La vie… à l'envers

Il faut faire la distinction entre le changement véritable et le changement fictif. Le changement qui vient de l'éducation et de la discipline imposées par l'extérieur est fictif… Le changement véritable vient de l'intérieur par le travail conscient et intentionnel de l'être lui-même.

J.G. Bennett

Il est de plus en plus difficile, ces temps-ci, de parler de choses « non vérifiables » ou improuvables, surtout ce qui touche à la conscience-esprit car les gens ont reçu trop d'idées fixes et de modes de pensée immuables. C'est en soi un signe de conditionnement social et de « gestion du mental ». Nous ne devrions pas être surpris que cette situation soit si répandue dans nos sociétés et cultures et prenne de plus en plus d'importance. Beaucoup sont persuadés par les normes sociales de préférer la sûreté et la sécurité à l'inconfort potentiel qui survient lorsque l'on acquiert de nouvelles prises de conscience et une nouvelle compréhension.

Un ancien officier de la police secrète soviétique passé à l'Ouest (Gregory Klimov) a révélé qu'en matière de guerre psychologique (et de psychologie sociale), les Soviétiques utilisaient les principes de la psychanalyse. En cela, ils considéraient le phénomène du mal comme une « maladie sociale compliqué et complexe ». Pour les psychanalystes du KGB, le mal était synonyme de maladie et en particulier une maladie de la psyché humaine. Selon cette optique, les acteurs et événements démoniaques relèvent de « réalités objectives », c.-à-d. de diverses formes de maladie de la « psyché et de l'âme ». Comme l'écrit l'anthroposophe G. A. Bondarev : « Le diable représente un processus impliqué et complexe de dégénérescence ou de rétrogression constitué de trois parties principales : la déviation sexuelle, les maladies psychiques et certaines difformités physiques de l'organisme. »

Le nombre d'humains déjà affligés de cette dégénérescence est légion. Bondarev poursuit en disant qu'en se fondant sur certains tests psychosociologiques, c'est au sein de la soi-disante élite mondiale que l'on trouve la plus grande dégénérescence (jusqu'à 75%). Ce que cela indique, conclut-il est un déclin brutal de l'esprit humain. Ce que cela nous apprend également est que le phénomène du « mal » n'a pas nécessairement besoin d'être personnifié ou projeté sur certains personnages car il représente une maladie de la psyché humaine. Nous pouvons reconnaître sa présence agissant dans le déséquilibre psychique, la déconnexion et le détachement internes. Et je suis d'accord avec la conclusion de Bondarev en ce qu'une telle mal-a-dit psychique est la représentation d'une déconnexion intérieure avec l'impulsion transcendentale. Cette déconnexion ou fragmentation d'une source sacrée en vient aujourd'hui à signifier la nature de l'inversion à l'image d'une bonne partie de la vie moderne.

C'est dans cette inversion que nous voyons la plupart des forces annihilantes ou contre-évolutrices au sein de l'humanité. Lesquelles ont et continuent de dominer notre quotidien. Je dirais qu'il est de notre responsabilité individuelle de les reconnaître, d'essayer de les comprendre et de les transformer en impulsions au service de l'évolution de l'humanité. En cela, nous devons accepter la présence et l'activité de ces aspects qui sont les symptômes d'une affection psychique ou d'une mal-a-dit de l'existence. De tels aspects en font partie au même titre que les forces positives évolutrices. Elles opèrent toutes sur le terrain de l'attraction/répulsion et de l'expression de l'énergie. Les Rosicruciens avaient identifiés ces forces, s'y référant en tant que Deus Inversus, le « Dieu inversé ». La nature de cette inversion agit sur l'humanité au travers des sphères du déséquilibre et de la discordance pour contrecarrer le développement civilisationnel. Le mystique autrichien Rudolf Steiner avait conscience de l'impact à venir de telles forces lorsqu'il affirmait qu'« il est essentiel que, si elle apparaissent au mauvais endroit, les forces qui se manifestent comme le mal, soient prise en main […] de manière à ce que l'humanité puisse s'en servir pour accomplir quelque chose qui aura un impact bénéfique sur l'avenir de l'évolution du monde dans son ensemble ». En ce sens, il est important que l'individu prenne conscience du domaine métaphysique qui s'étend au-delà de seuil de la normalité ou de la conscience au quotidien.

En continuant d'ignorer nos propres forces de conscience-esprit, nous sommes plus vulnérables aux manipulations de ces forces contre-évolutives. Ce qui me lisent régulièrement savent que j'ai essayé d'attirer l'attention sur certains aspects de notre réalité consensuelle afin d'y voir plus clair afin de répondre à cette situation de manière constructive. Je me range du côté des textes de l'évangile gnostique de Philippe : « Tant que la racine de la malice reste cachée, elle est puissante. Mais dès qu'elle est identifiée, elle est dissoute. Lorsqu'elle est révélée, elle périt. » Le reconnaissance par une conscience et une perception aiguës sont synonyme de plus de choix dans l'équation. Il faut que l'individu soit conscient de certains faits avant de pouvoir manifester l'intention correcte et de focaliser sa volonté. Ce dont on a besoin est d'une culture de la révélation — de la découverte plutôt que de la dissimulation. C'est par la révélation que l'aperçu de ce fondement métaphysique de l'existence peut être perdurer dans nos sociétés de plus en plus matérialistes. Cet accès aux réalités métaphysiques ne pourra jamais être entièrement éradiqué. Pourtant, un rapide coup d'œil à la vie moderne permet de voir les tentatives de plonger encore plus les gens dans des formes aggravantes de dissonance et de distraction. On peut voir ça comme une forme d'arnaque à la réalité.

L'arnaque à la réalité

La grande supercherie qui nous pend au nez est la divulgation d'une soi-disante « utopie » reposant sur l'isolement de la conscience-esprit humaine. Cette fausse promesse est enrobée de termes techno-salutistes annonçant un avenir faussement idéal. La véritable mal-a-dit de la condition humaine est d'être en état de séparation. C'est-à-dire éloigné et aliéné de toute influence ou nourriture métaphysique. Non pas que le contexte métaphysique de la vie doive nécessairement nous être évident ou tangible au quotidien, mais que nous soyons conscients de son existence et de sa perpétuelle influence. Toutefois, dès que ce sentiment de reconnaissance (l'acte de connaissance informée) est dissout, il en résulte une existence stérile et sans âme. Et pourtant, dans la plupart des cas, les gens n'auront pas conscience de cette perte — de ce manque d'impulsion transcendentale dans leur vie — car ils seront entraînés dans une réalité consistant en un maillage physico-numérique qui les rattache à leur nature inférieurs et à leurs désirs. Cette supercherie constitue une forme d'asservissement des plus abominables car il sera à la fois volontaire et ignorant. La séparation de l'être humain de sa connexion métaphysique passera pratiquement inaperçue et le transfert vers une réalité de conscience limitée aura été très habilement institué. Cette voie sournoise vers une condition humaine de l'aliénation, obtenue sous couvert d'avancée technologique et de progrès, sera un tour de force contre l'esprit créatif. Et ce sera l'inversion de la réalité humaine — l'arnaque à la réalité.

Les dangers quasi imperceptibles sont que nous avons basculé dans une réalité inversée, reposant sur le fantasme et l'illusion qui alimentent désormais les industries viles et superficielles de la culture dominante de la vie moderne. Toute notion de Réalité supérieure a été dévoyée vers une réalité inférieure artificielle qui essaie autant que possible d'entraver la pénétration de l'impulsion évolutive. Cette entente a abouti à une dissociation de la race humaine non seulement de son environnement naturel organique carboné mais également d'un contact inhérent avec son origine, la Conscience Source. Cette désincarnation croissante se retrouve sous diverses formes que sont l'écosystème techno-numérique, la réalité augmentée (le Méta-verse), l'informatisation (y compris les algorithmes) et l'intelligence artificielle. Pour beaucoup de personnes aujourd'hui, les appareils numériques sont devenus leurs moyens de salut. Mais ce salut, cette délivrance divine, relève du Deus Inversus — et nous devrions choisir nos dieux avec prudence. Nous devrions également faire attention à ne pas nous laisser entraîner dans la banalisation empiétante de la vie. Et nous devrions être à l'affût des signes et signaux.

Quiconque souhaitant voir comme opèrent les « signaux » au sein de ce travesti de réalité, devrait visionner tous les épisodes de la récente série télé Westworld (2016-2022). Dans la saison 4, les « hôtes » androïdes machiniques ont pris le contrôle du monde à l'aide d'un virus transgénique qui infecte les humains sur une génération, les rendant dociles et prédisposés au contrôle par l'A.I. et par « hôtes ». On crée des scénarios et des narratifs pour attribuer des rôles et des personnages dans l'existence aux individus qu’ils suivent passivement, croyant qu'il s'agit de leur véritable histoire. Les humains sont contrôlés par ces « scénarios » (alias narratifs socio-culturels) diffusés directement dans leurs esprits par une série de signaux de transmission radio-soniques grâce à l'infrastructure technologique mondiale… Mais une fois encore, ce n'est qu'une histoire fantastique après tout.

Le cours des événements externes informant nos systèmes politiques, économiques et culturels, n'a rien d'arbitraire, de fortuit ou de naturel. L'homme moderne a été déconnecté voire même dévié de la guidance d'impulsions supérieures par une manipulation subtile. On nous raconte que l'être humain à lui tout seul est la seule force motrice dominante pour l'avenir. Et par cela, nous sommes propulsés encore plus loin dans la construction de la personnalité avec l'ego humain aux commandes. Nous sommes sur le point d'adopter une vision de l'existence et du monde glorifiant le matérialisme. Le sortilège de cette maladie œuvre à sur-matérialiser le matérialisme de manière délibéré et malveillante. La prise de conscience risque certes d'apporter un certain inconfort mais cela fait partie de la transmutation de la mal-a-dit.

Le vie « à l'envers » travaille d'arrache-pied à l'intensification rapide du matérialisme. Ce matérialisme accru rejette non seulement l'expansion de la conscience mais fait tout pour la faire stagner. En même temps, dans ce contexte de matérialisation à outrance, nous traversons une impulsion de prise de conscience individuelle croissante. Mais elle n'affecte qu'un petit nombre et pas (encore) la majorité. En reconnaissant que certaines forces en ce monde ont recours à des procédés de suggestion des masses pour introduire une simplification ou un « abêtissement » de la conscience humaine, nous pouvons accéder à une plus grande réalisation de notre condition et de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons. Et par cette prise de conscience, nous pouvons acquérir une résistance et une protection naturelles car la reconnaissance permet le discernement. C'est ce discernement de s'éloigner de ces énergies annihilantes et de ces fréquences de toxicité qui peut aider une personne à s'harmoniser avec une résonance de conscience perceptive. En choisissant où nous nous positionnons — notre focus et notre attention — nous pouvons soit faire un pas de plus ou bien rester où nous sommes et stagner. Comme toujours, ce choix nous appartient.

Texte original de KINGSLEY L. DENNIS traduit de l'anglais par EY@EL
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Image couverture : Epic Games

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Un Noël blanc

Joyeux Noël !

Ceux qui suivent la Pensine depuis ses débuts sauront que j'ai traduit cette petite histoire très caustique (et parfaitement d'actualité), il y a plus de 20 ans et que malheureusement je n'en connais pas l'auteur. J'ai même perdu le texte original en anglais que j'ai dû retraduire pour les sous-titres et qui serait, en fait, une traduction de l'allemand. On appelle ça le téléphone arabe ! J'espère que cette adaptation vidéo vous procurera autant de plaisir que j'en ai eu à la réaliser même si cela m'a demandé un nombre incalculable d'heures de recherche et de travail (et aussi de frustration de ne pas pouvoir montrer exactement ce que je voulais mais je suis tellement reconnaissante du talent et de la générosité de ceux qui alimentent ces banques d'images et de sons). On n'imagine pas vraiment jusqu'à ce qu'on s'y colle donc merci de laisser un petit commentaire. Après tout, c'est aujourd'hui Noël.

Que cette fin d'année soit douce et vous permette de souffler un peu.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Quatre pratiques mystiques pour cultiver la conscience christique

p class="lettrine">Sous le dogme, la mosaïque subjective stérile des textes bibliques de tout temps modifiés et l'immense bagage de l'église chrétienne réside ce mystique exquis du nom de Jésus.

Si vous aspirez à cultiver la conscience christique, ou du moins l'explorer davantage pour vous-même, voici quelques pratiques que je vous recommande :

1. Honorez le pouvoir de la prière

J'ai déjà écrit que la prière était un peu comme le « mouton noir » de la communauté spirituelle (traditionnelle) en raison de ses connotations religieuses. Toutefois, ne sous-estimez pas le pouvoir de la prière !

Au fil des siècles, sages, mystiques et autres pratiquants spirituels de tous bords ont eu recours à la prière pour communiquer avec le Divin. N'hésitez pas à la réinterpréter et la revoir totalement pour qu'elle réponde aux besoins de votre cœur et à vos désirs. Nul besoin de vous en tenir aux vieilles formes stériles de cette pratique sérieuse.

La beauté de la prière est qu'elle est un portail vers la grâce. La Grâce est cette force mystérieuse qui apparaît parfois dans nos vies dans les moments difficiles.

Selon les paroles de Jésus :

Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira.

(Matthieu 7:7)

Ici, Jésus encourage littéralement à pratiquer la prière et on rapporte, dans le Nouveau Testament, que lui-même priait intensément.

Soyez donc ouvert à la prière. Priez pour vous relier à la conscience christique. Priez pour n'importe quel besoin profond que vous puissiez avoir. (Et n'oubliez pas de faire attention à ce que vous souhaitez car le plus souvent cela vous reviendra d'une manière ou d'une autre !)

2. Cultivez la plénitude de cœur

Si être en pleine conscience signifie appréhender la vie depuis un espace mental limpide et en pleine présence, la plénitude de cœur (ou « bénignité » selon les mots employés par Ajahm Brahm, mon directeur spirituel bouddhiste local) consiste à guérir, ouvrir et s'occuper de son cœur.

Mais comment cultiver la plénitude de cœur et donc la conscience christique qui par nature est centrée sur le cœur ?

Voici quelques suggestions :

  • Pratiquez chaque jour le Metta ou la méditation de l'amour bienveillant
    Notez les domaines de vie qui tendent à générer de la peur, de la paranoïa ou de la haine en vous (restreignant ainsi le cœur) comme les réseaux sociaux, les informations ou certains environnements et réduisez-les ou supprimez-les totalement
  • Tenez un journal de gratitude ou livrez-vous à un petit rituel de gratitude chaque jour dans lequel vous méditerez sur tout ce pour quoi vous êtes reconnaissant
  • Soyez au service d'autrui que ce soit en réservant un espace pour un ami, en aidant un membre de votre famille, en faisant du volontariat ou en apportant du soutien à quelqu'un qui en a besoin
  • Choisissez un mantra ou une affirmation (comme le Sutra du cœur ou une affirmation du style « J'ouvre mon cœur à l'amour ») et utilisez-le durant la journée comme forme de méditation continue ou de recentrage
  • Si vous travaillez avec les centres d'énergie des chakras, concentrez-vous sur votre chakra du cœur

3. Incorporez le travail intérieur à votre quotidien

Dans l'Évangile de Thomas, Jésus aurait dit :

Si vous sortez ce qui est en vous, cela vous sauvera. Si vous ne sortez pas ce qui est en vous, cela vous détruira.

Ces paroles soulignent parfaitement la nécessité d'un travail intérieur consistant à éclairer votre paysage intérieur de la lumière de la conscience à des fins d'auto-exploration, de compréhension de soi, de guérison et de transformation spirituelle.

Les trois principales techniques de travail intérieur que j'ai explorées de manière intensive, pratiquées et sur lesquelles j'ai déjà écrit des articles sont (1) l'amour de soi, (2) le travail sur l'enfant intérieur et (3) le travail sur l'ombre.

Je préconise toujours de cultiver l'amour de soi et d'avoir une relation de compassion avec soi-même avant toute chose car cela établit les fondations pour les deux autres formes de travail intérieur (sur l'enfant intérieur et l'ombre) et les rend plus faciles.

Il existe de nombreuses manières d'incorporer le travail intérieur dans votre vie. Parmi elles, la tenue d'un journal, l'analyse des rêves, le pathworking, le voyage shamanique, l'art-thérapie et bien d'autres pratiques. Choisissez celle qui vous parle.

4. Méditez sur les paroles de Jésus et des mystiques chrétiens

Dans son livre intitulé Resurrecting Jesus (Faire revivre Jésus – N.d.T.), l'enseignant spirituel zen Adyashanti recommande les évangiles de Thomas et de Marc comme deux riches sources de méditations sur les paroles de Jésus.

Surtout l'évangile de Thomas qui offre un type d'expérience plus « koan » et qui est entièrement composé de citations de Jésus.

Il y a aussi de nombreux mystiques chrétiens qui peuvent vous fournir un accès au cœur de la conscience christique comme Saint Jean de la Croix, Meister Eckhart, Julienne de Norwich, Hildegarde de Bingen, Sainte Thérèse d'Avila et beaucoup, beaucoup d'autres.

Faites votre choix !

Essayez ensuite de dédier un peu de temps chaque jour à méditer leurs paroles ou celles de Jésus (ou les deux).

Contempler signifie simplement retenir un mot, une phrase ou une image dans votre esprit et le laisser s'imprégner en vous sans chercher à l'analyser ou à disséquer ce qu'il « pourrait vouloir dire ». La contemplation est l'acte qui vous emmène au plus profond du cœur plutôt que l'esprit.

Citations sur la conscience christique

Pour honorer le dernier point sur la contemplation, voici quelques citations éclairantes de Jésus et d'autres personnages qui font ressortir la conscience christique.

Je vous invite à utiliser ces citations pour vos méditations ou contemplations ou simplement pour le plaisir.

La lumière de Jésus, la lumière du monde, est la lumière de notre propre conscience.

– Adyashanti

Contemplez votre Soi immortel ressuscité avec le Christ dans l'éclatante Lumière de la Conscience Christique, présente en chaque âme, chaque fleur et chaque atome.

– Paramahansa Yogananda

Le Christ n'était pas chrétien, Bouddha n'était pas bouddhiste et Mohammed n'était pas musulman. Ces personnes faisaient l'expérience de la conscience unitaire et de la conscience universelle et l'exprimaient en paroles.

— Deepak Chopra

Lorsqu'une personne fait l'expérience de la transcendance de l'ego ou de l'illumination, on dit souvent qu'elle a fusionné avec la Lumière ou avec Dieu, le Soi, la nature bouddhique, la conscience christique, le Vide ou l'Être – l'Ultime Autre sacré.

– Bill Plotkin

Le royaume de Dieu est en vous.

– Jésus (Luke 17:21)
Méditons jusqu'à ce que nous percevions le Christ infini qui règne dans nos cœurs. apprenons à aimer ceux qui ne nous aiment pas ; et à pardonner ceux qui nous nuisent. Brisons toutes nos barrières mentales de couleur, de croyance et de nationalité et accueillons-les tous – y compris nos frères inanimés et nos frères animaux – dans les bras infinis de la conscience christique qui englobe tout. Ce sera une véritable et digne célébration de la venue de Jésus-Christ sur Terre.

– Paramahansa Yogananda
Le Christ dit :

Dans votre douce main
Tenez mon amour dans votre paume
Jadis mes mains furent pleines d'épines et de sang
Pourtant j'envoie toujours de l'amour à l'humanité
Avec mon cœur
Mes yeux, mon âme,
Imprégnés des mains les plus douces de toutes
Notre Sainte Unicité spirituelle

? Ramon Ravenswood
Souvenez-vous toujours que le but de l'éveil, de la prise de conscience de soi, de vivre dans la conscience supérieure, c'est la même chose que le Christ a amené dans ce monde, à savoir l'amour inconditionnel agape.

? Theodore J. Nottingham
Aime ton prochain comme toi-même.

– Jésus (Matthew 22:39)
Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.

– Jésus (Luke 6:27)
Dieu n'est jamais hors de l'âme qu'il habite béatement sans fin.

– Julienne de Norwich
L'œil par lequel je vois Dieu est le même que celui par lequel Dieu me voit ; mon œil et le sien ne font qu'un, une seule vision, un seul savoir, un seul amour.

– Meister Eckhart

En conclusion

La conscience christique est un terme magnifique et à plusieurs niveaux désignant l'Amour divin, l'intégration spirituelle et le processus d'éveil du cœur ; une forme d'Illumination et de transformation se produisant à des niveaux profonds de l'éveil spirituel.

Où que vous vous situiez sur ce chemin et quelle que soit la relation que vous entretenez avec des formes plus traditionnelles du christianisme, il existe un noyau mystique à la base de toute tradition indiquant l'Unicité sous-jacente à toute existence.

La conscience christique est cette force unificatrice du Cœur sacré auquel nous avons tous accès à condition d'être ouverts – elle est l'expression de notre nature véritable.

Texte original de ALETHEIA LUNA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Qu'est-ce que la conscience christique d'un point de vue mystique ?

Peu importe où vous vous situez sur le chemin spirituel et quelle est votre relation avec le christianisme, il y a, au cœur des enseignements de Jésus, un noyau vibrant d'amour divin mystique.

Et ce brasier d'amour passionné a été ressenti, dans le monde entier, par des gens de diverses traditions spirituelles et religieuses – et non pas uniquement des chrétiens.

La « conscience christique » est une expression entourée de mystère et que je suis certaine que vous avez entendue au moins une fois au cours de vos pérégrinations intérieures.

Avant d'aller un peu plus en profondeur, explorons tout d'abord une simple définition pratique.

NOTE : j'ai conscience que cet article va hérisser chrétiens fondamentalistes et anti-religieux confondus. Si vous en faites partie, vos feriez mieux de partir (ou bien restez si vous êtes dans un esprit d'ouverture) car cet article est destiné aux esprits mystiques. Je n'ai nulle envie d'argumenter ni de « prouver qui a raison » dans les commentaires. Essayons de propager l'amour ! Amicalement, merci.

Qu'est-ce que la conscience christique ?

La conscience christique est un terme mystique qui fait référence à un état d'être spirituellement évolué. En se penchant sur la vie et le message de Jésus-Christ, on peut voir, au cœur de ses enseignements et de son exemple, les qualités d'amour, de dévotion, de courage et d'abandon. La « conscience christique » renvoie donc à l'incarnation de ces qualités dans nos vies.

La conscience christique n'est pas un concept New Age

Le terme « conscience christique » a et est encore utilisé par le New Age – un mouvement caractérisé par une approche édulcorée de la spiritualité, axée uniquement sur les vibrations positives. Et il n'y a aucun mal à cela, chacun ayant sa propre manière d'aborder le divin en fonction de son positionnement dans la vie.

Mais la conscience christique dont je parle dans cet article n'a rien d'un concept confus du New Age ; il s'agit plutôt dune vérité mystique profonde qui peut être ressentie et vécue s à la fois dans les périodes lumineuses et dans les périodes sombres de l'existence.

La différence est que je ne vous encourage pas nécessairement à prier Jésus ni à lui demander de vous protéger en vous entourant comme un figure paternelle – encore une fois, il n'y a aucun mal à cela si c'est ce dont vous avez besoin.

Non, avec la conscience christique à laquelle je fais référence, il s'agit d'affronter les aspérités de l'existence par le cœur de l'amour, de la dévotion, du courage et de l'abandon mystique comme l'a fait Jésus.

La conscience christique peut se percevoir non seulement comme une manière d'aborder al vie mais aussi comme une part essentielle voire même la « finalité » (aussi erroné et mentalisé que cela puisse être) du processus d'éveil spirituel lui-même.

Pour avoir grandi dans une famille chrétienne fondamentaliste, je connais parfaitement le message du Christ, du moins au sens dogmatique dépourvu de mysticisme.

Malgré tout, en dépit du traumatisme religieux que j'ai subi, de mon cheminement pour guérir et que je continue sous bien des aspects d'éprouver, il y a quelque chose au cœur du christianisme qui demeure activement pertinent et inspirant.

La notion de « conscience christique » s’inscrit de plus en plus dans le courant dominant et je pense que c'est merveilleux parce que cela attire l'attention sur les profondeurs cachées du message de Jésus, son importance pour l'humanité et sa symbolique ultime.

Donc comment la conscience christique est-elle reliée à l'éveil spirituel ? En termes simples, il s'agit d'une autre manière de désigner la réalisation du soi, l'unicité, le samadhi, le nirvana ou l'illumination spirituelle.

MAIS la conscience christique est unique en ce qu'il s'agit d'une forme (ou type) très profonde et très spécifique d'unicité spirituelle.

Selon les paroles du savant mystique Andrew Harvey :

[Jésus] est venu incarner la divinité de tous les êtres humains et pour donner l'ignoble possibilité d'une relation divine directe avec Dieu : une extase gnostique directe qui serait également une extase de service et de justice.

Le sublime paradoxe de Jésus que je cherche ici à souligner est qu'il est à la fois humain et divin. Comme l'apôtre Saint Paul écrit de lui :

Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ ; lui qui, dès l'origine, était de condition divine, ne chercha pas à profiter de l'égalité avec Dieu, mais il est dépouillé lui-même ; en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes.

(Philippiens 2:5-11)

Ici nous pouvons voir la réalité de Jésus en tant que fils de l'homme et fils de Dieu, symbolique de sa nature à la fois sacrée et sauvage.

Le symbolisme de la croix et Jésus

Le symbole le plus prépondérant associé à Jésus est sans doute la croix sur laquelle il a été crucifié. C'est une image qui confère un sens profond au message de Jésus en ce qu'il représente l'union des opposés. Ou selon Hermes Trismegistus qui aurait vécu sur Terre bien avant le Moïse de la Bible :

En haut comme en bas, à l'intérieur comme à l'extérieur.

On peut voir que la ligne verticale de la croix représente l'axiome « en haut comme en bas » et la ligne horizontale « à l'intérieur comme à l'extérieur ».

Ceci est reflété par les paroles de Jésus dans l'Évangile de Thomas :

Mais le Royaume est en vous et hors de vous.
Lorsque vous vous connaîtrez, vous serez connus et vous saurez que vous êtes les fils du Père.

Le symbolisme de la vesica pisces et Jésus

À gauche, Jésus est représenté dans une ouverture en forme d'amande appelée « mandorle » que l'on retrouve au centre de la vesica piscis (ou vesica des Poissons – N.d.T.), à droite.

Une autre image que l'écrivain théologien Meggan Watterson décrit comme « la forme qui entoure le Christ dans la plupart des images et icônes le représentant » et qui est la vesica piscis.

Là encore, ce symbole iconique chrétien renvoie à l'union des opposés ou le « hieros gamos » (union sacrée) du cœur et de l'esprit, masculin et féminin, lumière et ombre – en bref toute la dualité.

Les deux cercles intersectés sont l'expression de la nature paradoxale de Jésus à la fois humain et divin, révélant par là le mystère central de son message : l'intégration spirituelle.

La conscience christique est donc un autre terme ou concept désignant la notion d'intégration spirituelle ; d'apprendre à utiliser non pas uniquement son cœur mais également son esprit. Pour rallier votre humanité imparfaite et votre divinité lumineuse. Et bien sûr, pour reconnaître « Dieu » en tant que force à la fois immanente et transcendante.

Un tel état d'être mystiquement réunifié revêt une dimension différente des autres expériences spirituelles et c'est ce que nous allons explorer ensuite.

Conscience christique vs nature bouddhique

Je suis certaine que vous avez déjà entendu parler de « nature bouddhique » ou d'« esprit bouddhique ». En fait, par expérience, il est plus que probable que vous ayez entendu cette expression-là plutôt que le terme « conscience christique ».

Parfois, les deux sont utilisés comme synonymes. Et dans l'absolu, je comprends pourquoi ces deux expressions sont interchangeables : elles désignent la même vérité Unique. Mais y a-t-il une différence ?

Oui, je crois vraiment qu'il existe une différence subtile entre la conscience christique et la nature bouddhique. En outre, de mon point de vue, saisir ce qui différencie ces deux concepts peut nous aider à comprendre ce que nous pourrions avoir entrevu ou vécu dans nos parcours spirituels d'éveil.

Il suffit de regarder les deux figures distinctes et uniques que sont Siddhartha Gautam (Bouddha) et Jésus de Nazareth/Yeshua (Jésus-Christ) pour voir immédiatement une différence que nous allons récapituler ci-dessous :

Bouddha :

  • Paix
  • Sérénité
  • Silence
  • Immobilité
  • Concentration
  • Méditation
  • Symbole : la fleur de lotus, la roue du dharma, et l'arbre de la bodhi


Jésus :

  • Douleur
  • Souffrance
  • Torture
  • Cœur transpercé
  • Foi
  • Ascension
  • Symbole : la croix, l'agneau, le cœur sacré, les poissons

Dans cette courte description très simpliste de Jésus et Bouddha, la différence apparaît clairement : Bouddha est un mec sacrément détendu. Et Jésus ? On dirait bien qu'il n'a pas tiré le bon bout, hein ? Dans de nombreuses illustrations, on le voit dans un monde de douleur et de tourment.

Et pourtant, malgré ce contraste flagrant, tous deux indiquent quelque chose qui se trouve au delà du soi égotique individuel.

En fait, nombre de leurs propos sont similaires. Comme dans les citations ci-dessus :

Faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent.
– Jésus (Luc 6:31)

Considère les autres comme toi-même.
– Bouddha (Dhammapada 10:1)

Si on te donne une gifle sur la joue droite, présente l'autre joue.
– Jésus (Luc 6:24)

Si quelqu'un porte la main sur toi, avec un bâton ou un couteau, tu devrais abandonner tout désir et ne prononcer aucune parole mauvaise.
– Bouddha (Majjhima Nikaya 21:6)

Qui commet le péché est esclave du péché.
– Jésus (Jean 8:34)

Ceux qui sont tenus par leurs désirs rampent comme des lapins pris au collet.
– Bouddha (Dhammapada 24:9)

Il existe des tas d'autres citations parallèles (si vous voulez davantage d'exemples, lisez Jesus & Buddha: The Parallel Sayings – en anglais uniquement – compilé par Marcus Borg ) mais celles ci-dessus devrait suffire à illustrer leurs similitudes.

Donc en reconnaissant les similitudes et les différences entre Jésus et Bouddha, en quoi la conscience christique diffère-t-elle de la nature bouddhique ?

Pour faire court, la conscience christique parle de l'éveil du cœur de l'intégration des opposés : l'union sacrée de l'esprit et de la chair, de l'intérieur et de l'extérieur, de la lumière et de l'ombre – c'est très non-dualiste et unificateur.

La nature bouddhique, par contre, fait référence à l'éveil de l'esprit représenté dans l'iconographie du bouddhisme et les enseignements bouddhistes. Plutôt que d'intégration, pour la nature bouddhique il s'agit de transcender le désir, l'attachement à l'ego et la redécouverte de la Conscience primordiale.

Ainsi, on peut voir qu'il existe, sur le chemin spirituel, au moins deux types d'éveil « avancé » ou profond : l'éveil du cœur (conscience christique) et celui de l'esprit (nature bouddhique).

L'une de ces formes d'éveil se trouve dans l'amour, le dévouement, le courage et l'abandon comme l'a incarné Jésus. L'autre se trouve dans la clarté mentale, le détachement et la pleine conscience illustrés par Bouddha.

La conscience christique est donc la voie de la plénitude de cœur et s'inscrit dans le yin ou l'immanence, tandis que la nature bouddhique est celle de la pleine conscience et s'inscrit dans le yang et la transcendance.

Les deux peuvent œuvrer de concert ou individuellement.

À suivre ...

Notes et références

  • ^ Comme vous le savez peut-être, en astrologie les signes fonctionnent par axes ou paires d'opposés. Ainsi le signe des Poissons qui représente la spiritualité s'oppose à celui de la Vierge qui est celui de l'esprit analytique. Les Poissons représentent également le subconscient, le ressenti, l'imaginaire, l'intangible et la Vierge le conscient, la logique, la pensée, le concret, le tangible. Le but de l'incarnation est d'atteindre le point central d'équilibre de chaque axe.

    Pour information, l'horoscope traditionnel est de type géocentrique, c.à.d. qu'il montre les positions des planètes et des constellations du point de vue central de la Terre (référentiel) qui est de fait toujours opposée au Soleil. Ainsi si vous avez, par exemple, le Soleil (conscience) en Poissons, vous atteindrez cet équilibre de votre conscience en développant davantage les valeurs de la Vierge. Après, bien sûr, il y a neuf autres planètes qui entrent en jeu, autant dire toute une palette de nuances et ce n'est pas aussi simple que je l'énonce ici. Mais vous l'aurez compris, je simplifie pour que vous saisissiez le principe.

Texte original de ALETHEIA LUNA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Qu'est-ce qui va pas ?

Un tube international porté par une chanteuse auteure-compositrice haute en couleurs d'un groupe (tristement) éphémère de San Francisco qui aura su traverser les décennies sans prendre la moindre ride et rester (malheureusement) d'actualité. Une chanson qui redonne pêche et espoir avec, en bonus, une reprise de la merveilleuse Ingrid Courrèges. Et si vous avez du temps, écoutez l'unique album de 4 Non Blondes (Bigger, Better, Faster, More!) pour davantage de pépites et la voix extraordinaire de Linda Perry.

Ey@el

What's Up?

Vingt-cinq ans, ma vie est au point mort.
J'essaie de gravir cette grande colline
D'espoir
En guise de destination.

J'ai vite réalisé quand j'ai su que je devais
Que le monde était constitué de cette fraternité
D'hommes,
Quel qu'en soit le sens.

Et donc il m'arrive parfois de pleurer dans mon lit
Pour me sortir tout ça de la tête
Et je me sens un peu… un peu bizarre.

Alors je me réveille le matin et je sors dehors.
Je prends une profonde inspiration, ça m'éclate
Et j'hurle à pleins poumons :
« Qu'est-ce qui se passe ? »

Et je dis « Hé-yé-yé, hé-yé-yé »
Je dis « Hé ! Qu'est-ce qui se passe ? »
Et je dis « Hé-yé-yé, hé-yé-yé »
Je dis « Hé ! Qu'est-ce qui se passe ? »

Et j'essaie…
Oh mon Dieu, comme j'essaie !
J'essaie tout le temps
Dans cette institution.

Et je prie…
Oh mon Dieu, comme je prie !
Je prie chaque jour
Pour une révolution.

Et donc il m'arrive parfois de pleurer dans mon lit
Pour me sortir tout ça de la tête
Et je me sens un peu… un peu bizarre.

Et je dis « Hé-yé-yé, hé-yé-yé »
Je dis « Hé ! Qu'est-ce qui se passe ? »
Et je dis « Hé-yé-yé, hé-yé-yé »
Je dis « Hé ! Qu'est-ce qui se passe ? »

Alors je me réveille le matin et je sors dehors.
Je prends une profonde inspiration, ça m'éclate
Et j'hurle à pleins poumons :
« Qu'est-ce qui se passe ? »

Vingt-cinq ans, ma vie est au point mort.
J'essaie de gravir cette grande colline
D'espoir
En guise de destination.

Version alternative

Texte original de LINDA PERRY traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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