Les papillons de Gaïa

La cellule se divise avec précision et maintient un équilibre divin dans toute duplication subséquente. Au bout de quelques instants, elle adopte soudain un motif fractal avec une géométrie sacrée qui crée, propage et unit étroitement toutes les formes de vie.

Nous sommes tous la somme de cette équation poétique synchronisée, pourtant nous persistons à nous identifier aux différences synthétiques qui nous séparent : l'homme et la nature ; l'homme et la femme ; l'amour et la haine ; la race et la race ; la classe et la classe ; la croyance et la croyance. Mais au-delà de ces divisions illusoires, il est une trame dans laquelle vous et moi constituons les fibres d'un même fil.

Pour les quelques fous résolus à résoudre l'énigme de Gaïa, cette dernière révèle comment la musique, le rythme et la magie entrainent dans leur danse l'âme désireuse jusqu'à une dimension qui dépasse les dualités superficielles — directement dans l'infinitude de l'unicité. Ces cœurs vaillants découvrent que la clé pour accéder à la paix est de vénérer le principe yin féminin de tout ce qui vit — le vôtre, le mien, les arbres, l'océan, les papillons...

L'absurde agressivité masculine, violente et débridée, qui s'est illustrée en violant, dévastant et ternissant sa grâce n'a pas sa place dans l'éternité. Veuillez lui rendre ses chaussures, ses vêtements et son innocence. Il n'est pas trop tard pour la ressusciter, peu importe ce que pourront dire ceux qui justifient leur conduite inadmissible.

Le papillon arrive à destination malgré le désavantage de sa conception et contre toute sorte d'obstacles insurmontables. C'est seulement lorsque ses ailes yin et yang s'accordent à faire le voyage ensemble qu'il y parvient. Vous êtes les ailes. Vous êtes l'énigme. Vous êtes la réponse.

Texte original de JULIE HENDERSON traduit de l'anglais par EY@EL
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