Vous dites que vous voulez une révolution

Tu dis que tu veux une révolution,
Ouais, tu sais, on veut tous changer le monde.
Tu me racontes que c'est l'évolution,
Ouais, tu sais, on veut tous changer le monde.
Mais quand tu parles de destruction,
Tu dois bien te douter que je ne marche pas.

"Revolution", The Beatles (1968)

Quand on veut traiter une maladie, le mieux ne serait-il pas d'abord de comprendre la racine de cette maladie — pourquoi s'arrêter aux symptômes ? C'est comme un monde avec un schéma de victimes-bourreaux — pourquoi veut-on couper la tête du bourreau en gardant le même schéma ? Pourquoi un homme providentiel ou un quelconque sauveur de notre drame et de nos problèmes ? Si on comprend que tout est lié dans ce monde et ailleurs, pourquoi remettre en question seulement le bourreau et pas la victime qui aujourd'hui donne son conscentement sans même s'en rendre compte à ses oppresseurs ? Est-ce que ce jeu morbide ne finirait pas par un miroir où chacun finit par se voir dans la glace tel qu'il est ? Qui est le plus meurtrier dans l'histoire, celui qui coupe la tête de la victime ou ceux qui regardent ?

Toutes ces questions pour illustrer cette nouvelle année où en même temps qu'il y ait une révolution des consciences, il y a un retour de bâton de toute la complicité millénaire de courants de pensées et d'états d'esprit qui ont nourri cette folie qui prend fin très bientôt à mesure que les consciences s'extraient de cette roue infernale du jeu du chat et de la souris.

Texte original de ANTOINE

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Souris, c'est pour la photo !

Quand un photographe animalier anglais découvre une famille de souris dans son jardin, il choisit non pas de les chasser ou de mettre des pièges comme bon nombre de gens feraient ou encore d'appeler minou à la rescousse mais de leur construire une maison et un jardin à leur échelle. Habitué à observer les oiseaux, il se prend d'affection pour les petits rongeurs qu'il décide d'adopter et d'immortaliser par son art. Afin d'obtenir leur collaboration, il les attire avec un vrai festin composé de noix, baies et autres friandises dont raffolent George, Mildred et leur bébé Mini. Et les gros minets du quartier ont intérêt à bien se tenir car Simon Dell veille au grain.

Sachant qu'il y a des chats dans le jardin d'à côté, j'ai pensé à renforcer leur sécurité en ramassant quelques bûches pour leur construire une cabane en rondins. Les souris sont très confiantes et savent que je ne leur veux aucun mal. J'adore la nature et je suis heureux de vivre aux côtés d'aussi adorables créatures.

Craquant, n'est-il pas ? Et puis ça change des traditionnels chiots et chatons dans une chaussette qu'on vous sert habituellement à Noël.

Joyeux Noël à tous et que la vie vous souriceau si !

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Simon Dell

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Comment survivre au Péril rouge

Vive les cloches, vive les cloches
Qui résonnent dans ma caboche,
La farce du dindon et tous les carillons
Le soir du réveillon !

Noël — sans doute la seule fête de l'année que l'on puisse difficilement ignorer. Soit on adore, soit on déteste. Soit on l'attend avec impatience, soit on la redoute. Mais jamais elle ne laisse indifférent.

Et pour cause, au-delà de la célébration païenne du retour du soleil ou sa récupération religieuse (le Christ ne serait d'ailleurs pas né en décembre) et de la manne commerciale considérable qu'elle représente, Noël est une sorte de passage quasi obligé qui agit comme un filtre amplificateur de toutes les émotions humaines. Il y a beaucoup de joie, d'euphorie, d'expectative — mais aussi beaucoup de tristesse, de déception, de solitude, de frustration. Noël est surtout bling-bling à tous les niveaux. Ça fait ding ding dong partout. Hypocrisie, bêtise, ringardise, tutti la Commedia dell'arte y est représentée.

Noël, c'est un péril auquel nul n'échappe et qui laisse des traces rouges partout : sur le bord des coupes ; sur les joues des enfants gâtés ; sur les yeux bouffis des esseulés ; et parfois aussi sur les poignets des plus désespérés.

Quoi, c'est pas bien de jouer les Grinch le soir de Noël ? C'est toujours mille fois mieux que de consentir à ces rites sociaux hypocrites et de se laisser bouffer de l'intérieur par des émotions que l'on n'est pas censé exprimer voire même ressentir. Je suis quelqu'un de joyeux et d'optimiste en général même si je n'ai pas une existence qui s'y prête. Mais voyez-vous, je suis empathe et à Noël, le vase à tendance à déborder sous l'effet du nombre et de la toxicité. Alors si vous êtes comme moi, voici quelques petits trucs dénichés sur la toile pour essayer de survivre à ce péril rouge.

Les Trois Commandements

Opération Sabotage

Ruer dans les tracteurs n'est pas forcément la bonne solution sauf si on essaie de vous tirer de force de votre retranchement. Restez bien campé sur votre position et frappez un grand coup. Après si Noël, ne vous emballe pas, laissez-vous emballer quand même pour voir, on ne sait jamais. Au pire, ils pourraient se replier dans leur cage, ce qui au final vous laisserait plus d'espace.

Cartes sur table

Adieu l'hypocrisie bisounours, au diable les bonnes manières, jouez les cartes de la franchise même si chez nous, c'est plutôt au Nouvel An qu'on les distribue. Et si l'humour noir n'a jamais tué personne, il y en a toutefois pas mal qui sont morts de rire donc faites gaffe quand même.

Je trouve votre manque d'esprit festif inquiétant.
Grâce au correcteur automatique, un
enfant sur cinq recevra la visite de Satan à
Noël (Père Noël en anglais = Santa).

Le Q-Q Quiz

En dernier ressort, renvoyez-leur leurs boules en rase-motte et achevez-les avec ce quiz d'enfer (survolez les rectangles rouges avec la souris pour afficher les réponses).

  1. Que portent en général les bonhommes de neige sur leur tête ?
    Réponse : Une calotte de glace.
  2. Qu'est-ce qui les différentie des bonnes femmes de neige ?
    Réponse : Les boules de neige.
  3. Que mangent-ils au petit déjeuner ?
    Réponse : Des flocons de neige.
  4. Comment appelle-t-on un vieux bonhomme de neige ?
    Réponse : De l'eau.
  5. Qu'est-ce qui tombe au Pôle Nord sans jamais se faire mal ?
    Réponse : La neige.
  6. Pourquoi les arbres de Noël font-ils de piètres couturiers ?
    Réponse : Parce qu'ils perdent toujours leurs aiguilles.
  7. Qu'est-il arrivé à celui qui a volé le calendrier de l'Avent ?
    Réponse : Il a pris 25 jours.
  8. Qu'est-ce qu'on apprend aux aides du Père Noël à l'école ?
    Réponse : L'elfaphet.
  9. Pourquoi l'elfe a-t-il installé son lit dans la cheminée ?
    Réponse : Pour dormir comme une souche.
  10. Comment sait-on que le Père Noël est doué pour le karaté ?
    Réponse : Parce qu'il porte une ceinture noire.
  11. Pourquoi a-t-il installé un réveil sur sur son traineau ?
    Réponse : Parce qu'il voulait voir le temps s'envoler.
  12. Où descend-t-il quand il part en vacances ?
    Réponse : Dans un ho-ho-ho-tel.

Alors c'est qui le maillon faible, hein ?

Joyeux réveillons-les à tous !

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Cygne d'étang

Cygnes sauvages, cygnes blancs,
Vous vous cachiez loin des méchants,
Mais sur la Terre, vous l'avait-on dit,
Une princesse pleurait la nuit,
Pleurait ses souvenirs d'enfant.

"Les Cygnes sauvages", Michel Fugain (1974)

Pressée de voir son rejeton quitter le nid, la Reine-mère lui organise un speed-dating pour ses dix-huit ans. Furax, le prince, pas encore majeur (et surtout pas vacciné contre la grippe aviaire), fugue et se retrouve tout seul dans les bois en pleine nuit. Là, il voit passer au-dessus de lui des cygnes qui lui lâchent une bouse. Vénère, il les suit jusqu'à l'étang, bien décidé à en flinguer un pour le petit déj et tombe nez à bec avec une belle poulette uniquement vêtue de plumes blanches et qui n'a rien d'une oie sauvage.

La dame du lac s'appelle Odette (et non, perdu : lui c'est pas Arthur mais Siegfried). Une princesse victime d'un sort lancé par un c***ard de sataniste jaloux avec un nom à coucher dehors (Rote quelque chose... Rothschild ? Rottweiler ?) qui a décidé que s'il ne pouvait l'avoir dans son pieu, nul autre ne le pourrait. Donc la nuit, elle danse à poil sur les eaux gelées de la mare de larmes et le jour, elle fouille la vase avec ses congénères emplumés.

Le Prince bien évidemment la kiffe grave au premier regard. Et comme l'amour est la plus puissante des énergies de tout l'univers du monde, leur love story fait capoter illico presto le schmilblick maléfique et rappliquer le c***ard de sataniste. L''amoureux transi saisi d'effroi (forcément à danser toute la nuit pieds nus sur la glace) cherche à lui voler dans les plumes mais Odette s'interpose dans leur prise de bec car faudrait surtout pas que le Rottweiler clamse avant que le sort soit brisé sinon elle resterait pour l'éternité le bec dans l'eau.

Alors que faire, hein ? Je vous le donne en mille : lui passer la bague au doigt. Fastoche ! Sauf que le c***ard de sataniste a une fille appelée Odile qu'il déguise en Odette version cygne noir et que Siegfried (qui est daltonien ou en a un petit coup dans l'aile) n'y voit que des plumes et s'apprête à épouser la dinde. C'est à cet instant que débarque la poulette (ou cygnette, devrais-je dire) et que le jeune blanc-bec réalise qu'il s'est fait pigeonner.

Trop tard ! Odette va devoir fouiller la vase éternellement pour toujours et quitte à bouffer des vers, autant que ce soit eux qui la bouffent, et dans l'eau de là-bas elle se jette avant de perdre à jamais forme humaine. Siegfried, qui n'a aucune envie d'avoir une dinde pour épouse et un Rottweiler pour beau-père, dans le haut du lac se jette aussi.

Mais comme l'amour est la plus puissante de toutes les énergies de tout l'univers du monde, le c***ard de sataniste se retrouve bien ni**é et les amoureux entourés de plumes au paradis.

C'est pourquoi chaque fois qu'il neige en hiver, ce sont, en réalité, les anges qui se bastonnent pour tenter d'obtenir les faveurs de Sa Majesté du Lac (et non les effets du réchauffement climatique comme on aimerait bien vous le faire croire).

Joyeux solstice à tous et gare aux coups de lune !

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Les truffes du Grinch

Comme vous le savez, je suis orthorexique, c'est-à-dire que je souffre d'une maladie mentale qui me pousse à ne consommer que des aliments sains qui répondent aux besoins réels de mon corps et non à ceux des industries alimentaire et pharmaceutique. Et comme on ne peut absolument pas faire confiance à ces gens-là dont notre bonne santé et bien-être mettraient les affaires en péril, je n'achète jamais de produits tout faits. Je cuisine tout moi-même à partir d'aliments de base, ce qui revient non seulement moins cher mais ne prend pas tellement plus de temps quand on sait s'organiser. J'ai conscience qu'aux yeux de ceux qui ne comprennent pas et ne peuvent concevoir de manger pour se nourrir et non pour le plaisir, je passe souvent pour une rabat-joie. Mais c'est loin d'être le cas et je ne me prive de rien contrairement à ce qu'ils s'imaginent. Je n'aime tout simplement plus ce qui est mauvais pour moi.

La recette que je vous propose m'a déjà permis de leur prouver le contraire et tout le monde en a même redemandé. Et si d'ordinaire vous trouvez les truffes traditionnelles au beurre écœurantes, ce ne sera pas le cas avec celles-ci car l'huile de coco est excellente pour votre cœur et vos artères contrairement aux mensonges véhiculés par certains lobbys.

Ingrédients

Pour une quinzaine de truffes :

- 85 g poudre d'amande
- 2 cuil. à soupe de coco râpée
- 2 cuil. à soupe d'huile de coco (à l'état solide)
- ½ à 1 cuil. à café de miel
- 10 gouttes d'extrait naturel de vanille
- 1 à 2 bouchons de rhum
- poudre de cacao pur non sucré

Réalisation

Faire fondre l'huile de coco dans un récipient au bain-marie. Mélanger tous les ingrédients SAUF le cacao dans un récipient et verser l'huile de coco liquéfiée. Bien mélanger pour obtenir une pâte homogène.

Couvrir le récipient et réfrigérer pendant 2 heures.

Étaler quelques cuillérées à soupe de poudre de cacao dans une grande assiette. Faire des petites boules de pâte (environ 1 cuillère à café pour une boule) puis les rouler dans le chocolat.

Conserver au frais comme les truffes traditionnelles.

NOTE : Il est possible d'utiliser un autre alcool comme de l'Armagnac, du Cognac ou du Cointreau (ou pas du tout) et d'ajouter une dizaine de gouttes d'huile essentielle d'orange au lieu de la vanille. J'avais également testé la version sans miel mais le cacao pur est vraiment très amer, ce qui ne me dérange pas mais à tendance à rebuter ceux qui ne sont pas déshabitués du goût sucré.

Régalez-vous sans culpabiliser et sans vous faire de mal !

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L'état profond a un gros problème en France

La France est une scène brûlante. Le samedi pendant les manifestations, les rues de Paris s'emplissent de gaz lacrymogènes tandis que les Gilets jaunes se rassemblent par dizaines de milliers pour protester contre une nouvelle taxe sur le carburant qui a pris les citoyens à la gorge.

Les affrontements entre policiers et manifestants ont été très nombreux, faisant de ce mouvement de protestation le plus violent jamais connu dans le pays depuis cinquante ans. Mais on a pu assister à une scène légèrement différente, il y a quelques jours, quand des policiers ont commencé à retirer leur casque par solidarité envers les manifestants — et devinez quoi, eux aussi font partie du peuple ! Et eux aussi sont affectés par les décisions de « serrage de vis » prises par l'administration Macron. Nous avons déjà abordé les détails de cette histoire.

Dans cet article, nous porterons notre attention sur quelque chose d'un peu différent. Oui, nous allons encore parler de cet événement rassembleur des policiers retirant leur casque et des pompiers tournant le dos aux élus, mais nous allons nous plonger dans la signification plus profonde que pourraient revêtir ces signes d'unité si jamais ils venaient à se répandre.

La paix et l'unité nous permettent de transcender nos problèmes actuels

Prenez quelqu'un qui se laisse magistralement insulter tout en gardant son calme et répliquant avec intelligence jusqu'à ce que l'autre abandonne la conversation ou n'ait d'autre choix que de s’ouvrir aux arguments de sa victime. C'est comme dans cet art martial, l’aïkido qui est celui de la paix et de la non-violence et se sert de l'énergie de l'attaquant pour le neutraliser sans autre force en jeu. En substance, il s'agit de choisir de ne pas se laisser agacer ou provoquer par des agressions présumées et de ne pas se laisser inquiéter. Les situations se dissolvent et la paix s'instaure.

C'est ce que laissent entrevoir par bribes ces policiers, pompiers et manifestants qui s'unissent en tant que peuple. Au-delà de leurs uniformes, ils ne sont que des personnes comme les autres, vivant une expérience qui les affecte tous. C'est une réalité terrifiante pour l'état profond car avec leur système, ils se nourrissent des divisions des humains, en guerre les uns contre les autres et émotionnellement provoqués et investis par le système de la cabale.

C'est sans doute là l'une des raisons majeures pour lesquelles les médias officiels ne parlent pas de cet incident où le peuple s'unit. Ils préfèrent se focaliser sur le manifestant fou furieux contre le policier calme et indispensable pour protéger l'ordre établi.

Ces images sont vraiment incroyables à voir car elles inspirent un savoir intérieur que lorsque nous nous unissons en paix, nous pouvons non seulement nous VOIR les uns les autres mais également transcender les défis qui se présentent à nous. Au fond, nous le SAVONS tous. Et c'est tout bonnement merveilleux.

Dans la vidéo ci-dessous, j'explore plus en détails ce qui se passe en France et pourquoi l'état profond est très probablement en train de trembler.

Transcription

Ce qui avait commencé par la contestation d'une taxe sur le carburant en France est devenu quelque chose de bien plus important. Les gens protestent désormais contre les taxes trop élevées, le coût de la vie trop onéreux, et le fait que certains membres de l'élite ne paient pas autant d'impôts que les citoyens ordinaires, ce qui, à leurs yeux, est absurde.

Alors quand on examine les choses, ce qui est en train de se passer est que le gouvernement envoie des policiers en leur demandant de gérer la situation dans les rues, ce qui aboutit à de nombreux affrontements violents. C'est une chose que nous ne voudrions jamais voir se produire, mais avec 81.000 personnes derrière tout ça et solidaires de ces Gilets jaunes qui manifestent tous les samedis, nous réalisons que les gens dans l'ensemble en ont ras le bol de cette situation. C'est pourquoi il n'y a rien de surprenant à ce que les pompiers et la police commencent à se montrer solidaires du peuple.

Sur ces vidéos (à 1:00), on voit des pompiers tourner le dos aux élus et des policiers retirer leur casque pour dire : « Hé ! On ne va pas faire ça, on se range du côté du peuple ». Ici et dans une nouvelle enquête effectuée par l'institut de sondage Odoxa, il ressort que 8 personnes sur 10 en France soutiennent l'action des Gilets jaunes. C'est plutôt énorme quand on y pense.

Alors on commence à comprendre. Encore une fois, ce n'est pas pour rien si les gens ressentent ça et ce n'est pas juste à cause des impôts ou de la taxe carburant. Quand on se met à voir les choses comme « oh, on sait que dans l'UE, ce pays-ci dépense tant en taxe carburant, la France ne devrait donc pas se plaindre parce que c'est moins ou plus que dans ce pays-là », on se retrouve à comparer qui est la plus grande victime ou qui est le mieux loti et par conséquent, on ne devrait pas parler de la situation. C'est le raisonnement de l'ancien monde et ce sont des tactiques souvent utilisées pour que les gens se taisent et se tiennent tranquilles.

Maintenant, ce que nous allons mettre sur la table dans cette conversation portera moins sur l'ancienne rhétorique qu'on nous rabâche tout le temps sur ceux qui s'en sortent le mieux et ceux qui s'en sortent le moins bien mais davantage sur la notion de gens qui en ont simplement carrément ras le bol du système et de l'existence qu'ils mènent. Il y a en eux cette pulsion profonde qui leur dit qu'ils sont capables de bien plus que ce concept économique reposant sur la dette bancaire qui nous comprime encore et encore, année après année, et dans lequel l'inflation nous dépouille sans discontinuer de nos ressources alors qu'en fait, nos systèmes et nos structures n'évoluent pas assez rapidement parce qu'ils sont trop rigides. Et s'ils sont si figés, c'est parce qu'il faut toujours qu'il y ait des gens qui travaillent pour maintenir le statu quo.

D'accord, on se rend compte que ça ne fonctionne pas et cela fait très longtemps qu'on le sait. Et là, la pression ressentie est si forte qu'elle a réveillé un aspect profond en nous qui nous dit : « Hé ! Tu sais, quand je suis venu ici sur cette planète, j'ai réalisé qu'on pouvait faire bien et beaucoup plus que ce qu'on fait actuellement, non seulement sur le plan physique, j'en ai marre de ce qu'on fait ici et au fond de moi, je suis prêt pour bien plus ». Je ne sais pas exactement ce que je cherche actuellement. Il y a des fois où on sait, d'autres non. Mais nous sommes dans cette phase où nous déclarons vouloir sortir de ce système.

Dans une précédente vidéo, je disais qu'il fallait que nous refusions de voter ou que nous nous désengagions du système politique actuel. Là encore, il n'y a rien de mal en soi à voter. C'est juste le fait de voter dans notre système actuel qui est absurde. Cela revient à se dire « continuons à remettre notre pouvoir, nos émotions entre les mains d'un système qui ne nous soutient pas ».

À l'heure d'aujourd'hui, les Français nous montrent l'expression de leur ras-le-bol et qu'ils ne veulent plus continuer sur cette voie. Je sais que vous ressentez tous la même chose. Nous nous désengageons du système. Les policiers leur ont montré qu'ils allaient également cesser de se soumettre et de cautionner ce que ce dirigeant veut qu'ils fassent juste parce qu'il leur en donne l'ordre. Et pareillement pour les pompiers. Et c'est avec ce type de solidarité, de regroupement pour dire « nous n'allons pas jouer à ce jeu que vous voulez nous faire jouer » que nous allons créer le changement.

Comme on peut le voir avec les manifestations, cela crée de l'énergie ou des affrontements à nouveau contre de la partie adverse. C'est pourquoi, bien souvent, quand nous mettons notre combat et notre énergie dans une situation, cela provoque des heurts. Certes, c'est parfois un mal nécessaire pour provoquer une prise de conscience suffisante sur ce qui est en train de se produire, mais vous noterez que le plus grand des pouvoirs est juste de dire « Hé ! Vous savez quoi ? On quitte le système, on ne va pas faire ça ! ».

C'est un truc énorme et c'est pourquoi les médias officiels ne parlent pas de ces policiers qui ont retiré leurs casques pour dire : « Non non, nous nous rangeons du côté du peuple, nous sommes solidaires du peuple ». Et cette histoire est énorme parce que c'est là où est le pouvoir lorsqu'on met tout de côté et que l'on décide de ne plus jouer le jeu. Nul besoin de recourir à la violence. Nul besoin de se mettre en colère ou de péter les plombs pour obtenir ce que nous voulons — ce qui d'ailleurs n'arrive jamais parce qu'en général, la partie adverse répliquera avec encore plus de force. Mais lorsque nous réalisons cela et quand le message commence à faire son chemin, tout se met à changer très vite parce que sans nous, sans le peuple pour constamment les porter à bout de bras et les soutenir, il n'y a plus de jeu et plus de système.

C'est quand les forces de l'ordre, quand les militaires, quand les armées sont prêtes à déposer les armes en disant au gouvernement « au revoir, nous ne voulons plus faire ça », qu'un changement véritable se produit. Le changement vient de la prise de conscience que nous sommes unis dans cette situation et que nous remettons tout notre pouvoir entre les mains d'une force gouvernante qui n'agit pas au mieux de notre intérêt. Alors quand j'ai dit dans une précédente vidéo qu'il fallait que nous choisissions de ne plus voter, que nous nous désengagions de la politique, quand on commence à voir les débats qui émergent sur le fait que la France, les manifestants, les policiers et les pompiers ont fait ce qu'ils ont fait, je pense que nous sommes en train d'assister à un incroyable exemple de cet extraordinaire pouvoir .

Encore une fois, dans cette vidéo, je n'ai jamais dit que la solution viendrait d'un seul coup. J'ai dit qu'elle susciterait des débats qui déboucheraient sur une pensée philosophique qui à son tour donnerait lieu à des solutions issues d'un état de conscience différent dans lequel nous cesserions de jouer le jeu que nous jouions auparavant. Je pense que c'est d'une grande

Texte original de JOE MARTINO traduit de l'anglais par EY@EL
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Des CRS retirent leurs casques par solidarité envers le peuple français

Je ne sais pas vous, mais pour moi les Gilets jaunes en ce moment, c'est un sujet qui fâche — bien que pas pour les raisons qu'on peut imaginer. Non, ce qui m'insupporte au plus haut point (doux euphémisme pour dire que ça me met dans une rage volcanique) c'est d'entendre/lire les médias grand public et SURTOUT les trop nombreux individus lambda, encore verrouillés dans leur programme mental, tourner en boucle sur une idée manipulée aussi ancrée dans le roc qu'Excalibur. À savoir que les Gilets jaunes sont des voyous, qu'à cause d'eux la situation économique va empirer, qu'ils font faire fuir les touristes, qu'ils vont ruiner les fêtes de fin d'année, et que tout ça au fond, c'est forcément un coup de l'extrême droite voire même de TerminaTrump pour faire tomber MaKron Ultra, le pion des Rothschild. Autant de candeur, de déni, (de bêtise ?) et tout ça à la fois me sidère. Ai-je besoin d'expliciter ? Je pense que l'article ci-dessous traduit suffisamment bien le fond de ma pensée et même plus.

Et puis, les Gilets jaunes s'exportent comme vous pouvez le constater ci-dessus.

Gare à la « contamination de pensée » comme dirait Muse !

Ey@el

J'ai fini par comprendre à quel point les protestations de masse constituaient un phénomène complexe, susceptible d'engendrer un vaste panel d'interprétations quant à leur objectif et légitimité. C'est un profond mécontentement qui semble être à l'origine de la poussée initiale, un grief raisonnable portant sur des activités et politiques excessivement oppressives de la part de l'autorité.

La manière dont sont gérées ces revendications repose sur le succès des tentatives de l'autorité à convaincre le grand public de leur inconvenance. Historiquement, dans les régimes totalitaires, une répression brutale et fatale a toujours été la solution (prenez l'exemple de la place Tiananmen). Mais dans nos pays soi-disant « démocratiques », ce n'est pas aussi simple. Faute de pouvoir qualifier les manifestants d'extrémistes violents dont le comportement va à l'encontre des intérêts de la nation, l'autorité risque, en fait, de devoir prêter attention aux doléances de ces derniers. Raison pour laquelle, la tactique éprouvée de l'autorité occidentale a longtemps été de radicaliser les contestations en mandatant des mercenaires violents chargés d'infiltrer le mouvement et d'en faire dégénérer le déroulement afin que l'autorité puisse souiller toute la campagne de violence et légitimer ainsi une répression policière.

Mais qu'advient-il quand la police se range du côté des manifestants ?

Le mouvement des Gilets jaunes

On dirait bien que la police française sympathise avec le mouvement des Gilets jaunes, ce qui pourrait être très révélateur des événements à venir.

Les Gilets jaunes ont commencé par une pétition postée en mai 2018 et ne sont passés à l'action que le samedi 17 novembre dernier. Un mouvement qui a mobilisé non seulement les grandes villes mais aussi les zones rurales. L'élément déclencheur a été une hausse du prix du carburant conformément aux tentatives d'Emmanuel Macron d'imposer la fameuse taxe carbone. Parmi les revendications également, des appels à la démission de Macron.

Les Gilet jaunes sont connus pour leurs manifestations du samedi consistant à bloquer les routes et à provoquer des embouteillages. Les émeutes et affrontements qui ont suivi à Paris ont été les pires de ces dix dernières années. Le symbole du gilet jaune a été choisi en raison d'une loi de 2008 obligeant chaque automobiliste à avoir un gilet de haute visibilité dans son véhicule quand il conduit. Ces gilets réfléchissants sont devenus disponibles partout, pour pas cher, et donc symboliques.

L'ordre dans le chaos

Et comme de juste, que nous racontent les médias grand public quant à la légitimité de ces protestations ? La stratégie initiale est sans doute de disperser l'attention en les présentant comme des gens avec des agendas multiples pour comme on dit « noyer le poisson » dans l'espoir d'étouffer un peu l'affaire. Si le mouvement ne meurt pas de lui-même alors on ne manque pas de nous faire savoir à quel point il est devenu violent. Ils ne faillent pas à la règle ici.

Les manifestations des Gilets jaunes visaient surtout à un grand effort de sensibilisation à la colère juste du collectif envers les dernières mesures d'austérité économiques consécutives à l'application de la taxe carbone qui ont eu un impact sur les prix de l'essence pour les classes moyennes. L'élite, comme il fallait s'y attendre, a certainement « fait appel à des mercenaires » pour y introduire la violence ; les médias se sont dès lors principalement concentrés sur la violence des véhicules brûlés et des vitrines brisés des magasins.

Vous n'y croyez pas ? Jetez un œil à tous les gros titres des journaux. Comme toujours, ils ne parlent que de violence et de la manière dont l'ordre sera restauré (l'ordre dans le chaos, ordo ab chao, l'éternelle stratégie de l'élite). En attendant, la véritable raison pour laquelle tant de citoyens ordinaires prennent la peine de protester est noyée quelque part dans l'article et reléguée au second plan. L'exemple du New York Times est typique : « Macron passe en revue les dégâts après les manifestations des Gilets jaunes quand la France mesure l'état d'urgence ».

La question que nous devrions nous poser est la suivante : est-ce qu'un mouvement populaire constitué de citoyens respectueux des lois (comme le sont la plupart des citoyens) inciterait ces derniers à mettre le feu au véhicule d'un particulier ? En quoi détruire le véhicule d'un autre citoyen pourrait-il faire avancer leur cause ? Piller et briser les vitrines des magasins ? Pourquoi des citoyens respectueux des lois déchargeraient-ils de leurs frustrations sur des commerçants innocents ? Est-ce que des citoyens ordinaires se mettraient d'accord pour exposer la vie des civils par des attaques à la bombe et au gaz ?

Les réseaux sociaux remettent ça

Heureusement, nous disposons de téléphones avec caméras intégrées et de réseaux sociaux pour donner une image de ces protestations que les médias traditionnels ne veulent pas que nous voyons. Ce qu'ils veulent dans toutes leurs couvertures, c'est présenter « les manifestants comme les méchants et les policiers comme les gentils ». Dans le tweet ci-dessous (malheureusement plus disponible — N.d.T.), nous voyons deux manières de briser l'illusion. La première vidéo montre la violence inouïe de la police envers un manifestant qui ne sert qu'à mettre les gens en rogne en les ralliant à la cause des contestataires ; la seconde illustre le cœur des protestations : un groupe de manifestants exerçant son droit au rassemblement et à la dissension face à un groupe de policiers qui, prenant conscience de légitimité de ces protestations populaires et se sentant suffisamment en sécurité pour le faire, retirent leurs casques en signe de soutien.

Voici une vidéo de YouTube avec un incident isolé dans lequel des policiers français décident de retirer leur casque en soutien. À environ 1:35, on peut entendre monter les acclamations jubilatoires de la part des manifestants devant ce geste de reconnaissance courtoise à leur égard et envers leur combat contre le gouvernement.

"Les policiers dans leur grande majorité soutiennent les Gilets jaunes"

Dans cet article (en anglais), RT détaille ce qu'aucun grand média occidental n'admettra jamais, à savoir que la majorité des policiers soutiennent le mouvement. Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat VIGI Police, aurait déclaré :

La majorité d'entre nous sommes solidaires des Gilets jaunes parce que nous serons directement affectés par toute augmentation des prix du carburant. La plupart ne peuvent pas vivre là à proximité de leur lieu de travail, soit parce que c'est trop cher ou bien parce que ils seraient obligés d'arrêter leurs proches voisins. Alors nous parcourons de grandes distances en voiture. Nos contributions fiscales augmentent dans plusieurs domaines mais sans augmentation proportionnelle des salaires [...] il est difficile d'accepter ces mesures cruelles.

Outre son empathie avec les manifestants, Langlois semble indiquer une sensibilisation croissante de la part des forces de police au niveau de leur rôle dans le contrôle des manifestations alors qu'ils ne sont pas forcément d'accord avec leurs supérieurs. Même s'il n'affirme pas directement que les plus violents ont été envoyés par l'autorité afin de modifier la perception du mouvement dans son ensemble, il est pourtant clair quand il précise que les « éléments radicaux » ne représentent pas la véritable nature ou motivation des contestataires.

Langlois reconnaît que le mouvement a été exploité par des éléments plus radicaux mais affirme que les flics sont encore réticents à être envoyés s'opposer aux Gilets jaunes dont le nom est emprunté aux gilets de haute visibilité des ouvriers de voirie qu'ils ont choisi comme symbole. « C'est difficile parce au fond, dans notre cœur, nous approuvons les contestataires, dit-il. Les policiers affectés se disent qu'ils vont encore passer pour les méchants comme les chiens d'attaque du ministère et du gouvernement ».

Même s'il est clair pour lui que certaines zones comme le cœur de la capitale française constituent des espaces explosifs et dangereux pour les manifestations, il reproche à la hierarchie sa mauvaise gestion répétée des interventions. « Nos collègues sur le terrain ne disposent d'aucune liberté d'initiative et doivent se borner à suivre les ordres de ceux qui se trouvent ailleurs, assis derrière leur bureau à la préfecture de police. Pour au moins une fois, ce serait bien de rejeter la faute sur les chefs et non sur ceux qui sont dans les rues et font ce qu'ils peuvent ».

De plus en plus, les policers agissent selon leur cœur, au mépris des ordres venus d'en haut. Et c'est sans doute ce qui inquiète le plus l'autorité.

Le fléchissement de Macron

Le mouvement des Gilets jaunes fait pression sur Macron pour qu'il revienne sur sa décision d'augmenter les taxes sur le carburant. Le Président affirme qu'elles sont nécessaires pour lutter contre le changement climatique. Et c'est bien là tout le dilemme pour lui. Il hésite à renoncer à l'application de la taxe carbone parce que c'est la raison principale pour laquelle l'élite lui a permis d'accéder au pouvoir par le biais d'une élection truquée.

Ce dimanche, Macron a tenu une réunion d'urgence, sans doute pour demander quoi faire à ses marionnettistes. Cette rencontre a débouché sur un communiqué demandant à son ministre de l'intérieur de préparer les forces de l'ordre à davantage de protestations. Il a également demandé à son premier ministre, Édouard Philippe d'engager des négociations avec les dirigeants des partis et les représentants des manifestants.

Il est évident que ces pourparlers envisagés entre le gouvernement et les représentants du mouvement de contestation n'ont absolument rien à voir avec une quelconque prise en compte des revendications du peuple de France mais, au contraire tout à voir avec une reprise de contrôle de la situation, en diffusant et dispersant la colère légitime et en faisant doucement en sorte de manipuler la situation pour revenir à l'agenda principal de l'application de la taxe carbone. Mais avec une population qui ne cesse de s'éveiller et de plus en plus en attentive aux motivations et méthodes de l'autorité, cela ne sera pas tâche aussi facile que par le passé — surtout si les forces de l'ordre se joignent à la population en éveil.

Ce qu'il faut retenir

Si un éveil des consciences est bel et bien en train de se produire au sein des membres des forces de l'ordre et de l'armée dans nos sociétés, cela signifie que les élites sont en train de perdre un de leurs moyens de contrôle les plus importants. Il se pourrait bien que nous soyons en train d'assister aux prémices et les implications sont énormes. Mais nous devons nous demander si cette population en éveil sera prête à prendre le contrôle de la situation une fois les élites vaincues et leur crimes révélés. Avons-nous collectivement fait le travail intérieur nécessaire afin de ne pas tomber sous le joug de nouveaux dirigeants qui remplaceront une forme de tyrannie par une autre ? Sommes-nous réellement prêts et capables à travailler ensemble en harmonie en tant que groupe et à structurer notre société comme une manifestation de notre ultime vision pour nous-mêmes ? L'idée que nous jouons tous un rôle dans ce processus deviendra de plus en plus évidente et notre réussite dépendra du travail que chacun d'entre nous en tant qu'individu aura effectué pour devenir souverain.

Texte original de RICHARD ENOS traduit de l'anglais par EY@EL
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Tu ne blâmeras point

J'avoue que pour cette quarantième session Eklabugs, choisir un sujet digne d'un devoir de philo, il fallait oser. J'assume donc entièrement cette proposition mais non le résultat des votes que je n'ai influencé en aucune manière ni par magouille, pression, incitation voire même vaudou. Que nenni. Un choix que nous allons tous regretter je le crains, mais auquel nous ne nous soustrairons pas puisqu'il s'agit de responsabilité et que nous sommes des gens bien comme il faut qui ne se cachent pas la tête dans le sable (même si nous en avons plus d'un grain dans le cerveau). Alors, êtes-vous prêts à visiter mon château branlant ? OK, tous à vos seaux, le devoir ma pelle !

Honni qui bien y pense

J'ai des soucis, j'ai des ennuis,
J'ai des tracas, j'ai des tourments,
J'ai pas le moral, j'ai pas d'argent,
J'ai pas de chance, j'ai pas d'amis,
J'ai pas de pot, j'ai des impôts,
J'ai mal au foin, j'ai mal aux dents,
Mais je ne veux pas changer de peau
Parce que j'aime les emmerdements.
Je suis un homme responsable,
Je cache pas ma tête dans le sable.
Je veux pas chanter comme grand-père
"Dans la vie faut pas s'en faire".

"Le Responsable", Jacques Dutronc (1969)

Dérivé de responsable du latin responsus (« qui doit répondre de ses actes »), du verbe respondere (« se porter garant, répondre de ») et apparenté à sponsio (« promesse »), le terme responsabilité véhicule l'idée de devoir « assumer ses promesses ».

Selon toutes définitions confondues, la responsabilité reposerait sur la notion de devoir ou d'obligation par rapport à des conséquences préjudiciables dont nos paroles ou actes seraient la cause ou l'origine et exigeraient une sanction en guise de réparation. Mais qu'en est-il au juste des conséquences utiles ? Selon le principe de rééquilibrage de cette notion consensuelle de la responsabilité, ne devraient-elles pas, en toute logique, faire l'objet d'une gratification ? Une question bien légitime qui trouvera sa réponse un peu plus loin. 

Le beurre, l'argent du beurre et le pain béni

Société : système ingénieux pour obtenir des bénéfices individuels sans responsabilité individuelle.

Ambrose Bierce

On parle ainsi surtout de responsabilité civile, de responsabilité pénale et de responsabilité morale, toutes relevant de codes sociétaux. Apparu à la fin du XVIIIe, le terme de responsabilité n'aurait d'ailleurs été transposé du vocabulaire de la morale à celui du droit qu'au siècle suivant. « Ses origines ont d'ailleurs profondément marqué l'institution qu'il désigne. Celle-ci a en effet été soumise, dans ses deux composantes, civile et pénale, à des conditions telles que la faute, l'imputation, l'imputabilité, qui sont directement issues de la morale individuelle » (source).

Selon Nietzsche dans La Généalogie de la morale, la responsabilité n'appartiendrait pas à « l'être de l'homme comme une propriété naturelle ». La société, par le moyen d'un implacable dressage, imposerait à cet animal « nécessairement oublieux » la discipline du devoir et rendrait son comportement « calculable ». L'aptitude à répondre de soi instaurait donc la morale et traduirait l'assujettissement (source).

Intéressant quand on examine d'un peu plus près la nature sémantique de quelques-uns des synonymes rattachés à l'adjectif responsable : sérieux, honnête, obstiné, coupable, autorisé. Des termes ramenant tous à une idée de poids, de chaîne, de fardeau, d'obéissance, de conformisme et de non-spontanéité. Ce qui est encore plus percutant avec l'anglais qui n'utilise pas moins de quatre termes distincts selon que l'on parle de responsabilité morale (responsible for), juridique (liable for), civique (accountable for) ou sociétale (in charge of). Être responsable reviendrait en quelque sorte à porter sa croix.

Plus édifiant encore, certains de ces synonymes ont pour antonymes : irréfléchi, léger, impulsif, désinvolte, paresseux. Là, tous les voyants devraient passer au rouge : ne serait-on pas face à un cas de dissonance cognitive caractérisé bien propre à cette sataniquée morale judéo-crétine dont nos esprits sont souillés bon gré (et surtout) mal gré, tous culs bénis et athées confondus ?

Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire

Je me fonds dans la masse,
Comme un sucre, c'est la tasse !
Mais qu'est-ce que j'peux faire ?
J'sais pas quoi faire.
Qu'est ce que je peux faire ?

"J'sais pas quoi faire", Téléphone (1979)

« Liberté implique responsabilité », se plaisait à dire le grand dramaturge britannique, George Bernard Shaw, c'est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent ».

Pas étonnant que le gros du commun des mortels cherche à fuir les responsabilités pesantes et contraignantes, préférant s'en remettre à une société pyramidale hiérarchisée où la responsabilité de chacun se limite toujours à son maillon supérieur. Mais au final, qui est responsable ? Celui ou ceux qui détiennent le pouvoir au sommet de l'édifice ? Même pas.

Parce que la vraie responsabilité n'a rien à voir avec les notions évoquées plus haut qui ont été sciemment détournées et déformées dans le but d'asservir l'humanité au profit d'une élite fonctionnant suivant le principe du service à soi et non pour le bien commun de tout un chacun. C'est ainsi que dans cette société-prison (matrice) qu'ils ont façonnée à leur avantage, tout est fait pour nous déresponsabiliser et nous inciter à remettre volontairement notre pouvoir entre leurs mains. En anglais, on parle de disempowerment qui est bien plus explicite puisque le mot pouvoir (power) y est inclus.

Comme nous l'expliquent les deux physiciens français Georges Charpak et Henri Broch dans leur ouvrage commun, Devenez sorciers, devenez savants, « on assiste ainsi à une mystification de la connaissance qui a pour résultat une conception du monde dont de nombreux éléments sont irrémédiablement hors du champ de compréhension — donc du contrôle — de la majorité des individus. Cette pensée ésotérique induit une stratification du monde — ceux qui ont des pouvoirs, savent et agissent tout haut et, loin en dessous, ceux qui s'étonnent, admirent et suivent sans comprendre — débouchant sur le fatalisme béat et la déresponsabilisation des individus ».

Tomberont les croix

Tout le monde dans cette pièce
Me montre du doigt.
Je voudrais leur cracher à la figure
Et puis j'ai peur des conséquences.
J'ai une boule de bowling dans l'estomac,
Un désert dans la bouche.
Des personnages que mon courage
Désormais préferait renier.
Dans ces rues crasseuses, j'ai cherché un sauveur...
Sous ces draps crasseux, j'ai cherché un sauveur...
J'ai levé les mains
Pour enfoncer un autre clou
Comme Dieu le veut :
Une victime de plus.
Pourquoi nous crucifions-nous ?

"Crucify", Tori Amos (1992)

En effet, comme le soulignait le poète britannique John Ruskin, « plaider l'ignorance n'enlèvera jamais notre responsabilité » et notre sentiment d'impuissance n'est rien d'autre qu'une fausse croyance profondément ancrée dans notre psyché collective enlisée dans la peur de ne pas savoir gérer les conséquences de son propre pouvoir qu'elle préfère occulter. Parce que nous voulons tous être des gens bien et nous ne pouvons admettre que nous abritons en nous à la fois l'ombre et la lumière. Non, non, c'est la faute à Satan ! Non, non, c'est la faute au gouvernement ! Non, non, c'est pas moi, c'est lui ! Toutes ces excuses se trouvent toujours justifiées parce que, que cela nous plaise ou non, ce que nous croyons consciemment ou pas, se cristallise et constitue notre réalité extérieure. Et ça, c'est franchement la pilule la plus difficile à avaler. Rassurez-vous, elle passe difficilement chez moi aussi. Mais pourtant...

Les Lumières, c'est la sortie de l'homme hors de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable. L'état de tutelle est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre [...] Sapere Aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières.

Kant

Responsables anonymes

Comment pouvez-vous dire que vous n'êtes pas responsables ?
Qu'est-ce que cela a à voir avec moi ?
Comment je réagis ?
Comment je suis censé réagir
Face aux dernières atrocités ?

Driven To Tears", The Police (1980)

Il faut savoir qu'en refusant d'exercer notre discernement, nous consentons implicitement à ce que nous subissons (ouille, ne tapez pas !). Je sais, c'est dur à encaisser, révoltant, mais les lois universelles n'obéissent à aucune morale, ne disposent d'aucun jury jaugeant d'éventuelles circonstances atténuantes qui pourraient nous décharger de toute responsabilité. Tout ce que nous pensons, ressentons, émettons, créons n'est que de l'énergie et les lois universelles reposent uniquement sur un équilibrage des forces et sont dépourvues de toute notion de bien ou de mal. Je sais que certains vont buter là-dessus mais c'est la seule chose à comprendre pour quiconque souhaite reprendre le contrôle de sa destinée.

Et comprenez aussi que je ne cherche en aucun cas à dédouaner ceux qui nous trompent, nous manipulent, exercent une pression brutale ou psychologique sur nous et nous font subir toutes ces horreurs, injustices à nous personnellement ou à l'humanité en général. Mais si nous voulons espérer y mettre un terme et restaurer l'équilibre des choses, alors nous devons accepter notre responsabilité en cessant d'endosser le rôle de victimes pour être les « gentils ». Nous devons faire le choix de désobéir et de ne respecter que les seules lois qui comptent, à savoir celles qui régissent toute chose dans l'univers car nous sommes une seule et toutes choses.

Chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes.

Martin Luther King

Voilà, la visite est terminée. Vous n'oublierez pas de laisser un petit pourboire sous forme de commentaire au guide et d'aller jeter un œil (que vous pourrez récupérer en sortant) chez les courageux aventuriers qui auront su assumer la responsabilité de leur choix en votant pour ce thème et en écrivant un article dont vous trouverez la liste ci-dessous.

Projet EklaBugs #40

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Monsanto déjoue la résistance au transgénisme

Comment les grosses sociétés agricoles s'y prennent-elles pour tenter de changer l'opposition aux organismes génétiquement modifiés ? Tout simplement en modifiant la technologie. Elles se contentent d'exécuter des pirouettes autour des termes techniques utilisés pour définir la manière dont un gène a été altéré afin de se faufiler au travers des failles d'une agence gouvernementale et ainsi déployer cette nouvelle technologie sur les masses qui ne se doutent de rien — du moins, jusqu'à ce que les tectoniques en perpétuelle fluctuation de l'industrie transgénique soient une nouvelle fois révélées.

Le système CRISPR (courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées) est la dernière trouvaille en date du secteur biotechnologique pour tenter de nous embrouiller. Certes les ennemis purs et durs de Monsanto-Bayer ne s'y laisseront sans doute pas prendre, ce qui risque bien de ne pas être le cas de ceux qui tendent à accueillir aveuglément et à bras ouverts les nouvelles technologies au nom de leur soutien à la « science ».

Comment fonctionne le CRISPR

Voici comment l'industrie tente de contourner l’étiquetage des OGM tout en continuant à  vous refourguer, à vous et à votre famille, des plantes altérées de manière synthétique à partir de semences brevetées.

Alors même que la fusion entre les firmes Bayer et Monsanto fait la une de tous les sites internet, Monsanto s'est subrepticement emparé des droits de permis d'une technologie développée par le Broad Institute (centre de recherche biomédicale et génomique basé à Cambridge, dans l'état du Massachusetts) à l'origine de cultures CRISPR (DuPont Pioneer collabore avec une autre société travaillant sur la même technologie).

Comme le système CRISPR se contente de « manipuler » un gène dans une plante — à ne pas confondre avec l'hybridation classique pratiquée par les cultures indigènes depuis des siècles — au lieu de l'altérer par l'adjonction de gènes « étrangers », les législateurs n'ont donc pas lieu d’étiqueter les produits alimentaires issus de cette technologie comme OGM. Ce qui, à première vue, ressemble fort à une tentative de couper les cheveux en quatre.

Ce que nous dirait un biologiste moléculaire est qu'en éditant l'ADN, ils « sont en mesure d'envoyer des protéines afin de préciser les cibles ADN pour activer ou désactiver des gènes voire même élaborer des circuits biologiques complets — dans l'objectif à long terme de comprendre les systèmes cellulaires et la maladie ».

Le désastre du CRISPR

Comme nous l'avons déjà vu avec les précédentes technologies transgéniques, les caractères destinés à être contrôlés dans une plante — comme une toxine Bt, par exemple, censée ne tuer que les « insectes nuisibles » qui consomment ces plants génétiquement modifiés empoisonnés au Bt, exposent l'environnement et la santé à toute une série de dangers supplémentaires. Ce n'est que par la suite qu'il a été prouvé que la toxine Bt était également nocive pour les mammifères, APRÈS que des cultures Bt aient été plantées sur des milliers d'hectares de terres. En premier lieu, on est en droit de se demander pourquoi des scientifiques n'ont eu aucun problème à insérer un pesticide à l'intérieur d'une plante mais cette question devrait faire l'objet d'un autre débat.

Avec les technologies basées sur le système CRISPR, on peut s'attendre à la même éventualité. Les cibles ADN peuvent être manquées et des modifications génétiques s'ensuivre qui ne seront peut-être pas visibles avant plusieurs générations.

Le CRISPR fonctionne à l'aide d'une enzyme, la Cas9 qui se sert d'une molécule d'ARN pour la piloter jusqu'à sa cible ADN avant de manipuler cette dernière dans le but d'interrompre certains gènes ou d'insérer des séquences voulues. C'est une opération si peu coûteuse à réaliser en laboratoire qu'il serait possible de commander un kit pour 30 dollars et d'éditer les gènes soi-même. Une « démocratisation » de la manipulation génétique qui ouvre aussi la boite de Pandore à d'autres problèmes éventuels.

Selon la terminologie transgénique, le CRISPR serait le plus grand « changeur de donne », pourtant les créateurs et usagers de cette technologie ne veulent pas qu'on la qualifie de « transgénique ». On la présente également comme peu coûteuse et plus facile à utiliser que ces prédécesseuses. Ce qui nous amène à nous poser la question de savoir — qu'étant donné que quasiment n'importe quelle séquence ADN peut être altérée même chez les humains — qui décide quel ADN est conservé et quel ADN est modifié ? Ceux qui y voient encore clair se demandent déjà si la vitesse affolante à laquelle le CRISPR est appliqué répond véritablement aux préoccupations d'ordre éthique et sécuritaire que peuvent susciter de telles expérimentations. Ces manipulations génomiques potentiellement à risque pourraient perturber tout un écosystème. Alors, même si  cette technologie est « simple » en milieu fermé, — à l'instar des autres manipulations génétiques — les scientifiques ne savent pas vraiment ce qu'il en adviendra une fois qu'elle sera lâchée dans la nature.

Malgré ces inquiétudes, les cultures transgéniques CRISPR contourneraient les réglementations concernant la sécurité biologique en se contentant d'éradiquer certains gènes d'une plante sans lui adjoindre le moindre ADN étranger.

Compte tenu que nous ne savons pas à quoi sert tout notre ADN et que l'on en est encore à en qualifier la majeure partie d'ADN « poubelle », pensons-nous vraiment que les scientifiques embarqués dans ce tourbillon biotechnique soient suffisamment avisés pour prévoir quels gènes modifiés risquent d'altérer un génome de manière si irrévocable qu'un animal ou une plante et tous ceux qui y sont rattachés dans une chaîne alimentaire ou un écosystème ne subiront pas d'incidence négative ?

Certes, les législateurs ne semblent pas s'en soucier — mais sachez bien que même si vous ne consommez pas d'organismes génétiquement modifiés, vous en consommerez des génétiquement manipulés sans qu'on n'en parle le moins du monde.

Texte original de CHRISTINA SARICH traduit de l'anglais par EY@EL
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Joyeux F***sgiving !

Jeux de mains, jeux de vilains. Jeux de doigts, jeux de putois ? Aujourd'hui jeudi, à Trumpland, c'est Thanksgiving où l'on rend grâce pour les récoltes et l'année écoulée. Chez nous, en France, c'est un peu le contraire : on demande grâce pour les taxes de l'année à venir et le gouvernement récolte ce que nous avons semé.

Un peu en avance sur le calendrier, vendredi dernier Nicola Sirkis a tenu à rendre hommage au président américain dont il est un grand fan, à l'occasion d'une retransmission en direct sur une chaine nationale d'un concert d'Indochine à Bercy (Accor Hotels Arena pour les lobbyistes) juste avant d'entamer une chanson écrite en son honneur, intitulée "Trump le monde", que nous n'avons pas eu le loisir d'entendre, TMC s'étant empressé de la remplacer par dix minutes de pub. Mais les doigts de Nico sont quand même passés au travers de la censure... Pour ceux que ça intéresse (et qui vivent en France sinon utilisez un VPN), ce passage supprimé du direct est encore disponible ICI.

Et les deux autres, me demanderez-vous ? Des doigts moins glorieux, l'un (Thom Yorke) destiné aux militants du mouvement BDS anti-israëlien, l'autre (Noel Gallagher) s'adressant à Thom Yorke mais pas que.

Après Halloween, pourquoi ne ferions-nous pas du quatrième jeudi de novembre le jour de F***sgiving1 ? Le lendemain, nous fêterions la Saint Johnny parce que « noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir »2. Sinon, restera toujours le beaujolais nouveau pour se consoler. Et la Saint Glinglin pour rester au lit après l'avoir bu jusqu'à la lie.

Notes et références

  1. Les nuls en anglais, ne comptez pas pour moi pour vous apprendre des grossièretés, ces messieurs vous montrent déjà comment faire, pour le reste vous trouverez bien tous seuls ;)
  2. Le lendemain de Thanksgiving est le Black Friday ou vendredi noir, grand jour de soldes pour lancer la saison des achats de fin d'année aux États-Unis.

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Vit-on vraiment dans un asile psychiatrique sophistiqué ?

S'il ne peut faire que le bien ou que le mal alors c'est une orange mécanique — ce qui veut dire qu'il a l'aspect d'un bel organisme coloré et tout plein de jus mais n'est qu'un jouet mécanique que Dieu ou le Diable doivent remonter.

Antony Burgess, L'Orange mécanique

Quand on vous enferme dans un établissement psychiatrique, il se produit trois choses : on vous retire votre liberté physique, on vous retire votre liberté en matière de santé, et vous vous retrouvez coincé avec des fous.

Essayer de comprendre la société actuelle relève de la folie, cela n'a aucun sens à moins de refouler l'endoctrinement à l'intérieur de grands concepts comme la démocratie, la liberté, et la justice. Ces choses qui devraient avoir une signification noble et extraordinaire ne sont que des concepts réquisitionnés pour servir de propagande. Elles ont été diluées par la corruption et ont désormais perdu toute leur signification. Aujourd'hui, elles servent davantage à limiter notre aptitude à percevoir les choses pour ce qu'elles sont en réalité plutôt que de nous fournir une équité sur la base de laquelle nous pourrions créer et prospérer librement dans la vie.

Pour être honnête, le monde dans lequel nous vivons actuellement est extrêmement malsain. Adepte des médecines naturelles, préconisant une alimentation d'origine végétale, le Dr Serbi a été lourdement persécuté par l'ordre médical pour avoir critiqué et fourni des alternatives au paradigme de la médecine à but lucratif.

Il avait compris que, dans notre culture institutionalisée, bon nombre des manières d'être s'apparentent à de l'aliénation mentale.

“Une société qui garde les remèdes secrets afin de pouvoir continuer à vendre des médicaments pour réaliser d'énormes profits n'est pas une vraie société mais un immense asile psychiatrique.

Dr Sebi

Et il a bien raison, non ? Pourquoi une personne saine d'esprit voudrait-elle refuser à un autre être humain un remède qui pourrait le guérir ?

Pourtant c'est ce que fait notre culture avec tout ce qui est bénéfique et positif. Surtout dans le domaine médical. Nous savons, par exemple, qu'un régime alimentaire végétarien peut inverser le diabète en moins de trente jours mais les antidiabétiques constituent un marché spécialisé en hausse qui rapporte désormais plus de 72 milliards de dollars par an.

C'est absurde mais tout le monde l'accepte et il faut donc que nous admettions que nous sommes coincés ici sur ce magnifique rocher bleu dans l'espace avec une poignée de cinglés.

Voici la définition que donne l'Oxford dictionary de la folie :

adjectif : fou(s), folle(s)

  1. 1.

    dans un état d'esprit qui empêche toute perception comportement ou interaction sociale normal(e) ; atteint de troubles mentaux graves.

    attester que des patients sont cliniquement fous

    • (d'un acte ou d'une qualité) caractérisé(e) ou provoqué(e) par la folie.

      fonçant droit devant comme un fou furieux

    • en proie à un état d'extrême mauvaise humeur ou de distraction.

      une mouche dont le bourdonnement m'avait rendu fou

    • (d'un acte ou d'un principe) extrêmement insensé ; irrationnel ou illogique.

      elle ressentit une envie folle de pouffer de rire

Jiddu Krishnamurti, un des grands sages de notre époque, savait combien ce monde était dingue, mais nous avait mis en garde de ne pas nous en accommoder, de ne pas faire preuve de trop de complaisance, de ne pas trop nous y adapter et nous laisser domestiquer par tout cela.

Le fait d'être bien adapté à une société profondément malsaine n'est pas un indice de bonne santé.

Jiddu Krishnamurti

Il existe des solutions pratiques et concrètes à quasiment tous les problèmes sérieux auxquels nous sommes confrontés dans ce bas monde, mais bon nombre sont réprimées ou déployées avec une lenteur défiant tout entendement sous l'effet des manipulations des industries en place. Technologies produisant de l'énergie propre, permaculture, matériaux biodégradables, psychédéliques, remèdes naturels... et ainsi de suite.

En faisant abstraction de cette folie, vous entrez dans la dissonance cognitive, qui est une sorte de palliatif à la dissension psychique que nous ressentons naturellement en refusant de monter au créneau pour reprendre le contrôle de nos vies. En permettant à d'autres avec de l'argent en jeu de nous dire ce qui est bon pour nous.

Mais du calme, cette information est destinée à vous dynamiser.

Trop souvent, nous les êtres humains, avons besoin d'un coup de semonce pour nous faire sortir de nos gonds et agir pour notre salut. C'est dans notre nature. Et cette information fait partie de cette prise de conscience. Le message est simple : vous disposez d'un contrôle exceptionnel sur votre santé et votre bien-être à condition de décider de vous prendre en main et de cesser de vous en remettre à un sytème qui fait passer en premier les ventes et les plus-values.

Sinon, vous ne serez rien de plus qu'un autre cinglé dans un monde d'aliénés.

Texte original de SIGMUND FRAUD traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Terry Gilliam

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