Qu'est-ce que la résonance de Schumann ?

Comme il est beaucoup question de la planète et de vibrations en ce moment sur la Pensine — et que je n'avais encore publié aucun article concernant la résonance de Schumann dont l'augmentation significative en fréquence, ces derniers temps, semble jouer un rôle prépondérant dans notre condition humaine, réveillant à la fois les consciences et exacerbant chaque jour davantage les contrastes entre éveillés et somnabules —, je vous propose donc cet article de vulgarisation qui, vous le verrez, tend à rejeter ce genre de corrélations qui, contrairement à ses prétentions, ont été scientifiquement prouvées mais non reconnues par la minorité institutionnelle.

À ce sujet, pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus, je vous invite à consulter les travaux de Nassim Haramein, pilier contemporain de la physique quantique et auteur, entre autres, de l'Univers décodé ou la théorie de l'unification ou ceux de David Wilcock dont Investigations sur le champ de conscience unitaire.

Dans l’univers, tout est énergie, tout est vibration, de l’infiniment petit à l’infiniment grand…

Albert Einstein

La résonance de Schumann, c'est la vibration de Gaïa et sa fréquence peut donc être considérée comme un diapason pour la vie. Certains successeurs aux travaux de Schumann, comme le Dr Ludwig, auraient d'ailleurs établi un lien avec le Tao qui coïnciderait « avec le signal relativement fort de la fréquence de Schumann entourant notre planète étant YANG et les ondes géomagnétiques plus faibles venant d’en bas, à l’intérieur de la planète, étant le signal YIN. La sagesse chinoise estime que pour atteindre une santé parfaite, les deux signaux doivent être en équilibre. L’humanité dépend de ces deux signaux subtils de l’énergie de l’environnement, le Yin par le bas et le Yang d’en haut ». (Source)

Souvenez-vous encore, la semaine dernière, en répondant à ma question sur la symbolique de la pochette de son album, Ed O'Brien (encore lui !) soulignait que le symbole du féminin sacré que j'y voyais était aussi celui de la Terre qui émet une énergie féminine YIN. Je n'avais pas fait le rapprochement jusqu'alors mais en écrivant ces lignes, je réalise à quel point la forme triangulaire illustre parfaitement circulation des énergies, prenant source à la pointe et amplifiées vers le haut.

Ey@el

Au fil des années, la Terre a fait l'objet d'un nombre considérable d'études scientifiques. De l'amenuisement de la couche d'ozone aux variations du champ magnétique terrestre, il y a de quoi occuper les chercheurs.

Parmi les champs d'investigation pouvant se révéler plein de surprises, on compte le fait que notre planète se comporte comme un gigantesque circuit électrique. Son atmosphère se trouve, en réalité, être un piètre conducteur. S'il n'y avait aucune source de charge électrique pour cette dernière, son énergie se dissiperait au bout d'une dizaine de minutes — mais ce n'est pas le cas.

La ionosphère est une couche de l'atmosphère terrestre qui commence à 50-100 km au-dessus de la surface et s'étend jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres en altitude.

Sous l'action du rayonnement solaire, les électrons libres sont arrachés des atomes de gaz, par ailleurs neutres, présents dans cette couche pour créer des ions positifs. Ce qui assure la conductivité de la ionosphère et lui permet de retenir les ondes électromagnétiques.

Entre le sol et la ionosphère se trouve une cavité renfermant une charge électrique totale de 500.000 coulombs et un courant vertical circule entre les deux. L'atmosphère est dotée d'une résistance de 200 ohms et d'un potentiel de tension de 200.000 volts.

À tout moment, il se produit, en gros, plus de deux mille orages électriques autour de la planète, générant une cinquantaine d'éclairs toutes les secondes. Ce qui explique, pour une bonne part, le flux mesuré dans cette cavité électromagnétique.

Mais que signifie tout ceci ?

Ceci témoigne d'une activité électrique considérable entre la surface de la Terre et sa ionosphère. Une partie se produit sous la forme d'ondes électriques stationnaires connues sous le nom de résonances de Schumann.

Chaque coup de foudre engendre des ondes électromagnétiques qui se mettent à encercler la planète dans la cavité située entre sa surface et la ionosphère. Certaines de ces ondes — si elles ont la bonne longueur, se combinent et augmentent en puissance pour donner naissance à une résonance de Schumann.

Le « point idéal » pour créer cette résonance est quand l'onde est plus ou moins supérieure à la circonférence de la Terre. Il s'agit d'une onde de fréquence extrêmement basse — jusqu'à cent mille fois inférieure aux ondes radio les plus basses utilisées pour émettre des signaux sur la bande AM/FM. En circulant autour de la planète, cette onde entre à nouveau en collision avec elle-même de telle façon que ses pics et ses creux sont alignés.

Les scientifiques ont émis l'hypothèse que ces ondes sont en rapport avec l'activité électrique dans l'atmosphère. La fréquence de résonance électromagnétique atmosphérique de base serait de 7,83 Hz. Ce qui signifie que notre atmosphère vibre en continu à une fréquence radio de 7,83 Hz accompagnée d'harmoniques de 14,3 - 20,8 - 27,3 et 33,8 Hz qui s'affaiblissent progressivement et que l'on appelle résonance de Schumann.

L'histoire

George Fitzgerald fut le premier, en 1893, à supposer que l'atmosphère était bonne conductrice d'électricité. Se basant sur les strates atmosphériques dans lesquelles il identifia les meilleurs conducteurs, il fut en mesure d'estimer qu'il s'y produisait des oscillations électromagnétiques d'environ 0,1 secondes. C'est lui qui émit la théorie et découvrit notamment le mode le moins élevé des résonances de Schumann.

Même s'il fut envisagé de leur adjoindre son nom à celui de Schumann, les découvertes de Fitzgerald n'étaient pas très connues à l'époque et furent très peu débattues dans les milieux scientifiques.

Ce ne fut qu'à partir de 1902 que l'on suggéra l'existence de la ionosphère mais il fallut attendre 1925 pour que cela soit prouvé par voie expérimentale.

Bien qu'il existât alors des outils mathématiques, mis au point par G. N. Watson en 1918, permettant d'appréhender les guides d'ondes sphériques, les aspects théoriques des résonances planétaires ne firent l'objet d'aucune étude significative avant les travaux de Winfried Otto Schumann entre 1952 et 1954.

Schumann, en collaboration avec H. L. König, fut le premier à essayer de mesurer les fréquences de résonance de la Terre. Toutefois, il fallut encore attendre 1963 que soient développées des techniques permettant d'extraire avec précision ces fréquences du bruit ambiant.

Quelle est la signification des pics ?

La quantité de résonance fluctue en fonction de la densité variable de la ionosphère qui dépend majoritairement de la valeur du rayonnement solaire qui l'amenuise. La nuit, la partie qui se situe dans l'ombre de la Terre devient moins dense.

Cette résonance peut également être affectée par les trois zones du globe sensibles à la foudre que sont l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Sud, qui sont saisonnières et obéissent aussi à un cycle jour/nuit. Ainsi, les pics d'intensité des signaux radios à la résonance de Schumann suivent un programme variant constamment mais raisonnablement prévisible.

En outre, il est devenu pratique courante d'associer la résonance de Schumann aux différents types d'ondes cérébrales. D'aucuns ont même été jusqu'à établir un lien entre la fréquence de 7,83 Hz et l'état d'hypnose, de suggestibilité, de méditation ainsi que l'augmentation des hormones de croissance humaines. Il n'existe toutefois aucune preuve scientifique de cela.

Qu'il s'agisse ou non de charlatanisme, cette théorie est toujours à l'étude mais certains chercheurs pensent que nos corps peuvent être influencés par les fréquences de résonances électromagnétiques qui nous entourent.

Aussi, lorsqu'il se produit un pic dans ces fréquences, ces personnes sont persuadées que cela peut également avoir un impact sur le comportement humain et animal.

En janvier 2017, fait inhabituel, la résonance de Schumann a atteint des fréquences supérieures à 36 Hz. Historiquement, toute élévation d'environ 15 Hz était considérée comme importante. Les scientifiques étaient donc  perplexes. Pour certains, cette élévation des fréquences de résonance terrestre est associée à un stress des systèmes nerveux supérieur à la normale.

Dans le domaine de la « science new age spéculative », beaucoup sont persuadés que la résonance de Schumann peut affecter et être affectée par la conscience humaine. Ainsi, si le monde connaît un pic d'anxiété ou de tension, cela aura également un effet sur la résonance de Schumann.

Il y a aussi cette croyance partagée par certains adeptes du new age selon laquelle une élévation de ces fréquences de résonance pourrait affecter l'humanité toute entière et provoquer un pic d'anxiété, de tension et/ou de passion à l'échelle planétaire.

L'influence de l'activité solaire et géomagnétique sur la fréquence des rythmes cardiaques humains

Absorbés par notre quotidien, nous n'avons généralement pas conscience des forces engendrées par l'activité solaire et le champ magnétique terrestre. Même si ces variations planétaires sont documentées, la manière dont elles affectent précisément les êtres humains est beaucoup moins claire.

Pour répondre à cette question, des chercheurs se sont intéressés au système nerveux autonome en charge de contrôler et réguler de manière subconsciente des fonctions corporelles comme la respiration et la digestion. Leurs découvertes laissent à penser que nos systèmes nerveux sont particulièrement réceptifs aux fluctuations énergétiques qui se répercutent dans tout le système solaire. Leurs travaux se sont élaborés autour d'une observation faite par le célèbre astronome Alexander Chizhevsky au cours de la première guerre mondiale, qui avait remarqué que les batailles s'intensifiaient durant les périodes de maxima solaires et que les grands événements et comportements humains correspondaient généralement à ces cycles solaires. Ce qui aboutit à l'hypothèse selon laquelle des forces solaires inconnues affecteraient la santé et le comportement, établissant un lien provocateur entre les événements se produisant dans notre système solaire et la vie sur Terre.

Afin de tester cette hypothèse de manière scientifique, l'équipe de chercheurs a observé comment le système nerveux humain réagissait aux variations des rayonnements solaire et cosmique ainsi qu'à celles du champ magnétique terrestre. Ils y sont parvenus en se focalisant sur la variabilité de la fréquence cardiaque qui est un indicateur des fonctions du système nerveux autonome. Cette variabilité a été suivie chez seize femmes équipées de cardiomètres, 72 heures par semaines pendant 5 mois. Les données ont ensuite été comparées aux variations du rayonnement cosmique ainsi qu'à celles de l'activité géomagnétique et solaire sur cette même période. Ils ont découvert une corrélation importante entre la variabilité de la fréquence cardiaque et les fluctuations de trois variables clés : le rayonnement cosmique, l'activité solaire et les résonances de Schumann.

Étonnamment, la variabilité de la fréquence cardiaque des participantes augmentait en réaction à l'élévation de ces variables et la réponse était très rapide. Ces corrélations positives donnent lieu de penser que la physiologie humaine réagit favorablement à ces forces, étayant ainsi la théorie de Chizhevsky selon laquelle des facteurs environnementaux peuvent servir de sources énergétiques affectant la santé, l'humeur et le comportement.

Bien que l'on ne connaisse pas encore toute l'importance de ces relations, ces découvertes suggèrent que les énergies cosmique et solaire ne se contentent pas de modifier le champ magnétique terrestre mais qu'elles affectent également la physiologie humaine.

Cette étude pose également la question intéressante de l'éventualité selon laquelle certains aspects de ces énergies pourraient relier de manière inconsciente tous les êtres humains sur Terre.


Si ces idées peuvent être écartées comme ne reposant sur aucun fondement scientifique, la question reste toujours de savoir si les champs électromagnétiques terrestres peuvent avoir une influence sur les êtres humains.

Cette question est toujours à l'étude. Qu'en pensez-vous ?

Texte original de TREVOR ENGLISH traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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