Plongeons hivernaux

Les renards n'ont pas froid aux yeux ! Si certains flemmards comme l'ours choisissent d'hiberner l'hiver, ce n'est pas certainement pas le cas du petit canin roux qui déborde d'activité en cette période. Car il en faut de l'énergie pour se livrer à de tels plongeons acrobatiques afin d'assurer sa pitance. Rien à voir avec nos pathétiques allées et venues robotiques dans les rayons des supermarchés. Un grand merci à Danysis qui nous a déniché cet excellent clip.

Ey@el

Le renard : ce rusé canin possède un éventail d'aptitudes étonnantes.

Une neige épaisse recouvre les montagnes noires du Dakota et dissimulés sous ce manteau gelé s'agitent des mulots.

Espérer attraper quoi que ce soit peut sembler peine perdue mais pas pour lui. Un bond gigantesque lui permet de saisir une créature sous un mètre de neige. Mais comment y parvient-il ?

Il détecte quelque chose mais il lui faut une immense concentration et le silence absolu. Ses oreilles peuvent capter le moindre déplacement sous la neige. Seulement voilà : il revient souvent bredouille à moins de s'orienter au nord. Comment est-ce possible ?

Aussi incroyable que cela puisse sembler, les scientifiques pensent désormais qu'il se sert du champ magnétique terrestre pour calculer et planifier sa trajectoire. C'est le mode de détection utilisé par les missiles pour atteindre leur cible. La moindre distraction peut l'induire en erreur. Mais lorsqu'il a le pôle nord en ligne de mire, il est assuré de faire mouche dans 70% des cas.

Texte original de DISCOVERY transcrit et traduit de l'anglais par EY@EL
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Effets de masque sur une image

Un autre tutoriel basé sur Paint Shop Pro mais transposable vers n'importe quel logiciel de retouche d'image. Il vaut mieux, toutefois, maitriser quelque peu les bases — à savoir l'utilisation des calques, des dégradés et des motifs. Selon le logiciel que vous utilisez (GIMP, Photoshop, PhotoFiltre, etc.), vous trouverez des tas de tutoriels réservés aux débutants sur la toile. Mais avec un peu de curiosité et de patience, je suis sûre que même les plus néophytes finiront par arriver à quelque chose d'approchant. Ne vous découragez pas, tout s'apprend quand on s'en donne le temps.

© Caspar D. Friedrich

Matériel nécessaire

Instructions

1. Ouvrir une copie de l'image à retoucher.

2. Ajouter un nouveau calque de masque à partir d'une image et sélectionner le nom de l'image ouverte (on utilise l'image source à retoucher comme calque d'elle-même). Pour les options, ne cocher que Luminance d'origine.

3. Fusionner le groupe de calques puis dupliquer le calque fusionné. Fusionner à nouveau avec le calque de dessous. Vous ne devez plus avoir qu'un seul calque avec une image assez transparente.

4. Ajouter un nouveau calque sous le calque existant et le remplir avec un dégradé à choisir selon l'image utilisée et l'effet désiré (j'ai choisi le mode Halo et décalé le centre en le déplaçant sur le bord supérieur gauche).

5. Ajouter un nouveau calque au-dessus du calque avec le dégradé (entre les deux calques existants) et le remplir avec un motif ou une texture qui convienne (vous pouvez récupérer la mienne). Régler le mode de mélange de ce calque sur Lumière dure et réduire son opacité à 55%.

6. Fusionner les calques visibles.

NOTE : Pour améliorer le rendu final, j'ai réduit les niveaux d'entrée RVB à 0,73 puis augmenté le contraste de 15%. J'ai ensuite réduit la saturation à -22% et réglé la teinte sur 12 (Teinte/Saturation/Luminosité). Pour terminer, j'ai clarifié légèrement (intensité 3).

© Alexander Nerozya

Pour cette variante, en ajoutant le masque, j'ai coché « Inverser les données du masque ». Après fusion du groupe de calques (étape 3), je n'ai pas dupliqué et j'ai réglé le mode de mélange du calque fusionné sur Multiplier. À l'étape 4, j'ai ajouté un dégradé bleu sans modifier le mode de mélange du calque ni son opacité et j'ai sauté l'étape 5.

Pour les réglages destinés à améliorer le rendu final, je n'ai utilisé que les niveaux RVB augmentés de 1,73 et la clarification (intensité 7).

NOTE : Une règle à retenir concernant les masques : plus une zone de l'image destinée à servir de masque sera foncée, moins elle laissera apparaitre ce qui se trouve au-dessous. En inversant les données du masque, ce sont les zones claires qui hériteront de cette propriété tandis que les zones sombres laisseront apparaitre les éléments de l'image masquée.

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Joyeux Noël !

Je vous souhaite un Joyeux Noël à tous, petits et grands, jeunes et moins vieux, moutons, rebelles, Grinchs ou joyeux drilles, de France ou d'ailleurs ! Sans adhérer à tous ces rituels programmés et mercantiles, je saisis simplement l'occasion de vous remercier de vos visites quotidiennes et de vos commentaires. Je pourrais vous le dire n'importe quand, c'est sûr, mais pas avec ces adorables petits bouts de chou, bien plus charmants que tous les vieux barbus un peu chelous qu'on nous ressert habituellement à la même époque. Cette « carte » est adaptée de la version italienne du tutoriel "Merry X-Mas" de Biene.

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L'Avent du bling-bling

Noël a beau agacer par son côté mercantile à outrance, flanquer la nausée avec tous ces prêchiprêchas tenus par des gens qui n'ont que des horreurs à leur actif ou encore nouer la gorge en nous faisant prendre conscience du fossé des inégalités sociales qui ne cesse de se creuser, il ne laisse personne indifférent et nous ramène souvent, dans le meilleur des cas, à des souvenirs heureux de notre enfance. Et les médias ne se privent pas d'entretenir cette « faiblesse sentimentale » en accentuant le côté festif et rédempteur de la chose tout en nous gavant de films moralisateurs à deux balles, sponsorisés par Disney et Cie, dans lesquels tout le monde se comporte en bisounours alors que la réalité est toute autre. Loin de moi, pourtant, l'idée de jouer les Grinch et de vous saper le moral en tirant le rideau du magicien d'Oz, mais je tenais à ce qu'il soit bien entendu que je ne faisais pas l'apologie de Noël.

Le bon côté de cette fête est qu'elle fournit un prétexte aux familles pour se réunir. Bien sûr, on devrait pouvoir le faire quand bon nous semble et sans injonction du calendrier mais ainsi sommes-nous conditionnés. Donc tant que le monde sera tel qu'il est, autant prendre tout ce qu'il a de positif et tâcher d'en tirer le meilleur parti en essayant d'écarter le négatif, ce qui n'empêche pas de rester vigilant.

Les origines de Noël avant l'ère du bling-bling

Les origines de la fête de Noël ayant déjà été expliquées récemment dans la Pensine, nous ne nous étendrons pas à nouveau sur la question. À rappeler simplement qu'il s'agit d'une resucée chrétienne de la religion romaine et des cultes païens celtes, germaniques ou orientaux et que faute de connaitre la véritable date de naissance du Christ, la date du 25 décembre fut fixée par le pape Libère en 354. C'est donc le 359e jour de l'année du calendrier grégorien (ou le 360e les années bissextiles) mais c'était également le 5e jour du mois de nivôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du chien.1 Que ceux qui n'aiment pas Noël fêtent donc la saint Médor !

Que signifie le mot « Noël » ?

Pour certains, le mot Noël serait une évolution phonétique (nael) du latin « natalis » qui signifie « naissance ». Pour d'autres, il serait issu du gaulois « noio » (nouveau) et de « hel » (soleil). Toutefois l'idée de naissance est reprise dans de nombreuses langues. Ainsi en espagnol Noël se dit « Navidad », en italien « Natale », en portugais « Natal », en gallois « Nadolig », en gaélique « Nollaig » et en breton « Nedeleg ». Certaines évoquent nominement le Christ comme l'anglais avec « Christmas », le neerlandais avec « Kerstmist », l'afrikaans avec « Kersfees », le luxembourgeois avec « Chrëschtdag » ou l'albanais avec « Krishtlindja ».

Les cadeaux

Les Romains honoraient le dieu Saturne lors de la fête des sigillaires au passage du solstice d'hiver en lui offrant des figurines en terre cuite en échange de sa protection. À la fin des Saturnales, les enfants recevaient de petits présents constitués de menus objets en argile (ou en cire) d'où le nom donné à cette fête. Avant l'apparition des grands magasins et l'essor de la bourgeoisie vers la fin du XIXe siècle, les cadeaux étaient souvent comestibles (pommes, oranges, pipes en sucre) et n'avaient rien à avoir avec l’écœurante orgie commerciale que nous connaissons aujourd'hui.

Ces rustres se contentaient de boire comme des trous, se vautrer sur des peaux d'ours, de chanter « Il est né ledit VIN HAHAHAHAHAHAHA », et de s'offrir des jolis cadeaux, principalement des esclaves !

La Désencyclopédie

Certains pays d'Europe du Nord comme l'Allemagne, l’Autriche, la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas mais également le Nord de la France et la Lorraine, ont pour coutume d'offrir les cadeaux à la saint Nicolas, le 6 décembre. Au sud, en Espagne et en Grèce, l'échange de présents a lieu lors de la fête de l’Épiphanie ou de la saint Basile, le 6 janvier. En Russie et en Ukraine, c'est à l'occasion du Nouvel An. On retrouve cette tradition dans de nombreux pays ayant adopté les mœurs occidentaux (Japon, Corée du Sud, Amérique latine) ou abritant de grandes communautés chrétiennes (Philippines, Timor oriental).

La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une certaine intensité rituelle. Même si nous vivons fondamentalement dans une société marchande, il y a dans cet échange de cadeaux quelque chose qui est de l'ordre du don et qui est universel dans son principe : ils créent, maintiennent et consolident des liens ; ils constituent en quelque sorte une matrice du social.

Gérald Berthoud, anthropologue

Le sapin

Le sapin, ou plutôt l'épicéa, arbre à feuilles persistantes de la même famille, qui conserve ses aiguilles au cœur de l'hiver, est un symbole d'enfantement et de renouveau de la vie remontant à l'Antiquité. Les Égyptiens, les Chinois et les Hébreux utilisaient ses feuilles pour tresser des couronnes et des guirlandes censées représenter la vie éternelle. Pour célébrer les fêtes de Yule, les Scandinaves les paraient de torches et de rubans de couleur afin d'éloigner les mauvais esprits. Objet de culte païen chez les Celtes, le sapin aurait permis au missionnaire Saint Colomban de convertir quelques druides au christianisme en accrochant des lanternes à ses branches et en dessinant une croix lumineuse à son sommet. Dans le même esprit, Boniface de Mayence surnommé « l'apôtre de l'Allemagne » aurait utilisé sa forme conique pour enseigner la notion de Trinité.

Au Moyen Age, sous l'influence chrétienne, on décorait le sapin ou « arbre du paradis » de pommes rouges (le fruit défendu), d'oublies2 (les hosties) et de l'Étoile de Bethléem. En France, la tradition apparut pour la première fois en 1521, en Alsace mais il fallut attendre le XIXe siècle pour qu'elle se répande dans toute l'Europe par le biais des migrations alors qu'elle fut exportée deux siècles plus tôt en Amérique du Nord par les colons allemands et néerlandais.

Jusqu'à 1858, après qu'une grande sécheresse eut affecté les récoltes dans les Vosges et en Moselle, les sapins de Noël étaient donc décorés de fleurs et de fruits de saison. Un artisan verrier remédia à cette pénurie de décorations naturelles en créant des boules en verre et son idée fit le tour du monde. Depuis on a remplacé le verre, trop onéreux et trop fragile, par du plastique mais il existe des boules de Noël en matières plus nobles et moins polluantes telles que le bois, le papier mâché, etc.

La bûche

La tradition culinaire de la bûche pâtissière fourrée à la crème au beurre ou glacée (une autre invention française) pratiquée dans tous les pays et régions francophones mais aussi au Vietnam et au Liban, est encore un héritage des rites païens liés aux célébrations du solstice d'hiver. Lors de la veillée de Noël, les familles se réunissaient autour de l'âtre où l'on faisait brûler une grosse bûche qui devait se consumer le plus longtemps possible (jusqu'au nouvel an). On choisissait, de préférence, un arbre fruitier afin de garantir une bonne récolte l'année suivante et que l'on bénissait à l'aide d'une branche de buis ou de laurier ramassée à la fête des Rameaux. Dans certaines régions, on l'arrosait de vin pour assurer une bonne vendange ou de sel pour éloigner les sorcières. Les cendres de la bûche étaient conservées pour protéger le foyer ou répandues dans les champs pour fertiliser la terre.

Le Père Noël

La figure du bon gros vieillard jovial et joufflu qui distribue les cadeaux et que nous appelons Père Noël s'inspire à la fois du dieu viking Odin, du lutin nordique Julenisse dont il a conservé la barbe blanche, le bonnet et les vêtements de fourrure rouge, du dieu celte Gargan dont il a hérité des bottes et de l'évêque de Myre, en Turquie, plus connu sous le nom de Saint Nicolas et que les anglophones nomment Santa Claus (héritage du Sinter Klaas des colons néerlandais).

Le Père Noël doit ses caractéristiques visuelles au journal new-yorkais Harper's Weekly qui, à partir de 1860 et pendant une trentaine d'années, publia des centaines de dessins de son caricaturiste Thomas Nast mettant en scène tous les aspects de sa légende. C'est également ce dernier qui établit sa résidence au pôle Nord — sujet d'une polémique faisant rage où certains le voient habiter au Groenland, d'autres en Laponie, en Suède, en Norvège ou encore en Sibérie. Sans commentaire.

Une légende urbaine attribuerait l'universalisation de cette image, à partir des années 1930, aux publicités de Coca Cola qui s'inspirèrent d'un poème de 1822 à propos de la visite du Père Noël qu'ils habillèrent aux couleurs de la marque. D'aucuns affirment encore que ces mêmes couleurs à savoir le rouge (le sang) et le blanc (la mort) seraient celles du satanisme et que Santa serait, en fait, l'anagramme de Satan.

Qu'en est-il des rennes et du traîneau ? C'est le célèbre écrivain américain Washington Irving qui aurait le premier décrit Saint Nicolas comme un lutin qui « s'envole au-dessus des arbres dans un chariot volant, apportant des cadeaux aux enfants » dans une satire publiée en 1809. Une idée qui fut par la suite développée dans le fameux poème dont s'inspira Coca Cola pour ses publicités, mettant en scène huit rennes nommés respectivement Fougueux, Danseur, Fringant, Rusé, Comète, Cupidon, Tonnerre et Éclair. Le neuvième renne qu'on lui connait aujourd'hui, Rodolphe dont le nez lumineux orientait le Père Noël dans la tempête, a été imaginé par le poète Robert L. May dans un conte publié en 1939.

Le Haricot magique

Hé non, je ne me suis pas plantée de mythe ! Je voulais parler du Haricot anglais bien sûr, le fameux Bean qui n'a nul besoin de s'affubler d'un nez rouge clignotant pour revisiter Noël à sa manière. Et il y a fort à parier qu'il réussira à lui tout seul à vous rabibocher avec l'esprit du jour. Alors marrez-vous bien et passez un agréable réveillon.

Notes et références

  1. ^ En rapport avec Sirius qui serait l'étoile de Bethléem ?
  2. ^ Les oublies sont de petites gaufres circulaires cuites entre deux fers.

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La solitude à plusieurs

Il y a beaucoup de souffrance de nos jours. Aussi dures soient les épreuves sur le plan physique, la majeure partie n'en est pas moins d'origine spirituelle.

Tant de gens sont angoissés avec le sentiment qu'il n'existe aucune issue pour sortir de l'impasse devant laquelle ils se trouvent. Il en va de même pour les personnes qui, comme nous, nourrissent des prédispositions spirituelles et y sont en quelque sorte préparées. Nous sommes véritablement en guerre. Il n'est pas tant question de violents affrontements sur le plan mental et affectif que d'attrition soigneusement élaborée. Une privation d'informations qui pourraient sinon confirmer et réaffirmer les simples réalités essentielles à notre prospérité.

Avec une bonne dose de confusion en plus pour nous ébranler davantage.

La manière dont ils sont parvenus à isoler l'esprit ordinaire des évidences est presque surréaliste. Mais il y a plus encore. Le bombardement ne cesse d'accroître sa persistance. La nature du monde construit et limité dans lequel nous évoluons devient plus pernicieuse de jour en jour. Nous devons prendre conscience de cette escalade sans pour autant nous attarder inutilement sur l'aspect négatif.

Vivre en transcendant les défis auxquels nous sommes confrontés

Leurs tactiques ont pour but de nous séparer de notre potentiel ; de nos points de référence fondamentaux, des êtres qui nous sont chers et de notre sens inné de la réalité. Il s'agit d'une corrosion délibérée de notre connectivité. Cette déconnexion est perceptible, de temps à autre, dans notre esprit lorsque nous sommes assaillis par un sentiment d'isolement. Cela peut sortir de la bouche de nos proches, ballotés et désorientés, qui expriment la profondeur de leurs doutes et de leur découragement, mais plus certainement des nouvelles insensées qui s'abattent sur nous à mesure que la société s'enfonce dans la dystopie.

Rien ne semble avoir de sens. Il y a danger lorsque nous interprétons ces événements incohérents et ce Novlangue orwellien comme si l'anomalie venait de nous. Se replier sur soi de la sorte peut constituer un écueil profond d'autant que c'est totalement l'inverse. Cela ne vient pas de nous mais de cet assaut spirituel à notre encontre perpétré par des forces extérieures qui cherchent à provoquer un volte-face.

L'actualité nous donne un avant-goût de cette réalité déformée ; qu'il s'agisse de brutalités policières, de répression totalitaire de la part des gouvernements, de cyber-attaques orchestrées pour justifier la censure ou d'hallucinations médiatiques qui interpellent les sens. L'objectif est d’assujettir l'humanité en la rabaissant constamment dans l'estime qu'elle a d'elle-même.

C'est une guerre totale qui vise à détruire nos vies mais plus important encore, notre conscience.

Nous ne sommes jamais seuls

Savoir que nous sommes tous dans la même galère et que nous vivons la même chose est d'une importance cruciale. Nous avons beau être au fait que leur mode opératoire consiste à diviser pour mieux régner, lorsque cela nous affecte en personne et nous touche de près, les principes qui nous sont familiers semblent se dissoudre dans la poussière de notre confusion morale et mentale. L'affectivité et les attachements prennent leur essor à mesure que les problèmes personnels font surface, occultant davantage nos points de vue.

Si cela vous arrive, ne vous laissez pas ébranler. Essayez de vous recentrer mais n'hésitez pas à chercher conseil auprès de personnes en qui vous avez confiance ou du réconfort auprès de celles qui vous sont chères tout en gardant à l'esprit ces vérités fondamentales que vous connaissez bien. Chérissez-les. Les temps sont vraiment durs et nous devons rester solidaires coûte que coûte.

Il est vital de savoir que nous subissons tous la même attaque et que ce qui nous est présenté est un mensonge absolu. Ce n'est rien de plus qu'une gigantesque distraction orchestrée dans le but d'affaiblir l'opposition. En l’occurrence, nous.

Adoptez une position ferme même lorsque vous vous sentez faible. Tout ceci va et vient par vagues. Laissez couler.

Nous savions que ça allait arriver

Nous l'avons vu venir depuis un certain temps. Aucun de nous n'est à l'abri. Nous avons tous nos forces et nos faiblesses tout comme nous avons tous notre appel à la Vérité. Certaines choses peuvent vous assommer sans crier gare — des êtres chers qui succombent au chant des sirènes, des projets personnels qui virent à la catastrophe, des crises apparemment psychotiques qui vous replongent dans vos modes de compréhension antérieurs, des rebondissements imprévus dans la matrice qui vous entoure, ou bien toute la panoplie réunie.

En période moins stressante, il existe d'autres symptômes plus prévisibles mais il est clair que nous sommes pris à parti de bien des façons à ce stade plus que jamais et cela peut devenir difficile.

Nous nous attendions à ces vagues de confusion et maintenant elles sont là.

Lorsque nos cadres de référence personnels en prennent un coup, individuellement ou par l'intermédiaire de ceux que nous aimons, la période est toujours délicate. Je me retrouve à me repasser en boucle des leçons déjà apprises comme s'il s'agissait de médicaments pour m'aider à supporter de nombreuses situations. Comme je l'ai déjà dit, nous évoluons en territoire inconnu et il n'existe aucun précédent à ce que nous traversons.

Il y a deux manières de le vivre : comme un accablement ou comme une poussée puissante sous les ailes de notre perception consciente.

L'étreinte : le pouvoir de la tendresse et de la compréhension

Il n'y a aucune réponse miracle à toute et n'importe quelle situation. Nous apprenons et mûrissons tous. C'est ainsi que les choses doivent être et sont. Mais ce qui m'a frappé récemment a été la prise de conscience de la nécessité de nous serrer les coudes plus que jamais à l'approche de la tempête. J'ai eu des échos de personnes disant combien les réactions par le biais des commentaires sur le site ou les messages compatissants qu'elles ont reçu les avaient aidées.

C'est ce qui peut faire toute la différence à certains moments.

Lorsque nous sommes submergés, que nous nous sentons désemparés et découragés, c'est généralement une affaire très personnelle. Nous faisons fréquemment l'erreur de pratiquer l'introspection. Il y a sans doute des leçons à retenir mais, au combat, tout ce qui est handicapant devient pour ma part immédiatement suspect. Les enjeux sont trop prescients.

En temps de guerre, nous devons absolument voir les outils destinés à nous affaiblir pour ce qu'ils sont et en tirer des enseignements, les ignorer et/ou les contrer.

Camaraderie partagée

Bien souvent, nous découvrons tous qu'il y a des choses merveilleuses à apprendre sur nous-mêmes mais lorsque le barrage de doutes et de confusion persiste, il faut s'attendre à quelque chose de plus abject. La camaraderie que nous partageons revêt alors d'autant plus d'importance dans ces moments-là. Avec, en parallèle, une profonde détermination à résister à cette folie.

Bien entendu, nous aimerions tous être « plus forts » mais, en fait, nos bonnes faiblesses sont nos plus grandes forces. Il y a tellement de pouvoir dans la compassion que l'on trouve dans les échanges honnêtes au cœur à cœur avec d'autres personnes spirituelles. Beaucoup sont dans des situations où elles doivent faire face à une forte opposition de la part de leur famille et se sentent isolées dans leur éveil conscient. Ce peut être une source persistante de découragement. En dépit des obstacles, elles sont nombreuses à s'être réveillées à un rythme régulier au cours de ces dernières années et à vivre la même expérience que bon nombre d'entre nous.

Non pas juste l'euphorie spirituelle de la perception consciente mais l'isolement et l'aliénation sur le plan social qui n'ont rien de facile à affronter comme le savent la plupart d'entre nous.

Par la suite, il fait peine à dire, des périodes de dénigrement et de harcèlement caractérisé peuvent survenir. Nous sommes tous passés par là. Je suis intimement persuadé que tout ceci est une mise à l'épreuve afin de renforcer nos convictions et nous aider à prendre conscience de ce qui est véritablement important à nos yeux.

À ce stade, nous sommes contraints de prendre des décisions : à quoi vais-je m'exposer et pourquoi, comment dois-je gérer cela et qu'adviendra-t-il ensuite ?

Le point le plus crucial à ne pas perdre de vue est qu'il s'agit d'une guerre, spirituelle de surcroît. Ne vous laissez pas envoûter par les voix négatives de votre entourage. Le grand mensonge est actuellement en marche et teste sa malédiction.

Cela ne durera pas. Ils se plantent régulièrement et n'arrivent pas à maintenir leur barrage de conneries qui arrive par vagues. Laissons-le passer.

Soyez fort et faites du courage votre pierre angulaire

En réalité, la période actuelle ouvre des possibilités comme jamais auparavant. Nous sommes engagés dans une lutte sans précédent. C'est lorsque nous nous sentons en difficulté que l'heure est venue de livrer combat. Ces mécanismes enracinés dans nos âmes comme nous l'apprenons sont nécessaires à nous rappeler comment maintenir notre système de défense.

Tentez le coup. Vous serez étonné combien le fait de prendre l'initiative assainit l'atmosphère, met l'ennemi sur la défensive et remet tout en perspective.

Rendez-vous sur le champ de bataille !

Texte original de ZEN GARDNER traduit de l'anglais par EY@EL
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Ça commence beaucoup à ressembler aux Saturnales

L'Action de grâce1 est presque déjà du passé, Bob l'éponge2 a dérivé dans l'oubli et la Sainte Marie a été remplacée par le Saint Nicolas.3 Les magasins sont une symphonie de l'esprit de Noël orchestrée par l'elfe du commerce. La présence de Noël se manifeste, en effet, par les cadeaux. Tout le monde n'a que ce mot à la bouche : « acheter, acheter ». C'est la saison idéale pour accumuler des dettes avec sa carte de crédit.

Combien pouvons-nous nous permettre de dépenser

Ce Vendredi Noir4 les centres commerciaux se sont transformés en mauls5 tandis que le mot SOLDES a métamorphosé les rayons en fourre-tout. Des pères Noël ébouriffés ont cajolé des enfants assis sur leurs genoux devant l'objectif censé immortaliser ce grand événement.

Tous les ans, on se creuse la cervelle devant le grand dilemme de Noël... à savoir « qui » va recevoir « quoi ». Combien pouvons-nous nous permettre de dépenser et combien allons-nous finir par dépenser. Personne ne veut passer pour un radin. Ne donnez pas d'argent... c'est ringard. Les chèques-cadeaux constituent une alternative plus subtile. Et surtout, ils peuvent générer des frais.

Bien conditionnés par la pub, les enfants ne veulent plus simplement récupérer leurs « deux dents de devant » comme dans la chanson,6 mais plutôt faire don de leur longue « liste » de Noël aux substituts du père Noël... Papa et Maman. Leurs têtes sont pleines de visions d'iPhones plutôt que de dragées aux fruits.7 Des milliards de dollars vont être dilapidés en cadeaux, emballages, confiseries, décorations et cartes de vœux dans cette folie dépensière qui semble se déclencher, toujours un peu plus tôt, chaque année.

Les arbres de Noël transitent dans les coffres des voitures vers les pièces où ils seront décorés et illuminés, tandis que les bas de Noël profitent de leur accrochage annuel devant la cheminée en attendant d'être remplis.

Que célèbre-t-on le 25 décembre ?

Au beau milieu de ces joies et réjouissances frénétiques qui s'emparent du monde, les plus songeurs s'interrogent sur le pourquoi de ces festivités. Est-ce pour célébrer la naissance de Jésus Christ, né dans une étable, à Bethléem, un 25 décembre ? Comment Noël a-t-il pu dégénérer en rien de plus qu'un rite obligatoire d'échange de cadeaux sous le prétexte d'un rassemblement familial visant à faire plaisir aux petits enfants ?

Nulle part dans la Bible il n'est fait mention de disciples chantant « Joyeux Anniversaire, cher Jésus ». De même que n'y figure aucun commandement à honorer ce jour. C'est curieux comme la Bible reste muette à ce propos. Et pourtant, dans le American Book of Days8 de George W. Douglas, page 658, le sujet y est abordé haut et fort : « La célébration des anniversaires fut dénoncée comme coutume païenne répugnante pour les Chrétiens ».

De Mardouk au banquet de Yule

Quelques recherches fructueuses sur Google nous apprennent que les origines de ce jour férié remontent à plus de 4000 ans, soit des siècles avant la naissance du Christ. Les douze jours de célébration, la bûche de Noël, les offrandes de présents, et les chœurs de Noël faisant la tournée des maisons, existaient déjà chez les premiers Mésopotamiens.

Les Mésopotamiens étaient polythéistes. Mardouk était leur dieu national. Chaque année, à l'arrivée de l'hiver, la croyance voulait qu'il affronte les monstres du chaos. (Je ne peux m'empêcher de me demander si Mardouk fréquenta le centre commercial Palisades à Nyack Ouest). Pour l'assister dans son combat, les Mésopotamiens organisaient un festival pour le Nouvel An qui durait 12 jours.

Les Perses et les Babyloniens avaient également des fêtes similaires qu'ils appelaient Sacaea.

Tandis que les jours diminuaient à l'approche du solstice d'hiver, les premiers Européens craignaient que le soleil ne revienne pas. Des rites étaient pratiqués pour ramener, par la ruse, le « Soleil prodigue »9 En Scandinavie, le retour du globe chaleureux était célébré au cours du Yuletide.10 Un banquet y était servi autour d'un feu alimenté par une bûche de Noël.

Les Saturnales romaines

Selon certaines légendes, « Noël » aurait été inventé pour rivaliser avec les fêtes païennes de décembre. Le 25 décembre était une date sacrée pour les Romains comme pour les Perses dont la religion était le mithraïsme, principal adversaire du christianisme. Dans une tentative pour rendre la religion plus attrayante pour ses adeptes, l'Église adopta de nombreux rites païens.

On aura beau chercher sur Google, il n'existe aucun enregistrement de la date de naissance du Christ. Toutefois, la logique indique qu'il est invraisemblable, voire impossible que ce soit le 25 décembre. Comme les récits bibliques stipulent que l'enfant est né au moment où les bergers « passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux » (Luc 2:8), il est peu probable que des bergers, en Israël, soient restés dormir dehors avec leurs troupeaux en plein mois de décembre.

Ce n'est qu'à partir de 350 ap. J.-C. que Jules 1er, Évêque de Rome, choisit la date du 25 décembre pour célébrer Noël, choix manifestement influencé par les réjouissances de fin d'année de l'Antiquité, en l'honneur de Saturne, dieu des moissons et de Mithras, dieu de la lumière. Le banquet romain des Saturnales était une fête en l'honneur de la divinité Saturne. Elle commençait le 17 décembre et durait sept jours. Les Saturnales étaient considérées comme une période de plaisirs et de réjouissances par les Romains. En pleine phase d'expansion du christianisme, l'Église commença à s'inquiéter de ce que ses ouailles continuent à s'adonner à des coutumes telles que le banquet des Saturnales. Il faut savoir hurler avec les loups. D'abord en passe d'être proscrit comme idolâtrie, lentement mais sûrement, le rite païen consistant à utiliser de la verdure pour décorer les foyers devint coutume admise des festivités. Une autre tradition des Saturnales concernait l'échange de bougies, de figurines en terre et autres petits présents.

Une tradition qui se perd

Qui a dit « petits » ? Il s'agit là d'un adjectif en danger et d'une tradition qui se perd. « Petit », de nos jours, sert à décrire la taille de son compte bancaire lorsque janvier s'affiche au calendrier de la nouvelle année et que les gens font la queue aux comptoirs des retours de marchandise de leurs boutiques favorites.

La Fédération Nationale de Vente au détail fournit des statistiques qui donnent à réfléchir.

En 2010, les consommateurs adultes ont dépensé, en moyenne, 830 $ chacun en nourriture, décorations et cadeaux pour le réveillon. Pour une famille avec deux parents, cela revient à environ 1.660 $ (National Retail Federation: Consumer Reports). Ajoutez ce coût au solde de carte de crédit du ménage américain moyen qui, pour 2010, s'élève à 15.788 $ avec un pourcentage annuel de 14,67.

Source : CreditCards.com, Weekly Rate Report, May 2010

« Et voilà, le Grinch Andreas qui remet ça »11

Pas du tout. Que l'origine de ces festivités soit séculaire ou spirituelle, « l'offrande » demeure une question à part. Sauf votre respect, n'allez toutefois pas confondre le matérialisme galopant, l'avarice et la gloutonnerie avec l'esprit de générosité. Il y a toutes sortes de cadeaux qui ne relèvent pas tous du domaine matériel. Un cadeau ne doit pas nécessairement ruiner le compte en banque d'une famille ni même lui briser l'échine.

Est-ce si difficile d'imaginer ce que peut représenter le don de son temps à celui qui est seul ?

Un jour, j'ai travaillé pour une soupe populaire à New York. Voir ces files interminables de gens affamés venus chercher leurs petits sacs marrons m'a fendu le cœur bien des fois. Et la seule chose que dont je leur faisais don était mon temps.

Des sites comme Giving @ Home and BeAnElf.com proposent une variété de services d'aide à des personnes dont on n'entendrait pas parler autrement. Un cadeau peut être quelque chose d'aussi simple et économique que « l'écoute ».

Les fêtes de fin d'année sont des jours bénits.12 Il y a, pour nous, maintes façons de les honorer et de nous honorer. Nous pourrions peut-être songer à la meilleure manière de les passer. Un tour dans une grande surface ne devrait pas nécessairement faire partie du rituel.

Notes et références

  1. ^ L'Action de grâce ou Thanksgiving est une fête célébrée au Canada le deuxième lundi d’octobre et aux États-Unis le quatrième jeudi de novembre. Certains pays la célèbrent à d'autres dates. Historiquement, Thanksgiving était un jour de fête chrétienne durant lequel on remerciait Dieu par des prières et des réjouissances pour les bonheurs que l’on avait pu recevoir pendant l’année, cette célébration est désormais laïque en Amérique du Nord, les administrations et la plupart des entreprises étant fermées ce jour-là.
  2. ^ Bob l'éponge (SpongeBob SquarePants) est une série télévisée d'animation américaine créée par Stephen Hillenburg. La série se focalise sur les exploits et aventures d'une petite éponge jaune carrée et de ses amis localisés au fond de l'Océan Pacifique dans une ville nommée « Bikini Bottom ». La popularité de l'émission a permis de créer une franchise. Cette série est celle qui fait le plus d'audience sur la chaîne Nickelodeon, qui est la plus distribuée sur MTV Networks et figure parmi les dessins animés Nicktoons les plus regardés. Depuis 2011, Bob l'éponge est le seul Nicktoon des années 1990 encore diffusé.
  3. ^ Le père Noël est l'équivalent français du Santa Claus américain dont le nom est lui-même une déformation du Sinterklaas (saint Nicolas) néerlandais. Il s'inspire également largement de Julenisse, un lutin nordique qui apporte des cadeaux, de la fête du milieu de l'hiver, la Midtvintersblot, ainsi que du dieu celte Gargan, (qui servit de modèle au Gargantua de Rabelais) et du dieu viking Odin qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves. De Julenisse, le Père Noël n'a conservé que la barbe blanche, le bonnet et les vêtements de fourrure rouges.
  4. ^ Aux États-Unis, le Vendredi noir ou Black Friday fait référence au lendemain du repas de Thanksgiving et marque traditionnellement le coup d’envoi de la période des achats de fin d’année.
  5. ^ Jeu de mots intraduisible associant « malls » (centres commerciaux) et « mauls » (terme de rugby). Dans le détail, un maul (de l'anglais : « malmener ») est constitué par un joueur debout portant le ballon, un ou plusieurs adversaires et un ou plusieurs coéquipiers qui sont liés à lui. Les joueurs de l’équipe attaquante doivent être sur leurs pieds et avancer vers la ligne de but adverse, sinon l’arbitre est forcé d'arrêter le jeu et ordonner une mêlée en rendant l’introduction à l’équipe défendant. Un maul qui avance bien est un groupé pénétrant (voir). S'il avance en permettant à ses participants de sortir du maul puis d'y revenir régulièrement pour maintenir sa marche, on parle de « maul déroulant ».
  6. ^ "All I Want for Christmas Is My Two Front Teeth" est une chanson de Noël écrite par Donald Yetter Gardner lorsqu'il enseignait dans les écoles publiques de Smithtown à New York. Il demanda à sa classe ce qu'elle désirait pour Noël et observa que plusieurs de ses élèves avaient perdu une dent, lorsqu'ils ouvrirent la bouche à l'unisson. Gardner écrivit la chanson en 30 minutes. Dans une interview de 1995, Gardner indiqua combien il fut étonné lorsqu'il vit que cette chanson innocente fut reprise dans l'ensemble du peuple américain. En 1948, elle avait été enregistrée par Spike Jones & His City Slickers et interprétée par George Rock. Cette version atteignit le sommet des palmarès en 1949. Elle a été reprise par plusieurs artistes et producteurs musicaux, dont George Strait, Danny Kaye avec The Andrews Sisters, The Platters, Nat King Cole, The Chipmunks, le Hampton String Quartet, Amanda Sollum et l'équipe de Sesame Street.
  7. ^ Les « sugar plums » sont des sortes de dragées rondes ou ovales faites de fruits secs recouverts de sucre durci et coloré.
  8. ^ The American Book of Days est un compendium des grands événements et commémorations de l'histoire américaine.
  9. ^ Jeu de mots intraduisible entre « Sun » (le « soleil ») et « Son » (le « fils ») faisant référence au « fils prodigue » de la Bible.
  10. ^ Yuletide (ou « Yule Time »). « Yule » est un mot d'origine scandinave associé à l'hiver.
  11. ^ Le Grinch est un film américain réalisé par Ron Howard en 2000 avec Jim Carrey dans le rôle principal. Ce film est l'adaptation cinématographique du livre Le Grincheux qui voulait gâcher Noël écrit en 1957 par Theodor Seuss Geisel et du dessin-animé Comment le Grinch a volé Noël, réalisé par Chuck Jones en 1966.
  12. ^ Jeu de mots intraduisible entre « Holidays» (« fêtes de fin d'année », dans ce contexte) et « Holy Days » (« jours bénits »).

Texte original de JUDY ANDREAS

Notes et références

traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Cantique

Les roitelets les rouges gorges
Quittant les toits et les buissons
Gazouillant comme au temps de mages
Et l'air était plein de chansons
Puis croyant au réveil du monde
Et préparant déjà leurs nids
Ils cherchaient de la laine blonde
Pour abriter tous leurs petits

"Noël des petits oiseaux"

Pensez à laisser un peu de graisse dans votre jardin ou sur le rebord votre fenêtre pour les oiseaux qui viennent vous visiter. Ils vous remercieront sans doute en poussant la chansonnette pour vous.

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La Pensine élue Blog du jour !

J'avoue que je n'avais jamais songé que cela puisse m'arriver surtout à peine quelques mois après la création de ce blog démarré sur un coup de tête et impossible à classer dans les annuaires. Je ne m'attendais pas non plus à y prendre autant de plaisir et je vous remercie tous pour vos visites qui me motivent à partager l'info, les coups de cœur, les coups de blues et surtout à ne pas baisser les bras. Et bien sûr un grand merci à Stéphanie qui me fait ce grand honneur.

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Google veut installer des micros dans votre plafond et des puces dans votre tête

Attention, la lecture de ce billet risque de provoquer une irrépressible envie de vomir ou de « caller l'original » comme disent nos amis québécois. À lire donc de préférence avant les repas afin de ne pas gaspiller la bonne nourriture à moins que vous ne souhaitiez vous purger auquel cas, donnez-vous en à cœur joie ! Tout en traduisant cet article, la voix de Dolores O'Riordan1 ne cessait de scander « zombie zombie » dans ma tête tandis que des images du film Bienvenue à Gattaca2 me revenaient soudain en mémoire. Cela m'a également fait penser à cet excellent bouquin d'anticipation de Peter James (le Stephen King anglais) intitulé Morte en mémoire vive3 à propos d'une jeune scientifique atteinte d'un mal incurable qui réussissait à transférer son âme dans un super-ordinateur conçu pour assurer la survie éternelle à certains privilégiés (question de point de vue, me direz-vous). Certes, les références au transhumanisme ne manquent pas dans notre culture et jamais la science-fiction n'a été aussi prophétique en la matière. Cependant, si l'âme ne peut être contenue dans un corps organique, comment pourrait-elle l'être davantage dans des circuits de silicium ? On dirait bien que la preuve est faite que les fous ont pris possession de l'asile. Ce n'est quand même pas pour rien si l'on surnomme le géant américain Gogol.

Ey@el

Scott Huffmann, directeur de l'ingénierie chez Google, raconte que, d'ici cinq ans, les gens auront des micros fixés au plafond et des micropuces implantées dans le cerveau afin d'accélérer les recherches sur Internet.

Dans une interview accordée au London Independent, Huffman a annoncé que Google était en train de développer un concept s'articulant autour de micros suspendus au plafond pouvant répondre aux demandes formulées à voix haute.

Un super assistant personnel

« À l'instar d'un super assistant personnel, il vous interrompra pour vous signaler qu'il est temps de partir et vous fournira les informations que vous souhaitez », explique Huffman en ajoutant que « dans cinq ans à compter d'aujourd'hui, Google vous répondra exactement comme le ferait une personne. »

Interpellé sur la probabilité qu'un tel système puisse faire l'objet d'écoutes électroniques par la NSA, il rétorque d'un ton désinvolte qu'il faut faire confiance à Google (une société qui a autorisé la NSA à exploiter les données de son nuage informatique « à volonté ») pour protéger nos informations.

Huffman vante les fonctionnalités du procédé, laissant entendre que grâce aux micros, on pourrait demander à Google d'afficher les temps forts du football sur sa télévision ou organiser un voyage.

« Je pourrais demander à mon assistant Google de me trouver un endroit où déjeuner qui serve de la nourriture française et qui ne soit pas trop cher. Google répondrait "D'accord, allons-y" et lorsque je monterais dans ma voiture, il serait déjà prêt à me guider jusqu'à ce restaurant. Nous sommes très emballés à l'idée de pouvoir permettre à de multiples appareils de communiquer entre eux », confie-t-il.

L'avènement du transhumanisme

« Google pense finir par être en mesure de répondre aux besoins du public en matière d'information en envoyant les résultats directement à des micropuces
implantées dans le cerveau de l'utilisateur » peut-on lire dans le rapport — un concept que Huffman approuve.

Bien que cette idée de micropucage en horrifie certains, il existe tout un mouvement d'individus qui se font appeler « transhumanistes4 » et qui accueilleront un tel scénario à bras ouverts. Ceux qui refuseront d'adopter cette technologie seront perçus comme des luddites5 et des technophobes.

Avant de pouvoir réaliser son utopie transhumaniste, Google doit d'abord faire en sorte que la puce implantée dans le cerveau devienne aussi ubiquitaire que le téléphone portable. On mettra en avant l'aspect pratique en nous assurant de la mise en place de mesures efficaces pour protéger nos vies privées (tout en travaillant main dans la main avec la NSA afin de profaner le droit à l'intimité).

Une bénédiction pour la « gouvernance clandestine »

Comme nous l'avons déjà souligné, l'objectif de Google de devenir omniprésent au point d'écouter les conversations dans nos foyers s'inscrit dans le contexte d'un élargissement à « l'Internet des objets » dans lequel chaque appareil sera connecté au réseau devenant de fait et par surcroît un centre névralgique pour la surveillance.

Des éclairages publics « intelligents » équipés de micros pour enregistrer les conversations, analyser les voix et pister les individus aux Xbox et aux téléphones portables qui font la même chose, c'est notre environnement tout entier qui est en passe de devenir ce que David Petraeus, l'ancien directeur de la CIA, saluerait comme une bénédiction pour la « gouvernance clandestine ».

D'aucuns comme William Binney, tirent la sonnette d'alarme en affirmant que la NSA enregistrerait déjà nos conversations par le biais des messageries électroniques, du téléphone et des services VoIP et les analyserait en temps réel. Une fois que nos foyers et nos rues seront tous équipés de micros, le dernier refuge de notre intimité sera complètement éviscéré.

Notes et références

  1. ^ "Zombie", The Cranberries (1994).
  2. ^ Bienvenue à Gattaca est un film américain d'anticipation réalisé par Andrew Niccol, sorti en 1997 que l'on pourrait qualifier de « thriller eugéniste ».
  3. ^ Morte en mémoire vive (Host) de Peter James paru en 1993.
  4. ^ Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel international prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. [...] La majorité des transhumanistes sont des matérialistes qui ne croient pas en une âme humaine transcendante. La théorie de la personnalité transhumaniste est également contre l'identification unique des acteurs moraux et des sujets avec les humains biologiques, jugeant comme spéciste l'exclusion des non-humains, des para-humains et des machines sophistiquées, d'un point de vue éthique. Beaucoup croient en la compatibilité entre les esprits humains et le matériel informatique, avec l'implication théorique que la conscience humaine serait un jour transférée dans des médias alternatifs, une technique spéculative communément connue comme « téléchargement de l'esprit ». (Wikipédia)
  5. ^ Les luddites étaient des artisans du textile de l'Angleterre du XIXe siècle qui protestèrent contre le développement récent d'appareillages destinés à réduire les besoins en main d'œuvre de 1811 à 1817. Ces machines à crocheter, à filer et à tisser introduites pendant la révolution industrielle menaçaient alors de les remplacer par des ouvriers moins qualifiés à bas salaire et de leur supprimer leur gagne-pain.

Texte original de PAUL JOSEPH WATSON traduit de l'anglais par EY@EL
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Spéculations sur la probabilité d'une destruction future d'Internet

Internet est devenu le point d'Archimède de notre quotidien. De nos jours, plus rien ou presque ne se fait sans lui. Plus nous en dépendons, plus il nous semble impossible de vivre sans. C'est incontestablement la machine la plus fiable que l'homme ait jamais créée. Toutefois, notre dépendance aveugle pourrait-elle constituer une menace pour l'humanité ? Investissons-nous trop dans ce nouveau média au risque d'y laisser beaucoup si nous devions un jour être contraints de nous en passer ?

Une structure organique

À quoi doit-il son succès ? Comment envahit-il tous les aspects de notre vie ? En fait, Internet est le seul engin de création humaine qui possède une structure organique. La manière dont tout y est interconnecté est incroyablement complexe. Compte tenu de son organicité, il semble intégrer à la perfection les propriétés du vitalisme1 et tous les aspects de la vie de l'homme au quotidien. Il s'adapte à la structure de la société et à la manière dont les gens se connectent les uns aux autres.

La vie se propage par les réseaux. Le corps lui-même est un processeur d'information. La mémoire ne réside pas uniquement dans le cerveau mais dans chaque cellule. Rien d'étonnant à ce que la génétique ait pris son essor avec la théorie de l'information.

Gleick (2011:07)

Chaque nouvelle adjonction, qu'il s'agisse par exemple d'un ordinateur ou d'un smartphone, s'intègre parfaitement à l'ensemble plus vaste du réseau mondial sans perturber le fonctionnement des autres constituants, comme c'est le cas pour les cellules organiques vivantes. C'est parce que « le tout est supérieur à la somme des parties » (Aristote 384-22 av. J.-C.). En outre, Internet pourrait également être considéré comme le dédoublement virtuel de la société et de la réalité dans leur ensemble. Par conséquent, il jouit de la compatibilité sociale. À l'image du cerveau humain, il est capable d'acquérir de nouvelles intelligences. Il y aura toujours matière à amélioration mais si son succès n'est pas dû à sa structure organique, il provient sans doute du fait qu'il est un outil efficace pour faire circuler, mesurer, organiser et traiter l'information tout en renforçant le savoir de l'humanité. En cela, Internet est exceptionnel pour le stockage et l'accès facile à la connaissance qu'il permet, mais surtout pour la démocratie idéale qu'il promet.

Se pourrait-il que cette énorme machine que nous appelons Internet ne soit qu'éphémère dans l'histoire de l'humanité ? Serait-il possible que d'une façon ou d'une autre, il ne fasse plus partie de notre avenir proche ? La plupart des gens vaquent à leurs activités quotidiennes comme si Internet en avait fait et en ferait toujours partie. Son succès et sa simple présence ne constituent pas, pour autant, des preuves de sa pérennité. Il serait peu raisonnable de penser qu'il existera toujours. Nous n'avons effectivement aucune garantie à ce sujet. Si, à l'évidence, il s'avère très fiable, il n'en demeure pas moins également très vulnérable et la probabilité de sa destruction est légitime bien qu'elle ne soit pas au cœur des débats.

Une redéfinition de la conception du pouvoir

Par son omniprésence, Internet a redéfini la conception du pouvoir. D'un côté, il a conféré une certaine autonomie aux individus en les structurant et en unifiant leurs voix. Le pouvoir n'est plus strictement rattaché aux balles et aux missiles mais plutôt aux idées et aux gens. En revanche, il a aussi renforcé l'emprise des dirigeants en leur fournissant de nouveaux moyens de censurer, contrôler et manipuler les peuples. Ce qui ne fait qu'intensifier les milliers d'années de conflit entre les gouvernements et leurs concitoyens.

... à l'évidence, il a conféré du pouvoir aux personnes par un ensemble de moyens vastes et complexes, mais à mesure que nos vies viennent à dépendre d'Internet, il fournit également aux gouvernements un point de contact unique pour une surveillance quasi-totale.

Kevin Drum (2013)

Internet joue en faveur des deux camps. Il peut permettre aux opprimés ou aux privilégiés, qu'il s'agisse de citoyens ou de gouvernements, de cibler l'arme avec laquelle les uns exercent leur pouvoir sur les autres. Pour citer l'exemple de l’Égypte, il est pratiquement impensable d'imaginer son peuple se soulever sans les réseaux sociaux. Lorsque le gouvernement prit conscience du danger de la protestation, il fit immédiatement fermer Internet et les réseaux de téléphonie portable, en guise de protestation, le 28 janvier 2011, OECD (2013:36).

Une arme à double tranchant

En revanche, la rage qui s'étend aux habitants de certains pays à travers le monde ne fait que s'accroître à mesure que les régimes en place tentent de censurer la toile. La conséquence a été l'émergence de mouvements et organisations tels que Anonymous et Wikileaks venant compromettre de nombreux gouvernements ainsi que la sécurité d'Internet. Comme l'histoire l'a démontré, il n'y a aucune limite à ce que les masses sont capables de faire en cas d'agitation.

Ce serait, peut-être, un choc pour les citoyens de certains états respectés et démocratiques de découvrir que des forces étrangères ont influencé leur vie à travers des détails qui ont leur importance. Il s'agit d'une question universelle très controversée par sa nature et son audace pure.

Bilal Khalid (2012)

Dans les deux exemples sus-mentionnés, nous expliquons comment les pouvoirs en place tout comme les individus peuvent constituer une menace pour la stabilité d'Internet qui semble être la cible principale dès que l'un ou l'autre des deux camps réagit. Un tel conflit entre les dirigeants et les peuples n'est pas prêt de prendre fin et pourrait, à fortiori, avec la présence de la toile, avoir d'énormes répercussions si dans un avenir proche la situation venait à s'aggraver. Cela étant dit et dans la mesure où la mondialisation nous pousse vers une gouvernance mondiale unique, tentons d'appliquer le petit incident qui eut lieu en Égypte à une échelle plus large. Qu'adviendrait-il si tous les citoyens étaient en rupture avec leurs gouvernements au sujet du pouvoir ?

De même, que se passerait-il si Internet conférait une liberté inconditionnelle aux individus mettant en péril l'emprise des dirigeants sur le peuple ? Ne serait-il pas susceptible d'être le prix à payer dans cette lutte pour le contrôle ? Ne constituerait-il pas, comme c'est sans doute déjà le cas, le champ de bataille au risque de s’auto-détruire ? Les armes, sont, par leur nature même, porteuses des germes de leur propre destruction et Internet est utilisé comme tel : une arme excessivement vulnérable. Personne ne se soucierait de la survie de la toile si elle ne défendait pas leurs propres intérêts. Après tout, Internet n'a pas que des partisans. À mesure des avancées de la technologie, nous rencontrons de plus en plus de personnes qui souhaiteraient revenir à l'Antiquité ou au Moyen Âge où la vie était plus simple. Au final, si Internet venait à être détruit, ce ne serait pas en dépit mais à cause de son succès.

La menace venue de l'espace

Si la menace ne se situe pas parmi nous, elle peut très bien surgir de l'extérieur. En surfant sur la toile, nous ne nous préoccupons pas de ce qui se passe au centre de la galaxie ou à la surface du soleil. Habitués que nous sommes à voir l'astre se lever chaque matin à un moment précis et prévisible, nous en oublions qu'en réalité la terre est en suspension dans une univers violent et brutal rempli de comètes et d'astéroïdes aléatoires. La météo spatiale, par exemple, pourrait avoir un grand impact sur le système mondial de communication en réduisant l'ensemble de la connectivité de la planète à sa merci. Il n'y a pas si longtemps, en 1998, plusieurs satellites avaient simultanément cessé de transmettre en raison d'une éruption solaire et de nombreux services tels que des sites Internet et des chaines de télévision avaient été immédiatement interrompus. S'y ajoute à ce jour la perte de douze satellites due aux intempéries de l'espace, ESA (2004:05).

Que nous le voulions ou non, nous sommes tributaires des caprices du soleil. Nous pouvons être affectés par une importante éruption solaire tout comme nous le sommes par ses rayons. La plus gigantesque, connue sous le nom d’Éruption de Carrington, se produisit en 1859 et paralysa les liaisons télégraphiques partout en Amérique du Nord et en Europe. Les ingénieurs en informatique et les physiciens de l'espace sont bien conscients des dommages qu'une éruption solaire de la taille de celle de Carrington pourrait causer à notre infrastructure de communication actuelle qui est extrêmement vulnérable

Un événement solaire majeur pourrait, en théorie, griller tout l'Internet. Ce que les tremblements de terre, les bombes et le terrorisme ne sont pas en mesure d'accomplir pourrait l'être en quelques instants par une couronne solaire.

Eagleman (2012)

Les tempêtes électromagnétiques sont très fréquentes également. L'une d'elle a privé le Québec de courant pendant neuf heures, en 1989 — affectant la vie de six millions de personnes. Cet orage géomagnétique était dû à une éjection de masse coronale du soleil survenue le 9 mars 1989 et qui n'atteignit la terre que quatre jours après. Sur le plan des micro-données, IBM estime qu'une nouvelle erreur logicielle survient chaque mois tous les 256 Mo de RAM à cause des rayons cosmiques (Ziegler et Lanford, 1979:19-40, Tom 2008) et en dépit du bouclier magnétique terrestre. Ces rayons sont constitués de particules chargées de hautes énergies en provenance des profondeurs de l'espace ou du centre de la Voie Lactée qu'il est impossible d'arrêter.

Désormais, avec l'augmentation de la miniaturisation des puces (loi de Moore), on s'attend à un accroissement des erreurs (Tom, 2008) du fait que les composants électroniques seront de plus en plus affectés par les émissions du cosmos. Sans parler du pire des cas où leur flux s'amplifierait. Ce qui ne fait que confirmer le point faible des technologies de communication vis à vis de l'espace. Le champ magnétique terrestre qui sert de bouclier protecteur contre les violentes éruptions solaires a été affaibli durant cette dernière décennie. Certains scientifiques pensent que c'est probablement parce que la terre serait sur le point de subir une inversion de ses pôles magnétiques (Widcherink, 2008:150), un événement qui n'est pas sans précédent dans la longue histoire de notre planète. Ainsi, la faiblesse actuelle du bouclier magnétique et la vulnérabilité de notre infrastructure de communication mondiale exposent davantage Internet au risque de disparaître. Il est possible de prévoir l'activité de la météo spatiale mais uniquement à quelques jours d'avance sans que nous ne puissions y faire grand chose.

La centralisation du savoir humain

L'Internet peut être altéré de diverses manières. Si ce n'est pas physiquement, cela pourrait être virtuellement. La guerre cybernétique et le cyberterrorisme n'ont rien de concepts fictifs : ils sont bien réels. Parce que le moindre bit lui appartiendra et parce que chaque donnée est reliée à un organisme unique, c'est tout l'ensemble qui risque de disparaître d'un coup et en un clin d’œil. Un simple virus pourrait avoir le potentiel d'endommager chaque bit connecté à cette toile gigantesque.

Nous vivons dans une ère numérique où chaque nouvelle 'information passe d'abord par Internet, si tant est qu'elle n'en soit pas déjà originaire, avant d'être consignée par écrit. En ce sens, il ne s'agit bien plus que d'un simple amas de câbles et de serveurs servant à relier les gens. Internet est devenu une immense base de données hébergeant le savoir humain. Il s'ensuit que tout ce qui lui porterait préjudice aboutirait inévitablement à la perte de toute cette connaissance.

Ironiquement, une conséquence importante du passage à l'édition électronique pourrait être son aboutissement à la perte potentielle du savoir.

Curt Rice (2013)

Une telle horreur a déjà connu des précédents dans l'histoire de l'humanité. Des civilisations telles que celles d'avant le déluge ont perdu une richesse incommensurable de connaissances durant la préhistoire (Bauval et Graham, 1996). Plus récemment, la même chose s'est produite avec la destruction de la Librairie royale d'Alexandrie (391 av. J.-C.) qui était le centre culturel de l'ancien monde.

Internet s'est révélé efficace pour traiter et stocker le savoir humain pourtant il ne s'est avéré ni stable ni permanent ni durable. Le seul moyen sensé de sauvegarder la somme des connaissances de l'humanité est de diversifier les supports de stockage, ce qui n'est pas très sérieusement envisagé actuellement. L'idée de rassembler et centraliser tout ce savoir sur un support binaire n'est pas très judicieuse. Avec tout le respect dû à Claude Shannon, une sauvegarde stockée sur un support de nature différente devrait être effectué en parallèle ; sur des livres, par exemple.

Pourquoi faisons-nous preuve d'autant d'inconscience quant à l'éventualité de la disparition d'Internet à l'avenir ? Est-ce parce que nous n'envisageons jamais l'idée d'un monde sans lui bien que ce fût le cas auparavant ? À la question « que serait pour vous la vie sans Internet ? », certaines personnes ont répondu qu'elle serait « sans couleurs », « très lente », « sans saveur », « terne », ou « je me sentirais comme confiné dans une cellule ». Si l'on s'en tient à ce type de réactions, qui pourraient refléter celles de la majorité, la vie sans Internet semblerait nihiliste. Est-il possible qu'il ait apporté un nouveau sens à l'existence ? C'est probable parce qu'on dirait qu'il est passé de « moyen » à « finalité » en soi et que la devise de nos jours soit devenue « je suis en ligne donc je suis ». Comme si nous placions toute notre valeur et notre essence humaine dans une machine inerte, figeant toute la vitalité qui nous habite en une suite de uns et de zéros.

Internet a conféré du pouvoir aux individus ; il a renforcé les nations, comblé des lacunes et rapproché le monde. Pourtant, on s'en sert désormais pour le déchirer.

Bilal Khalid (2012)

Au fond, quelle différence cela fait-il ? Quel genre d'attitude devrions-nous adopter s'il fallait considérer Internet comme un épisode temporaire dans nos vies, en particulier, ou de manière générale, dans l'histoire de l'humanité ?

Notes et références

  1. ^ Le vitalisme est la doctrine selon laquelle la vie tient d’un phénomène surnaturel qui dépasse les lois de la physique et de la chimie.

Texte original de ZAKARIA BZIKER traduit de l'anglais par EY@EL
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8 aliments que même les experts refusent de consommer

Des chercheurs spécialisés dans l'alimentation attirent notre attention sur des produits saturés de toxines et de substances chimiques — et leurs alternatives simples pour un régime plus sain et une santé à toute épreuve. Ces experts dans leurs domaines respectifs expliquent pourquoi ils refusent de consommer ces huit aliments.

Manger sainement implique de sélectionner des fruits, légumes et viandes peu transformés à toutes les étapes de la chaine de production. Ils sont souvent biologiques et contiennent rarement (ou pour ainsi dire jamais) d'additifs. Mais dans certains cas, les méthodes des producteurs alimentaires de nos jours n'ont rien de sain ni de durable. Et cela s'avère tout aussi préjudiciable pour notre santé que pour l'environnement. Par conséquent, nous avons décidé de poser un regard neuf sur la question en adoptant le point de vue de ces personnes  qui consacrent leur vie à faire la lumière sur ce que l'on peut consommer — ou non — sans danger. Nous leur avons juste posé cette question : « Qu'évitez-vous de consommer ? » Leurs réponses ne constituent pas pour autant une liste « d'aliments interdits ». Mais les remplacer par les solutions proposées pourrait améliorer votre santé — et votre tranquillité d'esprit.

1. L'endocrinologue refuse de consommer des tomates en boîte

Frederick Vom Saal est endocrinologue à l'Université du Missouri où il étudie le bisphénol A.

Le problème : le revêtement en résines des boîtes de conserve contient du bisphénol A, un œstrogène de synthèse lié à des affections allant des troubles de la fertilité aux maladies cardiaques, en passant par le diabète et l'obésité. Malheureusement, l'acidité (caractéristique majeure des tomates) provoque l'infiltration du BPA dans la nourriture. Des études montrent que la teneur en bisphénol A présente dans l'organisme de la plupart des gens excède la quantité nécessaire pour inhiber la production de sperme ou pour endommager les chromosomes des œufs des animaux.

« On peut retirer jusqu'à 50 µg de BPA par litre d'une boîte de conserve de tomates et c'est un niveau suffisant pour avoir une incidence sur les personnes, en particulier les jeunes, " explique Vom Saal. « Je ne toucherais pas à ça. »

La solution : opter pour les conserves de tomates en bocaux (qui ne nécessitent aucun revêtement résineux). On en trouve également sous forme de briquettes sous emballage Tetra Pak.1

2. Le fermier refuse de consommer de la viande de bœuf nourri au maïs

Joel Salatin est co-propriétaire des fermes Polyface2 et auteur d'une demi-douzaine d'ouvrages sur l'agriculture durable.

Le problème : le bétail est fait pour manger de l'herbe et non des graines. Les fermiers d'aujourd'hui nourrissent leurs animaux avec du maïs et du soja afin de leur faire prendre plus rapidement du poids pour l'abattage. Mais là où les éleveurs y gagnent financièrement (en réduisant le prix à la vente au détail), nous y perdons en valeur nutritive. Une étude récente approfondie menée par le ministère de l'agriculture américain et des chercheurs de l'Université de Clemson a mis en évidence que comparé au bœuf nourri au maïs, celui qui avait été élevé au pâturage avait une teneur supérieure en bêta-carotène, vitamine E, oméga-3, acide linoléique conjugué (ALC), calcium, magnésium et potassium ainsi qu'une teneur inférieure en oméga-6 (aux effets pro-inflammatoires) et en graisses saturées (à l'origine des maladies cardio-vasculaires).

« Nous devons respecter le fait que les vaches sont herbivores et qu'il ne faut pas les nourrir de maïs ou de fumier de poule, » conclut Salatin.

La solution : acheter de la viande de bœuf élevé au pâturage que l'on trouve dans les épiceries spécialisées, les marchés agricoles ou, à l'échelle nationale, dans les Whole Foods.3 Comme il s'agit d'un produit de qualité, il y a souvent une étiquette mais si vous n'en voyez aucune, posez la question à votre boucher.

3. La toxicologue refuse de consommer du pop-corn à préparer au micro-ondes

Olga Naidenko est chargée de recherche pour le Groupe de Travail Écologique.

Le problème : des substances chimiques, dont l'acide perfluorooctanoïque (APFO), sur les parois du sachet appartenant à une catégorie de composés qui, selon une étude récente de l'Université de Californie à Los Angeles, pourraient jouer un rôle dans l'infertilité humaine et qui, sur les animaux, provoquent des cancers du foie, des testicules et du pancréas. La recherche a démontré que la cuisson au micro-ondes déclenchait la vaporisation des agents chimiques qui migraient alors dans le pop-corn.

« Ils demeurent dans votre organisme pendant des années où ils s'accumulent, » explique Naidenko, ce qui inquiète les chercheurs pour le cas où ces taux emmagasinés par les humains rejoindraient le seuil provoquant les cancers chez les animaux de laboratoire. DuPont et d'autres fabricants ont promis d'éliminer progressivement l'APFO d'ici 2015 en se soumettant à un plan volontaire de l'Agence Américaine de Protection de l'Environnement mais, entre temps, des millions de sachets de pop-corn seront vendus.

La solution : souffler les grains de maïs biologiques à l'ancienne, c'est-à-dire à la poêle. Pour leur donner du goût, vous pouvez ajouter du vrai beurre ou des condiments séchés tels que de l'aneth, des légumes lyophilisés ou un sachet de soupe. Choisissez des produits bio et utilisez de l'huile de coco.

4. Le directeur d'exploitation refuse de consommer des pommes de terres non biologiques

Jeffrey Moyer est président du conseil d'administration des Normes Nationales sur les Produits Biologiques.

Le problème : les tubercules absorbent les herbicides, pesticides et autres fongicides qui aboutissent dans les sols. Pour ce qui est de la pomme de terre (le légume favori des Américains), elle est traitée avec des fongicides pendant la saison de croissance, puis arrosée d'herbicides pour détruire les feuilles et tiges avant la récolte. Après l'arrachage, on la traite encore pour empêcher la germination.

« Faites cette expérience : achetez une pomme de terre traditionnelle en grande surface et essayez de la faire germer. Vous n'y parviendrez pas », déclare Moyer qui est également directeur d'exploitation à l'institut Rodale (propriété de Rodale Inc., l'éditeur du magazine Prevention4). « J'ai discuté avec des cultivateurs qui affirment sans ambages refuser de consommer les légumes qu'ils vendent. Ils ont des parcelles séparées sur lesquelles ils font pousser leurs propres pommes de terre sans tous ces produits chimiques. »

La solution : acheter des pommes de terre biologiques. Les laver ne suffit pas pour éliminer les substances qui ont été absorbées par la chair. À noter qu'elles ne coûtent que 1 ou 2 dollars la livre, à peine plus cher que les patates ordinaires.

5. Le spécialiste de la pêche refuse de consommer du saumon d'élevage

Le Dr David Carpenter, directeur de l'Institut de la Santé et de l'Environnement à l'université d'Albany, a publié, dans la revue Science, une importante étude sur la contamination du poisson.

Le problème : la nature n'avait pas destiné les saumons a être entassés dans des bassins pour y être nourris au soja, aux déchets de volaille et autres plumes de poulet hydrolysées. De ce fait, le saumon d'élevage contient moins de vitamine D mais plus de contaminants dans lesquels on retrouve des cancérigènes, des PCB5, des retardateurs de flammes bromés et des pesticides tels que la dioxine ou le DDT.6 Selon Carpenter, ce sont les poissons en provenance d'Europe septentrionale qui sont les plus contaminés et que l'on retrouve sur les tables des Américains.

« Vous ne pourriez consommer un seul de ces saumons au dîner tous les cinq mois sans accroître votre risque de développer un cancer », avertit Carpenter dont l'étude sur la contamination du poisson publiée en 2004 a attiré l'attention des médias. « C'est à ce point catastrophique. »

La science préliminaire associe également le DDT au diabète et à l'obésité, mais certains nutritionnistes pensent que les bienfaits des oméga-3 l'emportent sur les risques. Les importantes quantités d'antibiotiques et de pesticides utilisées pour traiter ces poissons sont également préoccupantes. En consommant du saumon d'élevage, vous absorbez les mêmes doses de ces médicaments et produits chimiques.

La solution : le remplacer par du saumon sauvage d'Alaska. Si l'emballage indique « saumon frais de l'Atlantique », il s'agit de poisson d'élevage. Il n'y a plus de pêche commerciale pour le saumon sauvage en Atlantique.

6. Le chercheur en oncologie refuse de consommer du lait aux hormones de synthèse

Rick North est directeur du projet de la Campagne pour une Alimentation Saine au sein d'une association de médecins de l'Oregon militant pour la responsabilité sociale et ancien PDG de la Société Américaine de lutte contre le Cancer dans ce même état.

Le problème : les producteurs laitiers traitent leurs vaches avec une hormone bovine de croissance recombinée (également connue sous l'appellation rBGH ou rBST) pour accroître la production. Mais la rBGH favorise également l'infection des mamelles voire la présence de pus dans le lait et conduit à des taux plus élevés d'une hormone de croissance ressemblant à l'insuline (IGF-1). Chez les les individus, une haute teneur en IGF-1 peut contribuer aux cancers du sein, de la prostate et du colon.

« Lorsque le gouvernement a autorisé la rBGH, on pensait que l'IGF-1 du lait serait dégradée dans le système digestif humain »,  explique North. « Nous n'avons pas la preuve à 100% qu'elle soit un facteur agravant du cancer chez l'homme », admet-il. « Toutefois, elle a été interdite dans la plupart des pays industrialisés. »

La solution : acheter du lait cru ou rechercher des étiquettes avec « sans rBGH », « sans rBST », « produit sans hormone de synthèse » ou bien « lait issu de l'agriculture biologique » qui sont les termes employés pour désigner les produits sans rBGH.

7. Le spécialiste en biotechnologie refuse de consommer du soja classique non fermenté et génétiquement modifié

Spécialiste en biotechnologie, Michael Harris a été à la tête de divers projets dans cette branche dont ceux concernant les aliments génétiquement modifiés. Il a été consultant, gestionnaire et directeur au sein de sociétés telles que Xenon Pharmaceuticals et Genon Corporation.

Le problème : les aliments génétiquement modifiés génèrent beaucoup d’inquiétude du fait de la manipulation de l'ADN et du code génétique avec des transferts d'une espèce à l'autre. Le soja fermenté est le seul qui soit adapté à la consommation humaine et comme près de 90% du soja dans le monde est génétiquement modifié, ne pas s'assurer de sa provenance biologique entraînera inévitablement des problèmes de santé sur le long terme d'autant qu'on a découvert que cette plante affectait l'équilibre hormonal et provoquait même des cancers.

La solution : lire les étiquettes pour vérifier qu'il s'agit bien de soja sans OGM ou issu de l'agriculture biologique et ne jamais consommer de soja non fermenté. Si possible, contacter la société pour savoir d'où provient son soja sans OGM.

8. L'expert en alimentation biologique refuse de consommer des pommes conventionnelles

Ancien cadre de l'agroalimentaire, Mark Kastel est le co-directeur de l'Institut Cornucopia7, un groupe de recherche en politique agricole en faveur de l'alimentation biologique.

Le problème : s'il existait un concours pour les fruits arboricoles les plus chargés en pesticides, les pommes le remporteraient assurément. Pourquoi ? Elles sont greffées individuellement (elles proviennent d'un seul arbre) afin de préserver le goût caractéristique de chaque variété. Ainsi, les pommes ne développent aucune résistance aux parasites et doivent être traitées fréquemment. L'industrie soutient que ces résidus ne sont pas nocifs. Mais Kastel rétorque que c'est une question de bon sens que de limiter son exposition aux pesticides en évitant les fruits les plus traités comme les pommes.

« On rapporte un taux de cancers bien plus élevé chez les travailleurs agricoles », confie-t-il. Et de plus en plus d'études commencent à établir un lien entre l'augmentation de la charge corporelle en pesticides (toutes sources confondues) et la maladie de Parkinson.

La solution : consommer des pommes issues de l'agriculture biologique.

Notes et références

  1. ^ L'auteur cite des marques que j'ai volontairement omises car uniquement disponibles sur le marché américain.
  2. ^ Polyface est un concept agricole développé par Joel Salatin et sa famille, en Virginie rurale, incluant la vente de viande directement du producteur au consommateur, la production de volaille élevée en plein air et de bœuf nourri au pâturage suivant une méthode d'assolement qui relève davantage du système écologique que de l'agriculture traditionnelle. Polyface encourage la production locale à petite échelle.
  3. ^ Whole Foods Market (littéralement « marché aux aliments complets ») est une société texane qui, par l'intermédiaire de ses magasins répartis sur tous le territoire américain (et également au Royaume-Uni), vend des produits issus de l'agriculture biologique.
  4. ^ Prevention est un magazine de santé américain lancé en 1950 par Rodale Press en Pennsylvanie.
  5. ^ Le PCB ou polychlorobiphényles, aussi appelés biphényles polychlorés (BPC), ou encore parfois improprement dits « pyralènes » (du nom commercial d'un produit à base de PCB autrefois très utilisé en Europe dans les transformateurs). L’alimentation est la première source d'exposition aux PCB (90 % de l’exposition totale, surtout via des produits d’origine animale : poisson, viande, œufs, produits laitiers). En France, fabriquer et utiliser des PCB est interdit depuis 1987 et les préfets peuvent (par arrêtés préfectoraux) réglementer la pêche quand la contamination dépasse certains seuils.
  6. ^ Le DDT ou dichlorodiphényltrichloroéthane est un produit chimique (organochloré) synthétisé en 1874 mais dont les propriétés insecticides et acaricides n'ont été découvertes qu'à la fin des années 1930. De façon générale, le DDT se concentre dans les systèmes biologiques, principalement les corps gras. C'est un produit nocif pour diverses espèces qui se bio-amplifie le long de la chaîne alimentaire, atteignant sa plus haute concentration pour les super-prédateurs, comme les humains ou les rapaces.
  7. ^ Cornucopia ou corne d'abondance.

Texte original de APRIL MCCARTHY traduit de l'anglais par EY@EL
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