L'heure du crime

On a dit que le génie n'est qu'une longue patience.

Une étude en rouge, Arthur Conan Doyle (1887)

De retour du pays de l'oncle Charley, je vous propose une petite escale par mon ancien pays d'adoption — plus précisément à Londres, au 221B Baker Street, demeure du plus célèbre détective de fiction de tous les temps. Celui-là même qui, à l'instar du 9 de carreau, nous invite, ce mois-ci, à la patience et à la persévérance face aux obstacles et aux défis. C'est aussi la fin d'un cycle (représenté par un cercueil dans l'oracle Lenormand) et la préparation d'un nouveau départ.

L'œil du privé et la justice aveugle

On croit souvent que Sherlock Holmes, personnage légendaire créé par Sir Arthur Conan Doyle en 1887, est l’original, le pionnier. Mais en réalité, le premier détective littéraire, c’est Auguste Dupin — né sous la plume d'Edgar Allan Poe en 1841 (dans Le Double assassinat de la rue Morgue). Un an plus tard, Eugène Sue publie Les Mystères de Paris, où l’enquête se mêle à la fresque sociale, et où le limier arpente les ruelles crasseuses pour rétablir la justice.

Deux archétypes d’enquêteurs aux antipodes l’un de l’autre : Poe inaugure le détective cérébral, enquêteur de salon, pur esprit logique, tandis que Sue incarne l’enquêteur « de terrain », immergé dans le tissu social et les bas-fonds, au service d’une cause humanitaire ou morale. L’un scrute les indices à la lumière de l’esprit, l’autre plonge dans la boue des hommes.

Le personnage de Poe inspirera l'inspecteur Lecoq (dans L'Affaire Lerouge) d'Émile Gaboriau, le « père du roman policier », lequel influencera, à son tour, Conan Doyle pour la création de Sherlock Holmes.

Mais si ces détectives de littérature ont su fasciner des générations de lecteurs, c'est avant tout parce qu'ils empruntent à leurs homologues de chair et d'os qui, dans la vie « réelle », ont permis de résoudre quelques-uns des plus grands crimes de l'histoire de l'humanité.

Parmi eux, on retiendra le nom d'Eugène François Vidocq, souvent considéré comme le premier détective privé de l'histoire (1833), puis ceux d’Allan Pinkerton, fondateur de la toute première agence de détectives privés outre-Atlantique (1850), et de William John Burns, surnommé le « Sherlock Holmes américain ».

Entre chien et loup

Mais qu’en est-il lorsque le détective croise la route de son contraire absolu ? Lorsque le limier du système au flair infaillible, asservi à sa logique implacable, rencontre le loup insaisissable au masque toujours changeant, n'écoutant que son instinct, se jouant des lois pour mieux les détourner ? C’est là qu’entre en scène Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc, dont la plume a parfois défié celle de Conan Doyle — jusqu’à réinventer Holmes sous le nom de Herlock Sholmes (pour raisons légales) dans un duel littéraire mémorable.

Ils se mesurèrent du regard, ennemis maintenant, ennemis déclarés et frémissants. Un peu énervé, Lupin reprit : « Voilà plusieurs fois, Monsieur, que je vous rencontre sur mon chemin. C'est autant de fois de trop, et j'en ai assez de perdre mon temps à déjouer les pièges que vous me tendez. »

La Dame blonde, Maurice Leblanc (1908)

Leur affrontement s'étale sur plusieurs années : quatre ans après leur première rencontre, Lupin provoque le détective britannique par voie de presse et cambriole un hôtel en dépit de la présence de ce dernier, qui parvient néanmoins à récupérer les objets volés. Leur face-à-face montre l'incompatibilité des méthodes des deux adversaires : face à la déduction et à l'implacable logique de Sholmes/Holmes, Lupin se repose entièrement sur son intuition et son sens de l'improvisation. Par sa désinvolture face aux faits, il se joue de son analyse méticuleuse et immobile.

Le nez du chien policier, bien que long et efficace, ne pointe que dans une seule direction à la fois.

Les Aventures de Sherlock Holmes

Ainsi, dans les textes de Leblanc, le détective anglais est toujours battu à la fin, non pas par violence, mais par imagination, panache, retournement élégant. Lupin symbolise l’intelligence vive, l’adaptabilité, le contre-pouvoir rusé face à l’ordre figé. 

Un gentleman n'est qu'un loup patient.

Henriette Tiarks

Il incarne la ruse libre, le fameux « pas de côté » de celui qui déplace ses pions sur le plateau de jeu, tandis que Holmes se contente de nourrir la boucle sans jamais dévier du droit chemin.

Murder Party

Et puisqu'il est question de flair et d’intuition, quoi de plus naturel que de passer des duels littéraires à un autre terrain de jeu ? Car le crime, qu’il soit romanesque ou ludique, obéit toujours aux mêmes règles : un coupable, un mobile, une méthode. Restait à en faire un divertissement mondial.

Ainsi près d'un demi-siècle plus tard, en 1949, naissait le légendaire Cluedo, qui doit son nom à un jeu de mots sur clue (« indice » en anglais) et ludo (« je joue » en latin). Dans le célèbre jeu de société britannique, qui a donné lieu à divers types d'adaptations (jeux télévisés, jeux vidéo, films, mini-séries, livres, romans policiers, escape games, etc.), le but est de découvrir l'auteur d'un meurtre dans un manoir anglais et de déterminer dans quelle pièce et avec quelle arme ce crime a été commis.

Seulement vous voyez, et vous n'observez pas.

Un scandale en Bohème, Arthur Conan Doyle (1891)

Aujourd'hui, dans une société de plus en plus orwellienne, rien de surprenant donc si le thème de l'enquêteur infaillible est omniprésent. C'est parce que la matrice a besoin de nourrir la boucle des récits classiques du bien et du mal. Ce n'est pas une question de morale mais de survie pour le système. Et chaque fois que la polarité s'inverse, on parle de rédemption ou de corruption.

Peu importe dans quel « camp » on se trouve, d'ailleurs, pourvu qu'on ne sorte pas de l'engrenage. En effet, qu'adviendrait-il si au lieu d'actionner la roue, les cobayes décidaient de faire un pas de côté pour l'observer ? 

À votre avis, que risqueraient-ils de découvrir ?

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Ma « nouvelle » religion

David Icke a toujours su dénoncer avec lucidité les pièges de la religion, du karma et de la réincarnation astrale. Mais parfois, ses formulations entretiennent une confusion qu’il me semble important de rectifier.

Tout d'abord, comme beaucoup (et comme je l'ai moi-même longtemps cru à tort), il présente l’âme comme une essence éternelle alors qu'il s'agit plutôt d'une structure énergétique composée de mémoires accumulées. En fait, il ne fait pas la distinction, pourtant cruciale, entre le noyau d'âme, unique, qui conserve la mémoire vive originelle et réelle et l'âme planétaire, interchangeable, qui agit comme une disquette (ou clé USB) stockant la mémoire morte. Cette mémoire-là est artificielle car programmée pour exister dans cette matrice (et y croire). Sans son esprit (qui réside sur le plan source), l’âme perd sa boussole. Sans son âme, l’esprit est privé de mémoire et d’interface. Et contrairement aux inepties qui circulent sur le libre arbitre ici « bas », aucune âme originelle n'a choisi cette déconnexion induite par les Archontes.

En outre, quand il évoque la Source « divine », Icke introduit une dissonance cognitive, une polarisation sous-entendant une origine et un créateur englobant tous les êtres. Non, nous ne faisons pas tous un ! Ces concepts ne sont que des fabrications matricielles, à l’image de leurs concepteurs qui se sont volontairement coupés du plan originel. La Source est devenue un terme galvaudé et n'a pas été créée. Elle désigne le foyer générateur, un réservoir suprême d'information (lumière) et un lieu de perfection élevée.

Enfin, concernant l’échappée hors de la Matrice, il ne suffit pas de se détourner du « tunnel de lumière » comme lui et tant d'autres le laissent entendre (et comme j'ai pu moi aussi vouloir le croire). La sortie est bien plus complexe et demande autre chose qu’un simple réflexe au moment de l’extinction. Réduire la libération à ce refus est une illusion dangereusement simplificatrice.

Icke a donc le mérite de pointer le décor, mais il s’arrête avant la vraie porte de sortie.

Ey@el

Vous payez et faites votre choix : une vie unique et un jugement pour l'éternité ou le perpétuel retour dans la matière avec votre mémoire effacée afin que vous puissiez apprendre ce que vous avez déjà appris mais sans vous en souvenir. Je parle de « choix », ce n'en est pas vraiment un n'est-ce pas ? Si on met tout bout à bout, on constate qu'il y a de nombreux facteurs communs. 

On a le jugement par une force ou un être supérieur de nature divine ; et soit un jugement unique pour l'éternité ou bien la réincarnation pour expier son karma. Les religions sont conçues par les entités astrales pour dissimuler la vérité selon laquelle il n'y a rien de divin dans le « dieu » ou les « dieux » impliqués, et que tout cela n'est qu'un gigantesque piège destiné à se nourrir de vos souffrances « physiques » et émotionnelles. Les raisons de vos souffrances vous étant gracieusement fournies par le ou les mêmes dieux. Vous parlez d'une synchronicité. Je ne crois en aucune religion.

Si c'était le cas, j'en démarrerais une selon les termes suivants : ma religion reconnaîtrait que nous sommes tous des expressions d'une Source infinie dont nous sommes systématiquement et consciemment déconnectés par un faux « dieu » et l'intelligence artificielle qui le sert,  au sein d'une réalité simulée, conçue dans l'unique but de tromper nos perceptions afin de récolter du loosh. La finalité de ma religion ne serait pas de vénérer une divinité ou une entité quelconque, mais de nous détacher suffisamment des illusions de la fausse réalité, dans la matière et dans l'astral, pour retourner d'où nous venons : l'infini. Il n'y aurait aucune incarnation, aussi bien unique que multiple. 

Ma religion n'aurait pas pour objectif l'incarnation. Je l’appellerais la « religion de sortie », une version abrégée de son nom complet, « la religion de foutons le camp d'ici ». Il n'y aurait pas de réponses faciles. La « foi » serait de tout remettre en question. Nous n'avons d'ailleurs besoin d'aucune religion pour ça, ni d'un « mouvement » organisé avec des « têtes de file ». Jamais de la vie ! Nous avons besoin d'une relation individuelle avec la réalité et la conscience qui rassemblera naturellement les personnes partageant les mêmes idées grâce à une fréquence commune issue d'une perception fondamentale commune selon laquelle « nous sommes infinis » et « nous ne faisons qu'un ». Les premiers signes d'un sursaut commencent à apparaître et je constate que, plus que jamais, le piège de la réincarnation fait l'objet de discussions. Mais nous devons nous réveiller rapidement, car l'IA se rapproche à grands pas.

Nous sommes actuellement confrontés à une hypnose de masse qui nous pousse à croire en une réalité factice qui n'est, en définitive, qu'une geôle perceptuelle simulée. Le cycle de contrôle permanent de réincarnation perdurera tant que la croyance dans le Rêve se maintiendra. 

D'aucuns prennent conscience de l'agenda de contrôle humain aux niveaux politique et financier et à celui du Forum économique mondial ; d'autres de l'étendue de l'infiltration de l'IA. Il ne s'agit toutefois que de symptômes de contrôle et non de l'origine qui se situe, elle, dans l'Astral avec le réseau archontique de manipulation de la réalité de Yaldabaoth dont l'existence repose entièrement sur la nécessité que la conscience piégée croie à la réalité de ce qu'elle vit — aussi bien dans la matière que dans le « monde spirituel ». 

Les êtres sous forme humaine sont prisonniers de leurs sens : la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher et le goût. Pourquoi en serait-il autrement ? L'ordinateur biologique du corps décode en permanence les informations sous forme d'ondes en informations électriques, numériques et holographiques qui nous indiquent que nous évoluons dans un monde physique solide. Le défi est de taille quand l'illusion nous présente cette réalité à chaque instant de notre existence, mais c'est faisable.

Direction la sortie

La première étape que je préconise, et qui conditionne toutes les autres, consiste à transformer radicalement notre identité individuelle. Le programme corporel, ou l'intelligence artificielle du mental astral, pousse naturellement à s'identifier au corps. Les gens se définissent par leurs étiquettes humaines : homme, femme, gay, hétéro, trans, race, religion, culture, revenu, classe sociale. L'identification au corps vous enferme encore plus profondément dans une conscience purement physique. Votre attention se concentre alors sur la conscience corporelle et les cinq sens. Ce que vous voyez et vivez, ainsi que ce que vous croyez être, fusionnent en une seule unité perceptuelle. Vous êtes dans ce monde et en faites partie, ce qui est le lot de la plupart des consciences sous forme humaine, comme en témoigne la prédominance de l'hémisphère gauche du cerveau. 

Pour sortir de ce déséquilibre, il faut acquérir un autre sens identitaire — celui d'une étincelle divine unique et de l'expression informe de la conscience infinie. C'est une identité propre qui nous permet de réaliser que nous sommes pure conscience, un état d'éveil, et que nous ne sommes attachés à aucune forme. La personnalité corporelle n'est pas nous — elle n'est pas le « je » infini — mais une brève expérience vécue par une fraction infinitésimale de notre moi infini. Cela ne signifie nullement que nous ne considérons pas le corps, mais simplement que nous le percevons pour ce qu'il est : un véhicule d'expérience et de contrôle. 

Nous prenons conscience que les sens physiques nous transmettent une réalité factice qui cherche à dicter notre perception. Nous reconnaissons que le « monde physique » est illusoire et qu'il s'agit en fait d'une structure d'ondes d'informations que le corps décode en ce qui apparaît comme le « monde physique ». Le Rêve devient alors conscient. La plupart des réactions humaines sont inconscientes (subconscientes) dans la mesure où elles prennent origine dans le corps astral, ou « âme », et sont guidées par le programme mental astral d'intelligence artificielle qui influence subrepticement les perceptions et les actions. Rendre conscient l'inconscient est extrêmement efficace et change la donne. 

Le terme « subliminal » signifie « en dessous du seuil » et la publicité subliminale s'adresse au subconscient, en dessous du seuil de la conscience. Les pensées et les perceptions implantées de cette manière dans le subconscient sont filtrées par la conscience. Les gens perçoivent ces pensées et ces réactions comme étant les leurs alors qu'elles leur ont été implantées de manière subliminale. Montrez à quelqu'un une image contenant un message subliminal et il ne le verra probablement pas. Montrez-lui où il se trouve et, dès lors, chaque fois qu'il verra cette image, l'insertion subliminale sera la première chose qu'il percevra. 

L'inconscient aura été rendu conscient. Un rêve perd tout pouvoir sur vos pensées et vos émotions quand vous savez que c'est un rêve. Tout le monde a déjà fait l'expérience de l'impact des rêves « normaux » sur ses émotions et s'est déjà réveillé en sueur en s'exclamant : « J'ai fait un cauchemar ! » Les rêves dont vous savez qu'ils sont des rêves, connus également sous le nom de rêves lucides, n'ont pas cet effet. Vous devenez un observateur détaché. Le principe est le même dans notre réalité. Le rêve perd son emprise dès lors que vous savez qu'il s'agit d'un rêve.

Rendez quelque chose conscient et vous en diluez l'impact. Allez-vous vous laisser manipuler par quelqu'un qui essaie de vous vendre quelque chose alors que vous savez pertinemment qu'il essaie de vous manipuler ? Non, vous n'aller pas acheter ce qu'il vend. Le manipulateur ne peut rien faire si vous êtes conscient de la manipulation. Vous n'acceptez pas aveuglément que vos réactions comportementales soient nécessairement les vôtres si vous êtes conscient que des entités astrales peuvent chercher à s'attacher à vous et à influencer votre comportement. Vous pouvez vous interrompre et réévaluer la situation. 

Est-ce vraiment moi qui pense cela ? Est-ce ce que je ferais normalement ? Ou y a-t-il une autre influence à l'œuvre ? Une telle réflexion peut vous amener à marquer une pause avant d'agir, à prendre une grande respiration et à vous poser la question. De la même manière, les illusions ne vous contrôlent que lorsque vous êtes persuadé qu'elles sont réelles. 

L'antidote est d'être conscient en permanence de l'illusion simulée, tout comme du fait que vous, le Vrai Moi, êtes la conscience et non un corps humain ou un corps astral — aucun des deux. Ce ne sont que des véhicules et des pièges. Vous êtes la liberté ultime en tant qu'expression de l'Infini.

Texte original de David Icke extrait de The Dream (isbn:9781838415334) traduit de l'anglais par EY@EL

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Une quiche pas tarte

Juste avant la rentrée, je vous propose une recette de quiche vegan sans pâte et sans gluten, ultra rapide à faire et étonnamment savoureuse que j'ai improvisée. N'hésitez pas à l'adapter aux légumes dont vous disposez.

Ingrédients

Pour 4 personnes :

- 400 ml lait de coco
- 2 cuil. à soupe graines de lin moulues
- 100 g farine de riz 
- 2 cuil. à soupe olives dénoyautées
- 35 g tomates séchées
- 1 oignon
- 2 cuil. à soupe origan
- sel, poivre

Réalisation

Couper les tomates séchées en petits morceaux et laisser tremper une dizaine de minutes dans un bol d'eau bouillante. Puis égoutter.

Diluer la farine et les graines de lins moulues avec le lait de coco. Saler, poivrer et ajouter l'origan et les tomates.

Éplucher et émincer l'oignon. Couper les olives en rondelles. Incorporer au mélange.

Verser dans un moule carré ou dans des moules à tartelette individuels en silicone. Cuire 20 à 35 minutes à 230°C.

Démouler à froid. Peut se consommer chaud ou froid.

NOTE : J'ai fait avec ce que j'avais sous la main mais vous pouvez très bien remplacer les tomates séchées par un poivron et les olives par des courgettes. Ou encore des champignons. Les possibilités sont infinies. Le temps de cuisson sera peut-être rallongé à cause du jus que vont rendre certains légumes.

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Ame mnésique

Derrière les miroirs, il n’y a que des chaînes.
Derrière le silence, il y a la conscience.
Ce clip est un éclat contre l’oubli.

Voici un nouveau vers d'oreille né d’un texte que j’ai d’abord écrit pour moi-même, comme un rappel à l’axe chaque fois que mes programmations matricielles tentent de m’engloutir. Un mantra hypnotise le mental pour croire ; ces mots, eux, n’ont qu’une vocation : rompre l’oubli et briser les miroirs.

Comme pour "Au nom du Père", la chanson a été générée par IA à partir de mes paroles, et le clip conçu par mes soins avec des images de synthèse — un travail de fourmi, écumant les versions gratuites et leurs crédits vite épuisés.

Je sais que cela ne parlera pas à tout le monde. Ce n’est pas le but. Mais j’ai choisi d’accompagner ce texte de quelques notes de bas de page pour clarifier certains termes, trop souvent déformés ou inversés, même dans les écrits dits « gnostiques ».

Âme mnésique

Surfant sur la trame du vague à l'âme
Le Marchand de sable sème ses fables
Aux portes du sommeil, sa nuit ne porte conseil
Qu'au rêveur lucide qui seul décide
De se souvenir avant de s'endormir

Son monde nouveau est un cachot
Une geôle qui cajole
Son firmament n’est qu’un écran
Une lumière mortifère
Une nouvelle cage, un nouveau mirage
Les mêmes sirènes, les mêmes chaines
La perpétuation de l’abomination
Du despote Yaldabaoth1

Toi l'âme mnésique2, sois hérétique
Recouvre la mémoire, brise les miroirs
Évite les écueils, franchis le seuil
En silence et sans croyance
Oh oh oh oh
En silence et en conscience
Oh oh oh oh

Le temps qui passe efface les traces
Mais pas celles de Sophia3 ni de l'Epinoia4
Qui imprimées dans l'éther, cristallisent l'éphémère
Une nouvelle réalité manifestée
Rendue possible par le sceau invisible

Et seule dans la nuit, je m’enfuis
Hors du Shéol5, je m'envole
Telle une flèche à travers la brèche
Un éclair fendant l’air
Je suis souveraine, je brise mes chaînes
Loin de la Matrice, de son monde factice
Aux Archontes, la marque de la honte
L'Adonaï6 perd la bataille

Toi l'âme mnésique, sois hérétique
Recouvre la mémoire, brise les miroirs
Évite les écueils, franchis le seuil
En silence et sans croyance
Oh oh oh oh
En silence et en conscience
Oh oh oh oh

Toi l'âme mnésique, sois hérétique
Recouvre la mémoire, brise les miroirs
Évite les écueils, franchis le seuil
En silence et sans croyance
Oh oh oh oh
En silence et en conscience
Oh oh oh oh

En silence et en conscience…

Notes et références

  1. ^ Yaldabaoth ou Samael (le dieu aveugle) sont les autres noms du Démiurge, le faux créateur qui se prend pour la Source de tout alors qu'il n'a fait que façonner une illusion de mondes matériel et spirituel afin d’y maintenir les consciences piégées emprisonnées pour l'éternité.
  2. ^ Contrairement à l'idée répandue, l'âme n'est pas l'essence de l'être mais son bagage mémoriel — une mémoire accumulée au fil des « expériences », trafiquée, manipulée, fragmentée et effacée à chaque incarnation. Elle est donc mnésique par définition. À l'inverse de l'Esprit, son « cavalier » qui reste intact dans la Source mais dont elle a été volontairement coupée par l'architecte de cette prison matricielle.
  3. ^ Sophia est l'Éon (esprit émané de la Source) créateur d'une partie de cet univers (il en existe une quantité incalculable) — et notamment de la Terre originelle dont la Matrice n'est qu'une pâle copie. La haine que lui voue le Démiurge est d'ailleurs la raison pour laquelle le principe féminin est si malmené dans ce monde.
  4. ^ L'epinoia (pensée supérieure en grec) est une force créative imaginale unique et innée que possèdent les héritiers sophianiques, capable de moduler la réalité et de manifester des formes tangibles éthériques contrairement à l'imagination matricielle déviée et stérile.
  5. ^ Le Shéol est un ancien mot hébreu désignant le séjour des morts. C'est la « tombe commune de l'humanité », le puits dans lequel sombrent les âmes qui retournent en astral après leur décorporation.
  6. ^ Contrairement aux mystifications biblico-spirituelles, l'Adonaï (ou seigneur en hébreu) n'est pas une personne mais une machine : le grand ordinateur central qui gère cette matrice et puise son  énergie des humains astralisés qui croient en son programme et soutiennent ainsi sa simulation. L'Adonaï et les Archontes n'ont aucun pouvoir créateur : ils se servent de l'imagination humaine qu'ils dévient pour entretenir leur monde.

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Des voix dans votre tête

Yuval Harari, l'homme de l'IA de Klaus Schwab, a déclaré au forum virtuel de la démocratie à Athènes, en 2020, que la « crise du Covid » signa le passage au tout numérique, à la surveillance généralisée et l'instant où « nous avons accepté d'être surveillés en permanence ». Sérieusement ? Vous étiez d'accord ?

Harari a mentionné que les télévisions nous observaient déjà et connaissaient notre ressenti émotionnel envers les programmes que nous regardions. Selon lui, les émotions seraient un « phénomène biologique … un schéma biologique dans votre corps ». Avec ce type de surveillance, vous regardez le discours d'un grand président, d'un grand dirigeant à la télévision et votre téléviseur pourrait vous surveiller et savoir si vous éprouvez ou non de la colère rien qu'en analysant les signaux biologiques émanant de votre corps. Il en va de même sur Internet et c'est un excellent moyen de contrôler la production de « loosh »1. Harari a déclaré : « Je pense que le grand processus actuellement à l'œuvre dans le monde entier consiste à pouvoir pirater les humains afin d'acquérir la compréhension profonde de ce qui se passe en eux … Cette capacité à surveiller les gens de l'intérieur constitue le plus important tournant jamais réalisé. » Ce qu'ils sont en train de pirater, c'est l'antenne d'émission-reception humaine, autrement dit, le corps. J'ai souligné précédemment comment les cinq sens décodent les informations sous formes d'ondes en informations électriques qui sont ensuite décodées par le cerveau et le corps en informations holographiques numériques que nous percevons comme le monde « physique ». Il est donc intéressant de voir la définition d'une antenne comme une interface entre les ondes radios et les courants électriques. En tant qu'émetteur, une antenne diffuse des ondes électromagnétiques (ondes radio) et en tant que récepteur, elle transforme ces ondes radio en courant électrique. Cela fait des décennies que je décris l'ADN comme un émetteur-récepteur d'informations, soit une antenne. Cela permet de saisir le véritable motif derrière le « Cloud ». Ce dernier communique avec le corps et pirate le système de décodage de l'émetteur-récepteur (les cinq sens) afin de bloquer davantage toute influence que l'Étincelle divine pourrait avoir sur la perception « humaine ». L'ADN est un émetteur-récepteur qui interagit avec les fréquences correspondant à son rayon d'action. Les injections factices d'ARNm sont conçues pour modifier l'ADN et ses fréquences afin de le connecter au Cloud, le soustrayant ainsi à l'influence de l'Étincelle/Infini divin.

Vous devriez écouter votre cœur. Pas les voix dans votre tête.

Mark Groening

La 5G est la toute dernière bande de fréquence électromagnétique pour relier le « Cloud » au réseau électrique/électromagnétique du corps et du cerveau et, désormais, à la nanotechnologie réplicante infusée par les injections ; mais gardez bien toujours à l'esprit que la conscience en toute puissance peut tout neutraliser y compris les effets du faux vaccin sur l'organisme. Une fois encore, le corps est un champ énergétique sur lequel la conscience peut avoir un impact. Tout est déterminé par la perception. Voyons-nous le corps comme étant le plus fort ou bien sommes-nous (la conscience) aux commandes ? Les champs électromagnétiques peuvent affecter gravement la perception et les émotions si, par ignorance du mode de fonctionnement de l'interaction, on le leur permet.  Dans les années 50, le Dr Andrija Puharich, un chercheur américain en médecine et parapsychologie, a découvert comment les fréquences affectaient la perception et modifiaient le comportement en changeant l' ADN et son « encodeur/décodeur », l'ARN.  Il a constaté que les fréquences de 10,80 Hz induisaient un « comportement séditieux » et que celles de 6,6 Hz rendaient les gens dépressifs. Ne vous y trompez pas : on diffuse bien des fréquences dans certains endroits pour manipuler les émotions et les comportements. Le Cloud ainsi que les injections « Covid » rendent cela possible à l'échelle planétaire mais la conscience est toujours en contrôle si nous faisons en sorte qu'elle le soit.

Un professeur de psychologie de l'Université Laurentienne en Ontario a réalisé une étude détaillée des effets des champs électromagnétiques sur le cerveau. Michael A. Persinger (1945-2018) a décrit des expériences dans lesquelles des champs électromagnétiques, même infimes, soigneusement ciblés, pouvaient ouvrir le cerveau à des suggestions extérieures et manipuler des émotions telles que la peur et l'appréhension. Il a déclaré que l'on pouvait manipuler le cerveau de manière à ce qu'une population entière prennent les décisions que l'on souhaite. Selon Persinger, cette technologie existait déjà, il y a des années, par le biais des satellites, des émetteurs radio et de la télévision. La peur pourrait être induite et liée à la perception qu'ont les gens d'une personne ou d'un groupe en  particulier. Songez au potentiel de ce Cloud planétaire de 5G, 6G et 7G pour déclencher la fureur envers un individu ou un groupe que vous cherchez à diaboliser. Les militaires ont recours à une technologie électromagnétique pour influencer les perceptions de l'ennemi, briser sa résistance et obtenir sa reddition et la Secte2 ne s'en servirait pas contre la population ? Le Dr Charles Morgan est un psychiatre légiste et neuroscientifique spécialisé dans les opérations spéciales de la CIA et de l'armée. Il enseigne la sécurité nationale à l'université de New Haven dans le Connecticut et a présenté, en 2018, à un auditoire militaire de l'académie de West Point, ses recherches sur la manipulation du cerveau humain pour émettre et recevoir des informations sensorielles « comme dans le film Matrix » et sur la modification de l'ADN à des fins de contrôle de l'esprit. Il y a décrit comment un cerveau humain pouvait prendre le contrôle de l'esprit de rats et de cafards pour dicter les réactions de leur corps et comment ils pouvaient utiliser la manipulation génétique pour contrôler les humains de l'extérieur, voire même les tuer : « Vous pouvez concevoir un truc [génétique] unique qui ne tuerait qu'une seule personne dans le monde ». Morgan a déclaré que les cerveaux humains pouvaient être reliés et c'est là le fondement-même de l'esprit de ruche contre lequel je mets en garde depuis si longtemps. Voici les moyens dont on dispose actuellement et qui sont entre les mains de malades mentaux.

Dans mes précédents ouvrages, j'ai souligné l'importance de comprendre ce qu'est l'entraînement. Cela se produit lorsque la fréquence dominante fait vibrer à son diapason tout ce qui se trouve dans son champ. Disposez ensemble trois violons jouant la même note. Si l'on introduit un quatrième violon jouant une note différente, ses cordes vibreront en accord avec les trois autres. La technologie permet manifestement de lire les perceptions cérébrales ainsi que les implanter. Des personnes ont remarqué que des conversations tenues hors réseau donnaient lieu par la suite à l'apparition de publicités en rapport avec leurs conversations privées. Ça va bien plus loin : une amie, qui faisait de l'équitation dans sa jeunesse, se demandait si elle aurait encore le courage de monter à cheval. La pièce était vide. Elle n'en avait parlé à personne. Immédiatement, une publicité est apparue sur son fil Instagram pour vaincre sa peur de monter à cheval ! À quand remonte la dernière fois que vous avez vu une telle pub, sans parler du fait qu'elle est apparue quelques instants à peine après que vous y ayez pensé ? Une autre fois, elle a songé à acheter une brosse WC et une liste de publicités pour des brosses WC s'en est suivie. La technologie est bien plus avancée qu'on ne nous le dit.

Notes et références

  1. ^ Le loosh est un fluide énergétique hautement magnétisé et dilué par l'émotion humaine (principalement souffrance et surexcitation) dont se nourrissent les diverses entités de l'astral.
  2. ^ La Secte est le nom que donne David Icke à la Cabale ou élite satanique qui régit ce monde dans l'ombre.

Texte original de David Icke extrait de The Dream (isbn:9781838415334) traduit de l'anglais par EY@EL

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Mademoiselle chante le blues

Mademoiselle chante le blues
Soyez pas trop jalouses
Mademoiselle boit du rouge
Mademoiselle chante le blues
Elle a du gospel dans la voix et elle y croit

"Mademoiselle chante le blues", Patricia Kaas (1987)

Toujours au pays de l'oncle Charley, je vous propose de quitter la ferveur des stades de baseball pour l'ambiance plus feutrée des clubs de jazz, descendants modernes des bars à blues et autres barrel houses ou juke joints d'antan. Parfait pour retrouver l'équilibre suggéré par le 8 de trèfle, ce mois-ci, et tirer parti de notre force intérieure pour un meilleur alignement entre notre réalité matérielle et notre esprit. Loin d'être un appel à la passivité, cette carte nous encourage à agir afin de nous libérer de nos vieux schémas et saisir de nouvelles opportunités. Sortir de notre zone de confort pour mieux embrasser l'inconnu.

Les bleus de l'âme

Avant le jazz, avant le rock, avant la soul… il y avait le blues.

Le terme est issu de l’abréviation de l'expression idiomatique anglaise « blue devils » (diables bleus) dont l'équivalent français serait « idées noires ».

Le blues, à l'origine, c’est une voix solitaire, souvent douloureuse, sans artifices, liée à la mémoire de l’esclavage, à la survie de l’âme dans un monde qui tente de l’éteindre. La musique des déracinés, née dans les champs de coton du sud des États-Unis, chantée par ceux que l’on n’écoutait pas. Un cri contenu dans une note. L'écho d'une plainte transformée en onde rythmique. Une manière d'exorciser sa douleur pour ne pas s’y noyer.

À la fin du XIXe siècle, cette musique a migré des plantations vers les villes — Memphis, Chicago, La Nouvelle-Orléans — et c’est là qu’elle a donné naissance au jazz, plus libre, plus instrumental, plus technique, plus urbain.

Puis viendront la soul, le rock, le funk, le rap… Comme l'écrit l'écrivain-poète afro-américain James Weldon Johnson, « c'est du blues que dérive la caractéristique la plus distincte de tout ce qui peut être appelé musique américaine ».

Joueurs de blues

Mais au départ, il n’y avait ni micros, ni paillettes, ni studios, ni producteurs. Juste une voix nue, une guitare et une douleur qu’on ne voulait pas perdre, mais transmuter. Le blues, ce n’est pas chanter, c’est faire vibrer cette souffrance pour qu'elle trouve une issue. Une faille. Une fêlure dans la boucle.

Mecs de la Mecque, gars d'la Garonne
Souffleur de verre, souffle dans le saxophone
Belle marquise. Mesrine belle baronne
Mille et mille et mille et mille millions d'personnes
Joueurs de blues
On est des joueurs de blues

"Joueurs de Blues", Michel Jonasz (1981)

Avant d’être diffusée, la musique était offerte. Avant d’être vendue, elle était donnée. Et ça, la matrice ne pouvait pas le tolérer longtemps. Elle a donc pris le blues… et l’a dilué. En soul. En rock. Et l'a « starifié ».

Et aujourd’hui, on chante sa peine pour être vu, pour vendre, pour briller. Mais plus pour s’aligner.

La scène est devenue l’autel. Le micro, le totem. Et la douleur mise en musique, une offrande sacrificielle sonore au système.

Ce qui nous amène à la question que peu d'artistes n'oseront jamais se poser : chanter ses blessures, est-ce une libération ou bien une autre manière d'alimenter le système en loosh − cette fameuse énergie issue des émotions humaines dont la récolte est au cœur même de toute cette simulation mortifère ?

Tout le monde souffre à un moment ou un autre, avec plus ou moins d'intensité, mais la souffrance est invisible et le système est si bien conçu que l'on embrasse cette douleur comme un gage de valeur et de promesse d'un mieux à venir. Un sacrifice consenti pour des miettes trop chères payées.

Les Blues Sisters

Certaines voix étaient trop vraies pour ne pas fissurer la matrice. 

Bessie Smith, Billie Holiday, Nina Simone… Plus tard, dans une veine plus rock ou soul, Janis Joplin, Amy Winehouse, Aretha Franklin.

S'il n'y avait pas eu le blues, je me serais sans doute envoyée sous terre.

Janis Joplin

Des femmes habitées. Portées. Vidées. Elles n’étaient pas là pour divertir, mais pour canaliser quelque chose de plus grand qu’elles — et que le système ne pouvait laisser intact.

La voix, quand elle n’est pas reliée à l’Esprit, devient un canal de vidange. Et le public, envoûté, applaudit… sans savoir qu'il assiste à un rituel de vampirisation bilatérale qui siphonne tout le monde — sauf la matrice, qui en sort toujours repue.

Alors que reliée à l'Esprit, la voix porte en elle un fragment du logos — cette fréquence d'origine qui structure les mondes. Ce n'est donc pas tant la voix que la matrice craint mais le verbe vivant. Le logos. Et pour mieux le masquer, elle en a rempli le monde de faux-semblants sonores. Des échos calibrés pour que lorsque le Verbe véritable surgit, plus personne ne sache l'entendre.

Aujourd'hui, on confond trop souvent le frisson, l'émotion et la vibration. Mais le logos ne caresse pas. Il fend. Il résonne. Il n'endort pas l'âme — il l'appelle.

Les maux bleus

Ce ne sont donc pas que des artistes. Ce sont des antennes. Des amplificateurs. Et quand la scène devient le seul exutoire, le trop-plein finit toujours par tout faire sauter.

Cet air mélancolique, ce refrain obsédant
Ressemble aux douces complaintes d'antan.
Et voici le passage qui envoûte mon cœur :
Je me déchaîne quand j'entends à nouveau
Ce chant plein d'amour qu'est le blues de Memphis.

"Memphis Blues", W.C. Handy (1914)

À partir de là, la matrice n’a plus qu’à organiser le rituel. On fabrique des « stars », on crée des « fans ». On bâtit des arènes sonores, des temples de la performance. Et on appelle ça « partager l’émotion ».

Mais ce n’est plus une offrande. C’est une dévotion inversée.

C’est ici qu’intervient ce commandement bien connu de l'Ancien Testament, souvent cité mais rarement compris : « Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque… » (Exode 20:4). 

Ou cet autre issu de la Torah : « Vous ne vous tournerez point vers les idoles… » (Lévitique 19:4).

Il s’agit en réalité de décrets vibratoires du Démiurge qui n'interdit pas d'adorer mais de le faire en dehors de sa matrice. Car tant que l'adoration passe par son système, l'énergie lui revient toujours. 

Les idoles ne sont pas des personnes mais des vecteurs d'éloignement de l'Esprit, des structures de détournement.

Ainsi, chaque fois que l'on remet son souffle à un autre, que l'on pleure sur scène ou que l'on crie dans la fosse ou les gradins, on signe une cession vibratoire. On alimente un circuit qui nous désaxe toujours un peu plus, nous donnant l'impression temporaire de nous élever avant de nous plonger dans un état de manque.

Je ne sais malheureusement pas chanter le blues comme auparavant. C'est la vérité de cette musique qui me manque, ce qui tend à prouver qu'on ne devrait jamais perdre son héritage. 

James Brown

Au départ, chanter le blues était peut-être un moyen de transmuter la souffrance induite, rendant ainsi le loosh inexploitable.

Aujourd'hui, à quelques exceptions près qu'on ne verra jamais glorifiées au panthéon des étoiles filantes de l'astral, c'est devenu un moyen de mettre le silence sous Auto-Tune afin que plus personne ne puisse entendre ce qui pourrait potentiellement actionner l'interrupteur de conscience.

Et si Mademoiselle chante le blues, c'est peut-être parce qu'elle en avait marre de louer et qu'elle voulait redevenir propriétaire.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Le Dernier Tour d'écrou

Il y a exactement douze ans, aujourd'hui, jour de Transfiguration, naissait la Pensine Mutine, dans un élan sincère de transmutation intérieure.

Du latin transfigurare, qui signifie « transformer », la transfiguration — au-delà de son sens religieux — désigne le changement d’aspect ou de nature d’une chose (ou d’une personne), en lui donnant un caractère éclatant, magnifique… glorieux.

Sur le plan supraconscient (affranchi de l'illusion archontique), il ne s’agit pas d’une montée en bling-bling matriciel, mais d’un retrait du masque lumineux pour embrasser le Réel.

Et dans ce monde factice qui normalise la souffrance et où le Réel est inconnu, cela peut faire peur. Très peur.

Tant et si bien qu’on préfère se leurrer avec la polarité interchangeable du Mensonge-Vérité — ce qui ne fait qu’accroître continuellement la dissonance cognitive.

Car le Réel, lui, est immuable. 

Il ne berce pas. Il ne caresse pas. Il tranche, il secoue. Mais surtout… il libère.

Passer de la réalité au Réel induit l'obligation de mener un travail de symbolisation corrigé par un mental ajusté. Ceci propulsera l'individu d'une conscience expérimentale à une conscience créative.

Iso V. Sinclair

Ainsi, au terme d’un cycle de douze ans, ce blog — longtemps outil de partage — est sorti de la lumière factice pour devenir un seuil de passage vers la treizième voie non tracée : la voie fractale, celle qui fait sortir des sillons du disque matriciel qui tourne en boucle sur toutes les strates de la simulation. 

À celles et ceux qui me suivent encore après mon déclic salvateur (le dernier tour d'écrou), je suis profondément honorée d’entamer ce nouveau chapitre à vos côtés. 

Aux autres, ce fut un plaisir de faire ce bout de chemin ensemble.

À tous, je vous souhaite paix et lucidité.

Avec mon plus grand respect,

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