Trois choses que pratiquent les moutons et que vous n'êtes pas obligés de faire

Avez-vous parfois cette impression d'être entouré d'automates, de personnes menant un simulacre de vie sans vivre vraiment ?

Les moutons1, comme on pourrait les appeler, sont par ailleurs des gens ordinaires qui se sont particulièrement bien adaptés au programme de formation au travail, au consumérisme et à l'obéissance. Ils ont appris à être dociles, stupides et à se laisser facilement manipuler. Ils sont surtout prêts à écouter les versions officielles et à se conformer à la pensée unique et aux comportements collectifs. Parfois mal informés à des fins quasi-criminelles, ils sont prévisibles, obéissants, crédules, sans la moindre curiosité, toujours à jouer le jeu afin de préserver la dynamique du pouvoir culturel en se poliçant et s'asservissant mutuellement et en restant focalisés sur les fonctions qui leur ont été assignées quelles qu'elles soient. Les principales gratifications apportées par ce consentement étant le confort et l'illusion de sécurité.

C'est certain, les moutons sont partout mais un contre-courant formidable est en train de prendre de l'ampleur en opposition à cette folie organisée. Le nombre de personnes qui s'éveillent est vraiment édifiant et le plus important dans cette transformation est la conscience accrue de toutes les choses que nous faisons ou pensons n'originant pas de nous mais qui nous sont dictées par des programmes culturels conçus par l'industrie, le gouvernement et les psychopathes aux commandes de cet engin spatial qu'est la Terre. Une chose est sûre, c'est qu'une fois la prise de conscience engagée, on ne peut que se réveiller.

Voici trois choses que pratiquent les moutons et que vous n'êtes pas obligés de faire :

1. L'auto-sabotage

À l'instar des vampires qui doivent être invités à entrer chez leurs victimes, la matrice est, pour l'essentiel, une invitation à se complaire dans l'auto-destruction. C'est volontaire à bien des égards. Ses pièges sont conçus comme des appels à l'ego, aux papilles gustatives, au plaisir et à notre recherche du confort et de la satisfaction immédiate... rien qui ne soit indispensable pour vivre. Elle vend des choses qui ont une saveur sucrée au prime abord mais dont on finit par être dans l'impossibilité de se détourner et encore moins de se payer.

Les moutons ne savent pas dire non quand bien même ils sauraient qu'il se font du mal. Ils consomment tout ce qu'on leur propose, tout ce qu'on leur agite sous le nez le plus souvent et avec le plus de ferveur, et au diable les conséquences. Sabotant leur propre santé physique et mentale pour le plaisir du confort et par dépendance à la sur-stimulation, ils se laisseront entraîner dans n'importe quoi. Ils se laisseront volontiers guider par leurs papilles gustatives qui les conduiront droit chez le médecin et signeront allégrement des reçus de cartes de crédit jusqu'à être entièrement submergés de dettes.

Mais vous n'avez pas à agir ainsi. Vous n'avez pas à occuper des emplois que vous détestez ni à regarder la télévision tous les soirs en salivant dans état d'hébétude. Vous n'avez tout simplement pas à traiter votre corps et votre esprit avec autant de mépris que le font ceux qui nous contrôlent. Votre vie est précieuse et mérite d'être protégée par tous les moyens possibles.

Les gens sont des moutons. La télé est leur berger.

Jess C. Scott

2. Adhérer au scénario, porter un masque, jouer un rôle

Il est parfois difficile de savoir si c'est l'art qui imite la vie ou bien le contraire mais au XXIe siècle du soi, les médias de masse ont apporté des possibilités inouïes pour se rendre important et se prendre trop au sérieux. Comme c'est le cas de beaucoup de personnes.

Qui sont ces gens qui campent devant les magasins à l'occasion des promotions du Vendredi noir2 pour se bagarrer et se piétiner ensuite à l'ouverture des portes ? Qui sont ces personnes rendues furieuses par les victoires et les défaites sportives au point d'incendier leurs propres communautés ? Qui sont ces innombrables individus en cravate qui dédient leur existence à se conformer au moule corporatif ? La liste est sans fin.

On utilise l'image de soi à notre détriment pour nous désorienter et nous égarer. Nous sommes nourris de l'illusion d'avoir besoin de certaines choses ou d'en faire partie afin de nous sentir entiers, en sécurité, heureux et sereins. On nous enseigne très tôt que la sécurité et la sûreté s'obtient par l'assimilation, le confort en restant à sa place dans le groupe, la gêne et ses conséquences en semant le trouble.

Les moutons poursuivent des illusions et se conforment à des scénarios, choisissant des masques et se consacrant à l'accomplissement de leur rôle. Même si cela doit leur coûter leur humanité.

Rien de tout ceci n'a d'ailleurs d'importance, bien sûr, parce que nous sommes tous des êtres multidimensionnels, prisonniers pour un temps assez court d'un corps de matière dense sur cette planète en souffrance mais d'une beauté à couper le souffle. En nous réveillant à ce que nous sommes vraiment, les masques disparaissent ainsi que le besoin de se conformer de la sorte ni de quelque autre façon que ce soit. Nous sommes libres d'être qui nous voulons et ce que nous devons être afin de survivre et prospérer dans la matrice.

Nous ne sommes pas censés être tous pareils, ressentir, penser et croire aux mêmes choses. La clé de l'expansion continue de notre univers réside dans la diversité., non dans le conformisme et la coercition. Les conventions tuent la création.

Anthon St. Maarten, Divine Living: The Essential Guide To Your True Destiny

3. Renoncer à sa souveraineté et s'en remettre à un pouvoir factice

Notre système éducatif, notre gouvernement et nos grands chefs corporatifs incitent à l'impuissance, au respect de l'autorité et finissent par nous demander d'abandonner notre pouvoir personnel et notre dignité aux mains des décideurs et des figures d'autorité bidons qui nous gouvernent. Les moutons renoncent sans problème à leur souveraineté, bien contents de s'en remettre au pouvoir en place pourvu que que cela les allège de leurs responsabilités. Ils soutiennent des causes qu'ils ne comprennent pas et participent à des émeutes auxquelles ils n'ont pas à prendre part. Ils sont ignorants de leurs droits naturels ou juridiques et encore plus du courage qu'il faut pour les exercer. Préférant la dynamique des injonctions, ces idiots de moutons bien utiles se laissent mener.

Le jeu de la déresponsabilisation consiste à instituer une dépendance à l'égard de l'acceptation et l'approbation du gouvernement, des corporations et de nos semblables tout en engendrant un soutien actif envers les acteurs qui influencent notre monde. Il s'agit également de pervertir le sens des responsabilités afin que les crimes perpétrés par le gouvernement et les corporations puissent plus facilement demeurer impunis. Prenons l'exemple de l'expérience de Milgram3 dans les années 60 qui a démontré à quel point les gens étaient naturellement enclins à permettre que l'on torture d'autres êtres humains tant que les soi-disantes autorités compétentes en endossent l'entière responsabilité. Les moutons sont ceux qui regardent les autres se faire agresser et qui, au lieu de les aider, se contentent de les filmer avec leur smartphones.

Un costume et un salaire ne confèrent aucun privilège à un être humain sur un autre sauf dans la matrice où les moutons ont été dressés à se soumettre et à obéir à quiconque revêtant un uniforme assorti d'un badge et d'un talkie-walkie. Les moutons sont ravis de participer à ces jeux déresponsabilisants et de se décharger de leurs responsabilités sur autrui, mais il suffit d'un simple « non » avec conviction pour changer la dynamique de toute relation. Nous ne sommes vraiment pas obligés de renoncer à notre souveraineté personnelle et de nous en remettre à une autorité factice.

Conclusion

C'est tellement bête et pathétique d'avoir à se poser en révolutionnaire pour être quelqu'un de bien.

David Harris

L'esprit humain est bien plus puissant et déterminé que n'importe quelle ingénierie sociale ou lavage de cerveau. Il est simplement impossible de l'enfermer dans une de ces prisons spirituellement invalidantes.

En prendre simplement conscience suffit à rompre la routine de l'esclavage mental et ouvrir une perspective plus réaliste sur la vie et la manière dont les systèmes déshumanisés de notre monde sont organisés contre nous. 

Il faut en être pour le savoir et après s'être extirpé de la conscience contemporaine, le monde nous apparait bien différent de qu'il n'a jamais été et il devient facile de considérer les moutons pour ce qu'il sont. Et il devient plus aisé également d'être soi-même et non juste un membre du troupeau.

Notes et références

  1. ^ Dans le texte original, l'auteur emploie le terme « sheeple » qui est la contraction de « sheep » (mouton) et de « people » (gens), un savoureux mot-valise malheureusement impossible à reproduire en français.
  2. ^ Le Vendredi noir (Black Friday) aux États-Unis fait référence au lendemain du repas de Thanksgiving qui a lieu chaque année le quatrième jeudi de novembre et marque traditionnellement le coup d’envoi de la période des achats de fin d’année.
  3. ^ L'expérience réalisée entre 1960 et 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram cherchait à évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et à analyser son processus de soumission, notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet. Les résultats ont suscité beaucoup de commentaires dans l’opinion publique mais la méthode utilisée faisant usage de la torture (à l'aide de décharges électriques) a fait naître critiques et controverses chez de nombreux psychologues et scientifiques.

Texte original de DYLAN CHARLES traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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