Avons-nous passé le coin du bois ?

Voilà ce que j'appelle un super mois d'août ! Pour un peu, on ressortirait presque les doudounes en sirotant un grog au coin du feu. Tandis qu'en fond sonore, telle une télé que l'on aurait malencontreusement (ou volontairement ?) oublié d'éteindre, tourne en boucle la ritournelle casse-ce-que-vous-voulez de ceux qui n'ont pas encore pigé comment se sortir la tête du trou (oui, celui-là même auquel vous pensez et que je nommerai point) et qui viendront encore vous balancer une explication absurde toute faite en vous rétorquant — sans savoir, chercher ni même vouloir entendre d'où vous tenez les infos en porte-à-faux avec à leur mauvais sens giratoire à eux — que vous gobez vraiment n'importe quoi, « qu'il ne faut pas croire tout ce qu'on lit sur Internet » (sic) et patati et patata, procès d'intention et cours de désinformation. Si on ne peut même plus causer de la pluie et du beau temps pour meubler un semblant de conversation polie sans provoquer de cataclysme nucléaire, mais où va-t-on ?

Bref, les CHU n'ont pas finir d'échoir sur le territoire de la charité, s'en gaussant comme des lapins crétins shootés aux chemtrails qui ne retrouveraient plus la sortie de leur propre terrier. Normal, me direz-vous, vu que les miroirs réfléchissent tout à l'envers. N'empêche qu'ils ont le tain sacrément brouillé, pollution oblige.

Bon d'accord, je suis une carpe (carpe diem !). Je suis muette. Glouglou, j'avale tout : l'hameçon, la ligne, le pêcheur. Faut croire que le leurre était bourré aux champignons magiques parce que j'ai le thermostat déréglé au point que je ne m'y retrouve plus entre le congel et le four. Enfin pour le zéro absolu, faudrait quand même voir à ne pas confondre les Kelvin avec les Farenheit ou les Celsius, hein !

Mais oublions un peu Grincheux, Simplet, Bisounours et toute la bande de nains de jardin narcoleptiques (pour le dégnomage, veuillez vous référer aux directives de la famille Weasley dans Harry Potter et les Reliques de la Mort). Désireuse de ne plus me plier aux diktats d'une météo capricieuse et totalement olé olé, moi « Jeanne-Églantine, chasseuse de vilains de la fachosphère » (dixit un hillarant Scionniste avoué, preux Chevalier de Marine fille de Jean-Marie sur Cuicui), j'ai finalement décidé de braver les intempéries pour aller me promener dans les bois.

Promenons-nous dans les bois
Pendant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était,
Il nous mangerait,
Mais comme il n'y est pas
Il ne nous mangera pas !

Certes, je n'y ai point vu le loup — sans doute trop occupé à soigner ses aigreurs d'estomac à force de consommer du petit chaperon rouge OGM — mais, en vrac et dans le désordre, j'y ai rencontré : pas grand monde, des chats, des chiens, des ragondins, des extraterrestres (sans débilophones), des orties, des ronces à profusion, des glands, des glandeurs, des fraises, des mûres (des pas vertes mais des pas mûres aussi), des monceaux de bouts de plastique, des allées jonchées de feuilles jaunies et... des barbelés.

Comment ça « Propriété privée, défense d'entrer » ? Petite réminiscence de la scène d'ouverture du film Hunger Games, pour ceux qui l'ont vu. Sinistre. À venir....

J'ai beau tenir le loup à l'écart,
Il m'appelle, me téléphone
Pour me dire comment il va m'en faire baver,
Me voler tous mes enfants
Si je ne paie pas la rançon.

"A Wolf At The Door", Radiohead (2003)

Allons, émergeons du bois pendant qu'il fait encore jour et faisons-en sortir le loup !

NOTE : Traduction du français au français pour ceux qui ne connaitraient pas l'expression utilisée dans le titre de ce billet : « Avons-nous perdu la raison ? ».

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