David Icke a toujours su dénoncer avec lucidité les pièges de la religion, du karma et de la réincarnation astrale. Mais parfois, ses formulations entretiennent une confusion qu’il me semble important de rectifier.
Tout d'abord, comme beaucoup (et comme je l'ai moi-même longtemps cru à tort), il présente l’âme comme une essence éternelle alors qu'il s'agit plutôt d'une structure énergétique composée de mémoires accumulées. En fait, il ne fait pas la distinction, pourtant cruciale, entre le noyau d'âme, unique, qui conserve la mémoire vive originelle et réelle et l'âme planétaire, interchangeable, qui agit comme une disquette (ou clé USB) stockant la mémoire morte. Cette mémoire-là est artificielle car programmée pour exister dans cette matrice (et y croire). Sans son esprit (qui réside sur le plan source), l’âme perd sa boussole. Sans son âme, l’esprit est privé de mémoire et d’interface. Et contrairement aux inepties qui circulent sur le libre arbitre ici « bas », aucune âme originelle n'a choisi cette déconnexion induite par les Archontes.
En outre, quand il évoque la Source « divine », Icke introduit une dissonance cognitive, une polarisation sous-entendant une origine et un créateur englobant tous les êtres. Non, nous ne faisons pas tous un ! Ces concepts ne sont que des fabrications matricielles, à l’image de leurs concepteurs qui se sont volontairement coupés du plan originel. La Source est devenue un terme galvaudé et n'a pas été créée. Elle désigne le foyer générateur, un réservoir suprême d'information (lumière) et un lieu de perfection élevée.
Enfin, concernant l’échappée hors de la Matrice, il ne suffit pas de se détourner du « tunnel de lumière » comme lui et tant d'autres le laissent entendre (et comme j'ai pu moi aussi vouloir le croire). La sortie est bien plus complexe et demande autre chose qu’un simple réflexe au moment de l’extinction. Réduire la libération à ce refus est une illusion dangereusement simplificatrice.
Icke a donc le mérite de pointer le décor, mais il s’arrête avant la vraie porte de sortie.
Ey@elVous payez et faites votre choix : une vie unique et un jugement pour l'éternité ou le perpétuel retour dans la matière avec votre mémoire effacée afin que vous puissiez apprendre ce que vous avez déjà appris mais sans vous en souvenir. Je parle de « choix », ce n'en est pas vraiment un n'est-ce pas ? Si on met tout bout à bout, on constate qu'il y a de nombreux facteurs communs.
On a le jugement par une force ou un être supérieur de nature divine ; et soit un jugement unique pour l'éternité ou bien la réincarnation pour expier son karma. Les religions sont conçues par les entités astrales pour dissimuler la vérité selon laquelle il n'y a rien de divin dans le « dieu » ou les « dieux » impliqués, et que tout cela n'est qu'un gigantesque piège destiné à se nourrir de vos souffrances « physiques » et émotionnelles. Les raisons de vos souffrances vous étant gracieusement fournies par le ou les mêmes dieux. Vous parlez d'une synchronicité. Je ne crois en aucune religion.
Si c'était le cas, j'en démarrerais une selon les termes suivants : ma religion reconnaîtrait que nous sommes tous des expressions d'une Source infinie dont nous sommes systématiquement et consciemment déconnectés par un faux « dieu » et l'intelligence artificielle qui le sert, au sein d'une réalité simulée, conçue dans l'unique but de tromper nos perceptions afin de récolter du loosh. La finalité de ma religion ne serait pas de vénérer une divinité ou une entité quelconque, mais de nous détacher suffisamment des illusions de la fausse réalité, dans la matière et dans l'astral, pour retourner d'où nous venons : l'infini. Il n'y aurait aucune incarnation, aussi bien unique que multiple.
Ma religion n'aurait pas pour objectif l'incarnation. Je l’appellerais la « religion de sortie », une version abrégée de son nom complet, « la religion de foutons le camp d'ici ». Il n'y aurait pas de réponses faciles. La « foi » serait de tout remettre en question. Nous n'avons d'ailleurs besoin d'aucune religion pour ça, ni d'un « mouvement » organisé avec des « têtes de file ». Jamais de la vie ! Nous avons besoin d'une relation individuelle avec la réalité et la conscience qui rassemblera naturellement les personnes partageant les mêmes idées grâce à une fréquence commune issue d'une perception fondamentale commune selon laquelle « nous sommes infinis » et « nous ne faisons qu'un ». Les premiers signes d'un sursaut commencent à apparaître et je constate que, plus que jamais, le piège de la réincarnation fait l'objet de discussions. Mais nous devons nous réveiller rapidement, car l'IA se rapproche à grands pas.
Nous sommes actuellement confrontés à une hypnose de masse qui nous pousse à croire en une réalité factice qui n'est, en définitive, qu'une geôle perceptuelle simulée. Le cycle de contrôle permanent de réincarnation perdurera tant que la croyance dans le Rêve se maintiendra.
D'aucuns prennent conscience de l'agenda de contrôle humain aux niveaux politique et financier et à celui du Forum économique mondial ; d'autres de l'étendue de l'infiltration de l'IA. Il ne s'agit toutefois que de symptômes de contrôle et non de l'origine qui se situe, elle, dans l'Astral avec le réseau archontique de manipulation de la réalité de Yaldabaoth dont l'existence repose entièrement sur la nécessité que la conscience piégée croie à la réalité de ce qu'elle vit — aussi bien dans la matière que dans le « monde spirituel ».
Les êtres sous forme humaine sont prisonniers de leurs sens : la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher et le goût. Pourquoi en serait-il autrement ? L'ordinateur biologique du corps décode en permanence les informations sous forme d'ondes en informations électriques, numériques et holographiques qui nous indiquent que nous évoluons dans un monde physique solide. Le défi est de taille quand l'illusion nous présente cette réalité à chaque instant de notre existence, mais c'est faisable.
Direction la sortie
La première étape que je préconise, et qui conditionne toutes les autres, consiste à transformer radicalement notre identité individuelle. Le programme corporel, ou l'intelligence artificielle du mental astral, pousse naturellement à s'identifier au corps. Les gens se définissent par leurs étiquettes humaines : homme, femme, gay, hétéro, trans, race, religion, culture, revenu, classe sociale. L'identification au corps vous enferme encore plus profondément dans une conscience purement physique. Votre attention se concentre alors sur la conscience corporelle et les cinq sens. Ce que vous voyez et vivez, ainsi que ce que vous croyez être, fusionnent en une seule unité perceptuelle. Vous êtes dans ce monde et en faites partie, ce qui est le lot de la plupart des consciences sous forme humaine, comme en témoigne la prédominance de l'hémisphère gauche du cerveau.
Pour sortir de ce déséquilibre, il faut acquérir un autre sens identitaire — celui d'une étincelle divine unique et de l'expression informe de la conscience infinie. C'est une identité propre qui nous permet de réaliser que nous sommes pure conscience, un état d'éveil, et que nous ne sommes attachés à aucune forme. La personnalité corporelle n'est pas nous — elle n'est pas le « je » infini — mais une brève expérience vécue par une fraction infinitésimale de notre moi infini. Cela ne signifie nullement que nous ne considérons pas le corps, mais simplement que nous le percevons pour ce qu'il est : un véhicule d'expérience et de contrôle.
Nous prenons conscience que les sens physiques nous transmettent une réalité factice qui cherche à dicter notre perception. Nous reconnaissons que le « monde physique » est illusoire et qu'il s'agit en fait d'une structure d'ondes d'informations que le corps décode en ce qui apparaît comme le « monde physique ». Le Rêve devient alors conscient. La plupart des réactions humaines sont inconscientes (subconscientes) dans la mesure où elles prennent origine dans le corps astral, ou « âme », et sont guidées par le programme mental astral d'intelligence artificielle qui influence subrepticement les perceptions et les actions. Rendre conscient l'inconscient est extrêmement efficace et change la donne.
Le terme « subliminal » signifie « en dessous du seuil » et la publicité subliminale s'adresse au subconscient, en dessous du seuil de la conscience. Les pensées et les perceptions implantées de cette manière dans le subconscient sont filtrées par la conscience. Les gens perçoivent ces pensées et ces réactions comme étant les leurs alors qu'elles leur ont été implantées de manière subliminale. Montrez à quelqu'un une image contenant un message subliminal et il ne le verra probablement pas. Montrez-lui où il se trouve et, dès lors, chaque fois qu'il verra cette image, l'insertion subliminale sera la première chose qu'il percevra.
L'inconscient aura été rendu conscient. Un rêve perd tout pouvoir sur vos pensées et vos émotions quand vous savez que c'est un rêve. Tout le monde a déjà fait l'expérience de l'impact des rêves « normaux » sur ses émotions et s'est déjà réveillé en sueur en s'exclamant : « J'ai fait un cauchemar ! » Les rêves dont vous savez qu'ils sont des rêves, connus également sous le nom de rêves lucides, n'ont pas cet effet. Vous devenez un observateur détaché. Le principe est le même dans notre réalité. Le rêve perd son emprise dès lors que vous savez qu'il s'agit d'un rêve.
Rendez quelque chose conscient et vous en diluez l'impact. Allez-vous vous laisser manipuler par quelqu'un qui essaie de vous vendre quelque chose alors que vous savez pertinemment qu'il essaie de vous manipuler ? Non, vous n'aller pas acheter ce qu'il vend. Le manipulateur ne peut rien faire si vous êtes conscient de la manipulation. Vous n'acceptez pas aveuglément que vos réactions comportementales soient nécessairement les vôtres si vous êtes conscient que des entités astrales peuvent chercher à s'attacher à vous et à influencer votre comportement. Vous pouvez vous interrompre et réévaluer la situation.
Est-ce vraiment moi qui pense cela ? Est-ce ce que je ferais normalement ? Ou y a-t-il une autre influence à l'œuvre ? Une telle réflexion peut vous amener à marquer une pause avant d'agir, à prendre une grande respiration et à vous poser la question. De la même manière, les illusions ne vous contrôlent que lorsque vous êtes persuadé qu'elles sont réelles.
L'antidote est d'être conscient en permanence de l'illusion simulée, tout comme du fait que vous, le Vrai Moi, êtes la conscience et non un corps humain ou un corps astral — aucun des deux. Ce ne sont que des véhicules et des pièges. Vous êtes la liberté ultime en tant qu'expression de l'Infini.
Texte original de David Icke extrait de The Dream (isbn:9781838415334) traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.