La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'étais empressée de traduire pour l'occasion avant de me rendre compte, après coup, que je l'avais déjà fait il y a plus d'un an. J'avais bien une impression de déjà lu mais le titre étant différent, le site également et la date plus récente, ma recherche sur la Pensine n'avait donc rien trouvé (pas super le module de recherche intégré sur Eklablog). Oui, vous pouvez vous moquer de moi, je le mérite ! Passer plusieurs heures à faire un travail qu'on a déjà fait pour rien, ça s'appelle marcher à côté de ses pompes ou être complètement à l'ouest  — il y en aurait bien d'autres, mais on va s'arrêter là.

Sur le moment, ça m'a passablement énervée (pensez donc) et puis, finalement, j'ai dû beaucoup changer ces derniers temps parce qu'au lieu d'en faire un tsunami dans une petite cuillère et de me lamenter comme un Calimero (un ancien ennemi à moi), j'ai choisi d'assumer avec humour sans me flageller en rebondissant avec cet article de mon cru pour faire la nique aux histoires d'épouvante de cette tradition malsaine d'Halloween (comme si les merdias ne passaient pas déjà leur temps à nous en refourguer à la louche à longueur d'année).

Télépathie

L'histoire n'est pas banale. Depuis le début de l'été, j'ai pris pour habitude d'aller passer du temps autour du lac derrière chez moi, à nourrir les canards et les ragondins, observer les hérons et les bernaches pour profiter du soleil et du calme (quand il y en a) pour méditer et pratiquer l'ancrage à la terre (bientôt un article sur le sujet). C'est là que j'ai fait la connaissance d'un chat noir que j'ai surnommé la Panthère, qui est venu, un jour, se frotter affectueusement contre moi en miaulant alors que j'étais installée sur une serviette au bord de l'eau avant de finir par se coucher dessus et passer l'après-midi à ronronner à mes côtés. Et le lendemain. Le surlendemain. Et pratiquement tous les jours de la semaine. Peu importe l'heure. Comme si nous étions liés télépathiquement.

D'ailleurs, je pense que c'est effectivement le cas car il y a deux semaines, alors qu'il avait bien plu et qu'il faisait froid, j'hésitais à faire un saut au lac en rentrant de ma séance chez le kiné, d'autant qu'il y avait peu de chance pour que la panthère soit dehors par ce temps. J'ai alors ressenti un besoin inexpliqué de prendre un autre chemin et là, perché sur un poteau, comme s'il m'attendait, la panthère m'a accueillie bruyamment et sauté de son perchoir pour m'emboîter le pas comme un petit chien.

Câlinothérapie

La panthère n'est pas un chat errant et a bien sûr des maîtres (qui ont l'air de bien s'occuper de lui vu l'état de son pelage) mais contrairement à la majorité de ses congénères, il est extrêmement sociable et recherche la compagnie. Je l'ai vu aller se flatter contre toutes les personnes qui passaient autour de son lac, jouer avec des enfants, et même réconforter quelques solitaires comme moi, comme s'il sentait qui avait le plus besoin de son coup de patte magique. Une dame m'a même dit en riant que ce devait être un « câlinothérapeute ».

D'ailleurs, il a été démontré que les chats, et notamment leur ronronnement, avaient des effets réellement thérapeutiques. Dans certains pays comme au Japon ou en Autriche, ils ont ouvert des « bars à chats » dans lesquels les gens peuvent venir câliner des petits félins pour déstresser. La « ronron thérapie » n'est donc pas un mythe et on trouve même des enregistrements sur CD pour ceux qui ne peuvent avoir d'animaux chez eux. Ceci dit, je pense qu'il n'y a pas que le ronronnement.

Inspiration

Le plus amusant est que tout le monde pense que c'est mon chat et me dit à quel point il est adorable parce que tous les deux on doit avoir l'air de s'appartenir. Mais ce n'est pas le cas. Rien ne nous lie en ce sens et pourtant des liens de tendresse se sont bien tissés. Grâce à lui, je médite quasiment tous les jours, je prends le temps de ne rien faire, et je me sens tellement mieux. J'ai davantage d'inspiration, je deviens plus tolérante et plus positive.

Et vous voulez un scoop : la panthère a peur des poissons ! Non seulement, il recule de dix mètres quand un pêcheur lui en présente un (avant de le remettre à l'eau sans lui faire de mal) mais il s'enfuit en courant dès qu'une carpe se prend pour un dauphin. Heureusement, il n'y a aucun requin ni piranha dans le lac — du moins je l'espère. Oups !

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