Tous malsains, bonne saint à tous !

Après une petite pause dans le projet communautaire inter-blogs Eklabugs (voir la liste des participants à la fin de ce billet), nous revoici pour une session de rattrapage express avec un sujet (Halloween vs Noël) qui ne m'emballe pas des masses (à part Chris1) mais qui hérissera encore davantage le poil des hyènes mal-éclairées (à qui l'adage « l'enfer est pavé de bonnes intentions » sied comme une tronçonneuse dans les paluches de Freddy2). Mais rien que pour ça, guidée par mon majeur multifonction (boussole le jour, chandelle la nuit), j'ai accepté de relever le défi dans l'urgence. Donc, avant d'accuser le diable d'avoir des coliques (pas très malin), lisez plutôt ce qui suit des fois que ça vous soulage quelques sphincters.

L'ordure a la dent dure (et les espèces trébuchantes)

D'abord, mettons bien les choses au clair : Halloween étant une tradition purement anglo-saxonne, il convient de préciser que, d'un point de vue commercial, aux États-Unis, ce serait, après Noël, la deuxième plus grosse fête de l'année, engrangeant des milliards de dollars de chiffres d'affaire. Ceci dit, après vérification de sources, ce type d'affirmation relèverait davantage du mythe ou du fantasme que de la réalité comme le montrent les études réalisées par la NRF (association nationale des détaillants américains) pour la période 2012-2013 où Halloween arrive, en fait, bon dernier juste devant la Saint Patrick.3

Toutefois, si passé le buzz médiatique de son introduction en France au milieu des années 90, cette fête est victime, depuis 2006, du désintérêt grandissant du public (le contexte économique n'y étant sans doute pas étranger non plus), au pays de l'Oncle Sam, c'est l'inverse où, l'air de rien, chaque année, les citrouilles grimaçantes et les goules sanguinolentes semblent empiéter de plus en plus sur le territoire du vieux barbu ventripotent en pyjama rouge.

L'explication de ce succès croissant serait imputable au fait que ce serait la seule fête où l'on peut se faire plaisir à soi comme l'explique le PDG d'une chaines de magasins spécialisés dans la vente d'articles d'Halloween outre-Atlantique : « Pour la fête des Mères, on offre des cadeaux. À Noël aussi. Là, on se fait des cadeaux à soi. »4

Si vous le dites...

Lait de poule vs chair de poule

Nous l'avons vu précédemment, Halloween et Noël ne sont ni l'une ni l'autre des fêtes chrétiennes comme certains l'affirment à tort, mais des rites païens assez sanglants récupérés par l'Église. La seconde étant la suite logique de la première puisque Yule (Noël) coïncidant avec le solstice d'hiver, on pensait alors que cette « renaissance » du soleil représentait l'acceptation des sacrifices humains offerts à Samain (Halloween).

Hé oui ! Ceux qui croyaient être du côté des « gentils » en choisissant le camp du gros joufflu hilare, tout en condamnant, d'un air hautain, les « vilains pas beaux » qui préfèrent le grand maigre taciturne, ont tout faux. Je dirais même qu'ils sont un peu comme la morgue qui se fout du cimetière.

« Ho ! Ho ! Ho ! » vs « Niark ! Niark ! Niark ! »

Et si vous n'êtes toujours pas d'accord avec ce postulat « Halloween vs Noël = même combat », voici quelques petits rappels supplémentaires qui devraient vous rallier à l'évidence.

Grelots tintant,
Grelots tintant tout le temps,
Comme il est amusant
de se promener
Dans un traineau tiré par un cheval

"Jingle Bell" ("Vive le vent")

Les cloches de l'enfer
Les cloches de l'enfer,
Tu me fais sonner
Les cloches de l'enfer,
J'ai la fièvre

"Hell's Bells", AC/DC (1980)
  • À Noël, on allume des bougies partout ; à Halloween aussi : il n'y a que la forme des bougeoirs (crânes et citrouilles) qui change.
  • Halloween se fête la nuit ; heu, Noël itou : et la Messe de minuit alors ?
  • Noël est une fête très colorée ; Halloween pareil : l'orange, le violet et le noir se substituent au rouge, vert et blanc.
  • À Noël, on met des décorations partout ; idem pour Halloween : les boules sont plus grosses certes et les guirlandes plus gluantes mais c'est kif kif bourricot.
  • À Halloween, on s'empiffre de cochonneries et on regarde des tas de films débiles ; le premier qui me dit que ce ne n'est pas la même chose à Noël n'aura qu'à aller fêter la Saint Glinglin sur Mars !
  • Il n'y a pas de rennes à Halloween ; mouais mais Samain, à l'origine d'Halloween, était envisagé par les Celtes sous la forme d'un dieu cerf.
  • À Noël, on salue la Vierge Marie (Ave Maria) ; à Halloween, on invoque aussi la Vierge Sanglante (Bloody Mary).
  • À Noël, ça sent bon le sapin ; à Halloween de même, surtout quand on fait brûler des cercueils !

Halloween ? Ici Trouille !

Et pour finir, un qui a tout compris : c'est Tim Burton avec son film d'animation L'Étrange Noël de Monsieur Jack (1993) dans lequel le Roi des citrouilles en a ras-le-potiron d'Halloween et décide de fêter Noël pour changer...


Par tous les saints, restez sains de corps et d'esprit et vous n'aurez à craindre ni les morts ni les vivants.

Notes et références

  1. ^ Le célèbre Chris Masse, saint patron des voyageurs égarés, à l'origine de l'expression « être à la masse ».
  2. ^ Freddy Krueger, fruit des amours forcés d'une nonne et d'une centaine de malades mentaux, est le personnage principal du film d'horreur de Wes Craven, Les Griffes de la nuit (1984).
  3. ^ Source : Is Halloween Really The Second Largest US Holiday?
  4. ^ Source : Is Halloween The New Christmas?

Projet EklaBugs #5 (Octobre 2015)

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Circé

Vu que mes jolies citrouilles de l'an passé ont occasionné des aigreurs d'estomac à certains, je leur épargnerai cette fois la peine d'avoir à recracher les pépins en leur livrant directement l'acide en flacon ! Et puis, cette sorcière sexy fera sans doute le bonheur de ceux qui finalement n'en ont « rien à battre d'Halloween » (sic). Je vous présente donc Circé, qui dans la mythologie grecque est une magicienne très puissante, « experte en de multiples drogues ou poisons propres à opérer des métamorphoses ». Elle est connue tantôt comme une sorcière tantôt comme une enchanteresse.

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Le point négatif dont on ne parle pas à propos du quinoa

Le quinoa1 est issu d'une plante à graines ressemblant à une céréale. Il est originaire de la Cordillère des Andes en Amérique du Sud et ses premiers producteurs sont le Pérou et la Bolivie. Il aurait été découvert par la NASA alors en quête de l'aliment idéal pour ses missions spatiales de longue durée.

Il comporte une liste incroyable de nutriments de haute qualité. Les diététiciens l'appellent « la protéine complète » en raison de sa grande teneur en protéines (entre 14 et 18%) et du fait qu'il fournit la combinaison parfaite des 10 acides aminés essentiels indispensables au développement de notre organisme et à notre santé générale.

Son faible indice glycémique en fait un très bon complément alimentaire car il nous procure de l'énergie sur une plus longue période et nous maintient plus longtemps à satiété. En sus des protéines, le quinoa est bourré de vitamines et minéraux tels que le fer, le magnésium, le potassium, etc. qui en font un ajout appréciable à votre alimentation surtout si vous êtes végétalien ou végétarien2.

Pourquoi le quinoa coûte-t-il si cher ?

Le quinoa est devenu un super aliment « branché » et très vite, les gens se tournent vers « l'or des Incas ». En allant au supermarché, vous avez probablement remarqué que son prix pouvait être très élevé.

En fait, depuis 2006, les ventes de quinoa ont triplé et cette forte demande a également conduit à la multiplication de son prix par trois.

Elle a atteint de tels sommets dans les sociétés occidentales que les fermiers qui le produisaient n'ont pas été en mesure de suivre d'où l'augmentation qui a vu son prix grimper jusqu'à 8.000 dollars la tonne.

Cela n'a aucunement affecté la demande pour le quinoa, mais l'a plutôt accrue au point d'en faire un aliment « tendance » en occident. 2013 a même été déclarée Année internationale du quinoa par l'ONU. Tous ces facteurs ont fait exploser sa popularité au cours de cette dernière décennie mais non sans inconvénient.

Le point négatif du quinoa

Tandis que l’engouement et la demande pour le quinoa se font croissants aux États-Unis et en Europe, en Amérique du Sud, — et tout particulièrement au Pérou, en Colombie et en Bolivie, qui sont les pays qui en produisent le plus et dont cet aliment est le plat national depuis plus de 3000 ans — sa consomation est devenue désormais inabordable en raison de la demande occidentale qui a provoqué l'augmentation vertigineuse de son prix.

En fait, à Lima, le quinoa coûte maintenant plus cher que le poulet. Ce qui a conduit de plus en plus de personnes à se tourner vers la malbouffe bien meilleur marché que leur plat national extrêmement sain.

Même les fermiers qui le produisent le troquent contre des alternatives moins onéreuses telles que le riz ou les nouilles. Cela permet donc de constater l'ampleur des effets néfastes de la demande pour le quinoa dans le reste du monde sur ces pays qui se voient contraints d'effectuer un virage à 360 degrés en matière d'alimentation. Le quinoa est issu de leur sol et ils ne peuvent même pas en profiter à cause des Occidentaux. Classique !

Ce super-aliment qui constituait jusqu'alors leur plat favori et occupait une part importante de leur alimentation est désormais remplacé par des denrées d'importation meilleur marché et mauvaises pour la santé.

Le commerce du quinoa est un exemple typique des échanges préjudiciables entre le Nord et le Sud, où des consommateurs bien intentionnés et soucieux de leur santé et de l'éthique, provoque involontairement la précarité alimentaire dans ces pays.

Entre temps, des efforts sont actuellement déployés pour cultiver du quinoa aux États-Unis et au Canada3 en vue de réduire la demande et faire chuter les prix, mais reste à savoir si cela se produira suffisamment vite pour renverser entièrement les habitudes alimentaires du Pérou et de la Bolivie.

Texte original de SASO DENKOVIK traduit de l'anglais par EY@EL
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Ce que vous êtes censés penser vs ce que vous pensez

Encore un article qui tombe à pic. Comme bien des choses dans ma vie d'ailleurs. Depuis ma « sortie de coma » ces dernières années, j'ai un peu l'impression de jouer au Petit Poucet et pour rien au monde je ne voudrais refaire le chemin à l'envers. Parce que désormais je n'ai plus peur des ogres. Ni du grand méchant loup. Ni même de la faucheuse. Pour le coup, ce serait plutôt les trois petits cochons bêtes à pleurer ou le petit Chaperon Rouge et sa grand-mère gâteuse aux petits pots de beurre pasteurisé aux OGM qui me feraient flipper. Un prédateur encore, c'est intelligent. Mais un mouton, c'est con. D'ailleurs je n'ai jamais compris pourquoi le Petit Prince voulait qu'on lui en dessine un. Moi, je suis pour qu'on lui refourgue la cargaison complète, de quoi la surpeupler sa planète tutti rikiki ! Donc comme je disais, cet article est parfait pour remettre les pendules à l'heure (même si cela aurait dû être fait le week-end dernier) et tout en le traduisant, je n'ai pu m'empêcher de repenser à ce phénomène hallucinant et écœurant de naïveté que fut, en début d'année, le virus « Je suis Charlie » relayé par toute la blogosphère mondiale. Qu'on se le dise, je ne suis et ne serai jamais Charlie pour la bonne raison évoquée ici par M. Rappoport en sus de ce que David Icke et quelques autres vous ont déjà expliqué et de ma position personnelle sur la question.

Ey@el

Mes trente années de journalisme d'investigation pourraient se résumer à un seul et unique long projet émanant de ce que les gens sont censés penser.

De leur opinion présumée concernant les armes nucléaires, les pesticides, les médicaments, les vaccins, les élections présidentielles, les grands médias, la CIA, la politique étrangère américaine, les méga-corporations, la recherche sur le cerveau, le collectivisme, la surveillance, la psychiatrie, l'immigration...

Dans chaque cas, il existe un ensemble de messages transmis à la population avec pour objectif de se substituer à tout ce qu'un individu livré à lui-même penserait.

Et bien souvent, ces messages comportent le même thème sous-jacent : un sentiment de sympathie illimité.

Éprouvez une sympathie sans borne sinon gare.

C'est « nous » qui sommes responsables

En matière d'immigration par exemple, des gens sont censés accueillir d'innombrables réfugiés sur leurs côtes et dans leurs villes et leurs villages.

Qu'ils se montrent inhospitaliers et les voilà malveillants, froids ; ce sont des « capitalistes », des sans-cœurs ; ils sont cruels, inhumains.

Ils n'éprouvent pas la moindre culpabilité ni honte.

À cette question, il est également intéressant de noter cette culpabilité du « nous » qui s'y rattache. « Nous » avons envahi d'autres pays, « nous » avons bombardé des populations, imposé des sanctions économiques dévastatrices, orchestré la prise de pouvoir par nos corporations — par conséquent « nous » devrions ouvrir nos frontières à ces réfugiés.

Le gouvernement n'a rien fait. L’État n'a rien fait. C'est « nous » qui sommes responsables.

« Nous » est un concept extrêmement populaire auprès des collectivistes. Il fait porter une culpabilité énorme à la collectivité tout en, d'une certaine manière, disculpant ses dirigeants politiques.

Ce « nous » est la grande cloche à fromage qui nous recouvre tous. C'est un concept métaphysique se substituant au « je ». « Je » n'existe pas.

Par conséquent, ce que peut penser, décider et discerner par lui-même tout « individu se berçant d'illusions » est hors de propos.

Nul besoin d'intelligence individuelle

Quand il s'agit de mener des guerres à grande échelle, il y a toujours un George Bush pour annoncer ce que « nous » voulons. Et lorsque l'heure est à la culpabilité, à la sympathie et aux bons sentiments, il y a aussi un Obama pour annoncer ce que « nous » voulons.

En général, le « nous » sert à convaincre l'individu de son inefficacité et de son impuissance face à l'avancée de la cloche à fromage. Il ne doit pas songer à ce qu'il pense vraiment parce que ça ne ferait pas la moindre différence. Autant faire partie de la « foule en rangs serrés » et attendre qu'on lui dise comment servir au mieux l'humanité.

Qu'en est-il de la logique, de la considération rationnelle, la capacité d'analyser un raisonnement et d'y trouver failles, lacunes et tromperie ? Un concept passé de mode qui ne s'applique pas au « nous ».

Voyez-vous, le « nous » est très différent. Il suit la voie a) de l'agression ou b) de la sympathie sans borne à la demande de nos dirigeants.

La cloche qui englobe tout avance lentement, inexorablement telle la lave qui s'écoule d'un volcan.

Nul besoin d'intelligence individuelle. Toute distinction est superflue.

Certains pensent que la solution à cette situation déplorable serait peut-être de trouver un « nous » différent auquel se joindre. Que cela réglerait le problème.

Mais la clé profonde, aussi redoutable qu'elle y paraisse, repose sur le démantèlement du « nous » dans son ensemble en l'exposant au grand jour. Suivi de la ré-instauration de l'individu avec sa raisonnement propre au lieu de ce qu'il est sensé penser.

La cloche à fromage, la couche de lave, la propagation fongique sont des concepts erronés mis en place pour brosser l'individu dans le sens du poil en lui faisant croire qu'il jouit d'un immense privilège ; qu'il est un profane n'y entendant rien au besoin et à la joie « d'appartenir » ; qu'il se conduit comme un criminel voire un terroriste ; qu'il renie le pouvoir, la chaleur et l'humanité du foyer collectif.

La Réalité est conçue pour détourner l'individu de sa voie

Ce que la plupart des gens prennent pour la Réalité n'est en fait qu'une invention destinée au « nous ».

Et pour aller encore plus loin, la Réalité sert à distraire les personnes dans le but de les empêcher de découvrir l'étendue de leur propre pouvoir, ou plutôt de leur pouvoir créatif.

Chaque religion organisée, chaque état, chaque système et philosophie prétendus spirituels est conçu pour détourner l'individu de sa voie.

Après tout, la Réalité s'auto-désigne. Elle dit : « Regardez ceci. Regardez-moi. Comprenez-moi. C'est à cela que vous devez prêter attention. Il n'y a rien d'autre. »

Il semblerait donc que le trait essentiel de l'individu soit de « percevoir ce qui est ». À savoir la Réalité.

Toutefois, se détacher de cette prescription révèle un nouveau potentiel offrant de larges possibilités : la capacité d'analyser le « nous » et ses nombreux messages pour découvrir ce qu'ils sont et comment ils ont été conçus — et la faculté d'imaginer et d'inventer à l'infini de nouvelles réalités indépendantes.

L'étendue et la portée de ce que peut accomplir l'individu en la matière n'a d'autre limite que son imagination.

L'opération psychologique principale derrière toutes les autres vise à étouffer ce fait.

Texte original de JON RAPPOPORT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : David Dees

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Le papillon de nuit

Il y a quelque temps, je vous avais fait part de mon coup de cœur pour le travail de Gaston Viñas, ce talentueux illustrateur argentin dont le support favori est l'animation. Il a notamment réalisé deux clips pour Radiohead. C'est d'ailleurs comme moi,  en visionnant par hasard sur YouTube celui de "2+2=5", que le Diego Marchesi, le chanteur de Kingcrow, a décidé de le contacter : « J'ai fait savoir à Gaston à quel point j'appréciais son art. Il m'a répondu qu'il avait adoré Kingcrow — et c'est ainsi que ça a commencé. Je lui ai expliqué le concept de l'album, le design, les textes et lui, il nous a pondu ce petit bijou. » Originaire de Rome, ce groupe de hard rock italien assez atypique, au nom inspiré d'un poème d'Edgar Poe, existe depuis la fin des années 90 et a apparemment connu pas mal de changements de personnel au fil du temps. Cet excellent morceau est issu de leur sixième album, Eidos, paru cette année sur le label indépendant Sensory Records. Pour la petite anecdote, Gaston me l'a envoyé au mois de juillet alors que je venais juste de boucler un billet consacré aux "Bugs de l'été", ce qui m'a beaucoup amusée.

Ey@el

The Moth

N'as-tu donc pas la moindre conscience
De ce que tu as pu perdre dans ta quête de gloire ?
Tels des papillons de nuits, nous nous lançons parfois aveuglément
À la poursuite de l'éclat de nos désirs.

Et le temps file,
Tandis que tu te consumes...
Et le temps file,
Tandis que tu te consumes...

Affrontant les grands regrets
Ou rêvant d'une vie différente ailleurs —
Quelqu'un d'autre
Et tes héros redevenus poussière.
As-tu troqué tes rêves contre la notoriété ?
Est-ce que ça a été équitable ?

Et le temps file,
Tandis que tu te consumes...
Et le temps file,
Tandis que tu te consumes...

Parfois, l'appel du temps se fait entendre
Et tout au long de la nuit, le passé hurle...
Parfois, son appel se fait entendre
Et tout au long de la nuit, le passé hurle...

Texte original de DIEGO CAFOLIA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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La musique plus efficace que les médicaments dans la sécrétion d'analgésiques cérébraux

Quatre-cent publications scientifiques ont démontré le vieil adage selon lequel « la musique est médecine ». Par son action neurochimique, cette dernière peut renforcer le système immunitaire de l'organisme, calmer l'anxiété et aider à réguler l'humeur de manière inégalée par les drogues chimiques.

« Nous avons démontré de façon probante que les interventions musicales pouvaient jouer un rôle dans les soins de santé tant dans les blocs opératoires que dans les dispensaires familiaux » explique le Professeur Levitin du département de psychologie de l'Université McGill. « Mais plus important encore, nous avons pu documenter les mécanismes neurochimiques permettant à la musique d'agir dans quatre domaines, à savoir la gestion de l'humeur, le stress, l'immunité et l'établissement de liens sociaux. »

Cette analyse parue dans Trends in Cognitive Sciences (Evolutions des sciences cognitives) a été motivée par le nombre croissant d'études abordant la question du bien-fondé des interventions musicales (et non de la thérapie musicale, qui est une toute autre chose). Avant cela, personne n'avait réellement pris le temps d'examiner ce que tendaient à prouver tous ces nouveaux éléments.

La musique est en effet fréquemment utilisée à des fins d'automédication ; nous sommes nombreux à l'écouter pour nous calmer les nerfs ou nous stimuler. Et nous y avons souvent recours — pour ne pas dire plus encore qu'au café ou à l'alcool.

Les opiacés sont également responsables de la multitude d'effets que produit la musique sur l'humeur, la douleur et le bien-être, fournissant des indices quant à la manière dont nous pouvons en exploiter ses bénéfices et même son impact sur notre vieillissement.

La musique provoque une sécrétion de dopamine et d'opiacés

À l'instar d'autres expériences agréables, deux composants entrent en jeu dans l'appréciation de la musique : l'anticipation d'entendre votre chanson préférée puis l'écoute à proprement dit. La dopamine, cette signalisation chimique du cerveau assimilée à une récompense, intervient dans ces deux phases. Mais durant des décennies, les neuroscientifiques se sont demandés si c'était la seule raison — et ce qui pouvait bien conférer à la musique ce pouvoir de provoquer l'euphorie.

Les opiacés naturels du cerveau pourraient avoir un rôle déterminant. L'équipe du Professeur Levitin a démontré qu'en bloquant ces signaux opiacés dans le cerveau en administrant aux sujets une drogue chimique, la naltrexone, cela réduisait leur plaisir ressenti à l'écoute de leur chanson préférée. Ils appréciaient toujours autant l'anticipation de l'entendre, ce qui indique que malgré l'intervention de la dopamine, c'est lorsque les opiacés entrent en jeu que l'effet de la musique se fait ressentir dans nos esprits.

Cet afflux d'opiacés expliquerait également l'incidence de la musique sur notre organisme. Écouter de la musique est réputé augmenter le seuil de douleur à tel point que dans certains cas on peut s'en servir pour réduire les besoins en analgésiques à base de morphine.

Les domaines d'action de la musique

Dans le cadre de leur analyse, l'équipe de Levitin ont consulté plus de 400 publications, recherchant des tendances dans les preuves scientifiques venant appuyer l'allégation selon laquelle la musique affecterait la chimie du cerveau de manière positive. Ils sont parvenus à isoler quatre domaines dans lesquels cette dernière pouvait être utile :

  • la récompense, la motivation et le plaisir (dans les cas de troubles alimentaires, par exemple)
  • le stress et l'énervement (pour réduire l'anxiété)
  • l'immunité (pour renforcer le système immunitaire de l'organisme et freiner son déclin lié au vieillissement)
  • l'appartenance sociale (aider au renforcement de la confiance et des liens sociaux)


Les chercheurs ont relié ces zones à quatre systèmes neurochimiques primaires :

  • la dopamine et les opiacés
  • le cortisol (et hormones associées)
  • la sérotonine (et hormones associées)
  • l’ocytocine

« Nous savons que la musique facilite les processus neurochimiques en action par une symphonie d'opiacés telle qu'une intervention pharmaceutique n'a pas été en mesure de reproduire » a commenté le Dr Francis Chandra dans le cadre de cette étude.

« Nous avons eu des internes dont nous avons pu réduire les drogues psychotropes ou les en sevrer et nous avons constaté les avantages sur le personnel au niveau de l'amélioration de leur moral et de leur engagement. »

Une étude a démontré que les patients qui écoutaient de la musique avant une intervention chirurgicale présentaient un degré d'anxiété bien moindre que ceux qui prenait des anxiolytiques comme le Valium — et de surcroit sans le coût et les effets secondaires. Les scientifiques soupçonnent la musique de stimuler la sécrétion de peptides opiacés endogènes à l'intérieur du cerveau.

« L'examen de ces éléments de preuve fournit des arguments préliminaires certains à l'affirmation selon laquelle des modifications neurochimiques entreraient en jeu dans l'incidence de la musique sur la santé » ont noté les auteurs de cette étude.

« La musique fait partie de ces choix de vie qui peuvent réduire le stress, assurer une protection contre la maladie et gérer la douleur. »

Une machine pour faire de la musique tout en se musclant

Tom Fritz de l'Institut Max Planck de neurologie et des sciences cognitives de Leipzig en Allemagne et Daniel Bowling de l'Université de Vienne en Autriche travaillent avec une machine « jymmin» (un croisement entre « jam » pour l'improvisation musicale et « gym » — N.d.T.), un appareillage spécial pour faire coupler de la musique à des exercices de musculation. Les sons changent en fonction de la pression exercée par l'utilisateur et le rythme de la musique s'adapte à son exercice. « Cela rend la musique vraiment agréable — on a la perception de vraiment s'exprimer musicalement parlant » explique Fritz.

Ils ont démontré qu'au bout de 6 minutes d'utilisation de cette machine, la perception du taux d'effort fourni par la personne chute de moitié. S'entraîner avec ces appareillages semble également augmenter davantage le seuil de douleur que l'entrainement classique avec de la musique ont-ils déclaré aux délégués du colloque.

Leurs expériences viennent encore étayer l'implication des opiacés. « C'est une pièce de plus au puzzle » explique Bowling. « Nul besoin d'être un neuroscientifique pour vous apprendre que la musique peut avoir un effet stimulant, procurer un plaisir ou une tristesse intense, mais c'est un tournant exaltant pour la recherche sur les fondements biologiques de la musique. »

D'autres projets d'application clinique de la musique

Fritz travaille à l'élaboration d'un logiciel pouvant fournir une « rétroaction musicale » similaire à l'utilisateur qui, selon lui, pourrait contribuer à soulager la douleur des personnes se remettant d'attaques ou de désintoxication aux drogues. Certains hôpitaux ont déjà recours à la musique dans le cadres d'interventions chirurgicales pour diminuer l'anxiété avant et la douleur qui s'ensuit. Mais Sven Bringman de l'Institut Karolinska en Suède affirme que l'on pourrait en faire davantage usage. « On n'utilise pas la musique autant que l'on devrait parce que cela prend plus de temps à une infirmière que d’administrer un sédatif ».

S'il reste encore à exploiter pleinement la musique d'un point de vue clinique, selon Levitin nous tirons couramment parti de ses effets sur le cerveau. « De nombreuses personnes ont recours à la musique pour réguler leur humeur tout au long de la journée. Nous nous en servons pour créer la bande sonore de nos vie » conclut-il.

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Ce qui cloche avec les médias

Si les médias sont censés nous informer de l'essentiel, comment se fait-il qu'après y avoir été exposés pendant si longtemps, nous soyons en général si saturés, si confus et si bizarrement déconnectés de ce qui importe vraiment ?

Pourquoi nous devons nous montrer prudents à l'égard des médias grand public

Il est probable que nous ayons grandi en pensant que les médias traditionnels étaient nos amis, des juges naturellement habilités à estimer de l'importance de tout ce qui doit compter et une référence fiable dans la vie. Mais il se pourrait également que nous réalisions que ce n'est pas tout à fait vrai. Prenons le temps de nous rappeler quelques-unes de ces choses qui clochent un peu voire carrément beaucoup avec les médias grand public.

Les médias nous stimulent inutilement

C'est très facile à faire. Il est impossible de passer à côté de ce genre de gros titre sans cliquer. Pour gagner de l'argent auprès des annonceurs et des gouvernements, les médias doivent mettre l'accent là-dessus et ils savent à quel point nos esprits sont vulnérables face à de telles manchettes. Nous nous tournons vers eux pour apprendre ce qui est important, mais leur préoccupation majeure est de nous stimuler. Il arrive parfois que les deux se recoupent, que ce qui importe le plus dans le monde soit également ce qu'il y ait de plus excitant dans l'immédiat. Mais c'est rarement le cas. Nous sommes conçus pour être irrésistiblement attirés par les histoires de pouvoir, de célébrité, de catastrophes et de sexe et pas trop tentés de parler de l'école, des problèmes des pays en voie de développement ou de la masse monétaire. Nous ne sommes pas pour autant de mauvaises personnes. Il ne s'agit là que de l'équivalent de notre faiblesse fatale pour le sucre, les graisses et le sel raffinés que les médias mettent tout en œuvre pour exploiter.

Les médias n'ont cure d'améliorer la société

En théorie, les médias jouent un rôle fondamental dans une société. Ils sont censés inciter les masses à s'intéresser activement à ses problèmes les plus graves afin d'obliger les politiciens à apporter les changements nécessaires. Mais en réalité, les médias sont obsédés par les scandales ; ils se portent constamment sur les infractions nettement plus palpitantes d'une poignée de personnes plutôt que sur les grosses défaillances du système, bien plus difficiles à percevoir et surtout bien moins excitantes à raconter. Ils donnent aux gens l'impression de prendre le parti du petit contre le gros mais il n'en est rien. Le sacrifice du bouc émissaire dans un scandale n'a rien à voir avec le fait d'orienter notre regard de manière fiable ni de pousser à des améliorations de grande envergure.

Les médias ont la capacité d'attention d'un moucheron

La majorité des problèmes dans une société nécessitent du temps pour être réglés, mais en changeant constamment l'ordre du jour du débat national, les médias s'assurent que rien ne demeure bien longtemps une priorité.

Les médias nous inquiètent et nous font peur au lieu de nous rendre efficaces ou sains d'esprits

Il y aura toujours davantage d'argent à se faire en effrayant le public avec des bogues, des virus ou des explosions qu'en les amenant à évaluer correctement les dangers potentiels qu'il encourt, l'acceptation mélancolique de la mort et, d'une manière générale, des compromis. Il y a plus d'argent à se faire en provoquant la colère chez les gens qu'en les incitant à se montrer patients face aux défis pour corriger les injustices ou faire preuve de philosophie devant la méchanceté humaine.

Les médias sont moralisateurs et malsains

Ils rapportent sans ciller les cas d'adultère dans les ménages hollywoodiens ou les mauvais comportements des mannequins. Ils prétendent se soucier de ces transgressions tout en refusant d'admettre qu'en faisant cela ils titillent le public dont la plupart, en leur for intérieur, adorerait avoir l'opportunité de faire ce que l'on condamne en apparence. Les médias satisfont ainsi, de manière hypocrite, à la fois nos fantasmes et notre besoin de nous sentir normaux et respectables.

Les médias nous font oublier l'histoire

On les appelle les « nouvelles » en raison de cette idée fixe qui nous fait croire que nouveauté et importance vont de paire. Mais les événements récents sont en grande partie bien moins essentiels que certaines choses qui se sont produites il y a des milliers d'années. Certains éléments nécessitent un retour en arrière. Contrairement à ce que les nouvelles aiment à prétendre, les informations les plus significatives ne sont pas toujours celles qui touchent à ce qui s'est passé durant les dernière 24 heures.

Les médias n'ont pas l'art de rendre les choses ennuyeuses passionnantes

Lorsqu'ils sont d'humeur sérieuse, les médias vont nous balancer de longues dissertations sur le réchauffement climatique que seule une poignée de gens liront. Comme s'il fallait faire un choix entre l'affriolant et le banal ou le sérieux et le guindé. Dans l'utopie, nous aurions besoin qu'on nous présente les problèmes sérieux de manière plaisante. Un journaliste consciencieux ne doit pas se contenter de nous soumettre les événements les plus importants, il doit s'efforcer doublement d'en faire des histoires palpitantes — du moins tout autant que les derniers potins concernant Taylor Swift.

Les médias dégradent la notion de célébrité

Il n'y aucun mal à la renommée dans une société. La raison pour laquelle la notoriété est devenue taboue est parce que l'on ne nous présente pas les bonnes célébrités. Il faut que les médias mettent en avant certaines personnes mais pour leurs actions nobles et leurs efforts positifs envers une nation. Nul besoin de nous débarrasser des célébrités. Il nous en faut juste de meilleures variétés.

Justice, vérité, sagesse

Nous nous plaisons à croire que nos médias sont bien parce qu'ils sont libres. La liberté est sans aucun doute un merveilleux privilège, mais qui ne constitue rien à lui seul. Nous avons besoin de médias libres certes mais également de qualité, qui soient capables d'orienter les masses vers ce qui importe véritablement et qui l'a toujours été depuis l'époque de Platon : la justice, la vérité et la sagesse.

Texte original de THE SCHOOL OF LIFE transcrit et traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Transformer un paysage d'été en scène automnale

J'avais l'intention de publier quelques photos prises cet été, mais je me suis dite
que toute cette verdure allait probablement vous rendre nostalgiques des beaux jours aussi j'ai eu l'idée de les adapter à la saison. Une manipulation ultra-simple à la portée des débutants pourvu que vous disposiez d'un logiciel de retouche photo. Comme d'habitude, il vous faudra bien sûr rechercher les outils équivalents si vous n'utilisez pas Paint Shop Pro comme moi.

Matériel nécessaire

  • une image de paysage d'été

Instructions

1. Ouvrir une copie de l'image à retoucher.

2. Appliquer un glissement de teinte sur les nuances suivantes :

72° (jaune-vert) > 36° (orange)
108° (vert) > 10° (rouge orangé)
144° (vert bleuté) > 0°  (rouge)
180° (cyan) > 208° (bleu ciel)

NOTE : Pour parfaire la chose, j'ai réduit un peu la saturation et la luminosité puis j'ai modifié la température générale des couleurs avec la fonction Équilibre automatique des couleurs en cochant la suppression de dominante et en poussant le curseur légèrement vers plus chaud. Ce type de réglage fait la même chose que le glissement de teinte mis à part qu'il modifie la température (tons froids ou chauds) globalement au lieu de sélectivement. Le rendu est moins précis mais toutefois utile pour rééquilibrer l'ensemble des teintes comme le ferait un éclairage d'automne moins vif qu'en été.

Pour cette variante avec les tamaris, après le glissement de couleurs, j'ai utilisé la fonction TSL (Teinte-Saturation-Luminosité) pour réduire la teinte de -5 et la saturation de -8.

Il est, bien entendu, possible d'obtenir des effets encore plus réalistes et spectaculaires avec des filtres externes (comme Color Efex Pro) mais ceux-ci sont généralement payants et ne sont pas compatibles avec tous les systèmes d'exploitation ni avec toutes les applications graphiques. J'espère que ce petit tutoriel vous aura plu. Maintenant, faute de pouvoir faire la pluie et le beau temps, vous pouvez au moins le faire sur vos photos.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Toute cette surveillance pour contrer le « terrorisme » ? Non, pour nous contrer NOUS !

Ce qui suit est un extrait de la toute dernière vidéo-diffusion de David Icke que je me devais de retranscrire et traduire ici pour ceux et celles qui ont du mal avec l'anglais tant le sujet est d'importance capitale. C'est simple, j'en ai encore la nausée et cette colère qui m'envahit à la simple idée qu'on puisse espérer un jour me — nous contrôler comme des robots. Heureusement, il y a des choses au-delà de la compréhension — et donc hors d'atteinte — de ces psychopathes dont la folie est sans commune mesure avec tout ce que nous autres pauvres humains « normaux » sommes encore capables d'imaginer. On a beau le dire et le répéter comme une ritournelle, ce n'est plus de la science-fiction, c'est la réalité qui est en train de se construire sous nos yeux. Les fous ont pris la direction de l'asile, qu'on se le dise !

Il s'agit donc d'un extrait certes et qui survole un peu tout mais en même temps suffisamment éloquent pour vous inciter à réfléchir et à mener vos propres recherches sur les sujets évoqués ici, notamment concernant la poussière intelligente. Pour ma part, le peu que j'ai pu lire et voir sur la toile m'a remplie d'effroi (et pourtant, cela fait une quinzaine d'années que j'ai avalé la pilule rouge). Philip Pullman aurait-il été pris d'un élan visionnaire en évoquant la fameuse « poussière » (mystérieuse particule élémentaire semblant dotée d'une conscience) dans sa trilogie À la Croisée des Mondes (le titre original se traduisant littéralement par "Ses noirs matériaux" selon une expression empruntée au célèbre poème épique de Milton, "Le Paradis Perdu") ? Et toutes ces expériences « d'intercision » menées secrètement dans le Grand Nord pour tenter de séparer les êtres de leur « dæmons » (partie d'eux-mêmes incarnée sous la forme d'un animal) afin de les rendre ainsi imperméables à ladite poussière, ne seraient-elles pas en rapport avec toute cette déshumanisation programmée ?

Ey@el

Bonjour et bienvenue sur cette vidéo-diffusion destinée aux abonnés de davidicke.com.

Cette semaine, quand la BBC ne s’efforçait pas de discréditer certaines revendications au sujet d'un réseau de pédophiles renommés dans les milieux politiques, elle s'entretenait avec Edward Snowden, le contractuel de l'organisme national des États-Unis devenu célèbre, bien sûr, pour avoir dévoilé l'incroyable étendue de la surveillance humaine mise en place par la NSA, son équivalent britannique le GCHQ et d'autres services de renseignement similaires à travers le monde. Mais tout aussi fantastique que cela puisse paraitre, ce n'est vraiment rien en comparaison avec ce qui est prévu — et dont je vous parlerai plus tard dans cette vidéo.

Services d'intelligence n'obéissant qu'à leurs propres règles

Ceci dit, ce fut une bonne chose d'avoir la confirmation de ce que certains d'entre nous répètent depuis longtemps. Les gens n'ont pas la moindre idée de l'étendue de tout ceci, de la manière dont ils sont observés, pistés et surveillés par des moyens de plus en plus nombreux. Et bien entendu, après de telles révélations faites au public sur ce qu'il est en droit de savoir, on aurait pu s'attendre à une ovation — mais seuls les gens dotés d'une cervelle ont applaudi. Du point de vue du gouvernement, il a été accusé de trahison sous le coup d'une loi américaine de 1917 qui n'avait été utilisée jusqu'alors que pour poursuivre trois personnes. Mais Obama s'est pointé et il s'est mis à l'utiliser comme instrument de répression et de contrôle afin de contraindre au silence quiconque détendrait des informations que le public serait en droit de connaitre. Et de fait, nous avons ce réseau de services secrets dans le monde entier — concurrents certes mais dont la plupart, œuvrent de concert pour créer cette toile clandestine de surveillance et de contrôle au delà des politiques.

Comme je le disais lors d'une vidéo-diffusion récente, « peu importe les politiciens qui vont et viennent, surveillez ce qui ne bouge pas ». Je faisais ainsi allusion à la famille royale britannique qui est toujours en place. Les politiques vont et viennent, les noms changent, les partis aussi. La structure de base de l'administration gouvernementale, elle, ne bouge pas, peu importe qui y entre et qui en sort. Et il y a une autre chose qui demeure toujours : les services secrets qui, en effet, n’obéissent qu'à leurs propres règles. Et là, maintenant, j'entends que suite aux révélations de Snowden — surtout rapport au GCHQ — une série de lois visant à protéger la vie privée contre les dérives de ces services seraient envisagées. De la pure connerie ! Ils pourront bien pondre toutes les lois qu'ils voudront, si ces services de renseignement ne les respectent pas en agissant sous le couvert de la clandestinité, cela ne servira à rien. Les choses continueront.

La menace fantôme

Comme je l'ai dit, ce qui est prévu est horrifiant comparé aux divulgations de Snowden. Mais qu'a-t-il révélé ? Il a donc parlé sur la BBC cette semaine où il a expliqué comment les smartphones pouvaient être allumés à distance par ces services de renseignement et comment les micros intégrés dans les téléphones « intelligents » (smartphones) pouvaient être activés — cela même lorsque l'appareil est éteint. Et on nous ressert toujours la bonne vieille rengaine selon laquelle ce serait dans le but de nous protéger. Cette fois, c'est contre les terroristes.

C'est plutôt curieux — non pas ce qu'ils disent comme quoi ce serait pour nous protéger des pédophiles et d'autres personnes dont nous préférerions ne jamais avoir entendu parler — mais que pendant des décennies, alors que Jimmy Savile, ce pédophile anglais, champion dans sa catégorie, commettait ses horreurs, il faisait partie du cercle intime de la famille royale britannique, notamment du Prince Charles. Il faisait également partie de celui du premier ministre en poste, Margaret Thatcher. Durant tout ce temps, les services de renseignements et la police de Grande-Bretagne étaient au courant de ses agissements et n'ont rien fait. Ils n'ont rien dit à Margaret Thatcher. Un premier ministre au pouvoir qui reçoit un pédophile pour prendre le thé. Ils n'ont rien dit à la Reine. Alors toutes ces histoires de protection contre les terroristes, pédophiles ou autres, c'est du flan pour que nous abandonnions nos libertés en échange d'une protection contre un danger pour l'essentiel inexistant en terme de menace terroriste envers les personnes.

Laissez-moi vous présenter quelques chiffres. Ceux que j'ai pu voir montrent que sur l'ensemble de la planète et depuis 2010, huit Américains ont été tués par ce que l'on considère (ou considéra alors) comme du terrorisme compte-tenu de leur destin. Au cours de cette même période, 29 personnes au moins sont mortes après avoir été frappées par la foudre ; un million et demi d'Américains sont décédés de maladies cardiaques et de cancers, et d'autres chiffres indiqueraient qu'en moyenne, en Amérique, une personne toutes les 13 minutes trouve la mort sur les routes. Et pourtant, on dépense des sommes faramineuses pour nous protéger du terrorisme en se servant de cette excuse pour détruire nos libertés et nos vies privées.

Un réseau d'objets intelligents

Je disais donc que c'est bien plus que n'en a révélé Snowden et le mot-clé est INTELLIGENT. On le retrouve partout : machin intelligent par-ci, truc intelligent par-là... Pas à pas, un réseau « intelligent » est en train de s'implanter au sein duquel tous ces différents objets « intelligents » communiqueront entre eux pour pratiquement — non pas pratiquement mais concrètement — créer une sous-réalité technologique qui communiquera avec notre cerveau et nos émotions.

Voyons un peu quels sont leurs objets « intelligents », du moins juste quelques-uns. Nous avons :

  • les téléphones intelligents
  • les tablettes intelligentes
  • les montres intelligentes
  • les lits intelligents
  • les télévisions intelligentes : nous en reparlerons plus tard également dans cette vidéo
  • les compteurs intelligents : fonctionnent en créant un réseau sans fil chez vous pour communiquer aux autorités des informations avec moult détails sur ce qui s'y passe, combien vous êtes, dans quelles pièces vous vous trouvez, etc.
  • les cartes intelligentes
  • les voitures intelligentes : elles finiront pas de plus avoir besoin de conducteur et vous emmèneront où elles voudront
  • la conduite intelligente
  • les pilules intelligentes : j'en parle depuis longtemps dans mes livres — des pilules que l'on avale et qui contiennent des micropuces comestibles pour avertir le médecin ou les autorités si vous ne prenez pas vos médicaments et quand vous devez les prendre ; cela fait partie d'un plan de plus grande envergure et bien plus sinistre encore pour la médication forcée des personnes — ce monde est vraiment fou à lier et les gens doivent être informés de ce qui est prévu si on ne se bouge pas le c** !
  • la poussière intelligente : j'y reviendrai, mais si vous trouvez déjà toute cette surveillance inacceptable, attendez de voir ce qu'est la poussière intelligente !
  • les patchs intelligents : l'étape intermédiaire avant le micro-puçage totalitaire interne
  • les lentilles de contact intelligentes
  • la peau intelligente
  • les frontières intelligentes
  • les villes intelligentes : des villes conçues pour des opérations de surveillance en permanence à l'aide de la technologie intelligente impliquant massivement le recours à la poussière intelligente
  • les communautés intelligentes
  • les environnements intelligents
  • la croissance intelligente
  • la planète intelligente

De quelle intelligence parlons-nous ?

Le qualificatif « intelligent » est employé ici en rapport avec l'intelligence : « C'est très intelligent, faisons cela, c'est astucieux. » Voici la définition officielle de l'objet intelligent : un objet intelligent est défini comme quelque chose pouvant interagir non pas uniquement avec des personnes mais — attendez voir — avec d'autres objets intelligents. C'est exactement cela. Le fameux réseau intelligent qui se déploie pas à pas sous nos yeux. Mais ils font cela en nous présentant tous ces objets associés à l'intelligence comme étant isolés. Ce smartphone et ce compteur intelligent, rien à voir. Pourtant c'est le cas du point de vue de l'utilisation globale prévue pour ces objets à des fins de surveillance et de contrôle des êtres humains.

Et vous avez également le système de communication TETRIS en Grande-Bretagne, le GWEN en Amérique, qui font tous partie de cette sous-réalité technologique mondiale en train de s'instaurer en ce moment même.

Texte original de DAVID ICKE transcrit et traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Animaux

À l'origine, j'avais traduit les paroles de cette chanson pour la participation à la session d'août du projet EklaBugs du site Space Dementia consacré à Muse mais malheureusement un contretemps a empêché sa publication. Pas grave, ça en fera une de plus pour Muse dans la compète Yorke-Bellamy ! Il est vrai que leurs textes à tous deux m'inspirent énormément. Petite mention à propos de la vidéo sélectionnée : il ne s'agit non pas du clip officiel mais de l'animation gagnante d'un concours organisé par le groupe et c'est plutôt réussi, non ? Qu'en pensez-vous ?

Ey@el

Un animal —
Tu es un animal,
Tu n'acceptes rien à moins.

Incontrôlable —
Tu es incontrôlable,
Tu t'attaques aux personnes en détresse.

Analyse,
Publicité,
Expansion,
Contourne encore des règles,
Et paye-toi une île.

Animaux —
Nous sommes des animaux
Nous achetons quand le sang coule dans les rues.

Incontrôlables —
Nous sommes incontrôlables,
Nous écrasons tous ceux qui se jettent à nos pieds en nous implorant.

Analyse,
Franchise,
Dispersion,
Supprime la concurrence
Et paye-toi un océan.

Amortissement,
Réduction,
Licenciement,
Mets fin à tes jours,
Allons, fais-nous cette faveur.

Texte original de MATT BELLAMY traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Pole Party

Rassurez-vous, je ne me suis pas endormie la tête dans le compartiment à glaçons et je n'ai pas non plus oublié de fermer la porte du frigo ! C'est juste qu'il y a fort longtemps (lors de la dernière époque glaciaire comme d'aucuns diront), on m'avait offert un nounours tout blanc pour fêter ma naissance — je me réjouis d'ailleurs d'avoir mieux supporté le poids des ans que lui, le pauvre. Bref, ce n'est là qu'un petit clin d’œil plein d'humour au billet d'hier.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Le réchauffement climatique : si spécieux qu'il ferait passer Enron pour un modèle d'intégrité

Le trafic des données de température est le plus grand scandale scientifique de toute l'histoire » déclare sans ménagement Christopher Booker1. Et je pense qu'il a raison de le formuler ainsi. Si — comme nous le soupçonnons, Booker, moi-même et quelques autres — les responsables des relevés de températures terrestres du monde entier ont ajusté les données brutes afin d'exagérer le « réchauffement climatique », il s'agit bien d'un crime sans précédent à l'encontre de la démarche scientifique.

On pourrait bien entendu faire valoir que que le lyssenkisme2 ou la guerre menée par Hitler pour discréditer la « science juive » ont causé davantage de tort mais ils étaient limités à des zones géographiques particulières soumises à des régimes totalitaires spécifiques. Ce qu'il y a de si extraordinaire dans ces manipulations des mesures de températures terrestres est qu'elles affectent chacun de nous où que nous nous trouvions.

Que vous soyez un couple de retraités en pleine campagne galloise dont la valeur de la maison vient de chuter de 20% à cause d'un nouveau parc éolien sur la colline qui lui fait face ou bien membre d'une tribu dans la jungle du Sud-Est asiatique dont l'habitat dans la forêt vierge a été dévasté pour laisser place à des plantations de palmiers à huile destinés à la production de biocarburants écologiques, un scientifique en Nouvelle-Zélande congédié parce que ses recherches n'accréditent pas le scénario du « réchauffement planétaire », un prof de sciences dans l'Ohio contraint, que ça lui plaise ou non, d'exposer à ses élèves les redoutables dangers du changement climatique, ou encore un candidat républicain au Sénat subissant les attaques ciblées d'une campagne écolo financée par Tom Steyer3, vous êtes tous victimes de la même fraude mondiale : une arnaque perpétrée par un cercle très restreint d'individus dont les manipulations statistiques insignifiantes des relevés climatiques globaux ont transformé des conditions climatiques régulières en la rumeur alarmiste scientifique la plus énorme et la plus influente que le monde ait jamais connue.

Voici un exemple de plus de ce que j'entends trouvé dans la rubrique courrier du Telegraph du jour. Il s'agit d'une lettre de protestation contre la dévastation du paysage écossais par les éminceurs d'oiseaux et broyeurs de chauve-souris que sont ces crucifix écolo. Elle est signée par le directeur de l'Association pour la protection de l’Écosse rurale, le président du Conseil écossais de l'alpinisme, ceux du club des munros4 et du Fond de préservation du patrimoine écossais (National Trust) ainsi que par le coordonnateur des randonnées en Écosse et le coordinateur des terres sauvages écossaises.

Elle commence ainsi :

Personne ne conteste la nécessité de réduire notre consommation d'énergie et de rechercher des énergies renouvelables comme alternatives aux carburants fossiles en réponse aux changements climatiques...

Ils se sentent obligés, pour des raisons faciles à comprendre, de débuter leur plainte par une prosternation de rigueur devant le Grand Empereur Vert du Changement Climatique. Et si ce Grand Empereur Vert était complétement démuni ?

Qu'en serait-il alors ?

Récapitulons donc ce que nous savons désormais des relevés de températures au sol à travers le monde. Les données brutes en provenance des stations météorologiques semblent indiquer dans bien des cas que les années 1930 furent la décennie la plus chaude de ces cent dernières années (et non pas depuis la fin des années 1990 comme le soutiennent certains activistes comme James Hansen).  Pourtant ces chiffres ont été « ajustés » — sans la moindre explication convaincante jusqu'ici — afin de faire paraitre les années 30 plus froides qu'en réalité et ainsi les récentes périodes plus chaudes. Ce qui a eu pour effet de donner l'illusion d'un réchauffement du XXe siècle bien plus spectaculaire et extrême qu'il n'a probablement pu l'être — provoquant une panique concomitante dans les milieux scientifiques officiels qui s'appuient sur ces données « ajustées » pour avancer leur thèse de l'observation d'un phénomène dangereux sans précédent, qualifié parfois (bien que son appellation change constamment) de réchauffement climatique anthropique catastrophique.

L'argument de défense courant de ces « experts » alarmistes pour étayer leur théorie branlante est que de nombreuses institutions scientifiques distinctes sont parvenues aux mêmes conclusions indépendamment les unes des autres.

Mais il y a un hic : elles ne sont pas indépendantes. Elles sont toutes de connivence parce qu'elles avancent toutes la même hypothèse comme l'explique Booker en citant l'exemple des ajustements « suspects » à sens unique apportés aux stations météorologiques au Paraguay (ainsi qu'en Arctique comme il a été démontré par la suite).

Tout d'abord, c'est le Réseau mondial d'histoire du climat (GHCN) du gouvernement américain qui en est à l'origine. Elles ont ensuite été amplifiées par deux des principaux observateurs de surface officiels, l'Institut Goddard des études spatiales (GISS) et le Centre national de données climatologiques (NCDC) qui utilisent les tendances de réchauffement pour leurs estimations des températures portant sur de vastes régions du globe où aucune mesure n'est effectuée. C'est pourtant sur ces relevés que scientifiques et politiciens basent leur croyance à propos du « réchauffement climatique ».

Ce dernier point est ESSENTIEL.

Si les relevés de températures sur lesquels repose l'édifice tout entier de l'industrie mondiale du réchauffement climatique ne tiennent pas la route, c'est parce que nous sommes tous victimes d'une arnaque si vaste et si globale qu'elle ferait passer Enron5 pour un modèle de décence et d'intégrité. Ce qui amène aussi à se demander — et je parle bien entendu au sens figuré plutôt qu'au sens propre — quand des têtes vont-elles tomber ?

Notes et références

  1. ^ Christopher Booker est un journaliste écrivain anglais, co-fondateur du magazine Private Eye. Ses positions prennent le contrepied du consensus scientifique sur un certain nombre de questions dont le réchauffement climatique, le lien entre le tabagisme passif et le cancer ainsi que les dangers que présente l'amiante. En 2009, il a publié The Real Global Warming Disaster (le Véritable Désastre du réchauffement climatique).
  2. ^ Le lyssenkisme est une politique de contrôle de la génétique et de l'agriculture mise en place en URSS par Trofim Lyssenko et ses successeurs.
  3. ^ Tom Steyer est un gestionnaire de fonds spéculatifs américain philanthrope ayant fait don de la moitié de sa fortune aux œuvres de charité. C'est un fervent écologiste très actif dans les campagnes politiques de collectes de fonds.
  4. ^ Munro est le nom donné en Écosse à tout massif montagneux de plus de 900 mètres d'altitude d'après l'alpiniste écossais Sir Hugh Thomas Munro.
  5. ^ Enron fut l'une des plus grandes entreprises américaines par sa capitalisation boursière. Outre ses activités propres dans le gaz naturel, cette société texane avait monté un système de courtage par lequel elle achetait et revendait de l'électricité, notamment au réseau des distributeurs de courant de l'État de Californie. En décembre 2001, elle fit faillite en raison des pertes occasionnées par ses opérations spéculatives sur le marché de l'électricité, qui avaient été maquillées en bénéfices via des manipulations comptables.

Texte original de JAMES DELINGPOLE traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Impulsion versus intuition : faire la distinction avec sa boussole intérieure

L'intuition : cette voix intérieure, ce sentiment instinctif, qui s'exprime en nous en sachant d'aventure quelle direction prendre ; cette carte interne dont nous disposons et qui nous guide sur la voie du bonheur, de l'amour, de la paix et de l'épanouissement. Un exemple de cette magie à l'état pur au fond de nous-mêmes et qu'il nous est facile d'ignorer dans l'affairement de notre quotidien saturé de pressions, de délais, d'attentes et de factures.

Lorsque l'on commence à essayer d'écouter sa voix intérieure, on peut se retrouver à la croisée des chemins. Comment savoir si la voix dans sa tête est bien celle de son intuition ou s'il s'agit juste d'une impulsion ?

Les impulsions : la bonne, la brute et la truande

Agir sous un coup de tête n'est pas toujours forcément une mauvaise ni une bonne chose. L'impulsivité fait prendre des décisions sans peser le pour et le contre. C'est-à-dire sans équilibrage au niveau de l'état d'esprit et de la perspective et sans analyse sereine et pondérée de la situation dans son ensemble.

C'est comme jouer aux fléchettes les yeux bandés. On a la flèche en main, on sait qu'il faut la lancer mais on n'a pas la moindre idée où se trouve le centre de la cible.

Il est possible qu'elle fasse mouche ou bien qu'elle aille se planter sur notre partenaire de jeu. Il n'y aucun vrai moyen de savoir et même si nous avons confiance en nos compétences en la matière, nous ne pouvons être sûr de viser correctement.

En cédant à l'impulsion, on réagit immédiatement et de manière inconsciente à un déclencheur externe : une émotion, un lieu, une personne. On ne marque aucun temps d'arrêt pour s'asseoir et réfléchir, on fonce. On prend un gros risque. L'impulsion est une force ou une émotion impérieuse qui va déclencher une réaction quelconque de notre part. Il s'agit, en fait, de quelque chose qui submerge l'être et le contrôle.

Qui aurait pu penser que les choses tourneraient aussi mal ?

L'impulsivité fait courir le risque énorme de commettre une erreur infime ou bien monumentale. Et même si l'on apprend de ses erreurs, il est clair que nul n'a envie de donner des coups d'épée dans l'eau en permanence. Que de temps perdu ce serait de se relever, tomber, épousseter ses vêtements pour se relever à nouveau.

Cela reviendrait à vivre à l'aveuglette sans réel contrôle sur ses émotions, ses actes ni ses décisions. Sans aucune véritable maitrise de soi.

Les impulsions sont-elles toujours mauvaises ?

Pas exactement. Un enchaînement de cause à effet peut faire taper en plein dans le mille mais sans la moindre garantie d'y parvenir. Et cette insécurité permanente conduit à douter de soi et par là même à avoir peur. Et comme l'a exprimé si sagement le Maître Yoda (dans la Guerre des Étoiles) :

La peur est le chemin qui mène au côté obscur. Le peur conduit à la colère. La colère donne lieu à la haine. La haine induit la souffrance.

Nul besoin de courir le risque d'ajouter de la souffrance humaine à cette planète.

L'intuition : cette magie personnelle qui nous est propre

L'intuition est tout bonnement fantastique dans le sens où lorsque l'on s'y connecte vraiment, elle n'engendre jamais de souffrance. On peut l'imputer à la glande pinéale, à la sagesse en provenance de l'alignement des chakras, au flux d'énergie cosmique qui nous guide tout au long de notre périple en canalisant la sagesse universelle dans notre être, ou encore à l'ange gardien qui veille à notre sécurité.

Quel que soit le nom qu'on lui donne, elle nous vient bien de l'intérieur. In-tuition : l'enseignement de l'intérieur (En fait tuition vient du latin « tutio » qui signifie « action de protéger » — N.d.T.). Sur le plan philosophique, il s'agit d'un savoir non enseigné et non déductif.

L'intuition fait partie intégrante de nous au même titre que nos yeux ou nos poumons. Elle circule naturellement selon des schémas qui lui sont propres tout comme la respiration. Elle existe et vit en nous et nous accompagne où que nous allions, peu importe avec qui nous nous trouvons, à quoi nous ressemblons, où nous habitons ou comment nous nous sentons.

Pourquoi est-elle différente de l'impulsion ?

L'intuition n'est influencée par aucun déclencheur externe. Il ne s'agit pas d'une réaction impulsive immédiate. C'est la voix qui est présente lorsque l'esprit et l'âme sont clairs, équilibrés et en paix. Lorsque l'on parvient à bloquer tout « bruit » extérieur à sa vie et à compenser les émotions et pensées négatives par des positives et vice versa. Quand cet équilibre est atteint, on offre à l'intuition l'espace nécessaire pour circuler et se faire entendre.

L'impulsion repose entièrement sur des déclencheurs externes. Vous pourriez voir apparaitre sur l'écran de votre téléphone une publicité alléchante pour un hôtel de luxe clignotant avec le mot SOLDES. Cette image provoque une réaction en vous, le désir d'AVOIR ce que vante l'annonce, et immédiatement, sans y réfléchir à deux fois, vous sortez votre carte de crédit et vous faites une réservation pour le vol et l'hôtel.

Une semaine plus tard, votre relevé bancaire arrive et vous êtes pris de remords.

L'intuition est le filet de sécurité qui permet de s'interroger. Vous bloquez la tentation, vous équilibrez vos émotions, votre rythme cardiaque ralentit et votre pensée devient claire. Comment ressentez-vous le fait de vous offrir ce voyage ? Est-ce qu'au fond de vous-même ça vous met à l'aise ? Peu importe l'aspect reluisant de la pub, ni combien ça coûte, combien vous devez déjà rembourser sur le crédit de votre carte, votre stress actuel ou à quel point vous voulez vous évader. Quel est votre sentiment ?

Est-il positif ou bien négatif ? Votre intuition est la seule qui pourra vous apporter cette réponse.

L'intuition est-elle toujours juste ?

Sa justesse dépend de votre jugement personnel. La bonne nouvelle, c'est que votre intuition n'appartient qu'à vous et que personne d'autre n'y a accès, personne peut vous l'enlever et personne ne peut la percevoir. Les autres ne peuvent capter que la leur tout comme vous-même.

Ainsi ce que vous intuition vous dit de faire ne sera sans doute pas exactement la même chose qu'elle dira à une autre personne — et c'est une raison de plus pour laquelle elle est parfaite.

Votre intuition est en alignement avec votre vérité personnelle à vous — ce qui vous semble juste, ce qui vous rend heureux, vous satisfait, vous épanouit, vous sécurise et vous apaise. Elle vous guidera le long de votre propre chemin de briques jaunes (référence au Magicien d'Oz — N.d.T.).

Par conséquent, si vous vous calez correctement sur sa fréquence, oui, elle sera toujours juste en ce qui vous concerne. Elle sera le secret de votre autoprotection, de votre connaissance, de votre éveil, du respect de vous-même et de votre amour-propre.

L'intuition est le secret de votre vie. Non pas de la vie en général en tant que question existentielle. Elle sera le secret de votre cheminement personnel, la carte qui vous indiquera le trajet, étape par étape, et même si vos ne savez pas exactement où cela vous mènera, vous aurez le sentiment de sécurité total de savoir exactement où vous en êtes en ce moment présent.

Texte original de ANGELA NORAMBUENA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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Effets de brume et de lumière sur une photo

À force de converser avec Brume, je me devais bien de lui consacrer un billet. Mais de quelle brume parle-t-on au juste ? Ici, il ne s'agira que d'embellir vos photos d'effets naturels en leur ajoutant du brouillard et/ou des halos de lumière diffuse. Comme toujours, j'ai utilisé Paint Shop Pro X mais ce tutoriel est facilement transposable avec n'importe quel logiciel de retouche d'image.

Matériel nécessaire

  • une image de paysage

Instructions

1. Ouvrir une copie de l'image à retoucher.

2. Ajouter un nouveau calque et tracer une bande irrégulière de la forme souhaitée au centre de l'image à l'aide du lasso configuré ainsi :

Progressivité = 45
Anticrénelage activé

3. Remplir la sélection de blanc puis désélectionner.

4. Repositionner la bande de brume à l'endroit souhaité puis réduire l'opacité du calque selon l'effet désiré (ici 68%).

NOTE : Pour un rendu plus réaliste, j'ai modifié la température des couleurs pour des tons plus froids (6780 K) et rajouté un peu de cyan dans les tons moyens pour accentuer l'effet brume matinale. Enfin pour parfaire le résultat, j'ai diminué légèrement la saturation des couleurs.

Pour cette variante, j'ai utilisé deux sélections différentes comme indiqué sur la capture. La sélection au sol est utilisée pour refléter la lumière. L'opacité du calque a été abaissée à 20%. Pour la brume à proprement parler, j'ai tracé la sélection avec progressivité de 60% et réduit ensuite l'opacité du calque à 42%. En ce qui concerne la modification des couleurs, j'ai d'abord effectué un glissement de teinte pour faire basculer la teinte 0 à 198 et la teinte 36 à 203 avec une réduction de saturation de 40%. Le ciel étant encore trop coloré, je l'ai sélectionné avec la baguette magique et réduit encore la saturation de 40%.

Pour ce dernier exemple, j'ai n'ai ajouté que de la lumière diffuse, ce qui rend particulièrement bien sur les photos noir et blanc. Comme vous pouvez le voir ci-contre, j'ai tracé 3 sélections. Pour la première (magenta-violet), j'ai réglé le mode de mélange du calque sur Éclaircir et réduit son opacité à 12%. Pour la seconde qui recouvre la première (cyan-violet), j'ai utilisé le même mode de mélange mais réduit l'opacité du calque à 53%. Enfin pour la dernière (vert), j'ai utilisé le mode Éclaircir davantage pour une opacité de 55%.

Comme vous pouvez le constater, ces paramètres sont à adapter en fonction des images et de l'effet recherché. N'hésitez pas à utiliser plusieurs calques et à jouer avec leurs modes de mélange pour obtenir les meilleurs rendus. Je me suis cantonnée à la retouche photo « réaliste » mais il est possible d'utiliser cette technique pour créer des effets « surnaturels » ou surréalistes. Comme toujours, la seule limite est celle de votre imagination.

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