Atlantico

Comme promis dans mon billet précédent, voici le récit du rêve étrange et marquant que j'ai fait récemment accompagné d'une tentative d'illustration et d'interprétation. La raison pour laquelle je vous en fait part est parce bien que forcément très personnel à la base, il s'inscrit néanmoins dans l'actualité des mouvements planétaires — notamment le fameux bras de fer entre Jupiter-Neptune ou les dieux du ciel (Zeus) et de la mer (Poséidon) s'affrontent au summum de leur puissance puisque chacun transitant le signe dont il a la maîtrise astrologique, à savoir le Sagittaire et les Poissons. Mais plus encore dans l'élévation de la fréquence vibratoire de Gaïa, à savoir le passage à la 5D qui pour les esprits trop enlisés dans la densité matérielle de la 3D sera toujours sujet à rire et moqueries voire à agression parce que « ce que mon mental est incapable de concevoir ne peut être acceptable donc vrai ». Bref, tout cela pour dire que si vous êtes pris dans la tourmente de confusion actuelle et avez perdu vos repères, ce message qui s'adressait à moi personnellement, vous concerne peut-être aussi. À vous de voir et à incuber le vôtre en demandant à votre subconscient de vous éclairer le soir avant de vous endormir.

Mon rêve

Je ne me souviens malheureusement pas du rêve dans son intégralité, uniquement du final digne d'un scénario catastrophe hollywoodien. Le contexte est un voyage en métro où je dois retrouver une personne dont je ne me souviens plus qui elle est mais que je ressens comme une autre part de moi-même. Je loupe la correspondance en oubliant de descendre et m'en rends compte trop tard. La prochaine station se nomme Atlantico Nord mais le trajet est long. Très long. Bien plus long qu'un trajet entre deux stations de métro ou de RER. En fait le train sort de terre pour emprunter une voie aérienne et longer, sur la droite, une gigantesque falaise de granit noir, tellement abrupte qu'on a l'impression d'être à la verticale. Le ciel est chargé de gros nuages, noirs également, si sombres qu'on dirait qu'il fait nuit noire. En regardant par les fenêtres, on peut voir, sur la gauche, une mer houleuse aux flots opaques écumants venant asperger les vitres. Ayant depuis toujours une phobie de l'eau, je me sens prise de panique et ma peur d'être submergée se matérialise aussitôt sous forme d'une gigantesque vague se dressant au-dessus du toit transparent du wagon pour s'y plaquer tel un monstre marin tentant de l’entraîner vers les bas fonds. Mais le train poursuit sa route sans vaciller. À l'intérieur, les autres passagers, habitués du trajet, me rassurent que c'est toujours comme ça et qu'il n'y a rien à craindre car le wagon est équipé pour. Effectivement, passée cette forte zone de turbulence, le ciel s'éclaircit, le soleil apparaît et le paysage accidenté laisse place à une vision harmonieuse de courbes et de verdure où scintille au loin une mer turquoise sans le moindre remou. Bienvenue à Atlantico Sud !

Les archétypes et leur signification

Cette fois, le message était suffisamment clair pour que je puisse me passer des éclairages de livres sur les rêves. Néanmoins, pour rappel, voici quelques-uns des archétypes présents en sachant que certains mots employés dans mon récit (comme le monstre marin) ne sont que des retranscriptions conscientes du souvenir de mon ressenti et également que dès que l'on se souvient de quelque chose, on a tendance à le modifier par le simple fait de le ramener à la conscience. De fait, je ne suis plus très sûre de la transparence du toit du wagon, par exemple, ni trop de la luminosité très sombre ou bien nuit noire. Il s'agit probablement d'un transfert de ressenti vers une interprétation visuelle. D'où l'importance de noter ses rêves au réveil car plus on attend, plus les détails se modifient.

D'après les quelques ressources sérieuses que j'ai pu consulter, l'eau représenterait notre énergie émotionnelle et son état en lien avec notre état émotionnel.

Selon Tristan Frédéric Moir, la mer « est cette partie cachée de nous, qui échappe à notre contrôle, mais qui constitue la partie la plus importante de notre personnalité ». Ce type de rêve comme le mien dans lequel la mer est « déchaînée, agitée par d'énormes vagues qui emportent et submergent tout sur leur passage » serait assez fréquent. Il explique que « souvent, une personne, face à une situation critique, est obligée de créer inconsciemment des remous, des vagues pour éprouver son entourage, voir ce qui subsistera après une telle tempête ».

Ainsi une vague symbolise « cette montée irrésistible des profondeurs de l'inconscient qui échappe à notre contrôle. Elle est souvent nécessaire et salvatrice pour celui qui la génère. Elle procède d'une pulsion vitale qui, malheureusement, peut faire des dégâts autour d'elle ». Ce qui, heureusement, n'est pas le cas dans mon rêve puisque ni moi ni les passagers ou même le train sont affectés.

La noir prédominant « représente les énergies stagnantes, les forces qui nous entraînent vers le bas. C'est la couleur de l'indifférencié, ce qui n'est pas encore reconnu et qui échappe à la conscience ». Il peut s'agir également de « parts inconscientes ou inconnues de nous-même que nous avons rejetées par peur ».

Les nuages « obscurcissent le ciel » et « nous coupent de cette lumière ». Les nuages noirs sont souvent signe « de faible énergie, de dépression » et annonciateurs de « déluge émotionnel ». Personnellement, j'y vois la fameuse nuit noire de l'âme qui se produit immanquablement avec l'éveil spirituel et que je traverse depuis un certain temps par « vagues » ou « poussées ».

La falaise indique « une étape de la vie qui appelle un changement radical ». Il est clair qu'elle est l'obstacle à franchir à travers les émotions et la confusion pour accéder à la lumière. Elle symbolise aussi un certain ancrage de par sa solidité et sa résistance qui permet au train de s'appuyer dessus et de poursuivre sa route sans se faire emporter par les flots.

À noter que la mer (émotions) est à gauche et la falaise (ancrage) est à droite, soit inversés par rapport aux hémisphères cérébraux qui devraient leur correspondre, le gauche étant celui de la logique et du rationnel et le droit celui de l'intuition et de la créativité. J'y vois une corrélation évidente avec cette société hyper-matérialiste qui nous dit et nous impose même quoi penser et croire à tel point que notre mental est submergé et incapable de discernement devant tout ce déferlement de non-sens qui revendique pourtant avec virulence son appartenance à la logique tout en se justifiant par son incohérence et ses pulsions de peur. L'ancrage qui nous permettra de traverser cela et d'aller vers la lumière se trouve dans notre part intuitive et spirituelle reliée à la terre et au ciel (la falaise enfoncée profond sous l'eau et si haute qu'elle touche le ciel). La falaise pourrait même être perçue comme une tour en extrapolant un peu.

Le train est un symbole très présent dans les rêves. « Il représente une action en cours, un nouveau départ ou une continuité sur le chemin de notre vie ». Ici il s'agit d'un métro (ou RER) qui englobe la notion de souterrain puisque c'est justement de là où il part. Il s'agit d'un « monde inconscient déjà reconnu, avec des repères, balisé et éclairé par la présence de l'homme [...] Ce monde souterrain n'est pas obscur et la pensée humaine a appris à se déplacer à l'intérieur ». Sauf que je rate la station où je devais changer de ligne et je me retrouve entraînée dans les hauteurs mais dans un endroit totalement inconnu.

Dans les rêves, l'axe nord-sud indiquerait la verticalité. Selon la tradition astrologique, le nord représenté par le nadir ou imum coeli (fond de ciel) se trouve donc sous l'horizon (minuit). Il est associé au signe du Cancer régi par la lune (émotions) et la maison IV qui représente les racines, les fondements, la tradition, le passé, l'enfance, la mère, la gestation, l'intériorité. Et le sud, le zénith ou medium coeli (milieu du ciel) se positionne bien évidemment à l'opposé soit au-dessus de l'horizon (midi) là où se trouve la lumière. Associé au signe du Capricorne (animal mythique mi-chèvre mi-dauphin capable aussi bien d'escalader les montagnes que de se propulser hors de l'eau) régi par Saturne (le temps, la sagesse, l'endurance) et la maison X qui représente l'incarnation, l'ambition, le rayonnement, la culmination, la maturité, le père, l'extroversion. Dans la culture amérindienne, l'animal totem du nord est la tortue et celui du sud, le papillon. Ce qui est un peu l'idée de ce rêve qui passe de la lourdeur et la noirceur d'Atlantico Nord à la légèreté et la clarté d'Atlantico Sud au terminus.

Alors Atlantico quésaco ? D'après le résultat de mes recherches, c'est le nom d'un site d'information néo-conservateur dont le slogan est « un vent nouveau sur l'info » ou encore un département de la Colombie situé en bordure de la mer des Caraïbes. Pour ma part, je pense qu'il ne faut retenir que la sonorité et la racine du nom. Atlantique issu du titan Atlas qui soutenait la voûte céleste, le o étant la phonétique de « haut ».

Voilà, je vous laisse tirer les conclusions que vous voudrez quant au sens général de ce rêve qui, je le rappelle tout de même, s'adressait d'abord à moi. J'espère que la démarche d'analyse (un peu superficielle car j'ai dû mettre de côté les éléments trop personnels de ma vie) vous aura été utile sur la manière de procéder.

Sources

  • The Dream Book: Symbols For Self-Understanding, Betty Bethards, Element Books Inc., 1995
  • Images et symboles du rêve, Tristan Frédéric Moir, Editions Fernand Lanore, 1997

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