Santa Teresa, musique de l'âme

Santa Teresa, c'est d'abord un quartier central des hauteurs de Rio de Janeiro qui doit son nom au couvent de Carmélites dédié à Thérèse d'Avila. Préservé des grands immeubles modernes à l'américaine, du bling-bling et des clichés cariocas des riches quartiers du sud de la ville, c'est devenu depuis la dictature militaire (1964-1985), le fief des artistes et des intellectuels persécutés par le régime. Un esprit rebelle et bohème qui perdure et n'aura pas manqué de séduire EOB lors de son année sabbatique passée au Brésil il y a quelques années.

Paysages sonores

EOB alias Ed O'Brien n'était jusqu'alors que le deuxième guitariste de Radiohead, paysagiste sonore et de choriste à plein temps (clin d'œil au fameux « Eeeeedddd », mème hilarant dont il ignorait tout jusqu'à récemment — bien lui en fasse). "Tree Fingers", l'enivrant instrumental sur l'album Kid A, c'était lui. L'inspiration Beatlesque sur "Karma Police" (OK Computer) également. Mais pas que. Et bien d'autres.

Proposé en amuse-gueule avant la sortie « imminente » de son premier album solo tant promis tant attendu, cet autre instrumental, "Santa Teresa", semble le choix idéal pour assurer la jonction avec son travail au sein de Radiohead. Bien plus que de la musique dite « d'ambiance » (je n'aime pas ce terme à connotation péjorative qui en fait quelque chose de secondaire, comme de la musique pour ne pas penser), ce morceau possède une qualité mystique qui vous enveloppe et vous envoûte dès la première écoute.

Réalisé non pas avec des synthés mais une guitare et toute une panoplie de pédales à effets, il a vraiment ce supplément d'âme que l'on ne retrouve pas dans la musique électronique parce que justement la vibration obtenue ne dépend pas que de la machine mais de ce qui émane de l'humain et de son intention. « J'ai toujours été attiré par les sons de guitare qui ne sonnaient pas comme une guitare » déclarait Ed dans une interview récente.

Musique quantique

À chaque nouvelle écoute de ce morceau, c'est comme si une couche supplémentaire d'âme venait s'y ajouter. On redécouvre ou plutôt on soulève des voiles et on s'enfonce toujours plus loin dans cet univers un peu psychédélique, onirique, à la fois merveilleux et quelque peu inquiétant. Inquiétant dans le sens où les vibrations nous entraînent loin dans les profondeurs de notre être, vers des choses enfouies que l'on avait oubliées ou que l'on ne voulait pas voir.

Et aussi peut-être vers un univers parallèle, un sanctuaire, une autre dimension. À la limite du saut quantique quoi !

Bref, c'est planant mais dans le bon sens du terme parce qu'on n'en ressort non pas déconnecté mais apaisé et réaligné avec soi-même. Comme nettoyé de tout le négativisme ambiant. En clair, c'est comme un baume pour l'âme.

De mon ressenti physique et émotionnel (qui n'engage que moi), ce morceau me fait l'effet d'avoir été accordé en 432Hz plutôt qu'en 440Hz. Pour rappel, la fréquence 432Hz est le point de référence (note La) auquel toutes les autres notes s'accorderont.

Bien que la différence soit imperceptible à l'oreille, elle ne l'est pas au niveau de nos corps physique, émotionnel et aurique. Si pour certains cela relève du mythe (comme toute chose qui vient remettre en question leur conception et perception du monde), il s'avère, études à l'appui, que les sons 432Hz ont une grande capacité de guérison physique et émotionnelle car ils correspondent à la résonance naturelle de l'ADN et de l'univers. Contrairement au La 440Hz traditionnel qui serait en disharmonie avec nos cellules et pourrait produire des effets négatifs sur notre santé, notre comportement et notre conscience.

Le son sera la médecine de demain.

Edgar Cayce

Fleur de vie

Le scientifique et ingénieur en acoustique britannique, John Stuart Reid, a démontré par la cymatique (science quantique qui rend le son visible par la vibration de molécules d'eau ou de particules fines comme le sable — et bien entendu qualifiée de « pseudo-science » par Wikipédia, l'encyclopédie biaisée) que la fréquence 432Hz produisait un triple Vesica Piscis, soit une l'intersection de deux cercles de même diamètre dont le centre de chacun fait partie de la circonférence de l'autre. Un motif sur lequel repose beaucoup sinon toute la géométrie universelle.

De ce motif découle la fleur de vie de la géométrie sacrée qui reprend les formes basiques de l'espace et du temps et que l'on retrouve un peu partout dans les grands édifices religieux dont le temple d'Osiris en Égypte. Le sujet dépassant le cadre de cet article, je vous invite à pousser vos propres recherches et à vous plonger dans les ouvrages de David Wilcock qui expose et explique admirablement les avancées de la physique quantique et toutes leurs implications sur notre condition humaine.

Il se trouve justement qu'Ed O'Brien arbore une fleur de vie tatouée sur la face intérieure de son avant-bras gauche (relié à la partie mystique, artistique, yin du corps), qu'il est adepte de la méditation et dit puiser son inspiration dans la nature et dans les sons de la nature (tiens, moi aussi !). Ma théorie n'est donc pas dénuée de sens. À lui de confirmer ou d'infirmer.

Cada dia, cada lua, cada noite
(Chaque jour, chaque lune, chaque nuit)

"Olha O Ceu", Esmeraldas do Tempo (2001)

Une chose est sûre, ce morceau est non seulement apaisant mais également profondément inspirant. C'est d'ailleurs fou comme ma créativité a décuplé depuis sa mise en ligne. Ou bien est-ce la lune (astre très influent dans mon thème zodical) ?

Namasté,

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