Si cette vidéo ne vous réveille pas en vous incitant à réfléchir, rien d'autre ne le pourra

Combien de fois prenons-nous le temps dans une journée de nous arrêter pour chercher véritablement ce que nous faisons sur cette planète ? Nous sommes, pour la plupart, uniquement concernés par l'urgence de nos propres vies — aller à l'école, trouver un emploi et un moyen de payer les factures, nous nourrir et subvenir aux besoins de ceux que nous aimons. Et personne ne peut nous en blâmer ; on nous a obligés à adopter ce style de vie. Dès notre plus jeune age, on nous a appris comment fonctionnait le monde et ce qu'il fallait faire pour y survivre. Ainsi, nous ne nous interrogeons pas sur le bien-fondé de cette voie dont faire le choix de s'écarter est considéré comme bizarre voire subversif. La triste réalité est que pour survivre ici bas nous avons besoin de petits bouts de papier à valeur figurative. Pour vivre, il faut payer.

Le pire est qu'il ne devrait pas en être ainsi. Imaginez-vous vivre sur une planète où les besoins fondamentaux de tout un chacun pourraient être satisfaits : cela peut sembler hors de portée mais notre espèce dispose à la fois du potentiel et des ressources nécessaires pour créer ce type d'existence. Toutefois, pour que cela se produise, il faut d'abord que nous changions de l'intérieur en tant qu'êtres humains. Nous devons également nous attaquer au monopole des corporations et des grandes banques qui manipulent nos élus comme des pantins et parce que cela les amuse ; nous devons leur retirer le contrôle qu'ils ont pris sur notre monde.

Tandis que nous nous débattons avec cette servitude conditionnée, le marketing de masse parachève de nous laver le cerveau au quotidien. Aujourd'hui, les corporations nous dictent carrément ce que nous pensons être nos envies et nos besoins. Elles contrôlent nos pensées et nos désirs de sorte que nous continuions à consommer et elles à se développer par le biais de la mondialisation à un rythme alarmant. Le pouvoir qu'elles exercent est considérable ; elles sont pratiquement en mesure de nous programmer comme des robots.

Et les programmes qu'elles élaborent ne font pas qu'inciter et perpétuer notre envie de biens matériels, ils régissent également notre perception des événements. Il en est ainsi depuis des décennies et c'est une des raisons majeures pour lesquelles notre planète est dans un état aussi désespéré. Pourquoi désirons-nous tous les même choses ? Pourquoi ces « choses » sont-elles perçues comme des symboles de nécessité et de succès ? Pourquoi avons-nous besoin de consommer de plus en plus et pourquoi ceux qui ne peuvent (ou ne veulent) pas le faire se sentent-ils exclus ?

La manipulation consciente et intelligente de l'ensemble des habitudes et des opinions des masses est un élément décisif pour les sociétés démocratiques. Ceux qui actionnent les rouages cachés de la société constituent le gouvernement invisible véritablement au pouvoir dans notre pays. Nous somme gouvernés, nos esprits façonnés, nos goûts formés et nos idées suggérées en grande partie par des hommes dont nous n'avons jamais entendu parler.

Edward Bernays (« le père des relations publiques »), Propagande

Est-ce donc ce que nous sommes vraiment devenus ? Une race de gens qui veulent des choses ? Qu'il s'agisse d'une maison, d'une voiture ou d'autres biens matériels, notre désir d'accumulation a accaparé nos vies au point que nous avons cessé de nous préoccuper de notre planète et de son sort. De fait, nous avons sombré dans l'ignorance collective sans la moindre idée de ce qui se trame en coulisses et sans grande envie de savoir parce que cela nous obligerait à accepter des vérités gênantes — et sans doute même à changer en sortant de nos zones de confort.

Il n'y a, pour l'essentiel, que deux drogues tolérées dans cette civilisation occidentale : la caféine qui, du lundi au vendredi, vous fournit suffisamment d'énergie pour faire de vous un membre productif de cette société et l'alcool qui, du vendredi au lundi, vous abêtit suffisamment pour ne pas prendre conscience de la prison dans laquelle vous vivez.

Bill Hicks

La vidéo (sans paroles) ci-dessous illustre ce qu'il advient de ces biens matériels encore et encore. Cela ne cessera-t-il donc jamais ? Elle est l’œuvre de Steve Cuts dont la page Facebook publie également de super images et vidéos que je vous invite à aller consulter.

Les temps changent

Nous vivons actuellement un éveil massif depuis de nombreuses années. Ce n'est plus un secret pour personne qu'une petite élite, les corporations qu'elle dirige et les grandes banques exercent leur contrôle sur essentiellement tout. Nous l'avons appris de nombreuses personnalités, le cas le plus récent étant celui de Bernie Sanders dans un débat avec Hillary Clinton où il a fait savoir au monde entier qu'il importait peu de savoir qui serait élu président car ce sont en fait les grandes banques qui tirent les ficelles et prennent les décisions. Indépendamment de cela, les exemples ne manquent pas de corporations dictant et incitant la politique des gouvernements — le partenariat transpacifique est en l’occurrence un cas typique.

Cette petite élite a acquis le contrôle de notre éducation, de notre santé, de nos finances, de notre économie, de notre énergie et bien plus encore, mais certains continuent à s'opposer à elle. Prenez le cas des aliments génétiquement modifiés — au cours de ces seules deux dernières années, des millions de personnes dans le monde entier ont manifesté et se sont groupées pour leur faire barrage. En conséquence de quoi, des dizaines de pays ont désormais interdit l'importation et la culture d'OGM.

Bien que les dés soient pipés, les êtres humains commencent à percevoir la futilité de cette quête de richesse matérielle. Nous nous mettons finalement à prêter attention, à porter un regard critique, ce qui constitue les premières étapes fondamentales conduisant à l'action et au changement. De plus en plus de personnes se passionnent à l'idée de transformer l'expérience humaine et c'est exactement ce dont nous avons besoin actuellement.

Texte original de ARJUN WALIA traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Mario Sanchez Nevado

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