Brouillon de culture

Et hop, je rempile pour une nouvelle session du projet inter-blogs Eklabugs qui a pour thème, ce mois-ci, les livres et les films. Comme d'hab, vous trouverez la liste de tous les participants en fin de billet.

De charades en syllabes

J'avoue avoir d'abord craint que le sujet retenu ne soit les soldes (pure provocation de la part des organisatrices, un brin sadiques, à qui j'avais pourtant bien spécifié « tout ce que vous voudrez mais, par pitié, pas les soldes »), auquel cas, bibi, un poil masochiste, n'aurait pas baissé les bras pour autant en envisageant éventuellement de publier une traduction des paroles d'une chanson de Muse parfaitement adaptée au contexte (et toc) :

Je le veux maintenant ! Je le veux maintenant !
Donne-moi ton cœur et ton âme.
Je pète les plombs ! Je pète les plombs !
Ma dernière occase de perdre le contrôle.

"Hysteria", Muse (2003)

La traversée des océans du vide

Me voilà néanmoins bien embarrassée avec ce thème un peu fourre-tout sur lequel il y aurait tant à dire (et à redire) mais pas dans le cadre restreint d'un simple article. Je n'allais tout de même pas vous infliger la liste interminable de mes livres et films préférés. Ni vous pondre un roman sur ce que je pense de certaines adaptations cinématographiques. Si ?

Non ! C'eût été non seulement long et fastidieux mais surtout d'un ch***.

Alors quoi ? Mais oui, bon sang, ça coule de source : qui dit sujet bateau dit réponse vague (attention j'ai dit « vague» et non « divague »). C'est sûr, je vais sans doute ramer un peu au début mais dès que j'aurais pris le vent en poupe, je vais transformer cette page blanche (en l'occurrence noire) en grand-voile ou taille-vent et vogue la galère.

Rame, rame, rameurs, ramez,
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut, on te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller.

"Rame", Alain Souchon (1980)

J'entends déjà d'ici certaines mauvaises langues s'exclamer que je suis gonflée de traiter la culture avec autant de désinvolture. Un peu obligée rapport à mon poids plume. Et puis, je ne suis pas disposée à jeter l'encre avant que ma plume ne sèche.

L'odyssée de l'écrit vain

Passer tout son temps à lire donne forcément envie d'écrire. Et comme je disais en effet, si l'appétit vient en mangeant, j'imagine que l'inspiration doit certainement venir en écrivant. Logique.

Vous me pardonnerez donc si je parle un peu comme un livre, c'est le sujet qui veut cela — même si je ne l'aborde pas du point de vue du consommateur comme on serait en droit de s'y attendre (vous n'en avez pas marre de consommer et de vivre dans l'imaginaire des autres ?).

Une astrologue m'a d'ailleurs dit un jour que j'avais un thème d'écrivain. Moi, je crois plutôt que j'ai l'anathème des écrits vains (ceci dit, je ne hais point les écrivains).

Tout part toujours dans les flots
Au fond des nuits sereines
Ne vois-tu rien venir ?
Les naufragés et leurs peines
Qui jetaient l'encre ici
Et arrêtaient d'écrire.

"Aux sombres héros de l'amer", Noir Désir (1989)

Ah, misère ! L'angoisse de la page blanche — le bloc de l'écrivain comme disent les Anglo-saxons. De quoi s'en faire un serre-livre. Pourquoi avoir dévoré tant de bouquins (une vraie tête de lecture) et n'être toujours pas fichue d'en écrire un ni même un simple article sur la question ? Serais-je une constipée chronique de la plume ? Je ne l'ai pourtant pas dans le...

Syndrome de la muse capricieuse ?

À vous qui lisez en moi comme dans un livre ouvert : oui, ma muse est une diva et ça l'amuse beaucoup. Moi, ça me gonfle profondément mais ça ne m'aide pas à sortir un volume pour autant. Satanée muse, comme je te hais !

(Note à Bellamy et Cie. : je ne parlais point de vous car votre musique me fait un bien fou donc je vous aiiiiimeuuuu !!!).

Pourvu que je ne finisse pas comme Jack Nicholson dans Shining ou Kathy Bates dans Misery (qui, en passant, sont deux adaptations d'excellents romans du Grand Maitre Stephen King ; la première sans grand rapport avec l'original, la seconde tout à fait dans le ton et l'esprit).

Vingt mille livres sous l'amer

Il n'empêche que tandis que d'aucuns se font des films en vous racontant des histoires à dormir debout, moi, je vous livre tout de go mes états d'âmes sans faire de cinoche et en toute transparence — et en étirant un max comme la fameuse pellicule de cellophane qui sert à protéger les aliments ou à couvrir les livres. Pas question que je vous serve du rassis ni du moisi histoire de faire comme tout le monde. C'est pourquoi je préfère la qualité à la quantité. Pff !

Mais avouez que ce n'est guère parlant tout cela. Du pur arrêt-essai raté, mouais ! Un navet de série M comme muet (M le Maudit). Même pas à la hauteur d'un Chaplin, d'un Miélès ou d'un Eisenstein. Le Cuirassé du Potemkine version U-571.

Bienvenue dans mon sous-marin jaune. Touché-coulé. Plouf !

Toutefois, j'espère que vous ne m'en voudrez pas pour cette adaptation peu inspirée et que je resterai malgré tout dans vos petits papiers (ou vos bons livres comme on dit outre-Manche). Vous savez combien votre avis compte et ne dit-on pas que les bons comptes font les bons amis ? Je ne vous parle pas de signer mon livre de comptes, non, juste mon livre d'or — même si je n'aurais rien contre vingt mille livres (sterling).

Quelques mots perdus dans la nuit,
Quelques mots qui traînent à minuit,
Quelques mots qui cognent au cœur de la nuit.

"Au cœur de la nuit", Téléphone (1980)

Merci donc de continuer à me lire et à m'encourager de vos commentaires.

Projet EklaBugs #8 (Janvier 2016)

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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