La rosée des stades

Actualité oblige, contrairement au ballon, ça ne tourne pas forcément toujours bien rond en las cabezas sur la planète foot. Voici quelques perles que j'ai sélectionnées pour vous détendre les zygomatiques et vous démontrer qu'il n'y a pas que la rosée matinale qui en dépose sur les pelouses des stades.

Que demande un footballeur français à son coiffeur ?
Réponse : la Coupe du monde.

Les règles mystérieuses du football

« Le football c'est comme les échecs, seulement il n'y a pas de dés. » Lukas Podolski

« Je pense que pour marquer un but il faut tirer dans le but ! » Vujadin Boskov

« Ben on peut dire que la clé est que c'est l'équipe qui marquera le plus de buts qui gagnera, et celle qui en marquera moins qui va perdre ! » Michel Platini

« Je me suis toujours demandé à quoi ça servait l’arc de cercle devant la surface de réparation ! » Franck Leboeuf

L'anatomie des joueurs

« Hamann, c'est un joueur qui a deux poumons ! Non, pas deux car c'est le cas de tout le monde, mais plutôt trois ! » Michel Hidalgo

« Je crois que j'ai deux pieds. J'ai cette faculté depuis tout petit. » Vincent Guérin

« Ce joueur là est loin d'être manchot de la tête ! » Thierry Roland

« Un petit qui saute va toujours moins haut qu'un grand qui saute. » Guy Roux

« Le tir est passé entre les pieds, à hauteur de la hanche ! » Jean-Michel Larqué

Les faiseurs de miracles

« Il aurait marqué ce troisième but, l'Équatorien, ils l'auraient débaptisé Quito et l'auraient appelé Lourdes ! » Thierry Roland

« Oh la la ! Il a été fauché comme un lapin en plein vol ! » Thierry Roland

« Il fallait débloquer la situation... et c'est ce qu'a fait Kàkà... » Franck Leboeuf

« Y a des gens qui trouveront que ce qu'on a fait, c'est pas ce qui fallait faire, et si on avait fait ce qu'ils pensaient qu'on aurait du faire, il fallait faire autre chose... » Raymond Domenech

Le football européen

« Les Anglais ont inventé le football, les Français l'ont organisé, les Italiens le mettent en scène. » Eric Cantona

« J'aimerais bien jouer dans un club italien. Comme le FC Barcelone par exemple. » Mark Draper

« En Espagne, ça ne sent pas l'ail, ça sent les fleurs. » David Beckham

Les Allemands

« Il y eu un manque de concentration évident dans le camp allemand. » Bixente Lizarazu

« Les Allemands quand ils sont mauvais ils vont en finale, quand ils sont bons ils gagnent. » Michel Platini

Cours de français

« J'adore les avant matchs... Je sens toujours la naphtaline monter en moi ! » Mario Jardel

Frédéric Déhu : Hé, tu bouffes à tous les ateliers toi !
Journaliste : Non, on dit  « à tous les râteliers »...
Frédéric Déhu : Oui, mais ça c'est quand tu fais la liaison !

Journaliste : Carpe Diem...
Francesco Totti : Euh pardon, j'apprends l'anglais mais je n'en suis pas encore à ce niveau.

La palme revient à... Franck Ribéry !

« J'ai que ça qu'à dire ! »

« Inconsciemment, il faut pas s'endormir »

« Au niveau des sensations, je n'ai rien ressenti. »

« Moi personnellement, je me critique moi tout seul. »

« J'ai couru jusqu'à quand ce que je pouvais. »

« On est des joueurs qu'on va vite avec le ballon. »

« On dirait c’était comme si que y avait rien changé hier. »

« On a dur, franchement on a dur »

« Il fait attention pour qu'on a du peps. »

« C'est beau ce stade Vélodrome qui est toujours plein, à domicile comme à l'extérieur. »

« Quand j'ai revenu en équipe de France... »

« C'est un match qui se joue en 2 matches. »

« J'espère que la routourne va tourner. »

Moins drôle, le mot de la faim : « Copa para quem ? »

« La vie est toujours trop cruelle. Tout ce que nous pouvons faire, c’est essayer de passer le ballon et laisser le soleil briller. En espérant qu’il brille pour tout le monde ! » Eric Cantona

En portuguais, « Copa para quem ? » signifie « une coupe pour qui ? ». C'est un des slogans des manifestants au Brésil et le propos du web-documentaire réalisé par deux jeunes journalistes belges pour montrer les dessous peu reluisants de cette coupe du monde (expulsions de populations, tourisme sexuel, enfants des rues, réveil des mouvements sociaux).

Avec près de 3 millions de touristes, dont 600.000 étrangers, attendus à cet événement planétaire, nous nous sommes demandées, à qui revenaient réellement les bénéfices de la Coupe du Monde.

Maryse Williquet, co-réalisatrice de Copa para quem ?

C'est sûr qu'avec les salaires de misère qu'ils gagnent, les footballeurs professionnels à ce niveau ne peuvent pas faire grand chose. Finalement le foot, ce ne serait pas un peu comme le loto ?

Sources de l'article

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Le plaisir des yeux

Le plaisir que nous procure la beauté a certainement été façonné par l'évolution — mais quel avantage cela nous a-t-il apporté au niveau de l'adaptation ?

Dans toutes les cultures au monde, les gens se parent, décorent leurs biens et apprécient les arts visuels. Ils sont pris d'admiration à la contemplation de paysages grandioses et de la voûte étoilée et font de la musique instrumentale. Pourquoi ? La réponse semble évidente : parce que cela leur procure du plaisir. Mais pourquoi cela ? Quel bénéfice retire l'organisme humain de cette capacité de jouissance esthétique ?

Les plaisirs de nature pulsionnelle

Nous savons que cette jouissance ne se résume pas à une simple pulsion comme la faim ou le désir sexuel. La faim est de nature prospective : elle nous pousse à manger. Par ailleurs, le plaisir vient en mangeant. Il nous incite à continuer mais comme nous ne sommes pas censés le faire indéfiniment, il s'estompe dès que le corps arrive à satiété. Plus vous êtes repu, moins il vous est agréable de manger aussi délicieuse que soit la nourriture. Comme beaucoup de plaisirs de nature pulsionnelle, la faim a un profil caractéristique basé sur la durée. S'il est fort désagréable d'avoir faim, être affamé est infiniment pire. En mangeant, vous soulagez la détresse provoquée par la faim et commencez à trouver du plaisir dans la nourriture elle-même (si du moins elle est savoureuse). À mesure que vous assouvissez votre appétit, cette sensation disparait. Le plaisir sexuel présente un profil semblable malgré que sa fonction régulatrice soit bien entendu nettement plus complexe.

La nourriture et le sexe sont des jouissances liées à des pulsions mais ce ne sont pas les seules que nous éprouvons. Prenez les câlins, par exemple. Rien ne nous incite à caresser un être aimé. Aucun malaise croissant engendré par une poussée d'hormones ne vous y pousse ; contrairement à la faim et au sexe, ce n'est le fait d'aucune privation. Il n'y a pas non plus de palier de satiété orgasmique. Les caresses ont un profil basé sur la durée relativement stable au demeurant. Bien entendu, les câlins ne durent pas. Mais parce que d'autres besoins prennent le relai ou parce que la fatigue ou la lassitude se font sentir. Le plaisir est son unique source d'incitation quels que soient les effets immédiats.

Les plaisirs engendrés par une activité

La jouissance esthétique est, à l'instar des caresses, axée sur une activité et non déclenchée par une pulsion ou motivée par une finalité comme le fait de manger. L'activité à laquelle elle est associée est ce que j’appellerais de façon générique la « contemplation ». Que vous écoutiez une aria de Rossini ou le chant d'un rossignol — que vous contempliez les Montagnes rocheuses ou un tableau d'Ingres, le plaisir esthétique vous indique que cet engagement contemplatif est appréciable et vous incite à le poursuivre sans en attendre d'effet immédiat. Par contre, celui que je peux éprouver à la vue des Rocheuses peut découler de diverses raisons qui ne sont pas d'ordre esthétique. En voyant les montagnes, je peux être ravi de constater que mon périple jusqu'aux pistes de ski touche enfin à sa fin. La jouissance esthétique, en revanche, découle uniquement du fait de contempler ou d'écouter quelque chose ou encore d'admirer ses qualités. C'est ce qui vous incite à continuer à regarder ; elle ne vous dit pas que l'objet de votre contemplation a un bénéfice autre.

Les plaisirs axés sur une activité sont capables de susciter des réponses corporelles ou comportementales caractéristiques pouvant s'exprimer involontairement par une mimique douce sur le visage ou par un sourire. D'un point de vue psychologique, ils nous concentrent sur l'aspect agréable de cette activité ; on « se perd » généralement dans la beauté de la voûte étoilée ou dans la représentation qu'en a faite Van Gogh et les autres préoccupations, y compris les tracas et la douleur, ont tendance à s'atténuer. Cette rêverie ou absorption est induite par des opiacés secrétés de manière endogène qui procurent également des sensations de plaisir. Ces effets sont propres à ce que l'on pourrait appeler le plaisir physique et nous devrions admettre que certains plaisirs intellectuels — tels qu'un livre, une grille de Sudoku, une conversation amicale — engendrent du plaisir physique. Tout comme la jouissance esthétique.

Qu'il soit engendré par des pulsions ou par une activité, le plaisir nous donne des informations sur le monde — mais ses messages ne touchent qu'à une activité spécifique. Le goût savoureux de la mangue m'indique qu'elle est bonne à consommer lorsque j'ai faim mais ne me dit rien de ce que je pourrais faire avec ce fruit comme, par exemple, qu'il a un effet bénéfique quand on l'applique sur une plaie (comme certaines feuilles) ou bien qu'il est beau à regarder. De même, on ne désire pas forcément avoir des relations sexuelles avec la personne que l'on caresse (par exemple, son frère ou sa sœur) ni une conversation (par exemple, avec son chien). Un livre constituant une lecture intéressante ne sera pas forcément du plus bel effet sur l'étagère. La jouissance que procure un objet spécifique à une fin particulière ne garantit pas nécessairement l'approbation générale.

La jouissance esthétique

La spécificité du plaisir pourrait sembler évidente mais certains auteurs à propos de la jouissance esthétique sont passés à côté. La jouissance esthétique, c'est le plaisir que l'on éprouve à la contemplation d'une chose. Il peut être sensoriel comme le bonheur que l'on ressent en regardant un tableau ou en écoutant de la musique ; ou bien intellectuel comme la lecture du dernier Robert Harris. Dans les deux cas, on doit le distinguer du désir d'un objet à d'autres finalités. Immanuel Kant fut l'un des premiers, au XVIIIe siècle, à comprendre cela. Son exemple était celui d'un palais dans lequel on pourrait vivre longtemps ou bien que l'on détesterait pour son extravagance et que l'on voudrait détruire. Mais ces deux réactions sont distinctes du plaisir ou du mécontentement procuré simplement par le regard. Seul le second peut être considéré comme esthétique.

En parlant de sélection sexuelle, Charles Darwin écrivait :

Prenons un oiseau mâle exposant de façon extraordinaire son gracieux panache ou ses splendides couleurs à la femelle [...] il ne fait aucun doute qu'elle admire la beauté de son partenaire du sexe opposé.

À supposer qu'il parle en fait de beauté et non d'attrait sexuel, il y a erreur car il confond le désir sexuel avec l'admiration esthétique. Selon sa propre théorie, lorsqu'une femelle regarderait un mâle ainsi, elle ne le ferait pas par plaisir mais parce qu'elle est poussée à s'accoupler avec lui. Darwin assimile à tort le regard lascif au simple regard. L'argument de Kant était que l'appréciation esthétique est désintéressée. Le plaisir est procuré uniquement par le regard.

Nos modes de perception

Ce qui me ramène à la question à élucider. La jouissance esthétique nous incite à contempler son objet, mais qu'il y a-t-il de bon en cela d'un point de vue évolutif ? Pourquoi est-il utile d'être plongé dans la contemplation avec tous les dangers liés à une réduction de la vigilance ? Les déperditions de temps et d'énergie sont un handicap pour l'évolution de l'organisme. Pour les grands animaux que nous sommes, toute activité inutile a un coût élevé.

La réponse se trouve peut-être dans nos modes de perception. Nos récepteurs sensoriels reçoivent une stimulation sous forme d'ébullition effervescente et confuse. La vue nous présente deux images bidimensionnelles légèrement différentes ; l'ouïe nous propose deux images sonores, chacune étant la somme d'émissions sonores émanant de nombreuses sources différentes. Ces images évoluent sans cesse en fonction de la position de celui qui les perçoit mais également lorsque les circonstances extérieures changent. Pourtant, la perception présente à notre conscience de manière extrêmement claire et cohérente des objets distincts appartenant à l'espace tridimensionnel. Cela se produit même lorsque les conditions sont difficiles comme dans l'obscurité ou le brouillard ou dans le brouhaha sonore dans une fête ou un concert. Dans un vaste éventail de conditions, bon nombre n'étant pas favorables à la réception d'informations, les observateurs disposent de cette aptitude extraordinaire à construire une image stable et cohérente du monde.

La perception s'acquiert par la répétition

Pour ce faire, le système visuel doit être sensible aux schémas et agencements pour être en mesure de détecter les signes d'objets ou d'événements importants. La découverte de tels schémas nous vient naturellement mais comme toute autre activité naturelle, cela requiert de la pratique. La perception est une technique qui s'acquiert par la répétition. Prenez la motricité. Les animaux et les êtres humains jouent et chahutent afin de développer leurs aptitudes et l'évolution a rendu cette pratique agréable. De même, les nourrissons babillent avant de se mettre à parler sans cesse. Ils ne font pas cela pour communiquer. Ils le font par jeu, acquérant ainsi la capacité de communiquer.

C'est la même chose avec la perception. Comme le fit remarquer Daniel Berlyne, un psychologue, dans les années soixante, les bébés commencent leur prise de conscience en fixant les choses et en penchant la tête pour écouter et saisir des schémas simples. À mesure qu'ils grandissent, ils s'intéressent à des présentations plus complexes, observant avec une fascination particulière les incongruités, les asymétries et tout ce qui s'y apparente. Il s'agit d'un jeu de perception qui développe leur aptitude à percevoir. En atteignant l'âge adulte, les schémas qui nous procurent du plaisir deviennent complexes que ceux qui nous captivaient alors. Si enfants, nous pouvons être fascinés par des damiers, en tant qu'adultes nous sommes transportés par les mystères de paysages alambiqués et par l'étendue de la voûte étoilée.

La jouissance esthétique est le plaisir du jeu perceptif et son utilité tient à ce qu'elle développe notre aptitude à percevoir. Ce qui rejoint ce que suggéra Semir Zeki, un neuroscientifique britannique, en 1998 en écrivant que l'art est une quête de « l'aspect constant, durable, essentiel et immuable des objets, des surfaces, des visages et des situations ». Les objets que nous avons plaisir à contempler sont ceux qui offrent un vaste terrain à notre quête. Nous commençons nos vies par la jouissance que nous procure le fait de regarder ou d'écouter, ce qui est la manière dont nous apprenons à percevoir.

Compétences de bases et expertise

On ne comprend pas encore pourquoi les adultes trouvent les jeux perceptifs amusants. N'avons-nous pas achevé notre apprentissage de la perception ? Nous atteignons tous un certain niveau de compétence de base en matière d'activité typiquement humaines : la marche, le langage, l'observation, l'écoute et le chant. Enfants, nous le faisons pour le plaisir du jeu et nous continuons d'entretenir ses aptitudes par la pratique bien après le début de l'âge adulte. Mais avec chacune de ces activités, le corps humain nous offre la possibilité de nous améliorer — de devenir exceptionnellement doués. Les compétences linguistiques et motrices que l'on développe spontanément suffisent largement dans la plupart des cas mais se situent bien en deçà de la perfection dont font montre certaines personnes. Un poète ou un dramaturge accompli acquiert une maitrise du langage à force de répétition, de pratique et d'instruction. Ce niveau d'expertise ne s'atteint que difficilement. Il en va de même pour celui qui apprécie la poésie grâce à ses connaissances chèrement acquises du contexte et de l'allusion.

Si les compétences de bases s’acquièrent par plaisir, le talent, lui, se développe avec douleur et difficulté. L'activité qui permet au grand artiste d'améliorer et d'entretenir son art est laborieux et n'a rien de spontané. Toutefois, une certaine forme de jouissance accompagne également les hauts degrés de savoir-faire.

Quelqu'un qui s'entraine à atteindre un niveau supérieur à ce qu'il arrive déjà à faire en éprouve généralement un certain déplaisir. Imaginons qu'il s'agisse d'une pianiste travaillant les œuvres de Chopin. Elle n'est pas satisfaite de sa manière de les interpréter à son niveau actuel. C'est pourquoi elle veut se perfectionner. Mais lorsqu'elle essaie de mieux jouer — avec plus de rapidité, de régularité et de puissance — elle réalise qu'elle manque d'aisance. Il lui faut rompre certaines habitudes établies si elle veut atteindre un plus haut niveau de performance. Son professeur pourrait l'initier à de nouvelles techniques pour l'aider ou bien elle pourrait les tester de son plein gré voire même (si elle est vraiment remarquable) les inventer. Mais ce faisant, elle doit se concentrer sur ce qu'elle fait, étape par étape, ce qui la stresse et la fait constamment échouer. Ce sont des expériences douloureuses mais lorsqu'elle parviendra enfin à jouer au niveau qu'elle s'est fixé, elle le fera avec aisance et son jeu lui sera agréable à l'oreille. Comme l'a découvert K. Anders Ericsson, psychologue à l'Université d’État de Floride, on ne jouit de sa prestation que lorsque nos compétences répondent à nos aspirations. Mais atteindre les niveaux que l'on ambitionne peut s'avérer extrêmement difficile et impliquer des sacrifices et un dévouement bouleversant l'existence.

Ce qui incite certains à se dépasser

Qu'est-ce qui peut bien motiver certaines personnes à se lancer dans les exercices déplaisants nécessaires à l'amélioration de leurs compétences afin d'atteindre les niveaux d'excellence que requiert l'art ? L'ambition, en partie, bien sûr et le désir d'atteindre une plus grande aisance quel que soit le déplaisir occasionné par le processus y conduisant. Mais les cultures humaines ont également inventé un outil pour les y inciter : l'interaction dans le jeu. Dans le cadre d'activités basées sur la motricité, le sport et les jeux remplissent ce rôle — la victoire étant un accomplissement totalement surfait qui pousse les individus à s'améliorer. Pour ce qui relève des activités esthétiques, nous avons l'art qui implique une interaction entre le créateur et le consommateur. Le premier utilisera son savoir-faire pour produire quelque chose qui aiguisera le jugement perceptif du second tandis qu'en améliorant ses capacités de discernement, il stimulera, en retour, sa créativité.

Voici une parabole pour illustrer le processus. Imaginons qu'un fabricant de tissu primitif décore son produit avec des motifs compliqués. Il s'avère que tous les autres membres de sa communauté partagent le plaisir perceptif qu'elle leur procure ce qui l'incite, pour des raisons économique, à en produire davantage. Il est possible que d'autres la copient et s'incrustent dans son domaine. À ce stade, l'attention perceptive répétée envers le motif rendra les consommateurs plus réceptifs aux subtilités des tissus imprimés. Ces derniers (ainsi que la créatrice elle-même) deviennent plus sensibilisés aux imperfections dans les dessins — l'espacement n'est peut-être pas homogène ou bien l'élément reproduit n'est pas toujours exactement identique. Cela incite les producteurs à perfectionner leur technique et en investissant dans la beauté, ils poussent les consommateurs à affiner leur aptitudes discriminatives. Il en résulte un enchaînement vertueux dans le co-développement des compétences en matière de perception et de production.

Le rôle de l'art

Michael Baxandall, un historien de l'art spécialiste de la Renaissance, a écrit, en 1972, que le goût était « la conformité entre les distinctions qu'exigent une peinture et les aptitudes discriminatoires de celui qui la regarde ». En contemplant un grand tableau, il déclara : « un homme qui se respecte intellectuellement n'est pas en mesure de demeurer relativement passif ; il est obligé d'émettre un jugement ». L'interaction entre l'artiste et l'observateur est le contexte culturel qui les poussent tout deux à créer et percevoir à des niveaux toujours plus élevés.

L'art est donc une institution culturelle qui canalise et transforme notre aptitude à la jouissance esthétique à partir d'un outil de perfectionnement d'abord perçu dans le jeu perceptif du nourrisson pour évoluer en quelque chose de complexe et grandiose. Quelque chose digne d'être qualifié de beauté.

Texte original de MOHAN MATTHEN traduit de l'anglais par EY@EL
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D'ici 2016, des ordinateurs remplaceront les enseignants en classe selon les plans radicaux de la nouvelle école libre qui sont encore à l'étude

La nouvelle « école libre » donne le ton en envisageant de remplacer les enseignants par des ordinateurs pour dispenser les cours au quotidien selon des déclarations faites aujourd'hui.

Les écoles ARK1 — l'une des plus grandes chaines académiques d'Angleterre — veulent mettre en place un nouveau modèle « d'apprentissage mixte » où les enfants recevront leurs cours sur Internet pendant la majeure partie de la journée.

Cette nouvelle « école électronique » portera le nom de ARK Pioneer Academy (Académie pionnière de l'ARK) et devrait ouvrir ses portes à Londres, en septembre 2016, dans le cadre du programme d'école libre du gouvernement selon un rapport du journal des enseignants, le Times Education Supplement.

Des écoles à charte aux États-Unis — dont s'inspire le programme scolaire libre du ministre de l'Éducation,Michael Grove — ont déjà expérimenté avec quelque succès des programmes radicaux de ce type.

L'un d'eux, baptisé Rocketship (Fusée) a ouvert la voie et gère désormais neuf établissements scolaires à Milwaukee et San Jose, dispensant des cours à 5000 élèves qui passent le quart de leurs heures de classe en ligne.

Preston Smith, à la tête de Rocketship, explique que les ordinateurs ont permis à son organisme de « réellement redéfinir l'enseignement au quotidien ».

« Nous avons moins de professeurs que les écoles traditionnelles pour un même nombre d'étudiants. »

En réduisant ses effectifs, l'école peut réinvestir les bénéfices de l'économie ainsi réalisée dans le salaire des « épargnés » — et par conséquent proposer de meilleurs éducateurs.

M. Smith confesse que cela lui a permis d'offrir à ses enseignants une paye de 50% supérieure à celles des écoles voisines. Il ajoute qu'il souhaitait les voir gagner plus de 100.000 dollars « dès que possible ».

Son argument est que « si vos gosses obtiennent d'excellents résultats parce que vous avez comblé les lacunes dans votre classe et qu'ils sont à pied d'égalité avec les plus riches de ce pays, alors vous êtes en droit de recevoir un salaire en conséquence parce que vous accomplissez un travail remarquable. Nous voulons vous permettre sans tarder d'atteindre un salaire à six chiffres voire davantage. »

Mais selon Christine Blower du syndicat national des enseignants britanniques (NUT), « l'emploi du terme de "rentabilité" est bien joli, mais c'est de suppression dont il est réellement question. Dans le cas où les enfants seraient censés suivre des cours mais, qu'en fait, ils passeraient beaucoup de temps devant un ordinateur sans accès quotidien à un professeur pour chaque leçon, il s'agirait alors d'une dérogation absolument inadmissible. Nous nous inquiétons des pertes au niveau de l'emploi pour le corps enseignant et au niveau d'une éducation de qualité pour tous les enfants et adolescents. »

ARK espère que l'utilisation des ordinateurs permettra « d'accroître la portée des bons éducateurs ».

Certains documents, confiés au Times Education Supplement, indiquent comment ARK estime que cette nouvelle méthode permettra de « réformer » la fonction des enseignants.

D'autres écoles ayant recours à ce système ont instauré de nouveaux rôle tels que celui de « professeur principal » chargé de « dispenser des cours auprès d'une classe entière ou de petites unités », laissant une part plus importante à l'ordinateur pour les tâches courantes.

Dans ces nouvelles écoles informatisées, les enseignants pourraient également avoir la responsabilité « d'instruire de petits groupes » ou « de superviser l'apprentissage en ligne ».

Un porte-parole de ARK a déclaré aujourd'hui : « Nos projets sont encore à un stade précoce, mais il convient de souligner que notre programme d'apprentissage mixte de la King Solomon Academy ne s'est traduit ni par une réduction des effectifs ni par une augmentation du nombre d'élèves par classe mais a fait en sorte que les élèves puissent accéder aux toutes dernières technologies et techniques éducatives. Cette école est considérée comme exceptionnelle par l'OFSTED2 et ses résultats, supérieurs à ceux de la moyenne nationale, n'ont fait que s'améliorer chaque année. L'approche de l'ARK est basé sur un enseignement de grande qualité et c'est ce qui contribue à l'obtention d'excellent résultats par nos écoles. »

Notes et références

  1. ^ ARK, acronyme de Absolute Return for Kids (Rendement absolu pour les enfants) est un organisme caritatif international pour enfants fondé en 2002 et basé au Royaume-Uni. Sous l'égide du ministère de l'éducation britannique, les écoles ARK couvrent un réseau national de 18 académies.
  2. ^ OFSTED, acronyme de Office for Standards in Education, Children's Services and Skills (Agence pour le maintien des normes dans l'éducation et les services à l'enfance) au Royaume-Uni.

Texte original de TOM MCTAGUE traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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La non-conformité et la créativité sont désormais considérées comme des maladies mentales par les psychiatres

Ce n'est un secret pour personne que dès lors que la société, dans son ensemble, commence à penser autrement ou se met à douter de ce qui se passe réellement sur la planète, elle s'expose à une opposition farouche. On sait tous également que les figures d'autorité à travers l'histoire se sont moquées des idées qui ne cadraient pas avec les leurs. Dans un passé pas si lointain, les nouvelles idées et les nouvelles conceptions étaient très durement accueillies par ceux qui étaient au pouvoir. Galilée, qu'on avait banni du domaine public (avec interdiction de travailler) et déclaré fou, en est un excellent exemple. À cette époque, on pourchassait aussi les scientifiques pour les tuer. Les choses ont-elles réellement changé aujourd'hui ? L'industrie pharmaceutique ne constitue-t-elle pas un autre moyen pour condamner et transformer ceux qui pensent autrement ?

Si d'aucuns pensent que le titre de cet article est trompeur, pour ma part je trouve qu'il est parfait pour s'ouvrir l'esprit à la possibilité que bon nombre de diagnostics psychiatriques servent à promouvoir des médicaments et à décourager la libre pensée et/ou la pensée alternative. Je suis persuadé que beaucoup sont inventés à cette fin. En même temps, je crois qu'il y a des gens qui vivent des différences bien réelles que nous ne sommes pas encore en mesure de comprendre. Les preuves scientifiques de nombreuses « maladies mentales » sont également peu convaincantes. Une fois encore, notre compréhension est très limitée et nous avons beaucoup à apprendre.

Le clou qui dépasse sera enfoncé à coups de marteau.

Proverbe japonais

Le Manuel des troubles mentaux

La non-conformité et la libre réflexion constituent-elles un désordre mental ? C'est ce que laisse entendre la dernière édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux dans lequel il est fait référence à une affection qualifiée de « trouble oppositionnel avec provocation » (TOP) et définie comme « un comportement persistant avec une propension à la désobéissance, l'hostilité et la provocation ».1 Elle figure également dans la catégorie Trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH).

C'est de ce manuel dont se servent les psychiatres pour diagnostiquer les maladies mentales et dont chaque nouvelle parution semble servir de prétexte à l'ajout d'une nouvelle affection inventée de toutes pièces. Cela n'a rien de nouveau : en Union Soviétique, un abus systématique de la psychiatrie s'était instauré pour assimiler la dissidence politique à un problème d'ordre psychiatrique. On s'est servi des troubles mentaux pour la répression politique, ceux qui refusaient/refusent de se conformer et reniaient/renient les convictions des figures d'autorité (comme les agences gouvernementales) s'exposaient/s'exposent à se voir affublés d'étiquettes qui ne leur correspondent pas du tout et qui ne reposent sur aucune preuve scientifique.2

Au premier abord, l'abus politique de la psychiatrie semble présenter une mécanique bien huilée avec le déploiement de la médecine comme moyen de répression. L'incarcération psychiatrique de personnes saines d'esprit est perçue à l'unanimité comme une manière de sévir particulièrement pernicieuse du fait qu'elle a recours aux modalités puissantes de la médecine dont elle se sert comme instrument de châtiment et constitue une atteinte grave aux droits de l'homme en plus de la fraude et de la tromperie. Les médecins qui permettent qu'on les utilisent ainsi trahissent la confiance de la société et enfreignent leurs obligations déontologiques les plus fondamentales en tant que professionnels.1

Le mythe du déséquilibre chimique

Le modèle pathologique tout entier de la psychiatrie d'aujourd'hui est fondé sur la théorie selon laquelle les troubles mentaux sont dus à un déséquilibre chimique à l'intérieur du cerveau. Le Dr Mark Graff, président des Affaires publiques au sein de l'Association américaine de psychiatrie (APA) a admis que cette théorie « devait probablement découler de l'industrie pharmaceutique ».3

Il n'y a pas de déséquilibre biologique. Lorsque les gens viennent me voir en disant « Je souffre d'un déséquilibre biologique », je leur réponds : « Montrez-moi vos résultats d'analyses ». Sans examen comment peut-on parler de déséquilibre biologique ?

Dr Ron Leifer, psychiatre new-yorkais3

Lorsqu'un psychiatre vous annonce que vous souffrez d'une carence en une quelconque substance chimique, demandez-lui donc une analyse sanguine et observez sa réaction. Le nombre de personnes persuadées que les scientifiques détiennent la preuve que les gens déprimés ont un taux de sérotonine faible témoigne du pouvoir du marketing dans toute sa gloire.

Jonathan Leo, professeur agrégé d'anatomie à la Faculté occidentale des sciences de la santé.3

Il est sidérant de constater à quel point la médecine est convaincue que les maladies mentales trouvent leurs origines dans la biologie alors que plus de trois décennies de recherches n'ont pas été en mesure d'en fournir la moindre preuve. Il n'existe aucun test pour évaluer l'état chimique du cerveau d'une personne vivante. De nombreux « troubles » psychiatriques ne sont même pas réels, on nous a simplement convaincus qu'ils l'étaient. Ceci dans le but de maitriser la société, de faire de l'argent et de servir d'instrument de contrôle des masses afin de les empêcher de penser autrement.

Génération sous ordonnance

En guise de conclusion, vous serez peut-être intéressés par ce documentaire intitulé Generation RX réalisé par Kevin P. Miller, un cinéaste de renommée mondiale dans lequel il examine l'augmentation des diagnostics psychiatriques chez les enfants et les adolescents. Parmi les intervenants figurent des experts, des médecins et des chercheurs internationalement reconnus dans les milieux médicaux, éthiques, journalistiques et académiques. Il y souligne l'absence d'éthique allant de pair avec les drogues psychiatriques que l'on prescrit à des millions de patients dans le monde dont l'efficacité et l'innocuité n'ont pourtant jamais été établies pour ces maladies mêmes qu'elles sont censées traiter et lève également le voile sur la collusion qui existe entre les fabricants de médicaments et le FDA qui en est presque à dissimuler les preuves des effets nocifs que peuvent avoir les psychotropes sur les individus.

Je ne voudrais pas que cet article minimise le fait que beaucoup de gens vivent des différences qui ne sont toujours pas bien comprises à l'heure actuelle. Nous avons encore tant à apprendre des « maladies mentales ».

Notes et références

  1. justines2010blog.files.wordpress.com/2011/03/dsm-iv.pdf
  2. jaapl.org/content/30/1/136.full.pdf
  3. www.cchr.org/sites/default/files/Blaming_The_Brain_The_Chemical_Imbalance_Fraud.pdf
  4. http://www.offthegridnews.com/2010/10/08/is-free-thinking-a-mental-illness

Texte original de ARJUN WALIA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Gerald Scarfe

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Google, l'hydre malfaisante, a encore frappé

Récemment accusé par un médiacrate allemand de vouloir créer un super état numérique, Google, qui envisage également d'installer des micros dans notre plafond, des puces dans notre tête et qui nous piste déjà partout — même du haut du ciel avec Google Earth — s'attaque désormais à l'édition musicale, notamment aux petits labels indépendants qui tentent déjà tant bien mal de résister aux grosses « majors » pourries jusqu'à la moelle et grâce à qui la diversité musicale et la créativité existent encore. Plus pour très longtemps, il semblerait.

Un nouveau service d'abonnement payant

Le géant américain, qui a racheté YouTube en 2006, à peine un an après sa création, s'apprête en effet à lancer un nouveau service d'abonnement payant de sa célèbre plateforme vidéo qui affiche, à ce jour, deux milliards de visites au quotidien et atteint le milliard d'abonnés pour l'ensemble de ses chaines. À l'instar d'Amazon, Beat Music (Apple) et Spotify, YouTube proposera bientôt un abonnement mensuel pour avoir accès à des clips et de la musique sans publicité. Pour cela, il a négocié un modèle de rémunération avec les grands de l'industrie comme Universal, Sony et Warner. On parle d'une avance d'un milliard de dollars sur trois ans. Mais pour les petits, ce n'est pas la même chanson. La plupart des labels indépendants du monde entier se sont regroupés pour tenter un bras de fer avec Google, refusant ses propositions aux « conditions très défavorables » et bien trop modestes par rapport à ce que se voient offrir les grosses multinationales.

L'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI), en colère, déclare : « Non seulement Google nous propose des conditions financières plus basses que leurs concurrents comme Deezer et Spotify mais en plus, son argument est de dire, c'est ça ou on retire tous vos artistes de YouTube ». En Angleterre, Ed O'Brien, guitariste de Radiohead et co-président de la coalition des artistes vedettes ou « Featured Artists Coalition » (FAC), accuse également Google de vouloir « tordre le bras » aux labels indépendants et craint que YouTube ne soit « en train de créer un internet réservé aux superstars et aux grosses sociétés ». Alison Wenham, présidente du réseau mondial indépendant de l'industrie musicale ou « Worldwide Independent Network » (WIN), quant à elle, estime que YouTube est « en train de commettre une grave erreur d'appréciation commerciale par une interprétation abusive du marché ».

Un manque total de respect

Selon un rapport du Financial Times, YouTube menacerait donc de retirer les clips des artistes affiliés aux petits éditeurs qui refusent de se plier à leurs conditions. Des artistes très connus comme Radiohead, Adele, Artic Monkeys, Manu Choa ou Shaka Ponk seraient également concernés. Un porte-parole de la plateforme confirme en faisant savoir qu'elle ne céderait pas à la grogne des labels indépendants et que ses menaces seraient mises à exécution « dans les jours qui viennent ». Sur Rolling Stone, elle rejette les accusations « d'élimination massive » qu'elle qualifie de tactique de négociation, se défendant en arguant qu'elle « ajoute de nouveaux services à la musique en ligne dans l’idée d’apporter de nouvelles sources de revenu pour les éditeurs, en plus des centaines de millions de dollars que YouTube génère déjà pour eux chaque année ».

Emmanuel de Buretel, créateur de Because en France explique que « les labels indépendants du monde entier ont confié la gestion de leurs négociations à une grosse société anglaise, Merlin. Ainsi tous ensemble, on représente 25 à 30% des parts de marché de la musique sur la planète. Merlin négocie avec Google mais c'est un peu David contre Goliath pour l'instant. » Selon l'UPFI, « il faudrait que les ministères de la Culture de toute l'Europe se mobilisent pour faire pression sur Google. Sans cela, on ne fait pas le poids. Et pour l'instant on attend toujours une réaction de la France. Sinon c'est la mort des indépendants. Car on n'a pas le choix. Aujourd'hui, on ne peut pas se passer de YouTube comme outil de promotion de nos artistes. »

Comme le rapporte Les Échos, « l’année dernière, YouTube s’en était pris directement aux finances de ses adversaires en arrêtant de diffuser des publicités accompagnant les vidéos musicales sur sa plateforme, dans le cadre de difficiles négociations avec la SACEM et de grands éditeurs internationaux. De cette manière, le géant de la vidéo en ligne les privait d’une importante source de revenus. »

Que pouvons-nous faire ?

En supposant que la Commission européenne intervienne et au vu des résultats obtenus suite à la décision de justice obligeant Google à octroyer un « droit à l'oubli » aux internautes qui en feraient la demande, l'avenir s'annonce bien sombre en effet.

D'aucuns l'auront peut-être remarqué, j'ai d'ors et déjà commencé, pour ma part, à remplacer certaines vidéos en provenance de YouTube par leur équivalent sur Vimeo mais son catalogue fait figure de vache maigre comparé à celui de l'hydre malfaisante.

D'ailleurs, comme beaucoup de blogueurs qui diffusent des vidéos embarquées sur leurs pages, j'avais principalement recours à cette dernière car jusqu'ici on y trouvait beaucoup d'artistes peu connus (dont certains que j'ai également pu découvrir et apprécier par ce biais) — mais si leurs clips (officiels ou non) venaient à être retirés prochainement, j'aimerais pouvoir avoir la possibilité de les héberger directement sur EklaBlog comme c'est déjà le cas pour les MP3. EklaBlogueurs, que pensez-vous d'en faire la demande à notre hébergeur ?

Sources

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Solstice d'été

« Des fois je me demande ce que je vais bien pouvoir faire, mais il n'y a aucun remède contre le blues de l'été. » Si vous aussi vous avez le blues de l'été, sachez qu'il existe bel et bien un remède et j'espère que ce petit tag estival (le tout premier que j'ai réalisé avant d'attraper cette maladie contagieuse et véritablement incurable qu'on appelle la taguite aiguë) contribuera à vous rappeler combien cette saison est belle même s'il ne fait pas toujours beau et chaud, réchauffement climatique oblige.

Notes et références

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L'adresse de l'été

I Will Not Fall" sur la fameuse séquence où Keanu Reeves apprend à surfer dans le film Point Break1, ça ne vous dit rien ? Non? Vraiment, je ne serais pas surprise que vous n'ayez jamais entendu parler de Wire Train, cet excellent groupe originaire de San Francisco. Ils ont beau avoir beaucoup tourné en Europe, vers la fin des années 80, avec plusieurs albums à leur actif, le succès grand public n'a jamais vraiment été au rendez-vous comme c'est malheureusement bien souvent le cas pour bon nombre d'artistes talentueux. Pour moi, qui ait eu la chance de  les connaitre, restent tous ces bons moments passés en leur compagnie, les concerts et la musique demeurée intacte — car si les souvenirs s'estompent au fil des ans, la magie opère toujours à l'écoute de ces guitares ciselées et de ces mélodies intemporelles. Pour une fois, je n'ai fait que retranscrire les paroles de cette chanson intitulée "Skills of Summer" en anglais2, la traduction étant l’œuvre de Kevin, le chanteur (au premier plan, à droite) qui a vécu plusieurs années en France et dont les petites maladresses ça et là rendent le texte encore plus poétique. D'ailleurs au rayon polyglotte et pour l'anecdote, Anders, le bassiste (au premier plan, à gauche) est suédois — il adore les chats et... Johnny Hallyday. Oops !

Ey@el

Il y a un escalier par ici,
Couverture devant la pluie.
Prenons tous nos cœurs
À travers cette rivière
Et nous retournerons.
Faisons tous nos traversées
Sains et saufs et sans rejets.

Je me souviendrai toujours
Que Dieu est moins content (???) en hiver.
Elle m'avait dit,
Dans ses couvertures autour du lit...
Elle m'avait dit,
La fin de mai : la vie va commencer !

C'est l'adresse de l'été,
C'est une tendre parade.
Dans une autre saison,
C'est une œuvre de foi.
Entre nos harnais et nos harmonies,
C'est l'adresse de l'été,
C'est une œuvre de foi.

Brûlons tous les placards
Advertisant la vie en noir.
Enterrons-nous l'un et l'autre
Dans ces couloirs.
Cachons-nous les cœurs, les espoirs
Et puis nos rêves.

Je me souviendrai toujours
Que Dieu est moins content (???) en hiver.
Elle m'avait dit,
Dans ses couvertures autour du lit...
Elle m'avait dit,
La fin de mai : la vie va commencer !

C'est l'adresse de l'été,
C'est une tendre parade.
Dans une autre saison,
C'est une œuvre de foi.
Entre nos harnais et nos harmonies,
C'est l'adresse de l'été,
C'est une œuvre de foi.

Notes et références

  1. "I Will Not Fall", Wire Train (1991)
  2. "Skills Of Summer", Wire Train (1985)

Texte original de KEVIN HUNTER transcrit par EY@EL
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Le FBI tient à jour un lexique de 83 pages de l'argot internet : c'est tellement dépassé que c'en est à la fois cocasse et effrayant

On n'arrête plus la progression d'Alzheimer chez les PEP (pouvoirs en place). Preuve en est cet article à la fois drôle et édifiant du Washington Post que m'a proposé Hélios du BistroBarBlog. Je précise que je n'ai pas traduit les acronymes eux-mêmes — mission impossible vu qu'il n'existe pas toujours d'équivalences en français et que contrairement au FBI (foutu bureau d'investigation), j'ai mieux à faire que de dresser des listes de codes peu usités dont personne n'a RAB (rien à battre) !

Ey@el

Internet regorge de néologismes si bizarres et déconcertants que personne, hormis un ado accro aux textos, ne se donnerait la peine de chercher à les comprendre. C'est pourquoi, les gens du FBI — manifestement peu désireux d'écumer l'Urban Dictionary1 comme nous autres — ont compilé, aux frais du contribuable, un lexique de l'argot internet.

Un lexique de 83 pages comportant environ 3000 définitions.

Ce glossaire vient d'être rendu public suite à une demande d'accès à l'information présentée par le groupe MuckRock qui a publié en ligne un PDF intitulé "Les formules abrégées sur Twitter". Contrairement à ce que son nom indique, il ne s'agit pas simplement d'argot Twitter. Comme l'explique dans son introduction l'unité de soutien à la recherche du renseignement (IRSU) du FBI, ce document fournit les rudiments des formules abrégées utilisées sur Internet, notamment sur « les messageries instantanées, Facebook et Myspace ». Comme si la référence à Myspace ne suffisait pas à prouver que les fédéraux sont un tantinet à côté de la plaque, l'IRSU promet ensuite que cette liste s'avèrera utile à la fois sur le plan professionnel et pour « rester à la page avec vos enfants et/ou vos petits-enfants » (voilà à quoi servent vos impôts !).

On pourrait, à la rigueur, leur pardonner toutes ces gaffes sans importance si le lexique en question était au moins réussi. Certes, les opérateurs et les chercheurs du FBI ont besoin de comprendre l'argot internet car c'est sur la toile que se commettent les crimes de nos jours. Mais dans les 10 premières lignes, on trouve des choses comme... ALOTBSOL (« toujours voir la vie du bon côté ») et AMOG (« mâle dominant du groupe »).

Pour information, ALOTBSOL a été utilisé moins de 500 fois en huit ans d'existence de Twitter. Pour ce qui est d'AMOG, il a été encore moins employé mais principalement en espagnol... apparemment une formulation erronée de « amor » et « amigo »2.

Voici quelques-uns des autres termes ingénieux que le FBI considère comme de l'argot internet incontournable :

  • AYFKMWTS (« Tu te fous de ma gueule avec cette daube ? ») — 990 tweets
  • BFFLTDDUP (« Meilleurs amis pour la vie jusqu'à ce que la mort nous sépare ») — 414 tweets
  • BOGSAT (« Une bande de mecs assis en train de discuter ») — 144 tweets
  • BTDTGTTSAWIO (« J'y étais, je l'ai fait, j'ai acheté ce T-shirt et je l'ai porté jusqu'à l'usure ») — 47 tweets
  • BTWITIAILWY (« Au fait, je crois que je suis amoureux de toi ») — 535 tweets
  • DILLIGAD (« Est-ce que j'ai l'air d'en avoir quelque chose à branler ? ») — 289 tweets
  • DITYID (« Est-ce que je t'ai dit que j'étais dépressif ? ») — 69 tweets
  • E2EG (« Sourire radieux ») — 125 tweets
  • GIWIST (« Waoh, comme j'aimerais avoir dit ça ») — 56 tweets
  • HCDAJFU (« Il pourrait faire un truc pour nous ») — 25 tweets
  • IAWTCSM (« Je suis tellement d'accord avec ce commentaire ») — 20 tweets
  • IITYWIMWYBMAD (« Si je te dis ce que ça veut dire, tu m'offres un verre ? ») — 250 tweets
  • LLTA (« Des tonnerres d'applaudissements ») — 855 tweets
  • NIFOC (« Tout nu devant l'ordinateur ») — 1065 tweets, la plupart faisant référence à des guides sur les acronymes comme celui-ci.
  • PMYMHMMFSWGAD (« Excusez-moi, vous devez me confondre avec quelqu'un qui en a quelque chose à foutre ») — 128 tweets
  • SOMSW (« On regarde par-dessus mon épaule ») — 170 tweets
  • WAPCE (« Les femmes sont une concentration de mal à l'état pur ») — 233 tweets, peu étant en rapport avec les femmes
  • YKWRGMG (« Tu sais ce qui me tape vraiment sur le système ? ») — 1204 tweets

À leur décharge, ils ont tout de même vu juste pour quelques trucs : « crunk » est bien défini comme « cinglé et ivre », « FF »3 est « une recommandation à suivre quelqu'un référencé dans le tweet » — et tout un éventail de jargon internet est traduit par son équivalent en anglais correct : « hafta » pour « devoir », « ima » pour « je vais » et « kewt » pour « mignon ».

Il reste à espérer que les personnes chargées d'enquêter sur les délits fédéraux puissent déchiffrer ce genre de choses à l'aide d'indices contextuels... mais l'étendue de la toile est vaste et vertigineuse ! Et comme en attestent de nombreux cas récents, la loi, ainsi que ceux chargés de la faire respecter, accuse un énorme retard en matière de technologie et pour tout ce qui a trait à cette culture — au grand dam des personnes qui, dans ces espaces, ont besoin d'aide.

Alors même si ce lexique pourrait me faire XDR (« exploser de rire »), c'est un sujet grave quand on y pense.

Notes et références

  1. ^ Urban Dictionary : dictionnaire d'argot anglophone en ligne auquel j'ai parfois recours pour mes traductions.
  2. ^ Amor (amour) et amigo (ami).
  3. ^ En fait, à la rubrique FF de l'Urban Dictionary, on trouve un nombre incalculable de significations différentes pour ce simple acronyme !

Texte original de CAITLIN DEWEY traduit de l'anglais par EY@EL
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La minute d'allocution de Jim Carrey qui pourrait changer votre vie

On peut être beau gosse, faire l'andouille en permanence, avoir une image de parfait déjanté et n'en être pas moins une personne spirituelle, une belle âme qui, au final, inspire les autres. Il semblerait que ce soit le cas de Jim Carrey, cet acteur canadien qui a prouvé, avec des films comme Eternal Sunshine Of The Spotless Mind ou The Truman Show qu'il savait faire autre chose que singer outrageusement Jerry Lewis et jouer la provoc sur les plateaux télé. Qu'on aime ou pas ses pitreries (pour ma part, je suis pliée en deux voire en quatre), tout comme son homologue anglais Rowan Atkinson (alias Mr Bean) et une poignée d'autres comiques, ce grand enfant pas sage l'est certainement bien plus que la plupart de ceux qui savent pourtant bien se tenir. La sagesse serait-elle l'apanage des clowns ?

Ey@el

Jim Carrey nous a encore fait part d'un peu de bon sens qui, pour peu que nous l'assimilions et le comprenions vraiment, pourrait changer nos vies. Bien sûr, dans la vidéo ci-dessous, il partage des informations qui lui viennent de tous ces grands auteurs et enseignants mais ce qui importe le plus est qu'il les vive.

Rien d'autre n'existera jamais en dehors de ce qui se passe ici.

Jim Carrey

Tel est le discours qu'il a prononcé à l'occasion de la remise des diplômes de la promotion 2014 de la faculté de management Maharishi, à Fairfield dans l'Iowa. C'est court mais plus qu’éloquent.

Lorsque l'on réalise que tout ce qui nous reste est le moment présent, on se sent gagné par un profond sentiment de paix. On cesse brutalement de s'en faire pour toutes ces choses que nous présente le bavardage incessant de notre esprit et qui n'en font pas partie.

Aucun de ces instants n'est banal, alors n'oubliez pas de prêter attention à chacun d'eux. Ne vous laissez pas piéger par le passé, l'avenir, les peurs ou les craintes. Soyez présents, ici et maintenant, et n'hésitez pas à sortir des sentiers battus. Vos passions sont les voies les plus importantes que vous puissiez suivre.

Ce n'est pas la première fois que Jim nous livre d'aussi étonnantes réflexions.

Transcription

Vous pouvez passer votre vie entière comme un fantôme à imaginer, à vous inquiéter de la voie à suivre mais rien d'autre n'existera jamais en dehors de ce qui se passe ici, dans les décisions que nous prenons en cet instant même et qui sont basées soit sur l'amour ou sur la peur.

Nous sommes si nombreux à choisir notre voie par crainte en faisant passer cela pour du réalisme. Ce que nous voulons vraiment semble tellement hors d'atteinte et si ridicule à espérer que nous n'osons jamais demander à l'univers de nous l'accorder. Je veux dire que moi je suis la preuve vivante du contraire.

Mon père aurait pu être un grand comédien mais il ne croyait pas que ce soit possible pour lui. Il a donc joué la carte de la prudence et au lieu de cela, il s'est trouvé un emploi stable de comptable. Lorsque j'ai eu 12 ans, il a été licencié et notre famille a dû faire tout son possible pour survivre. 

J'ai beaucoup appris de mon paternel, notamment que l'on pouvait échouer à ce que l'on ne voulait pas faire. Alors pourquoi ne pas tenter votre chance avec ce que vous adorez faire ?

Jim Carrey, 2014.

Texte original de JOE MARTINO traduit de l'anglais par EY@EL
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Votre horoscope pour l'été 2014 (3)

Sagittaire : Vous aurez envie de goûter à tout.
N'en profitez tout de même pas pour vous goinfrer.
Capricorne : Votre besoin de briller vous fera sortir de votre carapace.
Vous adorerez qu'on vous passe le cirage.
Verseau : Si vous disjonctez, une bonne douche froide
devrait vous remettre les idées en place.
Poissons : Chacun son bocal mais, au fond, vous êtes un grand romantique
et votre partenaire ne devrait pas s'en plaindre.

NOTE : Ces horoscopes sont purement fantaisistes et toute prédiction qui se réaliserait serait totalement fortuite.

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Chance

J'étais partie pour une composition avec les traditionnels chat noir, trèfle à quatre feuilles, fer à cheval et autres grigris que l'on ressort à chaque vendredi 13 — mais comme bien souvent ma muse m'a entrainée ailleurs. Aussi, en ce jour que d'aucuns prétendent maudit et que d'autres portent, au contraire, aux nues, je vous souhaite simplement de faire la rencontre qui changera votre vie : celle de votre guide intérieur ou comme certains l'appellent, de votre « Soi ».

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Perturbations à la Maison du Héron

R.E.M. sont considérés comme les pionniers du rock alternatif et bien qu'ils se soient séparés en 2011, on continue à parler d'eux comme de l'un des « plus progressistes et politiquement corrects » des groupes de rock américains. Pour ma part, j'ai découvert le combo d'Athens (Georgie) au début des années 80 avec Reckoning alors qu'ils faisaient encore partie de la scène underground estudiantine. Ce morceau toujours dans l'air du temps, que j'avais promis de ressortir à l'occasion, est issu de Document, l'album de la consécration auprès du grand public avec l'inoubliable "The One I Love" et le fameux "It's The End Of The World (As We Know It)" — qui a survécu à Paco Rabane et à la fin du calendrier Maya. « Cette chanson est mon point de vue sur la Ferme des Animaux, un soulèvement révoqué par les pouvoirs en place », explique Michael Stipe, son auteur. « À l'époque, le bruit courait que le vice-président de Reagan, Bush père, allait lui succéder. Pour moi, les années 80 furent une période bien sombre. Nous n'avions pas la moindre idée de ce à quoi nous attendre. »

Ey@el

Disturbance At The Heron House

Ils sont déchainés — l'appel est arrivé
Au petit matin, à la première heure, et depuis,
Les disciples du chaos
En plein dérapage,

Ils comptent les singes —
Des singes et encore des singes,
Les disciples du chaos
En plein dérapage.

L'appel est arrivé au central du parti,
Un meeting entre verts et ordinaires
Pour tenter de nous apprendre quelque chose
Que nous ignorons.

L'assemblée a lieu au monument,
L'appel est arrivé — au monument
Pour l'honneur et la liberté
Sous le tableau d'honneur.

Ils ont rassemblé les cages —
Les cages et les courageux,
Les disciples du chaos
En plein dérapage.

L'appel est arrivé au central du parti,
Un meeting entre verts et ordinaires
Pour tenter de nous apprendre quelque chose
Que nous ignorons.

Perturbations à la Maison du Héron :
C'est la panique au monument
Pour l'honneur et la liberté
Sous le tableau d'honneur.

Un simple rassemblement de grogne et de verts,
De rouages, de récriminations et de mercenaires.
Une rencontre avec une idée du tonnerre à creuser.

Passée l'heure du repas,
Ils se lasseront et rentreront au bercail
Pour essayer de nous apprendre quelque chose
Que nous ignorons.
Que nous ignorons.

Texte original de MICHAEL STIPE traduit de l'anglais par EY@EL
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Quelque chose de fort que nous pouvons tous apprendre des chiens

Que vous soyez actuellement propriétaire d'un chien, que vous en ayez eu un par le passé ou même si vous estimez ne pas faire partie des « amateurs de chiens », il y a quelque chose que nous autres, êtres humains, pouvons apprendre d'eux et qu'une fois connectés à une personne, ils semblent accorder de manière naturelle et cohérente. Ce quelque chose est parfaitement illustré dans ce court métrage intitulé Unloved (Les Mal Aimés) :

NOTE : Cette vidéo est en anglais mais peut parfaitement se comprendre par les images.

Cette notion d'« amour inconditionnel », que je commence à entendre de plus en plus souvent ces derniers temps, essentiellement en raison de sa connotation profondément romantique, est une déclaration audacieuse qui faite à une autre personne peut réellement consolider et rapprocher deux êtres. Mais combien d'entre nous en le disant A) le pensent réellement, B) sont capables de se montrer à la hauteur de sa véritable signification ? Qu'est-ce que l'amour inconditionnel au juste ?

Selon ma propre définition — qui semble découler naturellement de celles des deux mots qui le composent et qui sont connues — l'amour inconditionnel est un amour qui ne peut être rompu. Un amour qui, quels que soient les décisions, les actes ou les opinions que présente l'autre, aujourd'hui comme à n'importe quel moment dans l'avenir, existera toujours. Qu'est-ce que cela signifie ?

Il me serait impossible de faire état de toutes les relations individuelles ayant exprimé de l'amour inconditionnel mais je peux nous fournir matière à réflexion. Il est facile d'affirmer que nous aimons inconditionnellement une autre personne, surtout à l'instant où l'on se sent particulièrement proche ou intime avec elle, mais cet amour est-il réellement offert sans condition ? Si la personne en question disait quelque chose de particulier ou faisait un choix de vie que nous désapprouvons, continuerions-nous à éprouver de l'amour pour elle ? Je suis persuadé que dans bien des cas la réponse serait non.

Je ne dis pas cela histoire de dénigrer le concept de l'amour inconditionnel mais pour nous aider à prendre conscience de ce que je crois être sa véritable signification. Et c'est quelque chose que je pense que nous sommes tous parfaitement en mesure d'éprouver envers non seulement un être proche dans nos vies mais pour tout un chacun sur toute la planète.

Moins nous définissons nos attentes de ce que l'amour devrait être et ce qu'il doit être pour être mérité, plus nous nous libérons les uns et les autres en nous permettant d'être tout simplement. Nous devenons moins réactifs et sensibles aux décisions de l'autre, nous avons confiance et respectons les difficultés inhérentes à son existence et nous l'aimons sincèrement pour ce qu'il est. Cette vidéo nous rappelle que si nous avons besoin de nous remémorer ce qu'est l'amour inconditionnel, il nous suffit d'observer la relation d'un chien et de son maître.

Texte original de MARK DENICOLA traduit de l'anglais par EY@EL
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Votre horoscope pour l'été 2014 (2)

Lion : Vous êtes tellement surexcité qu'on dirait que vous avez dévoré
un de vos congénères. Contrôlez vos élans destructeurs.
Vierge : Immobilisme total est votre nouveau modus operandi.
Gare à ne pas prendre racine.Sortez du bois.
Balance : La barre est un peu haute mais vous vivez vos rêves tellement à
fond que rien ni personne ne parviendra vous déstabiliser. Tenez bon.
Scorpion : Vous n'avez pas votre langue dans votre poche mais vos propos
enflammés n'arriveront pas à faire fondre la glace. Tempérez vos ardeurs.

À suivre : l'horoscope des quatre derniers signes, la semaine prochaine...

NOTE : Ces horoscopes sont purement fantaisistes et toute prédiction qui se réaliserait serait totalement fortuite.

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La betterave est tellement bonne pour la santé que même les géants de l'industrie pharmaceutique veulent exploiter son potentiel antioxydant

La betterave rouge a suscité un très vif intérêt en raison du cocktail peu commun d'antioxydants qu'elle contient. Cette combinaison unique d'éléments nutritifs et nutraceutiques en font un légume fantastique, facile à cultiver et dont les dérivés naturels le sont tout autant à développer. Ses puissantes propriétés vasodilatatrices ainsi que les pigments, les flavonoïdes et l'azote organique qu'elle renferme ont incité les entreprises pharmaceutiques à des recherches approfondies afin d'en récolter l'immense éventail d'effets bénéfiques pour la santé. Fort heureusement, les légumes n'étant pas brevetables, elle demeurera toujours un outil alimentaire efficace à la fois dans la prévention et le traitement des maladies.

Pour ce qui est des phytonutrients antioxydants qui confèrent cette couleur distinctive à la plupart des légumes rouges, nous serions en lieu de penser que la betterave tiendrait la sienne des anthocyanes (à titre d'exemple, le chou rouge doit avant tout sa merveilleuse teinte rouge à ces pigments). Mais elle fait preuve de singularité en tirant sa couleur essentiellement d'autres pigments antioxydants, les bétalaïnes (et non seulement des anthocyanes). Conjugué à son statut d'excellente source de manganèse et de vitamine C (deux substances antioxydantes), les phytonutrients uniques qu'elle contient soutiennent l'action des antioxydants différemment des autres légumes riches de ces éléments. Même si la recherche sur les antioxydants de la betterave et leurs avantages pour la santé des yeux en particulier et de tous les tissus nerveux en général n'en est qu'à un stade préliminaire, on espère que les résultats des études démontreront ces bénéfices extraordinaires et consacreront ce légume remarquable en matière de lutte contre les anti-radicaux libres.

Recherche en matière de santé oculaire

Les scientifiques ont porté une attention spéciale à la pharmacologie des nitrates et la manière dont ils produisent de l'oxyde nitrique dans l'organisme y compris leur incidence sur les micro-vaisseaux rétiniens ou vaisseaux sanguins irriguant l’œil. Bien que des recherches aient été envisagées par des géants de l'industrie pharmaceutiques comme Pfizer et AstraZeneca, aucun n'a développé de médicament à partir de ces découvertes, probablement parce qu'aucune donnée concluante établissant un lien entre les betteraves et une amélioration de la santé oculaire n'a jamais été publiée.

Toutefois, de précédentes études ont associé une alimentation enrichie en nitrates (produits azotés — N.d.T.) à l'amélioration de la fonction endothéliale chez les êtres humains en bonne santé (voir ici).

« La betterave est tellement bonne pour la santé que cela m'a incité à rechercher avec quelle efficacité elle pourrait contribuer à restaurer la vision », raconte le Dr Edward Kondrot, qui est également le président de l'Association des Médecines Homéopathiques et Intégrées d'Arizona et directeur de clinique de médecine intégrative à l'Institut Médical Américain d'Homéopathie. « J'ai découvert que c'était une grande manne naturelle pour améliorer la santé des yeux. Rien de tel qu'une alimentation colorée pour une vision tout en couleurs. »

La betterave possède, en effet, une forte teneur en antioxydants et ses propriétés anti-inflammatoires peuvent aider à détoxifier l'organisme. Mais elle fait également partie des sources les plus riches en nitrates alimentaires.

« La betterave comporte une concentration extrêmement élevée en nitrates qui lui a valu sa mauvaise réputation en tant qu'agent conservateur », mentionne le Dr Kondrot. « Mais elle s'avère indispensable à la production d'oxyde nitrique (monoxyde d'azote — N.d.T.) qui contribue en retour à ouvrir les vaisseaux sanguins et à augmenter le flux sanguin et l'oxygène, permettant un plus grand apport de carburant aux cellules de notre corps. »

Bien qu'on associe souvent le monoxyde d'azote à l'amélioration des performances sexuelles chez l'homme, le Dr Kondrot explique que son intérêt pour ce dernier concerne sa capacité à renforcer les cellules endothéliales de la cornée. « Pour ce qui est des maladies oculaires l'un des plus gros problèmes concerne les dysfonctionnements vasculaires et tout ce qui peut contribuer à améliorer l'endothélium sera bénéfique pour les yeux. »

Les collutoires et les anti-acides peuvent entraver l'absorption des nitrates

Une tasse (200 g) de betteraves contient environ 500 mg de nitrates, ce qui représente l'apport journalier que l'on recommande habituellement pour atteindre les résultats souhaités. C'est grossièrement l'équivalent de six betteraves suivant leur qualité. Le Dr Kondrot a constaté des améliorations significatives au bout d'à peine trois mois.

Le rôle de pièce maitresse dans la capacité de l'organisme à transformer les nitrates en oxyde nitrique revient aux enzymes digestives de la salive et de l'estomac. Bien que la betterave contienne un peu d'acide ascorbique (vitamine C — N.d.T.) à l'état naturel (favorisant l'absorption), les consommateurs utilisant fréquemment des collutoires (bains de bouche — N.d.T.) ou prenant des anti-acides risquent de détruire les enzymes nécessaires à cette conversion.

« C'est probablement ce qui contribue le plus à la carence en monoxyde d'azote dans l'alimentation des Américains » explique le Dr Kondrot. « C'est, sans doute, également une des raisons pour lesquelles l'absorption de jus de betterave donne de si bons résultats, parce qu'il dispose d'une plus grande surface avec laquelle entrer en contact au cours de la digestion. »

Cela pourrait aussi s'avérer une alternative acceptable pour les moins enclins à ingurgiter six betteraves par jour.

Texte original de KAREN FOSTER traduit de l'anglais par EY@EL
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