/IGF-1 (facteur de croissance 1 semblable à l'insuline — N.d.T.) des réductions importantes des maladies liées à l'âge. Parce que cette limitation protéinique réduit l'activité de l'IGF-1/GHR (hormone de libération de l'hormone de croissance), nous avons examiné les liens entre l'apport en protéines et la mortalité. Les répondants (n=6,381) de 50 à 65 ans avec un apport protéinique élevé enregistraient une augmentation du taux global de mortalité de 75%, le taux de mortalité par le cancer et le diabètes ayant quadruplé au cours des dix-huit années suivantes. Ces corrélations étaient rendues caduques voire atténuées pour les protéines d'origine végétale.

Les augmentations de l'IGF-1, qui connaissent toujours une régression lors d'un jeûne, sont associées à de nombreuses maladies. Une fois encore, les protéines en sont la cause mais comme le stipule l'étude ci-dessus, « ces corrélations étaient rendues caduques voire atténuées pour les protéines étaient d'origine végétale ».

De multiples études ont établi la différence entre les protéines animales et végétales. Un autre excellent exemple nous est fourni par Colin Campbell, professeur émérite en biochimie nutritionnelle à l'université de Cornell, dont les expériences sur des rats de laboratoire ont démontré que la croissance des cellules cancéreuses pouvait être activée ou désactivée en variant simplement l'apport en protéines animales dans leur alimentation. Une découverte énorme avec des implications sur le régime alimentaires de millions de personnes. Les résultats de ce que l'on appelle « l'étude chinoise » se sont avérés reproductibles.

À mesure que sa popularité croît, cette tendance suscite toujours davantage d'investigations scientifiques. En Grande-Bretagne, au moins 542.000 personnes ont désormais adopté une alimentation végane contre 150.000 en 2006 — et 521.000 autres végétariens visent à réduire leur consommation de produits animaux. Il est évident que le choix de passer à un mode de vie végan a connu un essor extrêmement rapide.

En matière d'apport alimentaire en protéines, la viande n'est pas l'unique option. Il devient de plus en plus évident que réduire la consommation d'aliments carnés au profit de protéines végétales constitue la voie à suivre pour rester en bonne santé. Toute alimentation comportant de la viande, quel que soit son type, augmente les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer contrairement à une alimentation végétarienne.

Dr Deepak Bhatt, professeur à l'école de médecine de Harvard et
éditeur en chef de l'Harvard Heart Letter (la lettre du cœur de Harvard)

Dans une étude plus récente, des chercheurs de l'école de médecine de Harvard et du CHU du Massachussetts ont suivi plus de 130.000 personnes pendant 36 ans, prenant en compte leurs maladies, leur mode de vie, leur alimentation et leur taux de mortalité. Ils ont découvert qu'en remplaçant 15 à 19 g de protéines animales, soit l'équivalent d'une saucisse, par des légumes secs, des légumineuses, des fruits à coque ou d'autres protéines végétales, ils réduisaient de manière significative les risques de mort prématurée.

Rien qu'en Amérique, environ 40% de la population est pré-diabétique. Ce qui se traduit par des millions de personnes. De nombreuses études ont prouvé que la viande rouge et la charcuterie (qui viennent également d'être associées au cancer par l'OMS), à l'instar des protéines animales en général, accroissent le risque de diabète de type 2. Au sein des populations omnivores, le risque est double en comparaison avec les populations véganes. Une autre étude a découvert que consommer de la viande une fois par semaine ou plus sur une période de 17 ans augmentait étonnamment ce risque de 74%. Selon une étude de suivi réalisée après ces résultats, une augmentation de l'apport en viande rouge de plus de la moité d'une portion par jour présenterait une corrélation étroite avec un risque accru de 50% de contracter un diabète dans les quatre années à venir.

Consommer de la viande augmente particulièrement vos chances d'avoir des taux élevés d'inflammation dans l'organisme avec, à court et moyen terme, des conséquences fâcheuses sur votre santé.

Il existe un lien non exhaustif entre l'inflammation chronique et l'athérosclérose, les crises cardiaques, les AVC, le diabète et les maladies auto-immunes.

L'alimentation végétale s'avère, au contraire, anti-inflammatoire du fait qu'elle présente moins d’éléments déclencheurs (à l'opposé des graisses saturées, des endotoxines et autres toxines sécrétées par les bactéries présentes dans les aliments d'origine animale). Diverses études ont montré qu'en passant à un régime végétalien, on pouvait réduire drastiquement son taux de protéine C réactive (CRP), indice d'inflammation dans le corps.

L'autre grand facteur à risque des problèmes cardiaques est l'hypercholestérolémie. Les graisses saturées que l'on trouve principalement dans la viande, le fromage, la volaille et divers autres produits animaux, ont une influence considérable sur notre taux de cholestérol sanguin. Et pourtant, quand on passe à une alimentation végétale, les études montrent que la cholestérolémie chute de manière significative.

Il a également été confirmé que les aliments végétaux contribuaient à la bonne santé du microbiome intestinal. Une bonne raison de plus (parmi tant d'autres) qui pousse les scientifiques et professionnels de la santé à devenir de fervents défenseurs de ce type d'alimentation. Les fibres que l'on y trouve favorisent le développement des bonnes bactéries nécessaires à nos intestins. En revanche, les laitages, les œufs et la viande entretiennent les bactéries responsables de maladies.

Des études marquantes ont montré que lorsque des omnivores consomment de la choline ou de la carnitine (présentes dans la viande, la volaille, les fruits de mer, les œufs et les laitages), les bactéries intestinales produisent une substance qui est convertie par notre foie en une toxine appelée TMAO (oxyde de triméthylamine — N.d.T.) qui aboutit à une aggravation des plaques de cholestérol dans les vaisseaux sanguins, augmentant ainsi le risque d'infarctus et d'AVC.

Fait intéressant, les personnes qui suivent un régime végétalien produisent peu ou pas du tout de TMAO après avoir consommé de la viande au cours d'un repas parce qu'elles ont un microbiome intestinal complètement différent. Il suffit simplement de quelques jours pour modifier notre flore intestinale : les bienfaits d'une alimentation végétalienne se manifestent très rapidement !

Dr Michelle McMacken

Ce qu'il faut retenir

Les informations présentées dans cet article ne constituent qu'une infime partie de ce que l'on sait. Il est clair que la majorité des personnes qui étaient sur cette planète avant nous consommaient beaucoup de plantes mais, pour une raison ou une autre, ce fait a été écarté de l'histoire. Il est également évident que le consensus dominant en matière de santé globale pour l'humanité va dans le sens d'une alimentation végétale, surtout lorsqu'il s'agit de lutter contre de nombreuses maladies là où une alimentation d'origine animale fait tout le contraire, sans compter qu'elle détruit la planète. Il y a, en outre, la souffrance animale. Cette industrie est totalement dénuée de compassion et d'empathie, des facteurs que l'on doit ramener sur Terre.

Au bout du compte, il ne s'agit que d'informations et parfois, sur tout ce qui touche à leur alimentation, les gens peuvent avoir des réactions extrêmes surtout lorsque lesdites informations vont à l'encontre de ce qu'ils ont cru pendant des années. Il est préférable de faire preuve d'ouverture d'esprit.

Texte original de ARJUN WALIA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Selon une éminente spécialiste du microbiome, les humains ne seraient pas faits pour manger de la viande (1)

Il y a quelques années, j'avais republié un article en français comparant l'appareil digestif humain à celui des carnivores et des herbivores, démontrant ainsi que la consommation de viande n'était pas quelque chose de naturel puisque nos organismes ne sont pas conçus pour. Bien sûr, nous le pouvons mais pourquoi toutes ces maladies que l'on met sur le compte de l'âge ? Et ces signes de vieillissement si prononcés qu'on ne retrouve pas chez les autres espèces ? Bref, ce n'était qu'un simple partage d'information présenté comme tel et non comme une affirmation de vérité absolue ni une quelconque accusation. Qui plus est une information que j'estime pertinente pour en avoir éprouvé les bienfaits sur le long terme (je suis végétarienne depuis plus de trente ans, sur les conseils d'un médecin, et végane depuis quelques années). Mais visiblement, certains se croient encore à l'époque de l'Inquisition.

J'avais donc reçu une avalanche de commentaires haineux sans l'ombre même d'une quelconque argumentation. Que dalle à part des noms d'oiseaux et des jugements à l'emporte-pièce qui auraient plus leur place dans une cour de maternelle et encore. Inutile de chercher, l'article a été supprimé mais cette fois-ci, je choisirai de désactiver les commentaires si certains n'ont pas la maturité suffisante pour passer leur chemin quand quelque chose ne leur parle pas ou ne leur plaît pas. Cela n'a rien à voir avec accepter la critique ou non. En outre, je vous rappelle que je ne suis que la traductrice et non l'auteur de cet article.

À ce propos, j'ai décidé de scinder cette traduction en deux pour vous en faciliter la lecture. La partie concernant les conséquences sur la santé de la consommation de produits animaux paraîtra dans quelques jours. Libre à vous de patienter ou non pour tout lire en un seul tenant.

Ey@el

De nombreux spécialistes dans les domaines de l'anthropologie, de la biologie et toutes les autres sciences, sont à l'origine d'une prise de conscience sur le fait que nos ancêtres n'étaient pas les grands mangeurs de viande que le système d'enseignement général nous a présenté. De là à se demander d'où nous vient cette idée ? Bien sûr, les outils en pierre et les canines comme celles des gorilles (qui soit dit en passant sont végans) ont sans doute donné lieu à des suppositions perpétuées sur de nombreuses années, mais à mon sens, la réponse est assez claire : cela nous a été vendu par les grands groupes agro-alimentaires qui, à l'instar de l'industrie pharmaceutique, jouissent d'un pouvoir incroyable en particulier sur nos agences fédérales de réglementation sanitaire. En conséquence de quoi, on nous a littéralement endoctrinés à croire que nos préconisations alimentaires actuelles sont véritablement saines et étayées par la science et l'histoire. On nous a peut-être induits en erreur mais il existe de nouvelles informations et méthodes d'expérimentation qui permettent d'ébranler ces hypothèses engrammées depuis très longtemps dans la conscience humaine.

De récentes avancées dans les domaines de la technologie et de la science ont découvert la présence de fossiles microscopiques d'aliments d'origine végétale en abondance sur divers sites de nos ancêtres préhistoriques, signes manifestes d'un régime végétalien. En outre, l'analyse de leurs dents, os, ADN et matières fécales a fait apparaître que la plupart consommaient majoritairement des végétaux.

Parmi ces spécialistes, le Dr Christiana Warinner, diplômée de l'université de Harvard en 2010 avant d'effectuer son stage postdoctoral à l'université de Zurich (2010-2012) et d'Oklahoma (2012-2014) ou elle a été nommée à la chaire de professeur de recherche et professeur adjoint d'anthropologie en 2014, et actuellement à la tête du département de recherche sur le microbiome de l'institut  Max Planck de sciences d'histoire humaine, dont les travaux ont abouti à de très intéressantes observations et conclusions :

Les humains n'ont pas la possibilité anatomique ni physiologique génétique spécifique de s'adapter à la consommation de viande. En revanche, nous disposons de nombreux moyens de nous adapter à la consommation de végétaux.

(Documentaire The Game Changers ou les changeurs de donne)

Elle va plus loin dans son exposé à la conférence internationale de médecine sur la nutrition en  2016 ainsi dans son discours sur TEDX il y a quelques années où elle aborde différents points de ses travaux d'analyse des microbiomes intestinaux de nos ancêtres. Elle fait également remarquer que notre système digestif est clairement conçu non pas pour digérer de la viande mais des plantes et des fibres qui requièrent une durée de traitement plus longue. Il est, en effet, beaucoup plus étendu que ceux des carnivores et le fait qu'il n'offre aucune possibilité d'adaptation intrinsèque pour consommer de la chair animale soulève un point fondamental.

Les recherches du Dr Warinner  mettent en lumière de nombreuses questions telles le fait que les humains soient incapables fabriquer leur propre vitamine C, un des nombreux facteurs qui montrent à quel point nous sommes dépendants d'une alimentation végétalienne pour certaines vitamines. La viande ne contient rien d'essentiel qui ne puisse être trouvé dans les plantes. On pourrait parler de la vitamine B12 mais cette dernière n'est pas d'origine animale.

La B12 est le produit de bactéries présentes dans les sols et l'eau que tous les animaux consomment. Il en va de même pour les protéines, toutes sont issues de végétaux. C'est ainsi que les animaux que les gens mangent acquièrent initialement leurs protéines. Avant l'élevage industriel, êtres humains et animaux trouvaient leurs apports en B12 dans les résidus de terre sur les légumes et les plantes ou en buvant l'eau des lacs, des rivières et des ruisseaux. À cause de la pollution aux pesticides des cours d'eau qui nous oblige, entre autres, à chlorer notre eau, la bactérie B12 qui s'y trouve à l'origine est en grande partie détruite. Même les animaux d'élevage ont besoin d'une supplémentation en B12. Les carences en cette vitamine touche aussi bien les consommateurs de viande que les végétariens — cela n'a rien à voir avec une alimentation carnée.

Un autre argument couramment invoqué sont les acides aminés essentiels que l'on ne trouve que dans la viande. Ce qui est tout à fait faux. Il existe de nombreuses sources végétales dans lesquelles puiser les acides aminés dont nous avons besoin.

L'augmentation progressive de la taille du cerveau des premiers êtres humains a également été mise sur le compte d'une alimentation carnée mais la recherche montre que « parce qu'il n'existe aucune corrélation forte entre la consommation de viande et l'augmentation progressive de la taille du cerveau, les scientifiques ont cherché d'autres options. Et étant donné que les végétaux constituent une part importante de l'alimentation des chasseurs-cueilleurs modernes, ce sont ces derniers qui l'emportent, le changement de type de végétaux consommés étant le grand facteur déterminant dans l'augmentation de la taille du cerveau » (Nathaniel J. Dominy).

Nous sommes dotés d'un cerveau qui a désespérément besoin de glucose. C'est un organe tellement exigeant que c'est la seule chose dont il sache tirer de l'énergie. Il se trouve que la viande n'est pas une très bonne source de glucose et pour avoir un cerveau aussi gros, il faut consommer quelque chose de différent. Le meilleur moyen d'avoir un apport en glucose est d'absorber des glucides.

Dr Mark Thomas, généticien au collège universitaire de Londres (Documentaire The Game Changers)

En se penchant à nouveau sur l'anatomie humaine pour l'étudier, il semblerait que nous soyons conçus pour consommer des plantes et nous disposons « de preuves concrètes indiquant que la lignée ancestrale dont est issue l'humanité avait un régime végétarien ».

L'argument de fond est que, pour la plupart, les premiers hommes et les créatures humanoïdes étaient tous végans. Certains mangeaient de la viande mais beaucoup non. Par exemple, selon une étude publiée dans la revue Nature, les Néandertaliens en Espagne n'en consommaient pas du tout.

Ceci dit, même si certains en mangeaient, elle n'occupait pas une place prépondérante dans leur alimentation. Selon l'étude d'un groupe de chercheurs publiée dans la Revue américaine d'anthropologie physique :

Nous pensons que les protéines animales étaient, dans l'ensemble, moins importantes, ce qui est particulièrement vrai pour les interprétations des fermiers du Néolithique. Cela voudrait dire que leur alimentation s'équilibrait entre protéines animales et végétales, suggérant une stratégie d'existence variable.

Dans un article pour l'Américain scientifique intitulé "Nos premiers ancêtres étaient pratiquement tous végétariens", Rob Dunn détaille la question dans une perspective évolutive, évoquant de nombreux aspects sur la manière dont nos intestins ont évolué pour s'en tenir à une alimentation végétarienne.

Un autre article vers lequel je renvoie souvent est celui de Thure Cerling, géochimiste de l'université d'Utah qui a mené un ensemble de nouvelles études assez récentes montrant comment, il y 3,5 millions d'années, les premiers hommes, leurs ancêtres et leur famille ont soudain radicalement changé leur façon de se nourrir, délaissant une alimentation simiesque constituée principalement de feuilles, de fruits et d'arbustes pour en adopter une à base de graminées et de carex. Il offre un grand aperçu et une chronologie que vous pourrez voir ICI (en anglais).

J'insiste volontairement sur le fait qu'il a été clairement établi par des travaux scientifiques que nos premiers « ancêtres » humanoïdes se nourrissaient majoritairement de végétaux.

À suivre : deuxième partie à paraître prochainement

Texte original de ARJUN WALIA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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La nourriture des dieux : le chocolat sacré

Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi les gens s'offrent du chocolat lors d'occasions romantiques comme la Saint-Valentin par exemple ?

Bien avant l'arrivée de Willie Wonka (Charlie et la chocolaterie — N.d.T.), le cacao ou chocolat était connu des anciens Mayas comme la « nourriture des dieux » pour ses propriétés aphrodisiaques puissantes qui réveillent les « hormones de l'amour », à savoir la sérotonine et la dopamine.

Le cacao a le pouvoir d'apporter la clarté mentale, de vous faire passer de votre tête à votre cœur et d'engendrer une douce euphorie.

Dans la jungle, certains chamanes s'en servent sous sa forme pure et crue pour guérir. Mais ici, dans notre monde moderne, on passe souvent à côté de l'aspect remède sacré de l'esprit de cette plante — ou de l'énergie sous cette forme appelée cacao.

Pourtant, utilisée correctement, elle peut déverrouiller votre capacité à explorer votre propre quête mystique personnelle sous un angle nouveau et enrichissant.

Ces derniers temps, je remplace mon café du matin par un chocolat chaud maison et waouh... ça libère de si belles énergies créatives tout en faisant office de stimulant matinal subtil.

Je compte vous en dire davantage sur les mystères du cacao mais pour l'instant, je voudrais partager avec vous ma recette préférée de chocolat chaud sacré (faites attention à ne pas trop utiliser de cacao cru car ce truc est extrêmement puissant).

Chocolat chaud sacré

Ingrédients :

(pour 1 grande tasse)

  • 284 ml eau chaude (les débutants pourront la remplacer par du lait d'amandes)
  • 2 cuil. à soupe poudre de cacao cru
  • 2 cuil. à soupe miel
  • 1 cuil. à soupe huile de coco bio
  • 1 cuil. à café poudre de maca
  • ¼ cuil. à café extrait de vanille bio
  • 1 pincée de poivre de Cayenne
  • 1 pincée de cannelle

 
Réalisation :

  1. Mettez tous les ingrédients, sauf la cannelle, dans une petite casserole à feu moyen.
  2. Mélangez en fouettant bien.
  3. Quand le mélange commence à frémir, retirez du feu et versez dans une tasse.
  4. Saupoudrez de cannelle et régalez-vous !

L'utilisation du cacao dans les cérémonies

Selon une légende maya, chaque fois qu'un déséquilibre se produirait entre les humains et la nature, le cacao arriverait de la forêt équatoriale pour ouvrir le cœur des gens et ramener la planète à son état d'harmonie. Ainsi, pour certains chamanes, le cacao serait « la nourriture du basculement » représentant le nouvel ordre de l'amour et de la paix cultivé en ce moment même.

Avec toutes les mutations sur la planète, le pouvoir du cacao se développe. Rien de surprenant à ce que des cérémonies fleurissent un peu partout dans les ateliers de yoga, les centres d'arts thérapeutiques et autres salons métaphysiques. Sous la direction d'un chamane ou un mystique dans la compréhension des énergies et effets de la plante, elle durent en moyenne de quatre à six heures durant lesquelles les célébrants guident les individus vers la découverte de leur capacité d'amour inconditionnel, la révélation de leur être véritable, l'évacuation de tout ce qui ne les sert pas, l'accès à la libération par l'amour et l'extase, et la manifestation d'une existence des plus heureuses.

Au cours de ces cérémoniels, on pourra prendre part à diverses pratiques chamaniques métaphysiques de centrage sur le cœur dont la méditation profonde, la connexion à l'esprit sacré du cacao, les bains de sons, l'éveil de la Kundalini, la danse de transe, le tantra, et autres rituels sacrés.

Au niveau de ses substances pharmacologiques actives, le cacao contient des N-acyléthanolamines, composés dotés, selon Drugs.com,  « d'une structure similaire à l'anandamine, elle-même comparable au cannabinoïde responsable de l'effet euphorisant du cannabis. Il est probable que ces substances agissent non pas en se fixant aux récepteurs de tétrahydrocannabinol mais en inhibant la décomposition de l'anandamine endogène, prolongeant ainsi l'"extase naturelle" ».

L'alchimie du cacao peut s'avérer subtile et ses messages nous parvenir de manière silencieuse. c'est un excellent synergiste et facilitateur de partenariat qui permet à chacun d'entre nous de prendre conscience de son subconscient. En prêtant attention à ces leçons « plus faciles », nous pouvons éviter les écueils.

Comme l'expliquait le psychologue Carl Jung, le langage du subconscient est constitué de symboles, d'images et de métaphores. Il nous invitait à noter les répétitions d'image ainsi que les réactions psychologiques comme les maux de tête ou les nausées — des phénomènes d'apparence anodine souvent négligés. Par une méditation intense avec la plante, son effet médicinal peut vous montrer des vérités plus profondes sur ces expériences. Ne soyez donc pas étonné de vivre un instant d'épiphanie.

Quelques bienfaits du cacao sur la santé :

  • Augmente le débit sanguin
  • Contient de puissants antioxydants — jusqu'à 40 fois plus que les bleuets— qui absorbent les radicaux libres
  • Meilleure source végétale de fer — deux fois plus que les épinards
  • Bourré de magnésium pour la santé du cœur et du cerveau
  • Agit comme un psychotonique et antidépresseur naturels
  • Contient un pourcentage de calcium plus élevé que le lait de vache

Quelques bienfaits du cacao au niveau spirituel :

  • Agit en ouvrant le chakra du cœur pour permettre l'établissement de relations profondes basées sur l'amour authentique et la libération des émotions
  • Favorise les voyages chamaniques puissants
  • Établit un lien puissant avec le Soi supérieur pour se connecter à son propre pouvoir et sa propre vérité et éliminer les blocages afin de mener une vie épanouie
  • Facilite la méditation profonde, apportant clarté et ouverture à l'inspiration et l'expérience de la créativité consciente
  • Prise de conscience de l'unicité, de l'amour et de l'illumination
  • Équilibre les énergies intérieures yin/yang, féminines/masculines
  • Améliore la pratique du yoga en augmentant le flux énergétique par le Qi-gong, le Reiki et la Kundalini
  • Permet de se connecter aux dimensions supérieures et de recevoir des téléchargements pour élever sa vibration


Si danser avec l'Esprit Cacao et partager sa magie vous inspire, nous vous conseillons d trouver une cérémonie dirigée par un chamane ou un mystique pour faire l'expérience des effets profond que cette plante a à offrir. Et si vous souhaitez juste vous simplifier la vie, commencez à l'utiliser pour ses nombreux bienfaits sur la santé pou pour communiquer avec la plante en l'intégrant à vos méditation. La recette ci-dessous est parfaite pour un usage quotidien.

Note : les effets du cacao sont plus perceptibles sur un estomac vide et préparé sans produits laitiers qui tendent à diluer son efficacité.

Restez curieux et le cœur grand ouvert.

Texte original de NICK POLIZZI traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Monsanto déjoue la résistance au transgénisme

Comment les grosses sociétés agricoles s'y prennent-elles pour tenter de changer l'opposition aux organismes génétiquement modifiés ? Tout simplement en modifiant la technologie. Elles se contentent d'exécuter des pirouettes autour des termes techniques utilisés pour définir la manière dont un gène a été altéré afin de se faufiler au travers des failles d'une agence gouvernementale et ainsi déployer cette nouvelle technologie sur les masses qui ne se doutent de rien — du moins, jusqu'à ce que les tectoniques en perpétuelle fluctuation de l'industrie transgénique soient une nouvelle fois révélées.

Le système CRISPR (courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées) est la dernière trouvaille en date du secteur biotechnologique pour tenter de nous embrouiller. Certes les ennemis purs et durs de Monsanto-Bayer ne s'y laisseront sans doute pas prendre, ce qui risque bien de ne pas être le cas de ceux qui tendent à accueillir aveuglément et à bras ouverts les nouvelles technologies au nom de leur soutien à la « science ».

Comment fonctionne le CRISPR

Voici comment l'industrie tente de contourner l’étiquetage des OGM tout en continuant à  vous refourguer, à vous et à votre famille, des plantes altérées de manière synthétique à partir de semences brevetées.

Alors même que la fusion entre les firmes Bayer et Monsanto fait la une de tous les sites internet, Monsanto s'est subrepticement emparé des droits de permis d'une technologie développée par le Broad Institute (centre de recherche biomédicale et génomique basé à Cambridge, dans l'état du Massachusetts) à l'origine de cultures CRISPR (DuPont Pioneer collabore avec une autre société travaillant sur la même technologie).

Comme le système CRISPR se contente de « manipuler » un gène dans une plante — à ne pas confondre avec l'hybridation classique pratiquée par les cultures indigènes depuis des siècles — au lieu de l'altérer par l'adjonction de gènes « étrangers », les législateurs n'ont donc pas lieu d’étiqueter les produits alimentaires issus de cette technologie comme OGM. Ce qui, à première vue, ressemble fort à une tentative de couper les cheveux en quatre.

Ce que nous dirait un biologiste moléculaire est qu'en éditant l'ADN, ils « sont en mesure d'envoyer des protéines afin de préciser les cibles ADN pour activer ou désactiver des gènes voire même élaborer des circuits biologiques complets — dans l'objectif à long terme de comprendre les systèmes cellulaires et la maladie ».

Le désastre du CRISPR

Comme nous l'avons déjà vu avec les précédentes technologies transgéniques, les caractères destinés à être contrôlés dans une plante — comme une toxine Bt, par exemple, censée ne tuer que les « insectes nuisibles » qui consomment ces plants génétiquement modifiés empoisonnés au Bt, exposent l'environnement et la santé à toute une série de dangers supplémentaires. Ce n'est que par la suite qu'il a été prouvé que la toxine Bt était également nocive pour les mammifères, APRÈS que des cultures Bt aient été plantées sur des milliers d'hectares de terres. En premier lieu, on est en droit de se demander pourquoi des scientifiques n'ont eu aucun problème à insérer un pesticide à l'intérieur d'une plante mais cette question devrait faire l'objet d'un autre débat.

Avec les technologies basées sur le système CRISPR, on peut s'attendre à la même éventualité. Les cibles ADN peuvent être manquées et des modifications génétiques s'ensuivre qui ne seront peut-être pas visibles avant plusieurs générations.

Le CRISPR fonctionne à l'aide d'une enzyme, la Cas9 qui se sert d'une molécule d'ARN pour la piloter jusqu'à sa cible ADN avant de manipuler cette dernière dans le but d'interrompre certains gènes ou d'insérer des séquences voulues. C'est une opération si peu coûteuse à réaliser en laboratoire qu'il serait possible de commander un kit pour 30 dollars et d'éditer les gènes soi-même. Une « démocratisation » de la manipulation génétique qui ouvre aussi la boite de Pandore à d'autres problèmes éventuels.

Selon la terminologie transgénique, le CRISPR serait le plus grand « changeur de donne », pourtant les créateurs et usagers de cette technologie ne veulent pas qu'on la qualifie de « transgénique ». On la présente également comme peu coûteuse et plus facile à utiliser que ces prédécesseuses. Ce qui nous amène à nous poser la question de savoir — qu'étant donné que quasiment n'importe quelle séquence ADN peut être altérée même chez les humains — qui décide quel ADN est conservé et quel ADN est modifié ? Ceux qui y voient encore clair se demandent déjà si la vitesse affolante à laquelle le CRISPR est appliqué répond véritablement aux préoccupations d'ordre éthique et sécuritaire que peuvent susciter de telles expérimentations. Ces manipulations génomiques potentiellement à risque pourraient perturber tout un écosystème. Alors, même si  cette technologie est « simple » en milieu fermé, — à l'instar des autres manipulations génétiques — les scientifiques ne savent pas vraiment ce qu'il en adviendra une fois qu'elle sera lâchée dans la nature.

Malgré ces inquiétudes, les cultures transgéniques CRISPR contourneraient les réglementations concernant la sécurité biologique en se contentant d'éradiquer certains gènes d'une plante sans lui adjoindre le moindre ADN étranger.

Compte tenu que nous ne savons pas à quoi sert tout notre ADN et que l'on en est encore à en qualifier la majeure partie d'ADN « poubelle », pensons-nous vraiment que les scientifiques embarqués dans ce tourbillon biotechnique soient suffisamment avisés pour prévoir quels gènes modifiés risquent d'altérer un génome de manière si irrévocable qu'un animal ou une plante et tous ceux qui y sont rattachés dans une chaîne alimentaire ou un écosystème ne subiront pas d'incidence négative ?

Certes, les législateurs ne semblent pas s'en soucier — mais sachez bien que même si vous ne consommez pas d'organismes génétiquement modifiés, vous en consommerez des génétiquement manipulés sans qu'on n'en parle le moins du monde.

Texte original de CHRISTINA SARICH traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Cinq aliments pouvant provoquer une dépression

Il existe un corpus solide croissant de publications médicales qui non seulement impliquent ces aliments dans les déréglements de l'humeur et autres diagnostiques psychiatriques mais qui ont, en fait, identifié un lien de causalité directe — de sorte qu'en les supprimant, vous pouvez trouver une solution définitive aux symptômes de dépression.

Les aliments que vous consommez affectent directement votre cerveau

Les aliments sont les meilleurs des médicaments. Toutes vos cellules, vos os, molécules de signalisation et tissus sont édifiés à partir de ce que vous mangez. Les graisses alimentaires, par exemple, sont les constituants élémentaires du tissu cérébral, elles contribuent à l'équilibre hormonales, et ce sont les protéines qui font les muscles. Les vitamines et minéraux servent à produire de l'énergie et à envoyer des impulsions électriques aux neurones pour que nous puissions bouger, penser et ressentir. Une alimentation complète est la meilleure stratégie qui soit contre la dépression.

La nourriture que nous ingérons affecte à la fois les cellules humaines et microbiennes. De nombreuses études ont montré que les aliments modifiaient la collection de trilliards de bonnes bactéries dans nos intestins connue sous le nom de microbiome. Pour des raisons pratiques, de goût ou simplement par habitude, nous sommes nombreux à consommer quotidiennement des aliments inflammatoires qui accroissent notre perméabilité intestinale (intestin poreux), endommagent le microbiome et engendrent une inflammation chronique pouvant mener à la dépression.

La recherche a abondamment démontré que les risques de dépression chez les personnes adoptant une alimentation anti-inflammatoire était considérablement réduits. Une étude récente ayant suivi pendant 12 ans un panel d'environ 6500 femmes a montré que celles qui consommaient des aliments anti-inflammatoires avaient 20% moins de risque de développer une dépression que leur pairs. Ce type de régime alimentaire est constitué de bonnes graisses, de vitamines et d'antioxydants. D'autre part, beaucoup d'aliments du régime américain standard (SAD) provoquent une inflammation chronique. Voici les cinq incriminés les plus fréquents que je rencontre chez les patients que je traite contre la dépression.

Le gluten

À ce jour, tout le monde ou presque a entendu parler du gluten, cette protéine collante que l'on trouve dans le blé. Certaines céréales comme l'orge, le seigle et les flocons d'avoine contaminés contiennent des protéines que votre organisme peut assimiler à du gluten. Le gluten et les protéines assimilées font partie des aliments les plus inflammatoire que vous puissiez consommer.

Beaucoup de gens pensent que le gluten ne leur fait rien puisqu'ils n'ont pas été contrôlés positifs à la maladie cœliaque. Toutefois, il y a parfois de faux négatifs parce que ces tests n'explorent pas la gamme complète des protéines de gluten. Que l'on vous ait ou non diagnostiqué une sensibilité au gluten, cela ne vous aide pas beaucoup car on trouve dans pratiquement toute l'alimentation industrielle.

Il répand l'inflammation en irritant l'intestin et les microbes qu'il contient ainsi que les tissus de sa paroi. Il oblige les cellules intestinales à sécréter une substance appelée la zonuline qui rend l'intestin perméable (ou poreux). Le gluten étant une protéine collante, il peut également perturber la digestion en agglutinant les particules alimentaires. Une étude récente  a prouvé que ce dernier provoquait  une inflammation des cellules intestinales des volontaires en bonne santé de sorte qu'il pourrait être à l'origine d'effets indésirables pouvant conduire n'importe qui à la dépression.

La consommation de gluten a été associée à la dépression, aux convulsions, maux de têtes, anxiété, lésions nerveuses et symptômes apparentés au TDAH (trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité). Au total, on recense plus de 200 affections, la neurotoxicité arrivant en tête de liste.

J'ai constaté des guérisons surprenantes chez des personnes qui avaient laissé tomber le gluten — moi inclus. Les régimes sans gluten ont permis à des gens de guérir suite à tant de diagnostics apparemment sans espoir comme, pour commencer, la dépression.

Les laitages

Croyez-moi, je comprends que les produits laitiers peuvent être si agréables à consommer. Ayant grandi dans une famille italienne, nombre de mes souvenirs les plus inoubliables impliquent le fromage, les crèmes glacées, la ricotta et les yaourts. La science conforte cet attachement que nous avons envers ces produits car au niveau moléculaire, ils contiennent des composés morphomimétiques qui impliquent nos récepteurs opiacés, créant ainsi une légère dépendance aux laitages.

Plusieurs études ont montré que la caséine, une protéine que l'on trouve dans tous les produits à base de lait, pouvait propager l'inflammation. Elle a été associée à plusieurs troubles psychiatriques allant de la schizophrénie à la dépression. Les laitages ne sont sans doute pas problématiques pour tout le monde et certaines personnes peuvent en tolérer certains comme le lait cru. Heureusement, le ghee (beurre clarifié) de pâturage est un merveilleux substitut au beurre.

Si vous souffrez de symptômes de dépression ou d'anxiété, vous y gagnerez à éliminer les laitages pendant 30 jours pour voir comment vous vous sentez. Certains parviennent à les réintroduire dans leur alimentation au bout d'un mois sans souci tandis que d'autres en perdent totalement le goût et vont même jusqu'à vomir en réessayant.

Les OGM

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont devenus des incontournables du régime alimentaire standard des Américains. Bien au-delà d'une expérience de manipulation de ce qu'a conçu la nature portant sur l'ensemble de la population, ces aliments, par définition, ont été lourdement traités aux pesticides et herbicides. Comme ces produits chimiques sont faits pour tuer, il semble logique qu'ils soient particulièrement toxiques pour nos propres cellules humaines et microbiennes. Des études ont montré qu'en effet le pesticide communément utilisé, le Roundup (glyphosate), provoquait le cancer.

Ce qui est très inquiétant est que ces substances ont été retrouvées dans des fœtus et le lait maternel, indiquant que les toxines utilisés pour l'agriculture moderne affectent de manière préjudiciable les générations à venir. Le Roundup est toxique pour les cellules fœtales et peut être à l'origine d'anomalies congénitales. Il perturbe le microbiome en détériorant la production d'acides aminés essentiels comme le tryptophane, l'absorption des minéraux et la détoxification hépatique.

En plus du Roundup, le principal herbicide pulvérisé sur des OGM comme le soja, ces derniers apportent un grand nombre de substances toxiques probablement plus nocifs combinés entre eux que seuls. Et comme les aliments non-génétiquement modifiés peuvent également être contaminés aux pesticides, je conseille à mes patients, en particulier à ceux qui souffrent de dépression, de manger bio.

Le sucre et les édulcorants artificiels

En Amérique, on adore le sucre. L'Américain moyen en consomme la quantité incroyable de 75 kg par an. Songez-y un instant. Mais pire encore, le sucre engendre une forte dépendance : plus on en mange, plus on en veut.

Nos organismes n'ont pas été conçus pour supporter les pics de glycémie et d'insuline en montagnes russes dont beaucoup font l'expérience. Voici ce qui se passe : quand vous consommez du sucre, que ce soit sous une forme manifeste comme un soda ou cachée comme des pâtes, votre indice glycémique augmente rapidement, ce qui provoque un pic d'insuline. Quand l'insuline élimine le sucre sanguin, votre indice glycémique s'effondre et du cortisol est sécrété pour compenser en tentant de puiser dans les réserves de sucre stocké pour le remettre en circulation dans le sang. Ce processus, souvent appelé hypoglycémie réactive, est à l'origine des envies incontrôlables de sucre (vu que notre cerveau a  besoin d'un apport régulier en sucre pour fonctionner) provoquant anxiété, maux de tête, irritabilité, et pour finir, dépression.

Par ailleurs, une glycémie élevée provoque de l'inflammation, qui est l'un des facteurs de risque les plus importants de la dépression. L'équilibrage du sucre sanguin est l'un des traitements les plus efficaces contre la dépression et l'anxiété.

Le sucre détériore notre santé cérébrale de trois façon. Tout d'abord, il crée une inflammation, souvent en provoquant des pics d'insuline et en détruisant le microbiome intestinal. Mais aussi, le sucre détraque le système endocrinien pour aboutir à une augmentation des taux de cortisol (l'hormone du stress) et perturber les hormones sexuelles. Enfin, il affame le cerveau et endommage d'importantes structures dans notre organisme comme les membranes cellulaires et les vaisseaux sanguins. Tout cela peut mener à la dépression.

En raison de toutes les études qui démontrent le caractère nocif du sucre, les fabricants de produits alimentaires ont fait preuve d'inventivité pour le nommer. Ne vous laissez pas abuser par des noms de code comme sucre de canne, fructose cristallin, maltodextrine, sirop de maïs à haute teneur en fructose — ce sont tous des sucres.

Il est tentant de substituer des édulcorants artificiels au sucre. Ces faux sucres comme l'aspartame et le sucralose ne contiennent aucune calorie parce qu'ils ne peuvent être digérés par le corps humain. Mais ces substances chimiques ne sont pas sans effet sur votre organisme. Elles perturbent vos hormones et modifient votre microbiome. Un article scientifique de haut niveau a démontré que la consommation de sucres artificiels conduisait à des syndromes métaboliques comme la résistance à l'insuline et le diabète. Choisissez plutôt des édulcorants que votre corps reconnaît comme le miel.

Les huiles végétales

Le régime alimentaire américain standard comporte de grandes quantités de mauvaises graisses, la plupart sous forme d'huiles végétales qu'on trouve dans le commerce. Beaucoup d'aliments industriels des biscuits qu'on achète en supermarché aux assaisonnements pour salade en contiennent. Il s'agit d'huiles de carthame, de maïs, de tournesol, de soja ou de canola que l'on considère comme « transformées » en raison des nombreuses étapes à température et pression élevées par lesquelles elles sont passées ainsi que les solvants chimiques nécessaires à leur production. De plus, bon nombre de ces huiles ont fabriquées à partir d'OGM.

Par exemple, avez-vous déjà vu une plante nommée canola ? L'huile de canola vantée comme « bénéfique pour le cœur » est dérivé du colza qui pousse au Canada. Conscients que l’appellation « huile de colza » n'était pas une très bonne tactique marketing, on lui donna un nouveau nom qui est la contraction de « Canada » et « ola » qui signifie huile. Aujourd'hui, elle est génétiquement modifiée par Monsanto pour résister à une saturation d'herbicide Roundup.

Pour faire court, notre organisme ne reconnaît pas les huiles végétales, surtout quand elles ont été chauffées et déformées. En consommer déclenche l'alarme de l'inflammation. Les huiles végétales transformées ont été associées aux dysfonctions thyroïdiennes, aux maladies cardio-vasculaires, aux déficiences nutritionnelles, au cancer et aux troubles psychiatriques comme la dépression.

Alors que puis-je manger ?!

Je recommande de s'accorder un délai de 2 à 4 semaines pour éliminer leurs habitudes de consommation de sucre, de gluten et de laitages. Dans un même temps, essayer les aliments non OGM et des graisses plus saines comme l'huile d'olive et l'huile de coco. Les gens sont étonné de se sentir aussi bien et avec quelle rapidité leurs goûts changent.

Essayer de changer toute votre alimentation peut être bouleversant et nous avons été amenés à rechercher des palliatifs rapides et faciles. En tant que personne ayant radicalement modifié son régime alimentaire et sa vision sur la nourriture, je peux vous assurer que cet engagement profond envers vous-même et votre santé en vaut la chandelle. En supprimant ces aliments inflammatoires, vous pourrez plus facilement compter sur votre intuition pour vous nourrir correctement.

Texte original de DR KELLY BROGAN traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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