Dans l'œil de celui qui regarde

Le thème de cette nouvelle session Eklabugs est un peu spécial. En effet, contrairement à l'habitude, il n'a pas été soumis au vote mais directement proposé. Il s'agit, en fait, d'une géniale trouvaille faite par bibi sur le blog de Virevolte où elle nous faisait partager les délices de l'atelier d'écriture de son amie Anne dont le sujet consistait à raconter un conte traditionnel du point de vue d'un des personnages ou d'un objet. Je ne vous dirai donc pas quel conte j'ai choisi, je pense que vous devinerez facilement.

♠  ♣  ♥  ♦


Je n'y crois pas : elle vient de me cracher dessus ! De la bave de crapaud. Sur ma pomme. Pourtant je n'ai fait que lui dire ce qu'elle voulait entendre. La vérité. Toute la vérité. Rien que la vérité.

La vérité va te foutre en l'air...
La vérité va te foutre en l'air...

"Ful Stop", Radiohead (2016)

Sachez donc, chers lecteurs, que comme je viens à l'instant de l'apprendre amèrement à mes dépens, toute vérité n'est pas bonne à dire. Mais je ne peux me taire. Car voyez-vous, je suis incapable de mentir lorsqu'on m'interroge.

Cela ne relève, hélas, ni de la vertu ni de la bravoure. Pas plus de la stupidité que du masochisme. Non, je dis toujours la vérité quoi qu'il m'en coûte parce que j'ai été conçu ainsi. C'est mon rôle, c'est à cela que je sers. Et dans le genre, je suis un sacré fouteur de m... qui met la vie des gens en danger.

Inutile de me voiler la face, rien ne m'échappe. À part la vérité que je ne peux garder en moi quand on me la demande. Le reste, on s'en moque éperdument. Et puis, de toute manière, on ne me demande jamais mon avis. Juste ce que je vois.

Je ne suis pas non plus censé avoir des états d'âme. Ni même une âme tout court. Mais dans les contes de fées, ça ne compte pas.

Ceci dit, j'ai suffisamment à gérer ceux de ma Dame qui vient d'ailleurs de se mettre dans tous les siens après le scoop que je viens de lui lâcher. Elle n'a vraiment pas supporté et là, elle n'est plus belle du tout à voir. Je dirais même qu'elle est devenue carrément la plus moche du royaume. Une vraie sorcière !

Quelque part, je suis un paradoxe ambulant : superficiel mais doté d'un grand pouvoir de réflexion. C'est simple, je passe ma vie à réfléchir.

Je réfléchis, je réfléchis... et pardonnez-moi, je m'emm... parce que c'est toujours la même sempiternelle question, la même vision et la même réponse. C'est lassant à la longue.

Et là, pour une fois qu'il y avait du nouveau, un peu de piment dans le cadre de ma morne existence figée, vlan, je me prends une tarte en pleine poi... heu, pomme (peu importe, on ne va pas en faire une compote). Pas bon pour mon tain tout ça.

Et voilà, qu'est-ce que je vous disais : sa rage déteint sur moi maintenant.

« Blanche Neige est la plus belle de ce royaume, nah ! Et vous ma Reine, votre jalousie vous a rendue si repoussante que même en tordant votre reflet dans tous les sens, mes collègues de foire ne pourraient assurer l'illusion. »

Aaaaggghhh ! Me voilà brisé. En mille morceaux.

Normalement, elle devrait en prendre pour sept ans mais vu que je suis un miroir magique, elle en sera quitte pour perpète. Bien fait.

On a beau masquer la vérité, tôt ou tard elle se dévoile.

Pierre Reverdy

Pourtant je ne faisait que mon travail. Dire la vérité. Toute la vérité. Rien que la vérité.

Projet Eklabugs #25

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Douceur estivale

Oui, je fais beaucoup dans le recyclage ce mois-ci, et alors ? Le recyclage, c'est écolo et puis il n'y a pas que ceux qui ont les moyens de partir en vacances qui ont le droit de souffler un peu. Ceci dit, vous refourguer de vieilles recettes améliorées et les traduire dans une autre langue, cela demande malgré tout un minimum de temps et d'énergie, l'air de rien. Alors les râleurs, les jamais-contents et autres bouches fielleuses, ne changez rien à vos habitudes. Vous avez bien le droit d'exister, mais ce n'est pas pour autant que ça nous empêchera de vivre comme nous l'entendons et de partager ce que nous voulons. Rassurez-vous, on vous aime quand même parce vous nous faites marrer et nous rappelez sans cesse ce qui nous pend au nez si jamais il nous venait dans l'idée de renoncer à nos rêves. Alors merci à vous pour cette remotivation permanente et bonne fulmination ! Tout ce préambule pour vous présenter une version revisitée et allégée, toujours 100% végane, sans gluten et sans sucre, des crèmes protéinées que je servais au petit déjeuner. Je précise que c'est une recette de mon invention, plus onctueuse, alliant les saveurs subtiles de la noisette et de la vanille pour une consistance rappelant un peu celle des fameuses crèmes brûlées. Et pour celles et ceux qui n'aimeraient pas la noix de coco, je vous assure que son goût n'est absolument pas perceptible.

Ingrédients

Pour 12 ramequins :

- 1 litre lait de noisette (ou amande)
- 400 ml lait de coco
- 1 gousse de vanille
- 4 cuil. à soupe farine de lupin
- 3 cuil. à soupe graines de lin moulues
- 4 cuil. à soupe poudre d'amande

Réalisation

Fendre la gousse de vanille en deux et la faire infuser en portant les laits à ébullition.

Retirer la vanille et ajouter les poudres et la farine en mélangeant bien avec un fouet pour éviter la formation de grumeaux.

Laisser épaissir à feu doux, en remuant de temps en temps, pendant une dizaine de minutes suivant l'épaisseur désirée (veuillez noter que le mélange continuera à épaissir en refroidissant).

Répartir dans des ramequins et laisser refroidir complètement avant de mettre au réfrigérateur.

Avant de servir, vous pourrez décorer avec un peu de cannelle en poudre (ou de cacao) et quelques amandes.

NOTE : Vous pouvez utiliser d'autres laits végétaux à la place du lait de noisette mais vos crèmes risquent d'être plus liquides. Si vous utilisez du lait d'amande, le goût risque d'être un peu amer car cette recette ne contient pas de sucre. Dans ce cas, vous pourrez également ajouter un soupçon de miel ou de sirop d'agave.

Régalez-vous !

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Mal de Terre

La nuit noire de l'âme, le mal des profondeurs. L'ultime lame qui vous emporte au fond de l'amer. De la vague à larmes au cœur chaviré, je divague. Submersion. Le Grand Bleu. Suis-je réellement en train de toucher le fond ? Et tous ces drôles de poissons aux âmes lacérées qui me fixent de leurs yeux vides et éteints. Avides et creux. Mornes et morts. Morts-nés. Oui, je veux vivre, respirer, mais faire partie de la race humaine, ça non, je n'en suis plus très sûre. C'est au-dessus de mes forces. J'ai comme qui dirait une méga crise de foi. Et ce n'est pas en suçant un citron au réveil que ça va passer. Non, non, non... J'ai bien peur que cette fois, il me faille beaucoup plus que cela.

Stop ! Je veux rentrer chez moi,
Ôter cet uniforme
Et abandonner le spectacle.
Et j'attends dans cette cellule
Parce que j'ai besoin de savoir
Si depuis le début, c'était moi le coupable.

"Stop", Pink Floyd (1979)

Je suis une âme d'ailleurs qui n'attends que ça d'ailleurs : rejoindre son ailleurs. Loin de toute cette folie sans limites, cette perversion demesurée, cette ingratitude croissante, cette arrogance ignorante, ces egos tonitruants, ce déni effarant, cette peur incontrôlable, cette aliénation insupportable. Tourner en rond à l'infini comme de petits patapons. S'il te plait, ne me dessine plus de moutons. Oublie, c'était une erreur. Une horreur.

Viens, partageons la vérité,
Personne n'a jamais osé
Briser ces sempiternels mensonges
Crie-t-elle en secret.

"Sunburn", Muse (1999)

Impossible. Le voile de l'oubli a fini par tomber. Les faux souvenirs se sont effacés. Les vrais refont surface. S'ils flottent, tu brûles. Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu rends l'âme. Tirez sur le messager ! Brûlez la sorcière ! Leur jeu, leurs règles. Soufflé n'est pas joué, jouons plutôt à saute-mouton. Un, deux, trois, Alice est tombée dans un trou noir. Noir c'est noir, il n'y a plus rien à voir.

Un ange passe. Un autre trépasse. Une étoile file. Fais un vœu. J'y crois, j'y crois. Je le veux, je le peux. Toi, moi, eux. Changer de réalité.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Vision sténopéique

Je vous vois venir, vous demandant si je ne serais pas plutôt en plein délire psychédélique. Que nenni. Je fais référence à ces lunettes à grille révolutionnaires découvertes au fil de mes surfs et qui m'ont coûté moins de deux euros (assurément de quoi provoquer une émeute sur la planète Oculus 2000 et par la même occasion de me faire taxer de charlatanisme sauf que je ne vends rien et que l'objet du délit d'information coûte moins cher qu'un billet de loterie).

J'fais des trous, des p'tits trous, encore des p'tits trous
Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous
Des trous d'seconde classe
Des trous d'première classe

"Le Poinçonneur des Lilas", Serge Gainsbourg (1958)

Le principe est simple : quand une personne présentant des troubles tels que la myopie, la presbytie, l'hypermétropie ou l'astigmatisme regarde à travers un trou, sa vision devient plus nette — le faisceau de lumière qui touche les yeux devient plus étroit, ce qui permet d'agrandir la plage de mise au point et de réduire la surface de la zone floue sur la rétine. Vous pouvez d'ailleurs tenter l'expérience en créant un tunnel minuscule  de la taille d'une tête d'épingle avec vos doigts et regarder au travers, sans verres correcteurs. C'est même sur cette observation que les peuples esquimaux, philippins et les Aztèques avaient inventé l'ancêtre des lunettes — une fente de vision à partir de moules ou d'os d'animaux pour mieux percevoir leur environnement.

Il s'agit du principe de la chambre noire, et le trou qui remplit cette fonction est appelé « sténopé » — du grec ancien stenós (« étroit, resserré, court ») et opé (« ouverture »). Pour les personnes ayant des problèmes de vue, regarder à travers le trou sténopéique leur permet d'avoir une vision 60% plus « au point » qu'à l'œil nu.

Pour ma part, j'utilise cet accessoire pour la presbytie. Comme ma vision fluctue en fonction de mon état général, du stress, de la tension oculaire, de l'éclairage et que je ne suis pas aussi assidue que je le devrais non plus (mais je m'y efforce), je n'irai pas jusqu'à affirmer que j'ai une vision de près parfaite (loin de là) mais le fait est que cela fait bien cinq ans maintenant que je lis toujours sans verres correcteurs. Lorsque je n'arrive pas à déchiffrer les pattes de mouche (comme la posologie sur les tubes de granules homéopathiques, par exemple), je chausse mes lunettes à trame et j'y vois tout net.

Il faut savoir que contrairement aux verres correcteurs qui agissent comme des sortes de béquilles pour les yeux qui n'accommodent plus, regarder dans les petits trous stimule les nerfs et les muscles oculomoteurs en les renforçant. Je dois ajouter que j'ai aussi pratiqué (assez irrégulièrement je l'avoue) le yoga visuel prôné par la médecine ayurveda et dérivé de la fameuse méthode Bates.

Non pas Bates comme Norman, le psychopathe du film Psychose mais Bates comme William — Dr William Bates, ophtalmologue américain du siècle dernier qui mit au point une méthode de rééducation visuelle à base psychologique, rendue d'ailleurs populaire par Aldous Huxley. Sans entrer dans les détails, si l'on ne vous en parle pas, c'est comme pour le reste : cela nuirait à tout une industrie juteuse. Ainsi si vous allez sur Wikipédos, la cyclopédie de la Matrice, vous y lirez bien entendu que cela ne repose sur aucun fondement scientifique et vous trouverez, par ailleurs, moult professionnels de la santé s'insurgeant qu'il s'agit là de désinformation mais rien de nouveau sur la planète Propagande. Aux sceptiques, je préciserai que la méthode Bates m'avait été conseillée par une orthoptiste en plus des exercices de rééducation spécifiques à mon cas particulier.

Donc, moi je ne vous vends rien. Je vous conseille pas non plus de jeter vos lunettes mais plutôt de tenter le coup sérieusement et de voir (sans jeu de mots). En portant des verres correcteurs en permanence (surtout pour les presbytes), vous affaiblirez encore davantage vos muscles et au fil du temps, il vous en faudra toujours des plus forts (le bon filon).

Je ne vous exposerai pas non plus la méthode Bates ici (il existe des tas de sites et livres qui en parlent en détails) mais couplée avec le port régulier 15 à 30 minutes par jour de ce type de lunettes — devant la télé, l'ordinateur, un bon livre, etc. (mais ATTENTION pas en conduisant ni en marchant dans la rue car le champ de vision est très réduit), vous devriez mieux voir avec ou sans verres de correction.

L'autre avantage des lunettes sténopéiques est qu'elles peuvent également être utilisées comme lunettes de soleil avec un bénéfice énorme : elles réduisent la quantité de lumière en conservant la qualité de la lumière (spectre solaire complet). Parfait pour observer l'éclipse solaire ce soir.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Avons-nous passé le coin du bois ?

Voilà ce que j'appelle un super mois d'août ! Pour un peu, on ressortirait presque les doudounes en sirotant un grog au coin du feu. Tandis qu'en fond sonore, telle une télé que l'on aurait malencontreusement (ou volontairement ?) oublié d'éteindre, tourne en boucle la ritournelle casse-ce-que-vous-voulez de ceux qui n'ont pas encore pigé comment se sortir la tête du trou (oui, celui-là même auquel vous pensez et que je nommerai point) et qui viendront encore vous balancer une explication absurde toute faite en vous rétorquant — sans savoir, chercher ni même vouloir entendre d'où vous tenez les infos en porte-à-faux avec à leur mauvais sens giratoire à eux — que vous gobez vraiment n'importe quoi, « qu'il ne faut pas croire tout ce qu'on lit sur Internet » (sic) et patati et patata, procès d'intention et cours de désinformation. Si on ne peut même plus causer de la pluie et du beau temps pour meubler un semblant de conversation polie sans provoquer de cataclysme nucléaire, mais où va-t-on ?

Bref, les CHU n'ont pas finir d'échoir sur le territoire de la charité, s'en gaussant comme des lapins crétins shootés aux chemtrails qui ne retrouveraient plus la sortie de leur propre terrier. Normal, me direz-vous, vu que les miroirs réfléchissent tout à l'envers. N'empêche qu'ils ont le tain sacrément brouillé, pollution oblige.

Bon d'accord, je suis une carpe (carpe diem !). Je suis muette. Glouglou, j'avale tout : l'hameçon, la ligne, le pêcheur. Faut croire que le leurre était bourré aux champignons magiques parce que j'ai le thermostat déréglé au point que je ne m'y retrouve plus entre le congel et le four. Enfin pour le zéro absolu, faudrait quand même voir à ne pas confondre les Kelvin avec les Farenheit ou les Celsius, hein !

Mais oublions un peu Grincheux, Simplet, Bisounours et toute la bande de nains de jardin narcoleptiques (pour le dégnomage, veuillez vous référer aux directives de la famille Weasley dans Harry Potter et les Reliques de la Mort). Désireuse de ne plus me plier aux diktats d'une météo capricieuse et totalement olé olé, moi « Jeanne-Églantine, chasseuse de vilains de la fachosphère » (dixit un hillarant Scionniste avoué, preux Chevalier de Marine fille de Jean-Marie sur Cuicui), j'ai finalement décidé de braver les intempéries pour aller me promener dans les bois.

Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était,
Il nous mangerait,
Mais comme il n'y est pas
Il ne nous mangera pas !

Certes, je n'y ai point vu le loup — sans doute trop occupé à soigner ses aigreurs d'estomac à force de consommer du petit chaperon rouge OGM — mais, en vrac et dans le désordre, j'y ai rencontré : pas grand monde, des chats, des chiens, des ragondins, des extraterrestres (sans débilophones), des orties, des ronces à profusion, des glands, des glandeurs, des fraises, des mûres (des pas vertes mais des pas mûres aussi), des monceaux de bouts de plastique, des allées jonchées de feuilles jaunies et... des barbelés.

Comment ça « Propriété privée, défense d'entrer » ? Petite réminiscence de la scène d'ouverture du film Hunger Games, pour ceux qui l'ont vu. Sinistre. À venir....

J'ai beau tenir le loup à l'écart,
Il m'appelle, me téléphone
Pour me dire comment il va m'en faire baver,
Me voler tous mes enfants
Si je ne paie pas la rançon.

"A Wolf At The Door", Radiohead (2003)

Allons, émergeons du bois pendant qu'il fait encore jour et faisons-en sortir le loup !

NOTE : Traduction du français au français pour ceux qui ne connaitraient pas l'expression utilisée dans le titre de ce billet : « Avons-nous perdu la raison ? ».

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Laver plus vert

Laver plus vert n'a rien à voir avec le verdissage ou écoblanchiment (en anglais, « greenwashing ») qui consiste, pour de nombreuses marques peu scrupuleuses, à surfer sur la vague verte en se donnant une image faussement éthique et écologiquement responsable en investissant surtout dans la pub et non dans de réelles actions en faveur de l'environnement.

Non contentes d'être préjudiciables à la planète, les toxines que l'on trouve dans les lessives du commerce traversent également la barrière cutanée et respiratoire de notre corps pour atterrir dans notre sang.

En outre, bio ou non, elles coûtent une fortune.

Que de bonnes raisons pour ne plus en acheter et fabriquer la sienne à la maison.

La recette liquide que je vous propose est non seulement simplissime, elle est aussi ultra rapide à réaliser pour un coût de revient absolument ridicule (moins de 50 centimes d'euro pour une grande bouteille). Et votre linge sera aussi propre que vous le laviez en machine ou à la main.

Ingrédients

  • 30 g savon de Marseille en paillettes (ou à râper soi-même)
  • 20 g cristaux de soude
  • 740 ml eau

QSP 800 ml

Préparation

Diluer le savon dans l'eau bouillante.

Une fois le tout refroidi, ajouter les cristaux de soude en mixant pour obtenir un mélange homogène.

Transférer dans une bouteille de détergeant recyclée et laisser reposer quelques heures avant d'utiliser.

NOTE : En refroidissant, le mélange épaissit. Pour le fluidifier plus facilement, introduire quelques calots (grosses billes) de verre préalablement désinfectés à l'alcool et secouer énergiquement le flacon avant chaque usage. Sinon, rajouter un peu d'eau dans le bouchon pour diluer.

Pour le lavage en machine, utiliser 1 verre (environ 120 ml) de préférence dans une boule en plastique que vous placerez dans le tambour au cœur du linge.

Comme cette lessive ne sent rien, vous pourrez toujours lui adjoindre des huiles essentielles mais cela risque d'augmenter inutilement le prix de revient. Je vous conseille plutôt de fabriquer des petits sachets de lavande séchée à disposer dans vos armoires pour parfumer votre linge sans gaspillage.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Tournez manège !

La routourne tourne comme dirait ce brave Frankie. Pas toujours dans le bon sens, mais elle tourne. Bon sang, elle tourne tellement vite qu'elle me file le tournis ! Et même la gerbe aussi parfois. Nan, je ne vous cause pas des manèges mais de la roue du karma et accessoirement de celle du zodiaque. Alors comme c'est les vacances (enfin on fait comme si), je ne vais pas trop vous prendre la tête avec tous ces trucs philosophiques qui n'en sont pas vu que le karma et les vibrations, c'est bien réel. Même qu'il n'y a que ça de réel dans cette matrice d'illusion du monde physique.

Il y a tout juste deux mois, je faisais le point sur les énergies, évoquant la tourmente à la fois physique et émotionnelle que je traversais comme beaucoup d'entre vous actuellement. J'y parlais notamment du renforcement de mes intuitions qui se vérifiaient à chaque fois avec une acuité époustouflante. Et bien, c'est toujours le cas et malgré la tempête qui sévit encore à tous les niveaux, cela me sert de point d'ancrage. J'ai l'impression que petit à petit, l'air de rien mais au prix de grandes souffrances, j'apprends (enfin !) à me détacher du mental et de l'opinion des autres, à m'aimer et à accepter d'être la dingue de service, l'illuminée, l'« irresponsable ». Parce qu'au sens de la Matrice être irresponsable, c'est lorsque l'on ne fait pas ce qui est considéré comme « normal », à savoir accepter ce qui nous déchire sans poser de questions et se résigner à l'inacceptable parce que « c'est la vie », parce que « c'est comme ça », parce que « ça l'a toujours été » et parce que « regarde, ça finit toujours comme ça pour les gens comme toi, alors deviens adulte, fais comme tout le monde et perpétue la tradition de l'absurde où tu te sens mal comme les pierres et où tu dois te sentir pire encore si tu oses te sentir mal ». Cherchez l'erreur ou plutôt cherchez l'horreur. Mortelle. Parce ce n'est pas un hasard si le signe du Cancer est régit par la lune, maitresse des émotions et de ce qui nous nourrit.

Et le fou sur la colline
Regarde le soleil se coucher
Et dans sa tête, ses yeux
Voient le monde tourner en rond.

"The Fool On The Hill", The Beatles (1967)

Bref, désormais je m'en fous. Du moins, je m'y efforce. Je me fais carrément violence même. Je survis en n'écoutant que cette petit voix que je ressens plus que je ne l'entends derrière tout ce brouhaha incessant et inopportun de voix diverses et avariées qui me hurlent leurs doutes et leurs reproches et qui ne sont même pas les miennes. Je cesse d'engager la conversation avec ces voix d'outre-mesure qui ne cherchent qu'une chose : m'écœurer au propre (même si c'est bien crade) comme au figuré comme le soulignait fort justement Laura Marie dans un récent podcast sur les énergies — un terme plus qu'approprié puisque c'est exactement de cela dont il s'agit : nous sortir coûte que coûte de l'énergie du cœur (qui nous éloigne de l'ego négatif qui rend les humains manipulables) et de notre connexion à l'univers avant que nous ne contaminions les autres.

Donc j'adopte la Fuck-Off Attitude (allez vous faire f*** si vous préférez) et je leur fais un beau doigt mental qu'ils peuvent bien se fourrer où ils veulent tant qu'ils se servent du leur. Bon, je sais, ce n'est pas trop l'énergie du cœur qui s'exprime, mais on n'est pas des bisounours pour autant. Et la colère a du bon parfois. Pour rebondir. Tant que l'on n'y réside pas et que l'on saisit ce pic d'énergie pour passer du désespoir au moins négatif dans l'échelle vibratoire pour monter encore plus haut et sortir du cercle vicieux — la roue infernale des énergies anti-vie dont se nourrissent les instigateurs de cet élevage de volailles que nous sommes. L'effet yoyo (ou montagnes russes) vibratoire.

La roue tourne bien sûr et finit toujours par nous entrainer vers le bas quel que soit son sens giratoire. Un peu comme en politique. Un peu comme les cycles des planètes en astrologie. Il y a une permanence dans le changement. On appelle cela les cycles. Mais dans notre système actuel, les mécanismes des cycles naturels sont tellement volontairement grippés (et pervertis) que nous avançons comme avec une roue de vélo voilée. Le casse-gueule assuré.

Je reste assis là à regarder tourner les roues.
J'adore les observer,
Ne plus tourner avec le manège.
Il a juste fallu que je lâche prise...

"Watching The Wheels", John Lennon (1980)

Cessons donc de jouer les hamsters, nous ne sommes pas des cobayes mais des êtres divins qui s'ignorent et dont on a arraché les mémoires pour servir d'esclaves et alimenter en énergie ceux qui refusent les lois du karma — la loi des cycles.

Ne leur permettons plus de recycler nos âmes via leur tunnel de fausse lumière. Réveillons-nous !

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Le retour du muffin

Contrairement à ce qu'en disent les merdias, le véganisme n'est pas une tendance à la mode ni une aberration alimentaire mais une (la ?) voie à suivre pour l'humanité. Outre les conséquences spirituelles, selon un rapport de l'ONU, « un changement global de l'alimentation mondiale vers une alimentation strictement végétale est absolument vital pour sauver le monde de la faim, de la carence de carburant et le soustraire aux pires impacts du changement climatique ». (source)

En effet, en sus de la souffrance animale inutile et des problèmes sanitaires liés à l'élevage et l'abattage, on note le gaspillage et la pollution de l'eau, la dégradation des océans, la déforestation, la dépendance aux hydrocarbures, l'augmentation des émanations de carbone et de l'effet de serre ainsi que la sous-alimentation humaine. Certes, ce n'est pas mon rôle de vous convaincre de sauter le pas mais votre responsabilité en tant qu'âmes incarnées de choisir ou non. Je me contente juste de partager mes convictions et les conséquences positives indéniables qu'adopter ce nouveau mode de vie a eu sur mon bien-être physique et spirituel.

Ce long préambule pour vous présenter une version améliorée et totalement végane (œufs remplacés par des graines de lin) de ma recette maison de muffins à la cannelle déjà sans gluten et sans sucre que j'avais partagée avec vous l'an dernier. Mille fois plus moelleuse et savoureuse, elle se conservera même plus longtemps et beaucoup mieux.

Ingrédients

Pour 9 muffins :

- 50 g de farine de coco
- 50 g de farine de riz
- 50 g de farine de quinoa
- 50 g de farine de souchet
- 1 cuil. à café de bicarbonate de soude
- 1 cul. à soupe de vinaigre de cidre
- 3 cuil. à soupe de graines de lin moulues
- 2 cuil. à soupe de poudre d'amande
- 1 cuil. à café de cannelle en poudre
- 1 cuil. à café de gingembre en poudre
- 6 cuil. à soupe d'huile d'olive (ou de coco liquide)
- 300 ml de lait de riz (ou autre lait végétal)

Réalisation

Dans un saladier, mélangez les farines, les épices et les graines de lin avec un fouet. Formez un puits au centre et ajoutez le bicarbonate et le vinaigre.

Mélangez à nouveau puis ajoutez le lait et l'huile en touillant bien pour obtenir une pâte homogène, légèrement élastique.

Versez dans un moule à muffins à 9 cavités en appuyant bien pour tasser la pâte. Cuire 35 minutes à four préchauffé à 210°C.

NOTE : Vous pouvez remplacer les épices par une cuillère à café de cacao brut non sucré, ajouter des raisins secs, des petits morceaux de fruits à coque (noisettes, noix de cajou, noix de pécan, etc.) et parfumer avec du rhum ou des huiles essentielles (25 gouttes d'orange) selon votre goût bien sûr.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

La Passe-miroir

Comme il est bon de paresser au soleil avec un bon bouquin ! Cela faisait une éternité que je voulais partager avec vous mon méga coup de cœur littéraire. Trois ans pour être précise.  Mais ne sachant pas trop comment vous en parler sans dévoiler certains éléments de l'intrigue, j'attendais le bon moment et surtout d'avoir lu les autres tomes, histoire de ne pas être déçue. Et je ne le suis pas. Je suis super emballée par cette série « jeunesse » comme jamais depuis Harry Potter et j'irais même jusqu'à dire qu'elle lui arrive largement à la cheville sauf que comparer les deux univers serait non seulement réducteur mais totalement inapproprié car contrairement à celui de l'œuvre de J.K. Rowling, le monde hybride imaginé par Christelle Dabos relève de la fantasy pure (avec une touche de steampunk1) sans aucune incursion dans notre réel.
 
La Passe-Miroir est donc un cycle en quatre volumes (le troisième venant tout juste de paraître il y a à peine deux mois) écrit par une jeune Française expatriée en Belgique, lauréate du concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard en 2012. Dans le premier tome, nous découvrons un monde éclaté en arches, flottant en apesanteur dans les cieux à la suite d'un cataclysme appelé la Déchirure. Chacune de ces arches est gouvernée par un Esprit de famille immortel à la mémoire défaillante (mais il y a une raison à cela que l'on découvrira peu à peu au fil de l'histoire) et dont les habitants aux pouvoirs étranges sont les descendants.

Les Fiancés de l'hiver

L'héroïne vit donc sur Anima, l'arche où les objets ont une vie propre. Petite binoclarde solitaire, mal fagotée et maladroite, elle n'est pas sans rappeler un certain Harry mais le parallèle s'arrête-là. Ophélie est une jeune adulte au pouvoir de liseuse, capable de retracer, par simple contact, le passé d'un objet et les pensées de tous ceux qui l'ont eu entre les mains. Mais elle a également un autre talent caché peu commun : celui de traverser les miroirs, un peu comme s'il s'agissait de Portoloins2. Elle mène une existence paisible au sein d'une famille nombreuse (à l'instar des Hobbits de Tolkien) jusqu'à ce que les Doyennes décident de lui imposer un mariage diplomatique à un homme du Pôle qu'elle ne peut refuser sous peine d'être bannie à jamais de sa famille et de son arche natale.

Accompagnée de sa tante Roseline qui lui sert de chaperon, elle part alors pour la Citacielle rejoindre son fiancé aussi froid et distant qu'un iceberg et qui n'a pas l'air plus enchanté qu'elle de sa présence. Elle y découvre une société décadente et bien différente où s'affrontent allègrement dans la débauche, la violence, le meurtre et la corruption, des clans rivaux. Sans parler des complots de boudoir où les favorites se disputent les faveurs du grand Farouk — le tout rappelant bien sûr la cour de Louis XIV et les romans d'Alexandre Dumas.

Les Disparus du Clairdelune

Promue vice-conteuse auprès du grand Farouk, Ophélie devient, à son tour, la cible des haines et des complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle et se retrouve impliquée malgré elle dans une histoire qui la dépasse totalement et la concerne directement. Une tentative de résumé banale (par souci de ne rien révéler qui pourrait vous gâcher la surprise) bien loin du compte avec moult retournements de situation et pas le moindre temps mort.

La Mémoire de Babel

Plus de deux ans et demi se sont écoulés depuis les derniers événements. Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, une arche cosmopolite à la pointe du modernisme que l'auteure décrit comme « un mélange de l’Inde, de l’île de La Réunion [...], de l’antique Babylone et de ses jardins suspendus. » Avec ce nouveau tome, nous passons directement de l'atmosphère dumasienne/pullmanienne à une dystopie purement orwellienne avec des relents de Farenheit 451. Ophélie se retrouve à intégrer les rangs d'une grande école où bizutage, élitisme, trahison et coups bas règnent en maître. Avec une intrigue toujours aussi captivante et bien ficelée dont le rythme imprévisible ne s’essouffle jamais, Christelle Dabos nous surprend en sortant des sentiers battus de la fantasy, de ses codes et ses clichés, par un savant mélange original de genres. Ses néologismes n'ont même rien à envier à ceux de son aînée britannique J.K. Rowling. Ses Tramoiseaux et ses Salondenvers, par exemple, sont de véritables délices pour notre imaginaire et valent bien tous les Sabliers du monde.

Voici un petit extrait qui m'a paru pertinent en rapport avec l'état de conscience sévissant actuellement dans notre monde à nous :

Ma mère n'a rien voulu entendre. Elle n'en démord pas : ce qui est arrivé à ***, à ***, au *** ne sont rien qu'une série d'accidents. Le témoignage du *** ? Des divagations. Elle y met une telle mauvaise volonté que j'ai presque cru qu'elle... c'est terrible à dire... qu'elle me cachait des choses. Mais je pense que le pire, c'est qu'elle croit réellement en ses propres affirmations. Elle est si obsédée par la perfection de notre cité qu'elle ne peut tout simplement pas concevoir que la réalité soit différente.

Dire qu'il va falloir attendre au moins un an voire plus avant de pouvoir lire la suite. Entre temps, la série, dont les deux premiers tomes se sont vendus à plus de 130.000 exemplaires, devrait être traduite en plusieurs langues dont en anglais, en italien et en espagnol. Pour de plus amples informations, je vous invite à consulter le site officiel de la Passe-miroir ou encore à lire cette passionnante interview où l'auteure nous rèvéle tout sur son approche d'écriture et la génèse de son œuvre.

Notes et références

  1. ^ À l'origine, le steampunk est un genre littéraire dont Jules Verne, Albert Robida ou H. G. Wells fournissent les caractéristiques et l'esthétique de l'univers d'expression à travers leurs romans ou les adaptations cinématographiques qui en ont été faite. Par extension sont assimilés au genre du steampunk les récits qui se déroulent soit dans le futur, soit dans un présent uchronique alternatif — où apparaissent des personnages historiques ayant réellement existé —, quand leur décor rappelle le design de l'environnement industriel du XIXe siècle ou que la société qu'ils décrivent ressemble à celle de l'époque édouardienne, socialement très rigide et cloisonnée. (Source)
  2. ^ Dans la saga Harry Potter, un Portoloin est un objet ensorcelé d'apparence quelconque (par exemple une botte, une clé) pouvant transporter une ou plusieurs personnes à un endroit et une heure fixés d'avance.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Androïde parano

Comme je l'évoquais il y a quelques jours, la Pensine fête aujourd'hui sa quatrième année d'existence avec près de 208.000 visites et quelques 1038 billets à ce jour (à multiplier presque par deux) — et encore des tas de choses à dire ! Un grand MERCI à vous, fidèles lecteurs. Comme je n'allais pas vous refaire le coup de prendre en photo un gâteau avec des bougies (même si le mois est aux clichés, au propre comme au figuré) ni vous resservir des creeps (le rassis, c'est pas bon), je vous propose de fêter ça dignement et dans la tradition avec le morceau (et son clip tout aussi génial) qui a inspiré le titre de cette série de l'été. Et pour le fun, je vous ai également traduit la version initiale bien trash des paroles qu'avaient écrites Thom Yorke, récemment publiées avec le package collector hors de prix (mais que, rassurez-vous, je n'ai pas acheté) de la réédition remastérisée de OK Computer que viennent de sortir Radiohead sur leur label indépendant.

Paranoid Android

Pourrais-tu cesser ce vacarme, j'essaie de me reposer
De toutes ces voix froussardes en gestation dans ma tête.

Hein ? Quoi ?

(Je suis peut-être parano mais pas androïde)
Hein ? Quoi ?
(Je suis peut-être parano mais pas androïde)

Quand je serai roi, vous serez les premiers fusillés,
Toi et ton opinion sans la moindre importance.

Hein ? Quoi ?
(Je suis peut-être parano mais pas androïde)
Hein ? Quoi ?
(Je suis peut-être parano mais pas androïde)

L'ambition te rend vraiment moche,
Espèce de porc en Gucci gesticulant et couinant.

Tu ne te rappelles pas... Tu ne te rappelles pas...
Pourquoi tu ne te souviens pas de mon nom ?
Qu'on lui coupe la tête, mec ! Qu'on lui coupe la tête, mec !
Pourquoi tu ne te souviens pas de mon nom ?
Je crois qu'il s'en souvient...

Qu'il pleuve ! Qu'il pleuve !
Allons, que la pluie s'abatte sur moi
De tout là-haut... De tout-là haut...

Qu'il pleuve ! Qu'il pleuve !
Allons, que la pluie s'abatte sur moi
De tout là-haut... De tout-là haut...

(Qu'il pleuve ! Qu'il pleuve !)
C'est bon Monsieur, vous partez...
Fini, la peau de porc qui craque,
(Allons, que la pluie s'abatte sur moi)
La poussière, les cris, les réunions de yuppies,
(De tout là-haut...)
La panique... le vomi... la panique... le vomi...

Dieu aime ses enfants...
Dieu aime ses enfants... oh oui !

Thom Yorke, 1997

Texte alternatif

Petites saletés d'hypocrites qui semiez la terreur dans les cours de récré,
Tout à votre suprémacie et vaillante bataille de mots pourraves et hargneux,
Qui vous arrachez mutuellement les cheveux en vomissant votre merde reconstituée que personne n'a envie d'entendre,
Tout rouges, tels des pervers en impermables complétement à fond
Dans cet ideal rock'n'roll à la con et totalement à côté de la plaque prôné par Lester Bang.
Vous qui vivez à pleins pots de lager avec vos opinions sans importance,
Votre opinion n'a aucune importance...
Votre opinion n'a aucune importance !

Ça agite ses petites épées émoussées et ça proclame l'invasion,
Ça s'entre-déchire parce qu'il n'y a rien d'autre à écrire.
Les perspectives éblouissantes de votre précieuse culture juvénile complétement dépassée,
En pleine crise de la quarantaine, cette obsession puérile de la voix des jeunes
Et votre précieuse petite planète de beaufs indie rétro pop de merde :
Votre opinion n'a aucune importance !

Vous n'êtes plus dans le coup,
Pathétiques petits cons névrosés, malfaisants, élevés en batterie qui n'avez pas de couilles.
Écrivain raté, musicien raté, raté tout court... vous vous reconnaitrez.
Vous savez de qui je veux parler quand vous me dites que je n'apprécie pas la plaisanterie.
Je n'apprécie pas la plaisanterie !
Mais vous voyez mes chéris,
La plaisanterie c'est vous...
La plaisanterie c'est vous...
La plaisanterie c'est vous...

Tout cela serait sans importance mais vous avez fini par blesser ceux que j'aime
Alors je vous déclare la guerre.
Vous me dites que je n'apprécie pas la plaisanterie, c'est faux :
La plaisanterie c'est vous...
Je n'étais pas sérieux,
Je plaisantais mais vous n'appréciez pas la plaisanterie
Alors maintenant, la plaisanterie c'est vous.

© Thom Yorke, 1997

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

Le Mal aimé

Voyez comme il est à l'aise
Dans le malaise,
Les maux pour le dire,
Les mots pour maudire,
Le Mal.

Érigé en phallocratie,
Dirigé par une démonocratie,
Pédant, il se targue,
Suffisant, il nous nargue,
Le Mal.

Écœurant à dessein,
De nos vicissitudes, il fait son festin,
Entêtant à souhait,
De nos inquiétudes, il se repaît,
Le Mal.

Insidieux et sournois,
Fallacieux et narquois,
Persuadé d'être infaillible,
Il se croit tellement invincible,
Le Mal.

Aujourd'hui tant adulé
De tous les désabusés
Qu'il ne fait qu'abuser,
Il finira demain détrôné,
Le Mal.

Grand bien lui fasse,
Il perdra la face
Et en aura si mal,
Qu'il se fera la malle,
Le Mal.

© La Pensine Mutine. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Partager :

À l'affiche

La panthère du lac

À l'approche d'Halloween, je comptais publier un article d'Alanna Ketler sur la symbolique véritable du chat noir que je m'...

Derniers articles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *