À propos des Twitter Files : ne devenez pas des « pilules noires »

Certains d'entre nous sont-ils à ce point enlisés dans une ornière de pessimisme quant à l'état de ce monde qu'il ne peuvent entrevoir la moindre possibilité de changement ? Comment saurions-nous si cela est vrai ou faux en ce qui nous concerne ?

C'est une question importante quand on explore les Twitter Files parce ces révélations disponibles sont fournies par un milliardaire avec beaucoup de pouvoir et d'influence sur la culture et la société. Comment discerner les actes d'Elon Musk ?

À ma décharge, dans une certaine mesure, cela m'attriste de devoir me répéter mais, non, je ne vous dit pas de faire confiance à Elon Musk. Je vous invite juste à reprendre votre souffle et à réfléchir de manière critique.

Le fait est que si nous sommes enlisés et prisonniers d'une sorte de narratif, il se peut que nous ne voyions pas les choses très clairement. Comment saurions-nous si c'était le cas ?

Autre fait à envisager ici : Elon Musk a récemment traité le Forum économique mondial de « gouvernement mondial non élu ». Le FEM est actuellement en pleine réunion à Davos et Musk a tweeté ce qui suit en réaction à une vidéo traitant des « systèmes et de la confiance du public ».

La signification de ses paroles ne fait aucun doute mais d'aucuns ne manqueront pas d'élaborer des théories sur les intentions de Musk sur la question. On évoquera, après tout, qu'il a été lauréat de ce programme des Jeunes Dirigeants mondiaux du FEM. Tout cela n'est-il qu'une mise en scène pour donner l'impression que Musk incite à la méfiance envers le FEM afin que les gens continuent de s'intéresser à lui ? Vous pouvez bien sûr avancer cet argument mais ne vous bloquez pas en n'y voyant là que la seule option possible.

Il y a encore d'autres questions à explorer :

  1. Serait-il possible que Musk n'approuve pas cette formation en tant que Jeune Dirigeant mondial ? Aurait-il pu changer d'avis ? Aurait-il décidé de faire cavalier seul ?
  2. Avoir été formé comme Jeune Dirigeant mondial vous rend-t-il automatiquement coupable de faire partie de l'agenda ?
  3. Cette année, Musk n'a pas été invité au Forum économique mondial. Pourquoi ? Cela fait-il partie du plan pour tromper et se distancier ? Ou bien leurs idéologies ne s'accordent pas ? Comment savoir ?
  4. On n'entend souvent les gens dire qu'« Elon a acheté Twitter pour le détruire ». Mais les Twitter Files ont révélé que, par le passé, Twitter avait eu d'ÉNORMES problèmes avec la censure et la corruption. Twitter a également beaucoup plus d'utilisateurs aujourd'hui que par le passé. Alors jusqu'ici comment ce narratif cadre-t-il ? Peut-être que dans un an ou deux cela pourrait changer mais certainement pas pour le moment. Actuellement, nous ne faisons que spéculer pour le plaisir de spéculer sans considération de preuves.

Le fait est qu'on n'y gagne pas grand chose à faire cadrer de force tout ce que nous voyons dans une narratif limité sans se demander si nous devrions effectuer une mise à jour de nos pensées et ressentis. Il ne sert à rien d'éviter certains faits rencontrés parce que nous ne savons pas trop quoi en faire. Peut-être que la simple représentation de ce qui est vrai est bien plus complexe que nous l'imaginons.

Pour ma part, en ce qui me concerne, je verrais plutôt les gouvernements de l'ombre, les états profonds et les puissants intérêts comme une mafia. Plusieurs familles jouant un jeu et en compétition les unes contre les autres. Elles s'accordent sur les règles mais elles essaient mutuellement de se mettre hors jeu. Elles se livrent à des luttes de pouvoir à divers moments. Cela pourrait-il faire partie du scénario ?

Le défi de cette approche générale insinuant juste que « tout cela n'est qu'une distraction, un jeu, un agenda, ou une mise en scène » est qu'il vous met dans une position où au plus profond de vous, vous avez le sentiment que les gens, surtout ceux au pouvoir, ne pourront jamais changer. Bon, s'ils détiennent le pouvoir absolu et que rien pas même eux ne peuvent jamais changer, à quoi bon alors ?

Ne croyons-nous pas qu'il est possible de créer un monde meilleur ? Allons-nous vraiment insinuer qu'avoir l'esprit ouvert au changement positif est juste un piège de la drogue de l'espoir ?

Pour moi, l'idée générale est que l'on peut avoir une vision optimiste, être réaliste quant à l'état de ce monde et entretenir une pensée critique tout en même temps. En fait, c'est peut-être même nécessaire pour apporter des changements significatifs comme je l'ai souligné dans un autre article.

Texte original de JOE MARTINO traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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99 Ballons

Il y a quelques semaines, les États-Unis abattaient finalement un ballon chinois après l'avoir laissé plusieurs jours survoler leur territoire pour recueillir des renseignements sans rien faire. Suite à cela, des objets volants étranges apparaissent dans tout l'espace aérien américain sans qu'on sache de quoi il s'agit, mais l'armée américaine a maintenant la capacité de les abattre. Ils ne peuvent pas expliquer ce qu'il sont, quel système de propulsion ils utilisent mais ce n'est pas grave, on laissera le public s'imaginer qu'il s'agit d'extraterrestres comme Hollywood les y a programmé depuis des décennies. N'empêche que ça pue le projet Blue Beam à plein nez tout ça !

Il y a exactement 40 ans, en pleine période d'intensification de la course aux armements dans le cadre de la Guerre froide entre les États-Unis et l'Union soviétique, le groupe allemand Nena sortait ce tube interplanétaire avec des paroles très engagées dont le thème général est l'histoire de 99 ballons pris pour des ovnis. Un général envoie alors un escadron de chasseurs pour investiguer. N'y trouvant que de simples ballons, les pilotes se livrent à une grande démonstration de leur puissance de feu. Ce déploiement de forces inquiète aussitôt les nations frontalières et les ministres de la guerre de chaque camp encouragent le conflit pour obtenir du pouvoir pour eux-mêmes. Le survol de simples ballons inoffensifs aboutit à une guerre cataclysmique sans vainqueur, dévastant toute la planète. Cette chanson anti-guerre se termine avec la chanteuse parcourant les ruines de ce monde et y trouvant un ballon.

Je pense qu'il est inutile de préciser le caractère extrêmement visionnaire de ce texte à la lumière de l'actualité récente. Ce morceau fut d'ailleurs partagé par le Général Flynn (ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis) sur son canal Telegram, le 26 octobre dernier, avec cette légende : « Attention au faux drapeau. La guerre en Europe n’est pas la bonne voie, en fait la guerre n’est jamais la bonne voie… » (Source)

Ne nourrissons pas l'égrégore de la peur. Nous ne pouvons certes pas contrôler les agissements des fous autoproclamés comme ayant droits sur les êtres souverains que nous sommes mais nous pouvons encore choisir de ne pas leur fournir l'énergie de bas niveau dont les entités qui les animent ont besoin pour se nourrir et continuer ainsi à manipuler l'humanité comme du bétail énergétique. Si vous trouvez mes propos débiles, toutes mes condoléances car vous n'avez rien compris aux enjeux réels, spirituels et métaphysiques, de cette guerre de cinquième génération. Normal, vous cherchez les réponses au mauvais endroit. Oubliez tout ce que vous avez appris et cessez de chercher à l'extérieur.

Ey@el

99 Luftballons

Aurais-tu une minute à m'accorder ?
Si oui, je vais te chanter une chanson
À propos de 99 ballons
Se déplaçant à l'horizon.
Tu penses peut-être à moi en ce moment ?
Alors je vais te chanter une chanson
À propos de 99 ballons
Et comment on récolte ce que l'on sème.

99 ballons
Se déplaçant à l'horizon
Furent pris pour des ovnis venus de l'espace.
Un général envoya alors
Un escadron volant à leur poursuite
Afin de donner l'alarme le cas échéant,
Alors qu'il n'y avait
Que 99 ballons à l'horizon.

99 pilotes de chasse,
Tous de grands guerriers
Se prenant pour le Capitaine Kirk.
Il y eut de grands feux d'artifice.
Les voisins ne comprirent pas
Et se sentirent aussitôt attaqués,
Alors qu'ils ne faisaient qu'abattre
99 ballons à l'horizon.

99 ministres de la guerre,
Avec allumettes et barils d'essence,
Se prenant pour des gens intelligents,
Flairèrent immédiatement la bonne aubaine,
Ils crièrent à la guerre et voulurent le pouvoir.
Mon dieu, qui aurait pu imaginer
Qu'un jour les choses puissent aller aussi loin
Juste à cause de 99 ballons ?

Juste à cause de 99 ballons —
99 ballons !

99 années de guerre
Ne laissèrent place à aucun vainqueur.
Il n'y a plus de ministres de la guerre
Ni d'avions de chasse.
Aujourd'hui, je fais mes rondes,
Contemplant un monde en ruine.
J'ai trouvé un ballon,
Je le laisse s'envoler en pensant à toi…

Texte original de CARLO KARGES traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Le wokisme est au service du totalitarisme

La fraternité qui s'établit entre les opprimés et les persécutés ne dure jamais, affirme l'historien britannique et théoricien de l'art Simon Elmer dans son nouvel ouvrage intitulé The Road to Fascism - For a Critique of the Global Biosecurity State (la Voie du fascisme - une critique de l'état bio-sécuritaire mondial).

Il poursuit en citant la philosophe Hannah Arendt : « L'humanité des humiliés et des offensés n'a encore jamais survécu plus d'une minute à l'heure de la libération. Cela ne signifie pas que c'est sans importance, parce qu'en fait cela rend l'humiliation et l'offense supportables ; mais que sur le plan politique, ce n'est absolument pas pertinent. »

Ce qui, selon Elmer, doit remplacer la fraternité, maintenant que les pires mesures d'oppression de l'ère du Covid se sont atténuées, du moins temporairement, c'est l'amitié ; mais pas au sens moderne du terme.

Dans The Road to Fascism, Elmer fait valoir qu'actuellement, les sociétés occidentales se dirigent rapidement vers le totalitarisme fasciste, propulsé par la quatrième révolution industrielle et poussé par les oligarques et le pouvoir bureaucratique.

Après la chute de l'Union soviétique, nous sommes devenus inconscients des dangers du totalitarisme qui n'est pas issu de la gauche ; le libéralisme naïf de ces dernières décennies nous y a rendus aveugles.

Elmer rejoint l'avertissement de Hayek dans The Road to Serfdom (la Voie de la Servitude) en ce que la plus dangereuse forme de fascisme est celle pilotée par les technocraties internationales qui pourraient « facilement exercer le pouvoir le plus tyrannique et irresponsable que l'on puisse imaginer […] Et comme il n'y a pratiquement rien qui ne pourrait se justifier par des "nécessités techniques" qu'aucun tiers pourrait véritablement contester — ni même par des arguments humanitaires concernant les besoins de certains groupes particulièrement défavorisés qu'on ne pourrait aider autrement — il y a guère de chance de contrôler ce pouvoir ».

Et prenons conscience qu'ici Hayek n'envisage même pas la possibilité d'une étroite collaboration entre les technocraties internationales et les oligarques monopolistiques que nous voyons aujourd'hui.

Elmer prétend que le soutien de la gauche aux mandats et régulations de l'état bio-sécuritaire ne se basent pas sur son autoritarisme inhérent comme beaucoup, à droite, le pensent, mai plutôt sur son « infiltration par le biais des idéologies néolibérales du multiculturalisme, du politiquement correct, des politiques identitaires et, plus récemment, des orthodoxies woke ».

Il souligne, à juste titre, que « la déplateformisation, la culture de l'annulation, la misogynie […] la police de la parole et de l'opinion » ne sont pas liées aux « politiques d'émancipation, à la lutte des classes ou à la redistribution des richesses » ; il n'y a vraiment rien de socialiste, au sens traditionnel du terme, dans ces symptômes d'idéologie totalitaire.

Cela semble en directe opposition avec l'idée généralement admise , du moins au sein de la droite, que le wokisme est, par essence, de gauche et issu de l'infiltration socialiste de la société conformément à la « longue marche à travers les institutions » de Dusche (et Gramcii). Où Elmer essaie-t-il donc d'en venir ?

Citant le slogan nazi « Kraft durch Freude » (la force par la joie), à son avis, c'est le « rêve d'un peuple unifié, la commémoration des héros tombés au champ d'honneur » que l'on retrouve derrière le salut fasciste, derrière la soumission volontaire à un dirigeant ; c'est sur le kitsch que se fonde l'esthétique du totalitarisme.

Elmer n'est pas le seul à le penser. Selon la théoricienne d'art Monica Kjellman-Chapin, le kitsch, l'art mécanique, vite consommé, suscitant de fausses sensations peut « facilement être déployé par les régimes totalitaires comme mécanisme de contrôle et de manipulation […] imprégné de propagande ».

Dans The Unbearable Lightness of Being (l'insoutenable légèreté de l'être), Milan Kundera écrit : « le kitsch fait couler deux larmes l'une à la suite de l'autre. La première dit : "Quel plaisir de voir des enfants courir dans l'herbe !" La seconde dit : "Quel plaisir de s'attendrir, avec le reste de l'humanité, sur des enfants courant dans l'herbe !" C'est la deuxième larme qui rend le kitsch kitsch. La fraternité des hommes sur Terre ne sera possible qu'en se fondant sur du kitsch. »

Le wokisme, dit Elmer, est l'équivalent moderne du kitsch. S'agenouiller, applaudir les soignants, se masquer, et en général obéir à des ordres absurdes pour « le bien de tous » ou comme c'est probablement davantage le cas, uniquement pour sauver les apparences, est, par essence, la même chose que s'attendrir avec le reste de l'humanité sur des enfants courant dans l'herbe.

Et cette solidarité, qui au final est une fausse solidarité, est également une force motrice lorsque la meute se tourne contre ceux qui ne se conforment pas, contre les non-vaccinés, contre ceux qui refusent de « s'agenouiller », contre ceux qui ont le courage de contrarier et confondre le narratif admis. Par exemple, un homme noir portant un tee-shirt avec le slogan « White Lives Matter » (les vies blanches comptent). Parce qu'en essence, le wokisme, tout comme le kitsch, repose sur l'exclusion ; les plus cruels sont souvent les plus sentimentaux.

Elmer souligne comment, durant les confinements, les manifestations en accord avec l'idéologie woke étaient non seulement tolérés mais applaudis tandis que ceux qui protestaient contre les confinements et les obligations pour protéger leurs moyens de subsistance, étaient pourchassés, condamnés à une amende ou incarcérés.

La raison, dit-il, est que le wokisme ne constitue pas une menace pour les autorités ; il s'agit d'adhésion puritaine aux orthodoxies et rituels, il est anti-révolutionnaire mais « considère le marché comme seul point de référence pour le changement », et surtout, il fournit « l'occasion d'imposer et de développer des restrictions à la liberté d'expression et aux libertés individuelles, ce qui constitue une étape fondamentale sur la voie vers le fascisme. […] En un mot, en facilitant la construction du totalitarisme de l'État bio-sécuritaire mondial par le capitalisme, le wokisme n'a rien de libéral et encore moins de socialiste. Le wokisme est fasciste. »

Une des caractéristiques essentielles de l'idéologie woke est son mépris absolu de la raison — de la pensée rationnelle. Et cela se voit, sans doute plus explicitement, dans les absurdités autour du narratif sur le Covid-19. Pour les wokes, tout ce qui importe est leur propre perception personnelle, leur expérience subjective.

Mais dans un monde où toute signification est privée, il ne peut y avoir de sens ; un langage privé est impossible dit Wittgenstein, car son auteur ne le comprend pas lui-même. Dans un sens plus général, nous pourrions envisager la définition du bon sens de Hannah Arendt comme notre perception commune du monde et que cette perception commune dépend d'un langage commun, d'histoires communes et d'un mode de pensée commun ; sans ces derniers, la société n'existe plus.

Comme le souligne Elmer et d'autres avant lui, dont Arendt, l'atomisation est l'une des principales conditions préalables au maintien d'une société totalitaire. C'est ce qu'avait compris Staline lorsqu'il entreprit de dissoudre tous les clubs et cercles libres — même les clubs d'échecs ne furent pas épargnés. Pour exercer vraiment un pouvoir totalitaire, il faut isoler les gens les uns des autres, leur retirer la possibilité de créer des liens sociaux.

Le wokisme est ainsi un principe extrêmement important de la nouvelle société fasciste imminente que craint Elmer, non seulement ses signes visibles comme l'obéissance des masses au masque obligatoire et aux confinements, mais pas moins dans l'atomisation basée sur le refus du bon sens commun, une conséquence directe du relativisme radical qui n'accepte de valider que l'expérience individuelle subjective.

Et comme un changement sociétal induit par le peuple, qu'il soit révolutionnaire ou non, repose sur la capacité à se rassembler, à échanger des idées et à planifier des actions, nous voyons à quel point il peut être destructif à ce type d'initiative, qu'elles viennent de gauche ou de droite ; c'est une antithèse de la vraie vie politique. Et il va sans dire que dans une société gouvernée par la relativité radicale de l'idéologie woke — si l'on peut encore qualifier une telle chose de société — il ne peut y avoir de lois et par conséquent de droits de la personne.

La discussion d'Elmer sur l'idéologie woke n'est qu'une partie, même si elle demeure centrale, de son analyse étendue du fascisme et de ses fondements, et des signes de sa résurgence imminente. Il s'appuie sur les caractéristiques du fascisme « éternel » d'Umberto Eco, fournit une analyse critique de la définition du fascisme d'Hayek, explique et clarifie le cadre théorique complexe d'Agamben étayant sa vision de l'état de l'homme moderne en tant qu'homo sacer – exclus mais soumis au pouvoir absolu — au sein de l'état bio-sécuritaire, plonge dans le développement technologique permettant la surveillance constante par les autorités et conclut que si rien n'est fait, nous allons droit vers un nouveau type de fascisme totalitaire auquel il risque de n'y avoir aucune échappatoire.

Le fait que son analyse s'appuie sur une perspective socialiste plutôt que de droite, devrait renforcer l'importance de son livre qui pourrait bien apporter les fondements indispensables à un débat critique sur les événements récents chez les intellectuels de gauche, du moins ceux qui ont toujours l'esprit ouvert.

Vers la fin de son ouvrage, Elmer évoque l'ancien concept grec de l'amitié comme issue possible. Pour les Grecs de l'Antiquité, dit-il, l'amitié entre les citoyens (philia) était essentielle au bien-être de la cité-État (polis), et c'est précisément sur cela que l'idée de démocratie occidentale est basée.

Ce concept d'amitié est différent de ce qu'il signifie habituellement lorsque nous parlons d'amitié aujourd'hui. Nous voyons l'amitié comme l'intimité que nous recherchons pour éviter l'aliénation provoquée par la révélation continuelle de nos vies privées, écrit Elmer.

L'amitié est donc présente uniquement dans notre vie privée et non dans notre vie publique en tant que membres de la société et participants au débat politique. Mais avec les Grecs de l'Antiquité, les citoyens n'étaient unis qu'au sein de la cité-État par de continuels débats et conversations. L'essence de l'amitié repose sur la réunion et la discussion des problèmes de la société, non sur la communication personnelle et la conversation sur nous-mêmes avec ceux qui nous sont proches, mais sur un dialogue basé sur nos intérêts communs en tant que citoyens et participants à la société.

Selon Elmer, c'est ce genre d'amitié, ce lien qui se forme entre les citoyens actifs responsables qui peut et doit remplacer la fraternité de ceux qui sont attaqués par le musellement, la censure, le confinement et autres méthodes d'oppression.

Texte original de THORSTEINN SIGLAUGSSON traduit de l'anglais par EY@EL
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Patate hivernale

Pour avoir la patate cette hiver, je vous propose une recette végane riche en protéines, amidon, potassium, bêta-carotène, cuivre, manganèse, soufre et divers anti-oxydants, qui remplacera allègrement un steak, en plus d'apporter de la couleur dans vos assiettes. Très rapide et facile à réaliser, elle devrait également beaucoup plaire aux enfants. Testée au réveillon de la Saint Sylvestre avec succès sur bande de joyeux gourmands !

Ingrédients

Pour une quinzaine de croquettes :

- 1 grosse patate douce (environ 450 g)
- 300 g lentilles corail
- 1 oignon rouge
- 3 gousses d'ail
- 1 cuil. à café de cumin
- 1 cuil. à soupe de curcuma
- 1 cuil. à soupe de sel fin de Guérande

Réalisation

Rincer et faire tremper les lentilles toute la nuit ou minimum 3h. Égoutter.

Éplucher, couper en morceau et cuire la patate douce dans de l'eau bouillante pendant 20 minutes. Égoutter.

Mélanger 2/3 des lentilles avec la patate douce et passer au mixer pour réduire en purée.

Ajouter le restant des lentilles, l'oignon finement émincé, l'ail écrasé, les épices et le sel et bien mélanger avec une spatule (sans mixer).

Disposer sur une feuille de papier sulfurisé sur une plaque à four en formant de petits tas (à raison une bonne cuillère à soupe par croquette).

Cuire 25 minutes à 210°C.

NOTE : Ces croquettes peuvent se servir chaudes ou froides. Elles peuvent aussi se réchauffer quelques minutes à la poêle. Vous pouvez les servir avec des légumes verts ou une salade et avec une sauce à votre convenance. Vous pouvez aussi, bien sûr, remplacer l'oignon rouge par un jaune (saveur moins sucrée) ou des échalotes. Des lentilles vertes devraient aussi faire l'affaire mais elles risquent d'être moins digestes car, contrairement aux lentilles corail qui en sont débarrassées, elles comportent toujours leur membrane, source possible de ballonnements.

Bon appétit !

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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