Dentifrice maison à l'huile de coco

La « cosmétique maison » est en passe de devenir un véritable phénomène de mode. C'est une excellente chose mais qui demande à rester vigilant car devant l'engouement prononcé à fabriquer soi-même ses produits d'hygiène corporelle et de maquillage, certains industriels vont vite s'empresser de récupérer le créneau et encore tromper leur monde comme c'est déjà le cas avec les produits bio ou « naturels » et le « greenwashing ».1 Les dentifrices sans fluor sont déjà difficiles à trouver, ils sont non seulement vendus à prix d'or mais contiennent parfois des ingrédients douteux qui n'ont rien à y faire comme, par exemple, la glycérine, qui forme une pellicule empêchant la reminéralisation des dents et, surtout, le sorbitol qui est un sucre naturel.2 Quand on sait que les sucres/acides sont à l'origine des caries, il y a de quoi se poser des questions. Voilà pourquoi j'ai décidé de fabriquer mon propre dentifrice qui s'avère non seulement moins coûteux mais également très efficace et agréable à utiliser. La recette, très simple à réaliser, que je vous propose provient du blog Thank Your Body. Comme je l'ai déjà mentionné dans un précédent article intitulé "Le naturel parce que vous le valez bien", je déconseille l'ajout de bicarbonate de sodium comme abrasif naturel et agent de blanchiment, pourtant recommandé dans de nombreuses formules, parce qu'il s'avère bien trop corrosif et risque d'endommager l'émail s'il est utilisé quotidiennement.

Ingrédients :

  • 3 cuil. à café d'huile de coco
  • 3 cuil. à café d'argile blanche
  • 1/8 cuil. à café de sel fin
  • 3 cuil. à café d'eau minérale
  • 20 gouttes HE menthe
  • 10 gouttes HE arbre à thé
  • 6 gouttes HE citron

QSP environ 50 ml

Propriétés :

On ne présente plus les vertus de l'huile ou beurre de coco. Sa forte concentration en acide laurique lui confère une activité antimicrobienne et élimine la plaque dentaire responsable du jaunissement de l'émail. Légèrement moussante, elle est riche en vitamines A et E qui contribuent à la bonne santé des gencives.

L'argile blanche (préférer la surfine ou ultra-ventilée) absorbe les bactéries, assainit, reminéralise et a un effet légèrement abrasif.

Le sel fait saliver, neutralise les acides et reminéralise surtout si l'on choisit du sel de Guérande qui, comme nous l'avons vu dans un article précédent, est beaucoup plus riche en magnésium et oligo-éléments que le sel marin. Il va sans dire qu'il ne faut pas utiliser de sel fluoré.

Les huiles essentielles ne sont pas indispensables mais rendent l'utilisation de cette pâte plus agréable et jouent le rôle de conservateurs naturels. La menthe poivrée rafraichit l'haleine ; l'arbre à thé (ou tea tree) est très réputé pour ses propriétés antibactériennes, antifongiques et cicatrisantes et blanchit légèrement les dents ; le citron est reminéralisant.

Vous pouvez utiliser uniquement de la menthe poivrée ou la remplacer par de la menthe verte (son arôme rappelle celui des chewing-gums à la chlorophylle) ou une autre essence mais certaines pouvant être dermocaustiques ou allergisantes, voire hautement toxiques en cas d'ingestion accidentelle, je vous conseille de vous en tenir à celles suggérées ici si vous n'êtes pas sûr de ce que vous faites.

Préparation :

Assurez-vous d'avoir les mains propres et de désinfecter à l'alcool tous vos ustensiles et récipients ainsi que votre plan de travail afin d'éviter toute contamination bactérienne.

Mélangez l'huile de coco, l'argile et le sel dans un petit bol en verre ou en céramique avec une spatule en bois ou un mortier (jamais de métal avec l'argile) en ajoutant progressivement l'eau — pour ma part j'ai choisi une solution de chlorure de magnésium à 2% — jusqu'à obtention d'une pâte crémeuse. Vous pouvez en utiliser davantage si vous préférez une consistance plus liquide.

Ajoutez ensuite les huiles essentielles en mélangeant bien puis transvasez votre pâte dans un pot hermétique recyclé ou un tube « airless » que vous pourrez vous procurer dans certaines boutiques spécialisées ou sur Internet.

Notes et références

  1. ^ Greenwashing est un néologisme anglophone pouvant se traduire par « verdissement d'image ». Il est utilisé par les groupes de pression environnementaux pour désigner les efforts de communication des entreprises sur leurs avancées en termes de développement durable — avancées qui ne s’accompagnent pas de véritables actions pour l’environnement. À la notion de Greenwashing est opposée celle de publicité éthique. Le terme lui-même trouve son origine dans la contraction des mots « green » (vert) et « brainwashing » (lavage de cerveau) et a été employé pour la première fois suite à un article paru dans la revue Mother Jones au début des années 1990. (Source : Publicitaires Eco-Socio-Innovants). Il est également utilisé pour désigner le rapprochement d’une entreprise avec l'ONU dans le cadre du Global Compact.
  2. ^ Relevé dans la composition du dentifrice « bio » DENTARGILE de la marque Cattier vendu dans les boutiques spécialisées et magasins bio : Aqua, Sorbitol, Silica, Rosmarinus Officinalis Extract, Illite, Glycerin, Carrageenan, Sodium Cocoyl Glutamate, Sodium Chloride, Rosmarinus Officinialis Leaf Oil, Benzyl Alcohol, Aroma, Citric Acid, Sodium Benzoate, Limonene.

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