Des rouges roses pour la fête des mères

Étant à court d'idées de cadeau original pour la fête des mères, j'ai décidé d'en fabriquer un moi-même comme du temps de l'école maternelle où on nous faisait enfiler ces horribles colliers de pâtes trempées dans la gouache. Ravie donc de mon expérience passée avec les rouges à lèvres faits maison, je me suis essayée à créer un trio de rouges dans les tons roses — et parfumés à la rose — à appliquer au pinceau. Ils sont très agréables et tiennent aussi bien que ceux du commerce sans contenir d'ingrédients toxiques. Je sais qu'il est un peu tard pour votre maman à vous (du moins pour cette année) mais si vous voulez vous y essayer pour vous ou pour un cadeau sans besoin d'une occasion spéciale, je vous livre ma recette.

L'empâtage blanc

Cette étape est facultative si vous achetez de l'empâtage blanc tout prêt.

Ingrédients :

  • 10 g huile de ricin
  • 12 g oxyde de zinc (sans nanoparticules)


QSP environ 10 g

Préparation :

Mélanger progressivement l'oxyde à l'huile avec un pilon pour bien écraser les pigments blancs. Mettre au bain-marie et remuer avec un mini-fouet pour obtenir une pâte homogène. Transvaser dans un petit récipient hermétique désinfecté à l'alcool que vous pourrez réutiliser pour d'autres recettes cosmétiques. Attention, c'est gras, ça colle et ça tache !

Les couleurs

Je vous recommande de prendre trois petits ramequins (les plus petits possibles) pouvant aller au bain marie dans lesquels vous ajouterez les trois bases colorées ci-dessous ou les vôtres bien sûr.

Ingrédients :

Rose clair

  • 0,55 g empâtage blanc
  • 0,42 g ocre rose
  • 0,05 g mica blanc brillant


Rose framboise

  • 0,55 g empâtage blanc
  • 0,42 g ocre rose
  • 0,05 g mica blanc brillant
  • 0,02 g mica pourpre
  • 6 gouttes de carmin


Vieux rose foncé

  • 0,55 g empâtage blanc
  • 0,15 g mica beige nude
  • 0,79 g ocre rouge
  • 0,05 g empâtage noir
  • 6 gouttes de carmin

Préparation :

Dans chaque ramequin, bien mélanger les pigments avec l'empâtage. Ajouter ensuite la base ci-dessous.

La base

Ingrédients :

  • 1,8 g huile de noisette
  • 0,45 g beurre de karité
  • 0,36 g cire de candellila
  • 0,18 g cire d'abeille

QSP pour 1 godet de fard à paupières

Préparation :

Ajouter tous les ingrédients au premier ramequin. Refaire la même chose pour les deux autres (il faudra donc au total le triple des quantités indiquées).

Mettre les trois ramequins au bain-marie. Une fois que la cire aura fondu, bien mélanger avec une petite spatule. Saisir un ramequin sans se brûler et verser rapidement dans un godet désinfecté à l'alcool. Faire la même chose pour les deux autres restants. Le mélange se solidifie assez vite. En cas de problème, vous pouvez le refondre. La prise sera plus rapide en les plaçant environ une demi-heure au réfrigérateur.

NOTE : En fin de préparation, j'ai ajouté à chaque ramequin deux gouttes de fragrance naturelle à base d'huile et de pétales de rose pour parfumer et comme je n'avais pas de godets, j'ai récupéré un joli pilulier (avec des roses peintes sur le couvercle) ayant la même contenance que les godets traditionnels pour fards à paupières.

Bonne fête à toutes les mamans !

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Illusion et surréalité

Un autre gros coup de coeur artistique en provenance d'Argentine. Manifestement, le style graphique aux lignes très épurées de Gastón Viñas — sur lequel je n'ai pu trouver d'informations hormis l'essentiel (son art) — n'est pas sans rappeler les animations de Gerald Scarfe pour le film Pink Floyd The Wall qui m'avaient tant impressionnée à l'époque. Il semble aussi beaucoup s'inspirer des univers de Tim Burton, Neil Gaiman, Lewis Carroll et des designs de Stanley Donwood. L'imagerie torturée des textes de Thom Yorke, Roger Waters, Muse, Cure et autres artistes de la même veine est également très présente dans ses dessins. C'est d'ailleurs grâce aux deux clips alternatifs de Radiohead qu'il a réalisés ("2+2=5" et "A Wolf At The Door") que je l'ai découvert.

Au-delà des mots, bien futiles, le clip promotionnel, ci-dessus, conçu pour 081, le nouveau roman d'un certain Luca Delgado, offre un bel aperçu de son talent. Tout comme cette sélection d'images issues de sa page Facebook : des univers très sombres, surréalistes, fantasmagoriques et terrifiants, entachés d'hémoglobine, pour se raconter des histoires à se faire très peur.

Dehors le monde s'était mué en brume tourbillonnante et informe qui ne recelait ni silhouettes ni ombres. La maison semblait s'être déformée et en quelque sorte étirée. Coraline avait l'impression qu'elle s'était accroupie pour la toiser, comme si ce n'était pas vraiment une maison, mais une idée de maison. Et le créateur de cette idée n'était pas quelqu'un de bien — Coraline en était certaine.

Coraline, Neil Gaiman

Liens

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La séparation est sans doute le plus grand défi de l'humanité. Pouvons-nous changer cela ?

La compassion envers tout autre être humain, indépendamment de sa race, de sa situation socio-économique ou de sa condition physique ou mentale, requiert un niveau d'intelligence émotionnelle et de maturité que la plupart n'atteindront jamais de leur vivant.

On pourrait accuser notre système éducatif, notre culture et notre conditionnement, voire même l'oppression incessante d'une minorité, mais ce serait une erreur. Le monde n'est rien d'autre que le reflet du malentendu fondamental qui perpétue la servitude et la souffrance des hommes, à savoir la conviction que nous sommes séparés les uns des autres.

Un autre nom pour désigner le mal dont souffre l'humanité est la conscience de séparation. Comme la troisième dimension physique est constituée de hauts et de bas, de pics et de creux, la mentalité primitive de la race humaine se dit qu'en raison de l'espace et du temps, vous et moi ne sommes pas connectés. Or, comment est-ce possible ? Où commence et où finit le lien qui nous unit ?

Cette croyance de séparation est tellement enracinée dans la culture, les sous-cultures, les systèmes sociaux, voire même la religion, qu'elle a servi d'excuse pour nous sous-estimer en nous considérer les uns des autres comme des produits jetables  — selon les idéaux de l'époque. Il n'existe aucun acte de violence dont l'inégalité (l'idée de séparation) ne soit pas la cause fondamentale.

Qu'est-ce que l'égalité ?

D'où provient l'égalité véritable ? De l'intérieur. Si vous n'admettez pas l'interconnectivité qui existe en vous et moi, vous ne ne la verrez pas à l'extérieur de vous-même. L'égalité véritable n'est pas matérielle mais la vérité indélébile de qui vous êtes au sein de la création dans son intégralité.

Il y a ceux qui ont dépassé leur éducation et les contraintes imposées par l'homme en cherchant en eux l'unité de toute vie qui constitue la véritable nature de l'Univers comme Martin Luther King, le Dalaï Lama et même John Lennon, et qui ont invité chacun de nous à imaginer et examiner le monde de l'intérieur afin de découvrir la vie telle qu'elle est réellement — non pas « eux » et « nous » mais nous.

Émanant de la même source, aucune partie de la création n'est plus ou moins valable qu'une autre. Lorsque l'on a compris ce principe intérieurement, on peut le vivre à l'extérieur dans la mesure où votre conduite dans le monde introduit la création d'une nouvelle réalité pour vous et pour autrui. Même si personne dans votre entourage ne le voit, ce que vous faites pour un autre, vous le faites pour vous-même et vous devez absolument demeurer fermement attaché au contexte plus large ou l'objectif universel premier de notre unicité.

King, lui-même, a déclaré que « pour juger un homme, il ne faut pas voir comment il se comporte dans les moments de confort et d'aise, mais comment il se comporte face aux défis et à la controverse ». Votre avantage est la force de caractère dont vous faites preuve par l'attitude que vous adoptez lors de vos interactions avec le reste du monde.

Responsabilité + intégrité = durabilité

L'intégrité est synonyme de responsabilité et de durabilité. Conscient de la nature de vos choix propres à unir ou diviser, demandez-vous si vous optez pour la durabilité proactive ou la réactivité destructrice. La bonne décision fera de vous un être humain en pleine possession de ses moyens, outrepassant la couleur de peau et les croyances désuètes d'autrui.

Vous êtes invité à demeurer fermement ancré au siège de votre courage personnel même lorsque ceux qui vous entourent se perdent en route. C'est la meilleure manière de montrer la voie. En étant le premier à changer, vous transformez le monde.

Doté d'une nouvelle conscience de ce qui ne fonctionne plus, le meneur qui nait en vous réalise que combattre l'obscurité par l'obscurité ne fera qu'engendrer la même chose. Soyez plutôt la lumière. Les autres ne pourront s'empêcher de remarquer votre exemple. Le moment est arrivé de vivre sans peur et de faire des choix courageux comme nous sommes nés pour le faire.

Rien ne peut exister sans votre soutien. L'humanité progressera bien plus vite en mettant fin aux guerres privées et publiques et en créant le monde que savons possible dès lors que nous nous débarrasserons de cette conscience de séparation au bénéfice de la conscience unitaire. Vous êtes celui que le monde attend. Répondrez-vous à l'appel ?

Texte original de CHRISTINE HORNER traduit de l'anglais par EY@EL
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Image couverture : h.koppdelaney / Flickr

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Comment disparaître complètement

C'est le printemps. Il a beaucoup plu par chez nous, surtout outre-Manche où les amanites pullulent dans les forêts malades de Stanley Donwood1. Dégoûté par la réélection des Conservateurs alors qu'il soutenait activement les Verts, Thom Pouce, tête pensante de Radiotête, a décidé d'aller s'y mettre quand même en s'installant au fond des bois, entouré de fougères et de champignons magiques, dans sa nouvelle cabane en matériaux recyclables où il vit désormais. On peut dire que ça l'emballe vraiment toutes ces boites modernes de demain2. Pour épater son pote Philou3, chauve mais pas chauvin, il a même sorti un lapin de son chapeau (malheureusement la pauvre bête est atteinte de myxomatose4). Inutile de se demander ce qu'il a rajouté dans sa pâte à creeps...

Note pour le cas où il voudrait me faire la tête au carré pour m'être payée la sienne, je préférerais quand même la garder ronde parce que je ne voudrais surtout pas qu'il m'en bouche un coin.

Je ne suis pas là,
Ce n'est pas réel.
Je ne suis pas là,
Je ne suis pas là...
Dans un petit moment,
Je serai parti.

"How To Disappear Completely", Radiohead (2000)

Notes et références

  1. Stanley Donwood est un ami de long date de Thom Yorke qu'il a rencontré lorsqu'il était encore étudiant à l'université d'Exeter. Il est à l'origine de toutes les pochettes d'album et des affiches de Radiohead depuis 1994.
  2. Tomorrow's Modern Boxes est le dernier album solo en date sorti du chapeau de Thom Yorke en septembre dernier.
  3. Phil Selway, batteur de Radiohead.
  4. "Myxomatosis", Radiohead (2007)

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En quoi le jugement des autres peut-il nous être utile ?

S'il est un fait indéniable lorsque l'on entreprend un travail sur soi et que l'on désire progresser, c'est qu'il est indispensable, en premier lieu, de parvenir, coûte que coûte, à se détacher du jugement des autres. En effet, chacun interprète le monde et ce qui l'entoure en fonction de ce qu'il capte sur son écran radar, de ses propres expériences, de la réalité telle qu'elle lui apparaît et surtout de ses projections mentales — soit un savant cocktail de conditionnements socio-familiaux et de fonctionnements (ou dysfonctionnements) complexes de l'ego. Bref, tout le monde se fait un peu ses propres films qu'il projette sur l'écran 3D de ce que nous appelons communément « réalité ».

Ainsi donc s'identifier ou se définir par rapport à l'image que nous renvoient les autres de nous-même est carrément à bannir au risque de nous transformer en caméléons ou pire, nous rendre complètement schizophrènes. Certes, j'exagère un peu, mais comment pourrait-on être toutes ces personnes si radicalement différentes à la fois ? Par « toutes ces personnes », j'entends bien sûr les perceptions multiples que peuvent avoir les autres de nous selon les circonstances dans lesquelles se produisent nos interactions — les nôtres autant que les leurs d'ailleurs. De quoi devenir fou !

Quand je serai roi,
Tu seras le premier que j'épinglerai,
Toi et ton opinion sans importance.
Qu'est-ce que tu dis ?
Je suis peut-être parano
Mais certainement pas androïde !

"Paranoid Android", Radiohead (1997)

Explorons la sémantique

Notez que je parle de « perception » et non de « jugement ». Quelle est donc la différence ?

Perception Représentation d'un objet construite par la conscience à partir de sensations.

Jugement Opinion, avis, sentiment. Fonction ou acte de l'esprit consistant à affirmer ou à nier une existence ou un rapport.

D'un point de vue sémantique, comme le montrent ces définitions du dictionnaire, il apparait clairement que tout jugement passe d'abord par une perception. Qu'il s'agisse d'exercer son discernement à partir de faits établis ou non, cette appréciation implique toujours la prise en compte d'une sensation.

Pour s'en référer au jugement au sens le plus littéral, prenons l'exemple d'un procès où le jury délibère. Chacun de ses membres analysera les faits et preuves qui lui auront été présentés par les deux parties adverses mais, au final, pour rendre son verdict, il se basera sur son intime conviction inconsciemment dictée par son ressenti personnel.

Maintenant, les sensations, c'est quoi au juste ? Une fois encore l'ami Dico vient à la rescousse :

SensationPhénomène psychique élémentaire provoqué par une excitation physiologique. Faire sensation : produire une vive impression sur autrui.

Voilà maintenant que de sensation nous passons au concept d'impression. Nul besoin d'encre et de papier ici :

ImpressionEmpreinte laissée dans l'esprit par quelqu'un ou quelque chose.

Or, à l'instar d'un cliché photographique, une empreinte est statique, figée, définie à un point donné pour l'éternité (du moins la durée de vie de l'encre et du papier ou désormais de celle de son support numérique), ce qui n'est pas le cas de tout être vivant qui évolue au fil du temps voire d'un instant à l'autre. Par conséquent, lorsque nous laissons une impression à quelqu'un, cette dernière ne saurait nous définir parce qu'il ne s'agit que d'un aspect ponctuel de nous-même, ou plutôt des énergies émanant de nous à un certain moment révolu.

On ne peut définir que ce qui est figé

Imaginez que vous ayez passé une très mauvaise journée où tout serait allé de Charybde en Scylla. Votre vibration est alors au plus bas. Même si nous sommes tous différents dans nos manières de réagir au aléas de la vie courante et selon leur gravité, je pense pouvoir affirmer sans risque de me tromper que la plupart d'entre nous ne se montre pas sous son meilleur jour en ces occasions-là. Sans citer d'exemple précis afin d'éviter que l'on se focalise justement sur l'exemple (forcément limitatif) et non sur le fond du problème — disons que vous rencontrez une autre personne qui ignore tout de vos mésaventures récentes et de votre journée pourrie, il y a alors fort à parier que l'impression qu'il ou elle aura de vous sera bien différente de ce qu'elle aurait pu être un tout autre jour et n'aura rien à voir avec qui vous êtes la plupart du temps. Suite à ce qu'elle ressent (sensation) émanant de vous, parfait(e) inconnu(e) jusqu'alors, elle peut décider de ne pas vous revoir ou de vous éviter à l'avenir (jugement).

Cela veut-il pour autant dire que vous êtes nul en tant qu'individu ? Non, bien sûr ! Sans doute avez-vous mal géré la situation et manqué une opportunité mais vous n'avez été nul que sur ce coup-là et ce n'est pas une définition à perpétuité. En vous focalisant sur cet épisode, vous risquez de le reproduire, non pas parce que vous vous définissez comme nul mais parce que vous laissez l'impression d'une autre personne vous définir et vous figer dans une mauvaise vibration (oui, je sais, il faut suivre !). Or on ne peut définir QUE ce qui est figé. Capito ?

Oui, mais bon, cela ne nous dit toujours pas en quoi le jugement des autres pourrait nous être utile ?

Cinéma réalité

« Pas si vite ! » comme dirait Robert Lamoureux dans la 7ème Compagnie.

En fait, c'est très simple : si, comme nous l'avons vu, notre état vibratoire influe majoritairement sur la qualité de l'impression que nous produisons sur autrui, constater leur réaction, qu'elle soit positive ou négative, constitue un précieux baromètre de nos vibrations. Comme les mots et le ton que nous employons pour communiquer, à l'oral comme à l'écrit, jouent également un rôle important dans cette perception, l'opinion des autres, leur réaction peut nous aider à travailler sur ces aspects afin de permettre à nos émissions d'être plus conformes à nos pensées et à nous même. Ne soyons pas notre propre téléphone arabe en déformant inconsciemment nous-mêmes nos messages à la source.

Bien entendu, cela n'empêchera pas, malgré tous nos efforts de bien communiquer et d'être en accord avec ce que nous prêchons, que certains de nos interlocuteurs aient une perception erronée s'ils manquent d'ouverture en général ou à ce moment précis (déconnexion passagère) auquel cas, rien que vous n'y fassiez ne pourra changer cette image faussée puisque je vous rappelle que nous créons notre réalité non pas par nos pensées positives ou négatives mais par nos ressentis (fréquences émises). Mais là est un autre (et bien vaste) sujet qui ne saurait être résumé en quelques mots. L'important étant d'être aligné avec soi-même et d'émettre clairement et non de s'auto-parasiter à son insu.

Cinétique et modulation de fréquence

© Gabi Ben-Avraham

En d'autres termes, pour établir un parallèle avec les bases de la cinétique, nous sommes chacun dans notre bulle perso (réalité) et lorsque ces bulles se croisent, parfois elles fusionnent (collision inélastique ou choc mou) mais parfois elles se repoussent (choc élastique). Si dans le cas des palets que l'on lance à une certaine vitesse dans un espace limité, cela est dû à la force d'inertie ; dans celui des bulles (réalités), il s'agit donc d'ondes de fréquence générées par la somme de nos pensées et ressentis. 

À l'instar d'un poste de radio donc, deux ou plusieurs individus peuvent se trouver à émettre sur la même fréquence exacte et là, la communication est limpide. Le plus souvent, ils le font sur des fréquences voisines, ce qui permet de capter mais avec des interférences plus ou moins gênantes selon l'intervalle entre celles de l'émetteur et du récepteur. Lorsque l'on émet à des fréquences radicalement différentes, on n'entend plus rien et on est hors cette réalité-là. Elle ne figure pas sur notre écran radar aussi pour nous c'est comme si elle n'existait pas.

En conclusion

Voilà, j'espère que je n'ai largué personne en cours de route — dit-elle sans grand espoir, consciente du paradoxe de la complexité du principe pourtant simplissime qu'elle s'efforce d'expliquer ou de rappeler, non pas en Madame Je-Sais-Tout ni en donneuse de leçon, mais parce que si cela pouvait rendre service ne serait-ce qu'à une seule personne, elle n'aurait pas perdu son temps pour rien. Là où je voulais en venir, c'est que la manière dont les autres reçoivent nos émissions (perception + jugement) peut nous aider à moduler notre fréquence afin d'en éliminer tout parasite mais ne devrait nullement servir à nous enfermer dans un canal qui nous définirait en nous empêchant d'évoluer.

Par là, j'entends qu'à force de se faire reprocher quelque chose pour peu que l'on ressente fortement cette critique (rarement constructive, souvent dictée par l'ego blessé ou la mauvaise foi d'autrui), elle parvient à laisser une empreinte profonde dans notre subconscient et nous finissons souvent par émettre, sans nous en rendre compte, sur la fréquence qui lui est associée en attirant tout ce qui vibre en accord : jugements similaires, situations renforçant cette impression et tendant à prouver que l'on est ainsi, etc. Il s'agit d'acceptation passive de l'opinion d'autrui. En travaillant pour s'améliorer, nous sommes dans l'acceptation active qui nous permet d'évaluer le chemin à parcourir (tant sur l'affect que sur la correction de certains de nos schémas ou comportements) ou de nous tester en quelque sorte. Ainsi même nos pires détracteurs peuvent nous rendre service bien malgré eux.

Regarde le monde
Débattre avec lui-même
Afin de savoir qui va m'enseigner
Le bonheur et la sérénité.

"Dancing On The Jetty", INXS (1984)

Je précise que cet article m'a été entièrement dicté par ma conscience supérieure (ou donnez-lui le nom que vous voudrez) — l'important étant que vous sachiez qu'il n'est pas le produit d'une longue cogitation mentale d'où l'absence de sources hormis le dictionnaire. À cela, j'ajouterai d'ailleurs que j'ai moi-même appris des choses en l'écrivant (et non, je ne suis pas schizo !). J'ignore s'il vous aura été utile et si vous y aurez compris grand chose, mais le cas contraire, je ne vous en voudrais pas le moins du monde pourvu que vous me le fassiez savoir en commentaire.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Jon D. Gemma

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Oh chéri chéri (je suis en train de succomber)

Comme je l'expliquais dans un billet consacré aux bénéfices de pousser la chansonnette pour élever ses vibrations, ce titre arrive de loin en tête de mon hit parade de salle de bain, de cuisine et voire aussi des grandes occasions où l'on sort l'aspirateur — comme dans la fameuse scène avec Robin Williams dans Mrs Doubtfire. Bref, il n'y a pas mieux pour se requinquer et s'élever l'esprit lorsqu'il est « au bord du gouffre » — ou pour exprimer sa joie aussi.

Ey@el

Sweet Sweet Baby (I'm falling)

Oh chéri chéri de mon cœur,
Je te veux tout le temps auprès de moi
Car vois-tu, tu fais chanter mon âme
Et les cloches dans mon cœur font ding ding dong...

Oh chéri chéri de mon cœur,
Je suis à bout de souffle et pleine de soupirs.
Oui, avec toi mon esprit s'exalte
Et mon amour s'illumine et brille brille brille...

Je suis au bord du gouffre,
Je perds la tête,
Je suis en train de succomber,
Mais ça m'est égal.

Tu allumes le feu
Dans mon âme
Et à cause de la chaleur,
J'ai du mal à dire non.
Je ne voulais pas perdre le contrôle,
Mais je suis en train de succomber.

Oh chéri chéri de mon cœur,
Je te veux tout le temps auprès de moi
Car vois-tu, tu fais chanter mon âme
Et les cloches dans mon cœur font ding ding dong...

Oh chéri chéri de mon cœur,
Si ressentir ce que j'éprouve est un crime,
Alors, mon amour, je suis coupable
Parce que tu fais battre mon cœur deux fois plus plus plus...

Je suis au bord du gouffre,
Je perds la tête,
Je suis en train de succomber,
Mais ça m'est égal.

Tu allumes le feu
Dans mon âme
Et à cause de la chaleur,
J'ai du mal à dire non.
Je ne voulais pas perdre le contrôle,
Mais je suis en train de succomber.

Texte original de MARIA MCKEE traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Tu ne voleras point

Internet est le fruit du travail assidu de gens honnêtes qui consacrent leur temps et leur énergie à produire des contenus originaux. L'épidémie mondiale de vol de contenu porte atteinte aux droits de la personne et décourage la création de nouveaux contenus en ligne. (Source)

Vous n'aurez certainement pas manqué de le remarquer (il faut dire que j'y ai mis le paquet), depuis une quinzaine de jours, j'ai dû me résoudre à modifier les conditions de partage des contenus originaux de la Pensine en interdisant désormais toute republication. Comme je l'avais expliqué dans une note brève avant de trouver le temps de rédiger ce billet, les sites respectueux des anciens termes et ayant obtenu ma permission pourront bien entendu conserver ce qu'ils avaient repris mais ne pourront plus, à partir de maintenant, continuer leurs emprunts. J'en suis vraiment désolée mais j'ai mûrement réfléchi à la question et ma décision est irrévocable.

Alors pourquoi ?

Ceux qui me suivent depuis le début de cette aventure se souviendront qu'au départ, en créant ce blog, je publiais tous mes contenus (à l'exception des graphismes) sous licence Creative Commons1 laissant ainsi à chacun la possibilité de diffuser ce qu'il voulait à condition de ne rien modifier et d'en indiquer la source directe et la paternité. Après m'être rendu compte que certains de mes textes et traductions recevaient plus de commentaires chez les autres, je me suis sentie un peu frustrée de toutes ces heures de travail et de recherche pour devoir aller en ramasser les fruits chez le voisin. Afin de couper la poire en deux et d'éviter que des sites commerciaux (ou rémunérés par de la publicité ou des dons) ne fassent leur beurre sur mon dos alors que je ne demande rien en contrepartie — et aussi pour savoir où aller lire les commentaires — j'avais donc décidé d'inclure une clause spécifiant que toute reproduction était interdite sans mon accord préalable et que cette mention devait impérativement figurer au bas des articles.

Jusqu'alors tout fonctionnait très bien. D'autant que comme me l'a fait remarquer dernièrement une nouvelle lectrice (qui se reconnaitra sûrement), je me permets moi-même à mon tour, de temps à autre, d'aller ramasser quelques pommes chez le voisin leur apportant parfois de la « valeur ajoutée » (dixit un autre lecteur qui se reconnaitra lui aussi) sous forme d'éditoriaux ou de notes complémentaires — ce afin de ne pas tomber dans le repompage-remplissage qui semble constituer l'activité principale de bon nombre de blogs et dont, cela dit en passant, je n'ai jamais trop bien saisi l'intérêt.

Hail to the thieves2

Un de ces sites rémunérés, justement, a donc repris une des mes traductions originales en l'imputant tout bonnement à quelqu'un d'autre. En me rendant sur ledit blog crédité à tort du fruit de mon travail, j'ai pu en effet constater qu'il n'y était fait mention que du nom de l'auteur de la source en anglais tandis que la traductrice (bibi) et son blog étaient passés directement à la trappe ! Malencontreuse omission ? Et ce en dépit de tout le soin apporté pour indiquer clairement, sous les titres, la paternité des articles et des traductions (hyperliens directs inclus) ? Non, mais j'hallucine. J'ai noté, par ailleurs, que le titre avait été légèrement modifié ainsi que les illustrations. Pour donner le change ? De sorte qu'en y regardant vite, j'aurais très certainement pu passer à côté — d'autant qu'à ce jour j'ai déjà publié près de 600 articles.

J'ai donc parcouru tous leurs billets (heureusement ils n'en ont pas autant que moi) et j'en ai trouvé un bon paquet d'autres que j'ai eu du mal à repérer pour la même raison. Même méthode : titres modifiés, nouvelles illustrations, on cite l'auteur anglophone mais le traducteur, la Pensine tout ça, on s'en fout ! Toutefois mes notes de traduction ou de renvoi (qui nécessitent souvent beaucoup de recherches et qui ne figurent pas dans les textes originaux) les intéressent. Curieux comme pratique, non ?

« Je crois qu'ajouter les sources dans votre cas n'avait pas été bien compris » m'a expliqué un responsable qui ne m'a jamais donné son nom. « La traduction est un travail, nous en faisons aussi et nos textes sont souvent repris sans que l'on nous cite. Mais nous sommes pour le partage d'informations et même si nos sources ne sont pas citées, au fond pour nous, c'est le message qui compte. »

No comments.

Pour quelqu'un comme moi qui met un point d'honneur à bien identifier ses sources (qu'il s'agisse de textes en français ou en anglais), j'en ai les yeux révulsés et la nausée. Qu'on m'appelle un exorciste !

Mais attendez, ce n'est pas fini.

J'ai découvert ensuite qu'un site homonyme (seule l'extension du nom de domaine différant), ressemblant en tous points au précédent jusque dans la hiérarchie des menus, l'air de rien, s'était également approprié mon travail en faisant son marché sur les lieux du crime. Pour faire court, un petit message au responsable sur Fesse Bouc (si tu me lis, merci encore Féeline pour ton aide précieuse) et hop, articles retirés illico « avec toutes nos excuses ».

Au pays de Candy

« Vous savez, on a été jusqu’à copier entièrement notre site » m'a confié, en guise d'excuse, l'un des responsables du blog indélicat, « et cet individu continue à nous piller sans aucun souci ».

Moi, je veux bien d'autant que c'est l'impression qui en ressort à première vue. Sauf que les auteurs du blog soi-disant hacké y sont souvent crédités.

« Nous avons déjà essayé de porter plainte car on nous avait piraté notre serveur, il y a trois mois, mais nous n'avons aucune suite. »

Ah bon, et c'est tout ? Pourquoi n'avoir pas publié la moindre ligne à ce sujet ?

Réponse : « Nous avons ajouté un lien vers votre blog dans notre liste de partenaires pour essayer de nous faire pardonner3 ».

Plouf ! Plouf !

Je réitère la question.

On me demande un numéro de portable : pas question (en plus je n'en ai pas). « Un Skype ? » Ah, pas de ça non plus (même pas de webcam). Et pourquoi pas par courriel ? La CIA espionne aussi bien les smartphones, les Skypes que les mails de toute façon.

On me prend vraiment pour une quiche.

Depuis, aucune nouvelle. Voici donc les explications que je vous avais promises.

Au bout du compte

Désormais, plus d'excuses pour se livrer au plagiat déguisé en pardon-je-ne-l'ai-pas-fait-exprès : on ne copie plus, un point c'est tout. La police karmique veille au grain. La Pensine n'est pas un libre-service pour blogueurs en mal d'inspiration.

Il n'empêche que toutes ces démarches pour faire valoir mes droits et modifier les conditions de partage ont occupé tout mon temps libre et je n'en ai donc pas eu beaucoup pour rédiger ni pour traduire de nouveaux articles pour le mois à venir. Aussi, ne me blâmez pas moi mais tous ces copieurs-colleurs ayant pris le train en marche et qui sous prétexte de diffuser le « spirituel » en vogue en oublient aisément les valeurs et les règles essentielles du respect du travail d'autrui. J'irai même jusqu'à dire qu'ils œuvrent, en quelque sorte, pour l'ombre en décourageant ceux qui ne suivent non pas la voie tendance du moment génératrice de visites — et de revenus par la publicité pour certains — mais celle de leur âme et conscience en se donnant sans compter.

Au bout du compte, il se pourrait bien que ça finisse par compter  et qu'en fin de compte, on y voie même la fin du conte à défaut de ne plus y trouver son compte.

Alors jusqu'à quand ?

Notes et références

  1. ^ Creative Commons (CC) est une organisation à but non lucratif dont le but est de proposer une solution alternative légale aux personnes souhaitant libérer leurs œuvres des droits de propriété intellectuelle standards de leur pays, jugés trop restrictifs. L’organisation a créé plusieurs licences, connues sous le nom de licences Creative Commons. Ces licences, selon leur choix, restreignent seulement quelques droits (ou aucun) des travaux, le droit d'auteur (ou « copyright » dans les pays du Commonwealth et aux États-Unis) étant plus restrictif. (Wikipédia)
  2. ^ Saluons les voleurs. Clin d’œil à Hail To The Thief, le sixième album de Radiohead sorti en 2003, lui-même parodiant "Hail To The Chief", la marche musicale qui accompagne le Président américain lors de toutes ses apparitions publiques.
  3. ^ Je constate que, peu après la parution de ce billet, ce lien non sollicité a été retiré. No comments.

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La Lune dans tous ses états

Unique satellite naturel1 de la Terre, la Lune est non seulement à l'origine du phénomène des marées, mais elle a également une incidence sur tout ce qui vit sur cette planète, aussi bien végétaux, animaux qu'humains. Les hommes primitifs lui attachaient ainsi une plus grande importance qu’au Soleil parce que ce dernier est éternellement égal à lui-même et dépourvu de tout « devenir » tandis que l'astre de la nuit croît, décroît, disparaît et renaît pareillement aux cycles de la vie.

Et les soirs où l'enfant joue et sourit
De joie aussi la lune s'arrondit
Et lorsque l'enfant pleure
Elle décroit pour lui faire
Un berceau de lumière

"Hijo de la Luna", Mecano (1990)

Treize lunes font l'an

Bien avant l'avènement du calendrier grégorien avec ses mois inégaux (tellement incohérents qu'il faut y rajouter un jour tous les quatre ans), la plupart des civilisations2 mesuraient le temps en se basant sur les lunaisons de 28 jours qui correspondent d'ailleurs au cycle menstruel de la femme.

© Laurent Laveder

Ces dames de la Lune

C'est sans doute pour cette raison que dans de nombreuses mythologies et croyances folkloriques, on a souvent associé la lune à des divinités féminines. Dans les pays de langue latine, elle porte ainsi le nom de la déesse romaine Luna (Séléné chez les Grecs) et s'est vue attribuer le premier jour de la semaine, Lanae dies (jour de la lune) devenu lundi. Luna fut ensuite supplantée par Diane (Artémis chez les Grecs) et avec Hécate3, ces trois déesses constituèrent la Triade lunaire — chacune symbolisant respectivement la naissance (pleine lune), la maturité (croissant de lune) et la mort (nouvelle lune ou lune noire4) dans le cycle de vie.

Silence intense
Lorsqu'elle pénétra dans la pièce
Avec sa longue robe noire
Sœur de lune

"Sisters of The Moon", Fleetwood Mac (1979)

Rien de nouveau donc si l'astre lunaire continue de fasciner et de susciter bien des légendes jusqu'à imprégner notre langage de jolies expressions consacrées.

Au clair de la lune

Depuis la nuit des temps, une fois toutes les lunes bleues5, lorsqu'il lune6 bien fort, Pierrot la prend avec les dents7, s'évertuant à tenter de la décrocher pour remplacer la chandelle morte de son ami poète à qui il l'avait promise par mégarde, un soir où il était justement dedans, tout là-haut avec les étoiles, grâce au marchand de sable qui avait eu la main un peu trop généreuse avec la poudre d'ange. C'est d'ailleurs ainsi qu'il fut frappé de cécité lunaire8 et que son visage de pleine lune devint aussi blafard que l'astre maudit.

Son meilleur ami, donc, s'était entiché de la fille du marchand de sable qui lui avait demandé la lune et qu'il avait séduite en lui montrant la sienne. La tête dans la lune, il lui offrit une bague sertie de pierres de lune achetée au clair de lune9 car l'infortuné avait bien peu de fortune. Par-dessus la lune10 quand la jolie Colombienne accepta de le prendre pour époux, il l'emmena en lune de miel au pays de la lune et la couvrit de cadeaux : des poissons lune, des fleurs de lune11 et des croissants de lune12 chaque matin avec son café recouvert d'un nuage de crème.

J'ai demandé à la lune
Et le soleil ne le sait pas
Je lui ai montré mes brûlures
Et la lune s'est moquée de moi

"J'ai demandé à la lune", Indochine (2002)

Mais la dame était lunatique et avait souvent des lunes13, ne cessant de vouloir la lune. Elle devenait de plus en plus mal lunée et finit par le quitter en le laissant sur la paille. À tel point qu'il fut contraint de faire un trou dans la lune14 pour échapper à ses créanciers. Totalement déplumé, vivant à la cloche de bois, il vint alors implorer son ami Pierrot (en orbite autour de la Terre) de lui prêter sa plume et un peu de feu.

Voulait-il ainsi se transformer en phénix afin de renaitre de ses cendres ? La légende ne le dit pas mais c'est en lycanthrope15 qu'il se retrouva et désormais, à chaque pleine lune, Lunard16 doit surmonter sa sélénophobie17 pour assouvir les besoins liés à sa malédiction.

À la lueur de la pleine lune,
J'écoute le ruisseau
Et le temps d'un silence,
Je t'entends qui m'appelle.
Mais je ne sais pas où je suis,
Je me méfie de ce que j'ai été
Et si jamais je rentre
Serai-je capable de repartir ?

"Full Moon", The Black Ghosts (2008)

On raconte qu'une fois toutes les lunes bleues, les loups hurlent à la lune non pour compatir à son rictus de douleur causé par la fusée de Méliès18 qu'elle s'est prise en plein dans l’œil, mais dans le vain espoir qu'elle les changera en hommes.

Notes et références

  1. ^ Certaines théories étayées par des scientifiques (et relayées notamment par David Icke) remettraient en question la nature même de la Lune qui ne serait « pas un satellite naturel de la Terre, mais un énorme planétoïde creux, construit par quelque civilisation hautement avancée et sophistiquée technologiquement, aménagé artificiellement à l'intérieur et qu'ils ont placé en orbite autour de la Terre il y a des milliards d'années ». (Source)
  2. ^ Les calendriers musulman et chinois sont toujours basés sur les cycles lunaires.
  3. ^ Hécate présente deux aspects opposés et est tantôt perçue comme bénéfique ou maléfique selon les diverses croyances.
  4. ^ À ne pas confondre avec la lune noire (également appelée Lilith) en astrologie, point fictif symbolisant le deuxième foyer inoccupé de l'ellipse parcourue par la lune, le premier étant occupé par la Terre.
  5. ^ Expression anglaise : « once in a blue moon » (tous les 36 du mois).
  6. ^ Faire clair de lune.
  7. ^ Faire l'impossible.
  8. ^ En anglais : « moonblind » (cécité nocturne).
  9. ^ Expression anglaise : « moonlighting » (travail au noir).
  10. ^ Expression anglaise : « over the moon » (ravi).
  11. ^ En anglais : « moonflower », variété de cactus fleurissant la nuit.
  12. ^ Pâtisserie à base de noisettes.
  13. ^ Faire des caprices.
  14. ^ Disparaître sans payer ses créanciers.
  15. ^ Loup-garou.
  16. ^ Surnom de Rémus Lupin, loup-garou dans la saga Harry Potter.
  17. ^ Peur de la lune.
  18. ^ Voyage dans la Lune (1902), film muet de science-fiction français de Georges Méliès inspiré du roman De la Terre à la Lune de Jules Verne.

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L'Artiste

Viggo l'acteur,
Viggo le musicien,
Viggo le poète,
Viggo le photographe,
Viggo le peintre,
Viggo le polyglotte,
Viggo qui murmure
À l'oreille des chevaux...
Y aurait-il quelque chose que
Viggo ne sache pas faire ?

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Les voies ordinaires par lesquelles vous pouvez vous perdre pour vous trouver

Mais j'y pense... Nous échangeons tous les jours des locutions classiques. En règle générale lorsqu'on me lance une expression courante, je m'arrête pour m'interroger mentalement sur la provenance de ce dicton. Et une fois que je l'ai bien en tête, je reste silencieuse pendant un bon bout de temps parce que je me suis faite happer par un fil de pensée menant à une théorie rationnelle quant à l'origine de ladite expression. Je veux dire, qui n'a jamais prétendu, de toute manière, que battre un cheval mort1 était un truc exécrable ? J'imagine que s'acharner sur quelque chose qui n'est plus en vie est un tant soi peu contreproductif, donc vous voyez bien que cette locution a un sens.

Égarement

Il n'y a pas si longtemps, j'en ai entendu une autre qui non seulement a frappé mon imagination mais a également retenu mon attention. Il s'agit de « se perdre », une expression courante employée pour exprimer un engouement pour une prestation, une action, ou tout simplement une espèce de transe ordinaire.

Mon esprit est entré immédiatement en méditation. C'était comme si le fil de cette pensée venait enfin d'arriver là où je l'avais attendu toute ma vie durant — ce lieu que je connais bien et que j'ai trouvé toute seule sans l'aide de personne pour m'y guider. C'est un art de vivre éclairé que l'on ne peut effacer. Après avoir découvert la méditation, je me suis rendue compte que le monde qui m'entoure sera toujours à l'extérieur et qu'il s'agit seulement de quelque chose avec lequel je devrai composer. Quand je suis heureuse, je peux choisir de lui permettre de m'aborder sur mon temps libre et dans l'état d'esprit qui est le mien — c'est-à-dire dans lequel les réalités extérieures sont coupées de celle de la conscience constituée de perceptions. J'ai, pour ma part, découvert que la méditation était la clé pour s'égarer hors du monde et déverrouiller l'accès au Soi véritable.

Mise en application

Elle ne se produit pas uniquement dans la transe quasi religieuse du silence complet. Bien que cette méthode puisse s'avérer très efficace, il y en existe d'autres très ordinaires pour « se perdre ».

• Créer de l'art : Si vous ne dessinez pas et que vous estimez ne pas avoir le moindre talent artistique, aucun souci ! Prenez un crayon et une feuille et contentez-vous de tracer des anneaux de méditation, une fleur ou un soleil. Vous pouvez esquisser n'importe quoi pourvu que vous apposiez sur le papier ce qui vous passe par la tête sans réfléchir.

• Tenir un journal : La tenue d'un journal est une excellente façon d'évacuer le tourbillon de pensées vers la réalité, un peu comme sortir les ordures. À l'instar de l'odeur nauséabonde d'un plat Thaï séjournant dans un sac poubelle depuis deux semaines, un événement traumatique remontant à trois ans pourrait empester les recoins de votre subconscient. Videz votre crâne pour laisser place aux vibrations positives avant que la puanteur ne vous rende dingue.

• Faire la vaisselle : Pour ma part comme pour quelques autres personnes avec qui j'ai discuté, faire la plonge s'avère thérapeutique. C'est un bon moyen de se vider la tête tout en étant productif. Votre conscience n'a pas le sentiment de se perdre parce qu'elle a une orientation claire : mouiller, savonner, frotter, rincer, répéter.

• Les troubles obsessionnels compulsifs [TOC] (plier les vêtements, arracher les étiquettes de prix, essuyer les comptoirs, faire les poussières) : Il n'y a pas mieux pour stimuler le cerveau que de rassembler les pièces de votre vie comme celles d'un puzzle éparpillé. Cela l'oblige à se concentrer sur une tache simple, avec une orientation claire, ce qui laisse à votre subconscient le temps de méditer et de faire le tri dans votre état d'esprit actuel.

• Se mettre sur son trente et un : Pour les filles, se coiffer et se maquiller peut s'avérer un moment stimulant de la soirée. Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi ? Cela est en rapport avec le premier point de cette liste : créer de l'art. À l'aide de crayons et de paillettes, vous créez une image de beauté avec le charme naturel dont vous avez hérité. Pas étonnant que les femmes soient toujours des artistes talentueuses : nous exerçons nos talents chaque fois que nous sortons.

Faire de l'exercice : Sortir courir est plus efficace pour l'esprit, le corps et l'âme qu'un remontant à la caféine de chez Starbucks2. L'effet ressenti par ceux qui courent s'apparente à de l'euphorie. C'est la poussée d'adrénaline qui engendre une force surhumaine. Exactement comme ces gens dont on entend parler aux infos qui ont soulevé un objet très lourd, leur esprit défiant la matière. Le mental a l'opportunité d'étendre ses caractéristiques en mode survie ; il a l'opportunité de fuir pour sauver sa peau dans une société obsédée par les loisirs et le farniente. Soulever des poids, renforcer ses muscles et s'étirer sont des moyens de plonger le mental dans l'instinct plutôt que dans l'insécurité.

Les tâches fastidieuses : Comme nous le savons bien un travail prenant peut s'avérer pénible. Pour ma part, le fait de rapporter mes pensées sur un blog représente une tâche plutôt fastidieuse mais je m'y tiens parce que j'estime qu'il est important de faire passer le mot. Dans le même ordre d'idées, vous pouvez démêler de la laine ou autre, peindre les murs ou juste vous vernir les ongles, ôter tous les cheveux de votre brosse, vous épiler les sourcils, retirer toutes les peluches d'un vêtement, etc. Toutes ces actions, qui ne nécessitent aucun effort mental, induisent souvent un léger état méditatif.

• La douche : C'est le terrain béni du non-dit, du plaisir physique intense et de la réflexion personnelle — notre meilleur moment de solitude. Il y a cet adage selon lequel « c'est sous la douche qu'on réfléchit le mieux » ; cela ne fait aucun doute.

Découverte

J'espère que ce billet vous donnera une nouvelle perspective sur la méditation. Il ne faut pas avoir peur de méditer, en fait, il est probable que vous le faites déjà tout seul pratiquement tous les jours. La méditation aide à se connecter aux parcelles d'humanité les plus naturelles de votre existence. Un sujet de compréhension qu'on a en quelque sorte perdu avec les systèmes éducatifs actuels.

Il s'agit d'un concept très important à saisir parce que c'est la voie absolue de la découverte personnelle — une illumination qui n'a rien de comparable à toute découverte physique que l'on peut faire sur Terre. C'est celle de l'esprit, du corps et de l'âme.

Allez-y à petits pas pour réduire au calme cette partie de vous confinée dans la normalité. Égarez-vous afin de laisser entrer votre Soi véritable.

(Une chose importante à ne pas oublier : j'ai découvert que d'aller constamment sur Facebook était comme se précipiter au pas de course dans la direction opposée. Se préoccuper de l'existence de milliers d'autres personnes sur un écran d'ordinateur ne laisse guère de place à la découverte personnelle. Songez-y...)

Notes et références

  1. ^ Traduction littérale de « beating a dead horse » dont l'équivalent en français serait « s'acharner inutilement ».
  2. ^ Créée à Seattle dans l'état de Washington, Starbucks est la plus grande chaîne multinationale de cafés.

Texte original de AVERY ROUDA traduit de l'anglais par EY@EL
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Manche perdue

Outre-Manche, c'est l'outrage.

C'est ballot, ces emmanchés de bandits-manchots ont de nouveau remporté la manche haut-les-mains sans trop avoir besoin de retrousser leurs manches.

Outre plus, les chevaliers de l'Outre pleine de vents (les « gales » comme on dit chez eux) doivent drôlement se frotter la panse quand on y pense. Certes au bout du tunnel, il n'y a qu'aller mais jamais retour. Bientôt, tout le monde aura Calais et au train où vont les choses outre-Manche, même les endimanchés devront aussi faire la Manche.

Les cloches de l'enfer
C'est Satan qui vient à vous
Les cloches de l'enfer
C'est lui qui les sonne

"Hell's Bells", AC/DC (1980)

Outremarine, la diversion, ici, rien à foutre. Pourtant l'outragé qui n'en a rien à faire (comme le chantait Indochine) risque vite de déchanter au train d'enfer où vont les choses. Encore un mythe du dimanche : soyez prêts à ouïr le nouveau son de cloche qui bientôt charliera toute l'Europe.

Mes frères, dormez-vous ?
Dormez-vous ?
Sonnez les Marines !
Sonnez les Marines !
(In)digne, dingue donc...

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Vieillir une photo

Il existe mille et une manières de vieillir une photo numériquement. Celle que je vous propose est simplissime et bien qu'adaptée pour Paint Shop Pro X, elle se transposera aisément vers n'importe quel logiciel de retouche photo d'autant que les filtres utilisés peuvent être remplacés par des masques et des pinceaux/brosses.

© Haute Muse

Matériel nécessaire

Instructions

1. Ouvrir une copie de l'image à retoucher.

2. Appliquer l'effet Tonalité sépia (38%).

3. Ajouter un nouveau calque et remplir avec le motif pierre. Régler le mode de mélange sur Lumière douce.

4. Ajouter un nouveau calque et remplir avec le motif Papier (échelle 60%). Régler le mode de mélange sur Recouvrement et réduire l'opacité à 30%.

5. Étape facultative : ajouter un nouveau calque. Prélever une couleur foncée dans l'image et appliquer un pinceau grunge au choix selon l'effet désiré. Au besoin, vous pouvez modifier le mode de mélange et l'opacité et utiliser des calques supplémentaires.

6. Fusionner tous les calques.

7. Appliquer le filtre VM Toolbox Soft Border avec les paramètres suivants :

Transition = 43
Red/Green/Blue = 12
Transparency = 255
Padding = 7

NOTE : Solution alternative si vous ne pouvez utiliser le filtre : appliquer le masque 20-20. Fusionner le groupe de calques puis le dupliquer pour la même intensité qu'avec le filtre. Ajouter un nouveau calque en bas de la pile et le remplir de la couleur la plus foncée de l'image. Fusionner tous les calques.

Pour cette variante, à l'étape 5, au lieu d'appliquer des pinceaux, j'ai rempli le calque avec le motif Craquelures en réglant le mode de mélange sur Écran et en réduisant l'opacité à 50%. J'ai ensuite fusionné les calques et ajouté une bordure blanche de 20px puis j'ai appliqué le filtre Photo Ageing Kit Photo Frame 01. Les coins ont été créés manuellement sur un nouveau calque semi-transparent.

Voilà, j'espère que vous vous amuserez bien à patiner vos photos numériques inusables. Si vous pouvez utiliser des filtres, n'hésitez pas à tester tous ceux du Photo Ageing Kit qui, en plus des cadres photo à l'ancienne, vous permettrons d'obtenir des tas d'effets de rayures, poussières, tâches, grain et décoloration très simplement.

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Karma Police

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Image couverture : Ketizoloto

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Google confère un nouveau sens au qualificatif « orwellien » et devient ministère de la vérité

... si tous les rapports racontaient la même chose —, le mensonge passait dans l’histoire et devenait vérité.

1984, George Orwell

Cet article renversant de Hal Hodson intitulé "Google veut classer les sites internet en se basant non pas sur les liens mais sur les faits" est paru dans la revue internationale The New Scientist (28/2/15) :

L'internet est rempli d’inepties. Des sites anti-vaccination se retrouvent  en tête de liste sur Google et les « informations » infondées se répandent comme une trainée de poudre. Google a mis au point une solution : classer les sites internet en fonction de leur bien-fondé.

Excellente idée, n'est-ce pas ?

Oui, bien sûr.

L'auteur de cet article dévoile immédiatement le pot aux roses avec son commentaire sur les sites « anti-vaccination ».

Ces derniers se retrouveront bien entendu relégués aux oubliettes par Google parce qu'ils sont remplis « d'inepties » tandis que les sites pro-vaccination « conformes à la vérité » s'imposeront en apparaissant en meilleure position sur les pages du moteur de recherche.

C'est formidable pour ceux qui croient ce que le CDC1 leur raconte sur l'innocuité et l'efficacité des vaccins. Le CDC, un organisme de santé publique qui vous ouvre ses portes tous les jour avec des mensonges et les referme avec davantage de mensonges encore.

L'article du New Scientist poursuit ainsi :

Une équipe de recherche sur Google est en train d'adapter un modèle afin de mesurer la fiabilité d'un site internet plutôt que sa réputation sur la toile. Au lieu de comptabiliser les liens entrants, ce système [de classement] — qui n'est pas encore en vigueur — recense le nombre de faits incorrects présentés dans une page. « Une source comportant quelques faits erronés est considérée comme fiable » explique un membre de l'équipe. La note calculée pour chaque page est le score de fiabilité de sa base de connaissances.

Google expert en fiabilité

OK. Google, chercheur de vérité. Expert en fiabilité. Qui donc pourrait bien objecter à cela ?

Réponse : toute personne disposant de trois neurones actifs.

Voici la conclusion du New Scientist — une vraie perle :

Ce logiciel [de recherche de vérité] se sert du Réservoir de connaissances, ces multitudes de faits que Google a collectés sur internet. Ceux faisant l'unanimité sur la toile sont considérés comme une approximation raisonnable de la vérité. Les pages internet contenant des informations contradictoires sont reléguées au bas des classements.

Bon, d'accord. Alors Google et ses amis de la CIA vont mettre au point un nouveau flux de (dés)information sur la toile qui sera plus conséquent et amélioré. Et cette désinfo constituera un avis majoritaire écrasant pour devenir la norme en matière d'estimation de vérité et de fiabilité.

Je vous laisse imaginer le type de sites à vomir qui vont se retrouver propulsés en tête des pages de classement de Google :

« Tous les vaccins sont parfaitement sûrs et efficaces et les parents qui ne font pas vacciner leurs enfants devraient être poursuivis comme des criminels. »

« Les OGM sont absolument sans danger. C'est ce que dit "la science". »

« Le FBI n'a jamais organisé de faux attentat terroriste en épinglant ensuite les crétins qu'ils ont poussés à le faire. »

« Le Common Core2 est le meilleur système éducatif jamais inventé par des êtres humains. »

« Les gens qui croient en l'existence de conspirations souffrent de troubles mentaux. »

La réalité consensuelle devient LA réalité

En d'autres termes : la (fausse) réalité consensuelle devient LA réalité. Ce qui correspond à la situation actuelle mais la montagne déjà titanesque de falsifications va atteindre des sommets bien plus hauts encore.

Également, quand on y pense, le but de tout véritable rapport d'enquête consiste à percer le consensus... mais il faudra chercher longtemps sur Google pour le trouver.

En ce qui concerne l'imposture médicale, un domaine dans lequel j'ai effectué des recherches pendant 25 ans, les conclusions des études standard publiées (qui débordent de mensonges) occuperont des pages et des pages en tête des classements sur Google.

Permettez-moi de donner un contre-exemple à « l'équipe des connaissances » chez Google. Voici une femme qui a examiné de près et à titre personnel plus d'études médicales dans sa carrière que l'ensemble du personnel de Google. Il s'agit du Dr Marcia Angell. Pendant 20 ans, elle a été la rédactrice en chef du New England Journal of Medicine (la revue médicale de Nouvelle-Angleterre).

Le 15 janvier 2009, elle a fait une déclaration étonnante publiée dans le New York Review of Books :

Il n'est simplement plus possible de croire la plupart des publications en matière de recherche clinique ni de s'en remettre au jugement de médecins de confiance ou aux directives médicales faisant autorité. Ce n'est pas de gaité de cœur que je me livre à cette conclusion à laquelle j'ai été amenée avec lenteur et réticence au cours de mes deux décennies exercées en tant que rédactrice en chef du New England Journal of Medicine.

Ces deux phrases revêtent plus de poids que les fanfaronnades de quelques 20.000 « blogueurs scientifiques », sans parler des mensonges des sociétés pharmaceutiques et de cette agence criminelle qu'on appelle le FDA3.

Angell torpille toute une panoplie de publications médicales en se fondant sur son expérience durement acquise.

Mais soyez assurés qu'en matière de « faits médicaux », l'équipe « de vérité » chez Google n'attribuera aucun mérite (classement) à sa conclusion ou à ses implications.

Le Ministère de la Vérité

Mais vous me direz, ces moteurs de recherche déforment déjà la vérité.

Le nouveau programme de Google le fera deux fois plus encore. Il va s'instaurer comme Ministère de la Vérité en standardisant des algorithmes qui mettront infailliblement en avant les mensonges officiels préconisés.

Des articles sur la fraude électorale ?

Des articles contredisant le discours officiel sur les tueries massives ?

Des articles sur le financement de groupes terroristes par le gouvernement américain ?

Des articles sur les intentions planétaires hostiles des Mondialistes ?

Des articles sur la criminalité des entreprises ? Sur les secrets de la Réserve fédérale ?

Des articles sur les scandales de la censure des principaux médias ?

Des articles allant à l'encontre du consensus sur les événements du 11 septembre, l'assassinat de Kennedy, les banquiers et les corporations des États-Unis ayant financé les deux camps pendant la Seconde Guerre mondiale ? Toutes les versions contestataires de l'histoire ?

Une fois que Google aura lancé son programme de Ministère de la Vérité, il faudra vous équiper de votre attirail de plongée et descendre très profond pour en retrouver la trace.

C’était une journée d’avril froide et claire. Les horloges sonnaient treize heures.

1984, George Orwell (phrase d'ouverture)

Des « Androïdes intelligents »

Poussons plus loin. Le directeur de la recherche chez Google est Ray Kurzweil que beaucoup connaissent en tant que promoteur d'un projet « utopique » visant à brancher la population (directement du cerveau à la machine par le biais d'une interface) à un gigantesque super-ordinateur.

La machine transmettrait virtuellement tout le savoir humain. Kurzweil est persuadé qu'une telle avancée capitale dotera les êtres humains d'un niveau de conscience mystique.

À supposer que ce rêve technologique qui les fait saliver puisse devenir réalité, on imagine déjà ce que signifie « la connexion à toute la connaissance humaine ».

Cela veut dire accepter tout le savoir officiel en étant aveugle au contre-savoir.

Il est temps d'inverser le sigle IA (intelligence artificielle) et de le renommer AI (androïdes intelligents).

Les AI seraient des êtres humains programmés à être des androïdes qui accepteraient la vérité comme la leur livrent les sources officielles.

Google apporte sa contribution en promouvant ces dernières.

Et en masquant les autres.

Oui, cela ressemble fort au Nirvana.

On vous fournira le Bien en vous protégeant du Mal.

Cela ne vous rappelle pas quelque chose ?

Merci Google. Quand allez-vous demander le statut non lucratif et ouvrir votre Sainte Église de l'Information ?

« Le sermon du jour va être donné par le directeur de la CIA. Il s'intitule "Tout ce que vous devez savoir et ne pas croire à propos des informations". Respirez profondément. Vos circuits neuronaux sont en train d'être syntonisés sur notre canal... »

Notes et références

  1. ^ Centre pour le contrôle et la prévention des maladies aux États-Unis.
  2. ^ Le Common Core State Standards Initiative (initiative nationale de normalisation du tronc commun) est une assemblée éducative aux États-Unis qui précise ce que les élèves du primaire et du secondaire devraient avoir acquis en anglais et en mathématiques à la fin de chaque année scolaire.
  3. ^ Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux.

Texte original de JON RAPPOPORT traduit de l'anglais par EY@EL
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Image couverture : David Dees

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