Lambeaux

J'ai découvert les Waterboys à l'occasion d'une retransmission d'un de leurs concerts parisiens sur une radio française (ce qui ne date pas d'hier). À l'époque, leur son teinté d'influences folk et celtiques était beaucoup plus rock et la presse musicale internationale s'en donnait à cœur joie de les comparer à U2, ce qui avait le don d'en agacer plus d'un — d'autant qu'à part leurs origines communes, la musique et la démarche de ce groupe irlando-écossais étaient bien différentes et la qualité (littéraire) des textes de Mike Scott largement supérieure à tous les niveaux. Ce morceau issu de leur second album, A Pagan Place, est sans conteste mon favori. Néanmoins, j'ai une nette préférence pour la reprise qu'en ont fait, deux ans après, mes potes Ten Ten, un groupe américain originaire de Richmond en Virginie. D'aucuns objecteront sans doute que je manque d'impartialité alors je vous laisserai en juger par vous-mêmes grâce à la version studio que j'ai dénichée sur YouTube (issue de leur album Walk On paru en 1986) certes loin d'égaler en intensité la version scénique. À vous de me dire laquelle des deux vous préférez.

Ey@el

Rags

Tout part en lambeaux
Et j'en suis le seul à blâmer.
Ce serait tellement facile
Si cela pouvait ne faire de mal qu'à moi.
Mais désormais tout ce que je ferai,
Tout ce qui émanera de moi
Ne fera que te transpercer
De part en part,
Ta vie durant,
Comme une malédiction
Lancée par le Fils unique des Lambeaux
Qui t'envelopperait de tous ses plus beaux haillons
Bien qu'il ne voulait rien d'autre, ma bien-aimée,
Que t'entourer de joie,
Mais ce ne pourrait jamais être avec moi —
Toi et moi sommes comme deux univers
Non censés entrer en collision.
La mort pour chacun de nous
Au fil du temps.

Alors que dis-tu... que dis-tu...
Que dis-tu... que dis-tu de cela ?
Quel nom... quel nom...
Quel nom pourrait-on donner à un rêve
Où l'on aurait un pied au Paradis
Et l'autre en Enfer,
Où l'on serait constamment engourdi,
Tourmenté par les démons,
Invoqué par les anges
Tout dans le même temps
Et pour l'éternité ?

Mais je me consumerai
Hors d'ici.
Je t'étendrai pour dormir
Ainsi lorsque tu te réveilleras
J'aurai disparu et toi,
Tu ne te souviendras
De rien.

Reprise de Ten Ten

Texte original de MIKE SCOTT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Aucun commentaire:

À l'affiche

La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'...

Derniers articles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *