Le Pan qui est en nous

Cette année, point d'image de la Saint Valentin, juste quelques Cupidons en patrouille, armés jusqu'aux dents de flèches au curare pour le cas où des djihadistes anti-moutons voudraient encore se taper l'incruste. Et puis, est-ce que j'ai une tête de mouton d'abord ? Vous voyez mon doigt ? Pas le majeur, l'autre, celui qui me sert à me gratter la tête. Donc comme je disais, point d'image parce que c'est vous-même qui allez vous y coller dans votre cabeza, grâce à ce texte très sensuel et évocateur de Mike Scott, non sans rappeler les œuvres de D.H. Lawrence. Le pan qui est en nous — ni la poêle à frire ou même la casserole (sic) mais le fameux dieu grec de la Nature, protecteur des bergers et des troupeaux, dont il ne subsiste aujourd'hui, dans notre culture, que quelques expressions idiomatiques, une célèbre flûte et surtout ce sentiment d'hystérie et de perte de contrôle qui transforme les humains en bétail, baptisé à juste titre « panique ». Pan a souvent été représenté comme une créature chimérique, mi-homme mi-bouc, à l'image des satyres et des faunes dont il partageait la compagnie. Le christianisme s'inspira de l'apparence et du caractère sulfureux de ce dieu très populaire, et le dénigra en octroyant ses attributs au démon pour lutter contre le paganisme et toute autre tradition religieuse qui résistait à son implantation. On ne change pas une bonne vieille recette qui fonctionne.

Ey@el

The Pan Within

Accompagne-moi dans ce voyage charnel...
Accompagne-moi dans ce voyage charnel...
Ensemble, nous allons partir
À la recherche du Pan qui est nous.

Ferme les yeux, respire doucement et nous allons partir...
Ferme les yeux, respire doucement et nous allons partir...
À la recherche du Pan qui est nous.

Ondule les hanches, laisse aller ta tête en arrière, laisse-la tourner...
Ondule les hanches, laisse aller ta tête en arrière, laisse-la tourner...
Nous allons partir
À la recherche du Pan qui est nous.

Ferme les yeux, respire doucement et nous allons partir...
Ferme les yeux, respire doucement et nous allons partir...
À la recherche du Pan qui est nous.

Colle ton visage à ma fenêtre et hume cette nuit pleine de trésors.
Le vent est exquis, doux, sauvage et promet bien du plaisir.
Les étoiles sont vivantes et des nuits comme celle-ci
Ont été créées pour être sanctifiées
Par toi et moi, les amants, les voleurs et les simulateurs.
Et tout ce que nous avons à faire...
Tout ce que nous avons à faire...
Tout ce que nous avons à faire est...
Succomber !

Accompagne-moi dans ce voyage charnel...
Accompagne-moi dans ce voyage charnel...
Ensemble, nous allons partir
À la recherche du Pan qui est nous.

Ferme les yeux...
Ferme les yeux...
Ferme les yeux...
Respire doucement
Et nous allons partir...
Nous allons partir...
Nous allons partir...
Nous allons partir...

Notes et références

  • ^ Du moins en anglais et en référence à sa flûte comme dans « He who pays the piper calls the tune » (littéralement « Celui qui paie le joueur de pipeau choisit l'air »), ce qui chez nous donne « Qui paie les violons choisit la musique » et, en l’occurrence, colle parfaitement au violon ensorcelant de Steve Wickham.

Texte original de MIKE SCOTT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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