Quand il pleut

Il y a quelques années, à l'occasion de la traduction du poignant "Rags" des Waterboys, je vous avais proposé en version alternative la reprise génialissime d'un groupe américain nommé Ten Ten. Nul n'étant prophète en son pays, inspiré par la nouvelle vague britannique du « rock héroïque » du début des années 80, le quatuor originaire de Richmond en Virginie, formé un 10 octobre (d'où son nom) fut vite contraint d'aller conquérir un public en Europe où il tourna avec les Waterboys, Simple Minds, INXS, The Cure, The Bangles et autres groupes similaires avant de signer un contrat sur le label anglais Chysalis qui leur demanda de s'installer à Londres où je fis leur connaissance en 87. C'est de l'album Walk On qui en résultat (enregistré aux Pays-Bas) qu'est extrait ce single/clip qui connut un certain succès sur MTV mais pas suffisamment au goût de leur maison de disque qui retira ses billes, les abandonnant à leur sort, ce qui, à terme, entraina l'inévitable dissolution du groupe. Un scénario malheureusement que trop classique.

Ce billet se veut avant tout un hommage à feu Peter Bell, le bassiste, disparu prématurément dans un accident de voiture le 6 août 2015 et qui aurait dû fêter aujourd'hui ses 58 printemps. Pour la petite histoire, en août dernier, j'avais demandé à Don Ruzek, le guitariste/claviériste, un petit coup de pouce pour le déchiffrage des paroles mais des circonstances imprévues et totalement indépendantes de sa volonté l'en ont empêché (tu es tout pardonné, Don). Peu importe, en désespoir de cause, j'ai fait appel à un pote anglais pour combler les nombreux trous de ma transcription. Certes, nous sommes conscients que notre version est loin d'être 100% fiable et même quasi certains que nous avons foiré un max et capté de travers la plupart des trucs. Et alors ?

J'imagine assez Pete plié en deux, nous demandant ce qu'on a bien pu fumer tous les deux. Ha ! Ha ! Ha ! De toute façon, personne ne nous croirait. Allez Mark, si tu passes par ici et que tu lis ce « tas d'âneries » comme dirait Pete, ne te prive pas d'éclairer nos lanternes. Après tout, c'est ta chanson et au vu des quelques lignes que nous sommes parvenus à déchiffrer correctement, ce texte est très beau. Alors allez-y, foutez-vous bien tous de notre transcription déviante (en ce qui me concerne, la déviance est une profession de foi), cela ne devait pas vous empêcher d'apprécier ce morceau autant que nous. En tout cas, je l'espère. Comme toujours, les retours et corrections (pas de violence, SVP) sont fortement appréciées, merci.

Ey@el

When It Rains

Tu t'endors avec ton livre de règles
D'un parfait inconnu forcé
D'endosser la vie d'un autre
Où rien ne tiendrait jamais en place.
Une vitre brisée tirée devant toi,
La tempête que tu traverses
T'entraines bien loin cette fois —
T'entraines bien loin cette fois.

Il y a quelque part un paradis
Où tu te changes en pierre.
Libère-toi de ton cercueil,
Il y a un feu qui brûle en toi.

Personne ne voit tes larmes quand il pleut,
D'ailleurs quand il pleut, tout le monde s'en fiche.
Personne ne voit tes larmes quand il pleut,
D'ailleurs tout le monde s'en fiche.

Le premier imbécile venu se rendrait compte qu'au plus profond de toi
Traverser cette angoisse t'entraine bien trop loin,
La tête baissée, si raide que tu dois avoir du mal à la tourner.
Quelqu'un a bien dû le voir ainsi :
Un navire en perdition
Croisant à des milliers de kilomètres.
La tempête que tu traverses
T'entraines bien loin cette fois —
T'entraines bien loin cette fois.

Il y a quelque part un paradis
Où tu te changes en pierre.
Libère-toi de ton cercueil,
Il y a un feu qui brûle en toi.

Personne ne voit tes larmes quand il pleut,
D'ailleurs quand il pleut, tout le monde s'en fiche.
Personne ne voit tes larmes quand il pleut,
D'ailleurs tout le monde s'en fiche...
Quand il pleut.

Tu t'endors avec ton livre de règles
D'un parfait inconnu forcé
D'endosser la vie d'un autre
Où rien ne tiendrait jamais en place.
Une vitre brisée tirée devant toi,
La tempête que tu traverses
T'entraines bien loin cette fois —
T'entraines bien loin cette fois.

Personne ne voit tes larmes quand il pleut,
D'ailleurs quand il pleut, tout le monde s'en fiche.
Personne ne voit tess larmes quand il pleut,
D'ailleurs tout le monde s'en fiche...
Quand il pleut.

Personne ne voit tes larmes
Quand il pleut...
Quand il pleut...

Texte original de MARK LEWIS traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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