Où te cachais-tu quand l'orage a éclaté ?

Voici une chanson parfaite pour illustrer la situation de l'humanité en cet instant T de la ligne temporelle où elle se trouve. Non pas que ça ait changé depuis 1984 où elle a été écrite (et même bien avant) mais au cas où les émanations de gel bucolique et le port obligatoire du masque vous auraient atrophié les neurones par hypoxie (manque d'oxygène), nous sommes bel et bien arrivés dans le mur et à la fameuse croisée des chemins dont parlent toutes les prophéties bibliques, économiques, conspirationnistes, évolutionnistes... (faites votre choix). Bref, pas besoin de sortir de Polytechnique pour saisir que le temps est venu de choisir son camp comme on dit. J'ai conscience que la formulation peut paraître un peu simpliste voire carrément utopique, mais justement la situation est extrêmement simple malgré les efforts démentiels déployés pour vous la faire percevoir comme insoluble et ultra compliquée (ceci afin que vous laissiez les experts autoproclamés décider de ce qui est mieux pour vous en leur abandonnant votre libre arbitre et les responsabilités qui vont avec) : peur ou amour. Les deux ne pouvant cohabiter l'un avec l'autre, la neutralité est illusoire et relève de la peur — la peur de trancher.

Mais quel est donc ce groupe de chevelus farfelus vêtus comme des soldats de la guerre de Sécession, me direz-vous ? Ne riez pas, c'était mon groupe préféré il y a quelques lustres. Comme je l'avais déjà expliqué (voir Articles connexes), j'avais même un fanzine qui leur était consacré pour lequel je les ai interviewés de nombreuses fois et assisté à des tas de concerts. Bref, jeunesse se passe, on évolue mais certaines valeurs restent parce qu'elles résistent à l'épreuve du temps. Et puis, maintenant je partage ces bons souvenirs avec Ed O'Brien. :D

« Going out in a blaze of glory », tu te souviens de ça, Ed ? Oh oui, et ça l'avait bien fait rigoler. Oui, parce qu'après avoir été longtemps intriguée par les propos de Thom Yorke à son égard le décrivant comme un « fan secret de The Alarm », je brûlais depuis toujours de lui poser la question et l'occasion s'est enfin présentée en avril dernier sur un question/réponse organisé sur Reddit : « Ils se foutent toujours de ma gueule parce que je suis allé voir The Alarm à Oxford en mai 85 » m'a répondu Ed. « C'était un super concert, les sièges ont été arrachés... Mike Peters est un type adorable et c'est un supporter du Manchester United ». Oui, tout comme Ed O'Brien, Mike Peters est vraiment une personne adorable (et un supporter du Manchester United). Il doit maintenant être ravi de savoir qu'un des ses anciens fans fait aujourd'hui partie du plus grand groupe de rock du monde depuis les Beatles. Je m'en suis assurée en postant l'info à sa femme qui s'est empressée d'approuver et de me retweeter. Comme dit Ed (qui s'est interdit d'écouter Led Zeppelin jusqu'à l'age de 30 ans à cause des diktats du musicalement correct), « la police du goût peut aller se faire foutre ! ». Une déclaration que Nicola Sirkis s'empresserait de plébisciter. Écoutez ce qui vous fait de bien et suivez le flux de la vie, pas celui des avis.

Ey@el

Where Were You Hiding When The Storm Broke?

Né dans une guerre et paix,
Obligé de choisir entre le bien et le mal,
Chaque homme détruit ce qu'il aime
Pour le meilleur ou pour le pire.
Confronté à une réalité déchirée,
Déboussolé et tiraillé,
Tu t'es détourné de la seule chose
Qui pouvait te sauver de toi-même.

Où te cachais-tu quand l'orage a éclaté
Et qu'il s'est mis à pleuvoir ?
Quand le tonnerre et la foudre ont frappé
Et que la pluie et les quatre vents ont hurlé ?

Après toute période d'édification
Vient l'inévitable phase de destruction.
(Un par un)
Arrivent les beaux parleurs, les menteurs, les flambeurs
Et tout ce cortège de pickpockets.
(Deux par deux)
La trahison est un péché capital,
Une manière de pécher avec un filet de sécurité.
Jamais deux sans trois comme on dit,
(Trois par trois)
Le temps est venu de répondre :

Où te cachais-tu quand l'orage a éclaté
Et qu'il s'est mis à pleuvoir ?
Quand le tonnerre et la foudre ont frappé
Et que la pluie et les quatre vents ont hurlé ?

Toutes les cartes sont marquées,
Tous les destins vont se croiser.
La vérité est la vérité
Ou bien c'est un mensonge.
Retourne te planquer
Si tu es incapable de trancher.
Et une dernière question :

Où te cachais-tu quand l'orage a éclaté
Et qu'il s'est mis à pleuvoir ?
Quand le tonnerre et la foudre ont frappé
Et que la pluie et les quatre vents ont hurlé ?

Texte original de MIKE PETERS traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Aucun commentaire:

À l'affiche

La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'...

Derniers articles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *