Résolutions damnées

C'est la fin, mes amis comme le chantait Jim Morrison — la dernière session de l'année du projet Eklabugs. Non, rassurez-vous pas la der des ders (du moins, je l'espère). Ceci dit, à force de verser dans la générosité inconditionnelle, on a un peu tendance à oublier ses propres limites et de fait, quand le bol finit inévitablement par déborder, c'est souvent le ras-de-marée (mais trop, c'est trop). Car à moins d'avoir défoncé la vitrine d'un marchand de miroirs, les impondérables n'ont rien de systématique ni de perdurable. Les excuses à répétition, par contre, se terminent toujours en regrets éternels et jamais en repos ni en paix. Alors méfiez vous de l'eau qui dort. Réchauffement climatique oblige, la glace pourrait rompre à tout instant.

Que ta volonté soit feinte

L'homme faible, toujours vacillant dans ses volontés, change à chaque instant de résolution. Il est le jouet perpétuel de ceux qui ont pris de l'empire sur son esprit, et même souvent de ceux qui lui sont étrangers.

Jean-Claude Delamétherie, De l'homme considéré moralement

Le sujet retenu tombe donc bien à propos puisqu'il porte sur les bonnes résolutions. Celles qu'une coutume masochiste veut que l'on prenne en début d'année, encore sous le coup de l'euphorie passagère des petites bulles dorées et de l'ambiance bisounours, pisse & love (effet diurétique). Puis arrive la gueule de bois du lendemain, suivie de la gueule enfarinée du retour à la réalité pour finir avec la gueule tout court dès que l'on réalise que l'on n'est, finalement, ni Superman ni Wonder Woman ni une version hermaphrodite des deux. Et de résolution en involution, on finit par demander l'absolution. Ainsi soit-il, amen.

Selon Wikipédia, « en 2007, une étude menée par Richard Wiseman de l’Université de Bristol impliquant 3000 personnes a montré que 88% des résolutions de la nouvelle année échouaient. Concernant le taux de succès, il serait amélioré sensiblement lorsque les résolutions sont rendues publiques et qu'elles obtiennent le soutien des amis. Néanmoins, il est insensé d'essayer d'arrêter de fumer, de perdre du poids, de nettoyer son appartement et d'arrêter de boire du vin au cours du même mois : la volonté est une ressource mentale extrêmement limitée qui se travaille progressivement comme la musculation. »

Vouloir et pouvoir

La résolution est la hache d'abordage de la volonté.

Jean Louis Auguste Commerson, Petite encyclopédie bouffonne

Bien que la définition qui nous intéresse touche à la prise de décision d'un acte de volonté conscient d'agir sur certaines de nos entraves personnelles ou subies, il est intéressant de noter que dans résolution, il y a « solution » et que ce terme s'emploie également pour « dissoudre » un problème, le réduire en le décomposant. En musique, on parle de résolution d'une dissonance lorsque l'on joue un accord consonant y mettant fin et dont l'oreille attend la terminaison. Les résolutions seraient-elles donc un outil dont dispose le mental pour mettre fin aux dissonances cognitives dont la Matrice sociale en fait sciemment le jouet ?

Pour rappel, une dissonance cognitive se produit lorsque la réalité ou les faits entrent en contradiction avec nos croyances, ce qui engendre un inconfort psychologique que l'on cherche à réduire (dissolution). Mais lorsque les croyances sont profondément ancrées, nous mettons en place des processus psychologiques inconscients visant à protéger ces dernières face à une réalité qui dérange. Cela peut aller de la minimisation jusqu'à l'occultation conduisant à une réinterprétation du réel. « Les croyances collectivement partagées sont prises pour des vérités indiscutables par tous, donc elles sont indiscutées. Même lorsque les faits démentent ces croyances, il vous faudra beaucoup de courage, d’abnégation et de détermination pour vous faire entendre et vous faire comprendre, surtout lorsque ces croyances infondées sont universellement partagées dans une communauté. » (Source)

Par conséquent, partant du postulat que la volonté désignerait le plus souvent « la faculté d'exercer un libre choix gouverné par la raison, autrement dit la faculté qu'a la raison de déterminer une action d'après des "normes" ou des principes » et que ces mêmes « normes » et principes sont assujettis au conditionnement matriciel à l'origine de toutes les dissonances cognitives que nous venons d'évoquer, inutile de se demander pourquoi nous échouons souvent dans nos désirs sincères de progresser.

Déminer son terrain d'avancement intérieur

Le coach de développement personnel, Laure Zanella, explique que la volonté seule ne suffit pas à atteindre nos buts parce que nous faisons bien souvent fi de la loi d'attraction : « Soit nous restons focalisés sur la réalité présente telle qu’elle est, émettant alors une vibration de "non accompli", ce qui continue à attirer à nous un non-accomplissement, ou alors, une part de nous ne croit pas vraiment pouvoir atteindre cet objectif qui nous tient à cœur, et nous nous projetons consciemment ou inconsciemment vers un échec ». Et lorsqu'il y a conflit entre la volonté et l'imagination, c'est toujours cette dernière qui remporte le bras de fer parce que, poursuit-elle « la volonté est issue d’un processus mental, alors que l’imagination travaille avec les émotions ».

« Ce qu’il est important de comprendre ici, » précise-t-elle, « c’est que le cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est réel et imaginaire ».

En résumé, « le but du jeu est de se projeter, non pas à partir de votre position actuelle, mais à partir de la ligne d’arrivée, comme si elle était déjà franchie ! » (Source)

Yes, we can

Le plus difficile reste, cependant, de parvenir à se convaincre soi-même. Pour cela, inspirez-vous donc des menteurs professionnels. Et du fameux slogan de Barack Obama  directement recalqué sur le cri de ralliement du syndicaliste paysan latino, César Chávez, « Si se puede », dans les années 70. Comme quoi les mots n'ont de valeur que la véritable intention qu'on leur imprime. Le propre de la dissonance cognitive. Et ironie de l'arroseur arrosé, les électeurs américains désabusés l'ont finalement pris au mot en lui montrant que oui, effectivement ils pouvaient voter massivement pour le patient le plus atteint de leur asile de fous très select.

La Reine avait une seule méthode pour résoudre toutes les difficultés, petites ou grosses.
— Qu'on lui coupe la tête ! dit-elle sans même lever les yeux.

Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles

Ainsi sans queue ni tête, le monde n'ira plus dans le mauvais sens puisqu'il n'en aura plus aucun. Ma grande résolution pour 2017 ? Poursuivre sur ma lancée en continuant à emprunter tous les sens interdits et remonter l'autoroute de la connerie à contresens en me servant de mon doigt comme boussole (ou paratonnerre).

Projet EklaBugs #17

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Votre horoscope pour 2017 (2)

Balance : Trop de choses vous pèsent. Si vous avez peur
de ne pas faire le poids, demandez de l'aide.
Scorpion : Vos tendances auto-destructrices risquent de vous
rattraper. Ne soyez pas si masochiste.
Sagittaire : Épris de liberté, vous ne tolérez pas qu'on essaie de
vous brider. Ne montez pas sur vos grands chevaux.
Capricorne : Vous ne laissez jamais personne vous barrer la route.
Évitez quand même de viser trop haut.
Verseau : Votre vision d'ensemble vous fait parfois tourner le
dos à certains détails. Attention à la douche froide.
Poissons : Il vous arrive de vous sentir un peu seul avec
l'impression de tourner en rond. Sortez de votre bulle.

NOTE : Ces horoscopes sont purement fantaisistes et toute prédiction qui se réaliserait serait totalement fortuite.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Votre horoscope pour 2017 (1)

Bélier : Vos attitudes peuvent être parfois flippantes. 
Gare aux prises de tête.
Taureau : Votre solidité et stabilité à toute épreuve font de vous
un ami sur lequel on peut trouver appui. Carpe diem.
Gémeaux : Paralysé par vos angoisses existentielles, vous
risquez de prendre racine. Arrêtez de glander.
Cancer : Trop coincé dans votre armure, vous ne voyez même
pas qu'on en pince pour vous. Ne vous blindez pas.
Lion : Il semblerait que vous ayez une dent contre tout le monde.
Arrêtez d'être aussi mal poilé.
Vierge : Figé dans votre pensée rigide, vous frôlez la bradycardie.
Ne restez pas de marbre.

À suivre : l'horoscope des six derniers signes demain...

NOTE : Ces horoscopes sont purement fantaisistes et toute prédiction qui se réaliserait serait totalement fortuite.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Développement personnel : cessez de travailler sur vos faiblesses et concentrez-vous plutôt sur vos forces

En matière de développement personnel, l'idée de base est que nous sommes foncièrement imparfaits et que nous devons nous « corriger ». Rien qu'au États-Unis, le développement personnel est une industrie rapportant 12 milliards de dollars par an, ce qui, de fait, laisse à penser que nous sommes une nation de perpétuels insatisfaits de leurs bons et mauvais côtés. Pire encore, en découvrant la réticence de la nature humaine — rarement disposée à s'engager à changer radicalement sur le long terme — la dépression s'ensuit à l'explosion de notre bulle de d'auto-prise en charge. Puis, éventuellement démarre une nouvelle croisade pour s'améliorer. Si au bout du compte, ce cercle vicieux s'avère profitable aux portefeuilles des auteurs, gourous et autres organisateurs de séminaires de développement personnel, il n'aide aucunement les individus à instaurer le bonheur et la joie dans leur vie.

Une tendance flagrante observée par des psychologues qui sont passés à la vitesse supérieure pour étudier ce qui permet véritablement à tout un chacun de renforcer sa confiance, augmenter sa productivité et gagner en clarté afin d'atteindre ses buts dans la vie. Étonnamment, l'astuce est de mettre l'accent sur ses forces en les exploitant plutôt qu'en s'efforçant de remédier à ses points faibles.

La face cachée de l'industrie du développement personnel

Une étude parue dans la revue Psychological Science a découvert que des affirmations positives typiques telles que « je suis une personne attachante », « je vais réussir » ou « je m'accepte totalement » pouvaient susciter des pensées négatives chez les individus manquant de confiance en eux. Les psychologues ont évalué l'humeur et le sentiment de chaque participant vis à vis de lui-même après avoir répété une de ces phrases. Ceux jouissant d'une faible estime personnelle se sentaient encore plus mal ensuite comparés au groupe de ceux qui ne l'avaient pas fait. Tandis qu'une amélioration, quoique très légère, était notée chez les personnes dotées d'un certain amour-propre. L'équipe en a conclu que « répéter des affirmations positives peut s'avérer bénéfique pour certains individus [avec une bonne estime d'eux-mêmes] mais produire l'effet inverse chez ceux qui en ont le plus besoin ».

Il est peut-être temps d'écarter cette pratique affirmative pour s'aventurer sur le territoire inconnu de l'acceptation.

Bouddha avait sans doute raison

Des années de pratique du bouddhisme m'ont permis de découvrir que tous ses enseignements se résument à ce simple concept : celui de l'acceptation inconditionnelle. Ce qui n'implique pas, pour autant, de se laisser marcher sur les pieds ou de ne pas intervenir pour éviter les préjudices mais plutôt d'être totalement présent à l'endroit où nous nous trouvons à chaque instant sans opposer la moindre résistance à la vie ; d'oublier ce scénario qui tourbillonne dans nos têtes et de prendre la vie telle qu'elle se présente en réalité ; d'être à la fois détendu et attentif — et très, très lucide ; de dépasser nos points de vue limités (et souvent erronés) y compris ce que nous n'aimons pas en nous. Le paradoxe est que dès lors que nous parvenons à nous accepter totalement avec amour et compassion, toutes nos imperfections disparaissent d'elles-mêmes. Nous mettons en avant nos points forts ce qui, au final, accroît notre efficacité dans ce monde.

Plus facile à dire qu'à faire d'autant qu'il semblerait que nous soyons faits pour nous focaliser sur le négatif. D'aucuns disent qu'il s'agit là d'un résidu de notre ère de survivance où il nous fallait anticiper des dangers éventuels comme de grands prédateurs, des clans rivaux ou la rareté de la nourriture. Du fait de son potentiel hautement créatif, dès que cette menace à la survie fut minimisée par la civilisation moderne, l'humanité a retourné ce mode de pensée négatif contre elle-même, cherchant des moyens d'améliorer ses aspects déplaisants. Mais nous nous y sommes mal pris. Vous savez ce qu'on dit, tout ce sur quoi on se concentre croît en importance. Ainsi en nous focalisant sur nos défauts, nous n'avons fait qu'accentuer ces traits indésirables. La science semble abonder dans ce sens.

Interventions positives

La recherche l'a démontré maintes fois, en règle général, les gens ont la conviction profonde qu'il est plus facile d'améliorer ses points faibles que ses points forts. Le problème est que nous finissons souvent par perdre notre temps en essayant de nous débarrasser de nos mauvais comportements ou de ce que nous percevons comme nos défauts de caractère. Les résolutions du Jour de l'An sont la parfaite illustration de la manière dont nous démarrons avec de la bonne volonté pour échouer peu après. Des psychologues ont découvert que le « syndrome des faux espoirs » se rencontre très fréquemment chez ceux qui entreprennent de s'auto-améliorer en surestimant leur capacité à modifier leurs mauvaises habitudes et en se fixant des objectifs irréalistes. En outre, comme le rapporte la revue Scientific American, « plus un individu était éloigné de la personne qu'il voulait être, plus il pensait être en mesure de changer pour atteindre cet idéal ».

Négliger ses atouts peut avoir des conséquences négatives. On pourrait penser que nos atouts sont permanents et ne nécessitent aucune attention. Ceci crée une situation où nous passons à côté d'une occasion de renforcer nos aspects positifs. Prenez l'exemple d'un individu s'estimant gentil. Il risque de ne pas saisir l'opportunité de cultiver sa bonté pour la porter à un niveau supérieur — comme de la prolonger en aidant quelqu'un dans le besoin ou en faisant du bénévolat. Il ou elle risque de laisser cette gentillesse s'amoindrir au fil du temps pour devenir foncièrement moins bon. Si nous ne nous intéressons pas volontairement à nos points forts, il est fort probable qu'ils finissent pas disparaitre progressivement. Le moyen d'éviter cet écueil est de se concentrer activement sur un ou deux atouts à la fois, ce qui provoquera une boucle de rétroaction positive immédiate sans diluer les gains. On peut également développer davantage une aptitude déjà bien marquée. Ce qui nous rendra non seulement plus heureux de renforcer nos points forts plutôt que de corriger nos défauts, mais cela s'avèrera également beaucoup plus plaisant.

Texte original de CAROLANNE WRIGHT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Le Noël du partage

La vidéo ci-dessus est en fait une publicité de 2015 pour la chaine d'hypermarchés Sainsbury's en partenariat avec le département jeunesse de l'éditeur britannique HarperCollins au profit d'une œuvre caritative destinée à accroître l'alphabétisation des enfants au Royaume-Uni. Ce joli conte de Noël basé sur la chatte Mog, personnage fétiche de l'auteur-illustrateur de renommée internationale Judith Kerr, véhicule certaines valeurs qui pourraient littéralement transformer le monde si seulement elles étaient appliquées pour de vrai toute l'année. À une époque où nous nous apprêtons à basculer dans le cauchemar absolu, où Big Brother n'est plus une menace mais une réalité à portée de main — notamment avec la multiplication soudaine d'initiatives et de lois visant à criminaliser la solidarité et l'entraide envers les plus démunis (si si, je n'invente rien), il m'a semblé bon de le rappeler même si la plupart n'ont sans doute qu'une seule envie : se noyer dans l'illusion temporaire ou la fuite permanente.

Gare à la gueule de bois mais Joyeux Noël quand même !

Ey@el

Le Noël catastrophique de Mog

C'était la veille de Noël et tous les membres de la famille Thomas faisaient de beaux rêves. Nicky et Debbie rêvaient à ce que le Père Noël leur apporterait. Mr. Thomas rêvait d'une nouvelle batte de cricket. Mrs. Thomas rêvait de... toute autre chose. Et bien sûr, il y avait Mog. Mog ne faisait pas de beaux rêves. Elle faisait un cauchemar.

[Dans son sommeil agité, la queue de Mog accrocha une guirlande qui déclencha un effet domino de catastrophes en chaine se terminant pas Mog s'enfuyant hors de la maison pour traverser la route juste devant le camion des pompiers.]

« Suivez ce chat ! »

[Suivant Mog chez elle, les pompiers arrivèrent à temps pour sortir la dinde calcinée du four et empêcher un incendie.]

Le chef des pompiers raconta à tous les voisins rassemblés comment Mog avait permis d'éviter le pire.

« On devrait lui donner une médaille. »

« Je crois qu'elle préférerait un œuf. »

Mais il n'y aurait pas d’œuf pour Mog. Il n'y aurait pas de Noël non plus. Du moins, c'est ce qu'ils croyaient. Mais tout le monde se dit que si les Thomas et Mog ne pouvaient pas avoir de Noël, ils pourraient partager le leur. Et c'est exactement ce qu'ils firent.

« Voici pour toi, Mog. »

Texte original de SAINSBURY'S transcrit et traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Nous sommes la lumière

We Are The Light

Braves gens,
Allumez vos feux ce soir,
Je veux vous voir briller.
Luttez contre le désespoir,
Ne le laissez ni vous abattre
Ni vous clouer au sol.

On a dit à ce père de trois enfants
Qu'il ne pourrait pas travailler
Et à ce garçon qu'il n'y avait pas d'avenir —
Boniments d'aveugles.

Et le soir, au moment de s'endormir,
Je les entends pleurer...
Je les entends pleurer...
Je les entends pleurer...

Nous sommes la lumière,
Nous sommes la lumière,
Nous sommes la lumière de nos vies.

Accrochez-vous
À ce que vous estimez juste,
Ne laissez personne vous en détourner.
Regardez droit devant,
Ne vous attardez pas sur le passé,
Qui n'est point votre allié.

Voyez ce raté au coin de la rue,
Qui n'a pas su voir l'espoir.
Et cet aveugle au carrefour
Qui ne perçoit aucune lumière.

Alors allumons nos bougies
Et assurons-nous qu'elles brûlent toute la nuit
Parce que si elles venaient à s'éteindre
Il n'y aurait plus aucune lumière.

Nous sommes la lumière,
Nous sommes la lumière,
Nous sommes la lumière de nos vies.

Nous sommes la lumière,
Nous sommes la lumière,
Nous sommes la lumière de nos vies.

Répandez votre lumière !
Répandez votre lumière !
Répandez votre lumière !
Faites-la briller !

Répandez votre lumière !
Répandez votre lumière !
Répandez votre lumière !
Faites-la briller !

Nous sommes la lumière.
Brillez, brillez, brillez...
Nous sommes la lumière.

Texte original de MIKE PETERS traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Une mousse qui ne fait pas tache

Il y a plus d'un an, à l'occasion d'un article énumérant les bienfaits des bananes pour la santé, je vous avais gratifiés d'une recette de mousse au chocolat inventée par mes soins. Mais l'autre jour, j'ai eu envie d'innover et le résultat s'est avéré tellement meilleur que j'ai eu envie de vous livrer de suite ma nouvelle formule bien plus aérienne.

Ingrédients

Pour 3 petits pots :

- 1 avocat
- 2 bananes
- 100 ml lait de coco
- 1 cuil. à café cacao pur non sucré
- 1 pincée cannelle en poudre
- 15 gouttes huile essentielle d'orange
- 1 cuil. à café de miel (facultatif)

Réalisation

Mettez les fruits pelés avec le reste des ingrédients dans un blender ou un récipient haut et mixer jusqu'à ce que le mélange soit homogène et onctueux. Transvaser dans des petits pots. Couvrir et réfrigérer quelques heures avant de consommer.

NOTE : Pour les personnes qui n'aiment pas le goût de la noix de coco, sachez qu'on ne le sens absolument pas (l'orange et le cacao dominent) mais qu'il s'agit de l'ingrédient qui émulsifie ce dessert pour en faire une mousse. Utilisez des fruits bien mûrs, surtout les avocats car autrement vous risquez d'avoir un goût amer. Personnellement, je ne rajoute pas de miel mais faites selon vos goûts.

Régalez-vous !

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Anna Tarazevich

Partager :

D'après une étude de Yale, le libre arbitre est illusoire : notre cerveau nous fait croire que nos choix sont conscients

Vais-je boire un thé ou un café ?  Devrais-je prendre mon parapluie avec moi ? Et si j'achetais ceci maintenant alors que ma paie n'est que dans une semaine ? Il y a tant de choix que nous sommes persuadés de faire. Pourtant, des scientifiques de l'université de Yale ont découvert comment cela se produit.

Adam Bear et Paul Bloom voulaient vérifier la théorie selon laquelle notre cerveau nous donne l'impression de faire des choix uniquement après que ceux-ci aient été effectués au niveau subconscient.

Dans le cadre de leur étude, ils ont demandé aux candidats de choisir mentalement à maintes reprises lequel des cinq cercles blancs présentés s'allumerait en rouge. L'allumage se faisait de manière aléatoire et les modifications de couleur sans schéma strict. Pendant les tests, les cobayes devaient remplir un formulaire avec leurs prédictions, les chercheurs étudiant la probabilité de confirmation de ces dernières.

Ils ont découvert que lorsque le cercle s'allumait rapidement, le taux de prédiction confirmé des candidats était bien plus élevé que l'on pouvait s'y attendre d'après les estimations faites avant les tests.

Mais lorsque le délai avant que le cercle ne passe au rouge s'allongeait, ce taux de succès chutait considérablement.

« Même lorsqu'ils étaient persuadés d'avoir pris leur décision avant l'événement, les participants était nettement plus susceptibles de signaler qu'ils allaient choisir l'option pertinente lorsque cette dernière s'avérait l'être peu de temps après le moment perçu du choix » écrivait Bear sur son blog.

Que cela signifie-t-il ? Que les personnes avaient tendance à adopter le bon choix comme étant le leur quand ils n'avaient pas suffisamment de temps pour réfléchir aux conséquences comme le fait que c'était de la triche ou qu'ils avaient envisagé une autre option.

Selon Bear, « nous sommes peut-être systématiquement induits en erreur sur la manière dont nous faisons des choix et cela même lorsque nous avons une forte intuition du contraire ».

Il explique, par ailleurs, la chute du taux de succès dès que les sujets disposaient de plus de temps pour leurs prédictions par le fait que « le subconscient ne pouvait plus jouer de tours à la conscience » en choisissant littéralement de faire un choix correct. Les participants n'essayaient plus de tricher pour faire paraitre leurs aptitudes prédictives meilleures qu'elles ne l'étaient en réalité. Et aussi, il n'était nullement question de pouvoirs magiques ou extra-sensoriels !

« En fait, lorsqu'on leur a posé la question lors du débriefing organisé à la fin de l'expérience, la plupart du temps, les personnes soumises à notre illusion tributaire du temps étaient totalement inconscientes de leur performance au-dessus du niveau aléatoire » précise Bear.

Que cela nous apprend-t-il à notre sujet ? Les chercheurs en concluent que notre esprit nous entraine fallacieusement dans ce qu'ils qualifient d' « illusion de choix postdictive ». La question à laquelle il ne répondent pas reste à savoir si ces illusions ne s'appliquent qu'à un ensemble restreint de choix routiniers effectués rapidement sans trop y réfléchir ou bien si elles régissent des aspects plus compliqués et par delà plus importants de notre comportement.

« Il est fort probable que la vérité se situe quelque part entre ces deux extrêmes » déclare Bear, ajoutant que même nos convictions apparemment les plus profondes sur notre propre mental peuvent s'avérer erronées.

Texte original de RT NEWS traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Le grand recyclage de Noël

Vive la récup ! Commerciale surtout. Des semaines avant Noël, on vous sature de pubs, promos et autres attrape-couillons pour vous pousser à acheter des trucs dont vous n'avez ni envie ni les moyens d'offrir mais que bon... c'est pas tous les jours Noël, hein ? Et puis, vous ne voulez pas non plus que vos gosses, vos parents ou vos amis vous traitent de vilain Grinch.

Et juste après Noël, le guignol de service du gouvernement de l'ombre vous présentera (en différé) ses vœux sur toutes les chaines avec ses prévisions météo pour l'année à venir : taxes, restrictions plein pot, sus au gaspillage et à la surconsommation dans le noble but de réduire l'empreinte carbone. Pensez donc, bande de sales pollueurs qui respirez et flatulez trop à vous ruer sur toutes les saloperies impropres à la consommation humaine que nous vous incitons à acheter chaque année parce que vous ne valez rien — et aussi parce qu'on veut le beurre, l'argent du beurre, la vache et le papier alu qui va avec... argh !

Inutile de vous disséquer le paradoxe de ce discours incohérent de la propagande qu'on nous sert depuis... oups, toujours. Ce serait trop fatiguant et puis la dissonance cognitive, moi ça m'épuise. Donc si vous voulez couper la poire en deux, à savoir faire plaisir à votre entourage sans sacrifier ni vos principes ni votre porte-monnaie, faites donc les poubelles ! Avec pas grand chose, un soupçon de bonne volonté et beaucoup d'imagination, vous arriverez sans doute à faire des merveilles comme celles que j'ai sélectionnées pour vous ci-dessous — sans mode d'emploi mais comme source d'inspiration.

Alors vous seriez plutôt sapin écolo ou intello ? Couronne alcoolo ou col blanc ? Guirlande toxico ou geek ? Et dans le renne, vous préférez le bouchon ou la bouteille ? Allez, ramenez votre fraise un peu qu'on cause Père Noël ou Grinch !

Bon recyclage de Noël,

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Standing Rock — Des anciens combattants présentent leurs excuses aux indigènes au nom de l'armée américaine

Aujourd'hui, des centaines d'anciens combattants de tous les États-Unis se sont agenouillés en implorant le pardon au nom de l'armée américaine pour ses crimes perpétrés envers les populations indigènes.

Un éveil massif est en train de se produire depuis les camps de protestation de Standing Rock situé près de Cannon Ball dans le Dakota du Nord. Depuis le mois d'avril, ces « protecteurs de l'eau » s'opposaient au passage d'un oléoduc, le Dakota Access (DAPL), devant traverser quatre états.

Parce que ce tronçon du DAPL menaçait les sépultures sioux et risquait de contaminer le Missouri, ceux qui soutiennent la tribu de Standing Rock — qui estime que ces terres lui appartiennent de droit conformément à un traité de 1851 — se sont faits gazer, taser, matraquer, tirer dessus avec des balles en caoutchouc et même asperger par des canons à eau par des températures en dessous de zéro.

Certes, Energy Transfer Partners défend l'innocuité parfaite de son oléoduc mais occulter la possibilité d'une « erreur humaine » est un risque trop important contre lequel s'élèvent les défenseurs de Standing Rock. Le week-end dernier, plus de trois mille anciens combattants se sont rendus au camp de Sacred Stone en témoignage de soutien à la détresse des peuple indigène et pour aider les manifestants à se préparer au froid de l'hiver.

Vraisemblablement du fait de leur venue — organisée par Michael J. Wood, un ancien officier de la police de Baltimore, les services du génie de l'armée américaine ont refusé l'accès aux compagnies pétrolières à l'origine de ce chantier de 3,7 milliards de dollars. La nouvelle a été accueillies par des cris d'applaudissement, toutefois Energy Transfer Partners a fait savoir par un communiqué que la construction du DAPL allait se poursuivre en dépit de l'ingérence de l'administration Obama.

Pour l'instant, l'affrontement se poursuit entre forces de l'ordre et protecteurs de l'eau ; les opposants déjà sur place à Standing Rock — sans compter tous ceux qui projettent se rendre en Dakota du Nord — refusent catégoriquement de quitter les lieux tant que le tracé de l'oléoduc ne sera pas modifié.

Avec un chagrin et une humilité palpables, aujourd'hui, sous l'égide de Wesley Clark Jr., les vétérans ont eu un geste remarquable. Par centaines, il se sont rassemblés devant les chefs de tribu sioux en implorant leur pardon au nom de l'armée américaine pour ses crimes perpétrés envers les populations indigènes.

Un article sur le compte Facebook de Redhawk nous apprend que Avol Looking Horse, Leonard Crow Dog, Phyllis Young et Ivan Looking Horse ainsi qu'un certain nombre d'autres autochtones de Turtle Island ont participé à cette cérémonie.

En dépit du fait que beaucoup de militaires soutiennent la construction de l'oléoduc qui pourrait relancer l'économie, d'aucuns n'y voient là un nouveau baffouement des droits Amérindiens en deux siècles. Dans la tentative de « rectifier »  les nombreuses erreurs du passé, ces braves anciens combattants ont demandé pardon.

Jon Eagle, l'officier en charge de la préservation du patrimoine historique de la tribu sioux de Standing Rock, rapporte qu'un de leurs porte-parole, Leksi Leonard Crow Dog, a pardonné aux anciens membres de l'armée pour les actions passées de leur gouvernement. Puis à son tour, il a demandé l'absolution pour la bataille de Little Big Horn — surnommée « le dernier combat de Custer » — au cours de laquelle les guerriers sioux ont tués environs 268 soldats du 7e régiment de cavalerie des États-Unis.

Ce qui se passe actuellement à Standing Rock n'a plus rien d'un affrontement opposant les autochtones aux employés d'une riche société pétrolière. Le soulèvement s'est transformé en une bataille menée par ceux qui ont compris que toute vie est connectée et qu'en respectant la planète, c'est tout le monde qui y gagnera — en particulier les générations à venir.

Redhawk raconte qu'on leur a « pardonné leurs actes de déshumanisation des indigènes de ce pays et qu'un pas vers la solidarité a été franchi ».

À l'issue de cette émouvante cérémonie, les deux groupes ont lancé un appel commun à la paix dans le monde.

Texte original de AMANDA FROEHLICH traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Image couverture : Urban Native

Partager :

Alice & June

Pardonne-moi Ô toi grand Saint Nicolas de n'avoir cessé de repousser aux calendes grecques ce morceau génialissime de l'album éponyme que je kiffe encore plus grave, toi dont les origines ne sont point grecques d'ailleurs mais russes (petite précision comme ça en passant pour ceux qui supputent mal). Et toutes mes excuses aussi à Alice, ma préférée. Te voilà enfin sortie du terrier, ma belle. Plus de lapin, c'est promis ! Au final tout arrive et on savoure d'autant mieux. À l'avenir, si tu pouvais essayer d'écrire des textes plus simples à traduire parce qu'en anglais, c'est un peu galère. Oui, je sais, je demande beaucoup trop à la lune qui n'a pas l'habitude de s'occuper des cas comme ça (ne change rien surtout, j'avais juste besoin de râler).

Cпасибо !

Ey@el

Et 1-2-3, Alice est née au pays des cauchemars,
Je voudrais juste la rassurer.

Et 1-2-3, Alice est tombée dans un trou noir,
Je pourrais peut-être la sauver.

Mais qu'est ce qu'on a fait demain ?
Je ne me rappelle de rien.
Il y a beaucoup trop de monde autour de moi,
Alice ne te retourne pas !

Et 1-2-3, Alice est née dans un endroit,
Un endroit qu'il ne fallait pas.

Et 1-2-3, Alice au pays des étoiles.
Il était une fois quelqu'un comme moi.

Et si tu me bois je crois que tu grandiras.

Et 1-2-3, Jésus-Christ est tellement mort pour rien,
J'espère que tout ira bien.

Mais c'est qu'ici, il n'y a plus de place
Pour qu'elle puisse grandir davantage.
Elle n'avait juste qu'un ennui,
C'est de comprendre les jours de pluie.

Mais je suis là !

Et 1-2-3, Alice est née au pays des cauchemars,
Je voudrais juste la rassurer.

Et 1-2-3, Alice est tombée dans un trou noir,
Je pourrais peut-être la sauver.

Texte original de NICOLA SIRKIS

Partager :

Voici pourquoi les sites d'« informations frauduleuses » sont dangereux

Dans un monde de mensonges, tromperies, distorsions et manipulations en tout genre, quoi de plus normal que l'arrogante mauvaise foi des politiques et des grands médias quand ils imputent leurs échecs propagandistes à la « désinformation » croissante circulant sur Internet et notamment sur les réseaux sociaux. Est-ce la faute des chercheurs de vérité et des courageux donneurs d'alerte si les placards de tous ces braves gens, politiquement mais non humainement corrects, n'arrivent plus à contenir la multitude de cadavres qu'ils y ont entassé au fil de leurs épopées abusives impunies ou si leurs tentatives de bloquer l'éveil massif des consciences par tous les moyens imaginables (et surtout inimaginables) pour conserver leur hégémonie se sont avérées pour le moins très infructueuses ? C'est donc la panique à bord. Les rats sortent des égouts et quand ces messieurs-dames perdent la main, ils ne font ni dans la demi-mesure ni dans la subtilité. Ainsi, rapporte le site Waking Times, « après l'absurdité des élections présidentielles les supporters d'Hillary Clinton et les anciens Démocrates s'en sont pris violemment à Zuckerberg pour manquement à son devoir de suppression de simulacres d'articles et sites d'actualités de sa très populaire plateforme (Facebook) — parce que selon eux, ces prétendues informations "frauduleuses" auraient littéralement fait basculer les votes en faveur de Donald Trump » (Source). Rien que cela !

La guerre aux fausses nouvelles vient donc d'être officiellement déclarée pas seulement sur les réseaux sociaux (Facebook puis Twitter) mais sur tout l'Internet notamment avec  « la création d'un tout nouveau site aux États-Unis, propornot.com, condamnant une liste de 200 médias alternatifs aux opinions incompatibles avec celles des "presstitués" au service des agendas gouvernementaux » écrit le journaliste et économiste américain Paul Craig Roberts. Il poursuit en pointant du doigt le Washington Post comme principal défenseur des criminels de guerre que sont les gouvernements occidentaux qu'il accuse ni plus ni moins d'avoir « massacré plus de monde que l'Allemagne nazie », les plaçant au même niveau de culpabilité que « les Clinton, George W. Bush, Dick Cheney, Obama et leurs opérateurs néoconservateurs voire en l'occurrence leurs marionnettistes » (Source). Et cela ne se limite pas à la politique bien entendu (le site de santé alternative Natural News, par exemple, figure dans la liste susmentionnée).

Que les poules restent bien au sec dans leur poulailler. Quand les renards en auront terminé avec tous les coyotes et chacals mal-pensants, il pourra bien leur pousser des dents — à quoi bon puisqu'elles ne pourront plus en faire usage.

Ey@el

Votre leitmotiv quotidien : « restreindre les limites de la pensée, restreindre les limites de la pensée ».

Révéler qui sont les élites qui dirigent le monde ?

Démasquer les réseaux de pédophilie ?

Répertorier les mensonges et inventions des principaux médias ?

Exposer les manipulations des mondialistes ?

Révéler les crimes des deux principaux partis politiques en Amérique ?

Dévoiler l'étendue des ravages provoqués par les produits pharmaceutiques ?

Assurer le suivi des opérations peu scrupuleuses menées par les grandes corporations ?

Oui, beaucoup de sites dits d'« informations frauduleuses » font tout cela et bien plus encore — mais il se passe aussi autre chose.

Nombre de ces sites ont été créés et sont dirigés par UNE seule personne, homme ou femme.

Et nul en dehors des médias grand public n'est censé se laisser porter par son propre point de vue ou sa passion.

« Toutes les opinions relèvent nécessairement d'un groupe ».

Nous ne sommes pas supposés croire que ces INDIVIDUS pourvoyeurs d'« informations frauduleuses » puissent être eux-mêmes à l'origine de leurs diffusions ni penser que chacun d'entre eux puisse avoir sa propre conception des actualités et infuser autant d'énergie à la poursuite de leurs idées.

Des particuliers qui œuvrent à ce qu'ils pensent être la vérité ? Qui suivent leur propre conseil ? Qui vont jusqu'au bout en dépit de toute opposition ? Et qui arrivent peut-être même, en fin de compte, à tirer avantage de leur travail ? Nous sommes censés résister à cette « malveillance » et par la grâce de nos gouvernements et de ceux qui tirent leurs ficelles dans l'ombre, nous émergerons des ténèbres et trouverons notre salut dans un Nouvel Ordre des choses.

*** Et si vous vous avisiez d'être en désaccord avec les propos d'un site d'actualités indépendant — ne caressez jamais, au grand jamais, l'idée de créer VOTRE PROPRE site entièrement conçu pour refléter VOTRE PROPRE point de vue. JAMAIS. C'est de pouvoir individuel dont il est question ici et de l'horrible sort qui vous attend.

FAIRE ÇA TOUT SEUL ?

À éviter comme la peste.

N'avez-vous donc rien retenu de votre histoire ? Ce pays a été fondé sur l'exploitation progressive de l'initiative individuelle jusqu'à sa destruction totale. OK ? Autrement comment l'Amérique aurait-elle pu fonctionner ? Il n'y avait qu'en annihilant tout forme d'indépendance que nous pouvions espérer atteindre l'apothéose triomphale que nous connaissons actuellement : un Monde Collectif Uni.

Nous avons toutes les chances d'y parvenir pourvu que nous accordions toute notre attention aux grands médias des six corporations qui nous diffusent leurs actualités.

Avé César ! Tes disciples te saluent bien !

Envoyez la fanfare. Marchez au pas.

Nul n'a jamais rien bâti tout seul, nul ne peut bâtir seul, nul ne pourra jamais rien bâtir seul.

Cherchez la tétine médiatique de l’État.

Trouvez-la.

Abreuvez-vous en.

Ah.

Que c'est revigorant !

— Pour résumer, les créateurs de sites d'actualités indépendants sont frauduleux parce qu'ils sont authentiques. Ils ont lancé et développé leurs activités tous seuls et en dehors du circuit traditionnel. L'authenticité en dehors du courant officiel est frauduleuse parce que les pouvoirs en place n'approuvent pas ce modèle. C'est clair ? Je l'espère en tout cas.

Être un imposteur au sein d'un modèle approuvé, c'est être authentique. Mais être authentique en dehors de ce modèle approuvé, c'est être un imposteur.

Pigé ?

Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ?

1984, George Orwell

Orwell a-t-il songé une seule seconde à obtenir la permission du New York Times avant d'écrire une telle chose ?

Texte original de JON RAPPOPORT traduit de l'anglais par EY@EL
© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

À l'affiche

La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'...

Derniers articles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *