Facebook est une banque de données de la CIA

Certes, cet article date d'il y a quatre ans et à l'heure actuelle, ce n'est plus un secret pour personne (ou presque) que les réseaux sociaux sont sous haute surveillance des autorités et des services secrets de tous bords. Désormais, grâce aux attentats de Paris, la France n'a même plus à se défendre de faire comme les Américains, à savoir nous espionner par tous les moyens, ayant tout récemment sorti, « dans l'urgence », une loi l'y autorisant ouvertement. J'entends déjà les prêts-à-tout-pour-ne-pas-accepter-la-réalité qui vont me débiter leur baratin appris par cœur, en ajoutant du ton arrogant et supérieur de ceux qui ignorent tout mais sont persuadés de tout savoir, que certains voient le mal partout et que de toute manière, eux n'ont rien à craindre vu qu'ils n'ont rien à cacher (la seconde partie est vraie, par contre la première...). Je prends néanmoins la peine de leur tendre la perche en ajoutant quelques liens de référence, quoique surtout à l'attention de ceux qui se sentiraient le courage d'aller prêcher la bonne parole auprès de leur entourage zombifié. Ce n'est pas gagné mais je suis de tout cœur avec vous.

Ey@el

Dans un article du 16 novembre 2011 intitulé "Facebook et Google sont des façades pour la CIA" (en anglais uniquement), j'argumentais comment Facebook et Google collectaient une mine de renseignements à votre sujet. C'est désormais de notoriété publique.

Le 4 novembre 2011, Associated Press signalait que la CIA disposait d'un centre entier dédié à la surveillance de Facebook et Twitter. Ils surveillent également les chaines de télévisions et la presse écrite.

L'Open Source Center (centre du renseignement libre) implanté en 2005 par le directeur du renseignement national aux États-Unis est opérationnel depuis que l'appel de la commission du 11 septembre au contre-espionnage à l'étranger.

Même si la CIA affirme ne surveiller que les activités à l'étranger, je demeure sceptique parce qu'ils ont non seulement fait usage de proxies mais également dédié un centre entier à ce type d'opération.

Facebook n'est pas un réseau social mais un réseau visant à porter atteinte à la vie privée

Souvenez-vous quand Mark Zuckerberg traitait ses abonnés de « c*** d'en*** ». Si ce n'est pas un signe suffisant de mépris envers les utilisateurs de Facebook, attendez de connaitre ces autres faits troublants.

Un entrepreneur du nom de Nik Cubrilovic, également pirate informatique et blogueur, a révélé que Facebook pistait et gardait en mémoire l'historique de navigation de ses 750 millions d'utilisateurs même après avoir quitté le site.

Cette histoire a attiré l'attention des médias grand public et Facebook a admis les faits, rejetant toutefois le caractère intentionnel à des fins de pistage.

Dans mon dernier article, j'expliquais qu'il fallait éviter de cliquer sur des boutons anodins comme « J'aime » sur Facebook parce que les soupçonnais de dissimuler des fonctions malveillantes.

Or, récemment, j'ai découvert que lorsque l'on clique sur n'importe quel bouton « J'aime », on s'expose à être pisté par Facebook.

Lorsque Zuckerberg a annoncé ce système des « J'aime » à l'occasion d'une conférence (baptisée F8) en 2010, il l'a présenté comme une manière de rendre la toile plus « sociale » et plus « intelligente ». Comme l'a rapporté cnet.com, « ce que Zuckerberg a omis de préciser est que l'utilisation généralisée des boutons "J'aime" permet à Facebook de pister les gens quand ils passent de CNN.com à Yelp.com pour aller sur ESPN.com, tous ces sites ayant annoncé qu'ils allaient mettre en œuvre ce dispositif. »

D'après cet article, « Même si une personne n'utilise pas Facebook ou n'est pas connectée à son compte, les extensions sociales de Facebook recueillent l'adresse internet de la page visitée ainsi que celle du visiteur dès le chargement de la page — sans qu'il soit nécessaire de cliquer sur le bouton "J'aime". Il suffit qu'un nombre suffisant de site participent pour permettre à Facebook de collecter une grande quantité de renseignements sur les habitudes de navigation des internautes. »

Donc si par exemple vous visitez CNN.com, le système « J'aime » est en mesure de pister vos déplacements sur ce site parce qu'il y est affilié. Si vous vous rendez ensuite sur ESPN.com, vous êtes toujours pisté par les extensions Facebook et vous n'avez donc pas besoin d'avoir un compte Facebook.

Le Cloud ou l'informatique dématérialisée

Un autre point intéressant dans mes découvertes est ce qu'on appelle le « cloud computing » qui fait référence à « l'informatique en termes de service plutôt que de produit, selon lequel les ressources partagées, les logiciels et l'information sont fournis aux ordinateurs et autres appareils assimilés en tant que service utilitaire (à l'instar d'un réseau électrique) par le biais d'un réseau (généralement l'internet). »

Dans un article du Wall Street Journal, Bruce Schneier raconte que l'informatique dématérialisée « est le segment le plus porteur du marché informatique — 69% des Américains utilisant désormais des services de cloud ». Facebook a également recours à ce système.

M. Schneier renvoie vers des articles soulignant le fait que ce système de cloud est tout sauf protégé et confidentiel. D'après lui, les conditions de service de Google « rejettent explicitement toute garantie ou responsabilité envers les préjudices pouvant résulter de la part de Google d'une négligence, imprudence, intention malveillante voire même de mépris volontaire des obligations légales existantes visant à protéger la confidentialité et la sécurité des données de l'utilisateur. »

Il en va de même pour Facebook dans ses déclarations de principes et des droits et responsabilités. Apple s'est également mis au cloud computing récemment.

Si vous pensiez que c'était suffisant, attendez la suite. Facebook vient de lancer un système de reconnaissance faciale afin que vos « amis » puissent vous taguer plus facilement. Une technologie dont il n'y a guère à dire mis à part qu'elle donne froid dans le dos et qu'elle a obtenu le financement de l'état dans le but de pister les soi-disant « terroristes ». Désormais, Facebook s'en charge également à la place du gouvernement.

Conclusion

Quand on y songe, Facebook n'est rien d'autre qu'un gigantesque réseau d'espionnage orwellien. Tout ce qu'il propose conduit toujours à se faire pister. Il y a quelques mois, j'ai décidé de « supprimer » mon compte Facebook pour de bon. En sus de toutes ces mesures orwelliennes, j'ai également été influencé par le clip de Mark Dice sur YouTube intitulé "Defriend Day" (jour de rupture).

Dice y explique comment des gens se font cambrioler après avoir posté des statuts depuis leur lieu de vacances ou comment des mineurs font l'objet d'une descente de police pour avoir consommé de l'alcool.

Le directeur de l'Open Source Center reconnait la surveillance d'individus à l'étranger, ce que je soupçonne de n'être qu'une semi-vérité. N'oublions pas que la quantité faramineuse de mensonges que nous ont servis les institutions publiques en matière de surveillance et de confidentialité au cours de ces dernières années.

Par exemple, il était de notoriété publique que la loi sur la surveillance et les renseignements étrangers (FISA) n'espionnait pas que les étrangers justement mais les citoyens américains également.

Si vous vous souciez un tant soit peu de votre vie privée, mes conseils sont les mêmes qu'auparavant à savoir :

  1. Essayez de garder profil bas.
  2. Ne divulguez rien de personnel et ne cliquez sur aucun bouton anodin comme les « J'aime ».
  3. Ayez recours à d'autres alternatives pour vos contacts si possible (ex. : messageries électroniques ou instantanées).
  4. Débarrassez-vous en une bonne fois pour toutes.

Texte original de SANDEEP PARWAGA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Brouillon de culture

Et hop, je rempile pour une nouvelle session du projet inter-blogs Eklabugs qui a pour thème, ce mois-ci, les livres et les films. Comme d'hab, vous trouverez la liste de tous les participants en fin de billet.

De charades en syllabes

J'avoue avoir d'abord craint que le sujet retenu ne soit les soldes (pure provocation de la part des organisatrices, un brin sadiques, à qui j'avais pourtant bien spécifié « tout ce que vous voudrez mais, par pitié, pas les soldes »), auquel cas, bibi, un poil masochiste, n'aurait pas baissé les bras pour autant en envisageant éventuellement de publier une traduction des paroles d'une chanson de Muse parfaitement adaptée au contexte (et toc) :

Je le veux maintenant ! Je le veux maintenant !
Donne-moi ton cœur et ton âme.
Je pète les plombs ! Je pète les plombs !
Ma dernière occase de perdre le contrôle.

"Hysteria", Muse (2003)

La traversée des océans du vide

Me voilà néanmoins bien embarrassée avec ce thème un peu fourre-tout sur lequel il y aurait tant à dire (et à redire) mais pas dans le cadre restreint d'un simple article. Je n'allais tout de même pas vous infliger la liste interminable de mes livres et films préférés. Ni vous pondre un roman sur ce que je pense de certaines adaptations cinématographiques. Si ?

Non ! C'eût été non seulement long et fastidieux mais surtout d'un ch***.

Alors quoi ? Mais oui, bon sang, ça coule de source : qui dit sujet bateau dit réponse vague (attention j'ai dit « vague» et non « divague »). C'est sûr, je vais sans doute ramer un peu au début mais dès que j'aurais pris le vent en poupe, je vais transformer cette page blanche (en l'occurrence noire) en grand-voile ou taille-vent et vogue la galère.

Rame, rame, rameurs, ramez,
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut, on te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller.

"Rame", Alain Souchon (1980)

J'entends déjà d'ici certaines mauvaises langues s'exclamer que je suis gonflée de traiter la culture avec autant de désinvolture. Un peu obligée rapport à mon poids plume. Et puis, je ne suis pas disposée à jeter l'encre avant que ma plume ne sèche.

L'odyssée de l'écrit vain

Passer tout son temps à lire donne forcément envie d'écrire. Et comme je disais en effet, si l'appétit vient en mangeant, j'imagine que l'inspiration doit certainement venir en écrivant. Logique.

Vous me pardonnerez donc si je parle un peu comme un livre, c'est le sujet qui veut cela — même si je ne l'aborde pas du point de vue du consommateur comme on serait en droit de s'y attendre (vous n'en avez pas marre de consommer et de vivre dans l'imaginaire des autres ?).

Une astrologue m'a d'ailleurs dit un jour que j'avais un thème d'écrivain. Moi, je crois plutôt que j'ai l'anathème des écrits vains (ceci dit, je ne hais point les écrivains).

Tout part toujours dans les flots
Au fond des nuits sereines
Ne vois-tu rien venir ?
Les naufragés et leurs peines
Qui jetaient l'encre ici
Et arrêtaient d'écrire.

"Aux sombres héros de l'amer", Noir Désir (1989)

Ah, misère ! L'angoisse de la page blanche — le bloc de l'écrivain comme disent les Anglo-saxons. De quoi s'en faire un serre-livre. Pourquoi avoir dévoré tant de bouquins (une vraie tête de lecture) et n'être toujours pas fichue d'en écrire un ni même un simple article sur la question ? Serais-je une constipée chronique de la plume ? Je ne l'ai pourtant pas dans le...

Syndrome de la muse capricieuse ?

À vous qui lisez en moi comme dans un livre ouvert : oui, ma muse est une diva et ça l'amuse beaucoup. Moi, ça me gonfle profondément mais ça ne m'aide pas à sortir un volume pour autant. Satanée muse, comme je te hais !

(Note à Bellamy et Cie. : je ne parlais point de vous car votre musique me fait un bien fou donc je vous aiiiiimeuuuu !!!).

Pourvu que je ne finisse pas comme Jack Nicholson dans Shining ou Kathy Bates dans Misery (qui, en passant, sont deux adaptations d'excellents romans du Grand Maitre Stephen King ; la première sans grand rapport avec l'original, la seconde tout à fait dans le ton et l'esprit).

Vingt mille livres sous l'amer

Il n'empêche que tandis que d'aucuns se font des films en vous racontant des histoires à dormir debout, moi, je vous livre tout de go mes états d'âmes sans faire de cinoche et en toute transparence — et en étirant un max comme la fameuse pellicule de cellophane qui sert à protéger les aliments ou à couvrir les livres. Pas question que je vous serve du rassis ni du moisi histoire de faire comme tout le monde. C'est pourquoi je préfère la qualité à la quantité. Pff !

Mais avouez que ce n'est guère parlant tout cela. Du pur arrêt-essai raté, mouais ! Un navet de série M comme muet (M le Maudit). Même pas à la hauteur d'un Chaplin, d'un Miélès ou d'un Eisenstein. Le Cuirassé du Potemkine version U-571.

Bienvenue dans mon sous-marin jaune. Touché-coulé. Plouf !

Toutefois, j'espère que vous ne m'en voudrez pas pour cette adaptation peu inspirée et que je resterai malgré tout dans vos petits papiers (ou vos bons livres comme on dit outre-Manche). Vous savez combien votre avis compte et ne dit-on pas que les bons comptes font les bons amis ? Je ne vous parle pas de signer mon livre de comptes, non, juste mon livre d'or — même si je n'aurais rien contre vingt mille livres (sterling).

Quelques mots perdus dans la nuit,
Quelques mots qui traînent à minuit,
Quelques mots qui cognent au cœur de la nuit.

"Au cœur de la nuit", Téléphone (1980)

Merci donc de continuer à me lire et à m'encourager de vos commentaires.

Projet EklaBugs #8 (Janvier 2016)

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Pas d'papier water

Comme vous aviez déjà pu le constater avec leur parodie de Nirvana, les Bidochons ne font certes pas dans la dentelle mais il n'empêche que ce sont de bons musiciens à la base, maitrisant, de surcroît, l'art du pastiche avec bonheur. Jugez plutôt avec ce clip très « garçons dans le(s) vent(s) » et ces paroles revisitées de "Paperback Writer" à l'humour décapant qui sent presque bon (vu le contexte tout de même) le vécu. Ben oui, quoi : qui ne s'est jamais retrouvé dans une telle situation rock'n'rollesque au moins une fois dans sa vie ? Vous êtes invités à laisser vos témoignages dans les commentaires.

Ey@el

Faut qu'je sorte de là maint'nant qu'ca sent l'bouc
J'vais quand même pas utiliser mon presse-book
J'aurais très envie d'quitter ces waters
Mais y'a pas d'papier oh comment j'vais faire

Pas d'papier water
Pas d'papier water

Sûr c'est pas hygiénique, ça laisse des traces
En plus y'a quelqu'un qui veut prendre ma place
Mais j'ai bien envie de me rhabiller
C'est un vrai challenge pour les lessiviers

Pas d'papier water
Pas d'papier water

Bien qu'assis dessus je n'ai pas de pot
J'suis comme le papier au bout du rouleau
Si au moins j'avais une carte postale
Voire une bonne BD j'me ferai la malle

Pas d'papier water
Pas d'papier water

Je vais sacrifier c'est bien ce qu'il faut
Mon carnet entier de tickets d'métro
A moins qu'j'utilise le revêtement mural
Mais c'est du crépi ça risque de faire mal

Pas d'papier water
Pas d'papier water

Texte original de TITI WOLF

Partager :

Un écolier de dix ans interrogé par la police à cause d'une faute d'orthographe

Vous croyiez sans doute que l'on avait déjà atteint le niveau le plus bas en matière de connerie humaine ? Et bien, désolée de vous décevoir mais il semblerait bien que l'on n'ait pas encore découvert de zéro absolu en la matière. Si c'est le seul moyen que nos voisins anglais ont trouvé pour obliger les gosses à soigner leur orthographe et leur diction, « ça craint un max » comme qui dirait. Gare aux lapsus en tout genre. La Police de la Pensée veille jusque dans les moindres recoins de votre subconscient. Bientôt mourir de rire sera à prendre au pied de la lettre si on ne la décapite pas avant.

Ey@el

Un écolier musulman qui s'était trompé en écrivant qu'il habitait dans une maison « terroriste » au lieu de « mitoyenne » [qui se dit « terraced » en anglais et dont la prononciation est proche de celle du mot « terrorist »] a été interrogé par la police.

L'enfant âgé de dix ans, dont on ne peut citer le nom pour raisons juridiques, a fait une faute d'orthographe en cours d'anglais à l'école primaire d'Accrington, dans le comté du Lancashire en Angleterre, en décembre dernier.

Ses professeurs n'ont pas réalisé qu'il s'agissait d'une erreur et ont signalé l'élève à la police comme le veut la loi sécuritaire anti-terroriste adoptée en 2015, stipulant que les enseignants ont l'obligation d'alerter les autorités de tout comportement terroriste suspect.

Sans blague ? La police met un gamin en garde à vue et passe l'ordinateur portable de la famille au peigne fin ? Tout ça à cause d'une faute d'orthographe ?

Andrew Stroehlein (@astroehlein), 20 janvier 2016

Le lendemain, des officiers de police se sont présentés au domicile de l'élève pour lui poser des questions et fouiller l'ordinateur portable de la famille.

Ces derniers ont d'abord cru qu'il s'agissait d'une plaisanterie mais d'après son cousin, le jeune garçon aurait été traumatisé par l'expérience.

« On peut imaginer que ce type de mésaventure puisse arriver à un homme de trente ans mais pas à un enfant de cet âge » a confié à BBC News ce dernier dont le nom ne peut être cité. « La seule chose qui aurait dû inquiéter son prof aurait dû être son orthographe. »

« On ne devrait pas faire subir ça à un enfant. Maintenant il a peur d'écrire, d'avoir recours à son imagination. »

BBC News rapporte que sa famille a, depuis, demandé des excuses à  la police et à l'école.

Un petit Musulman écrit « maison terroriste » au lieu de « maison mitoyenne » provoquant l'hilarité. Sauf que ce n'est pas drôle.(Source)

Hend Amry (@LibyaLiberty), 20 janvier 2016

La loi sécuritaire anti-terroriste implique que les écoles ont le devoir d'empêcher la radicalisation de leurs élèves.

Cependant, certains détracteurs avancent que cette législation contraint les écoles et les professeurs à surréagir de peur de se retrouver en infraction.

Commentant l'incident, la police du Lancashire a déclaré : « Ce fait nous a été signalé mais nous avons envoyé un agent de police de notre division accompagné des services sociaux et non des officiers de la Prevent [l'unité anti-terroriste au Royaume-Uni]. »

« Nous avons estimé qu'il n'y avait rien de préoccupant et aucune autre mesure ne s'est avérée nécessaire de la part de nos services » a confié le porte-parole des forces de police au Mail Online.

Texte original de RT.COM traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Autrefois, lorsque nous étions libres

Nous sommes bien plus raisonnables aujourd'hui. Nous ne vivons pas nos vies autant que nous les arrangeons et les organisons. Après le A vient le B, après le C, le D. Nous prenons nos médicaments et nous nous faisons vacciner parce que c'est ce que préconise le médecin.

Nous jouons la carte de la prudence parce qu'un accident est vite arrivé.

La plupart du temps, nous n'exprimons pas le fond de notre pensée parce que cela pourrait être répété et même, qui sait, nous causer du tort.

Autrefois

Mais autrefois, lorsque nous étions enfants, nous étions libres. Nous n'avions pas de vaccins et lorsque nous tombions malades, nous nous en remettions. Nous étions bien plus résistants que les gosses d'aujourd'hui. Nous ne demandions pas tant à être protégés et nous ne l'étions pas beaucoup, pourtant nous avons survécu.

On ne parlait pas de besoins collectifs. Quand nous allions à l'école, on ne nous disait pas comment aider les autres. C'est à la maison que nous apprenions ce genre de choses. On ne nous enseignait rien sur la planète. Il s'agissait plutôt de nous mêler de nos affaires, ce qui n'était pas considéré comme un crime.

Les adultes ne passaient pas leur temps à nous chaperonner ou à encadrer nos moindres faits et gestes lorsque nous jouions. Nous savions trouver nos endroits à nous et nous débrouiller tout seuls. Il y avait des gagnants et des perdants. Mais aucun trophée en plastique. Nous faisions une partie, puis une autre. Nous perdions, nous gagnions. Nous nous mesurions les uns aux autres. Perdre n'était pas la fin du monde.

Les « pathologies » infantiles telles que le TDAH ou les troubles bipolaires n'existaient pas et nous ne prenions aucun psychotrope. Il eût été aberrant qu'un gosse puisse consulter un psychiatre.

Les gens étaient ce qu'ils étaient. Nous avions nos vies, nos personnalités. Ils avaient leurs excentricités et nous vivions avec.

Il y avait beaucoup moins de rumeurs et de ragots. Moins de clans aussi. Les enfants ne faisaient pas étalage de leurs possessions comme signes identitaires. Ceux qui le faisaient étaient ignorés voire rejetés.

Les gosses ne se conduisaient pas en petits adultes. Ils ne s'habillaient pas comme eux. Ils ne voulaient pas se prendre pour tels.

Nos parents ne nous demandaient pas ce que nous voulions. Nous ne participions pas à leurs prises de décision. Ils n'avaient nul besoin de nous pour cela.

Nous n'avions rien de « spécial ». Nous n'étions pas fragiles.

Personne ne cherchait à connaitre nos états d'âme. En eût-il été autrement que nous aurions été bien embarrassés. Des états d'âme ? Quésaco ? Nous étions en vie et nous le savions. Nous n'avions besoin de rien d'autre.

Nous pouvions repérer un menteur à des kilomètres à la ronde. Nous pouvions voir arriver les imposteurs de loin. Nous savions quels adultes étaient vraiment cinglés et nous gardions nos distances.

Nul gadget ou machine n'était nécessaire à notre bonheur. Il nous fallait juste un endroit pour jouer. Au besoin, nous trouvions toujours un lieu où nous isoler pour lire un livre.

Il n'y avait aucune contrainte à « partager ».

L'école n'avait rien d'une espèce de laboratoire social ou d'une garderie. Nous étions là-bas pour apprendre et en travaillant dur, nous y parvenions. Les professeurs savaient enseigner. Les livres de classe étaient en adéquation. Qu'ils soient neufs ou usés n'avait aucune importance.

On n'apprenait pas aux enfants à jouer les petites victimes.

Le sexe était une affaire privée dont on nous parlait ou non à la maison, mais certainement pas à l'école. C'eût été grotesque.

Aujourd'hui

Certains d'entre nous se souviennent avoir été jeunes et aujourd'hui, nous avons encore notre étoile du berger. Nous ne nous faisons toujours pas vacciner et nous ne prenons pas nos médicaments. Nous ne prenons toujours pas ce que disent les médecins pour parole d'évangile. Nous savons encore que perdre n'est pas un crime ni une fin en soi.

Nous savons toujours nous isoler. Nous pensons toujours que les ragots et les clans sont réservés aux abrutis. Nous nous sentons toujours libres. Nous voulons continuer à vivre et c'est ce que nous faisons.

Nous n'apprécions toujours pas que l'on empiète sur notre liberté et nous le faisons savoir ouvertement en fixant nos limites. Nous aimons encore la compétition, gagner et réussir par nous-mêmes.

Nous savons reconnaitre les soi-disants messies à cent mètres à la ronde.

Lorsque nous étions enfants, nous vivions dans notre imaginaire et nous n'avons pas oublié comment faire. Cela fait partie de qui et de ce que nous sommes.

Nous ne sombrons pas dans l'ennui toutes les trente secondes. Nous trouvons toujours à nous occuper.

Nous n'avons nul besoin d'être rassurés au quotidien. Ni d'être chaperonnés, de geindre ou de nous plaindre pour qu'on nous prête attention. Nous n'avons pas besoin de « soutien » sans limite.

Nous pouvons nous passer de ces politiciens qui nous mentent en permanence comme si nous étions idiots. Et faire sans qu'on nous impose une idéologie. Notre idéologie à nous, c'est la liberté. Nous savons de quoi il est question, à quoi cela ressemble et également que ce n'est pas quelque chose qu'on nous accorde mais qui nous incombe au départ. Nous pouvons y renoncer mais c'est notre affaire.

Si des deux candidats en lice pour la présidence aucun ne nous plait, nous ne votons pas. Nous n'avons pas besoin de beaucoup réfléchir. C'est une évidence. Deux abrutis, deux criminels ? On oublie. On passe son chemin.

Nous ne jouons ni les cireurs de pompes ni les boulets. Nous ne pensons pas que les enfants soient « notre avenir ». Chaque génération est différente. Il en a toujours été ainsi. Nul besoin d'injecter une doctrine spéciale pour les mettre en avant. Nous nous souvenons comment c'était d'être enfant. C'est suffisant.

À notre époque, il ne fallait pas un village pour élever un enfant, pas plus qu'à l'heure actuelle. Tout cela n'est que propagande pour plaire à ceux qui ont peur d'être ce qu'ils sont et de faire valoir leurs droits.

Nous ne nous sentons pas le devoir de panser tous les maux de ce monde. Mais cela va bien plus loin. Nous voyons les implications de ce ce type d'endoctrinement qui donne l'impression d'une infinité de victimes impuissantes. Et une fois cette croyance bien enracinée, débarque, comme par magie, l'interminable défilé de victimes toutes trouvées. Quand bien même certains besoins sont satisfaits, ce n'est jamais assez, il en nait toujours d'autres vendus par la forme la plus abjecte d'arnaqueurs de la terre au ciel et jusqu'à l'au-delà. Ils ne font aucune distinction entre ceux qui auraient vraiment besoin d'aide et ceux qui ne font que se remplir les poches.

Nous n'avons pas grandi ainsi. Ce n'est pas maintenant que nous allons nous faire avoir.

Lorsque nous étions enfants, le nombre de nos amis avait aucune importance. Nous n'en faisions pas l'inventaire. Personne ne faisait les comptes. C'eût été immédiatement considéré comme une forme de folie.

De notre temps, nous n'admirions pas des personnes juste parce que d'autres les admiraient. Ce type de norme était inconnu.

Nous étions en vie. C'était suffisant. Nous étions libres. C'était suffisant.

Ça l'est toujours.

Lorsque nous étions enfants, nous avions des rêves incroyables. Nous les concevions et nous nous imaginions en train de les réaliser. Certains d'entre nous le font toujours et continuent à œuvrer en ce sens. Nous n'avons pas rendu l'âme au prétexte que le monde a perdu la raison.

Si le monde a besoin d'apprendre ce que nous savons, pour notre part, il ne nous est pas nécessaire de savoir ce qu'on l'a amené à croire par le biais d'un lavage de cerveau.

Texte original de JON RAPPOPORT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

L'Anneau

J'ai demandé à Saturne
Où était passé son anneau.
Mais le grand taciturne
Le prenant de très haut,
Me somma de lui rendre
Cet anneau que je n'ai jamais eu,
Menaçant de me pourfendre
S'il ne récupérait pas son dû.

Je courus vers Neptune
Lui demander où était l'anneau.
Il me dit : « Va donc quérir la Lune
Ou son ami Pierrot ».
Et comme il n'en avait vraiment cure,
Il replongea dans les flots
Dans une grande gerbe d'éclaboussures
Sans ajouter mot.

Et comme je ne savais où chercher
Ni à quel dieu me vouer,
Et comme aucun ne voulait m'aider,
Je me trouvai fort désemparée.

Je me tournai vers Chiron
Pour savoir où était l'anneau.
Il me dit « Va donc quérir Sauron
Ou son ennemi Bilbo ».
Alors soudain, je me suis rappelée
Ce qu'il était advenu du satané précieux
Finalement retrouvé
Puis jeté dans le feu.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

La CIA fait pression sur les médias européens afin qu'ils écrivent des articles pro-américains

Comme annoncé précédemment, voici la transcription complète (qui a exigé pas mal de recherche de ma part) et traduction de l'interview d'Udo Ulfkotte, l'ancien rédacteur en chef du Frankfurter Allgemeine Zeitung, l'un des trois plus grands quotidiens allemands, pour le média alternatif RT News dans laquelle il reconnait avoir travaillé pour la CIA et avoue se décider à parler par crainte d'une nouvelle guerre entre les États-Unis, l'Europe et la Russie. Un bon rappel comme quoi il n'existe aucune presse qui soit libre et indépendante comme le fit remarquer le célèbre journaliste new-yorkais John Swinton lors d'un banquet en 1880 :

Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi !

Labor's Untold Story, Richard O. Boyer & Herbert M. Morais (1955)
Ey@el

La CIA pousse au conflit avec la Russie via les médias

J'ai exercé le métier de journaliste pendant 25 ans et on m'a formé au mensonge, à la trahison et à la dissimulation de la vérité au public. Mais en constatant aujourd'hui, durant ces derniers mois, combien les médias germaniques et américains s'efforcent de déclencher la guerre au sein des peuples européens, en Russie — nous avons atteint un point de non-retour et je m'insurge pour dire que ce que j'ai fait par le passé n'était pas juste, à savoir manipuler les gens, faire de la propagande anti-russe et que ce que font et ont fait mes collègues n'est pas bien parce qu'on les soudoie pour tromper le public — pas uniquement en Allemagne mais dans toute l'Europe.

La raison pour laquelle j'ai écrit ce livre est parce que je crains beaucoup qu'une nouvelle guerre n'éclate en Europe et je n'aimerais pas que cette situation se reproduise à nouveau. Les conflits ne se déclenchent pas tous seuls, ils y a toujours des gens derrière pour les provoquer. Et il ne s'agit pas uniquement des politiciens, les journalistes aussi. Comme je l'explique justement dans cet ouvrage, nous avons, par le passé, trahi nos lecteurs dans le seul but d'inciter à la guerre et ça, je ne le veux plus. J'en ai assez de cette propagande. Nous ne sommes pas dans une démocratie où la liberté de la presse et les droits de l'homme sont respectés mais dans une république bananière.

Les médias allemands, mes collègues surtout, qui, jour après jour, écrivent de la propagande anti-russe — tous appartiennent à des organismes transatlantiques et sont soutenus à cette fin par les États-Unis. Pour ma part, je suis devenu citoyen d'honneur de l'état d'Oklahoma. Vous voulez savoir pourquoi ? Juste parce que j'écrivais des articles pro-américains. Je recevais l'appui des services de renseignement américains, la CIA. La raison ? Parce qu'il fallait que je sois pro-américain. J'en ai assez, je ne veux plus faire cela. Je n'ai pas écrit un livre pour me faire de l'argent — cela va plutôt me rapporter des tas d'ennuis — mais pour donner un aperçu au peuple américain, au peuple allemand, au peuple européen et à tous les peuples du monde entier de ce qui se trame à huis clos.

Le génocide des Kurdes irakiens avec un gaz toxique fabriqué en Allemagne

Je dispose de nombreux exemples. Il suffit de revenir en 1988 — en consultant vos archives, vous découvrirez qu'en mars 1988 les Kurdes d'Irak ont été massacrés avec des gaz de combat. C'est un fait connu du monde entier. Mais en juillet de cette même année, on m'a dépêché à Zubaidat, en Iran, une ville frontalière avec l'Irak, en plein pendant le conflit irano-irakien donc, pour prendre des photos montrant comment ces gens avaient été gazés avec une arme chimique de fabrication allemande appelée ypérite ou encore gaz moutarde.

Quand je suis rentré en Allemagne, mon journal, le Frankfurter Allgemeine, n'a publié qu'une seule de ces photos accompagnée d'un article très court. Aucune mention faite du caractère épouvantable, barbare et cruel de tuer des gens avec un gaz toxique en provenance d'Allemagne des décennies après la fin de la deuxième guerre mondiale. C'était une situation dans laquelle je me suis senti abusé de m'être rendu sur place pour prendre acte de ce qui avait été fait à huis clos mais sans être autorisé à le crier au monde entier. Aujourd'hui encore, le public ignore toujours que des centaines de milliers de personnes ont été gazées avec une arme chimique allemande dans la ville de Zubaidat.

Agents clandestins

Vous voulez savoir ce que j'ai fait pour les services de renseignement ? Sachez d'abord que la plupart des journalistes expatriés et s'affirmant comme tels — qu'ils soient européens ou américains — sont, comme je l'étais moi-même par le passé, des « agents clandestins ». C'est ainsi qu'on les appelle en Amérique. J'en ai fait partie. Pourquoi clandestins ? Parce qu'ils travaillent pour les agences de renseignement en les aidant au besoin mais s'ils sont faits prisonniers ou si l'on découvre qu'ils ne sont pas juste des journalistes mais des espions, personne ne dira : « C'est un de nos agents. » Personne ne les connaitra parce que ce sont des clandestins.

Je les ai donc aidés à diverses reprises et j'en ai également honte aujourd'hui. Tout comme j'ai honte d'avoir travaillé pour des journaux très respectables comme le Frankfurt Allgemeine parce que j'ai été soudoyé par des milliardaires et par les Américains pour ne pas divulguer toute la vérité.

Dans ma voiture, en me rendant à cette interview, je me suis trituré les méninges à tenter d'imaginer ce qu'il serait advenu si j'avais écrit un article pro-russe dans le Frankfurt Allgemeine. Bon, je n'en sais rien parce qu'on nous a formés à la propagande pro-européenne, pro-américaine mais surtout pas pro-russe. Je suis terriblement désolé mais ce n'est pas ainsi que je conçois la démocratie ni la liberté de la presse. Vraiment, cela me désole.

Comment on corrompt les jeunes journalistes

Oui, je comprends très bien votre question. L'Allemagne est toujours une colonie américaine en quelque sorte. Comme vous verrez dans notre pays, à bien des égards, la majorité des Allemands ne veulent pas d'armes nucléaires mais nous avons toujours celles des Américains. Nous sommes toujours un peu en territoire occupé et en tant que tels, il est très facile de démarcher les jeunes journalistes par le biais d'organismes transatlantiques qui ont une très grande influence ici.

En Allemagne, les journalistes des grands journaux respectables, des magazines, des radios ou des chaines de télévision sont tous soit membres ou invités par ces gros organismes d'outre-Atlantique au sein desquels on les sollicite pour la propagande américaine.  Personne ne vient vous voir en vous demandant : « Nous sommes de la CIA, voulez-vous travailler pour nous ? » Ça ne se passe pas ainsi. On vous invite à venir visiter les États-Unis. On vous paie le voyage, vos frais et tout le reste. Vous vous laissez corrompre pour en obtenir toujours plus parce que vous vous faites de bons contacts. Vous ne savez pas si ces gens sont des agents clandestins ou bien s'ils travaillent officiellement pour la CIA ou d'autres agences américaines alors vous copinez avec eux. Vous croyez qu'ils sont vos amis et vous coopérez avec eux. Ils vous demandent de petits services par-ci par-là — c'est ainsi que vous subissez progressivement un lavage de cerveau.

Vous voulez savoir si cela ne concerne que les journalistes allemands ? Non, je crois que c'est surtout le cas pour les Anglais parce qu'ils ont une relation plus privilégiée. Ça l'est également pour les Israélites et les Français bien sûr — du moins en partie et pas autant que pour les journalistes allemands ou britanniques — les Australiens, les Néo-Zélandais, les Taïwanais... dans beaucoup de pays arabes comme en Jordanie, au sultanat d'Oman. Dans tous ces pays, on trouve des journalistes qui se disent respectables mais quand on regarde derrière eux, on s'aperçoit que ce ne sont que des pantins de la CIA.

Lorsque ce sont les agences de renseignement qui écrivent vos articles

Désolé de vous interrompre, je vais vous donner un exemple. Parfois, les services de renseignement viennent vous trouver à votre bureau pour vous demander d'écrire un article. Il s'agit d'une situation dans laquelle j'ai été personnellement impliqué. J'ai oublié en quelle année mais je me souviens juste que le service de renseignement extérieur allemand — le Bundesnachrichtendienst, une institution sœur de la CIA, fondée par l'agence de renseignement américaine — le BND est donc venu me trouver au siège du Frankfurter Allgemeine à Francfort pour la rédaction d'un papier sur Libye et le Colonel Kadhafi. Je ne disposais d'aucun tuyau à son sujet ni sur la Libye mais ils m'ont fourni toutes les informations secrètes nécessaires en me demandant juste de signer l'article de mon nom. Ce que j'ai fait et donc la publication dans le Frankurter Allgemeine était en fait l’œuvre des services secrets allemands. Peut-on qualifier cela de journalisme lorsque les articles sont écrits par les services de renseignement ?

Oui, dans mon livre figurent de larges extraits dudit article racontant de quelle manière la Libye et le Colonel Kadhafi essayaient, en secret, de construire une usine destinée à la fabrication d'armes chimiques. Une histoire qui, deux jours après, avait fait le tour du monde mais je n'avais aucune information sur le sujet. C'était juste ce que les services de renseignement voulaient que j'écrive. Ce n'est pas ainsi que devrait fonctionner la presse à se laisser dicter ce qu'elle doit publier ou non.

Maintenant un exemple de ce qui se passe lorsque l'on refuse. Nous avons, en Allemagne, une unité de secours avec des hélicoptères qui intervient dans les accidents de la circulation. On les appelle les Anges jaunes. Un pilote d'hélicoptère des Anges ayant refusé de travailler comme agent clandestin pour le BND (le service de renseignement extérieur allemand) a ainsi perdu son emploi, le juge ayant décidé que c'était légitime car une personne telle que lui n'était pas digne de confiance. Il a été licencié en raison de son refus de coopération avec les services secrets. Je savais donc ce qui pourrait m'arriver si moi-même je refusais de le faire.

La vérité ne mourra jamais

Ma maison a fait l'objet de six perquisitions après avoir été accusé de divulgation de secrets d’État par le ministère public allemand. Ils espéraient que j'allais m'arrêter mais je pense que le jeu en vaut la chandelle car la vérité finira bien par éclater. La vérité ne mourra jamais et je me moque bien de ce qui pourra m'arriver. J'ai déjà eu trois crises cardiaques, je n'ai pas d'enfants, alors s'ils veulent me traduire en justice ou me jeter en prison, pour la vérité, ça en vaut la peine.

Texte original de UDO ULFKOTTE transcrit et traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Les coulisses de la Compagnie

Ah, Murray Head, ce sympathique Anglais qui tentait d'expliquer son ambiguïté culturelle en déclarant un jour sur France 2 : « J'ai la jambe droite en France, la jambe gauche en Angleterre et les couilles dans la Manche » (en français dans le texte). Si l'on devait se souvenir d'une seule de ses chansons, ce serait bien entendu "Say It Ain't So" (une prochaine fois, promis). Alors pourquoi celle-ci ? Devinez un peu ! En fait cela doit faire plus de trente ans que je n'ai pas réécouté l'album Shade dont ce morceau est extrait, mais c'est le genre de truc qui m'arrive souvent : un air, des paroles surgis de nulle part se mettent soudain à me trotter dans la tête sans crier gare. L'expérience m'a appris qu'il y avait toujours une bonne raison à cela, alors je dis merci et, comme Muse, « j'attends patiemment un signe ».

Ey@el

Corporation Corridors

Avez-vous parfois l'impression
Que des portes se referment sur vous ?
Vous vous retrouvez encore tout seul,
Avec toutes vos habitudes,
Et tel un lapin pris dans les phares d'une voiture,
Vous voilà figé sur place.
Ils vous déconcertent avec leurs choix,
Vont-ils vous laisser moisir ici ?

Les coulisses de la Compagnie,
Je me demande bien ce qui m'attend
Dans les coulisses de la Compagnie.
Aidez-moi à trouver une porte qui s'ouvre,
Croyez en moi et je jouerai le jeu.
Veuillez ne pas m'oublier ni moi ni mon nom.

Avez-vous parfois l'impression
Que dans votre entourage, les gens ont peur
Qu'ils sacrifient leurs opinions
À l'uniforme qu'ils portent ?
C'est la Compagnie qui paie les traites de la maison,
Le téléphone et la belle voiture.
Troquez votre moralité contre une promotion,
Abandonnez vos responsabilités et vous irez loin.

Les coulisses de la Compagnie,
Je me demande bien ce qui m'y attend
Dans les coulisses de la Compagnie.
Tout à vous, j'obéirai à vos lois.
Accordez-moi la sécurité,
Une identité au sein de votre Compagnie,
Et je serai à vous —
Je vous appartiens !

Vous êtes la solution à mes problèmes,
Pouvez-vous m'aider à diriger ma vie et à me faire des amis ?

Avez-vous parfois l'impression
Qu'on fait semblant de vous apprécier
Et que les gens passent leur temps
À comploter contre vous ?
Si vous voulez vraiment les vaincre,
Vous pouvez y parvenir par le biais du système —
Le secret repose sur l'infiltration
Et l'anonymat en est la clé.

Cultivez la neutralité,
Suivez toujours votre instinct
En prenant soin de ne laisser aucune trace
Et vous n'aurez pas à mentir.

Allez, venez rejoindre la Compagnie !
Empruntez le couloir
Et allez pointer au central.
Bienvenue chez vous en 1984 !

Texte original de MURRAY HEAD traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

L'astroturfing et la manipulation des messages médiatiques

Comme il a été expliqué dans un précédent article à propos de journalistes d'investigation sortant du bois pour venir révéler publiquement la vérité quant aux manipulations et aux déformations exercées sur l'information, Sharyll Attkisson est une ancienne correspondante de presse pour la chaine CBS News, basée à Washington, qui, en vingt ans de carrière, a vu son grand professionnalisme maintes fois récompensé par de nombreux prix. Elle se consacre désormais à la rédaction d'un livre dénonçant « l'influence invisible des corporations et des intérêts particuliers sur l'information et les images diffusées quotidiennement au public dans les journaux télévisés ou ailleurs ». Son discours sur l'astroturfing1 à l'Université du Nevada dans le cadre du TEDex2 tombe à pic en ces temps troubles où l'on a tendance à ne plus savoir distinguer les soi-disants complots des faux démystificateurs. À lire/regarder absolument notamment pour ceux qui prennent souvent ce que raconte Wikipédia pour parole d'évangile.

Ey@el

L'exemple du Cholestor

Prenons cet exemple fictif inspiré de faits réels. Imaginons que vous regardiez le journal télévisé où il est question d'une nouvelle étude portant sur un médicament hypocholestérolémiant appelé Cholestor. On y raconte qu'il est si efficace que les médecins devraient envisager de le prescrire aux adultes voire même aux enfants qui n'ont pourtant pas encore un taux de cholestérol élevé. Est-ce trop beau pour être vrai ?

Vous êtes intelligent, vous décidez de mener votre propre recherche. Vous vous rendez sur Google, parcourez les réseaux sociaux, Facebook et Twitter, vous consultez Wikipédia et les sites indépendants et bénévoles, puis vous lisez l'étude originale dans une revue médicale spécialisée. Tout s'accorde à confirmer l'efficacité du Cholestor.

Vous tombez bien sur quelques commentaires négatifs évoquant un lien possible avec le cancer mais vous n'en tenez pas compte parce que les spécialistes réfutent cette corrélation comme fallacieuse, traitant ceux qui y accordent foi de charlatans, d'hurluberlus et de cinglés. Enfin, vous apprenez que votre médecin traitant s'est récemment rendu à un séminaire médical au cours duquel il a assisté à une conférence confirmant l'efficacité du Cholestor. Et vous repartez avec des échantillons gratuits et une ordonnance. Vous avez vraiment étudié la question mais — et si tout n'était pas tel qu'il y parait ?

Et si la réalité que vous aviez découverte était fausse ? Un récit soigneusement élaboré par des intérêts particuliers invisibles dans le but de manipuler votre opinion. Une réalité parallèle à la Truman Show tout autour de vous. Grâce à la complaisance des médias d'information conjuguée à une propagande extrêmement puissante et aux forces publicitaires, la vérité nous est parfois dispensée à doses homéopathiques. Les intérêts particuliers disposent de tout le temps et l'argent nécessaires pour concevoir de nouveaux stratagèmes pour faire tourner les choses à leur avantage tout en couvrant leurs traces. Ces techniques furtives d'astroturfing sont désormais bien plus importantes pour ces intérêts en question pour le lobbying traditionnel auprès du Congrès : à Washington,  il y a toute une industrie bâtie autour de ce principe.

Définition de l'astroturfing

Qu'est-ce que l'astroturfing ? Il s'agit d'une perversion, d'un faux mouvement de masse spontané voulant passer pour un vrai. On parle d'astroturfing lorsque des intérêts politiques, corporatifs ou particuliers se travestissent, publient des blogs, créent des comptes sur Facebook et sur Twitter, publient des annonces, des lettres au courrier des lecteurs ou se contentent simplement de poster des commentaires en ligne pour tenter de faire croire qu'il s'agit là de l'expression d'un mouvement populaire spontané. L'astroturfing vise à donner l'impression que le public est largement en faveur ou contre un programme alors qu'il n'en est rien.

L'astroturfing cherche à manipuler votre opinion en vous donnant la sensation d'être un fieffé menteur quand ce n'est pas le cas. On pourrait citer l'exemple de l'équipe de football de Washington, les Redskins (les Peaux-Rouges). Sans prendre position dans cette controverse, il suffisait de jeter un oeil à la couverture médiatique au cours de l'année passée ou de parcourir les réseaux sociaux pour en arriver à la conclusion probable que la plupart des Américains trouvaient ce nom offensant et estimaient que l'équipe devrait en changer. Et si je vous disais que 71% des Américains pensent le contraire ? C'est plus des deux tiers.

Les adeptes de l'astroturfing cherchent à susciter la polémique lorsque l'on est en désaccord avec eux. Ils s'en prennent aux organes de presse qui publient des articles qu'ils n'aiment pas, aux dénonciateurs de vérité, aux politiciens qui osent poser les questions qui s'imposent et aux journalistes ayant l'audace de faire état de tout cela.

Parfois, l'astroturfing se contentera juste d'y insérer à grand force tant d'informations confuses et contradictoires que vous finirez pas baisser les bras en vous désintéressant de tout y compris de ce qui est vrai. On étouffe ainsi tout lien entre un médicament et un effet secondaire nocif, comme par exemple les vaccins et l'autisme, en amalgamant des tas d'études, d'enquêtes ou de spécialistes tous commandités et en conflit les uns avec les autres de manière à créer une telle confusion qu'il devient impossible de distinguer le vrai du faux.

Wikipédia : l'instrument favori des astroturfers

Et puis il y a Wikipédia, le rêve de tout astroturfeur. Conçu en tant qu'encyclopédie accessible à tous, sa réalité est vraiment tout autre. Ses rédacteurs anonymes contrôlent et contribuent à l'élaboration de pages pour le compte d'intérêts particuliers. Ils interdisent et suppriment les modifications allant à l'encontre de leur agenda. En violation flagrante des politiques mêmes du site, ils déforment et effacent les informations en toute impunité, ayant toujours l'ascendant sur les pauvres crétins croyant vraiment que n'importe qui peut ajouter du contenu sur Wikipédia jusqu'à ce qu'ils découvrent qu'ils n'ont même pas le droit de corriger la moindre petite inexactitude. Essayez donc d'ajouter une note de bas de page, un fait ou de remplacer une mention sur une de ces interminables parodies de « pages ». Parfois, votre modification se verra retirée dans la seconde même !

En 2012, le célèbre écrivain Philip Roth tenta de rectifier un fait important concernant la source d'inspiration d'un de ses personnages de roman telle qu'elle venait d'être citée sur une page de Wikipédia, mais en dépit de tous ses efforts, on ne lui permit pas d'effectuer ses modifications qui se voyaient sans cesse retirées pour rétablir les faits erronés. Lorsqu’il finit par entrer en contact avec un responsable — ce qui n'est pas chose facile — et qu'il voulut savoir ce qui clochait, on lui répondit qu'il n'était tout bonnement pas considéré comme une source crédible à propos de lui-même !

Quelques semaines plus tard, il y eut cet énorme scandale après que des représentants de Wikipédia se soient faits prendre à jouer les attachés de presse en discutant et modifiant des informations pour le compte de clients les ayant payés pour leur faire de la publicité — une infraction de plus au soi-disant code de déontologie de Wikipédia. Ce qui explique probablement pourquoi lorsqu'une étude médicale se pencha sur des états pathologiques tels que décrits sur les pages de l'encyclopédie en ligne et les compara aux recherches publiées et évaluées par des pairs, les déclarations du site allaient à l'encontre de ces découvertes dans 90% des cas. De quoi ne plus jamais avoir confiance en ce que vous lisez sur Wikipédia. D'ailleurs vous ne devriez pas.

Les intérêts derrière le Cholestor

Mais revenons à notre exemple fictif du Cholestor et à toutes les recherches que vous avez effectuées. Il s'avère que les comptes Facebook et Twitter tellement positifs que vous avez découverts sont en fait l’œuvre de professionnels payés et engagés par la société pharmaceutique pour promouvoir ce médicament. La page Wikipédia a été supervisée par un rédacteur, lui aussi à la solde de cette société qui a également pris des mesures pour d'optimiser les résultats affichés par les moteurs de recherche de Google. Ce n'est donc par par accident si vous êtes tombé sur cette communauté et tous ces commentaires positifs. L'organisation à but non lucratif a bien entendu été secrètement fondée et financée par ce même groupe pharmaceutique, tout comme ce fut le cas pour cette étude favorable pour laquelle elle a fait usage de son pouvoir pour exercer un contrôle rédactionnel afin d'omettre toute mention de cancer ou d'effet secondaire éventuel.

Là encore, chaque médecin ayant vanté publiquement le Cholestor ou qualifié ses effets cancérigènes de mythe, se moquant des critiques en les traitant de cinglés et d'hurluberlus paranoïaques, ou en encore officié au sein d'un comité consultatif gouvernemental ayant approuvé ce médicaments — tous sont en fait des consultants rémunérés à la solde de cette société.

Et lorsque les journaux télévisés ont parlé de cette étude positive, il n'ont rien mentionné de tout ceci. J'aurais des tas d'exemples réels à citer.

L'exemple de la Fondation nationale du sommeil

Il y a quelques années, CBS News m'a demandé d'enquêter au sujet d'une étude publiée par cet organisme à but non lucratif qu'est la Fondation nationale du sommeil. Ce communiqué de presse affirmait soi-disant que l'étude en avait conclu que notre nation souffrait « sans le savoir d'une épidémie d'insomnie » et que nous devrions tous « poser la question à notre médecin ». Deux ou trois détails m'ont interpellée.

Tout d'abord, j'ai reconnu le slogan « demandez à votre médecin traitant » très en vogue dans l'industrie pharmaceutique. Ils savent que s'ils parviennent à vous faire franchir le seuil du cabinet de votre médecin à propos d'une maladie, il y a de fortes chances qu'on vous prescrive le dernier médicament mis sur le marché.

Ensuite, je me suis posé des questions quant à la sévérité d'une telle épidémie d'insomnie si nous n'en avions même pas conscience. C'est vrai, quoi ! Il ne m'a pas fallu longtemps pour mener mes investigations et découvrir que la Fondation nationale du sommeil et l'étude — qui s'avéra être en fait une enquête et non une étude — étaient en partie commanditées par un nouveau médicament sur le point d'être commercialisé du nom de Lunestar : un somnifère.

J'ai donc présenté l'étude comme CBS News me l'avait demandé en mentionnant, bien entendu, le sponsor derrière la fondation et l'enquête afin que les téléspectateurs puissent apprécier le renseignement à sa juste valeur. Tous les autres médias d'information ont parlé de cette même enquête en reprenant mot pour mot ce qui était écrit dans le communiqué de presse sans creuser un peu. Cet exemple a ensuite été repris par la Columbia Journalism Review qui a fort justement signalé que nous seuls, à CBS News, avions pris la peine d'effectuer quelques recherches pour révéler le conflit d'intérêts présidant à ce rapport.

Comment identifier les signes de propagande et d'astroturfing

Maintenant vous devez vous demander : « Que puis-je faire ? Je pensais avoir fait fait ce qu'il fallait. Comment puis-je espérer parvenir à séparer le bon grain de l'ivraie quand même des journalistes "aguerris" peuvent se laisser aussi facilement berner ? » Et bien, il y a toujours quelques stratégies dont je peux vous faire part pour vous aider à identifier les signes de propagande et d'astroturfing. Quand on commence à savoir quoi chercher, on le reconnait partout.

Tout d'abord, l'une des caractéristiques de l'astroturfing est le recours aux termes incendiaires tels que « hurluberlu, charlatan, cinglé, menteur, parano, pseudo » et « complot ».

Les astroturfeurs prétendent souvent faire tomber des mythes qui n'en sont pas du tout. L'emploi d'un vocabulaire accusateur fait bon effet. Les gens vont entendre dire que certaines choses sont des idées reçues, peut-être le découvrir sur Snopes3 et du coup se croire bien trop malins pour tomber dans le panneau. Et si toute cette notion de mythe en était justement un et que Snopes s'y était laissé prendre ?

Méfiez-vous lorsque des intérêts s'attaquent à une question en créant une polémique ou en s'en prenant aux gens, aux personnalités et aux organismes au lieu d'aborder les faits : il pourrait s'agir d'astroturfing.

Et surtout, les astroturfeurs ont tendance à réserver tout leur scepticisme à l'égard du public à ceux qui divulguent les actes répréhensibles plutôt qu'aux contrevenants eux-mêmes. En d'autres termes, au lieu de mettre en cause l'autorité, ils doutent de ceux qui la contestent.

Vous devriez commencer à y voir un peu plus clair. Un peu comme si vous ôtiez vos lunettes pour les essuyer avant de les remettre sur votre nez en réalisant, pour la première fois, jusqu'où ils sont allés depuis le début. Je ne peux pas résoudre ces problèmes mais j'espère que les renseignements que je vous ai donnés vous inciteront au moins à retirer vos lunettes et à les essuyer pour devenir des consommateurs d'information plus avisés dans cette réalité soudoyée de plus en plus artificielle.

Merci.

Notes et références

  1. ^ L'astroturfing est un terme américain intraduisible provenant d'AstroTurf, la marque de pelouse synthétique utilisée sur les terrains de sport, en opposition au « grassroots » (autre jeu de mots impliquant l'herbe et désignant la base) faisant référence à une stratégie de manipulation basée sur un mouvement citoyen d'apparence spontanée, mais en réalité orchestré dans un but précis.
  2. ^ Le TED est une série internationale de conférences organisées par une fondation à but non lucratif créée pour propager des « idées valant la peine d'être diffusées ».
  3. ^ Snopes est un site Web anglophone créé dans le but de limiter la propagation des canulars informatiques et des rumeurs infondées circulant sur Internet. Il reçoit 300 000 visites par jour (dixit Wikipédia !).

Texte original de SHARYL ATTKISSON transcrit et traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Le rôle essentiel d'une bonne hydratation

Je ne vous apprends rien en vous rappelant que notre corps est constitué à 75% d'eau et que s'il est possible de survivre assez longtemps à une privation de nourriture (jusqu'à six semaines ou plus), il n'en va pas de même pour l'apport hydrique où deux ou trois jours sans eau conduisent irrémédiablement à la mort.

Chaque jour, nous éliminons environ 2,5 litres d'eau par le biais de nos émonctoires, à savoir nos reins (urine), notre colon (selles), nos poumons (respiration) et notre peau (sueur). Lorsque l'apport en cette source de vie est insuffisant (boisson et alimentation), notre corps la stocke pour assurer sa survie, éliminant ainsi moins de toxines et provoquant, à terme, des problèmes de santé plus ou moins grave selon notre âge, notre état physique et notre constitution — les individus les plus à risque étant les nourrissons, les enfants, les personnes âgées et les malades.

Les signes révélateurs de la déshydratation

Il faut savoir que la déshydratation s'installe bien avant de ressentir une forte sensation de soif ou les signes suivants :

  • Bouche sèche : la salive est constituée à 99% d'eau et en sus de son rôle dans la pré-digestion des aliments, elle sert à protéger nos dents et nos muqueuses des bactéries qui peuplent notre flore buccale.
  • Yeux secs et irrités : les larmes sont également essentiellement aqueuses et permettent l'oxygénation et la protection de la cornée. Sans larmoiement suffisant nous pouvons développer des conjonctivites voire des kératites et des infections graves, sans compter que cela affecte notre vision.
  • Peau sèche et teint brouillé : notre peau est irriguée par les capillaires sanguins et par les glandes sudoripares qui servent à réguler la température de notre corps et à éliminer les toxines. Les pores non hydratés finissent par se boucher, renvoyant les toxines dans le sang. Les cellules mortes de l'épiderme, non éliminées par la sueur, forment des squames sur lesquelles se déposent les particules de pollution et autres, rendant notre couche protectrice vulnérable aux infections et à l'inflammation en l'empêchant de respirer.
  • Douleurs articulaires et crampes : nos cartilages étant constitués à 80% d'eau, lorsque le corps se déshydrate, les organes vitaux deviennent prioritaires et il puise donc le précieux fluide là où il peut.
  • Fringales : curieusement quand le corps a soif, le cerveau transmet un signal de faim même lorsqu'il est à satiété. L'eau accélérant le métabolisme, manger sans boire favorise la prise de poids.
  • Urines foncées et mictions moins fréquentes : les reins éliminant moins d'eau, la concentration en toxines est donc plus importante d'où la couleur de l'urine (néanmoins il faut savoir que certains médicaments et la prise de certaines vitamines peuvent également foncer les urines). En règle générale, nous devrions nous rendre aux toilettes 7 à 8 fois par jour.
  • Constipation et troubles digestifs : les matières fécales insuffisamment hydratées stagnent dans le côlon, formant des bouchons dont le plus grave, le fécalome, peut conduire à l'occlusion intestinale provoquant une auto-intoxication de l'organisme. D'autre part, le manque d'eau augmente l'acidité dans l'estomac, entrainant brûlures et reflux œsophagiens.

Les conséquences d'une déshydratation chronique

Régulièrement soumis à la déshydratation, l'organisme peut être affecté des troubles suivants :

  • Infections urinaires
  • Hypercholestérolémie
  • Confusion, angoisse
  • Vieillissement prématuré
  • Réduction de la masse musculaire
  • Ostéoporose

Attention à l'effet inverse : la surhydratation peut tuer

Si la privation d'eau conduit immanquablement à la mort, l'absorption d'une trop grande quantité d'eau d'un seul coup peut également s'avérer fatale. Il faut savoir que le corps assimile 0,4 à 0,6 litre par heure maximum.

Ce genre d'accident survient généralement lors de la pratique de certains sports intenses où l'on boit plus que de soif. On parle alors d'hyponatrémie de l'effort lorsque les reins, dépassés par l'apport massif d'eau, n'arrivent plus à réguler l'équilibre des fluides, le sodium servant à réguler les échanges osmotiques devenant alors insuffisant, les cellules se mettent à gonfler. Si après avoir consommé de l'eau suite à une séance d'exercice, vous ressentez des étourdissements, des vertiges, des nausées ou que vous vous mettez à gonfler, c'est sans doute parce que vous avez trop bu. Il est donc préférable de s'hydrater régulièrement par petites gorgées plutôt que de vider la bouteille d'un coup.

Les cas sévères et extrêmes de surhydratation se traduisent par des vomissements, des céphalées, de la confusion, de l'agitation, du délire et des convulsions pouvant entraîner des lésions cérébrales irréversibles voire le coma et la mort.

La vie et la santé sont une affaire d'équilibre

Comme toujours, il n'est jamais bon de basculer dans les extrêmes. L'infographique ci-dessous (clic droit pour afficher l'image et l'agrandir), traduit par mes soins, devrait vous aider à mesurer tous les enjeux d'une bonne hydratation et à faire la part des choses pour vous sentir comme un poisson dans l'H2O !

Sources

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Trois journalistes de presse populaire généraliste s'unissent pour révéler la vérité sur la boite à mensonges

Le monde évolue si vite et beaucoup de personnes, du moins dans les pays développés, commencent à voir au travers de ces grands médias tous détenus par de grosses firmes privées.

Ces derniers se sont faits, à plusieurs reprises, prendre la main dans le sac à « simuler » et raconter des mensonges à propos d'événements mondiaux majeurs et aujourd'hui, certains de leurs employés démissionnent de leur poste pour exposer la vérité quant à ce qui prédomine au sein d'une part importante des médias grand public. Cela étant, il est bien évident que tout ce que nous voyons diffusé sur nos chaines de télévision occidentales n'est pas que mensonge, mais il semblerait néanmoins que ce soit la cas pour la plupart ou, du moins, non dénué de parti pris corporatif ou politique, surtout en matière de contingences planétaires comme les guerres et le terrorisme.

Il est regrettable que notre monde soit en proie à des agendas politiques et que l'infiltration des médias soit devenue incontrôlable. En outre, il est très inquiétant de constater qu'ils sont dirigés et contrôlés par une petite poignée de corporations.

Depuis l'opération Mockingbird, lancée à l'initiative de la CIA afin de contenir les grands groupes de presse, de plus en plus de personnes expriment leur inquiétude que ce qu'ils nous diffusent ne soit rien de moins que du lavage de cerveau et un certain nombre de « lanceurs d'alerte », ayant d'ailleurs travaillé dans ce secteur, ont déclaré publiquement la même chose.

Voici, ci-dessous, une liste de trois exemples des plus récents.

Dr Udo Ulfkotte

Udo Ulfkotte est un grand journaliste et rédacteur allemand depuis plus de vingt ans. Il y a peu, il a déclaré publiquement qu'il avait été contraint de publier les travaux d'agents des services de renseignements en son nom, précisant que s'il ne l'avait pas fait, il aurait perdu son poste. Il a récemment fait une apparition sur RT News où il explique :

J'ai exercé le métier de journaliste pendant 25 ans et on m'a formé au mensonge, à la trahison et à la dissimulation de la vérité au public. Mais en constatant aujourd'hui, durant ces derniers mois, combien les médias germaniques et américains s'efforcent de déclencher la guerre au sein des peuples européens, en Russie — nous avons atteint un point de non-retour et je m'insurge pour dire que ce que j'ai fait par le passé n'était pas juste, à savoir manipuler les gens, faire de la propagande contre la Russie et que ce que font et ont fait mes collègues n'est pas bien parce qu'on les soudoie pour tromper le public — pas uniquement en Allemagne mais dans toute l'Europe.

Source intégrale (bientôt disponible en français sur la Pensine)

Sharyl Attkisson

Dans son discours pour TEDx (dont la transcription/traduction sera publiée prochainement sur ce blog), Sharyl Attkisson, journaliste d'investigation chevronnée et ancien reporter de la chaine américaine CBS News, explique comment les faux mouvements populaires financés par les des intérêts politiques, corporatifs ou autres, falsifient et altèrent avec bonheur les messages émanant des politiques ou des corporations et véhiculés par les grands médias.

Amber Lyon

Je crains que l'on continue d'abreuver le public d'une propagande dont l'Américain moyen n'a absolument pas conscience.

Amber Lyon a reçu trois fois le prix de la meilleure journaliste sur CNN. Elle a révélé publiquement que les grands groupes de presse étaient périodiquement soudoyés par le gouvernement américain ainsi que certains gouvernements étrangers pour fournir des compte-rendus sélectifs et déformer l'information relative à certains événements. Elle a également déclaré que le gouvernement des États-Unis exerçait un contrôle éditorial sur ce que diffusent les grands médias.

D'où l'importance capitale des médias alternatifs

Il est triste de penser que la principale source d'information et de « vérité » sur notre monde et ce qui s'y passe soit un écran de télévision diffusant les nouvelles des corporations aux programmes multiples qui dictent leur loi au gouvernement.

Dans certains cas, ce que racontent les médias occidentaux est aux antipodes de ce qui est rapporté dans d'autres pays. Comme nous l'avons constaté récemment entre la Russie et les États-Unis à propos de l'ISIS ou encore entre l'Europe et les États-Unis pour les aliments OGM et sur bien d'autres sujets également.

Les journalistes d'investigation indépendants et, encore une fois, les médias alternatifs, sont ce vers quoi les gens semblent désormais attirés. Cela s'observe à travers les chiffres avec les centaines de millions de visites que commencent à afficher les sites d'information parallèles. Nous sommes évidemment tous curieux de notre planète et il est bon d'observer que davantage de gens reconnaissent qu'il est temps d'éteindre leur télé pour mener leurs propres investigations.

Texte original de ARJUN WALIA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Cain Pascoe

Partager :

La Malédiction de Notre-Dame

La ville de Paris fut fondée au VIe siècle par les Francs Sicambres, devenus par la suite les Mérovingiens (lignée Ramsès-Piso-Bush). Elle porte le nom du Prince Paris, fils du roi Priam de Troie. [...] À cette époque, Paris se limitait à une ile au milieu de la Seine, connue de nos jours sous le nom d'Ile de la Cité. La cathédrale Notre-Dame, bâtie par les Templiers sur un ancien lieu d'adoration de [la déesse lunaire] Diane, s'élève en son centre, là-même où Jacques de Molay, Grand Maitre de l'Ordre du Temple, fut brûlé sur un bûcher. Ancêtres des Windsor, les Mérovingiens, établirent cette cité sur un point-clé du vortex, raison pour laquelle la cathédrale fut érigée à cet endroit. [...] En dehors du Paris initial — et désormais à l'intérieur même de la ville moderne — les Mérovingiens créèrent une chambre souterraine dédiée au culte de la déesse Diane et aux sacrifices rituels sanglants en son nom. Les origines de ce site remontent à au moins 500-750 ap. J.-C. et c'est là que les rois venaient s'affronter pour régler leurs différends en matière de propriété.

David Icke, Le Plus Grand Secret

La Malédiction de Notre-Dame ou comment tirer profit d'une prise de vue ratée : telle est l'histoire de ces deux compositions réalisées à partir d'une tentative infructueuse d'immortaliser la cathédrale illuminée à la presque pleine lune lors du passage au solstice d'hiver par un beau soir de printemps (le 22 décembre dernier donc) avec un appareil numérique pourri. J'ai ainsi été obligée d'aller déboucher les ombres en poussant à fond les manettes pour qu'on y voie quelque chose. Le résultat étant forcément granuleux, ma photo n'avait plus rien de réaliste et ressemblait tellement à un graphisme que l'idée m'est venue de l'utiliser comme toile de fond. Quelle version préférez-vous : la vengeance d'Esmeralda (gothique flamboyant) ou le lâcher de gargouilles (gothique classique) ?

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

À l'affiche

La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'...

Derniers articles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *