Des sorcières et des fées

Une session Eklabugs un peu spéciale ce mois-ci pour célébrer la cinquième année d'existence du projet. J'obéirai donc aux fameux adages, « Qui aime bien, châtie bien » et « En mai, fesse qui te plaît ».

Les trois sorcières à l'ouest

Les Folles Sœurs, main dans la main,
Voyageuses par mer et terre,
Vont alentour à tous chemins ;
Trois fois pour toi, et trois pour moi,
Encore trois fois faisant neuf fois.
Paix ! car le charme va se faire.

Macbeth, William Shakespeare

Fruit souffreteux des incantations des trois sorcières Swadloon, Nyeh et Queenie, dans l'illusion d'optique de conquérir la toile en hypnotisant les Eklablogueurs pour les inciter à voter chaque mois afin de décider à quel supplice intellectuel les forcer à se soumettre (de leur plein gré consenti par la ruse), ce projet ultra louche fit aussitôt mouche, attirant dans ses fils gluants une myriade de petits papillons innocents.

Et ce, avec la bénédiction de la Grande Prêtresse Stéphanie qui s'empressa de les épingler « Reines du jour », détrônant au passage la fée Mutine de sa gloire éphémère de phalène suprême — et qui entendit bien se venger de cet affront.

L'aventurière solitaire

Égarée dans ce projet infernal,
L'héroïne s'appelle la fée Mutine.
À la rescousse des causes perdues,
Elle brandit toujours ses thèmes tordus
Avec son amie la fée Pachié,
Sauvée de justesse de la débandade,
Stop au trafic des casse-bonbons,
En cale sèche sur l'opération d'Aquabon.

"L'aventurière", Indochouine (2020)

C'est à l'occasion de leur troisième méfait, sous l'identité de couverture de la très caustique Dame Eyael, qu'elle infiltra leur couvent. Un acte héroïque désopilant qui signa sa perte. Car Mutine se laissa envoûter à son tour et ne s'en remit d'ailleurs jamais point (virgule), même après un tragique accident de baguette magique dans la forêt interdite qui la transforma en Féfée Brindacier (point à la ligne).

Malheureusement, les effets du sortilège ne tardèrent pas à se dissiper. Au fil des lunes, les Moldus se firent de moins en moins nombreux à se joindre à leurs sabbats menstruels et la benjamine prit bientôt le large. Ou la poudre de cheminette (en fait, personne ne se souvient si elle se tailla en balai ou par la cheminée).

C'est après la défécation de Queenie qu'entra en scène Dame Eyael pour officier officieusement au quatorzième sabbat (pas folle la fée, elle n'allait pas se taper le treizième) et passer, à l'occasion, un petit coup de balai de la cave au grenier (fée du logis oblige).

Du temporaire qui ne tarda pas à se transformer en pacte irrévocable quand Swadloon, la chef du clan, rendit à son tour sa serpillière et son balai, suivie de peu par Nyeh, inconsolable, qui sombra cors et rames dans les flots sombres de son seau d'encre invisible, laissant Mutine seule comme une vieille chaussette dépareillée à la barre del barco de papel sin timonel perdido en mar.

Le vent des blogs

Je ne suis pas marine,
Je suis capitaine,
Je suis capitaine,
Je suis capitaine,
Ba-ba-bamba !
Ba-ba-bamba !

"La Bamba", Ritchie Valens (1958)

Certes elle n'avait beau être ni Marine (halleluia !) ni Florence, Sainte Rowena soit louée (tonnerre de Brest !), elle parvint à garder le rafiot à flot (et non avec Flo) avec sa petite baguette légèrement élastique de 27,5 cm en bois de poirier et crin de licorne dégotée chez Ollivander.

Prises de remords ou d'amertume (la mer tue aussi car plus amer, tu meurs), deux des sorcières tentèrent quelques apparitions erratiques (à ne pas confondre avec érotiques) qui, loin d'effrayer Mutine, lui firent les fées inverses.

La fée kiffa même le caméo fantomatique de Swadloon (doucement les herbes médicinales), pas encore guérie de son addiction au gouda (toujours pas dégoudée), et de Nyeh la teigneuse qui avait recouvré sa visibilité après un séjour prolongé au soleil de minuit (l'heure des sorcières six mois par an).

C'est d'ailleurs à son retour de Laponie (après que son igloo ait fondu suite à une explosion de chaudron et où, en panne de balai, elle fut prise en stop par le Père Noël) qu'elle décida de revenir torturer les Moldus. Mais la fée Mutine alias Dame Eyael veille au grain. Et à dire vrai, à l'ivraie aussi. Et l'ivresse.

Parce que voyez-vous, elle l'aime ce projet. Il tient à peine debout mais elle l'aime. Oh oui, elle l'aime, c'est beau comme elle l'aime.

Et si vous l'aimez aussi, je vous conjure d'aller lire les déclarations (d'amour, pas d'impôts) des autres participants dont vous trouverez la liste sous le tas de gravats et toiles d'araignées.

Projet EklaBugs #58

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Stefan Keller

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Pasta allegra

Saviez-vous que les lentilles furent l'un des premiers légumes cultivés par l'homme depuis la préhistoire ? Elles sont même citées dans la Bible et on en a retrouvé dans des tombeaux égyptiens. Il existe une multitude de variétés de cette légumineuse se déclinant en autant de couleurs différentes. Cultivée principalement en Turquie, la lentille corail est très utilisée dans la cuisine indienne où elle constitue l'une des principales sources de protéines. Elle contient également de nombreux minéraux (fer, phosphore, potassium, magnésium), des vitamines du groupe B, des antioxydants, et des fibres qui lui confèrent un faible apport glycémique et permettent une sensation de satiété rapide tout en favorisant la digestion. De plus, contrairement aux autres variétés, cette lentille rouge est dépourvue de sa membrane, généralement source de ballonnements. Tout le contraire du blé avec lequel sont fabriquées les pâtes traditionnelles.

Le fenouil est lui aussi très riche en fibres et idéal pour la digestion. En outre, ce diurétique naturel contribuerait à diminuer la tension artérielle. Comme la lentille corail, il contient de nombreux minéraux (fer, phosphore, calcium, magnésium, manganèse, zinc) indispensables à une bonne santé osseuse ainsi que des flavonoïdes, des phytoœstrogènes et de la vitamine K.

Enfin, le soja lactofermenté (seule forme non polémique en Occident) constitue une excellente source de probiotiques essentiels à la flore intestinale ainsi que des oméga-3 pour le bon fonctionnement du système cardio-vasculaire.

La recette végane que je vous propose contient ces trois ingrédients pour un plat complet savoureux, peu calorique et hyper rapide à réaliser grâce à la méthode de cuisson des pâtes comme un risotto qui vous fera économiser du temps, de l'énergie et de l'eau.

Ingrédients

Pour 2 personnes :

- 180 g fusilli aux lentilles corail
- 1 gros bulbe de fenouil
- 1 gousse d'ail
- gingembre en poudre (ou frais)
- sel, poivre
- pâte à tartiner au soja lactofermenté
- ciboulette (ou aneth)

Réalisation

Laver le fenouil et l'émincer. Réduire doucement dans une sauteuse (ou un wok) avec couvercle dans un peu d'huile.

Ajouter la gousse d'ail écrasée et les pâtes. Assaisonner d'une bonne pincée de gingembre, poivre et sel. Bien mélanger et recouvrir d'eau minérale.

Remettre le couvercle et cuire à feu doux comme un risotto jusqu'à ce que les pâtes soient al dente (moins de 10 minutes).

Servir avec du soja fermenté et de la ciboulette.

NOTE : Vous pouvez remplacer l'eau par du potage aux légumes si vous en avez déjà de prêt, ce sera encore meilleur. Le gingembre faisant ressortir le goût anisé du fenouil, il vaut mieux ne pas le remplacer par une autre épice. Mais si vous n'en êtes pas fan, vous pouvez utiliser du curry.

Régalez-vous !

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Pourquoi l'Armée de la Réalité a toujours davantage besoin de soldats

Ce que nous appelons réalité est une galerie des glaces. Elle se reflète dans les deux sens et édifie un consensus.

Les gens font la même chose. Ils se confirment les uns les autres que la réalité qu'ils croient réelle existe bien.

Après quoi, ils mènent leur vie en en tirant le meilleur parti possible.

Mais que se passera-t-il si vous désertez ? Que se passera-t-il si vous n'êtes pas satisfait de vivre le restant de vos jours à l'intérieur de cet espace que tout le monde suppose réel ?

Et surtout, que se passera-t-il si vous n'êtes pas satisfait de vivre le restant de vos jours à l'intérieur de cet espace que VOUS supposez réel ?

C'est là où beaucoup de gens décrochent. Ils affirment avec assurance que ce qu'ils ont découvert est la frontière ultime. Qu'ils ont traversé l'illusion. Qu'ils ont trouvé qui orchestrait tout cela en coulisses.

Et avec ces découvertes en poche, ils vivent leur vie dans la certitude de ne jamais pouvoir se faire berner parce qu'ils ont décroché le gros lot.

En vérité, regarder ce qu'il y a l'envers du décor n'est que la première étape. Ce n'est que le début de l'aventure.

Peu importe le degré de vérité que l'on a découvert, vivre le restant de ses jours dans cette vérité mènera droit à la déception. L'ennui finira par prendre le dessus et cela deviendra intolérable.

Vous voulez soulever le rideau et c'est ce que vous devriez faire. Découvrir tout ce que vous pouvez sur l'identité et la nature de se qui s'y cache et comment ils opèrent. Mais combien de temps faudra-t-il pour que vous cessiez de vous auto-congratuler ?

Combien de temps faudra-t-il pour que vous décidiez, avec passion et détermination, de créer votre propre réalité, celle que vous désirez ardemment ?

Le processus de création de cette réalité est sans fin. C'est un voyage perpétuel. Ce qui rend les choses nouvelles. Qui fait échec à l'ennui. Qui fait que vous n'avez aucune limite. La raison pour laquelle on ne peut vous arrêter.

C'est le moyen qui vous permettra de ne pas décliner. De n'avoir de cesse d'imaginer quelque chose à quoi vous n'avez pas encore pensé.

C'est ce pourquoi vous ne « vivez pas votre vie ».

La raison pour laquelle « vivre votre vie » vous parait être la pire des choses à faire.

Aucune excuse ne vous fera rester au même endroit. Vous plaindre ne vous soulagera pas. Ce ne sera jamais ni le bon endroit ni le bon moment pour vous convaincre de faire cause commune.

Nous assistons à la dissimulation et au retrait d'informations que les géants de la technologie (Google, Facebook, YouTube, Twitter) estiment « fallacieuses ». À un certain niveau, il est évident qu'ils cherchent à contrôler le contenu politique. Mais à un niveau plus profond, ils s'efforcent de consolider LEUR RÉALITÉ. Ils veulent renforcer leur armée de fidèles et en élargir les rangs. Les marginaux, avec leur idées et leurs analyses, constituent une menace.

Ces derniers, espérons-le, pourraient décider d'initier d'autres réalitiés créatives qui déteindront sur le consensus et le dissoudront.

Tout esprit individuel libre et indépendant dispose de son propre système immunitaire. Il réagit lorsqu'il détecte l'intrusion de concoctions collectivistes.

Alerte ! Fausse réalité collective en vue. Intervention requise. Résister. Rejeter.

Oui, mais après ?

L'individu a ensuite le pouvoir d'inventer son propre avenir selon sa propre vision. C'est à ce moment que le périple devient vraiment intéressant.

C'est là qu'émergent un nouvel espace et une nouvelle ère et où l'espace du consensus se racornit.

C'est là où l'Armée de la Réalité est sans réponse.

Chaque individu a sa propre invention de la réalité — un projet et une entreprise qui dépasse les limites conventionnelles.

Chaque entreprise est très différente. Chaque approche également.

Il n'y a que l'énergie disponible pour ce travail qui soit comparable.

D'où provient-elle ?

De l'individu lui-même.

Quand on libère l'imagination et l'instinct créateur, de l'énergie apparait en importante quantité. Une énergie nouvelle et toute fraîche.

Une énergie pionnière.

Une énergie avant-gardiste qui se met spontanément et automatiquement à broyer celle de l'Armée de la Réalité.

La vie se renouvelle. La vie recommence.

Le tissu des vieilles idées limitantes se désagrège et l'individu s'engage sur une plateforme de lancement unique.

La sienne.

C'est le voyage que rien ne peut arrêter.

Parce qu'il ne dépend ni des fausses nouvelles ni du faux consensus ou de la fausse illusion de pouvoir du Groupe.

Texte original de JON RAPPOPORT traduit de l'anglais par EY@EL
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Dix minutes

Il y a quatre ans, Gaellah a créé un blog appelé Concours où elle lance de petits défis littéraires : écrire une histoire courte à partir d'un thème donné et le privilège d'avoir peut-être la première place sur le podium pour le récit sélectionné par ses soins. Malheureusement, son projet est plus ou moins à l'abandon faute de participants et surtout d'exposition suffisante. Comme son idée m'a plu, j'ai décidé de me prêter au jeu, non pas pour participer officiellement mais juste pour m'amuser et voir si j'allais arriver à quelque chose. Parce que croyez-moi, c'est moins facile quand on se retrouve devant une page blanche sans la moindre idée de ce que l'on va écrire. Dans ce cas précis, l'histoire m'a littéralement traversée. Je n'avais absolument pas l'intention d'aller dans cette direction mais je n'ai pas choisi : les personnages se sont mis à parler tout seuls et je n'ai pas eu d'autre choix que de les suivre. Je m'excuse auprès de Gaellah si j'ai un peu détourné le thème (10 minutes pour faire ses valises et fuir un danger) mais comme je me positionne hors concours, je pense que cela n'a pas une grande importance. Et puis, qui sait si l'histoire avait été plus longue (oui, pour une fois, j'ai fait très court), mon personnage dont je ne connais même pas le nom aurait peut-être emmené la valise ? À vous d'imaginer la suite et de me dire. C'est un peu le but de la manœuvre : déverrouiller l'imagination de chacun.

♦ ♦ ♦

Dix minutes. C'était le temps qu'il lui restait pour tout fourrer dans la valise et mettre les bouts. Dix putain de minutes avec le palpitant qui se tapait un pogo dans le carburateur et les genoux qui jouaient des castagnettes.

« Dix minutes, je n'y arriverai jamais. Bordel, c'est mort !

— Non, ça c'est si tu ne te bouges pas le cul et restes planté-là, tétanisé, à attendre qu'on vienne te refroidir.

— N'empêche que c'est chaud... Marrant, le chaud avant le froid. Se faire fumer pour finir au congel, tu parles d'une équation. To be or not to be.

— Bouge-toi, merde ! C'est pas le moment de philosopher sur les ironies du langage.

— Quoi, t'aimes pas Shakespeare ?

— Non, mais le chat qu'expire, ça pourrait bien être toi si tu ne t'actives pas.

— Le chat du Cheshire, c'est mieux. Allez, où qu'elle est cette foutue valise qu'on en finisse ?

— Là, sur le bureau, à ta gauche. Tu devrais la voir. Tu déverrouilles le code et tu insères le dispositif en faisant gaffe à ne pas frôler les capteurs.

— Et si ça foire ?

— Ça ne peut pas. C'est notre unique chance, tu le sais.

— Qui ne dit mot consent.

— Ta gueule et fais-le ! »

Dix minutes pour jouer les héros et sauver l'humanité d'un cauchemar irréversible, c'était tout ce qu'il lui restait pour faire la différence. Il se sentit soudain investi d'une force nouvelle, presque surnaturelle, qu'il n'aurait jamais cru avoir en lui. Il allait sauver le monde et personne n'en saurait jamais rien. Mais c'était sans importance parce qu'à ce moment-là, il sentit que le monde et lui ne faisaient plus qu'un.

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Image couverture : radiuoz

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Qu'est-ce que la résonance de Schumann ?

Comme il est beaucoup question de la planète et de vibrations en ce moment sur la Pensine — et que je n'avais encore publié aucun article concernant la résonance de Schumann dont l'augmentation significative en fréquence, ces derniers temps, semble jouer un rôle prépondérant dans notre condition humaine, réveillant à la fois les consciences et exacerbant chaque jour davantage les contrastes entre éveillés et somnabules —, je vous propose donc cet article de vulgarisation qui, vous le verrez, tend à rejeter ce genre de corrélations qui, contrairement à ses prétentions, ont été scientifiquement prouvées mais non reconnues par la minorité institutionnelle.

À ce sujet, pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus, je vous invite à consulter les travaux de Nassim Haramein, pilier contemporain de la physique quantique et auteur, entre autres, de l'Univers décodé ou la théorie de l'unification ou ceux de David Wilcock dont Investigations sur le champ de conscience unitaire.

Dans l’univers, tout est énergie, tout est vibration, de l’infiniment petit à l’infiniment grand…

Albert Einstein

La résonance de Schumann, c'est la vibration de Gaïa et sa fréquence peut donc être considérée comme un diapason pour la vie. Certains successeurs aux travaux de Schumann, comme le Dr Ludwig, auraient d'ailleurs établi un lien avec le Tao qui coïnciderait « avec le signal relativement fort de la fréquence de Schumann entourant notre planète étant YANG et les ondes géomagnétiques plus faibles venant d’en bas, à l’intérieur de la planète, étant le signal YIN. La sagesse chinoise estime que pour atteindre une santé parfaite, les deux signaux doivent être en équilibre. L’humanité dépend de ces deux signaux subtils de l’énergie de l’environnement, le Yin par le bas et le Yang d’en haut ». (Source)

Souvenez-vous encore, la semaine dernière, en répondant à ma question sur la symbolique de la pochette de son album, Ed O'Brien (encore lui !) soulignait que le symbole du féminin sacré que j'y voyais était aussi celui de la Terre qui émet une énergie féminine YIN. Je n'avais pas fait le rapprochement jusqu'alors mais en écrivant ces lignes, je réalise à quel point la forme triangulaire illustre parfaitement circulation des énergies, prenant source à la pointe et amplifiées vers le haut.

Ey@el

Au fil des années, la Terre a fait l'objet d'un nombre considérable d'études scientifiques. De l'amenuisement de la couche d'ozone aux variations du champ magnétique terrestre, il y a de quoi occuper les chercheurs.

Parmi les champs d'investigation pouvant se révéler plein de surprises, on compte le fait que notre planète se comporte comme un gigantesque circuit électrique. Son atmosphère se trouve, en réalité, être un piètre conducteur. S'il n'y avait aucune source de charge électrique pour cette dernière, son énergie se dissiperait au bout d'une dizaine de minutes — mais ce n'est pas le cas.

La ionosphère est une couche de l'atmosphère terrestre qui commence à 50-100 km au-dessus de la surface et s'étend jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres en altitude.

Sous l'action du rayonnement solaire, les électrons libres sont arrachés des atomes de gaz, par ailleurs neutres, présents dans cette couche pour créer des ions positifs. Ce qui assure la conductivité de la ionosphère et lui permet de retenir les ondes électromagnétiques.

Entre le sol et la ionosphère se trouve une cavité renfermant une charge électrique totale de 500.000 coulombs et un courant vertical circule entre les deux. L'atmosphère est dotée d'une résistance de 200 ohms et d'un potentiel de tension de 200.000 volts.

À tout moment, il se produit, en gros, plus de deux mille orages électriques autour de la planète, générant une cinquantaine d'éclairs toutes les secondes. Ce qui explique, pour une bonne part, le flux mesuré dans cette cavité électromagnétique.

Mais que signifie tout ceci ?

Ceci témoigne d'une activité électrique considérable entre la surface de la Terre et sa ionosphère. Une partie se produit sous la forme d'ondes électriques stationnaires connues sous le nom de résonances de Schumann.

Chaque coup de foudre engendre des ondes électromagnétiques qui se mettent à encercler la planète dans la cavité située entre sa surface et la ionosphère. Certaines de ces ondes — si elles ont la bonne longueur, se combinent et augmentent en puissance pour donner naissance à une résonance de Schumann.

Le « point idéal » pour créer cette résonance est quand l'onde est plus ou moins supérieure à la circonférence de la Terre. Il s'agit d'une onde de fréquence extrêmement basse — jusqu'à cent mille fois inférieure aux ondes radio les plus basses utilisées pour émettre des signaux sur la bande AM/FM. En circulant autour de la planète, cette onde entre à nouveau en collision avec elle-même de telle façon que ses pics et ses creux sont alignés.

Les scientifiques ont émis l'hypothèse que ces ondes sont en rapport avec l'activité électrique dans l'atmosphère. La fréquence de résonance électromagnétique atmosphérique de base serait de 7,83 Hz. Ce qui signifie que notre atmosphère vibre en continu à une fréquence radio de 7,83 Hz accompagnée d'harmoniques de 14,3 - 20,8 - 27,3 et 33,8 Hz qui s'affaiblissent progressivement et que l'on appelle résonance de Schumann.

L'histoire

George Fitzgerald fut le premier, en 1893, à supposer que l'atmosphère était bonne conductrice d'électricité. Se basant sur les strates atmosphériques dans lesquelles il identifia les meilleurs conducteurs, il fut en mesure d'estimer qu'il s'y produisait des oscillations électromagnétiques d'environ 0,1 secondes. C'est lui qui émit la théorie et découvrit notamment le mode le moins élevé des résonances de Schumann.

Même s'il fut envisagé de leur adjoindre son nom à celui de Schumann, les découvertes de Fitzgerald n'étaient pas très connues à l'époque et furent très peu débattues dans les milieux scientifiques.

Ce ne fut qu'à partir de 1902 que l'on suggéra l'existence de la ionosphère mais il fallut attendre 1925 pour que cela soit prouvé par voie expérimentale.

Bien qu'il existât alors des outils mathématiques, mis au point par G. N. Watson en 1918, permettant d'appréhender les guides d'ondes sphériques, les aspects théoriques des résonances planétaires ne firent l'objet d'aucune étude significative avant les travaux de Winfried Otto Schumann entre 1952 et 1954.

Schumann, en collaboration avec H. L. König, fut le premier à essayer de mesurer les fréquences de résonance de la Terre. Toutefois, il fallut encore attendre 1963 que soient développées des techniques permettant d'extraire avec précision ces fréquences du bruit ambiant.

Quelle est la signification des pics ?

La quantité de résonance fluctue en fonction de la densité variable de la ionosphère qui dépend majoritairement de la valeur du rayonnement solaire qui l'amenuise. La nuit, la partie qui se situe dans l'ombre de la Terre devient moins dense.

Cette résonance peut également être affectée par les trois zones du globe sensibles à la foudre que sont l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Sud, qui sont saisonnières et obéissent aussi à un cycle jour/nuit. Ainsi, les pics d'intensité des signaux radios à la résonance de Schumann suivent un programme variant constamment mais raisonnablement prévisible.

En outre, il est devenu pratique courante d'associer la résonance de Schumann aux différents types d'ondes cérébrales. D'aucuns ont même été jusqu'à établir un lien entre la fréquence de 7,83 Hz et l'état d'hypnose, de suggestibilité, de méditation ainsi que l'augmentation des hormones de croissance humaines. Il n'existe toutefois aucune preuve scientifique de cela.

Qu'il s'agisse ou non de charlatanisme, cette théorie est toujours à l'étude mais certains chercheurs pensent que nos corps peuvent être influencés par les fréquences de résonances électromagnétiques qui nous entourent.

Aussi, lorsqu'il se produit un pic dans ces fréquences, ces personnes sont persuadées que cela peut également avoir un impact sur le comportement humain et animal.

En janvier 2017, fait inhabituel, la résonance de Schumann a atteint des fréquences supérieures à 36 Hz. Historiquement, toute élévation d'environ 15 Hz était considérée comme importante. Les scientifiques étaient donc  perplexes. Pour certains, cette élévation des fréquences de résonance terrestre est associée à un stress des systèmes nerveux supérieur à la normale.

Dans le domaine de la « science new age spéculative », beaucoup sont persuadés que la résonance de Schumann peut affecter et être affectée par la conscience humaine. Ainsi, si le monde connaît un pic d'anxiété ou de tension, cela aura également un effet sur la résonance de Schumann.

Il y a aussi cette croyance partagée par certains adeptes du new age selon laquelle une élévation de ces fréquences de résonance pourrait affecter l'humanité toute entière et provoquer un pic d'anxiété, de tension et/ou de passion à l'échelle planétaire.

L'influence de l'activité solaire et géomagnétique sur la fréquence des rythmes cardiaques humains

Absorbés par notre quotidien, nous n'avons généralement pas conscience des forces engendrées par l'activité solaire et le champ magnétique terrestre. Même si ces variations planétaires sont documentées, la manière dont elles affectent précisément les êtres humains est beaucoup moins claire.

Pour répondre à cette question, des chercheurs se sont intéressés au système nerveux autonome en charge de contrôler et réguler de manière subconsciente des fonctions corporelles comme la respiration et la digestion. Leurs découvertes laissent à penser que nos systèmes nerveux sont particulièrement réceptifs aux fluctuations énergétiques qui se répercutent dans tout le système solaire. Leurs travaux se sont élaborés autour d'une observation faite par le célèbre astronome Alexander Chizhevsky au cours de la première guerre mondiale, qui avait remarqué que les batailles s'intensifiaient durant les périodes de maxima solaires et que les grands événements et comportements humains correspondaient généralement à ces cycles solaires. Ce qui aboutit à l'hypothèse selon laquelle des forces solaires inconnues affecteraient la santé et le comportement, établissant un lien provocateur entre les événements se produisant dans notre système solaire et la vie sur Terre.

Afin de tester cette hypothèse de manière scientifique, l'équipe de chercheurs a observé comment le système nerveux humain réagissait aux variations des rayonnements solaire et cosmique ainsi qu'à celles du champ magnétique terrestre. Ils y sont parvenus en se focalisant sur la variabilité de la fréquence cardiaque qui est un indicateur des fonctions du système nerveux autonome. Cette variabilité a été suivie chez seize femmes équipées de cardiomètres, 72 heures par semaines pendant 5 mois. Les données ont ensuite été comparées aux variations du rayonnement cosmique ainsi qu'à celles de l'activité géomagnétique et solaire sur cette même période. Ils ont découvert une corrélation importante entre la variabilité de la fréquence cardiaque et les fluctuations de trois variables clés : le rayonnement cosmique, l'activité solaire et les résonances de Schumann.

Étonnamment, la variabilité de la fréquence cardiaque des participantes augmentait en réaction à l'élévation de ces variables et la réponse était très rapide. Ces corrélations positives donnent lieu de penser que la physiologie humaine réagit favorablement à ces forces, étayant ainsi la théorie de Chizhevsky selon laquelle des facteurs environnementaux peuvent servir de sources énergétiques affectant la santé, l'humeur et le comportement.

Bien que l'on ne connaisse pas encore toute l'importance de ces relations, ces découvertes suggèrent que les énergies cosmique et solaire ne se contentent pas de modifier le champ magnétique terrestre mais qu'elles affectent également la physiologie humaine.

Cette étude pose également la question intéressante de l'éventualité selon laquelle certains aspects de ces énergies pourraient relier de manière inconsciente tous les êtres humains sur Terre.


Si ces idées peuvent être écartées comme ne reposant sur aucun fondement scientifique, la question reste toujours de savoir si les champs électromagnétiques terrestres peuvent avoir une influence sur les êtres humains.

Cette question est toujours à l'étude. Qu'en pensez-vous ?

Texte original de TREVOR ENGLISH traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Thérapie sonore : le pouvoir de guérison par le son

Dans mon article de la semaine dernière, je vous racontais comment, sur un tchat sur Reddit, j'avais sollicité l'opinion d'Ed O'Brien (Radiohead) sur la musique accordée en 432 Hz (résonance naturelle de l'ADN). Ce à quoi, il m'avait répondu que les effets de cette fréquence était très profonds et que son prochain album serait entièrement enregistré en 432 et 444 Hz (fréquence curative et antistress).

Je lui avais également parlé du livre de David Wilcock, Investigations sur le champ de conscience unitaire, parce qu'il m'avait semblé avoir décelé chez lui un intérêt prononcé pour la physique quantique, ce qu'il s'était  aussitôt empressé de me confirmer : « Je suis très intéressé par pas mal de ces trucs... là où la science rencontre la spiritualité. La physique quantique est fascinante. Je m'intéresse absolument à tout ce qui tente d'expliquer cette chose extraordinaire appelée la vie et le fait de vivre sur une sphère en rotation autour d'un soleil central. Je veux dire, avec le recul, c'est tout bonnement extraordinaire ! »

Une dizaine de jours plus tôt, à l'occasion, cette fois, d'un question-réponse organisé par le Sunday Times sur Twitter, je lui avais demandé si, comme Edgar Cayce, il pensait que « la musique serait la médecine de demain » et il s'était montré totalement d'accord avec cela : « La musique est une fréquence. Regarde la physique. Tout agit à un niveau fréquentiel. Toutes les maladies ont leur fréquence. Découvre quelle est cette fréquence et tu as ta porte d'entrée. Je pense que c'est ce que fait la biorésonance. C'est très intéressant. Mon dentiste a pratiqué la bio-résonance dans ma bouche après m'avoir extrait une dent.  Je n'ai pas saigné et je n'ai pas eu mal ! »

Pour ceux qui n'en auraient jamais entendu parler, la biorésonance est une médecine quantique qui permet de faire des bilans de terrain, de repérer des anomalies électromagnétiques au sein des organes et de les rectifier de manière non invasive, en envoyant des signaux de très faible intensité. Là où ça me fait bien marrer c'est quand Wikipédia (comme il fallait s'y attendre de cet outil de désinformation) explique que « la biorésonance est considérée comme pseudo-scientifique, elle n'est pas reconnue en médecine scientifique. Les études scientifiques n'ont pas montré d'effet supérieur à l'effet placebo ». CQFD. L'effet placebo, c'est la démonstration du pouvoir de l'esprit sur la matière. Et l'esprit fait quoi ? Il émet des fréquences-pensées. Ces gens se sentent tellement supérieurs qu'ils s'empêtrent dans leur propre logique !

Je comptais également publier un article sur les travaux du très controversés du Dr Royal Rife qui savait que tout vibre à sa propre fréquence naturelle et était persuadé qu’en découvrant les fréquences des micro-organismes pathogènes, il pourrait les détruire avec la même fréquence vibratoire « tout comme les chanteurs d’opéra brisent des verres à vin avec leur voix en y associant la fréquence correspondante ». Mais je n'ai pas encore trouvé le temps d'approfondir mes tests et mes recherches afin de vous balancer autre chose que de la théorie pure. Rien ne vous empêche, cependant, d'aller fouiner de votre côté en attendant que je vous fasse part des résultats spectaculaires que j'aurai obtenu (ou de mes échecs). Mais évitez les hôpitaux qui se foutent de la charité en usant de leur officialité pour vous mettre en garde contre la désinformation. Personne ne pourra user de discernement à votre place.

Ey@el

Au commencement était le verbe et le verbe était avec Dieu. La traduction mot à mot de l'hébreu peut également s'interpréter comme le son. Dans l'antiquité, certains sages et mystiques pensaient que le son Aum ou Om était celui de la création. Ainsi, si la parole de Dieu était un son, pourrait-il être à l'origine de sa création matérielle ?

Dans les années soixante, le Dr Hans Jenny, un scientifique suisse, a étudié les fréquences cymatiques et la manière dont elles influencent la forme physique. Cette recherche des effets du son sur la matière a livré des résultats époustouflants dont j'ai inclus quelques liens au bas de cette page. Comme nous le montre la cymatique, le son crée la forme et influence réellement notre condition physique de diverses manières. Il a également le pouvoir de guérir et c'est ce dont nous allons parler dans cet article.

Un autre chercheur en cymatique, Jonathan Reid, à la fois musicien et scientifique, a étudié ces motifs cymatiques dans l'enceinte de la chambre mortuaire du roi à l'intérieur de la Grande Pyramide. Quand il mena ses expériences, il souffrait d'un mal de dos intense et se rendit compte que la douleur avait disparu pour ne jamais venir et qu'il devait sa guérison à la culmination des des fréquences sonores. De nos jours, on a recours à la thérapie sonore dans les hôpitaux sous forme d'ultrasons pour guérir les tissus, réduire les œdèmes et masser doucement les zones affectées. On utilise donc déjà le son dans le monde moderne dans un but de guérison et de santé mais toutes les possibilités n'ont pas encore été explorées. Remontons l'histoire pour voir à quoi il était employé jadis.

Pythagore et la thérapie sonore

Pythagore est considéré comme le père des mathématiques, de la géométrie et de la musique. En fait, il guérissait les gens par le son. Il avait compris que la musique est mathématique et utilisait la sienne pour se livrer à se qu'il appelait des « ajustements d'âme ». Il se servait des intervalles mélodiques, dont ceux de la suite de Fibonacci, pour soigner le corps et les émotions.

La série de nombres de la suite de Fibonacci se retrouve partout dans la nature et est considérée comme le pilier de la vie. Quand on regarde la gamme musicale occidentale, elle se compose de 8 notes et la suite d'accords de cette note est la troisième et la cinquième note.

La suite de Fibonacci commence par le début qui est le zéro, puis le prochain nombre qui est le un. Ajoutez zéro à un et vous obtenez un. Ajoutez un à cette somme et vous obtenez deux. Ajoutez un à deux et vous obtenez trois. Ajoutez deux et trois et vous obtenez cinq. Ajoutez trois et cinq et vous obtenez huit et ainsi de suite. Les nombres augmentent donc ainsi : 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233, etc.

La suite de Fibonacci confère un équilibre parfait à la croissance et au mouvement, vous obtenez donc une expansion harmonieuse. Ainsi, vous pouvez voir maintenant que la première note, la troisième, la cinquième et l'octave (la huitième note) est partie intégrale de la suite de Fibonacci en rapport avec la gamme musicale.

Harmonisez vos chakras

Un autre chercheur en thérapie sonore, Jonathan Goldman, s'est beaucoup intéressé à l'usage du son dans l'antiquité et a fait de grandes découvertes. Il s'est également rendu compte, lorsqu'il travaillait dans une chambre anéchoïque, que le système nerveux produisait un son et que celui-ci pouvait être affecté par un diapason. Einstein parlait du champ d'énergie universel en expliquant que c'était la seule réalité qui soit.

La vie moderne nous désaligne de ce champ et nous devons tous trouver des moyens pour nous réaligner. La thérapie sonore est une bonne manière d'y parvenir.

Le long de notre colonne vertébrale, nous avons sept points correspondant à des vortex d'énergie, connus dans les philosophies orientales sous le nom de chakras, qui peuvent tous être ouverts et harmonisés à l'aide de diapasons. En termes musicaux, cette harmonisation du système des chakras suit simplement la gamme du do majeur : do, ré, mi, fa, sol, la et si. Do étant le chakra racine, ré le chakra sacré, mi le chakra du plexus solaire, fa celui du cœur, sol celui de la gorge, la celui du troisième œil et si celui de la couronne.

Dès que vous commencerez à travailler avec ces chakras et sons, votre réalité prendra un aspect différent. Je trouve ce périple extraordinaire.

Battements binauraux et suite de Fibonacci

Il existe une autre manière d'affecter la condition humaine par le biais du son grâce aux battements binauraux. Ces derniers sont produits par l'émission de deux tonalités différentes, de pas plus de 30 Hz mais pas moins d'1 Hz, dans chaque écouteur d'un casque stéréo. Le cerveau va analyser ces deux impulsions en prenant l'écart entre les deux fréquences. Si vous avez 400 Hz dans une oreille et 410 Hz dans l'autre, vous produirez un battement binaural de 10 Hz dans votre cerveau. Les cinq modes cognitifs du fonctionnement cérébral sont gamma (> 40 Hz), bêta (13-39 Hz), alpha (7-3 Hz), thêta (4-7 Hz) et delta (< 4 Hz). La vigilance et la concentration diminuent proportionnellement à l'abaissement de ces fréquences. Ainsi, vous entrerez dans des états plus ou moins méditatifs en fonction du battement binaural que vous écouterez.

J'ai travaillé avec le Dr Tomasz Kopec, connu pour ses travaux de recherche sur la théorie de la concentration ouverte, et nous avons mis au point un exercice conçu pour vous aider à entrer très facilement en état de méditation. Nous avons combiné un des exercices de Tomasz avec une musique en harmonie avec chaque chakra et un battement binaural en arrière-plan. Ainsi, en vous laissant guider à travers l'exercice, vous aurez ce battement pour faciliter votre accès à l'état souhaité et la musique pour remplir les blancs. Vous pouvez très bien y parvenir du premier coup ou bien il vous faudra essayer plusieurs fois, mais vous devriez vous sentir revigoré et détendu après cet exercice.

La résonance de Schumann

Pour cette série, nous avons quatre exercices. Le premier est juste général et le battement binaural est basé sur la pulsation de la Terre, la résonance de Schumann qui est de 7,8 Hz. C'est également la fréquence du rythme cérébral alpha qui est celui de la conscience apaisée. C'est la fréquence idéale du repos et de la digestion, un état que le monde moderne ne semble pas nous permettre de visiter très souvent.

Voici une série d'exercices très simples que vous pourrez faire tous les jours pour aider votre corps à guérir. Le premier a été conçu par le Dr Tomasz Kopec pour détourner votre attention. Les trois autres sont faits pour remonter le système des chakras, ainsi le second traite du chakra sacré, le troisième du chakra du cœur et le quatrième du chakra du troisième œil. Ces exercices avec les battements binauraux et sons adéquats pour l'harmonisation des chakras vous permettront d'ouvrir les trois plus puissants et de libérer votre plein potentiel en tant qu'être humain.

Notre monde devient de plus en plus obsédé par le corps physique. Nous sommes happés dans le monde matériel par le mème dans lequel nous vivons et en choisissant de réveiller votre corps énergétique, vous allez provoquer une grande transformation pour vous-même. Vous allez commencer par éveiller vos sens, voir ce monde de folie pour ce qu'il est et réaliser que vous avez besoin de vous réveiller, d'être attentif et de faire quelque chose pour vous changer vous et le monde qui vous entoure. De plus en plus de personnes passent par ces étapes et les résultats sont merveilleux à voir. Voici un lien pour le premier exercice gratuit ci-dessous.

Transformez votre énergie

Notre corps énergétique, ou « corps de lumière », peut avoir à supporter notre corps physique. C'est le cas en particulier dans le monde occidental avec notre alimentation incorrecte, nos addictions et nos mauvaises habitudes. Quand on commence à s'éveiller à son énergie ou corps de lumière, on comprend que pour travailler de façon optimale, ces deux corps devraient œuvrer de concert l'un avec l'autre. Et pour ce, il leur faut à tous les deux du bon carburant, de l'exercice et un repos adéquat pour fonctionner correctement. Nos exercices vous aideront à vous reposer et vous ne remarquerez peut-être pas tout de suite le changement en vous mais avec le temps, vous commencerez à ressentir la différence.

Le monde est une merveille et quand nous nous mettrons tous à le vivre dans cette compréhension, les choses s'amélioreront automatiquement. Nous avons tous besoin d'amour. Nous voulons tous éviter la souffrance. Nous voulons tous un monde meilleur. Alors plutôt que de rester dans des systèmes qui ne servent pas l'humanité dans son ensemble, débarrassons-nous de ceux qui ne fonctionnent plus et qui sont contrôlés par l'ombre pour en créer de plus forts qui fonctionnent.

Les premières étapes sont vraiment faciles. Faites le choix de l'amour ou de la peur. Nous pensons que ces exercices vous aideront à faire les premiers pas pour trouver votre vrai moi à l'intérieur d'où vous pourrez construire la vie que vous souhaitez et vous mettre à aider votre entourage à bâtir celle qu'ils souhaitent. Ce qui est bon pour moi l'est donc pour vous. C'est un principe simple en théorie alors pourquoi ne pas le mettre en pratique ?

Il est temps désormais et un nouveau monde nous attend lorsque nous aurons atteint le nombre suffisant pour provoquer le changement véritable qu'il réclame. Activez-vous, syntonisez-vous et relaxez-vous.

Détourner son attention avec de la musique

Cet exercice vous aidera à ressentir ce qui se passe quand on détourne son attention. J'espère que vous réaliserez que la plupart des techniques de méditation et de relaxation se basent sur la modification de votre attention pour la faire passer de la concentration à la diversion. Une fois que vous saurez comment faire, vous pourrez pénétrer dans cette « zone » bien plus rapidement.

Exercice de méditation avec des battements binauraux (résonance de Schumann 7,38 Hz)

Voici un exercice de méditation qui comporte un battement binaural à 7,38 Hz, qui est la fréquence de la résonance de Schumann, pour vous aider à faire passer votre cerveau en mode alpha.

Liens vidéo sur la cymatique :

Texte original de PETER PAUL PARKER traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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La vie sur Terre

Ce n'est pas la première fois que des thèmes s'imposent à moi dans mes programmations d'articles et il semblerait que cette semaine soit dédiée à Gaïa, cette entité vivante que nous appelons la Terre et que nous traitons comme un vulgaire caillou. Notre belle planète bleue est en train de se réveiller. Sentez comme son pouls s'accélère (résonance de Schumann) et comme ça nous met KO. Ce morceau de Band Of Horses, un excellent groupe de Seattle, qui figurait sur la bande originale non moins excellente du troisième volet de la saga Twilight, s'est donc imposé par sa sa justesse et sa beauté. J'espère que vous saurez l'apprécier autant que moi.

Ey@el

Life On Earth

La, la la la la, la la la
La, la la la la, la la la

La vie sur Terre évolue
La vie sur Terre prend fin
Et le temps sur Terre prend fin
Le temps sur Terre évolue

La, la la la la, la la la
La, la la la la, la la la

La vie sur Terre évolue
La vie sur Terre prend fin
Et le temps sur Terre évolue
Et le temps sur Terre prend fin

La, la la la la, la la la
La, la la la la, la la la
La, la la la la, la la la

Texte original de BILL REYNOLDS traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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D'un humain sur Terre

Ça faisait longtemps, tellement longtemps qu'on l'attendait... Mais quoi donc ? La sortie du premier album solo d'EOB (alias Ed O'Brien), pardi ! Enfin, moi et un paquet d'autres personnes qui avions su percevoir en lui un peu plus que le beau gosse tisseur de paysages sonores au sein du plus grand groupe depuis les Beatles. On pourrait même aller jusqu'à dresser un parallèle avec George Harrison mais je ne m'y risquerai pas. Ce serait bien trop réducteur. Et puis parce que, célèbres ou pas, nous sommes tous uniques et incomparables, quelle que soit la ou les contributions que nous sommes venus apporter sur Terre. Pour certains, c'est juste plus évident que pour d'autres, c'est tout.

Après sept années de gestation donc, entrecoupées d'une longue parenthèse pour l'enregistrement (dans le sud de la France) de A Moon Shaped Pool suivi d'une tournée mondiale, Ed O'Brien sort (temporairement) de l'ombre de Radiohead pour permettre enfin à sa propre lumière d'illuminer à son tour nos oreilles fatiguées de toutes ces infâmes bouillies sonores sans âme dont on nous abreuve à la louche et dont la fonction principale semble être de remplir les tiroirs-caisse du lobby de l'industrie musicale et, accessoirement, de nous abrutir de messages creux voire glauques (ou carrément sataniques pour certains).

Pour ce faire, il s'est entouré de son ami Flood (U2, Depeche Mode, Smashing Pumpkins, P.J. Harvey) à la prod et de musiciens de prestige comme David Okumu (Invisibles) et Adrian Utley (Portishead) à la guitare, Glen Kotche (Wilco) et Omar Hakim à la batterie, Nathan East et même Colin Greenwood (Radiohead) à la basse ainsi que Laura Marling.

Quelque chose d'humain

Earth (la Terre) — qui en anglais se trouve être l'anagramme de heart (le cœur) — se veut donc, selon ses propres mots, « un disque existentiel de dance music » venu du cœur et largement inspiré par la nature dans laquelle il a eu besoin de s'immerger, d'abord dans une ferme brésilienne puis dans les montagnes galloises, afin de se retrouver en tant qu'artiste mais également (et surtout) en tant qu'être humain.

« Ce disque, c'est qui je suis. C'est ma vérité... Je ne veux pas qu'on me définisse comme un type qui fait partie d'un groupe à succès. Je suis juste un être humain incarné sur cette planète. »

Parce qu'« humain » est certainement le terme qui sied le mieux à Ed O'Brien, bien plus que l'étiquette « rockstar » à laquelle il ne s'identifie absolument pas. Et, pour avoir eu la chance et le privilège de le rencontrer et d'échanger brièvement quelques mots avec lui, le temps d'une photo, sur un plateau de télévision à Paris, à la fin du tournage d'Echoes — la nouvelle émission rock live de la chaîne ARTE animée par Jehnny Beth — juste avant le confinement, je peux vous assurer que ça n'a rien de surfait et qu'il ne s'agit pas juste d'une pose.

Il émane de sa personne une réelle humilité et une authenticité telle que l'on ne saurait s'y tromper. Cette façon qu'il a de vous regarder, du haut de son mètre quatre-vingt seize, avec ses grands yeux bleus bienveillants, et de vous écouter avec un intérêt non feint (que vous soyez une célébrité, un animateur, un technicien ou un simple membre du public) en vous élevant au même niveau que lui, c'est vraiment très rare dans ce milieu. Et dans la société en général d'ailleurs. J'ai rencontré pas mal de musiciens dans ma vie, certains célèbres d'autres moins, mais des comme lui jamais. À l'exception, sans doute, de Mike Peters de The Alarm. Et il vibre tellement haut que j'ai carrément mis une semaine à m'en remettre : d'ordinaire j'ai plutôt l'habitude de me faire plomber par des vampires énergétiques, pas de me faire renflouer comme ça !


Photos © Walter Films/Sabrillena_b/lapensinemutine

Un point bleu pâle

Earth parle d'isolement et de solitude, de fins et de nouveaux départs. « C'est un peu la thématique générale » explique Ed. « C'est ma perception de ce qui se passe à plus grande échelle, la fin d'un système en quelque sorte ». Une vision d'ensemble. C'était d'ailleurs ce que suggérait le titre initialement envisagé : Pale Blue Dot (un point bleu pâle) d'après une célèbre photographie de la planète Terre prise par la sonde Voyager 1 en 1990 — mais qui ne fut pas retenu pour des raisons de droits d'auteur.

« Nous avons reçu cette incroyable planète en cadeau et c'est la plus belle de notre système solaire. En termes de potentiel d'hébergement de la vie, c'est la seule que nous connaissions pour l'instant. Pourtant, nous nous comportons comme si nous étions cette espèce toute puissante à qui elle devait tout et nous l'exploitons comme s'il s'agissait d'une ressource inépuisable. Les paroles de Carl Sagan nous imploraient d'arrêter nos conneries . »

« [Et ce point bleu pâle] c'est nous. C'est notre maison. C'est sur cet infime grain de poussière qu'ont vu le jour tous les dictateurs et toutes les guerres. C'est sur la tache minuscule sur cette photo qu'ont aimé tous les amants. Et là encore, je ne sais pas pourquoi ces choses résonnent si fort en moi, comme beaucoup d'ailleurs, mais c'est comme ça. Cette vision d'ensemble encore une fois, c'est ce qui a inspiré ma musique. »

Hauts les cœurs

Un album chargé d'émotion et d'authenticité dont chaque morceau s'inspire de son vécu personnel : « J'ai besoin de le ressentir, autrement je ne peux pas... je ne joue aucun rôle » confie Ed.

© EOB Official

« J'ai essayé de sortir de mon mental pour aller vers mon cœur. Et c'est ainsi que l'on trouve intuitivement comment faire. Je viens d'Oxford, un lieu académique très cérébral. Et c'est super, mais le souci c'est que l'on risque de se fermer au niveau du cœur. Et pour moi, ça a été comme une sorte de mantra : "hors de ma tête et dans mon cœur". On y va au feeling et le mental est obligé de suivre. Parfois, il y a des choses à revoir mais c'est mon truc désormais. Musicalement, je me laisse entièrement guider par mon intuition. Je ne force rien, il y a quelque chose, une étincelle. Et c'est génial parce que ça veut dire qu'on est présent. »

« Il est clair que nous traversons une période très difficile et je voulais faire un disque qui reconnaisse ce côté sombre mais qui, en même temps, soit plein d'espoir. Je pense que nous avons besoin d'entendre un autre son de cloche en ce moment parce que clairement, les médias nous bombardent de nos abjections les uns envers les autres mais omettent de nous parler de toutes les choses formidables que nous faisons. Je voulais donc évoquer cette noirceur mais également mettre l'accent sur les éclats de lumières qui transparaissent. »

Et au vu des circonstances actuelles, Ed demeure étonnamment optimiste : « Je le sens, nous sommes arrivés à ce grand moment de transformation. C'est énorme. »

Oui, je le sens aussi. Nous le sentons tous. La résonance de Schumann (fréquence électromagnétique de la Terre) n'arrête d'ailleurs pas de s'amplifier. Mais comment fait-il pour être aussi positif alors qu'il vient d'un groupe qui s'est fait connaître mondialement par une chanson d'abord bannie des ondes en Angleterre car jugée « trop déprimante » ("Creep") ?

« J'ai travaillé dur pour ça » se défend-t-il. « Méditation, sevrage d'alcool, nourriture saine, règlement de mes problèmes émotionnels... J'ai été accompagné dans ce périple par un coach personnel formidable qui m'a dit : "Tu n'aideras personne en broyant du noir". Et j'avais tendance à m'en cacher. Je ne montrais jamais au groupe que j'étais déprimé. Trouver le bonheur et la paix d'esprit est un truc vieux comme le monde et un voyage enseigné depuis des milliers d'années qui se fait toujours en interne. Il n'y a qu'à écouter toutes les interviews dans lesquelles George Harrison et John Lennon en parlent. »

La lumière intérieure

Ed raconte qu'il n'avait jusqu'ici jamais ressenti le besoin de se lancer dans une carrière solo, sa créativité au sein de Radiohead et son rôle de père de famille suffisant à son épanouissement. Mais les enfants ont grandi et lui aussi. À l'intérieur. Et nos besoins changent en fonction de notre évolution. Il s'est senti soudain comme poussé par un besoin compulsif de composer, manquant d'abord de confiance en lui et ne sachant pas trop par quel bout s'y prendre pour finir par céder entièrement à son désir insatisfait sans se préoccuper du reste. Et les chansons ont commencer à émerger. Naturellement. Ce fut même la grande surprise car il n'avait rien prémédité.

© EOB Official

Avouant ne pas être « multi-tâches », il a besoin de se plonger à fond dans ce qu'il fait pour être créatif, ce qui explique en partie le temps qu'il lui aura fallu pour passer du rêve à la réalité. Mais ce fut aussi un apprentissage. Une sorte de coming out. De sa zone de confort. Et pour lui, impossible d'être inspiré ailleurs que dans la nature. Alors il a loué un petit cottage dans un endroit très reculé du Pays de Galles, pas très loin de là où Robert Plant et Jimmy Page ont écrit Led Zeppelin III et Led Zeppelin IV (mon album préféré).

« On entend "Battle of Evermore" dans ces terres. Elles sont très, très fertiles. Un endroit incroyable » explique-t-il.

Et puis, il y a la discipline, une sorte de rituel pour commencer la journée qui consiste pour lui à se ressourcer au sommet de la montagne, descendre jusqu'à la rivière avec quelques poèmes de Blake ou de Whitman sous le bras, et au retour, la musique coule à flot sans rien forcer.

L'inspiration infuse en quelque sorte. Comme Aretha Franklin qui disait canaliser Dieu.

« Si vous me demandez comment j'ai écrit ces chansons, je ne saurais quoi vous répondre. J'ai l'impression de ne pas les avoir écrites.  J'ai toujours eu du mal à le formuler ainsi. C'est comme si elles avaient émergé toutes seules. C'est ce disent beaucoup de personnes, un bon nombre de compositeurs. Cela n'a rien à voir avec eux, c'est de la canalisation. »

Mon cœur s'ouvre à ta voix

Et puis ce sur quoi on le guettait au tournant, c'était la voix. Un défi majeur. Car forcément, passer devant le micro, ce n'est pas la même chose que de faire les chœurs derrière Thom Yorke. Parce que comme il dit, la voix est l'élément principal d'une chanson. C'est par elle que transite toute l'émotion et l'intention. La voix ne trompe pas. C'est la fréquence de l'âme. Et une bonne chanson peut être réduite à néant par une voix qui ne colle pas (et ce n'est pas Auto-Tune qui y fera grand chose en matière d'émotion). Et quand cette vibration résonne avec la nôtre... bingo, c'est le coup de foudre artistique !

Ed en avait tellement conscience que, pendant longtemps, il avait envisagé de faire chanter ses chansons par quelqu'un d'autre. Une chance que Flood l'ait convaincu de se lancer. Et franchement, il aurait été extrêmement dommage de nous priver d'une voix aussi agréable que la sienne, dotée un registre étonnamment étendu et qui semble trouver son aise aussi bien dans les aiguës que dans les graves, glissant avec fluidité d'une tonalité à l'autre.

Et puis, réécoutez donc les débuts de Radiohead et vous verrez que Thom Yorke n'a pas toujours été au niveau d'excellence vocale où il en est aujourd'hui. D'ailleurs Ed le reconnaît volontiers.

« J'en suis encore aux prémisses de ma voix. Nous allons partir en tournée cette année et la voix est comme un muscle. Plus je la solliciterai et plus je chanterai, plus elle se renforcera et mieux je pourrai la contrôler. Mais avec ce disque, il y a eu l'étape où j'ai enfin pu m'entendre dans les retours sans grincer ni tressaillir à la moindre syllabe sortant de ma bouche. J'ai réussi à m'extraire de ma zone de confort et c'était ce qu'il me fallait. »

Le tour de la Terre en 9 chansons

1. Shangri-La

Avant de pouvoir écouter les morceaux en entier,
vous devez vous inscrire gratuitement sur Spotify.
Pour écouter/acheter en ligne : eob.lnk.to/EarthIB

Morceau très funky avec son refrain syncopé scandé en boucle comme un mantra, "Shangri-La" — qui tire son nom d'un événement artistique nocturne du festival de Glastonbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre où Ed se rend chaque année en tant que spectateur quand il n'y joue pas lui-même avec Radiohead — a été écrit en 2014, au retour de son pèlerinage annuel de reconnexion à sa « tribu ».

Une super lune illumine le ciel
Et tous les cygnes
Déploient leurs ailes
Pour s'envoler à nouveau...

« On se sent si heureux et tellement en paix à Glastonbury. C'est ce dont parle cette chanson mais aussi du chemin pour essayer de trouver la paix d'esprit dans sa vie et se rassembler pour célébrer tout ça. »

Celebration is gratitude.

Glastonbury est également un lieu spécial chargé de mythes et de légendes qui, dans les temps anciens, était une sorte d'île, la mer recouvrant les basses terres comme en témoignent certains vestiges de cette époque. Le site est célèbre pour sa colline (tor) supposée marquer l'emplacement même de la mythique Avalon de la légende du Roi Arthur.

2. Brasil

Titre phare (et premier single) de l'album, qui commence comme une ballade acoustique mélancolique pour se transformer à mi-chemin en une espèce de transe électro-extatique emmenée par la basse omniprésente de Colin Greenwood,  "Brasil" est véritablement « le cœur et l'âme » de l'album.

Il aurait été inspiré par "Movin' On Up" de Primal Scream, une sorte de déclic qu'il aurait eu en écoutant l'album Screamadelica durant son séjour sabbatique au Brésil. « J'en ai eu des frissons dans le dos et je me suis dit : "C'est le genre de musique que je veux faire". Et c'est ce qui s'en dégage. Cette chanson est essentiellement du gospel avec un groove dansant. Et c'est là-dedans que j'ai puisé pour mon disque, ce passage de l'ombre à la lumière. »

Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut
En chute libre... en chute libre...
Combien de temps encore
Avant que tu ne retrouves le sourire
Et le goût de rire ?

De la petite référence à la Table d'émeraude — un des textes les plus célèbres de la littérature alchimique et hermétique — (« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ») sur la correspondance entre le macrocosme et le microcosme, Ed s'avoue fasciné par tout ce savoir ancien et cite l'ouvrage de Manly P. Hall, The Secret Teachings Of All Ages (les enseignements secrets de toutes les époques). « Il y a de la magie là-dedans ! » dit-il.

3. Deep Days

Un titre très latino et sensuel dans lequel Ed O'Brien se transforme en soulman avec ce petit grain dans la voix qui file des frissons partout. Et pour autant, ça brasse aussi en profondeur. Chaud devant, sortez les ventilos !

« Au fond de moi, j'ai toujours senti que sommeillait un chanteur de soul. Je sais que c'est un peu prétentieux, mais j'essaie juste d'être honnête. »

Nous sommes ces gens aux portes de la nuit,
Désormais réunis pour ancrer la lumière.
Ce soir, nous ouvrons le bal pour ne jamais renoncer.
Ensemble, nous nous mouvons, jamais nous ne cesserons...

4. Long Time Coming

Une ballade acoustique qui me tient beaucoup à cœur tant elle résonne en profondeur et capture l'essence même de mon existence. Cette longue attente solitaire de quelque chose et/ou quelqu'un qui viendra bouleverser votre vie et vous remettra sur le chemin. Ce sentiment d'aliénation au milieu de la foule que l'on n'a jamais en pleine nature.

Et la seule chose dont nous avions besoin,
C'est de quelqu'un qui nous dise :
« Je crois en toi ».

5. Mass

Que sommes-nous dans l'immensité cosmique si ce n'est qu'une poussière d'étoile ?

Je ne suis rien...
Je ne suis rien...

Un morceau éthéré évoquant l'espace que Ed dédie sur scène à son ami astronaute Michael Massimino qui a participé à la réparation du téléscope Hubble lors du dernier vol de la navette spatiale américaine. Inspiré du fameux « point bleu pâle » dont nous parlions plus haut et sans doute aussi un peu d'Interstellar, son film préféré.

6. Banksters

Un autre titre que j'affectionne tout particulièrement et que je vous avais déjà présenté dans sa version live et qui se voit affublé du terme « explicite » sur les plateformes de streaming en raison du vilain mot qui ne choquera personne en France parce que nous sommes gouvernés par un ancien bankster et sa clique d'enc... comment il dit déjà, Ed ? :D

Où est passé tout le fric, bande d'enculés ?

Pour la petite anecdote, il nous confiait récemment (dans un tchat sur Spotify lors d'une session d'écoute improvisée) qu'il avait beaucoup de mal avec ce morceau. Sans doute à cause de la colère qui y est exprimée et qui ne reflète plus son état d'esprit et sa vibration ? Ou parce qu'il n'est pas entièrement satisfait du rendu ?

« Quand je joue cette chanson à la guitare acoustique, elle sonne comme une bossa nova. Pour le refrain, j'ai essayé de créer une sorte d'hybride latino White Stripes vs Led Zeppelin.»

7. Sail On

Ed raconte comment il a vraiment eu envie de se mettre à apprendre à jouer de la guitare après avoir entendu le son produit par celle d'Andy Summers sur "Walking On The Moon" qui était parvenu à recréer un paysage sonore lunaire. C'est l'effet que me fait ce morceau où chaque fois, je me retrouve propulsée seule sur une petite embarcation au milieu d'une mer d'huile sous un ciel étoilé au clair de lune, bercée par le doux clapotis des vagues et une brise à peine perceptible. En général, j'ai toujours plus de facilité à me représenter les sons et les odeurs que les images. Ce qui en dit long sur le pouvoir évocateur de sa musique. Du moins avec moi.

Hommage à un cousin décédé durant les sessions de l'album, "Sail On" parle de la mort et de la vie après la mort : « Notre âme continue de vivre et nous aussi, il n'y a que notre corps physique qui meurt. »

Il est temps de dire adieu à tout ce que je connais,
Une traversée de plus que nous devons tous entreprendre.
J'aperçois la lumière qui s'approche de moi,
Aucun doute désormais, tout ce qui est sera.

« J'ai beaucoup lu au sujet d'expériences de mort imminente et ce qui arrive quand les gens parlent d'aller vers la lumière, quand ils se noient et reviennent à la vie, qu'ils quittent leur corps. Mais il n'y a ni peur ni terreur. Cette chaleur et cet amour semblent en quelque sorte correspondre à de nombreuses choses qui résonnent en moi comme la réincarnation et la philosophie bouddhiste. Je ne suis pas bouddhiste, mais beaucoup de choses dans cette philosophie me parlent. »

Et moi donc !

Pour information, il m'a récemment confirmé sur un autre tchat en ligne (hé oui, il est partout et j'en profite pour aller à la pêche aux questions) que "Sail On" avait été enregistré en 432 Hz : « C'est très profond [comme effet]. Le prochain album sera entièrement en 432 et 444 ».

Le La 444, je ne connaissais pas mais John Lennon aurait enregistré son merveilleux "Imagine" à cette fréquence.

8. Olympik

"Olympik" est selon les propres dires de Ed, le morceau le plus représentatif de qui il est. « C'est la chanson mère de l'album » ajoute-t-il.

Et c'est vrai que ça envoie. Surtout en live où le son est moins compressé et où les guitares ont plus d'espace. « Je voulais recréer une grosse ambiance à la Earth, Wind & Fire » précise-t-il. En l'occurrence, moi ça me fait davantage penser à U2 mais bon.

Donne-moi ton vin, donne-moi ton feu,
Et élève-nous vers les plus hauts sommets.
Un amour suprême, c'est tout ce dont j'ai besoin
Pour me sortir de ce profond sommeil.

Aucun risque de s'endormir en écoutant cette chanson qui est un véritable kaléidoscope de sons, de rythmes, de lumières et de couleurs. À l'image du carnaval de Rio dont il s'inspire bien sûr. Mais pas que.

« Je l'ai appelé "Olympik" avec un K d'après "808 State" de Cubik en hommage à ce morceau. C'est la dernière chanson écrite pour l'album. Une espèce de rave, c'est ce que je recherche. Cette l'ambiance que je souhaite pour les concerts. Je ne sais pas si ça le fera mais en tout cas, c'est le but visé. »

Au vu de la réaction du public lors de son concert privé sur la scène au Palais de Tokyo à Paris, en mars dernier, je dirais que c'est en bonne voie. You got the groove, baby !

9. Under The Cloak Of The Night

Et enfin, la perle qui clôture cet album en parfaite harmonie vocale avec Laura Marling dont il se dit un immense fan : « Une voix féminine, c'est très important, je crois. Elle est venue passer un après-midi en studio, c'était fantastique. Nous avons chanté ensemble sur "Cloak Of The Night", ce qui est un privilège extraordinaire mais j'étais terriblement nerveux, doutant de mes capacités. J'aurais bien aimé être plus détendu, rire un peu plus sans doute, mais bon... »

Une ballade acoustique (également enregistrée en 432 Hz) très évocatrice de l'ambiance brumeuse des paysages gallois qui l'ont inspirée et qu'on verrait bien figurer sur la bande originale d'une adaptation de roman d'Emily Brontë.

En cette nuit où souffle le vent du nord
Qui fait claquer les arbres,
Et où la Terre pousse de véritables hurlements,
Tout est en train de disparaître
Et je sais qu'en ces temps, il faut renoncer à la peur
Pour permettre à l'amour de triompher.

« "Cloak Of The Night" est une chanson où il est question d'amour dans la tourmente — qu'il s'agisse d'une tempête météorologique, d'une tempête de la vie ou d'une tempête intérieure — et de s'accrocher à cette ou ces personnes. »

Il ne croyait pas si bien dire.

Hail To The Minstrel

Ce à quoi, je lui laisse le mot de la fin qui, à mon sens, résume très bien toute la beauté et la sagesse du personnage. Comme quoi les grands sages ne sont pas toujours forcément gras, chauves et bigleux et les musiciens de rock pas tous cons, arrogants et nombrilistes.

« Je suis comme n'importe quel autre humain — je ne crois pas qu'il y ait un seul auteur qui ait quelque chose d'entièrement nouveau à dire. C'est juste la manière dont c'est formulé. Il existe une certaine universalité dans les expériences humaines... Quand on décide que l'on doit faire de la musique ou de l'art, c'est la vérité que l'on recherche, pas la perfection. »

« J'ai toujours pensé que le rôle d'un musicien est d'être au service des gens. Et quand on me dit : "Oh, les mecs, vous êtes géniaux" ou "tu es génial", je réponds qu'il y a 100 ou peut-être 200 ans, si j'avais été musicien alors, j'aurais voyagé de ville en ville à cheval ou à dos d'âne. C'est juste notre culture moderne qui nous met sous les feux des projecteurs pour, en quelque sorte, nous téléporter dans le foyer et la vie des gens. La musique joue un rôle très important pour eux. Nous ne sommes pas des travailleurs de première ligne, il n'est pas question de vie ou de mort, mais nous pouvons contribuer à élever des personnes. La musique peut aider à traverser des trucs. La musique mélancolique peut vous permettre de vous abandonner à la mélancolie, d'avoir envie de pleurer et de pleurer pour évacuer tout ça. Mon rôle, quand je compose et quand j'enregistre, est d'abord d'être au service de la chanson. Et lorsque c'est terminé, c'est la musique qui se met au service de ceux qui veulent l'entendre. »

P.S. : Cet article était déjà en ligne depuis plusieurs heures quand Ed a participé à un questions-réponses organisé par Fender sur Twitter. À cette occasion, j'ai pu lui demander si le triangle ouvert inversé de la pochette de son album, qui se trouve être le symbole du féminin sacré, avait été choisi pour cette raison, ce qu'il m'a confirmé en ajoutant : « Ce signe est également celui de la Terre ». (Il se trouve que c'est celui de l'élément terre, celui de la planète étant totalement différent mais on ne va pas chipoter sur les détails !)

NOTE : Tous les propos cités dans cet article proviennent de nombreuses sources dont vous trouverez la liste ci-dessous et ont bien sûr tous été traduits par mes soins.

Sources

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