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La réalité psychique primaire sous-jacente est si inconcevablement complexe qu'elle ne peut être appréhendée qu'à l'extrême limite de l'intuition et cela même très difficilement. C'est pourquoi elle a besoin de symboles.
Carl Jung
Qu'est-ce que la magie cérémonielle ? Les travaux de divers érudits, de Platon à Manly P. Hall et bien d'autres, laissent à penser qu'il s'agirait essentiellement d'un recours à des rituels et techniques visant à invoquer et contrôler des « esprits » ou formes de vie existant potentiellement dans d'autres mondes ou dimensions. Par exemple, selon Hall, « un mage enveloppé d'une tenue cérémonielle consacrée et muni d'une baguette recouverte de hiéroglyphes, serait en mesure, par le pouvoir conféré à certains mots et symboles, de contrôler les habitants invisibles des éléments et du monde astral. Même si la magie cérémonielle complexe de l'antiquité n'était pas nécessairement maléfique, c'est de sa perversion que sont nées plusieurs fausses écoles de sorcellerie ou de magie noire. »
Pourtant, en examinant les travaux de Platon, à la fois dans Lois et la République, on voit qu'il condamne spécifiquement l'idée que des « dieux » puissent être influencés par la performance de certains rituels appelés « nécromancie » ou « attaque magique ». Il pensait que ceux qui essayaient de contrôler le monde des esprits devaient être pénalisés.
Socrate, que Platon mentionne dans ses écrits, parlait également d'une entité qui le guidait. Aucun nom ne lui fut jamais donné mais les références s'y rapportant allaient de démon à daimon. Socrate croyait que cette entité était un don qui se manifestait sous la forme d'une voix intérieure, une chose que nous possédons tous. C'est d'ailleurs sa communication avec cette entité qui pesa contre lui dans sa condamnation à mort. Il était persuadé qu'elle était un lien entre l'homme mortel et Dieu.
Socrate semble faire exception à la règle lorsqu'il s'agit de recourir à ces concepts à des fins perverses et, comme le souligne Hall, il fournit la preuve que « le statut moral et intellectuel du mage est étroitement lié au type d’élément qu'il est capable d'invoquer. Mais même le démon de Socrate déserta le philosophe lorsque son arrêt de mort fut prononcé. »
Il fut condamné à mort parce qu'il « corrompait la jeunesse » et propageait de « fausses » informations auprès du peuple, lui enseignant comment mettre en doute ce que faisait l'« élite » de l'époque. Mais rétrospectivement, il fait davantage figure de révolutionnaire moderne que d'influence malveillante, mis à mort pour avoir exposé les secrets de l'aristocratie et encouragé le peuple à s'interroger sur la nature véritable de la réalité et sur la doctrine offerte aux masses par ceux au pouvoir.
Il existe également des archives indigènes regorgeant de preuves selon lesquelles les civilisations d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud étaient fortement impliquées dans ces types d'art, de magie noire et blanche. Ceci est très bien documenté dans le Popol Vuh, un récit sacré fondamental du peuple K'iche bien avant la conquête espagnole des Mayas.
Si ces informations sont vraies, cela n'a rien d'étonnant. Les êtres humains ont toujours été sujets à l'attrait du pouvoir, motivés par leur ego, leur cupidité et leur manque de perspicacité. Il est troublant d'imaginer ce pouvoir d'œuvrer avec le monde des esprits entre les mains de ceux qui s'en serviraient à des fins personnelles sous l'emprise de la puissance de la magie noire. Les humains ne sont pas prêts à maîtriser de telles énergies et ce type d'activité, pour peu qu'on y ait recours, devrait être uniquement réservé aux âmes les plus pures, celles guidées par et surtout la morale, l'éthique et le service à autrui.
Pour en revenir à notre époque actuelle, nous avons des histoires comme celle du Dr Johannes Faust qui, par son étude de la magie, fut en mesure d'invoquer un être extradimensionnel qui le servit de différentes manières des années durant. Il existe même un extrait du Livre du Dr Faust de Wittenberg en 1524 décrivant son expérience et les paroles/rituels utilisés pour invoquer cette entité.
Napoléon Bonaparte, le militaire et dirigeant politique français, est un autre exemple. Il parlait souvent d'un « Petit Homme rouge du destin », un « esprit » apparu au Palais Royal. Apparemment, il apparaissait chaque fois qu'il se passait quelque chose d'important. Cet homme, et ce qu'aujourd'hui d'aucuns considèrent comme relevant de la superstition ridicule et de la croyance folklorique, eut une influence véritable sur Napoléon, ses actes et ses campagnes.
Selon Hall, le Petit Homme rouge du destin est un exemple « des conséquences désastreuses de permettre aux élémentaux de dicter le déroulement des procédures humaines. »
De tels phénomènes apparaissent dans différentes cultures au cours de diverses époques de l'histoire humaine alors qu'est-ce qui pourrait nous inciter à penser que ces pratiques ont cessé aujourd'hui ?
Il existe même un mode opératoire pour l'invocation des esprits dans divers textes dont The Complete Book of Magic Science (le grand livre de la science magique) initialement publié par le British Museum d'origine. C'est également mentionné dans d'autres études de la philosophie occulte comme dans le Magus de Francis Barret où il décrit le recours à des symboles et autres choses relevant de l'occulte.
Depuis d'innombrables années, les créatures vivant dans un monde que l'on ne peut percevoir ont fait l'objet de légendes ancrées dans les récits et transmises oralement et mentionnées dans plusieurs textes religieux et anciens. Je ne parle pas ici des extraterrestres mais plutôt des êtres existant dans des domaines indiscernables par nos sens.
Une distinction a été faite au début de cet article entre magie noire et magie blanche. La magie noire consiste essentiellement à recourir à des entités pour atteindre un objectif par le biais de cérémonies.
Hall écrit :
Grâce aux procédures secrètes de magie cérémonielle, il est possible d'entrer en contact avec ces créatures invisibles et d'obtenir leur aide dans les affaires humaines. Si les esprits bienveillants consentent volontiers à prêter assistance à tout entreprise noble, les esprits malveillants ne servent que ceux qui vivent pour pervertir et détruire […] La forme de magie noire la plus dangereuse est la perversion scientifique du pouvoir occulte pour la gratification du désir personnel.
Manly P. Hall, The Secrets Teachings of All Ages
D'après les chercheurs de différentes philosophies, une destruction systématique de toutes les clés de la sagesse se serait produite il y a longtemps afin que personne d'autre ne puisse avoir accès à cette connaissance. Quiconque est à l'origine de cela a complètement inversé les rituels des anciens mystères, prétendant les préserver et persuadé que c'était la bonne chose à faire.
La magie a recours à des symboles et à la géométrie sacrée. La magie noire, par ailleurs, a recours au symbolisme inversé, s'emparant de symboles purs au sens noble pour les pervertir. Le symbolisme inversé semble être le moyen d'invoquer les esprits à des fins malveillantes.
Ils mutilèrent les rituels des Mystères tout en prétendant les préserver de sorte que même si un néophyte franchissait les degrés (de la Franc-maçonnerie), il ne pouvait acquérir la connaissance à laquelle il avait droit. L'idolâtrie fut introduite en encourageant l'adulation d'images que les sages avaient initialement érigées aux seules fins de symboles d'étude et de méditation. De fausses interprétations furent données aux emblèmes et figures des Mystères et des théologies complexes furent créées pour embrouiller les esprits de leurs dévots.
Manly P. Hall, The Secrets Teachings of All Ages
Il semble qu'il y ait eu de nombreux mages noirs à travers l'histoire qui se soient écartés des nobles concepts sous-jacents au cœur de la spiritualité et du travail avec le monde des esprits.
La magie blanche, par contre, s’intéresse à ce qui est noble, à la pureté morale et ne peut être utilisée à des fins égoïstes. L'ego, la cupidité et le désir personnel n'ont pas leur place dans la magie blanche.
Je suis d'accord avec Socrate sur le fait que les concepts de magie blanche existent en chacun de nous et peuvent servir de puissants instruments de manifestation pourvu que le cœur et l'intention soient purs. C'est simple et ça ne peut servir de moyen pour parvenir à ses fins ou exhausser un désir personnel spécifique.
Ces révélations mettent en lumière une chose qui pourrait toujours être d'actualité au sein de l'« élite » moderne qui contrôle pratiquement le moindre aspect de nos vies, de la santé aux finances en passant par les loisirs, la politique et l'éducation. Peut-être certaines personnes dans les sphères du pouvoir doivent-elles leur place à la magie noire ? Ou peut-être pas.
Je suis convaincu que certains politiciens et autres personnalités publiques sont impliqués dans ce genre de choses, pour diverses raisons et que ces cérémonies et rituels en haut lieu vont sans doute bien plus loin que l'on peut l'imaginer.
Ces idées sont toujours ancrées dans la culture populaire de différentes manières, ce qui est plutôt louche. Prenez, par exemple, un épisode de Tom et Jerry diffusé il y a des décennies. Il existe divers exemples comme celui-ci incrustés dans les dessins animés pour enfants et dans la culture traditionnelle depuis la création de l'industrie du divertissement.
Un imaginaire tel que celui-ci et des clubs comme le « Bohemian Grove » où d'étranges rituels ont été enregistrés sur bande, poussent les gens à se poser des questions. Ici, les rituels semblent être exécutés devant un hibou géant nommé Moloch, un dieu cananéen de l'Ancien Testament associé au sacrifice humain et tout particulièrement celui d'enfants.
Hilary Clinton a déclaré un jour qu'elle allait « sacrifier un poulet à Moloch » mais la raison et le contexte sont flous tout comme ce qu'elle voulait vraiment dire. Encore un fait étrange qui suscite un soulèvement de sourcil chez certains. Se voulait-elle sarcastique ? Se moquait-elle des « conspirations » qui entourent les gens comme elle et des nombreuses autres élites ?
À suivre : deuxième partie à paraître prochainement
Texte original de ARJUN WALIA traduit de l'anglais par EY@EL
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