Une visite au zoo, ça vous dit ?

Comme vous pensiez l'avoir deviné en vous plantant lourdement, le thème de cette nouvelle session du projet Eklabugs portera non pas sur les animaux en cage mais sur les réseaux sociaux (mes félicitations pour leur sagacité à ceux qui se demanderaient où est la différence).

Fais comme l'oiseau (et le bouc)

Le fait est que je ne me suis jamais privée de dénigrer ces « zoos » et de vous en exposer les principaux inconvénients. Certes, jusqu'alors je n'en avais qu'une expérience limitée de spectatrice/voyeuse (niark niark niark) et pour honorer mes principes, il me restait encore à dépasser la théorie pour la mettre en pratique. Ce que je fis donc en juillet dernier en m'inscrivant, comme vous savez, sur Cuicui.

« Alors comment tu trouves Twitter ? » m'avait immédiatement demandé un ami argentin.

« Ahora no sé. Te diré dentro de unos meses...  » que je lui ai répondu dans le texte.

Bon, ben voilà, ça fait six mois maintenant — j'ai eu suffisamment de recul pour donner un avis (mais promis, je ne le ferai pas en espagnol).

Je visite le zoo
Juste parce que ça me fait penser à toi
En espérant que tu puisses en faire autant...

"Visiting The Zoo", Dramarama (1985)

Je ne vous reparlerai pas de l'agenda derrière les réseaux sociaux qui consiste principalement à enfermer les esprits dans une réalité virtuelle et par la même occasion à alimenter les bases de données sur chaque citoyen (qu'il soit connecté ou non d'ailleurs) dans le but d'établir des profils d'irréductibles humains et autres quand maintenant que la chasse aux sorcières sera est lancée — mais également à répandre la propagande, abrutir, diviser. Que du bonheur en perspective (expression sans doute passée de mode depuis que je n'allume plus la boite à conneries).

Toujours dans le négatif (je garde le meilleur pour la fin), saviez-vous qu'en sus des trolls professionnels et des gens payés pour écrire des articles-témoignages bidons (infos que je tiens de source sûre), il existe également des sociétés qui, moyennant finances, vous fournissent de faux abonnés et de faux commentaires ? Au cours de mes recherches, je suis même tombée sur des méthodes pour faire des blagues en créant de faux tweets ou de faux statuts FesseBouc comme je me suis amusée à le faire ci-contre à l'aide d'une application en ligne.

Le problème est que l'on peut aussi faire circuler ces captures d'écran factices (et sur Internet les nouvelles, indépendamment de leur nature, se répandent comme la poudre) en vous accusant, par exemple, d'avoir tenu des propos répréhensibles (imaginaires) dans le but de vous discréditer pour telle ou telle raison. Comment prouver le contraire alors que les réseaux sociaux sont entre les mains des « Régulateurs » (du titre d'un roman de Stephen King publié sous le pseudonyme de Richard Bachman). Là, tout de suite, on n'est plus du tout dans le contexte de la blague de potache et je vous laisse deviner toutes les sinistres implications. Traitez-moi de parano si vous voulez, je le prendrai comme un compliment.

Ouvrez, ouvrez la cage aux gens

Je suis un oiseau bleu, un oiseau bleu
J'effleurerai tes lèvres d'un baiser magique
Et toi aussi tu deviendras un oiseau bleu
Et tu découvriras ce que l'amour peut accomplir

"Bluebird", Paul McCartney & Wings (1974)

Mais les zoos sociaux constituent également une arme à double tranchant qui semble s'être retournée contre ses initiateurs et c'est cet aspect-là (tout en n'ignorant pas l'autre) que je compte retenir et nourrir vibratoirement (rester dans le flux, suivre le courant porteur, se laisser porter par la vague m'a conseillé dernièrement, non pas un surfeur mais une personne très avisée). Car nous créons notre réalité par nos actes et intentions et plus nous serons nombreux à joindre nos énergies plus vite et plus sûrement nous inverserons la vapeur, l'important étant de constituer une masse critique.

Ce que semblait aussi avoir compris Ed O'Brien, il y a cinq ans déjà, dans une intervention sur le blog officiel de Radiohead intitulée "La révolution de la dignité" dont je n'ai retrouvé que cet extrait :

En quoi Twitter et Facebook nous ont-ils été utiles ?

À l'évidence, en nous permettant de rester en contact avec tout le monde, mais je dois admettre que depuis ces trois derniers mois, les possibilités de cette nouvelle forme de communication n'ont fait qu'attiser mon intérêt. Oui, je l'admets, je suis plutôt lent au démarrage et j'ai plusieurs métros de retard. Il semblerait que ce soit surtout dans le domaine des manifestations publiques que Twitter et Facebook confèrent davantage de moyens aux mouvements populaires à travers le monde pour se concerter et se mobiliser.

Dame Eyael et l'oiseau bleu

Dame Eyael, sur sa Pensine penchée,
Comtemplait les nuages.
Maitre Cuicui, par sa langueur attiré,
Lui livra à peu près ce message :

« Hé bonjour, Dame Eyael,
Que vous êtes dans l'ennui !
Que vous me semblez embarrassée !
Sans mentir, si votre blocage
Se rapporte à votre surmenage,
Vous êtes n'êtes pas prête de sortir du bois. »

À ces mots, Dame Eyael ne se sent pas très en joie ;
Et pour exprimer son désarroi,
Elle ouvre grand son clapet, lâche son émoi.
L'oiseau bleu s'en saisit et dit :

« Ma belle dame, apprenez que toute torpeur
Se nourrit de celui qui s'écoute.
Cette inspiration vaut bien quelques vers, sans doute. »

Dame Eyael, heureuse et pas confuse,
Jura, mais pas sur le bouc, de toujours écouter sa muse.

AVERTISSEMENT : Toute ressemblance avec une fable de Monsieur de La Fontaine n'est absolument pas fortuite ni involontaire.

Fable à part, pourquoi j'ai choisi Cuicui ?

  • Parce que le Choixpeau magique m'a expédiée à Serdaigle
  • Parce que mon Patronus est un rouge-gorge
  • Parce que plus rapide que l'Oiseau de Tonnerre pour échanger des hiboux
  • Parce qu'on y rencontre de drôles de zoziaux
  • Parce que ça me rappelle Vol au dessus d'un nid de coucous
  • Parce qu'on peut s'envoyer des petits cœurs plutôt que des doigts, ce qui est plus romantique et moins vulgaire que sur Fesse Bouc
  • Parce que je peux énerver Thom Yorke à propos du réchauffement climatique et des « fake news » qu'il me gonfle à relayer
  • Parce que... parce que... bon on va peut-être s'arrêter là, non ?

Sinon, hormis les trolls agaçants (c'est bon, j'ai compris qu'il ne fallait pas les nourrir surtout après minuit) et le fait qu'on y passe beaucoup trop de temps, j'en retire énormément de positif.

En vrac, grâce à Cuicui, j'ai pu :

  • augmenter progressivement mais significativement le nombre de visites quotidiennes sur la Pensine 
  • échanger avec des personnes aux quatre coins du monde (Argentine, Russie, Australie, USA, Japon...)
  • retrouver de très vieux potes musiciens (enfin pas encore séniles)
  • me faire « liker » par des artistes que j'admire (comme Phil Selway de Radiohead)
  • réaliser que les gens sont de plus en plus nombreux à se réveiller
  • faire connaissance avec un autre indigo avec qui j'ai eu un échange vibratoire incroyable dont je reparlerai probablement ultérieurement car cela dépasse largement le cadre de cet article et je ne voudrais perdre personne en route (vous pouvez arrêter de ronfler, j'ai bientôt fini). Cette personne vient de créer Positive Network, un réseau social parrainé par Laura Marie pour permettre aux indigos, starseeds, empathes, hypersensibles, travailleurs de lumière et toutes les personnes qui s'éveillent d'entrer en contact, conjuguer leurs forces et se soutenir mutuellement dans leurs efforts et leurs travaux d'éveil des consciences.

Comme l'oiseau bleu survolant la Terre
Vois comme le monde, le monde est beau

"L'oiseau et l'enfant", Marie Myriam (1977)

En attendant, si mes élucubrations vous ont plu, vous pourrez également lire celles des autres participants dont vous trouverez la liste ci-dessous.

Projet EklaBugs #19

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