Ma citrouille bien-aimée

Un Joyeux Halloween à tous, notamment aux plus jeunes qui seront ravis d'une occasion de plus pour se déguiser et consommer (malheureusement) des sucreries. Pour limiter les dégâts sans gâcher la fête, je vous renvoie aux recettes saines et amusantes que j'avais publiées l'an dernier. J'ai créé cette composition basée sur des personnages de Ruth Moorehead en me servant du tutoriel en français de Ginette intitulé "Ma sorcière bien-aimée". Comme toujours, le résultat est très différent de l'original et je me suis surtout beaucoup amusée à animer Boris l'araignée dont les aventures vous seront contées prochainement.

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C'est un fait scientifique : les films qui font peur sont bons pour vous !

Un sujet d'actualité, en quelque sorte, en cette veille d'Halloween. Comme je l'expliquais à l'auteur, en mai dernier, sur la page de l'article original, du temps où j'étais lycéenne (ce qui remonte à des années-lumière), je m'étais rendu compte que lire un livre qui faisait peur la veille d'un examen s’avérait très sain et relaxant car la frayeur balayait toute l'anxiété que je pouvais avoir. Dans mon sommeil, je revivais les images mentales que mon imagination avait créées à partir de la fiction plutôt que de ressasser en boucle tous les exercices de maths ou les équations chimiques auxquelles j'avais travaillé et qui finissaient toujours par m'embrouiller l'esprit et m'empêcher de dormir du sommeil du juste. Dans mon cas, il ne s'agissait pas de films mais je pense que les livres sont pires dans le sens où ils laissent le champ libre à notre esprit qui, lorsqu'il est très fertile, peut largement surpasser tous les Kubrick, Carpenter et Cronenberg du monde. Personnellement, je ne suis pas particulièrement friande de cinéma d'épouvante même si j'aime bien me faire peur de temps à autre. Je serais totalement incapable de regarder Massacre à la tronçonneuse bien que j'ai pu visionner l'Exorciste sans trop ciller (j'avais lu le livre avant et il m'avait davantage flanqué la frousse). À cet égard, je préfère de loin les films qui en montrent peu mais qui laissent l'imagination combler les vides. Et comme le dit l'auteur, il nous appartient de faire la part des choses entre ce qui est bon pour nous et ce qui ne l'est pas. Qu'il soit bien clair qu'il ne s'agit nullement de préconiser les films d'horreur et la violence gratuite — le JT et les chaines d'information continue suffisent amplement à cela malheureusement. Néanmoins, comme rien dans ce bas monde n'est ni blanc ni noir, c'est donc des nuances de gris dont il est question ici.

Ey@el

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été amateur de films d'horreur. Bien sûr, ils m'ont parfois flanqué une sacrée trouille quand j'étais gosse, et même un peu maintenant, mais j'ai toujours continué à les regarder en savourant les sensations qu'ils suscitaient en moi. Je suis tombé, par le plus grand des hasards, sur certaines études qui semblent indiquer que visionner ce type de films serait bon pour la santé non seulement sur le plan physique mais également sur le plan mental.

Les études

Comme chaque fois que je reçois de nouvelles informations, j'ai d'abord tâté le terrain en restant objectif. Oui, j'étais sceptique au début mais en creusant, tout est devenu plus logique. Selon la croyance générale, ces films seraient malsains et activeraient souvent des énergies plus denses dans l'organisme. Je dois dire que je suis assez d'accord dans une certaine mesure mais, en même temps, je n'ai personnellement jamais ressenti le moindre effet négatif hormis les phobies que j'ai moi-même développées envers la petite fille de l'Exorciste.

Cela renforce le système immunitaire

Une étude réalisée sur trente-deux hommes et femmes a révélé certains éléments intéressants à propos du cinéma d'épouvante et la manière dont il affecte notre organisme.1

Les chercheurs ont noté une augmentation des globules blancs qui rendrait les spectateurs plus aptes à lutter contre la maladie et à régénérer leur corps. Il faut donc comprendre que regarder ce genre de films stimule effectivement le système immunitaire.

C'est comme faire de l'exercice

Une autre étude a découvert que cela constituait également un excellent exercice. Des tests effectués sur diverses productions cinématographiques visionnées une seule fois a démontré que l'on pouvait brûler environ 200 calories selon le film regardé.2

Nous adorons avoir peur

Selon les chercheurs, nous serions également en mesure de vivre conjointement des émotions positives et négatives. Auquel cas, on peut envisager le fait d'avoir peur comme quelque chose de négatif et celui de s'amuser comme positif. Il a été démontré que les gens ADORENT avoir peur. Ainsi, tout en étant effrayés, ils passent un super moment et leur organisme sécrète des substances chimiques qui le prouvent.

Les études suggèrent qu'à l'évidence ce qui se passe à l'écran n'a aucun lien avec la réalité et que par conséquent cela ne provoque aucun traumatisme. En fait, regarder ces scènes contribue à renforcer la neutralisation du développement des phobies. Lorsque le cerveau détecte un danger, il produit un surplus d'énergie destiné à activer certains neurotransmetteurs comme le glutamate, la dopamine et la sérotonine. Ainsi l'organisme est maintenu en état d'alerte pendant quelque temps.

Autre facteur intéressant, le signal de menace potentielle traverse le cerveau et en particulier, l'hypothalamus. Comme ce dernier régit le système glandulaire, il déclenche la sécrétion d'adrénaline provoquant la libération d'opiacés qui, à leur tour, créent une sensation d'anesthésie. Cela coupe court à toute réaction phobique et entraîne le cerveau à réagir de la même manière en situation réelle. En un sens, les films d'horreur seraient un peu comme un terrain d'entrainement pour le corps et la psyché.

L'Institut national pour la santé mentale s'accorde même à dire que cela ne génère que de faibles niveaux de stress que l'on peut considérer comme inoffensifs.3

Affronter nos peurs

L'étude du Dr Mathias Clasen suggère que ce serait excellent pour notre ADN car bien qu'au fond de nous nous disposions d'une mémoire pour gérer des situations propres à nous effrayer, nos environnements actuels ne s'y prêtent pas souvent. À cet égard, regarder un film d'horreur ferait office de stimulant émotionnel en déclenchant une réaction de notre ADN.

À mon avis, le souvenir ou le vécu de quelque chose d'effrayant peut également servir à se mesurer à ses angoisses et à les surmonter. Pour ma part, avoir affronté certaines de mes peurs par le biais des films d'épouvante m'a inspiré un certain niveau de confiance vis à vis de ce qui m’effraie et m'a permis de mieux gérer mon mental et mes émotions dans d'autres domaines de mon existence.

Le revers de la médaille

Comme de bien entendu, il y a toujours un revers à la médaille qui, dans ce cas, se base uniquement sur des données non scientifiques pour dire que ce genre de films peut perturber les cycles de sommeil et donner lieu à une aggravation de la peur dans certaines situations où l'esprit établit un rapport avec ce qu'il a vu à l'écran. Ces frayeurs peuvent également parfois être déclenchées par des événements de la vie réelle s'ils se sont produits dans un film que nous avons visionné.

Certains pensent que le cinéma d'épouvante, en particulier les films gore avec des tronçonneuses, nous désensibilisent face à la violence. Bien que les preuves scientifiques démontrent, au contraire, que le cerveau sait, en fait, faire la différence et qu'il est de fait mieux préparé en situation réelle, il y aurait quand même encore à dire sur la question.

En guise de conclusion

Je pense que, comme pour tout, il nous incombe ici de faire la part des choses en ce qui concerne les points négatifs. Je connais beaucoup de personnes qui seraient prêtes à dire que les films qui font peur sont mauvais pour la santé, pour le psychisme et générateurs de vibrations lourdes. Même s'il y a un fond de vérité dans tout ceci, j'estime que c'est à nous d'en juger. Nous pouvons permettre à ces images, ces sons et ces scènes qui nous terrifient de se développer dans notre esprit, les craindre et leur laisser prendre le dessus ou bien nous pouvons opter pour travailler à les dépasser. Je ne dis pas cela uniquement parce que je suis amateur de ce genre de films mais parce qu'à mon avis, nous somme capables de cela et de toute manière, nos peurs ne se matérialisent que dans notre esprit — qui, bien sûr, n'est pas qui nous sommes.

Pour ma part, le simple fait de rédiger cet article m'a incité à me confronter pleinement à ma phobie de la petite fille de l'Exorciste. Après tout, cela ne pourra que m'aider à gérer d'autres peurs à l'avenir.

Mais vous, qu'en pensez-vous ? Vous avez d'autres points de vue ? J'aimerais beaucoup les lire.

Texte original de JOE MARTINO traduit de l'anglais par EY@EL
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Le chat noir

Bien avant d'étudier les auteurs fantastiques américains du XIXe dans le cadre de mon cursus universitaire, j'étais déjà une inconditionnelle d'Edgar Poe. Quoi donc de plus dans le ton, à l'approche de ces fêtes d'Halloween et de la Toussaint, que de découvrir (ou redécouvrir) une des histoires les plus connues du précurseur de ce genre très porteur aujourd'hui qu'est la littérature d'épouvante sous la plume merveilleuse de Charles Baudelaire (comme quoi la traduction est bel et bien un art littéraire et Gogol Translate peut aller se faire empapaouter ailleurs). Cette nouvelle étant désormais tombée dans le domaine public, vous pourrez la télécharger en toute légalité sur mon drive ou écouter une volontaire du site Littérature Audio vous la narrer de sa douce voix.

Dès mon enfance, j’étais noté pour la docilité et l’humanité de mon caractère. Ma tendresse de cœur était même si remarquable qu’elle avait fait de moi le jouet de mes camarades. J’étais particulièrement fou des animaux, et mes parents m’avaient permis de posséder une grande variété de favoris.  Je passais presque tout mon temps avec eux, et je n’étais jamais si heureux que quand je les nourrissais et les caressais. Cette particularité de mon caractère s’accrut avec ma croissance, et, quand je devins homme, j’en fis une de mes principales sources de plaisirs. Pour ceux qui ont voué une affection à un chien fidèle et sagace, je n’ai pas besoin d’expliquer la nature ou l’intensité des jouissances qu’on peut en tirer. Il y a dans l’amour désintéressé d’une bête, dans ce sacrifice d’elle-même, quelque chose qui va directement au cœur de celui qui a eu fréquemment l’occasion de vérifier la chétive amitié et la fidélité de gaze de l’homme naturel.

"Le Chat noir", Edgar Allan Poe

Bonne lecture et/ou bonne écoute !

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Une seule dose des graisses présentes dans l'huile de coco suffit à stimuler les fonctions cérébrales

On a découvert que les triglycérides à chaîne moyenne (MCT), le principal type de graisse présent dans l'huile de coco, stimulaient les performances cognitives chez des sujets âgés souffrant de troubles de la mémoire aussi sérieux que dans les cas d'Alzheimer — non pas au bout de plusieurs mois ni même plusieurs jours de traitement mais juste après avec une seule dose de 40 ml !

Une étude novatrice de 2004, publiée dans la revue Neurobiology of Aging (la Neurobiologie du vieillissement), a constaté que l'administration de triglycérides à chaîne moyenne (MCT), le principal type de graisse présent dans l'huile de coco, améliorait presque instantanément les fonctions cognitives des personnes âgées atteintes de troubles de la mémoire.

Les essais portèrent sur 20 sujets souffrant de la maladie d'Alzheimer ou de troubles cognitifs légers à qui on fit absorber, à des jours différents, des MCT émulsifiés ou un placebo. Au bout d'à peine 90 minutes, les chercheurs observèrent une augmentation significative des concentrations plasmatiques de corps cétoniques β-hydroxybutyrate (β-OHB) et selon que les patients étaient porteurs ou non du gène de l'apolipoprotéine E1, le taux de bêta-OHB continuait soit de grimper ou demeurait constant entre chaque prélèvement de sang effectué au bout de 90 et 120 minutes pendant toute la durée de l'expérience. Fait remarquable, les tests cognitifs révélèrent que ce traitement ponctuel aux MCT favorisait l'amélioration des performances lors de la mesure par l'échelle ADAS-cog2 chez quatre sujets du groupe. En outre, « avec le traitement aux MCT, l'augmentation des corps cétoniques allait de pair avec une singulière amélioration de la mémorisation de paragraphes par rapport aux sujets ayant reçu un placebo. » (Source)

Voici la description détaillée de la procédure d'étude :

L'étude a été réalisée selon un dispositif de contrôle par placebo à double insu avec deux visites au cours de chacune desquelles les sujets ont reçu un des deux traitements isocaloriques (690 calories) dans un ordre aléatoire : MCT émulsifiés ou triglycérides émulsifiés à longue chaîne comme placebo. Pour les MCT, du NeoBee 8953 a été utilisé tandis que pour les triglycérides à longue chaîne ainsi que pour émulsifier les monoglycérides et les diglycérides, on a choisi une crème épaisse afin d'augmenter l'appétibilité. L'échantillon test a été obtenu en mélangeant les MCT (40 ml) à 152 ml de crème fouettée ; le placebo, quant à lui, contenait uniquement de la crème (232 ml).

Les sujets ont été mis à la diète dès 20 heures la veille au soir de la visite d'étude. Ils sont arrivés le matin et on leur a prélevé du sang afin de vérifier leur concentration plasmatique en β-OHB et leur génotype APOE (uniquement lors de la première visite). Ils ont ensuite ingurgité la boisson test et se sont reposés pendant 90 minutes au bout desquelles ils ont eu droit à une nouvelle prise de sang avant de passer un test cognitif à l'issu duquel, un dernier prélèvement sanguin a encore été effectué.

Le fonctionnement des triglycérides à chaîne moyenne

Comment une seule dose de MCT (40 ml ou 2,7 cuillerées à soupe) a-t-elle pu provoquer une amélioration quasi immédiate des performances cognitives des personnes atteintes de troubles aussi graves que ceux de la maladie d'Alzheimer ? Cela peut s'expliquer à la fois par la particularité des besoins métaboliques cérébraux et par la configuration des MCT en eux-mêmes. La principale source de carburant du cerveau énergivore étant le glucose, lorsqu'une résistance à l'insuline et un métabolisme sous-optimal (hypométabolisme)4 s'y développent, sa structure et sa fonction sont toutes deux compromises. Les corps cétoniques fournissent alors un solution de remplacement au glucose fort utile pouvant recharger les processus métaboliques à l'intérieur du cerveau, ce qui se traduit par une amélioration quasi immédiate de la fonction cognitive.

Les MCT ne sont pas comme la plupart des lipides que nous consommons. Par exemple, en raison de leur taille plus petite, ils ne forment pas de micelles5 et ne sont pas stockés dans les tissus adipeux6. Alors que près de 97% des graisses alimentaires que nous ingérons sont constituées de triglycérides à chaîne longue (LCT) comportant 14 à 18 atomes de carbone, les MCT ont des chaines plus courtes de 5 à 12 atomes de carbone, ce qui les rend plus facilement absorbables et utilisables (Source). Ils sont oxydés, de préférence, par le foie et lorsqu'ils sont fournis en quantité suffisante, ils sont transformés en corps cétoniques (Source).

Quelle est la meilleure manière de consommer des MCT ?

En tant que partisans d'une alimentation complète, notre source préférentielle de ces triglycérides est l'huile de coco qui en contient environ deux tiers par volume. Elle dispose également un large éventail d'autres éléments bénéfiques pour la santé comme nous l'avions souligné dans un article précédent intitulé "Les 13 propriétés médicinales avérées de l'huile de coco". En outre, au lieu de traiter cette huile ou les MCT comme de la nouvelle solution nutraceutique miracle — un peu comme si nous ne changions pas notre fusil d'épaule et nous nous contentions de recharger notre vieille carabine allopathique périmée — essayez de les incorporer à votre alimentation de façon à la substituer à des graisses moins saines. Vous pouvez, par exemple, remplacer cette « huile végétale » rance et pro-inflammatoire (soja, de pépin de raisin, arachide, canola) dont vous vous servez pour la friture ou la cuisson au four par l'huile de coco, incroyablement saturée et peu sujette au rancissement.

Ou encore, vous délecter d'un délicieux curry à base de lait de coco. Ce dernier étant constitué à 25% de graisses et 66% de ces lipides étant des MCT, vous en ingérerez quand même une bonne dose. Mieux vaut toujours consommer les aliments thérapeutiques en plus petites quantités, dans un contexte de partage, à préparer et savourer de la bonne nourriture afin que, dans l'idéal, vous n'ayez jamais besoin d'avoir recours à l'approche héroïque de remplacer les médicaments par des aliments après avoir laissé la possibilité à une maladie grave de s'installer. Pensez-y : utilisez la nourriture pour qu'elle n'ait jamais besoin de servir de médicament.

Pour de plus amples informations, voir le témoignage du Dr Mary Newport qui a découvert les bienfaits de l'huile de coco en traitant son mari atteint de la maladie d'Alzheimer.

Notes et références

  1. ^ De par leur fonction de transporteurs de lipides, les apolipoprotéines E sont essentielles à l'entretien et au remodelage des membranes neuronales sur le site des connexions entre les synapses et les dendrites. L'importance neurologique des ApoE est illustrée par les troubles engendrés par leur malfonction dont la maladie d'Alzheimer.
  2. ^ L'ADAS-cog (Alzheimer’s Disease Assessment Scale) est un test de mesures cognitives pour évaluer l'avancée de la maladie d'Alzheimer chez les sujets atteints.
  3. ^ Le NeoBee 895 des laboratoires Stepan est un triglycéride caprylique fabriqué à partir de glycérol issu d'huiles végétales et d'acides gras à chaîne moyenne extraits de l'huile de coco ou de palme.
  4. ^ Le métabolisme est l'ensemble des transformations moléculaires et des transferts d’énergie qui se déroulent de manière ininterrompue dans la cellule ou l’organisme vivant. C’est un processus ordonné, qui fait intervenir des processus de dégradation (catabolisme) et de synthèse organique (anabolisme). Un hypométabolisme est donc un métabolisme réduit, en dessous des valeurs usuelles.
  5. ^ Une micelle est un agrégat sphéroïdal de molécules insolubles faiblement liées maintenues dans le solvant grâce à des agents qui les stabilisent, tels les détergents ou les macromolécules.
  6. ^ Le tissu adipeux est un tissu conjonctif contenant des cellules graisseuses, appelées « adipocytes ». C'est un des plus grands réservoirs à énergie du corps humain.

Texte original de SAYER JI traduit de l'anglais par EY@EL
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Le recul des pendules pendant l'hiver alourdit la facture énergétique

Attention nous allons repasser cette nuit, à 3 heures du matin, à l'heure d'hiver en retardant nos montres et pendules d'une heure. Une bonne chose pour ceux qui ont du sommeil à rattraper mais une mauvaise pour notre sécrétion de sérotonine (et par delà notre moral) car il fera désormais nuit beaucoup plus tôt. Le changement d’heure a été instauré en France à la suite du choc pétrolier de 1973-1974. Depuis 1998, les dates de passage à l'heure d'été et d'hiver ont été harmonisées au sein de l’Union européenne. Toutefois, chez nous, la situation est assez exceptionnelle car en « hiver », l'heure légale du pays est déjà avancée d'une heure par rapport à l'heure du méridien. Selon toute logique, la France (comme l'Espagne et quelques autres pays) devrait avoir la même heure légale que le Royaume-Uni et le Portugal, à savoir GMT et non GMT + 1. Nous cumulons donc une heure d'avance en période « hivernale » et deux heures en période « estivale ». Ainsi, en été, les horloges françaises vont véritablement chercher midi à quatorze heures. Ceci dit, le passage à l'heure GMT a également ses désagréments comme le souligne cet article. Le souci majeur vient surtout du fait que cela perturbe l'horloge biologique sans compter le temps perdu, deux fois l'an, à remettre toutes les pendules à l'heure. Mais ce n'est pas le seul hic comme on vous l'explique. Il faut également bien garder à l'esprit que la solution de passer à l'éclairage LED n'est pas sans inconvénient non plus si l'on en croit de nombreuses études fort controversées mais nullement mentionnées ici.

Ey@el

Selon une étude, le recul des pendules d'une heure en hiver alourdirait de £24 (30 €) la facture énergétique annuelle d'un ménage type.

Après le retour à l'heure GMT de dimanche, il fera nuit encore plus tôt, ce qui obligera les foyers à allumer les lumières de bonne heure.

Au cours des mois d'hiver, cela se traduira par un supplément de £23,88 par foyer selon une analyse faite par B&Q, soit une augmentation de 630 millions de livres sterling (environ 800 millions d'euros) du budget énergétique hivernal au niveau national.

L'évaluation suppose qu'un ménage utilise 30 ampoules et s'appuie sur les résultats d'une enquête indiquant que la plupart des foyers combinent les éclairages traditionnels incandescents avec les fluorescents écoénergétiques, les halogènes et quelques LED.

Selon B&Q, s'ils se cantonnaient uniquement aux LED, l'éclairage supplémentaire en hiver ne leur pas plus de coûterait £2,47 (3 €).

Matt Sexton, directeur du RSE (responsabilité sociétale des entreprises) de cette multinationale (spécialisée dans la vente d'articles de jardinage, bricolage et décoration) explique : « Nous ne pouvons rien au fait qu'il faille reculer d'une heure ni à celui que l'on ait besoin de laisser les lumières allumées plus longtemps, mais nous pouvons changer de type d'éclairage. Adopter les ampoules LED est une solution pratique et infaillible pour réduire nos factures énergétiques sans grand effort. »

Les pendules retarderont d'une heure à 1 heure du matin le 26 octobre pour adopter l'heure du méridien de Greenwich (GMT) puis avanceront d'une heure à 1 heure du matin le dernier dimanche de mars pour passer à l'heure d'été britannique (BST).

Texte original de EMILY GODSEN traduit de l'anglais par EY@EL
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La peur d'Ébola suscite un intérêt nouveau en faveur des médecines alternatives

Stephen King en avait fait la toile de fond de l'un de ses meilleurs romans, le Fléau, en 1978 ; Hollywood ne cesse de nous en abreuver depuis des décennies avec notamment Le Pont de Cassandra (1976), Alerte ! (1995), Contagion (2011) ainsi que le cinéma asiatique avec Virus (1980) et dernièrement Pandémie (2013). À la base, toujours le même scénario : un virus mortel, souvent échappé d'un laboratoire de manière accidentelle ou délibérée (la faute aux méchants terroristes), se répand à travers les États-Unis (parce que « Dieu est avec eux » ?) et menace ou parvient à décimer la planète entière à l'exception de quelques « gentils ». Aujourd'hui, ils se sont enfin mis d'accord sur le script final et EbolaGate (à surtout confondre avec la fondation du même nom) sort enfin en exclusivité sur tous vos écrans plasma, 24 heures sur 24 sur les chaines d'infos continues, au J.T., sur internet, à la une de tous les rouleaux de PQ vendus en kiosque, à la radio... bref personne n'y échappera. Reste à savoir : qui en réchappera ?

Être, ou ne pas être, telle est la question.
Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte ? Mourir… dormir, rien de plus ;… et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair : c’est là une terminaison qu’on doit souhaiter avec ferveur. Mourir… dormir, dormir ! peut-être rêver !

Shakespeare, Hamlet, acte 3 scène 1
Ey@el

Dans le contexte actuel de la psychose du virus Ébola qui s'empare de l'Amérique du Nord, nous assistons à un revirement de situation stupéfiant. Les roulements de tambour de la peur dont abusent les médias grand public se sont tus pour laisser place à une symphonie d'enrichissement personnel et d'enseignement associée à un mouvement social visant à reprendre les rênes de notre liberté en matière de santé. La menace d'une pandémie a d'abord fait les gros titres, figeant ainsi des millions de personnes dans l'incompréhension. Au beau milieu de cette angoisse entretenue, des réponses ont bien été cherchées mais sans grand succès. Écœurée, la population se rue désormais vers les médias « alternatifs » et les indépendants en matière de réseaux de santé, de sites internet et d'émission de radio pour y être conseillée. Ce qu'ils découvrent est en train de nous propulser vers un nouveau paradigme sanitaire décentralisé.

Devant les groupes pharmaceutiques qui n'en croient pas leurs yeux, partout en Amérique, des gens prennent le temps de comprendre en quoi consiste leur système immunitaire. Ils sont alors choqués de constater qu'il est affaibli, détérioré et qu'il subit des agressions quotidiennes. Tels de véritables combattants, la plupart se sentent poussés à agir et entament des recherches. Les physiothérapeutes ont coutume de dire que « la douleur est une grande source de motivation » pour décrire des patients menant une vie habituellement sédentaire jusqu'au jour où ils sont blessés. Suite à quoi, quelque chose jaillit en eux : une nouvelle passion et un respect pour le mouvement ; bouger sans douleur. Sans doute devrions-nous désormais dire qu'« Ébola est une grande source de motivation ». C'est, en effet, un électrochoc pour que les gens comprennent que le moment est venu de se nourrir plus sainement, d'élever leur système immunitaire et leur Q.I. et de mener une vie authentique renforcée, jour après jour, par la connaissance et l'action.

Au beau milieu de cette grande tempête d'ordre (responsabilisation personnelle) née du chaos (la peur des médias), quelques coups de pouces ont été donnés. Tout d'abord, par l'actuelle série-documentaire historique, "The Quest For The Cures Continues" (La quête de remèdes se poursuit) qui, comme par hasard, explore et éclaire le fait que nous sommes en mesure de stopper l'épidémie de cancer. En effet, son deuxième épisode s'intitule "Votre première ligne de défense" et traite exclusivement de l'importance du système immunitaire. Pour ceux qui auraient besoin d'une introduction à jour ou d'un point de départ pertinent, je vous encourage, dans un premier temps, à écouter les compte-rendus des recherches et découvertes des médecins et autres professionnels de la santé. Le cancer se guérit si l'on veut qu'il le soit.

Ensuite, il y a eu ce reportage de l'émission Frontline du réseau PBS qui est tombé à point nommé en alertant « les consommateurs du J.T. » du problème de plus en plus préoccupant de la résistance aux antibiotiques dans le traitement de certaines maladies qui se multiplient au sein de la population. Les auteurs ont conclu que leur utilisation abusive dans l'industrie de la viande en était le principal facteur. Ne ratez pas le prochain intitulé "De source officielle, l'oxygène pourrait améliorer l'existence". Là encore, il s'agit de renforcer et reconstruire son système immunitaire par des méthodes naturelles afin de ne dépendre ni des antibiotiques qui sont en train de perdre leur efficacité ni d'un milieu médical traditionnel qui considère bien trop souvent les patients comme un moyen de se faire de l'argent.

Enfin, pour ceux dont la complaisance et l'impuissance n'auraient pas encore été ébranlées à ce stade, le dernier électrochoc leur aura été servi sur un plateau d'argent. Alors qu'ils comptaient sur le Centre pour le contrôle des maladies (CDC) pour venir à la rescousse et améliorer la situation, ils n'ont eu droit à rien de tel. Ceux qui, venant du CDC, s'attendaient à la vérité se sont heurtés à une absence totale de protocole et à une négligence médicale ahurissante face à l'éventualité d'une pandémie d'Ébola. Le tout renforcé par son silence assourdissant et son refus d'aborder publiquement la fraude dans la recherche concernant le ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) et de traiter, en interne, les dénonciations en haut lieu. En outre, les conflits d'intérêts à couper le souffle, les collusions entre carrières publiques et privées et les agendas alternatifs ont de quoi rendre quiconque prêtant un tantinet attention à la saga Ébola quelque peu sceptique. Et par-dessus le marché, ne voilà-t-il pas que la recherche essentielle du journaliste chevronné Jon Rappoport nous apprend que les tests diagnostiques pour le virus ne sont « absolument pas fiables ».

En conclusion, il est indéniable qu'Ébola présente un danger potentiel — menace illustrée par ceux qui ont succombé au virus. Il n'y a eu, pour l'instant, que peu de victimes en Amérique du Nord si l'on en croit les rapports officiels au moment où j'écris ceci. Dans les « zones critiques » au Sierra Leone, en Guinée et au Liberia, on ne sait pas exactement si l'épidémie s'est propagée de manière naturelle ou provoquée. Toutefois, il y a fort à parier que les systèmes immunitaires chez ces populations soient compromis par :

Les guerres interminables, l'extrême pauvreté, la malnutrition, la famine, la contamination des ressources en eau, l'exposition aux produits chimiques industriels toxiques, le recours abusif nocif aux antibiotiques, les pesticides (dont certains sont interdits dans d'autres pays), les médicaments périmés conservés sans réfrigération, les vaccins (qui, lorsqu'on les administre à des personnes dont le système immunitaire ne tient plus qu'à un fil, peuvent s'avérer fatals).

Jon Rappoport

Quoi que nous réserve l'avenir, il est temps de réparer notre santé et notre système immunitaire. Par quoi allez-vous commencer ? Voici une liste de quelques sources fiables indépendantes relatives à la santé alternative qui vous fourniront des informations presque quotidiennement (en anglais) :

Texte original de JEFFREY JAXEN traduit de l'anglais par EY@EL
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Bienvenue chez les geeks

Le PC de Matthiou Bellamy (Muse) assorti au blouson
qu'il porte dans le clip de "Panic Station".
L'iMac U-laide conception pour éviter de mettre son nez aux fenêtres.
Un PC sous Linux bistro Demi-Pinte (L), nom de code Kanteboure.
Et le bon coin pour expédier toutes les affaires courantes.

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Dentifrice maison à l'huile de coco

La « cosmétique maison » est en passe de devenir un véritable phénomène de mode. C'est une excellente chose mais qui demande à rester vigilant car devant l'engouement prononcé à fabriquer soi-même ses produits d'hygiène corporelle et de maquillage, certains industriels vont vite s'empresser de récupérer le créneau et encore tromper leur monde comme c'est déjà le cas avec les produits bio ou « naturels » et le « greenwashing ».1 Les dentifrices sans fluor sont déjà difficiles à trouver, ils sont non seulement vendus à prix d'or mais contiennent parfois des ingrédients douteux qui n'ont rien à y faire comme, par exemple, la glycérine, qui forme une pellicule empêchant la reminéralisation des dents et, surtout, le sorbitol qui est un sucre naturel.2 Quand on sait que les sucres/acides sont à l'origine des caries, il y a de quoi se poser des questions. Voilà pourquoi j'ai décidé de fabriquer mon propre dentifrice qui s'avère non seulement moins coûteux mais également très efficace et agréable à utiliser. La recette, très simple à réaliser, que je vous propose provient du blog Thank Your Body. Comme je l'ai déjà mentionné dans un précédent article intitulé "Le naturel parce que vous le valez bien", je déconseille l'ajout de bicarbonate de sodium comme abrasif naturel et agent de blanchiment, pourtant recommandé dans de nombreuses formules, parce qu'il s'avère bien trop corrosif et risque d'endommager l'émail s'il est utilisé quotidiennement.

Ingrédients :

  • 3 cuil. à café d'huile de coco
  • 3 cuil. à café d'argile blanche
  • 1/8 cuil. à café de sel fin
  • 3 cuil. à café d'eau minérale
  • 20 gouttes HE menthe
  • 10 gouttes HE arbre à thé
  • 6 gouttes HE citron

QSP environ 50 ml

Propriétés :

On ne présente plus les vertus de l'huile ou beurre de coco. Sa forte concentration en acide laurique lui confère une activité antimicrobienne et élimine la plaque dentaire responsable du jaunissement de l'émail. Légèrement moussante, elle est riche en vitamines A et E qui contribuent à la bonne santé des gencives.

L'argile blanche (préférer la surfine ou ultra-ventilée) absorbe les bactéries, assainit, reminéralise et a un effet légèrement abrasif.

Le sel fait saliver, neutralise les acides et reminéralise surtout si l'on choisit du sel de Guérande qui, comme nous l'avons vu dans un article précédent, est beaucoup plus riche en magnésium et oligo-éléments que le sel marin. Il va sans dire qu'il ne faut pas utiliser de sel fluoré.

Les huiles essentielles ne sont pas indispensables mais rendent l'utilisation de cette pâte plus agréable et jouent le rôle de conservateurs naturels. La menthe poivrée rafraichit l'haleine ; l'arbre à thé (ou tea tree) est très réputé pour ses propriétés antibactériennes, antifongiques et cicatrisantes et blanchit légèrement les dents ; le citron est reminéralisant.

Vous pouvez utiliser uniquement de la menthe poivrée ou la remplacer par de la menthe verte (son arôme rappelle celui des chewing-gums à la chlorophylle) ou une autre essence mais certaines pouvant être dermocaustiques ou allergisantes, voire hautement toxiques en cas d'ingestion accidentelle, je vous conseille de vous en tenir à celles suggérées ici si vous n'êtes pas sûr de ce que vous faites.

Préparation :

Assurez-vous d'avoir les mains propres et de désinfecter à l'alcool tous vos ustensiles et récipients ainsi que votre plan de travail afin d'éviter toute contamination bactérienne.

Mélangez l'huile de coco, l'argile et le sel dans un petit bol en verre ou en céramique avec une spatule en bois ou un mortier (jamais de métal avec l'argile) en ajoutant progressivement l'eau — pour ma part j'ai choisi une solution de chlorure de magnésium à 2% — jusqu'à obtention d'une pâte crémeuse. Vous pouvez en utiliser davantage si vous préférez une consistance plus liquide.

Ajoutez ensuite les huiles essentielles en mélangeant bien puis transvasez votre pâte dans un pot hermétique recyclé ou un tube « airless » que vous pourrez vous procurer dans certaines boutiques spécialisées ou sur Internet.

Notes et références

  1. ^ Greenwashing est un néologisme anglophone pouvant se traduire par « verdissement d'image ». Il est utilisé par les groupes de pression environnementaux pour désigner les efforts de communication des entreprises sur leurs avancées en termes de développement durable — avancées qui ne s’accompagnent pas de véritables actions pour l’environnement. À la notion de Greenwashing est opposée celle de publicité éthique. Le terme lui-même trouve son origine dans la contraction des mots « green » (vert) et « brainwashing » (lavage de cerveau) et a été employé pour la première fois suite à un article paru dans la revue Mother Jones au début des années 1990. (Source : Publicitaires Eco-Socio-Innovants). Il est également utilisé pour désigner le rapprochement d’une entreprise avec l'ONU dans le cadre du Global Compact.
  2. ^ Relevé dans la composition du dentifrice « bio » DENTARGILE de la marque Cattier vendu dans les boutiques spécialisées et magasins bio : Aqua, Sorbitol, Silica, Rosmarinus Officinalis Extract, Illite, Glycerin, Carrageenan, Sodium Cocoyl Glutamate, Sodium Chloride, Rosmarinus Officinialis Leaf Oil, Benzyl Alcohol, Aroma, Citric Acid, Sodium Benzoate, Limonene.

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Le procès

Entre le roman d'Orwell et les ouvrages de Icke, il y a eu The Wall de Pink Floyd. Cet album concept génialement adapté au cinéma par Alan Parker, au début des années 80, m'a littéralement révolutionné les neurones si l'on peut dire. Les animations de Gerald Scarfe m'avaient d'ailleurs porté chance au bac en m'inspirant pour illustrer graphiquement un sujet sur l'uniformisation et la perte d'identité. Opprimé dès son plus jeune âge, Pink, l'anti-héros de The Wall, perd son père à la guerre (comme Roger Waters, son auteur). Entre les bras étouffants d'une mère surprotectrice et la tyrannie d'un maitre d'école chargé de le faire entrer dans le « moule » social symbolisé par un hachoir à viande, il se replie peu à peu sur lui-même en érigeant un mur de protection autour de lui qui l'isole de plus en plus du monde, chaque traumatisme subi devenant une brique de plus ajoutée à l'édifice ("Another Brick In The Wall"). À l'âge adulte, devenu une rock star, il sabote sa relation avec sa mante religieuse d'épouse qui finit par le quitter pour un autre. La construction du mur étant achevée, il sombre dans la folie et la dépression. Les drogues qu'on lui injecte pour tenter de le réanimer le font halluciner : il se voit en dictateur sociopathe nazi prêchant devant un public d'adorateurs hypnotisés par ses discours racistes et violents. Finalement quelque chose en lui remonte à la surface et le soumet à un procès imaginaire ("The Trial") où chaque personne l'ayant poussé dans ses retranchements vient témoigner contre lui à la barre et dont la sentence finale provoque la destruction du mur.

Ey@el

The Trial

Le procureur :
Bonjour, Votre Honneur le Ver.
La Couronne va démontrer sans équivoque
Que le prisonnier qui se tient aujourd'hui devant vous
A été pris en flagrant délit d'étalage de sentiments ;
Des sentiments d'une nature presque humaine.
C'est inadmissible,
Qu'on fasse comparaitre le maitre d'école !

Le maitre d'école :
J'ai toujours dit qu'il allait mal tourner,
Votre Honneur.
Si on m'avait laissé faire j'aurais pu
Lui arracher la couenne pour le rendre conforme.
Mais j'avais les mains liées,
Les cœurs sensibles et les artistes
L'ont laissé s'en tirer à bon compte.
Permettez-moi d'utiliser le marteau maintenant.

L'accusé :
Cinglé,
Des araignées au plafond, je suis cinglé.
Complètement barré,
On a dû me dévisser tous les boulons.

Les jurés :
Cinglé, des araignées au plafond, il est cinglé.

L'épouse :
Sale petite merde, t'y voilà plongé dedans,
J'espère qu'ils jetteront la clé.
Tu aurais dû me parler plus souvent
Que tu ne l'as fait mais non, il fallait que tu suives
Ta voie. As-tu brisé d'autres
Foyers ces derniers temps ?
Juste cinq minute, Votre Honneur,
Lui et moi en tête à tête.

La mère :
Mon bébé !
Viens voir maman, mon bébé, laisse-moi te prendre
Dans mes bras.
Votre Honneur, je n'ai jamais voulu qu'il
S'attire des ennuis.
Pourquoi a-t-il fallu qu'il me quitte ?
Ver, Votre Honneur, permettez-moi de le ramener à la maison.

L'accusé :
Cinglé,
Trop d'imagination, je suis cinglé,
Des barreaux aux fenêtres.
Il y a bien dû y avoir une porte dans ce mur
Par laquelle je suis entré.

Les jurés :
Cinglé, trop d'imagination, il est cinglé.

Le juge :
Les preuves présentées devant la Cour sont
Irréfutables, il est inutile que
Le jury se retire.
Dans toute ma carrière de juge,
Je n'avais jamais encore entendu
Parler de quelqu'un méritant autant
La sentence la plus sévère prévue par la loi.
La manière dont vous les avez faites souffrir,
Votre merveilleuse épouse et votre mère,
Me donne une envie urgente de déféquer.
Mais mon ami, comme vous avez révélé ce
Que vous redoutez le plus,
Je vous condamne à être exposé devant
Vos pairs.
Qu'on abatte le mur !

Texte original de ROGER WATERS traduit de l'anglais par EY@EL
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L'utilité des cauchemars

Avec Neptune dominant dans mon thème astrologique, il n'y a rien de bien étonnant à ce que tout ce qui a trait au rêve et aux domaines qui y sont rattachés me fascine depuis toujours (il fut même un temps où je tenais un journal de rêves). Ce qui est surprenant, par contre, est que je n'avais encore jamais publié de billet sur la question. C'est désormais chose faite grâce (comme toujours) à une série de coïncidences démarrée à partir d'une discussion sur un blog. Ayant posé une question à laquelle il me fut répondu par un lien qui n'avait finalement rien à voir avec mes expériences oniriques, je tombai ensuite sur le présent article qui m'apporta, en quelque sorte, la confirmation de ce que je savais déjà intuitivement dans cette petite phrase qui compare ce que l'on qualifie communément de « mauvais rêves » à « de petits films de formation destinés aux guerriers spirituels ».

Mais au fait, qu'est-ce que le rêve — ou plutôt qu'est qu'il n'est pas ? Le rêve n'est pas le produit d'une hallucination ni d'un fantasme, d'une illusion, de l'imagination ou d'une fiction (tous des travestissements de la réalité). C'est une vision, une projection de nous-mêmes, une représentation — une manifestation de ce qui se passe en nous. Il s'exprime de manière condensée afin de transmettre un maximum d'informations en un minimum de temps, ayant pour cela recours au langage universel de l'image dans une approche qui s'apparente aux techniques cinématographiques. Il fait appel à des symboles que l'on nomme « archétypes », souvent présentés sous forme de paraboles ou allégories, suivant une logique qui lui est propre et qui, au réveil, laisse souvent notre mental conditionné fort perplexe. À l'image de la vie humaine, le rêve s'exprime sur trois niveaux qui sont le physique, le psycho/affectif et le spirituel. En psychanalyse, on le considère comme l'expression concentrée de notre situation psychique.

Voilà pour la définition expresse en quelques lignes. De quoi me redonner envie de m'abandonner dans les bras de ce beau gosse de Morphée pourvu qu'il se rappelle à mon bon souvenir au matin, le temps que je couche le récit de nos aventures nocturnes sur les nombreuses pages vierges encore restantes et quelque peu jaunies de mon vieux cahier de rêves trop longtemps délaissé. Enfin, ici, il sera plutôt question de cauchemars. Encore un timing parfait à l'approche d'Halloween.

Ey@el

Chaque fois que l'on se souvient d'un rêve, cela indique que l'esprit en éveil a un rôle créatif de transformation à jouer dans l'évolution du problème exposé, quelle que soit la nature de ce dernier. Depuis des millions d'années, la capacité à prêter une attention immédiate et particulière à tout ce qui est négatif et menaçant constitue le premier test de survie. Ce sont, en général, les créatures qui se concentrent efficacement sur les menaces qui survivent et inversement. Ainsi, la sélection naturelle nous prédispose de manière inhérente à être mis en alerte par les expériences désagréables qui nous inquiètent et nous terrorisent.

Pourquoi les cauchemars sont bénéfiques

Par conséquent, lorsque la source profondément ancrée en nous (d'où émanent tous les rêves de manière spontanée et non sollicitée) a une information potentiellement importante à transmettre à la conscience en éveil, il est fort probable qu'elle la lui présente sous forme de « cauchemar » dans le seul but d'attirer notre attention. Ce qui nous amène à l'un des principes généraux les plus ironiques du travail onirique : plus l'expérience s'avèrera effrayante et angoissante, plus l'ampleur du don potentiel de compréhension et d'énergie créative fournies par le rêve sera considérable.

On appelle communément « cauchemars » ces rêves dont le message générique est « Réveille-toi. Fais attention. C'est ta survie qui est en jeu ! » Il arrive que les problèmes vitaux soulevés par l'activité onirique soient en rapport avec l'état réel de la santé physique. Toutefois, la plupart du temps, il ne s'agit que d'attirer l'attention sur des questions d'authenticité émotionnelle et spirituelle dans la vie du rêveur.

Pourquoi on se souvient des cauchemars

D'expérience, tous les rêves (en particulier les cauchemars) sont au service de la santé et de l'intégralité. Ce qui veut dire qu'aucun, aussi angoissant ou menaçant soit-il, ne viendra jamais vous dire « Tu as tel ou tel problème et tu ne peux rien y faire, tralalère ! » En premier lieu, le fait même que l'on se souvienne d'un rêve indique que le rêveur dispose de tout le courage, la créativité, la force et la sagesse nécessaires pour réagir de manière créative et transformatrice même aux pires « problèmes » qui lui seront présentés. (Si le rêveur n'était pas en possession de toutes les énergies requises pour une réaction positive, créative et transformatrice, il n'aurait tout simplement aucun souvenir de son rêve.) Ceci est vrai non seulement sur le plan de la santé individuelle psycho-spirituelle et de l'intégralité mais également à l'échelle de la société mondiale, de la culture et du combat collectif de l'humanité.

L'ironie veut que, pour cette raison, je me réjouis chaque fois que je fais — ou entends parler d'un rêve impliquant des problèmes relatifs à la planète dans son ensemble comme la destruction de l'environnement, la peste, les conflits militaires ou autres bouleversements sociaux importants. Le fait de nous souvenir de telles expériences oniriques laisse entendre que nous sommes capables de répondre à ces problèmes avec créativité et efficacité tout comme celles qui traitent de questions personnelles apparemment « insolubles » indiquent toujours notre capacité à les gérer. Les cauchemars peuvent également apporter des suggestions symboliques et des sources d'inspiration créatives spécifiques pour peu que nous ayons l'intelligence et la sagesse d'y prêter attention.

Les cauchemars historiques

Toutefois, dans certains cas, les possibilités créatrices spécifiques proposées par le rêve s'avèrent plus compliquées que les problèmes que nous rencontrons dans l'immédiat. Parmi ces expériences oniriques difficiles, il y a ces terribles cauchemars que je qualifie de « pires scénarios ». Cela fait des siècles que les Hindous et les Bouddhistes qui travaillent la question ont compris que les rêves de ce type étaient intimement liés à l'efficacité du développement spirituel du rêveur.

Chose curieuse, John Newton, le compositeur de l'hymne "Amazing Grace", se convertit au christianisme et se transforma en un fervent militant anti-esclavagiste après avoir fait un tel cauchemar. Dans son rêve, alors capitaine d'un navire négrier, il vit « toute l'Europe consumée par un grand incendie dévastateur ».

Les rêves et le développement spirituel

L'une des raisons pour lesquelles les gens qui se consacrent activement à leur développement spirituel ou ceux qui œuvrent à l'échelle mondiale pour soulager la souffrance d'autrui connaissent ce type d'expériences oniriques éprouvantes est parce que le seul endroit où l'on peut véritablement affronter et dominer le mal est à l'intérieur de soi. Ce qui signifie que ceux qui s'emploient sincèrement à essayer de rendre le monde meilleur doivent faire front et vaincre l'ampleur de ce mal s'ils veulent réussir. Plus leur développement spirituel et leur travail de conciliation global seront sincères et efficaces, plus ils seront susceptibles de faire des rêves de pire scénario de cet archétype.

À cet égard, ces derniers constituent de petits « films de formation » destinés aux guerriers spirituels. On peut aussi les envisager comme des « missions de sauvetage » entreprises par la conscience onirique des profondeurs encore non revendiquées de l'ombre archétypale et par le potentiel inachevé de l'inconscient collectif.

Le miroir magique qui ne ment jamais

Au début, il semble toujours que la tâche la plus difficile que doive affronter le rêveur soit de regarder dans le « miroir magique qui ne ment jamais » et d'assumer une plus grande part de responsabilité pour le reflet symbolique de nos faiblesses et nos défaillances. Toutefois, avec le temps, on constate qu'il y a bien plus compliqué encore, à savoir reconnaitre l'ampleur et la portée de notre créativité et de notre aptitude à nous transformer nous-mêmes et notre univers. Les rêves de pire scénario exhortent le rêveur, non seulement à voir et à accepter les profondeurs de la dépravation inhérente à toute psyché humaine, mais surtout à devenir plus conscient et plus responsable de notre capacité à affronter, vaincre, exprimer et transformer, de manière créative et spirituelle, les énergies de cette ombre archétypale.

Texte original de JEREMY TAYLOR traduit de l'anglais par EY@EL
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Là où les rues ont de drôles de noms

J'imagine que les maisons n'ont pas de numéro non plus.
Comme il doit s'amuser, le facteur !
Cette voie s'appelait autrefois « rue de la chaussée mouillée »
mais depuis que tous les pavés (sauf un) en ont été extraits
en mai 68, il a fallu la rebaptiser.
Un des seuls endroits de la ville à ne pas être éclairé la nuit.
On se demande bien pourquoi...
Comme son nom l'indique, c'est une rue à la con.

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Les 13 propriétés médicinales avérées de l'huile de coco

Bien que l'huile de coco se soit extirpée du bourbier de misconceptions dans lequel elle était enlisée ces dernières années, elle est encore loin de recevoir l'appréciation qui lui est due. Non contente de faire partie des « bonnes » graisses saturées, c'est également un agent de guérison exceptionnel avec des tas d'applications utiles en matière de santé.

En voici quelques exemples :

1. Brûle-graisses

Quelle ironie, n'est-ce pas ? Des lipides saturés pouvant accélérer la fonte des graisses de la section médiane (la catégorie la plus dangereuse). Nous disposons maintenant de deux études sérieuses sur des êtres humains qui démontrent que deux cuillerées à soupe par jour (30 ml), pour les hommes comme pour les femmes, suffisent à réduire à les graisses abdominales en l'espace de un à trois mois.

2. Stimulant cérébral

La fameuse étude publiée en 2006 dans la revue Neurobiology of Aging (la neurobiologie du vieillissement) a prouvé que l'administration de triglycérides à chaîne moyenne (que l'on trouve en abondance dans l'huile de coco) chez 20 sujets souffrant d'Alzheimer ou de troubles cognitifs légers augmentait de façon notable la concentration en corps cétoniques (au bout d'à peine 90 minutes après ingestion), se traduisant par une amélioration mesurable des fonctions cognitives chez les moins atteints.

3. Anti-poux

Mélangée à de l'anis et vaporisée, l'huile de coco s'est avérée un bien meilleur insecticide que la perméthrine (43%).

4. Cicatrisant

On se sert de l'huile de coco pour guérir les blessures depuis des temps immémoriaux. Trois mécanismes expliquant ses vertus cicatrisantes on été identifiés : sa faculté d'accélérer la ré-épithélialisation, d'améliorer l'activité des enzymes antioxydants et de stimuler plus fortement les liaisons croisées du collagène à l'intérieur du tissu à réparer. Elle s'est même avérée agir en synergie avec des traitements conventionnels comme la sulfadiazine argentique pour accélérer la cicatrisation des brûlures.

5. Alternative aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Il a été démontré que l'huile de coco avait des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques.

6. Activité anti-ulcéreuse

Fait intéressant, le lait de coco (qui contient de l'huile de coco) s'est avéré aussi efficace que le sucralfate, le médicament que l'on prescrit habituellement comme agent anti-ulcéreux associé aux AINS.

7. Antifongique

En 2004, 52 souches d'espèces différentes de Candida ont été exposées à de l'huile de coco. La plus connue, celle du Candida albicans, s'est avérée la plus sensible. Les chercheurs en ont conclu que « compte tenu de l'apparition d'une résistance aux drogues médicamenteuses de certaines espèces de Candida, l'huile de coco devrait être utilisée pour traiter les infections fongiques.

8. Renforçateur de testostérone

Des tests effectués sur des rats ont permis de découvrir que l'huile de coco réduisait le stress oxydatif, ce qui avait pour effet d'augmenter considérablement les niveaux de testostérone.

9. Réducteur de l'adénome prostatique

Chez les rats, l'huile de coco s'est avéré réduire le gonflement bénin de la prostate induit par la testostérone.

10. Amélioration des lipides sanguins

L'huile de coco améliore considérablement le rapport entre le bon (HDL) et le mauvais (LDL) cholestérol dans le sang de ceux qui en consomment. Compte tenu de cela, on ne peut plus l'accuser d'être « une graisse saturée qui bouche les artères ».

11. Absorption des aliments liposolubles

On a récemment découvert que l'huile de coco était supérieure à celle de carthame pour améliorer l'absorption des caroténoïdes de la tomate.

12. Santé osseuse

Il a été démontré que l'huile de coco réduisait le stress oxydatif à l'intérieur des os, ce qui pourrait prévenir tout dommage structurel en cas d'ostéoporose. [Note : l'ostéoporose est un mythe telle qu'on la définit actuellement par les mesures de densitométrie]

13. Protection solaire

L'huile de coco s'avère bloquer 30% des rayons UV. Il faut garder à l'esprit que c'est une bonne chose dans la mesure où ce sont les UVA qui abiment la peau alors que les UVB sont extrêmement bénéfiques (lors d'une exposition modérée). Veuillez consulter la liste des autres huiles faisant office d'écrans solaire.

Bien entendu, lorsque l'on parle de l'huile de coco, il n'est question que d'une seule partie du fruit de ce palmier incroyable qu'est le cocotier car pour chacun de ces composants dont les fibres issus de sa coque, ses protéines et son eau, des applications thérapeutiques ont pu être validées par des expériences.

Texte original de SAYER LI traduit de l'anglais par EY@EL
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L'ultime rivage

Une composition qui m'a demandé des heures de travail et dont je suis très fière. Je l'ai réalisée avec Paint Shop Pro en me servant notamment du filtre Flood de Flaming Pear pour créer l'étendue d'eau et des logiciels Sqirlz Water Reflections et Animation Shop pour l'animer. Le thème lui-même s'inspire de Terremer, le cycle fantastique d'Ursula K. Le Guin commencé dans les années 60 et achevé à l'aube du XXIe siècle. Terremer est constitué d'un ensemble d'îles plus ou moins grandes — un monde médiéval où la magie est largement présente et se fonde sur la connaissance du vrai nom des personnes et des choses. Ici Ténar, l'ancienne grande prêtresse du temple des Innommables et Gardienne de leurs tombeaux sur l'île d'Atuan, libérée de son statut alors qu'elle était encore une fillette par Ged le magicien (devenu Archimage), attend, vingt ans après, le retour de son bien-aimé parti dans une quête périlleuse dans l'au-delà pour tenter de restaurer l'équilibre parmi les vivants.

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Casse-tête à la française

Avant tout chose, il est fort conseillé d'aborder tout ce qui va suivre à tête reposée. J'insiste et je tiens absolument à émettre une mise en garde contre les effets secondaires certains que la lecture d'un tel billet pourrait provoquer chez les individus souffrant habituellement de migraines ou d'allergies graves au dithyrambisme intellectuel, ainsi que pour toutes les têtes brûlées et autres fortes têtes dont le français ne serait pas la langue maternelle (ni paternelle d'ailleurs) mais qui auraient suffisamment perdu la tête pour s'y risquer sans précaution. Ce n'est pas pour rien que l'on vous rabâche sans cesse de toujours sortir couvert. Dans ce cas bien précis, ce serait de la pure folie que de vous aventurer tête nue (et qui plus est, tête la première) dans le dévidoir d'un cerveau encombré que l'on appelle communément une « pensine ». Quant à vos chères têtes blondes, veuillez les tenir à l'écart, cela risquerait fort de les traumatiser à vie. Gardez donc la tête froide (si vous le pouvez) ou, à défaut, sur les épaules. Je ne tiens absolument pas à devenir la tête de Turc de quelque tête de c** qui passerait par là inopinément ni à me la faire mettre au carré par ceux à qui mon histoire l'aurait tournée ou carrément fait perdre.

Prologue

Et maintenant, si vous le voulez bien, préparez-vous à vous prendre la tête voire à vous payer la mienne, le cas échéant, en entrant dans le vif du sujet (ou dans le sujet à vif). Bien que l'idée de cet article sans queue ni tête me soit venue sur un coup de tête, elle me trottait déjà derrière depuis un petit moment, la vilaine sournoise. J'ai résisté tant que j'ai pu, mais tant bien mal, car lorsque j'ai quelque chose en tête, autant dire que je ne l'ai pas ailleurs. Ce qui est fort heureux car avoir la tête ailleurs, comme d'aucuns ne manqueront pas de le suggérer, serait très inconfortable, insalubre, indécent, nauséabond et fort déplacé au sens propre comme au sens littéral — tout cela dans l'ordre qui vous conviendra.

Dans ma tête

Je suis affligé d'une maladie,
Un mal anglais
Qui ne veut point partir.
Ça ne veut point partir
Et vous êtes dans ma tête —
Dans ma tête.

"Inside My Head", Radiohead (1992)

Où en étais-je ? Ah, oui... rassurez-vous, j'ai bien toute ma tête (du moins au moment où j'écris ces lignes) mais le trafic est si dense actuellement que l'agent chargé de réguler la circulation ne sait vraiment plus où donner de la sienne avec toutes ces pensées indisciplinées qui se bousculent, tête-bêche, en effectuant des têtes à queue à qui mieux mieux pour tenter de passer en tête de file, remportant parfois d'une tête le privilège d'un tête-à-tête avec leur hébergeur, à savoir mon humble personne. Hé oui, en ces lieux, c'est moi le boss, la tête pensante et je vous assure que cela n'a rien d'une sinécure. Impossible de méditer tranquille ou d'aller piquer une tête dans la piscine (enfin si j'en avais une) avec ces satanées voix de tête qui n'en font qu'à leur tête et m'empêchent d'avoir la mienne ailleurs. J'en ai vraiment par dessus la tête de ce harcèlement perpétuel à se la cogner contre les murs. J'ai beau avoir la tête dure et me la creuser, je ne vois pas l'ombre d'une solution pointer la sienne et je crains fort de ne plus arriver à leur tenir tête bien longtemps. 

L'exorciste

J'entends la musique d'un cœur qui bat,
Et dès que je marche, les gens se retournent
Et se mettent à rire.
Est-ce dans ma tête ?
Est-ce dans ma tête ?
Est-ce dans ma tête depuis le début ?

"Is It In My Head ?", The Who (1973)

Deux têtes valant mieux qu'une, comme on dit outre-Manche1, je m'en suis donc allée quérir les services d'un éminent spécialiste, réputé être une vraie tête en la matière. Une vraie tête à claques, oui ! Ne voilà-t-il pas qu'il s'est pris à rire à s'en décrocher la tête2 en me conseillant, bille en tête, de cesser de me mettre martel en tête, d'ôter mon serre-tête (je n'en porte jamais habituellement mais il m'en fallait un pour les besoins de la cause) et de me la caler droite3 sur l'appui-tête en prenant bien garde à ne pas me la cogner malencontreusement contre celle du lit (ici, en l’occurrence, un divan).

— C'est que je n'ai pas la tête à ça, objectai-je en geignant. Vous êtes complètement tombé sur la vôtre si vous croyez que ça va arranger le schmilblick !

— Allons, ne faites pas votre mauvaise tête, me répondit-il d'un ton paternaliste que je n'appréciai guère. Ceci dit, c'est vrai que vous avez une sale tête. Attendez, je sais quel remède il vous faut...

— Oh mais ça va bien tête d'œuf, me retins-je de lui hurler à tue-tête. Je suis le Morse goo goo g'joob4 !

Percevant comme une vague odeur de soufre dans la note de tête de ce parfum qui commençait sérieusement à me monter à la tête, je décidai de prendre la poudre d'escampette avant que le réducteur de tête ne revienne avec la sienne (pire que l'escampette, à n'en point douter).

Dans le terrier du lapin crétin

« Voudriez-vous, je vous prie, me dire quel chemin je dois prendre pour m'en aller d'ici ?

— Cela dépend surtout de l'endroit où vous voulez vous rendre, répondit le Chat.

— Je ne me soucie pas trop de l'endroit... dit Alice.

— Alors peu importe le chemin que vous prendrez, déclara le Chat.

— ... pourvu que j'arrive quelque part, ajouta Alice pour s'expliquer.

— Oh ! dit le Chat, vous arriverez toujours quelque part, pourvu que vous marchiez assez longtemps. »

C'était là un fait indéniable, dut admettre Alice, qui se hasarda à poser une autre question : « Quelle sorte de gens vais-je rencontrer là-bas ? »

— Dans cette direction-ci, répondit le Chat en faisant un geste vague de sa patte droite, habite un Chapelier ;  et dans cette direction-là, indiqua-t-il de son autre patte, habite un Lièvre de Mars. Rendez visite à votre gré à l'un ou à l'autre : ils sont fous tous les deux.

— Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous, fit remarquer Alice.

— Oh ! vous ne pouvez rien à cela, dit le Chat. Ici tout le monde est fou. Je suis fou, vous êtes folle.

— Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.

— Il faut que vous le soyez pour être venue ici.

Alice au Pays des Merveilles, Lewis Carroll

Dans ma précipitation — quelle tête en l'air je fais — je fonçai tête baissée sur l'homme de ménage et sa tête-de-loup5. Le pauvre bougre n'était déjà pas dans sa tête6, la collision acheva littéralement de la lui emmener7 ! Armé de son balai, cette tête de n***d se mit à me pourchasser en émettant des jurons que, par pudeur, je m'abstiendrai de retranscrire ici. Et ne parlons pas de ses yeux furibonds qui lui sortaient de la tête en lançant des éclairs.

D'ailleurs je me demande bien ce que faisait Rusard hors de Poudlard8. D'un côté, je comprends qu'il ait fini par se faire virer. Par contre, j'ignorais qu'il causait aussi bien le français de bas étages (il est vrai que J.K. Rowling a beaucoup étudié notre langue — je n'ose imaginer les lieux qu'elle a dû fréquenter9). J'empoignai alors un seau qui trainait par là et le lui carrai sur sa grosse tête coiffée comme l'As de Pique. Quand on sait de quoi était capable la Reine de Coeur10, je ne restai pas plantée là à admirer le sacre de cette nouvelle tête couronnée.

Épilogue

De tête, je n'ai jamais couru aussi vite. À croire qu'il m'était poussé des ailes. Du haut de ma tête11 (qui ne fera jamais d'ombre à l'Everest), je dirai que j'ai dû battre un record de vitesse. Encore heureux que je ne me sois pas faite flasher par un radar. En attendant, si vous êtes tombé la tête par-dessus les talons12 pour cette histoire complètement déjantée (qui n'est que pure fiction), laissez-moi un commentaire. Promis, juré, craché, je ne prendrai pas la grosse tête mais j'en écrirai d'autres qui vous flanqueront encore un sacré mal de tête. À défaut et au cas où l'inspiration viendrait à se tarir, il me reste toujours des tas de textes de chanson de Radiotête à traduire...

Notes et références

  1. ^ Expression anglaise : « Two heads are better than one » (deux avis valent mieux qu'un).
  2. ^ Expression anglaise : « To laugh one's head off » (rire à gorge déployée).
  3. ^ Expression anglaise : « To get one's head straight » (se ressaisir).
  4. ^  "I Am The Walrus", The Beatles (1967). Une chanson inspirée de la nouvelle "Le Morse et le Charpentier" de Lewis Carroll.
  5. ^ Une tête-de-loup est un long balai pour nettoyer les plafonds.
  6. ^ Expression anglaise : « To be off one's head » (ne pas être bien).
  7. ^ Expression espagnole : « Traer de cabeza » (rendre fou).
  8. ^ Argus Rusard est le concierge de Poudlard, le pensionnat pour jeunes sorciers dans l'univers de Harry Potter. C'est un vieil homme acariâtre et jaloux de tous les pensionnaires car bien que né de parents sorciers, c'est un « cracmol » — un sorcier sans pouvoir magique. Il passe son temps à épier tout le monde, aidé de sa chatte Miss Teigne, dans l'espoir de faire expulser des élèves pour faute grave. Lorsque cette facho de Dolores Ombrage est envoyée à Poudlard par le Ministère de la magie pour réformer l'école (entendez, interdire tout sauf ce qui rend les gens autonomes — un air de déjà vu ?), il est le premier à la soutenir. Lorsque les Mangemorts prennent le pouvoir (voir L'ascension du Seigneur des Ténèbres), il est encore là à leur lécher les bottes. Il mérite donc bien son sort !
  9. ^ J.K. Rowling, l'auteur de la saga Harry Potter, est d'origine française par sa mère, Anne Volant, aujourd'hui défunte. Son arrière-grand-père est un héros de la première guerre mondiale et a même reçu la Légion d'honneur.
  10. ^ Dans Alice au Pays des Merveilles, la Reine de Cœur n'arrête pas de faire couper les têtes de ses sujets pour un oui ou pour un non.
  11. ^ Expression anglaise : « Off the top of my head » (à vue de nez).
  12. ^ Expression anglaise : « To fall head over heels for (flasher pour).

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