Le Temps

Time

Tu égrènes les instants d'une journée monotone
Gâchant et gaspillant des heures avec désinvolture
À taper dans un ballon sur un bout de terrain dans la ville qui t'a vu naître,
En attendant que quelqu'un ou quelque chose te montre la voie.

Las de te dorer la pilule au soleil, de rester à la maison à regarder la pluie,
Tu es trop jeune, la vie est longue et aujourd'hui, tu as du temps à tuer.
Et puis un jour, tu réalises que dix ans ont passé,
Que personne ne t'a dit quand il fallait courir, que tu as raté le signal de départ.

Alors tu cours — tu cours pour rattraper le soleil mais il est en train de décliner,
Poursuivant son cycle pour se retrouver de nouveau derrière toi.
C'est toujours le même soleil au sens relatif mais toi tu as vieilli,
Tu t’essouffles et chaque jour te rapproche de la mort.

Les années raccourcissent, tu cours après le temps.
Les projets soit n'aboutissent pas ou demeurent à l'état de lignes griffonnées sur un bout de papier.
Comme tout bon Anglais, tu prends ton mal en patience.
Le temps est écoulé, c'est la fin de la chanson, je pensais avoir plus de choses à dire.

De retour, enfin !
J'aime être chez moi autant que possible.
Quand je rentre mort de froid et de fatigue,
Ça me fait du bien de me réchauffer les os près du feu.
Au loin, à travers champs,
Le son de la cloche de fer
Invite les fidèles à s'agenouiller
Pour entendre la formule magique prononcée d'une voix douce.

Texte original de ROGER WATERS traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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