Dommages dus aux vaccins COVID : la marge de manœuvre est-elle en train de s'agrandir au point d'en parler dans les milieux « mainstream » ?

Dernièrement, mon ami et collègue, le Dr Mahava Setty a écrit une critique analysant un récent article du New York Times au sujet de milliers de personnes s'estimant victimes de dommages vaccinaux.

Rédigé par Apporva Mandavilli, l'article intitulé "Des milliers de personnes pensent que le vaccin Covid leur a fait du mal. Est-ce que quelqu'un les écoute ?" est présenté comme suit :

Apoorva Mandavilli a passé plus d'un an à discuter avec des dizaines d'experts en science vaccinale, des décideurs politiques et des personnes affirmant avoir fait l'expérience de graves effets secondaires suivant l'administration du vaccin Covid-19.

Dans sa critique, Mahava émet quelques remarques judicieuses. Je vais donc vous en résumer quelques-unes auxquelles j'apporterai ensuite mes propres réflexions.

Tout d'abord, voici les critiques de Mahava :

  1. D'où viennent ces « milliers » en parlant de personnes ayant subi des dommages vaccinaux ? Ne devrait-il pas y avoir une source ? Qu'en est-il des millions de signalements au VAERS (le système de recensement des effets secondaires des vaccins aux États-Unis — N.d.T.) ? « Des milliers », ça semble un nombre arbitraire et aléatoire pour minimiser le problème.
  2. Le New York Times reconnaît subitement qu'il y existe un sous-ensemble de personnes crédibles, persuadées d'avoir subi des dommages vaccinaux. Des médecins, par exemple. Madhava souligne que les exemples présentés par le Times portent sur des personnes auxquelles le lecteur de base ne peut s'identifier parce qu'il s'agit de vaccins retirés du marché. En outre, certaines des victimes écartent le vaccin comme cause de leurs blessures même si ces dernières sont apparues immédiatement après l'injection. D'aucuns pensent même que la cause n'est pas due au vaccin lui-même mais à la contamination. Tous sèment le doute dans l'esprit du lecteur.
  3. Madhava fait remarquer que le New York Time estime que la désinformation à propos des vaccins et les affirmations manifestement trompeuses des « antivax » sont la cause de la difficulté à y voir clair concernant les vaccins Covid. Comme si le CDC (centres pour le contrôle et la prévention des maladies aux États-Unis — N.d.T.), le gouvernement et le New York Times n'avaient pas eux-même leur part de responsabilité. Le New York Times n'a jamais relevé ce qui était faux dans les allégations des antivax, se contentant d'affirmer que c'était faux. Le journal continue de jouer la confusion sur les raisons des réticences après des millions de signalements de blessures et des années de rapports de personnes crédibles ignorés des milieux « mainstream ». En résumé, le New York Times vit dans un monde imaginaire qui ne respecte pas la réalité objective.

Nous pouvons voir ici que l'article du New York Times abordait le sujet tout en le minimisant. Mais pourquoi l'ont-il écrit ? Que croyait l'auteur ? Pensaient-ils vraiment que le nombre de victimes du vaccin se réduisait à « des milliers » ? Ou bien est-ce ce que le New York Times a choisi d'écrire parce qu'ils savaient qu'ils se feraient anéantir en écrivant « des centaines de milliers » voire « des millions » ?

Mes réflexions

Quand on fait partie des médias depuis si longtemps, on commence à en comprendre les rouages à divers niveaux.

Se rappeler qu'au cours de ces trois dernières années, mettre en doute l'innocuité et les blessures vaccinales… dans les milieux « mainstream », c'était comme remettre en question l'Holocauste. Voir le niveau d'opprobre public et la quantité astronomique d'articles diffamatoires écrits à ce sujet qui n'ont pu échapper à personne.

Ce qui eut pour conséquence d'induire une illusion chez beaucoup de personnes. La position « mainstream » extrême étant que ces produits étaient sûrs et efficaces et que les effets secondaires étaient un non-sens. Si vous pensiez autrement, on vous acculait dans un coin. Pour être honnête, le même type d'illusion fut créé du côté alternatif en affirmant que tout le monde allait mourir dans les deux ou trois ans suivant ces « injections mortelles ». Mais nous laisserons cela de côté pour l'instant.

Pour aller droit au but, le public du « mainstream » a été induit en erreur. Mais que vous le croyez ou non, il existe des gens intelligents dans ces milieux. Avec le temps, je pouvais percevoir que certains commençaient vraiment à se rendre compte à quel point les faits ne concordaient pas avec l'illusion.

Pendant le Covid, j'ai entendu parler de divers collègues qui travaillent ou connaissent des gens dans les médias grand public. Une part plus importante que l'on peut imaginer de personnes dans ces organisations remettaient en question les narratifs gouvernementaux. C'est juste qu'il n'y avait aucune marge de manœuvre pour écrire à ce sujet voire même en parler au bureau.

Un exemple dont je me souviens provient du CDC au Canada dans lequel un dirigeant avait déclaré quelque chose du style « beaucoup d'entre nous savons que ce nous faisons actuellement ici n'a rien à voir avec du vrai journalisme mais c'est tout ce que nous pouvons faire ». Je ne vous raconte pas ça pour les exonérer de leur œuvre insensée au cours de ces trois dernières années, mais juste pour montrer que ces personnes ne sont pas aussi stupides que certains le pensent.

On s'imagine souvent que les points de vue relèvent d'un camp ou l'autre. Le vaccin est sûr versus le vaccin n'est pas sûr. Mais les humains sont complexes et leurs points de vue étaient et demeurent bien plus compliqués que cela.

Même si ça n'excuse aucunement le fait que, des années durant, les médias grand public ont induit les gens en erreur et diffamé une grande partie de la population qui avait raison de se poser des questions, cela a bel et bien instauré une culture de la bêtise inconsciente au sein de ces organisations et de leur lectorat, née de l'hystérie, de la pensée tribale et d'un refus de comprendre vraiment ce qui se passait.

Comme l'a souligné Madhava, cette bêtise est toujours présente dans les milieux « mainstream » mais j'ai l'impression que la lumière commence à se frayer un chemin et que nombreux sont ceux qui voudraient sortir de ce carcan.

Le New York Times minimise peut-être les choses avec son article, mais il sonde peut-être aussi légèrement le terrain pour voir de quoi ils peuvent parler à ce stade.

Il n'y a aucun moyen de s'en assurer bien sûr, mais étant donné le grand nombre de personnes dans les médias grand public qui savent que le gouvernement et les médias ont mal géré la période Covid, leur point de vue finira bien par émerger.

Je dis ça parce que toutes les organisations évoluent et changent avec le temps. C'est ce que font les humains et la conscience.

J'ai l'impression qu'un plus grand rassemblement se produira prochainement car je pense qu'aucun « camp » n'a tout bon ou tout faux.

Prenez, par exemple, le débat sur la surmortalité. D'un côté, beaucoup l'imputent toute au Covid, au Covid long et au contre-coup des confinements comme les dépistages manqués. Selon le « mainstream », le vaccin ne peut être en partie responsable de ces décès supplémentaires.

Pourtant, d'aucuns voient le vaccin comme la cause première à cette surmortalité.

En réalité, c'est tout cela combiné. Et nous devons être capables d'en parler. Nous devons faire abstraction de nos positions et simplement observer ce qui s'est passé. Je sait qu'il n'y a rien qui motive le gouvernement et Big Pharma à avoir cette conversation mais nous, en tant que peuple, pouvons certainement le faire. Et ainsi rendre obsolètes leurs points de vue.

Afin d'étayer ce dernier point, jetons un œil à cet article de Kim Iverson. Le Dr Martin Kulldorf affirme que les données de la Suède indique quelque chose qui pourrait réunir les gens.

La Suède a l'un des taux de surmortalité les plus bas du monde pendant et après le Covid. La population de ce pays ayant fait ce qu'il fallait en termes d'absence de confinement et de mesures coercitives qui lui a valu de s'en sortir très bien.

Mais cette dernière a également été beaucoup vaccinée, affichant un taux élevé de 77% (tous âges confondus). Nous voyons ainsi que si la surmortalité n'est pas excessive en Suède, il est raisonnable de penser qu'elle peut être liée aux confinements, au stress, aux dépistages manqués , etc. Mais comme nous l'avons examiné en détail, il faut aussi considérer les vaccins en raison des signes évidents d'un manque d'innocuité.

Il n'est pas bon de se préoccuper d'une cause ou d'une autre tout en écartant toutes les autres.

Ceci dit, l'irresponsabilité revient tout de même à la politique du gouvernement et à la l'illusion perpétuée par les médias grand public.

En conclusion

Au final, ce seront les gouvernements et les organisations gouvernementales qui se ridiculiseront avec le temps. Et les médias grand public se saisiront de l'affaire.

Examinons les allégations du Canada au sujet des dommages vaccinaux :

Ces données suggèrent que le Canada a du mal à collecter et approuver des rapports. Le test Pfizer en lui-même indique un taux de blessures d'environ 1,2%. Pourquoi s'attendre à ce qu'il soit bien plus bas une fois injecté à une population en moins bonne santé que les participants à l'essai ?

Cela n'a aucun sens. Le niveau absurdement bas de ces chiffres devrait choquer les gens. Il s'agit là d'une mauvaise attribution de sens de la part des responsables politiques et du gouvernement. Bientôt, les organes de presse disposeront d'une marge de manœuvre pour signaler des faits tels que ceux-là à leur lecture.

J'ai vu, à maintes reprise, cette marge de manœuvre jouer un grand rôle. Il fut un temps où l'on ne pouvait pas du tout parler des vaccins. Où il était insensé d'affirmer que les produits laitiers sont mauvais pour la santé. Où parler de conscience était qualifié de « pseudo-science ». Où discuter les ovnis relevait du marginalisme insensé à tel point qu'on ne trouvait pas beaucoup d'articles sérieux dans les médias grand public traitant de ce sujet.

Mais petit à petit, tout cela a changé. Pourquoi ? Une marge de manœuvre a été créée et ceux doté d'une curiosité intellectuelle sont aujourd'hui en mesure d'exprimer leurs idées sur tous ces sujets.

Assez curieusement, d'aucuns dans la sphère alternative se montrent hautement suspicieux de ce que le « mainstream » débatte des ovnis, se laissant ainsi dicter leur point de vue par ce dont ces derniers parlent.

L'ironie, ici, est que cette pensée réflexive confère un pouvoir absolu aux médias grand public. Tout ce qu'ils auraient à faire serait de parler de quelque chose et ils pourraient ainsi contrôler ce qu'un certain sous-ensemble de la sphère alternative pense et croit.

Ce qui s'apparente à être endormi d'une manière différente. À être prisonnier d'une pensée manichéenne — qui va devenir de plus en plus inconfortable à mesure que notre conscience poursuit son expansion collective.

Pour beaucoup, les limites des médias grand public vont devenir de plus en plus pénibles et difficiles. Soit ils partiront, soit ils feront évoluer ces organisations de l'intérieur.

Comme ce sur quoi porte mon travail depuis ces quinze dernières années, je pense vraiment que nous sommes actuellement engagés dans un processus de mutation profonde de notre conscience collective. Et même s'il peut paraître quelque peu chaotique par moments, il n'en demeure pas moins que quelque chose de plus profond est en cours duquel s'inspirer et auquel s'ancrer.

Texte original de JOE MARTINO traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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