Le verre d'eau et la tempête émotionnelle

Tout le monde connait la métaphore du verre d'eau à moitié vide ou à moitié plein.

On dit souvent que voir le verre à moitié vide, c’est être négatif… et que le voir à moitié plein, c’est être positif. Mais en réalité… ce verre contient simplement une certaine quantité d’eau.

Notre perception de cette réalité est influencée par nos filtres internes. Ainsi la peur du manque nous fera voir le verre à moitié vide et l’espoir nous le fera voir à moitié plein.

Pourtant ces deux visions, en apparence opposées, ont un point commun : elles sont toutes les deux tournées vers l’extérieur. La peur du manque se demande si elle va perdre quelque chose, en être privée alors que l’espoir, lui, se demande s'il va recevoir ce dont il a besoin.

Dans les deux cas, on se place dans une dynamique d’attente : une attente que l’extérieur nous donne… ou une crainte qu’il nous prive.  

Et c’est exactement ce qui maintient l’homme polarisé et astralisé.  

La perception : un piège de l’astral 

La perception est un prisme au travers duquel nous voyons le monde. Elle est façonnée par nos expériences, nos croyances et surtout par la polarité sur laquelle repose cette matrice. Nous sommes conditionnés à voir la vie à travers le manque ou l’abondance, la peur ou l’espoir, la perte ou le gain.  

Et c’est là le piège : nous croyons que ce que nous voyons est la réalité absolue… alors qu’il ne s’agit que d’une interprétation limitée et polarisée de cette réalité. 

Nous ne voyons pas ce qui est, nous voyons ce que nous craignons ou espérons.  

Prendre du recul : la perspective

Mais il existe une autre approche.  

La clé, ce n’est pas de choisir entre le verre à moitié vide ou à moitié plein. C’est de s’élever au-dessus de la question et de voir simplement un verre contenant une certaine quantité d’eau.  

Ce passage de la perception à la perspective, c’est ce qui nous permet de sortir de la polarité et de devenir un observateur neutre.  

L’homme conscient ne se laisse pas emporter par la polarisation émotionnelle. Il ne voit pas le monde sous un prisme négatif ou positif… Il voit ce qui est.  

Et surtout, il ne place plus son état intérieur dans l’attente du monde extérieur. Il ne craint plus qu’on lui prenne. Il n’espère plus qu’on lui donne. Il est.  

La tempête dans un verre d’eau 

Et c’est ici qu’intervient une autre métaphore :  la tempête dans un verre d’eau.  

Vous connaissez cette expression ? Elle signifie qu’on dramatise et exagère un événement bien au-delà de son importance réelle. C’est exactement ce que fait l’astral avec nos perceptions !  

Nous voyons quelque chose, nous y mettons une charge émotionnelle… puis cette charge attire d’autres pensées et émotions similaires. Rapidement, une simple observation devient une vague émotionnelle qui nous emporte. Et avant même de nous en rendre compte… nous sommes en plein dans la tempête.  

Pourquoi ? Parce que nous avons laissé notre état intérieur dépendre de l’extérieur. Nous avons laissé un verre d’eau dicter notre perception de la réalité.  

Observer sans être emporté

Mais alors, comment faire pour ne pas se laisser emporter ?  La réponse est simple : observer sans juger.  

Ne pas qualifier les choses de "bonnes" ou "mauvaises", mais les voir pour ce qu’elles sont. Ne pas se laisser happer par la charge émotionnelle, mais rester présent et centré.  Ne plus attendre que l’extérieur nous donne ou nous prive, mais reprendre notre souveraineté.  

Car un être lucide ne s’inquiète pas de ce qu’on lui prend, et n’espère rien de ce qu’on pourrait lui donner. Il voit. Il sait. Il est.  

L’invitation à l’expérience

Alors, la prochaine fois que vous verrez un verre à moitié plein… ou à moitié vide… rappelez-vous que le verre est simplement là, avec une certaine quantité d’eau.  

Et demandez-vous :  suis-je en train de voir ce qui est… ou suis-je en train de créer une tempête intérieure ? Parce que le monde extérieur ne fait que refléter notre monde intérieur.  

La question n’est pas de savoir comment nous percevons ce verre… mais comment nous choisissons d’observer notre propre réalité.  

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