À l'heure où tout est prétexte à division, je vois malheureusement trop
souvent des « éveillés », « défenseurs de libertés » et autres « chercheurs de
vérité » se comporter exactement comme ceux qu'ils dénoncent.
Polarité, effet miroir, appelez cela comme vous voudrez, c'est usant et
inacceptable. Ainsi, ceux qui ont choisi une alimentation non animale dite «
vegan » ou « végétalienne » se font souvent assimiler, à tort, au mouvement
woke et à toutes ses dérives. On qualifie même les hommes « fragiles » d'hommes
soja ! Un sophisme qui en dit tellement long sur ceux qui le propagent et
s'en nourrissent. Un comble quand on y pense et qui ne peut que servir les
intérêts de ceux qui tirent les ficelles en coulisses.
La recette de burger végétalien que je vous propose n'est pas un substitut à
la viande. Elle n'en a ni le goût ni la texture. Mais contrairement à la
fameuse viande de synthèse qu'on cherche à nous imposer, elle ne contient que
des ingrédients naturels, riches en protéines végétales hautement nutritives.
Ingrédients
Pour 6 burgers :
- 1 oignon
- 400 g haricots noirs cuits - 70 g flocons pois chiche - 2 cuil. à
soupe tahini (purée de sésame) - 2 cuil. à soupe concentré de tomate -
3 cuil. à soupe graines de lin moulues - 1½ cuil. à soupe psyllium -
2 cuil. à soupe jus de citron - 1 cuil. à soupe vinaigre balsamique -
2 cuil. à soupe eau - 1 cuil. à café paprika - 2 gouttes HE cumin
Réalisation
Éplucher et couper l'oignon en petits dés puis le faire brunir à la poêle.
Ajouter aux haricots égouttés et aux autres ingrédients et mixer longuement
jusqu'à obtention d'une pâte qui se détache toute seule.
Disposer 6
petits tas en forme de burger sur une plaque de four recouverte de papier
cuisson (ou un tapis en silicone) et cuire 25 minutes à 200°C.
Retourner les burgers et cuire encore 10 minutes.
NOTE : Vous pouvez remplacer l'oignon par de l'échalote ; les flocons de pois
chiche par des flocons d'avoine ou de sarrasin ; les graines de lin par des graines de chia ; le jus de citron par du
vinaigre de cidre ; le paprika par du curcuma ; et l'huile essentielle de
cumin par du cumin séché. Je n'ai pas encore essayé mais je pense qu'il doit
être possible de substituer des haricots rouges aux haricots noirs.
Ces burgers peuvent être réchauffés quelques minutes à la poêle avant de
servir et peuvent se congeler sans problème en conservant toute leur texture et leur saveur.
Tout le monde connait la métaphore du verre d'eau à moitié vide ou à moitié
plein.
On dit souvent que voir le verre à moitié vide, c’est être négatif… et que le
voir à moitié plein, c’est être positif. Mais en réalité… ce verre contient
simplement une certaine quantité d’eau.
Notre perception de cette réalité est influencée par nos filtres internes.
Ainsi la peur du manque nous fera voir le verre à moitié vide et l’espoir nous
le fera voir à moitié plein.
Pourtant ces deux visions, en apparence opposées, ont un point commun : elles
sont toutes les deux tournées vers l’extérieur. La peur du manque se demande
si elle va perdre quelque chose, en être privée alors que l’espoir, lui, se
demande s'il va recevoir ce dont il a besoin.
Dans les deux cas, on se place dans une dynamique d’attente : une attente que
l’extérieur nous donne… ou une crainte qu’il nous prive.
Et c’est exactement ce qui maintient l’homme polarisé et
astralisé.
La perception : un piège de l’astral
La perception est un prisme au travers duquel nous voyons le monde. Elle est
façonnée par nos expériences, nos croyances et surtout par la polarité sur
laquelle repose cette matrice. Nous sommes conditionnés à voir la vie à
travers le manque ou l’abondance, la peur ou l’espoir, la perte ou le
gain.
Et c’est là le piège : nous croyons que ce que nous voyons est la réalité
absolue… alors qu’il ne s’agit que d’une interprétation limitée et polarisée
de cette réalité.
Nous ne voyons pas ce qui est, nous voyons ce que nous craignons ou
espérons.
Prendre du recul : la perspective
Mais il existe une autre approche.
La clé, ce n’est pas de choisir entre le verre à moitié vide ou à moitié
plein. C’est de s’élever au-dessus de la question et de voir simplement un
verre contenant une certaine quantité d’eau.
Ce passage de la perception à la perspective, c’est ce qui nous permet de
sortir de la polarité et de devenir un observateur neutre.
L’homme conscient ne se laisse pas emporter par la polarisation émotionnelle.
Il ne voit pas le monde sous un prisme négatif ou positif… Il voit ce qui
est.
Et surtout, il ne place plus son état intérieur dans l’attente du monde
extérieur. Il ne craint plus qu’on lui prenne. Il n’espère plus qu’on lui
donne. Il est.
La tempête dans un verre d’eau
Et c’est ici qu’intervient une autre métaphore : la tempête dans un
verre d’eau.
Vous connaissez cette expression ? Elle signifie qu’on dramatise et exagère un
événement bien au-delà de son importance réelle. C’est exactement ce que fait
l’astral avec nos perceptions !
Nous voyons quelque chose, nous y mettons une charge émotionnelle… puis cette
charge attire d’autres pensées et émotions similaires. Rapidement, une simple
observation devient une vague émotionnelle qui nous emporte. Et avant même de
nous en rendre compte… nous sommes en plein dans la tempête.
Pourquoi ? Parce que nous avons laissé notre état intérieur dépendre de
l’extérieur. Nous avons laissé un verre d’eau dicter notre perception de la
réalité.
Observer sans être emporté
Mais alors, comment faire pour ne pas se laisser emporter ? La réponse
est simple : observer sans juger.
Ne pas qualifier les choses de "bonnes" ou "mauvaises", mais les voir pour ce
qu’elles sont. Ne pas se laisser happer par la charge émotionnelle, mais
rester présent et centré. Ne plus attendre que l’extérieur nous donne ou
nous prive, mais reprendre notre souveraineté.
Car un être lucide ne s’inquiète pas de ce qu’on lui prend, et n’espère rien
de ce qu’on pourrait lui donner. Il voit. Il sait. Il est.
L’invitation à l’expérience
Alors, la prochaine fois que vous verrez un verre à moitié plein… ou à moitié
vide… rappelez-vous que le verre est simplement là, avec une certaine quantité
d’eau.
Et demandez-vous : suis-je en train de voir ce qui est… ou suis-je en
train de créer une tempête intérieure ? Parce que le monde extérieur ne fait
que refléter notre monde intérieur.
La question n’est pas de savoir comment nous percevons ce verre… mais comment
nous choisissons d’observer notre propre réalité.
Le tic-tac des horloges, on dirait des souris qui grignotent le temps.
Alphonse Allais
Nous sommes juste après le douzième coup de minuit, quand le carrosse
redevient citrouille et que les chevaux se transforment en souris, en profitant au
passage pour faire des trous dans le gruyère avant de changer de conte et de
crèmerie. Pas de quoi en faire un fromage. Ni même une omelette aux
champignons magiques (tous les œufs ayant été réquisitionnés pour Pâques). Ce
mois-ci, contrairement à son homologue, le trèfle à quatre feuilles, le quatre de
trèfle n'est pas un gage de chance. Il nous met plutôt en garde contre les
imprévus et nous prévient que toute forme d'excès peut d'avérer néfaste à
notre développement personnel. D'ailleurs, dans le célèbre oracle Lenormand,
les souris (qui rongent au propre comme au figuré) sont également de mauvaise
augure, annonciatrices de soucis, de pertes, ou de vol.
Souris, c'est pour la photo !
Que dire de ce charmant petit rongeur si ce n'est, qu'à son sujet, les
légendes foisonnent et les mythes perdurent autant qu'ils ont la dent
dure.
Ainsi d'aucuns prétendent que Satan aurait créé la souris au moment de l'arche
de Noé, tandis que d'autres affirment qu'elle serait un fléau tombé du ciel
pendant une tempête. Dans la Torah, elle apparaît parmi les animaux impurs
(Lévitique 11:29). Et dans l'Ancien Testament, elle est considérée comme le Mal, un
signe de destruction et un mauvais présage.
Paradoxalement, en Europe, même à l'époque médiévale, la souris était pourtant
également synonyme de contact avec le divin, où l'on croyait qu'elle
transportait les âmes des défunts vers l'au-delà, se faisant la passerelle
entre ciel et terre.
En Inde, la légende raconte que Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, chevauchait
une souris, sa monture symbolisant la connaissance et la ruse à surmonter les
obstacles afin de pénétrer dans n'importe quel environnement.
Ailleurs, il est dit encore que la souris représenterait un certain contrôle
sur l'ego.
Aussi populaire que le Père Noël chez les enfants francophones, qui n'a jamais
entendu parler de la fameuse Petite Souris qui vient collecter les dents de
lait sous l'oreiller en échange d'une pièce de monnaie ? Même si, dans le
reste du monde, on l'appelle la Fée des dents. Le mythe tirerait son origine
d'un conte du XVIIIe siècle, écrit par la baronne d'Aulnoy, dans
lequel une fée se change en souris pour aider une reine à se défendre contre
un méchant roi en se cachant sous son oreiller et lui faisant tomber toutes
ses dents (source de pouvoir). Mais elle s'inspire également d'une croyance
plus ancienne selon laquelle une dent mangée par un animal en prendrait les
caractéristiques. Ainsi les parents donnaient parfois les dents de lait de
leurs enfants à une souris afin que les nouvelles soient aussi dures et
aiguisées que celles du petit rongeur.
Quid de l'idée reçue et totalement fausse selon laquelle le fromage serait sa
nourriture favorite ? Les souris mangeant ce qui est à leur portée, il est
fort probable que ce mythe remonte aux temps où, contrairement aux autres
aliments qui étaient soit suspendus ou soigneusement enfermés dans des sacs
hermétiques, le fromage était plus accessible car laissé à l'air libre pour
s'affiner.
Entre la poire et le gruyère
Une fois que l'on a mangé le gruyère, que deviennent les trous ?
Jean-Loup Chiflet
Connaissez-vous le paradoxe du gruyère ou «
paradoxe du fromage à trous » (bien plus juste car ce qu'on appelle
communément gruyère en France est, en fait, de l'emmental, le gruyère
originaire de Suisse n'ayant pas de trous) ? Il repose sur le
syllogisme1 suivant : «
Plus il y a de fromage, plus il y a de trous ; or plus il y a de trous,
moins il y a de fromage ; donc plus il y a de fromage, moins il y a de
fromage. » Une forme sournoise de polysémie qui amalgame deux notions antagonistes
dans une même phrase pour aboutir à un non-sens.
« Un peuple qui a créé plus de 400 fromages ne saurait disparaître »
disait Churchill à propos de la France. Comment se fait-il que le français
soit si pauvre en idiomatismes fromagers alors que l'anglais en dispose d'un
si vaste florilège ?
Littéralement, pour les anglophones, le fromage c'est
facile2, par contre, quand il est dur3, on ne peut rien y faire ; tout ce qui a la consistance du fromage4
est de mauvais goût mais quand c'est fromage5, c'est génial ; si lorsqu'on lâche un prout, on coupe le fromage6, pour sourire, il faut dire « fromage ! »7. Tout ce qui coûte bonbon en France, coûte cheddar8
au Royaume-Uni, où les gros bonnets deviennent de gros fromages9, les mous du bulbe des fromages mous10, et nos excuses pleines de trous se remplissent de frometon11. Il vaut mieux éviter les mangeurs de fromage12
qui trahissent leurs amis et il n'est pas bon d'écarter quelqu'un à coups de
fromage13 car pour le coup, il risque d'en faire
tout un fromage en France. On ne prend pas non plus la poudre d'escampette
mais le fromage14.
Il n'y a pas à dire, nous et les Anglais, on est vraiment comme craie et
fromage15. Mais quand on sait que l'origine du mot fromage, en français, vient du
latin formaticus [caseus] qui signifie « [fromage] moulé dans
une forme », on comprend pourquoi toutes les boules de fromage16 sont des
crétins.
La souricière matricielle
Mais petite Souris, tu n'es pas seule, À prouver que prévoyance peut
être vaine : Les plans les mieux élaborés des souris et des hommes Tournent
souvent mal, Et ne nous laissent que chagrin et douleur, En lieu
et place de la joie promise !
"To a Mouse", Robert Burns (1785)
À l'image de la souris, l'humain sert de cobaye aux manipulations archontiques
et doit sans cesse lutter pour des miettes, qu'il s'agisse de nourriture, de
confort, de sécurité, de savoir, d'amour ou de reconnaissance sociale. Comme
elle, il est traqué en permanence par toutes sortes de prédateurs visibles
(majoritairement humains) et invisibles (les entités astrales), s'évertuant à
actionner, jusqu'à épuisement, la roue de sa cage intangible qui lui donne
l'impression d'avancer sans jamais se rendre compte qu'il tourne en rond.
L’homme, dans la matrice, fonctionne exactement comme une souris de
laboratoire dressée pour réagir à des stimuli. Conditionné par la récompense
(argent, statut, approbation sociale) et la punition (chômage, exclusion,
oppression) selon s'il obéit au système ou tente de s'en libérer, il reste
prisonnier d'un cycle sans fin en quête d'une carotte illusoire (succès,
amour, abondance matérielle).
Les deux ont l'illusion du libre arbitre. Ils peuvent se déplacer librement
mais leurs choix sont, pour l'un, limités à l'environnement qui lui a été
imposé et pour l'autre, prédéterminés par les règles de la matrice. La roue
est une métaphore parfaite du samsara matriciel, la réincarnation forcée qui
garde l'homme prisonnier de cette réalité dans laquelle il accumule les
expériences sans jamais en sortir, car il est coupé de son Esprit qui,
autrement, lui permettrait de transcender ce cycle.
Le fromage, quant à lui, pourrait représenter l'intellect formaté et façonné
par les archontes pour qui, le cerveau humain est comme une masse molle et
malléable, que les anglophones assimilent, d'ailleurs, à du fromage (your brain
is like cheese) ou à une pensée ayant la consistance du fromage (cheesy
thinking) pour désigner un esprit influençable ou peu affûté. Le fromage est
fermenté, transformé et enfermé dans un moule exactement comme le mental
humain l'est par l'éducation, les médias et les dogmes.
Peu importe qu'il s'agisse ou non de son aliment préféré, la souris est
attirée par le fromage qu'on lui met sous le nez et dès l'instant où elle
l'atteint, le piège se referme sur elle. Pour l'homme, ce sont les illusions
(plaisirs, faux éveils, religion, pouvoir). Dans la matrice, tout ce qui
semble être une porte de sortie est souvent un leurre. Les archontes jouent
sur le désir humain d’élévation pour le garder captif d’un autre système de
croyance.
J'espérais que nous ferions de réels progrès Mais il semble que nous
ayons perdu cette faculté. Le moindre petit pas en avant Est comme
une goutte d'eau dans l'océan. Nous faisons du sur place Comme
nous l'avons toujours fait et le ferons toujours.
En 1968, l'ethnologue américain John Calhoun a mené une célèbre expérience
baptisée « Mouse Utopia » (l'utopie des souris) qui ferait
une excellente métaphore de notre monde actuel. Des souris furent placées dans
un environnement parfait (nourriture à volonté, aucun prédateur). Au début,
elles se mirent à prospérer, mais au bout de plusieurs générations, elles
devinrent agressives, apathiques et finirent par disparaître. La cause ? Une
dégénérescence comportementale due à une absence de défi évolutif.
Dans la matrice, on observe un phénomène similaire avec une société de plus en
plus aseptisée et contrôlée qui voit une stagnation de la conscience avec des
individus abrutis de divertissements et de surconsommation. Il en résulte une
perte de vitalité et d'instinct de survie (baisse du taux de natalité,
augmentation des maladies mentales).
De trous de gruyère en trous de souris
Tous les trous d'un coup Prennent vie, se libèrent Hors de vue et
oubliés, Les solitaires et leurs proies
Dans l'Ancien Testament du Démiurge, la souris est considérée comme impure et
associée à la peste et aux fléaux parce qu'elle symbolise ce qui ronge et
érode les fondations de son monde. Elle échappe à son contrôle et vit dans
l'ombre, hors des structures officielles, comme les hérétiques et les rebelles
qui questionnent le système. Car l'éveil à l'Esprit est perçu comme un acte de
rébellion contre le programme matriciel.
La clé pour s'en libérer passe d'abord par la prise de conscience du piège qui
consiste à identifier les conditionnements et illusions de la simulation
archontique. Il s'agit également de se détourner des « morceaux de fromage »
stratégiquement placés sur notre chemin, les faux éveils ou « bacs à sable »
(spiritualité astrale, religions, matérialisme) qui nous en détournent, pour
enfin briser la roue et ne plus être esclaves des cycles
émotionnels et réincarnations forcées. Le but ultime étant de se libérer de
l'astral et de fusionner avec sa conscience originelle.
Avis à toutes les souris écolos qui ne courent qu'au labo : ces messieurs tout
là-haut, s'ils vous attrapent par la queue, feront de vous des escargots tout
chauds.
Notes et références
^ Le syllogisme est un outil logique
essentiel, façonnant les fondements de la pensée critique et du raisonnement
déductif depuis Aristote. Cette structure argumentative repose sur deux
prémisses menant à une conclusion inévitable, si les prémisses sont vraies.
Souvent utilisé pour tester la validité des arguments, il s’articule autour
d’une forme majeure, une forme mineure, et une conclusion. Examiner des
exemples concrets de syllogismes aide à saisir leur puissance et leur
potentiel piège, car une forme logique valide ne garantit pas la vérité des
prémisses, et donc de la conclusion. La maîtrise du syllogisme est
fondamentale pour affiner la pensée logique et argumentative. (Source)
Question profonde et légitime que devrait se poser quiconque recherche une
cohérence intellectuelle avant d’adhérer à une idée afin d’éviter de tomber
dans un nouveau système de croyance.
Tout dépend donc de ce que l’on appelle croyance. Est-ce une hypothèse de
travail que l’on teste par l’expérience ? Ou bien un dogme auquel on adhère
sans vérifier ?
Par exemple, un chrétien "croit" en Dieu sans l’avoir vu ; un scientifique
"croit" aux quarks parce qu’une théorie les prédit, même s’il ne les voit pas
; une personne qui expérimente une manipulation énergétique ressent un
changement, mais peut-elle prouver ce qui s’est passé ?
Ce n’est donc pas une question de croyance, mais de vérification et
d’expérimentation. La vraie question serait plutôt ce qui différencie une
croyance d’un savoir expérimental.
Mais alors, si on ne croit en rien, que reste-t-il ?
Qui dit qu’il faut croire pour exister ? A-t-on besoin de croyances pour être
conscient ?
Un bébé qui vient de naître ne croit en rien, pourtant il est là. Un animal ne
suit aucun dogme, pourtant il agit et perçoit la réalité. On peut exister
pleinement sans croyance.
Demandez-vous ce qu’il resterait de vous si vous deviez enlever toutes vos
croyances et influences.
Ce qui vous amènera certainement à vous questionner sur le sens de l’existence
sans croyances. Pourquoi devrait-il y avoir un sens extérieur imposé ? Et si
le problème était la question elle-même ?
Chercher un sens extérieur, c’est déjà accepter un cadre mental imposé.
Est-ce que c’est la vie qui a besoin de sens ou notre mental qui veut en
trouver un ? Cette quête de sens ne serait-elle pas une programmation en
elle-même ?
Question à mille dollars : si vous n’aviez aucune pression extérieure,
seriez-vous dans les croyances que vous avez aujourd’hui ?
Mais au fond, la vraie question est ailleurs : pourquoi avons-nous besoin de
croire ? Pourquoi la majorité des conflits humains viennent-ils de la
confrontation des croyances plutôt que de l’expérimentation directe ?
Nos heurts avec l’entourage relèvent souvent d’un affrontement entre nos
diverses croyances respectives. Beaucoup choisissent de se taire pour ne pas
faire de vagues. Pas pour rien qu’on parle de courant dominant, de pensée
dominante, de médias dominants, de religion dominante, etc.
Mais quand vous donnez raison aux autres pour avoir la paix, est-ce que ça
fonctionne vraiment ? Ou est-ce que ça vous revient toujours comme un
boomerang ?
En réalité, on peut fuir un conflit, mais pas sa propre vérité.
Cela va bien plus loin : nos choix sont-ils vraiment les nôtres ou bien des
réactions à la pression d’autrui (nos proches le plus souvent) ?
On peut être parfaitement rationnel et avisé et n’en être pas moins
manipulable par le biais de failles dont on n’a pas forcément conscience.
L’intelligence n’est absolument pas un gage de liberté. Par exemple, un hacker
très brillant peut quand même être piraté par une faille émotionnelle ; un
jour d’échecs génial peut perdre s’il se laisse distraire.
Et vous, si vous étiez des hackers, où serait votre faille de sécurité ?
Pour aller plus loin, si demain, on vous retirait tout votre entourage actuel,
que resterait-il de vos choix ? Plus spécifiquement, si vous étiez seuls
pendant un an, que feriez-vous différemment ?
Quand la croyance s’efface, la conscience apparaît. Le réel ne demande ni foi,
ni adhésion. Juste votre présence.