Les 5 revendications les plus dangereuses de la peur

Il semblerait que la peur prenne l'ascendant. Après tout, elle a pendant si longtemps fait tant partie intégrante de nos existences qu'aujourd'hui, hélas, la vie ne paraîtrait pas normale sans elle.

D'aucuns avaient l'habitude de dire que « si le sang coule, c'est porteur », suggérant ainsi que l'exploitation de la peur était en quelque sorte une composante acceptable de la croissance économique. Mais nous savons que les choses vont bien plus loin. Que la peur est un instrument pour contrôler la société. Une arme de destruction et de détérioration massive de la santé mentale. Une technique utilisée pour piéger nos consciences au niveau le plus bas et nous accorder tous sur cette même densité vibratoire. Ce qui permet au cerveau reptilien d'être aux commandes et d'engendrer les conflits et le chaos.

Mais surtout, qu'elle soit réelle ou perçue, la peur nous oblige à nous focaliser sur la survie et la sécurité en oubliant que l'abondance et la coopération sont toutes deux de l'ordre du possible et beaucoup plus agréables.

Le peur naît et prend fin dans le désir de sécurité en soi comme au dehors, avec le besoin de certitude, de permanence. Partout on recherche cette pérennité continue : dans la vertu, les relations, l'action, l'expérience, le savoir et les choses intérieures et extérieures. Trouver la sécurité et se sentir à l'abri est notre cri perpétuel, l'insistante exigence qui nourrit la peur.

Jiddu Krishnamurti

Ceux qui occupent des postes haut-placés dans le gouvernement et les médias le savent tous trop bien. Ils se servent de la peur pour influencer le comportement des masses, la mettent en avant comme une offre que nous ne pouvons refuser en nous disant que ce n'est pas grave d'être effrayés parce qu'ils sont là pour nous protéger. Elle leur sert d'excuse pour justifier leur complexe militaro-industriel en pleine expansion et leur guerre orwellienne permanente. Ils l'utilisent pour fabriquer le consentement politique et la tolérance des attaques toujours plus incessantes à notre intimité et notre liberté.

C'est une situation inextricable car plus nous nous soumettons à cette tyrannie de la peur, moins nous sommes en sécurité. La peur est un piège et voici cinq trucs auxquels ils ont recours pour vous asservir.

1. La peur vous incite à tomber dans la colère et la haine

Un truc bien connu mais qui vaut la peine d'être rappelé. Quand vous êtes incapable de surmonter la peur, vous devenez susceptible à la colère et à la haine dont on a tant de témoignages en ce monde actuellement. Ce dont on parle peur en revanche, est qu'elle alimente la colère et la haine et entraîne le désordre et le chaos qui sévissent sur cette planète.

Yoda l'a bien sûr mieux formulé en ces termes :

La peur mène à la colère. La colère mène à la haine. La haine mène au tourment.

2. La peur attend que vous abandonniez toute rationalité

Il y a une énorme différence entre la peur et la prudence. La prudence est un processus fonctionnel survenant à l'instant présent pour nous préserver d'un danger immédiat. La peur dont il est question ici, par contre, relève plus d'une forme d'expression artistique, une sorte de talent développé par l'imagination humaine. Et l'imagination n'a pas besoin de rationalité.

Le peur nous incite à ignorer les faits, les statistiques et l'expérience directe pour nous focaliser sur le battage médiatique, le sensationnalisme et les mensonges qui rassurent. Elle attire notre attention sur les pires scénarios aussi absurdes puissent-ils être. De ce point de vue, les solutions logiques aux problèmes deviennent quasi invisibles et les options peu nombreuses.

3. La peur veut que vous essayiez de contrôler ce qui est indépendant de votre volonté

Nous sommes persuadés d'être aux commandes. Mais à moins à moins de réconcilier les peurs et motivations inconscientes de notre subconscient, nous ne sommes ni plus ni moins que des enfants dans un bus qui font « vroum vroum » avec un volant en plastique entre les mains. Nous ne contrôlons pas la merde.

Aubrey Marcus

En tant qu'individus, il n'y a qu'une seule chose que nous puissions contrôler en ce bas monde : nous-mêmes. Nous ne pouvons absolument pas intervenir sur les pensées et les jugements des autres personnes, nous ne pouvons contrôler leurs actions ni le développement ou le cours des événements mondiaux. Nous avons uniquement la faculté de contrôler nos propres pensées, actions et réactions même si la peur voudrait que nous pensions le contraire.

4. La peur nous commande de prendre parti et de former des clans

Diviser pour mieux régner est une stratégie qui fonctionne en politique parce qu'elle capitalise sur la peur pour inciter les gens à former des groupes et des clans dans la tentative d'y trouver la sécurité. On le voit massivement dans notre société aujourd'hui et à mesure que les cœurs s'endurcissent que la guerre des mots s'exacerbe, les gens se rassurent de plus en plus en rejoignant des groupes et en participant à des mouvements de foule. La peur nous mène à un nouveau féodalisme, une nouvelle division.

On ne risque rien à se joindre à la foule. On risque tout à prendre position seul.

Hans F. Hansen

Avez-vous le courage de prendre position seul ?

5. La peur exige que vous fermiez votre cœur

Être centré sur son cœur est tout sauf un signe de faiblesse. C'est, au contraire, la plus courageuse des manières d'être car elle requiert que l'on soit vulnérable, ce qui n'est possible que lorsque l'on abandonne entièrement toute peur. La peur, elle, exige que vous fermiez votre que cœur. Elle vous incite à enfermer l'amour en un endroit sûr et à le protéger avec la férocité d'un lion en cage.

Quand la peur assujettit l'amour, les êtres humains deviennent des animaux sauvages incapables de ressentir de l'empathie ou d'exprimer le moindre signe de compassion.

Ne succombez pas à vos peurs. Sinon vous ne pourrez plus parler à votre cœur.

Paulo Coelho, l'Alchimiste

Pour finir

La peur peut certainement s'avérer une maîtresse dangereuse mais qu'en est-il exactement ? Pouvez-vous la toucher ? La voir ? De quelle couleur est-elle ? Est-elle seulement réelle ou bien ne s'agit-il d'un écart de rigueur mental ?

La croissance spirituelle cesse jusqu'à ce que l'on affronte et dépasse la peur, mais sur le chemin de la maîtrise de soi, c'est la première chose à éliminer. La première composante inutile de soi à débusquer et à sortir des sombres recoins de son subconscient pour être exposée en pleine lumière. Elle ne vous est pas profitable et votre esprit le sait. L'entendez-vous ?

Comment harmoniser son subconscient ? Tenez-vous suffisamment tranquille pour entendre ce qu'il vous murmure et portez cela à votre conscience. Comment accéder à cette tranquillité ? Par la médiation, le flottement, le yoga, la respiration, la danse extatique, les plantes médicinales, le temps passé dans la nature... tous ces chemins qui nous mènent au sommet de la montagne.

Aubrey Marcus
  • ^ Avec son enchevêtrement de 20 milliards de neurones, le cerveau humain est considéré à ce jour comme la chose la plus complexe de l'Univers. Mais il n'a pas atteint ce niveau de complexité du jour au lendemain. Son évolution s'est faite progressivement, par l'ajout de nouvelles structures durant des centaines de millions d'années. Pour expliquer les différentes étapes de son évolution, on peut considérer que nous avons trois cerveaux. Selon cette métaphore, il y a le « cerveau reptilien », le « cerveau mammalien » et le « cerveau humain ». Le cerveau reptilien fait référence aux structures primitives du cerveau qui ressemblent à celles que possèdent les reptiles, c'est-à-dire le tronc cérébral qui comprend le bulbe rachidien et le mésencéphale. Le cerveau reptilien est, grosso modo, responsable des instincts et des réflexes innés. Par exemple, si vous sursautez parce que vous croyez avoir vu quelque chose, c'est probablement le cerveau reptilien qui est à l’œuvre. (Source)

Texte original de DYLAN CHARLES traduit de l'anglais par EY@EL
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